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10e entretien-vidéo avec Nathalie Cardon (avril 2018) : « Hétérosexualité : la Bête de l’Apocalypse »

Nouvelle interview « Hétérosexualité : la Bête de l’Apocalypse », réalisée avec la journaliste Nathalie Cardon, et qui est capitale pour comprendre la dangerosité du terme « Hétérosexualité », mais aussi pour ne pas fuir l’explication de ce dernier, car elle nous permet de rentrer pleinement dans la Fin des Temps et avec confiance :
 

 

Nous sommes allés au CŒUR du problème mondial (l’idolâtrie actuelle pour la Différence). Pluie de grâces pour ceux qui la diffuseront et oseront la partager sur les réseaux ! Vous pouvez retrouver la version écrite de cette vidéo.
 

En compléments de cette vidéo, voici aussi un lien vers mon livre Homo-Bobo-Apo entièrement consacré à la Nouvelle Religion mondiale. Vous pouvez également retrouver toutes les autres vidéos tournées avec Nathalie Cardon : vidéo 1 sur Macron aux Bernardins, vidéo 2 sur La Manif Pour Tous, vidéo 3 sur la transidentité, vidéo 4 sur la bisexualité, vidéo 5 sur Demain Nous Appartient, vidéo 6 sur les établissements scolaires, vidéo 7 sur les groupes pastoraux d’accompagnement, vidéo 8 sur Mylène Farmer et la Bête, la vidéo 9 sur le Synode des jeunes, la vidéo 10 sur la Bête Hétérosexualité, la vidéo 11 sur la Bataille d’Armageddon, la vidéo 12 sur l’émission The Voice, la vidéo 13 sur la Réacosphère (1ère partie ; 2e partie) ; la vidéo 14 sur l’homosexualité priorité niée; et la vidéo 15 sur la Honte.

Bienvenue dans le monde et l’Église 2.0 !


 

J’ai l’impression que, même si je ne le décidais pas, c’est la fin des conférences et des témoignages publics pour moi. Quand je vois la misère et l’interrogatoire néo-nazi/néo-stalinien que subissent les rares amis soutenants qui essaient de me faire venir dans leur aumônerie, leur paroisse, leur pays, et qui entendent de la part de leurs interlocuteurs soi-disant « catholiques » et les prenant eux aussi pour des « excessifs et des dangereux » ce genre de discours (« Je suis allé faire un tour sur le blog de Philippe Ariño, sur sa page Facebook : il est hors de question de faire venir cet individu dans une aumônerie ou dans la paroisse : ses propos sur la Franc-Maçonnerie, sur le cardinal Sarah, sur l’Église, sur la Fin des Temps, sont complotistes, sont trop polémiques et risquent d’être mal compris… »), je me dis plusieurs choses : 1) Pour que je sois traité comme un odieux criminel, c’est que vraiment c’est bientôt la Fin des Temps ! ; 2) Mes amis véritables souffrent aussi et je ne suis pas le seul à être persécuté… alors je me sens moins seul (donc JOIE !) ; 3) La majorité des catholiques est en train de devenir aussi lâche et aussi méchante que mes ennemis pro-gays athées ; 4) Je me vois presque acculé à Internet, à l’écriture solitaire sur mon blog, ou à des initiatives vidéos privées, si je veux m’exprimer ; 5) Concernant le sujet de l’homosexualité, maintenant, si on veut en parler publiquement et en Vérité, il ne nous reste plus que les catacombes et des espaces hors champ de caméra qui respectent non seulement l’anonymat de ceux qui parlent mais aussi l’anonymat de ceux qui simplement viennent écouter.
 

Bienvenue dans le monde 2.0 d’aujourd’hui et dans l’Église 2.0 !

Le dieu « Liturgie sobre » du cardinal Sarah (étude de la Franc-Maçonnerie dans son pamphlet en l’honneur du chant grégorien)


 

La conférence du cardinal Robert Sarah « Le chant grégorien : du silence de l’âme unie à Jésus au silence de Dieu dans sa Gloire », qu’il a prononcée les 22-23 septembre 2018 dans l’Ain, a été publié le 2 octobre sur le site L’Homme Nouveau. Évidemment, ce journal traditionaliste pharisien, porteur d’un spiritualisme intégral christocentré et maçonnique identique à celui du cardinal, ne tarit pas d’éloges à son sujet, et n’y voit que du feu. Mais comme nous ne sommes pas tous aveugles, j’ai décidé de vous proposer cette petite étude de texte qui corrobore mes autres observations sur le cardinal Sarah et son appartenance inconsciente à la Franc-Maçonnerie (je dis « inconsciente » puisqu’il prétend ne pas en faire partie, et qu’il croit même être l’un des seuls prélats de la Curie romaine à la combattre). Je vous renvoie à mon article 1 et article 2.
 

Mes mots pourront paraître trop forts. Mais le cardinal Sarah fait exactement comme le traître Judas dans la Bible dans la scène de l’onction de Béthanie : il sacralise la liturgie comme un esthétisme (doré, soyeux, filandreux et délicat) de la pureté, de la pauvreté, de l’humilité, de la simplicité, de la déférence à Dieu, comme un travail de couturier de la haute ET du peuple d’en bas. Il fait du chant et du « silence d’adoration pour le Christ » (comme il le dit lui-même) une posture et une loi esthétiques, un formalisme « mélodieux » avec plein de règles strictes dont il détiendrait la recette, la perception, et dont il surveille scrupuleusement l’application. Le culte formel du Christ, les règles de bienséance et du « bien prier » – en l’occurrence ici, du « bien chanter » –, les vices de forme, semblent recouvrir plus d’importance à ses yeux que le Christ Lui-même et l’amour des gens désobéissants et bruyants.
 

Ce lyrisme de la simplicité silencieuse et pieuse est d’autant plus suspect et hypocrite qu’il sent la rétention d’une révolte intérieure et d’une exaspération réelles étant donné le contexte ecclésial explosif actuel. C’est comme si on était en plein champ de bataille et que le cardinal nous proposait une recette de cuisine, pour détendre l’atmosphère. Le calme et l’extase béate du cardinal Sarah, en plus d’être inappropriés aux besoins et aux urgences de notre temps, sentent la haine comprimée, la cocotte-minute sur le point d’exploser… explosion imminente dont il laisse quand même échapper déjà quelques gaz d’aigreur qui le trahissent : il étrille la musique « contemporaine », « commerciale », et notamment le « jazz » ; et vomit sur son époque et ceux qui ne vénèrent pas comme lui (« cette cécité », « cette surdité », « verbiage », « notre immersion dans un monde profane et sécularisé, sans Dieu et sans foi, saturé de bruits, d’agitation et de fureur mal contenue », « cet assemblage artificiel, ce magma informe mondialisé et dominé par l’argent et le pouvoir, qui est celui du nivellement si caractéristique du monde profane et sécularisé », etc.). Ce texte, en apparence rassurant, flatteur, positif, résonne comme un avertissement et une menace. Il est la parfaite illustration de ce que j’écris depuis un certain temps sur l’infiltration de la Franc-Maçonnerie dans la Réacosphère et dans l’Église Catholique côté conservateurs et traditionalistes, puisqu’on y retrouve les trois champs lexicaux de la Franc-Maçonnerie : 1) la lumière-tissu ; 2) l’architecture ; 3) l’humanisme intégral (hétérosexualité, pacifisme intégral), parfois déguisé en son extrême-inverse, le spiritualisme intégral (formellement christo-centré). Nous allons voir maintenant où se trouvent ces trois champs lexicaux, et à chaque fois, je conclurai les chapitres par un texte d’Évangile illustratif.
 

1) Tissu lumineux :

Dans le discours du cardinal Sarah, c’est la fête du tissu lumineux, des vendeurs d’étoffe rutilante, des scribes alchimistes et des orfèvres !
 

On retrouve le lexique du vêtement et du tissu : « revêtons » ; « sa parure visible et splendide », « au fil des siècles », « revêtir la Parole », « parement », « la châtelaine filant la laine à l’aide du rouet », « en lien », « faire parler les cordes vocales », « revêtu du vêtement royal », « déchirer », « en lambeaux », « toujours revêtu de sa soutane », « déracinés », « valse viennoise », « instrument à cordes pincées, la kora, qui est le luth africain », etc.
 

On retrouve aussi le lexique de la lumière et de l’or : « manuscrit enluminé du livre liturgique », « couverts d’ornements et d’enluminures », « ornements gothiques, armoiries, initiales en or », « les enluminures », « flamboiement », « jaillit » (3 fois), « nimbé de la Lumière incréée », « assortis », « tous les regards des enfants, petits et grands, convergent », « cristalline », « transfigurer », « lumineuse ».
 

On retrouve enfin le lexique du fil de l’écriture, de la calligraphie et de l’inscription (tables de la lois), si cher aux francs-maçons actuels : « lettres ornées », « le manuscrit enluminé », « Sainte Ecriture », « verset », « Bible », « sceau », « premiers manuscrits médiévaux », « incunables », « l’imprimerie », « psautiers », « antiphonaires », « lectionnaires », « évangéliaires », « lettres », « ouvrages », « moines copistes », « transcrire », « scriptorium », « copistes », « inscrite », « ponctue ». Aux scribes (dont beaucoup ont crucifié le Christ : je dis ça, je dis rien…), tous les honneurs !

 

 

Il ne faut jamais oublier que Judas, du temps de Jésus, n’était pas seulement gardien de la trésorerie : il veillait également à la bonne tenue cultuelle du Christ. Il n’était pas pour les effusions improvisées ni bruyantes ni désordonnées. Il fallait y mettre les formes, par respect pour la royauté et la grandeur de Jésus ! Dans l’atelier dentelle et couture du cardinal Sarah, on est très focalisé sur la forme (« formes », « formes les plus variées », « forme »), le décorum, l’image d’Épinal, l’exotisme pieux, la vitrine folklorique de la pauvreté. C’est la vitrine version bobo (bourgeoise-bohème) d’extrême droite : « dépouillée, élégante et raffinée », « à la fois les plus ordinaires et les plus nobles ». En gros, ça doit chic et élitiste, mais il ne faut pas que ça se voie. Il faut juste que ce soit suggéré et mâtiné de pudeur, d’humilité, de piété, de sobriété, de nostalgie pastorale (au sens littéraire du terme : les contes folkloriques pastoraux, avec le berger beatus ille et la bergère – « cantiques en langue bretonne », « la danse », « danse bretonne », « valses de Vienne », « pâturages », etc., Sarah adore !). Et puis surtout, chuuuut, les ouvrières doivent se taire dans l’atelier d’orfèvrerie. Ce n’est quasiment pas un travail fait de mains d’Homme, enfin ! C’est plutôt l’ouvrage de demi-dieux et d’anges !
 

Avec le discours du cardinal Princesse Sarah, on se retrouve face à du pur fétichisme, à un matérialisme cultuel, en fait. C’est de la bondieuserie et de la flamboyance rococo. Dieu le Père est transformé en Veau d’or : « le Père siégeant sur son Trône de Gloire, fait de jaspe – d’une couleur étincelante et transparente – et de sardoine – de couleur pourpre -, environné de l’arc-en-ciel de la fidélité de Dieu » (De qui parle-t-il ? Du vrai Dieu, ou du Pape qu’il veut être ? Là, j’ai un doute, tout d’un coup…). Le Christ est transformé en gravure de mode : « revêtu du vêtement royal ». Il devient plus un super-héros, un super-roi, une icône merveilleuse et une énergie, un enfant de crêche pastorale, qu’un homme pas encore ressuscité dans l’éclat complet de sa Gloire : « l’Agneau immolé, mais debout », « flamboiement de sa Gloire », « la Gloire de l’Éternel », « Jésus souverain »., « (Christ) représenté », « le Christ Pantocrator dans l’art byzantin », « Crucifié ressuscité », « la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, et la louange », « Cœur de l’Agneau pour la vie éternelle ». L’Esprit Saint, quant à Lui, est transformé en publicité pour eaux thermales ou parfums : « l’Esprit Saint, source et fleuve d’eau vive jaillissant du Trône », « pureté », « cristalline », « une vague qui porte la voix », etc. Rien n’est trop beau pour la Trinité, pour sa Majesté… pour « la personne créée à l’image de Dieu Trinité » ! Mais la Croix, concrètement, est absente. Et l’Humanité aussi.
 

Diaprures, belles lettres, dentelles, falbalas, bougies, soutanes et habits religieux, orchestre philarmonique ou petit chœur traditionnel épuré, imposantes cathédrales, cérémonies bien ciselées et réglées comme du papier à musique… : je ne suis pas sûr que Jésus demande toute cette gloire matérielle. Il veut de la simplicité et de l’Amour : pas un esthétisme (matérialiste) de la simplicité et de la piété/dévotion/adoration/sacrifice/obéissance, pas une onction « pour les pauvres » sans les vrais pauvres.
 

 

Les propos du cardinal sont similaires à l’attitude de Judas au moment de l’onction de Béthanie : Marie la pécheresse verse du parfum sur les pieds de Jésus…et Judas récrimine : « Six jours avant la Pâque, Jésus arriva à Béthanie où était Lazare qu’il avait ressuscité. Là, on lui offrit un repas; Marthe servait et Lazare était parmi ceux qui se trouvaient à table avec lui. Marie prit un demi-litre d’un parfum de nard pur très cher, en versa sur les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux; la maison fut remplie de l’odeur du parfum. Un de ses disciples, Judas l’Iscariot, [fils de Simon,] celui qui allait le trahir, dit : ‘Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum 300 pièces d’argent pour les donner aux pauvres?’ Il disait cela non parce qu’il se souciait des pauvres, mais parce que c’était un voleur et, comme il tenait la bourse, il prenait ce qu’on y mettait. Jésus dit alors: ‘Laisse-la! Elle a gardé ce parfum pour le jour de mon ensevelissement. En effet, vous avez toujours les pauvres avec vous, tandis que moi, vous ne m’aurez pas toujours.’ » (Jn 12.1-11) Version cardinal Sarah, ça pourrait donner : « Nous aurions pu donner la richesse de la délicatesse de la liturgie au Christ et à la pauvreté du silence ! »
 

2) Architecture :

 

Le cardinal Sarah joue aussi le grand architecte du culte christique, le maître d’œuvre !
 

On retrouve dans ses mots le lexique de la construction, de la pierre, de l’architecture : « à l’ombre des cloîtres », « cette double porte de l’âme », « son support visuel », « représentaient », « représentée, figurée », « la châtelaine », « la salle», « la cellule », « sanctuaire de l’abbatiale », « cristalline », « l’autel, la pierre du Saint Sacrifice », « tout l’espace intérieur de l’église abbatiale, entre les colonnes, tout au long de la nef », « autour de l’autel », « Devant l’autel du Saint-Sacrifice », « sa cellule », « la Croix », « nombre d’abbatiales, comme à Sénanque, Bonneval ou Quimperlé », « la clef », « accéder », « à coup de haches », « partie forte », « nos églises », « comme une digue cède sous la pression d’un torrent de boue », « abimer », « démolir », « la terre », « un humus », « labours », « dans la terre », « glèbe », « la crèche splendide d’une église de Bretagne », « L’Abbaye sénégalaise de Keur Moussa, fondée par Solesmes en 1962 », « monastère Saint-Joseph de Séguéya », « la glèbe et la poussière de notre terre », « ta maison », « salle », « nous faire franchir pour que nous puissions entrer dans cette communion infrangible et lumineuse, celle de l’Eglise catholique, une demeure aux multiples visages », etc. En gros, le cardinal vénère davantage l’église-bâtiment que l’Église-Cœur.
 

On retrouve également le lexique de la règle, de la Loi pour la Loi, du plan, du processus , du savoir-faire : « éléments essentiels», « double fondement », « Il est établi », « ont élaboré », « l’Arche », « l’élaboration lente et progressive », « constitue », « le modèle de l’élaboration des autres formes de musique et de chant liturgiques », « le rythme syncopé », « la mesure » (deux fois), « la formation », « formation liturgique de qualité », « trois temps », « rythme à trois temps », « troisième pas », « rythme », « instrument », « au premier plan de la liturgie », « ce troisième pas », « cet assemblage », « le critère » (3 fois), « l’atelier », « fabrication », etc.
 

On retrouve enfin le lexique du corporatisme des métiers et de la hiérarchie pyramidale institutionnelle : « l’association Pro Liturgia » (fondée en 1988 qui milite pour « l’application exacte des décisions du Concile Vatican II »), « armes », « la cuirasse », « casque », « travail » (trois fois), « travailler », « travaille », « griots, ces musiciens messagers, conteurs et poètes, historiens et chroniqueurs », « responsable de fabrication des koras », « bibliothécaire », « près de sa stalle », « la main parfois posée sur la miséricorde », « réalisatrice », « véritable ardeur à transmettre un patrimoine immémorial à des enfants trop souvent déshérités et déracinés », « souffle du laboureur hersant la terre », « le laboureur, l’artisan, le ménestrel », « le moine », « des lames de bois que l’on percute avec des baguettes », « le paysan africain », « roi David », « votre président, M. Denis Crouan et, par son entremise, à chacun d’entre vous », « l’abbé, le prieur, le sous-prieur et le bibliothécaire », « des évêques, et celle des prêtres, leurs collaborateurs », « séminaristes, des novices et aussi, bien évidemment, des fidèles », « chefs de chœur », « les choristes et les musiciens », « les membres des équipes liturgiques », « responsables du choix des chants liturgiques », « sous la conduite de leur curé », « le recteur », « le Père Luc Bayle, moine de Keur Moussa, et successeur du Frère Michel Meugniot dans la direction de l’atelier », etc. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le sens du protocole et de la déontologie sont là !

 

Avec le cardinal Sarah, on a affaire à une sorte de « Discours de la méthode » musicale christique, très codifié et protocolaire : « Rite romain », « liturgie catholique », « la liturgie monastique », « la liturgie des moines », « le phrasé cantillatoire », « la prosodie » (deux fois), « caractère modal », « respecte le rythme de la prosodie », « le rythme », « prière monastique », « silence comme condition du chant liturgique authentique », « chant liturgique », « la manière », « certaines formes », « faire prier », « promouvoir la liturgie en langue latine », « Le rythme est donc un élément très important », « beaux chants liturgiques », « Constitution Sacrosanctum Concilium », « Concile Vatican II » (comme ça, on ne pourra pas le suspecter de conspirationnisme sédévacantiste…), « reconnaissance par l’Église », etc. C’est son rôle, me direz-vous. Mais il y en a qui se prennent pour leur rôle (et là, c’est désastreux) et d’autres pas (exemple : le Pape François).

 

Le dandy des abbayes déambulant silencieusement dans leurs allées et leurs cloîtres rejoue toujours la même balade des gens pieux (Je viens te chanter la balade, la balade des gens pilleux…). Notre Drama Queen cardinalice s’extasie sur le travail musical et admirable de son chœur de tailleurs de pierres, sur le travail patient et minutieux de son cercle de petits artisans, de moines copistes et de religieuses chanteuses contemplatives. « C’est admirable : j’aime beaucoup de que vous faites. Même dans l’ombre (du silence, de l’invisibilité de la prière). Moi, je sais le voir… » promet-elle.
 

Le cardinal Sarah, encore une fois, défend un patrimoine culturel, des racines, une identité et une tradition de chrétienté, une civilisation grandiose, un Temple de pierres, et non Jésus : « véritable ardeur à transmettre un patrimoine immémorial à des enfants trop souvent déshérités et déracinés », « dépositaires de la mémoire culturelle de l’Afrique et de sa tradition orale », « culture ». Comme les francs-maçons écolos, il sacralise la création au détriment du Créateur : il parle par exemple de la « Merveille de la création », de « la réalité d’un humus doté d’une âme immortelle », des « plantes, des fruits, des animaux[…] oiseaux multicolores s’élançant vers le ciel, poissons dans l’onde bienfaisante de la rivière », « l’univers tout entier ». Dans un holisme panthéiste ampoulé, il évoque à plusieurs reprises (3 fois) « l’adoration du Dieu vivant », vénère le Vivant et ce qui « rend vivants » (c.f. je vous renvoie au code bobo « Je suis vivant » dans mon livre Les Bobos en Vérité). Il verse dans le millénarisme naturaliste et spiritualiste, où le formalisme et la Nature prennent la place du Christ : « ce rythme ‘ternaire’, sorte de ‘trinité’ naturelle inscrite profondément dans l’âme de chaque homme », « rythme ternaire est naturel », « l’authenticité du rythme qui respecte la nature humaine, et donc l’âme, dans sa relation silencieuse et aimante avec Dieu, son Créateur et Rédempteur », etc. Au passage, chez le cardinal Sarah, ce naturalisme christique et nataliste se déchainera contre le Gender et définit l’homosexualité comme « contre-nature ».
 

Il est d’ailleurs étonnant de voir comment, dans sa conférence, Sarah a déifié/personnifié l’outil que devrait rester le chant grégorien, pour en faire le nouveau Christ : « cette liturgie céleste », « silence sacré », « un silence absolu », « l’Office Divin », « déambulation processionnelle », « cette ronde majestueuse », « le beau déploiement de la liturgie de l’Église», « encore en chemin vers son accomplissement », « la genèse du chant grégorien », « sainte Liturgie », « le chant grégorien doit occuper la première place » (phrase qu’il détourne de son contexte d’énonciation pour l’isoler en Vérité dogmatique), « place éminente, la première », « la valeur intrinsèque inégalable de ce chant, inspiré par l’Esprit Saint », « chant liturgique jaillit », « chant liturgique constitue cette gestuelle », « l’Église dans sa sainte Liturgie », « Tolérer n’importe quelle musique ou chant, continuer à abimer la liturgie, c’est démolir notre foi, », « ce silence sacré », « son rythme ternaire », « la kora est l’apanage sacré des griots ». C’est le chant ou le silence ou le rite formel qui sont auréolés de sainteté ; très peu le Christ et les personnes de chair et de sang. L’expression « chant grégorien » est répétée 38 fois : c’est le personnage principal du discours sarahien (Jésus, à côté, est très peu cité, et c’est loin d’être le roi que sert le cardinal Sarah). À en croire le prélat, Dieu, comme dans les égrégores de la Franc-Maçonnerie, serait davantage le résultat et le produit d’une technique pour L’atteindre qu’un don gratuit de Dieu qui rejoint même celui qui n’a pas de technique : « le fruit de leur méditation silencieuse », « Seule la qualité du silence et de la prière personnels peuvent rendre sublime et profonde la prière communautaire. », « exténuant, mais régénérateur et sanctifiant », « compréhension profonde », « une ferveur sans pareille », « notre chant », « qui aboutissent au silence de l’adoration », etc. Incroyable inversion.
 

Le chant grégorien, c’est Dieu ; ce n’est plus un outil pour servir Dieu, ni un simple accompagnement : c’est Dieu ! Et le récepteur capable d’accueillir Dieu devient aussi un substitut de Dieu. On est vraiment dans l’égrégore : c’est le rituel qui créerait la divinité, et non l’inverse. Dans le discours du cardinal Sarah, le moyen a pris la place du But. Il y a un réel problème dans le sens de la prière. C’est presque unilatéral. Ça va de l’intérieur vers l’extérieur, et non, comme cela devrait être le cas, prioritairement de l’extérieur vers l’intérieur. C’est le priant qui, par la qualité de prière et sa docilité au rite méditatif silencieux, ferait advenir la divinité, et non l’inverse : « Du silence de l’âme unie à Jésus au silence de Dieu dans sa gloire », « naît du silence et conduit au silence », « prière monastique qui commence toujours dans l’intimité de la cellule et se poursuit jusqu’au sanctuaire de l’abbatiale. Seule la qualité du silence et de la prière personnels peuvent rendre sublime et profonde la prière communautaire. » « chant grégorien qui monte depuis l’autel, la pierre du Saint Sacrifice », « mouvement ascensionnel : qui monte », « le silence comme condition de la Parole, celle de Dieu », « C’est de l’intérieur du silence que Dieu parle, qu’il crée le ciel et la terre par la puissance de son Verbe. D’ailleurs, la Parole ne prend son importance et sa puissance propre que lorsqu’elle sort du silence… mais la réciproque est également vraie ici : pour que le silence ait sa fécondité et sa puissance réalisatrice, il faut que la parole s’énonce dans une élocution exprimée. », « La liturgie est comme une vague qui porte la voix, facilite le chant, rend la relation à Dieu plus profonde », « notre chant, uni à celui des anges et des saints, jaillit de ce silence sacré qui nous fait entrer dans la communion avec la Très Sainte Trinité. » On assiste à un glissement pervers et à un dévoiement de la prière… et le pire, au nom de la qualité de la prière ! L’Esprit Saint, telle une colombe libre, ne se laissera jamais mettre en cage.
 

Pour vous illustrer l’orgueil bâtisseur du cardinal Sarah, je reprendrais bien volontiers la parabole du pharisien et du publicain (qu’on pourrait aussi renommer « La parabole du silencieux et du bruyant » pour l’occasion) : « Jésus dit encore, à l’adresse de certains qui se flattaient d’être des justes et n’avaient que mépris pour les autres, la parabole que voici : ‘Deux hommes montèrent au Temple pour prier ; l’un était Pharisien et l’autre publicain. Le Pharisien, debout, priait ainsi en lui–même : ‘Mon Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont rapaces, injustes, adultères, ou bien encore comme ce publicain ; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que j’acquiers.’ Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine, en disant : ‘Mon Dieu, aie pitié du pécheur que je suis !’ Je vous le dis : ce dernier descendit chez lui justifié, l’autre non. Car tout homme qui s’élève sera abaissé, mais celui qui s’abaisse sera élevé. » (Lc 18,9)
 

3) Humanisme intégral

En bon humaniste intégral qui se respecte, le cardinal Sarah salue des capacités, des qualités, des valeurs et des vertus humaines, que représente parfois le Christ mais qui ne sont pas le Christ : « prière », « l’écoute », « amitié », « fidélité », « soutien », « l’ouïe, et aussi la vue », « à l’ouïe et à la vue », « la foi », « la charité », « l’espérance du salut », « le silence », etc. C’est étonnant mais il reprend exactement les revendications du monde communiste et agnostique : « encouragement », « reconnaissance », « votre détermination », « engagement », « défendre », « défense », « défendez », « efforts », « réfléchissions ensemble », « unie », « promouvez », « avec ardeur », « chanté en commun », « communautaire, unanime, prononcée à voix haute, à pleins poumons, durant huit heures par jour », « culture », « l’éducation de l’enfant », « enseigne », « notre monde », « tout un peuple », « digne », « l’homme », « humaine », « essentiel », etc. Y compris pour dénoncer les « droits de l’homme », il se met à en créer des nouveaux. Il se situe du côté des soi-disant victimes (car ce sont plutôt des râleurs que des victimes) dont le droit-à-assister-à-une-messe-valide a été bafoué (« Telle est la souffrance qu’expriment tant de fidèles à la sortie de certaines Messes » (avec majuscules dans le texte : c’est dire s’il personnifie et sacralise le rituel christique à la place du Christ !), « vraie agression », « intrusion violente », « effraction de l’âme où Dieu s’entretient avec sa créature, comme un ami avec son ami », « cette violation d’un droit essentiel », « ce droit élémentaire de la rencontre de la personne humaine avec Dieu », « qu’on nous restitue d’abord le silence »), des victimes qui défendraient non seulement leur liberté d’expression, de culte et de croyance, mais surtout leur « choix et donc de la sélection des chants liturgiques » (ça, c’est la « liberté » défendue par le cardinal Sarah… On n’a pas la même notion de la « liberté » ni même l’objet de liberté…).
 

Autre détail d’humanisme intégral qui n’en est pas du tout un, en réalité : c’est la présence de l’hétérosexualité. L’hétérosexualité (ce culte de la diversité et des différences en soi, qui est le socle de la Franc-Maçonnerie, et le diable déguisé en différence des sexes) est très présent dans les mots du cardinal : « formes les plus variées », « aussi divers », « oiseaux multicolores », « splendide variété dans l’unité en Dieu des cultures », « aux mille voix », « aux multiples visages », etc. Comme je l’explique dans Homo-Bobo-Apo sur la Franc-Maçonnerie, le boboïsme est fondé sur l’intention (même l’intention de prière !). Et comme par hasard, le cardinal flatte dès le départ les intentions de son auditoire catholique (« Je vous assure de ma prière aux intentions qui vous sont chères »).
 

Ce qui frappe dans le discours du cardinal Sarah, c’est aussi le lyrisme échevelé. On retrouve exactement le style ampoulé et emphatique de la bourgeoise qui s’extasie : il emploie pléthore de superlatifs (« si délicate », « si méritants », « toujours plus fructueux », « très sainte de Dieu », « si délicate et subtile », « très humble », « les plus variées », « éminemment », « très lente », « la Très Sainte Trinité », « la communion avec la Très Sainte Trinité », « plus profonde », etc.), des listes d’adjectifs laudatifs (cette adjectivation frise la flatterie puante et la grandiloquence infantilisante : « crèche splendide », « visible et splendide » « délicate et subtile », « sa capacité irremplaçable », « au cours de sa lente et patiente éclosion », « présence réelle, visible, tangible, substantielle », « la place exceptionnelle et incomparable », « immense et cruciale », « ce merveilleux instrument à cordes pincées », « splendide », « légèreté diaphane »), un registre de langue touffu et désuet (vous savez ce que ça veut dire, « glèbe », « scories », « pantelant » ou « cantillation » ? vous savez ce que c’est que tous les termes techniques du monde monacal ? Moi, j’avoue que non… Et est-ce vraiment utile à la croissance de notre Foi ? Non. Le cardinal Sarah ne semble garder de la foi que l’aspect technique, gnostique, précieux et élitiste, extérieur… même s’il parle beaucoup de l’intériorité), des formules convenues de bienséance dans les sphères catholiques (« En vous assurant de ma prière », « profonde gratitude », « vos efforts si méritants »). Judas Junior sait où il met les pieds et sait se comporter en homme du monde (monde religieux, bien religieux), en parfait ambassadeur. Et toujours avec cette fausse humilité qui se dit trop elle-même pour rester véritablement humble : « très humble », « je n’hésite pas à déclarer avec insistance et humilité : je vous en supplie »). Oh oui… quelle humilité théâtrale !
 

Le problème, c’est qu’à force de jouer le parfait élève, ou plutôt le précepteur, il ne s’entend même plus parler. Il est facile de le prendre en flagrant délit de mysticisme, d’envolée lyrique chantant la magnificence formelle de la technique de prière et de chant : « une danse », « cantiques », « par excellence » (trois fois), « son grand geste », « gestuelle du silence », « balancement », « douce oscillation », « l’expérience ineffable », etc. Il s’envole, comme un ange (il est d’ailleurs fort probable qu’il se prenne pour un ange). Avec lui, on est dans la posture pieuse (simulant la Vision béatifique) : « silence de l’adoration du nouveau-né », « silence de la contemplation », « méditation silencieuse », « méditation », « la méditation et à l’adoration », « contemple » (2 fois), « contemplation silencieuse », « silence intérieur » (2 fois), « le silence dit ‘sacré’ », « un silence sacré », « intime », « l’intimité », « l’intimité de l’âme et de sa relation unique et ineffable avec son Créateur et Rédempteur », « la présence ou de l’absence de la contemplation », etc. Ou alors on est dans le réchauffé : il essaie de nous refaire du saint Augustin (« Chanter, c’est prier deux fois ») mais en raté : « prier, c’est chanter, c’est faire parler les cordes vocales de son cœur ». Il n’y a que les pharisiens anti-Pape-François de la Réacosphère pour trouver ça « beau et profond »…
 

 

Pour illustrer la dérive de l’humanisme intégral, voici un passage d’Évangile dénonçant les valeurs cérémonielles et rituelles spiritualo-mondaines : « Mes frères, ne mêlez pas des considérations de personnes avec la foi en Jésus Christ, notre Seigneur de gloire. Imaginons que, dans votre assemblée, arrivent en même temps un homme aux vêtements rutilants, portant des bagues en or, et un homme pauvre aux vêtements sales. Vous vous tournez vers l’homme qui porte des vêtements rutilants et vous lui dites : ‘Prends ce siège, et installe-toi bien’ ; et vous dites au pauvre : ‘Toi, reste là debout’, ou bien : ‘Assieds-toi par terre à mes pieds’. Agir ainsi, n’est-ce pas faire des différences entre vous, et juger selon des valeurs fausses ? Écoutez donc, mes frères bien-aimés ! Dieu, lui, n’a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres aux yeux du monde ? Il les a faits riches de la foi, il les a faits héritiers du Royaume qu’il a promis à ceux qui l’auront aimé. » (Jc 2, 1-5)
 

En résumé…

En résumé, le plus paradoxal et dichotomique (le plus bobo, quoi), c’est que le cardinal Sarah d’une part cache le Christ au nom du Christ (autrement dit, il met la forme – le chant grégorien – à la place de Celui qu’elle est censée chanter), et d’autre part fait la promotion d’un chant silencieux (autrement dit d’un chant muet, d’un anti-chant) : il chante dans le même temps les louanges du chant (mot répété 38 fois) ET du silence (mot répété 31 fois). Il faudrait savoir. Pire : je crois qu’au fond, il propose une louange du bout des lèvres et du bout du cœur, une louange comptable. Et il est fort probable que celle-ci déplaise fortement à Dieu.

 

L’Antéchrist est en train de dégager le Pape François


 

Le Pape François est maintenant bel et bien noyauté par l’Antéchrist, lequel est relayé (c’est là le drame) par les médias « catholiques » et certains cardinaux, évêques et prêtres. À quoi on peut le voir ? Parce qu’on n’entend plus le Pape parler directement, et que c’est le Saint Siège qui s’exprime à sa place. Et surtout parce que les prophéties (saint Malachie) annoncent que la signature de l’Antéchrist, c’est que ce dernier se focalisera sur les victimes, et non – comme l’eût fait le véritable Christ, au nom du pardon – sur les bourreaux et les pécheurs à aimer autant voire plus que les victimes. En effet, le scandale de la Croix et de l’Amour du Christ, c’est que le Christ a accepté de mourir non uniquement pour les victimes mais surtout pour leurs bourreaux, les criminels (« alors que nous étions encore pécheurs » 2 Rm 5). Nous sommes donc en train d’assister à une confiscation/spoliation du pouvoir papal en direct. Chaud.
 

 

Le cardinal Sarah est bien franc-maçon et obéit à un christo-centrisme luciférien


 

Deux ans après sa visite à Chartres, le cardinal Sarah récidive. Il a à nouveau servi la même soupe aux catholiques traditionalistes et aux scouts d’Europe, qui ont avalé comme du petit lait son discours radical et guerrier inconsistant. C’était il y a 3 jours au pèlerinage de Chartres, lors de la messe de la Pentecôte. Les catholiques n’y voient que du feu puisque le cardinal parle de tout ce qui a l’air catholique : la Croix, l’Eucharistie, Jésus, la Vierge, les prêtres, l’Esprit Saint. Il salue même le Pape François à la fin de son homélie. Discours très bien huilé.
 

Oui. Il y a un vrai problème dans son homélie, et plus largement dans sa conception du Christ : il fait de Jésus une ampoule, une lumière (lui dira « LA Lumière »). Or, ceci ne sera vrai que dans l’ordre de l’éternité et de la Parousie. Avant, le Christ est mêlé aux ténèbres, au point de s’y identifier. D’un point de vue chronologique, temporel, Jésus n’apparaît pas encore dans l’éclat lumineux de sa Gloire. Il est même mélangé à la boue, au péché, à l’obscurité, à l’ignominie de la Croix des coupables : « Dieu l’a fait péché pour nous. » (2 Co 5, 21) La Lumière de Jésus n’a donc rien à voir avec l’évidence spirituelle et éblouissante que beaucoup d’éclaireurs lancés sur les routes du Martyre Catholique par le cardinal rouge voient en elle avec des étoiles jansénistes et conquérantes dans les yeux. La dialectique lumière/ténèbres du cardinal Sarah, même si elle rassure car elle a l’air clinquante, dynamique, vigoureuse et christocentrée, est en réalité très simpliste, binaire, manichéenne, luciférienne. À l’entendre, il y a ceux qui appartiennent à la Lumière (Jésus), c’est-à-dire lui et ceux qui l’écoutent, et puis les autres, ceux qui sont enténébrés dans l’obscurantisme post-moderne occidental, et qu’il faut d’urgence aller convertir et éclairer. L’égaré, à ses yeux, c’est toujours l’autre. Jamais lui ! Au fond, le cardinal Sarah déteste le monde, notre époque, et nos contemporains, sous le prétexte pourtant très johannique que nous sommes dans le monde mais pas DU monde : « N’aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde ! » ; « Nous vivons dans ce monde de tumulte, de laideur, de tristesse ».
 

Le cardinal Sarah déroule dans son homélie la plupart des 12 obsessions de la Réacosphère que j’ai développées dans mon article sur le sujet. Par exemple l’obsession pour la lucidité, la Vérité et la Réalité (« Il faut être lucide et réaliste. », « Chemin de la Vérité). On retrouve aussi chez lui l’obsession millénariste et civilisationniste aussi pour « la Force » (mot qu’il répète plusieurs fois : « Vous, les jeunes, vous êtes FORTS ! La Parole de Dieu demeure en vous ! »), autrement dit pour l’énergie et la puissance.
 

De plus, le cardinal Sarah reprend à son compte les trois champs lexicaux les plus courants de la Franc-Maçonnerie (lumière-textile, architecture, et humanisme/spiritualisme intégral) contre laquelle il croit pourtant s’opposer : « Chers pèlerins de France : regardez cette cathédrale. Vos ancêtres l’ont construite pour proclamer leur Foi. Tout, dans son architecture, sa structure, ses vitraux, proclament la joie d’être sauvé et aimé par Dieu. » ; « Toi, Peuple de France, réveille-toi, choisis la Lumière, renonce aux ténèbres ! » ; « La liturgie ne doit pas être une occasion de déchirement. » ; « Le Christ est notre Orient, notre Tout, notre unique horizon. » ; « Laïcs engagés dans la vie de la Cité », « Cher Peuple de France, ce sont les monastères qui ont fait la civilisation de ton pays. Ce sont les personnes – les hommes et les femmes – qui ont accepté de suivre Jésus jusqu’au bout, radicalement, qui ont construit l’Europe chrétienne. Parce qu’ils ont cherché Dieu seul. Ils ont construit une civilisation belle et paisible, comme cette cathédrale. », « Peuple d’Occident, retournez à vos racines ! Retournez à la Source ! Retournez au Monastère ! », etc. On a la totale !
 

Là où j’identifie le plus la Franc-Maçonnerie dans le discours du cardinal Sarah, c’est dans sa révolte et son esprit conquérant. En effet, le catholicisme est fondé sur le renoncement (à soi, au mal). Or le cardinal appelle beaucoup, à l’instar du monde, au non-renoncement, à la désobéissance, à la rébellion, à l’opposition : « N’ayez pas peur ! Ne renoncez pas ! » ; « Soyez de ceux qui prennent la direction opposée ! Osez aller à contre-courant ! ». Il glorifie également la franchise, l’entièreté (« Dites à Dieu un ‘Fiat’ sans condition. » ; « Quand Dieu appelle, Il est radical. Il nous appelle tout entiers, jusqu’au don total ! »), ainsi que la sagesse, l’intelligence (sagesse divine en apparence… mais d’une manière si humaine et zélée qu’elle finit par ressembler à la sagesse humaine défendue par Lucifer, ange qui brille par son intelligence, et qui a voulu précisément remplacer l’Amour par l’intelligence) : « Vous, parents, Dieu nous a fait gardiens intelligents de l’ordre naturel ! » Par ailleurs, la Franc-Maçonnerie vénère la nature. C’est exactement ce que fait le cardinal, même si lui le fera au nom d’une « nature-création de Dieu », d’un familialisme anti-idéologies (Gender) : « Nous devons rejeter ce monde des idéologies qui nient la Nature humaine et détruisent les familles ! » ; « Vous avez vaincu le Mauvais. Combattez toute loi contre-nature que l’on voudrait vous imposer ! Opposez-vous à toute loi contre la Vie et contre la Famille !.
 

Au bout du compte, le cardinal Sarah ne voit pas Jésus comme le crucifié, le faible, mais comme un monument humain victorieusement lumineux à ériger et à célébrer par ses propres actions de vénération muette et « humble » en son honneur. Il en parle comme d’une force énergétique dont il veut souligner, par son exhortation et sa poigne, toute la magnificence et la hauteur (« le souci premier de la Gloire de Dieu »), il en parle comme d’un bâtiment, comme d’un objet et comme d’un esprit tout-puissant. Il évoque « la Grandeur de Dieu », souligne la supériorité du statut sacerdotal, salue plus le cérémonial matérialiste et cultuel de vénération de la Divinité que la Divinité elle-même (« Frères, aimons ces liturgies qui nous font goûter la présence silencieuse et transcendante de Dieu. » ; « La liturgie est le lieu où l’Homme rencontre Dieu face à face. La liturgie est le moment le plus sublime où Dieu nous apprend à reproduire en nous l’image de son fils Jésus-Christ. »). Par exemple, il insiste beaucoup sur la sobriété et la codification du culte (« avec noble simplicité, sans surcharge, sans esthétique factice et théâtrale »), réclame « une célébration liturgique recueillie, pleine de respect, de silence, et empreinte de sacralité », dans le droit fil de la « la Tradition apostolique ».
 

Judas faisait exactement pareil : il était maladivement attaché à la forme, à la mise en scène (y compris une mise en scène de la sobriété) et au matériel, plus qu’au fond. Il était plus soucieux du (je cite le cardinal) « Sens du sacré » (autrement dit, de la sacralité, du cérémoniel) que du Sacré en lui-même (Jésus) : je vous renvoie à l’onction de Béthanie (Jn 12, 5). Le cardinal Sarah est, à mon sens, un nouveau Judas. Il emploie de jolies formules, qui font christiques, évangéliques et sacrificielles, mais derrière se tapit une vénération maçonnique et luciférienne de l’Altérité absolue, autrement dit de l’hétérosexualité, de l’Autre (qui est un des noms bibliques du diable) : « Aimer vraiment, c’est mourir pour l’Autre. ». Jésus n’a jamais dit ça.
 

La lumière que le cardinal Sarah défend avec une froideur et une intransigeance qui lui sont maintenant coutumières, n’est pas le Christ. C’est plutôt la luminescence du frigo. L’électricité ou l’électrochoc injonctif du pharisien ou du chef des prêtres qui harangue leur foule de soldats. La lumière aussi luciférienne, prométhéenne, puisque dans son homélie de Chartres, il est obsédé par l’idée de « porter » la Lumière à « ceux qui l’attendent » (« Toi, laïc, n’aies pas peur de porter à ce monde la Lumière du Christ ! » ; « Vos patries ont soif du Christ ! » ; « Demandons à la Vierge Marie un cœur ardent à annoncer aux Hommes la Bonne Nouvelle ! » ; etc.). Or, le vrai disciple du Christ n’a pas la prétention d’apporter la lumière aux autres pour les éclairer : il attend que ce soit les autres, et Jésus en eux, qui l’éclairent. Le sens de l’illumination et de l’Annonce est complètement inversé ! Donc je vous demande avec insistance de vous méfier du discours et des propos antéchristiques du cardinal Sarah. Je me fous d’être le seul à le dire. Ma conscience et mon amour de l’Amour-Vérité qu’est Jésus m’y obligent. L’Esprit Saint aussi !
 

1er entretien-vidéo avec Nathalie Cardon sur la visite maçonnique de Macron aux Bernardins (avril 2018)

Fruit de mon dernier voyage et tournage à Lourdes, voici la première vidéo (d’une série de 15 entretiens) avec la journaliste et amie Nathalie Cardon, sur les thèmes les plus tabous du moment : ici, nous revenons sur la visite de Macron aux Bernardins, et sur la massive compromission des catholiques avec la Franc-Maçonnerie.
 

 

Vous retrouverez l’article associé sur ce lien.
 

N’hésitez pas à partager cette vidéo, non seulement parce qu’elle a demandé énormément de travail, mais surtout parce qu’elle est claire et peut aider bien des gens, notamment nos évêques et cardinaux. Vous êtes notre seul pub (car vous pensez bien que les médias « chrétiens » n’en parleront jamais).
 

Je compte sur vous pour la relayer, et si besoin, pour vous abonner à la chaîne YouTube, afin d’être alertés pour la sortie des autres vidéos
 

Vous pouvez aussi retrouver cette vidéo par écrit, sur le lien suivant, ainsi que les autres vidéos lourdaises : vidéo 1 sur Macron aux Bernardins, vidéo 2 sur La Manif Pour Tous, vidéo 3 sur la transidentité, vidéo 4 sur la bisexualité, vidéo 5 sur Demain Nous Appartient, vidéo 6 sur les établissements scolaires, vidéo 7 sur les groupes pastoraux d’accompagnement, vidéo 8 sur Mylène Farmer et la Bête, la vidéo 9 sur le Synode des jeunes, la vidéo 10 sur la Bête Hétérosexualité, la vidéo 11 sur la Bataille d’Armageddon, la vidéo 12 sur l’émission The Voice, la vidéo 13 sur la Réacosphère (1ère partie ; 2e partie) ; la vidéo 14 sur l’homosexualité priorité niée; et la vidéo 15 sur la Honte.
 

Bonne Ascension à chacun de vous!

Conférence remarquable de l’écrivain Érick Audouard


 

Je vous conseille d’écouter la brillante conférence d’Érick Audouard au Cercle Aristote. Elle est drôle et vraie (ce qui va ensemble). Ce qu’il dit sur la violence (en lien avec le déni du religieux) de ceux qui se croient « non-violents » est très très juste. J’y découvre la bombe humaine qu’était le père Leonardo Castellani (1899-1981), « détesté des imbéciles », décrit comme un « Isaïe sarcastique » maniant « l’ironie » au service du Christ (« Castellani n’était pas fou mais n’était pas commode. ») Écoutez cette conférence jusqu’au bout. Je la souscris mot pour mot (même s’il est encore question des processus, et pas de la verbalisation du mal – l’hétérosexualité -, ni des concepts employés par la Franc-Maçonnerie). Vous me remercierez.
 
 

J’ai retranscrit moi-même les 41 premières minutes de l’allocution d’Érick Audouard, car je la trouve brillante et pleine d’enseignements. Jugez par vous-mêmes.
 

« Bonsoir à tous

Merci en particulier à Pierre-Yves Rougeyron dont je tiens à saluer la générosité et la largeur d’esprit, des vertus qui ne courent pas franchement les rues aujourd’hui.

Mes compliments sincères aux personnes qui ont eu la curiosité ou l’extravagance de venir ce soir… à commencer par moi.

Avant toutes choses, j’aimerais que je vous sachiez que je ne suis pas universitaire, ni historien des idées, je ne suis pas théologien ni spécialiste de l’eschatologie. Comme il a été dit, je ne suis qu’écrivain. Un écrivain est supposé faire très attention aux mots qu’il emploie. Or le mot « Apocalypse » est sans doute un des mots les plus dangereux qui soient. Leonardo Castellani a donné son avis sur les conférences traitant de sujets dangereux. « Prenez garde avant de prendre la parole en public, disait-il, car il y a de plus en plus de dingues qui se baladent dans la nature, et les risques d’être compris de travers sont énormes. Le mieux, ce serait d’inventer les conférences en silence. » Et il ajoutait : « Les conférences en silence sont les bonnes œuvres. » Bon, manifestement, je ne ferai pas mes bonnes œuvres ce soir, et je ne pourrai pas échapper à tous les malentendus. Mais pour prévenir certains d’entre eux, je voudrais commencer en omettant deux objections contre le titre de cette intervention. Ça commence bien, direz-vous, d’autant plus que c’est ainsi que procédait, pour essayer de penser, les horribles intégristes du très obscur Moyen-Âge. La première objection se trouve dans l’usage abusif de l’Apocalypse pour expliquer toutes nos inquiétudes. La plupart du temps, les délires sur la Fin du monde sont des dérobades, des excuses pour éviter de penser. Si la notion d’Apocalypse ne nous contraint pas à exercer notre raisonnement, c’est un signe flagrant de paresse intellectuelle, et de paresse tout court. Les Témoins de Jéhovah font partie d’un folklore très sympathique, mais il manque de sérieux. Tout comme les théoriciens de l’effondrement global, d’ailleurs, surtout quand ils s’enivrent des malheurs qu’ils annoncent. La seconde objection, c’est le danger d’oublier, comme on le fait souvent, que nous n’avons jamais eu autant d’instruments de mesure et de prédiction. Ces instruments nous fournissent aujourd’hui un nombre presque illimité d’informations sur nous-mêmes et sur les choses qui nous entourent, de sorte que nous avons l’impression de ne plus rien ignorer de ce qui nous menace, depuis notre taux de cholestérol jusqu’à la fonte de la calotte glacière.

Une telle situation engendre ce que j’appellerai faute de mieux, et pardon pour la formule malheureuse, un état d’hypocondrie cognitive, qui engendre à son tour une paralysie de la décision et de l’action. L’Homme actuel s’en trouve affecté comme nul autre type d’Homme avant lui. Dans l’univers techno-scientifique qui est le nôtre, il n’est désormais presqu’aucune réalité, qu’aucun domaine qui ne soit infligé d’un expert ou d’un spécialiste, comme une petite chose malade ou mal fichue. Parler de « Fin des Temps » à l’Homme d’un tel monde, c’est non seulement risquer de le clouer dans son lit, mais de le plonger dans le coma. Il s’agit donc, vous le voyez, d’objections assez fortes et de bon sens. Elles désignent des impasses typiquement modernes et post-modernes, que ce soit dans l’excès d’ignorance ou dans l’excès de savoir. C’est un tout autre chemin que je voudrais esquisser ici en me servant d’une boussole, une boussole adaptée, c’est-à-dire capable d’orienter notre regard dans la confusion et le chaos qui nous cernent d’assez près aujourd’hui.

Cette boussole intellectuelle et spirituelle sera formée par les deux grands pôles que sont les travaux de René Girard et l’expérience vitale de Léonardo Castellani. Je commencerai par deux brefs exposés introductifs. Un premier sur les rapports que nous pouvons établir entre Girard et Castellani, un second sur Castellani lui-même, parce que beaucoup ne le connaissent pas. La troisième partie, plus longue, développera quelques éléments de leurs pensées apocalypticiennes proprement dites, après quoi, si nous sommes encore là, nous conclurons dans la joie et la bonne humeur parmi les ruines de ce monde.

Pourquoi associer René Girard et Léonardo Castellani ? N’ayant pas le temps de détailler leurs parcours, je vais me concentrer sur l’essentiel. René Girard est mort il y a trois ans. Son œuvre est sans doute plus ou moins fréquentée par certains d’entre vous. Celle de l’écrivain et prêtre Léonardo Castellani a peu de chances de l’être. Et pour cause puisqu’il vient tout juste d’être traduit, comme il a été dit, presque 40 ans après sa disparition. En apparence, leurs travaux sont aux antipodes. Ils ne se connaissaient pas, n’utilisaient pas les mêmes outils, s’exprimaient différemment. Placés l’un en face de l’autre, peut-être, voire sans doute ne se seraient-ils pas compris, parce qu’ils ne parlaient pas la même langue ni le même langage. Pourtant, Girard et Castellani ont de grands points communs. J’en donnerai 5. Le premier, c’est que leurs œuvres sont nées d’un saisissement semblable qui est le fondement même de l’étonnement philosophique : l’un et l’autre s’étonnaient du sort de la Vérité parmi les Hommes. Girard écrivait : « La Vérité est extrêmement rare sur cette terre. Il y a même lieu de penser qu’elle devrait être tout à fait absente. » Castellani n’a cessé d’en faire l’expérience. Son œuvre et sa vie toute entière sont marquées par de la résistance de la recherche du vrai, toujours minoritaire, toujours singulière, opposée à la puissance des mensonges collectifs. Deuxième point commun, c’est être des réalistes. Être réaliste, ce n’est pas faire preuve de cynisme mais avoir une conscience aiguë de l’extrême fragilité des choses, à commencer par la fragilité de toute communauté humaine. Et c’est bien sûr croire qu’il y a une réalité, et que notre esprit est fait pour la connaître. Troisième point : ils furent tous les deux de très grands psychologues, de grands connaisseurs de l’âme humaine, de ses passions et de ses troubles. Quatrièmement, et c’est important : ce sont des grands lecteurs des corpus bibliques, des évangiles et des textes prophétiques, en particulier. Ce point doit être souligné car c’est loin d’être toujours le cas chez les catholiques qui n’ont cessé depuis longtemps de lire ces textes, quand ils les ont lus. Je ne sais pas si vous connaissez cette remarque facétieuse de Péguy, qui disait en substance : « Les juifs lisent depuis des millénaires, les protestants lisent depuis Luther, et les catholiques lisent depuis… ma grand-mère. » Enfin, dernier point qui découle du précédent : ils se rejoignent tous les deux dans la profondeur de leur vision des choses. Cette vision était celle de la Révélation. Le terme grec « Apocalypsis » signifie littéralement « Dévoilement et Révélation ». Pas n’importe quel dévoilement. Pas n’importe quelle révélation. Une Révélation qui entraîne la Fin des Temps. La fin du système des choses de ce monde. René Girard et Léonardo Castellani étaient tous les deux aussi très alarmés par la multiplication des crises dans l’histoire, et par l’intensification de la violence. En distinguant l’idée d’Apocalypse de certaines divagations millénaristes, ils ont tenté de montrer de quelle manière elle était opérante ici et maintenant. Ce faisant, ils n’ont pas donné leur interprétation de quelques textes littéraires plus ou moins prophétiques. Ils se sont laissés eux-mêmes interpréter par ces textes. Girard l’a fait selon une méthode critique et anthropologique, Castellani de façon plus théologique et surtout plus existentielle, par son témoignage et son épreuve personnelle du martyre. Pour résumer, permettez-moi une petite anecdote. Il y a quelques semaines, j’essayais, comme ici, d’expliquer au philosophe Guido Mizrahi les concordances que je cherchais justement entre le grand chercheur français et le grand écrivain argentin. Tout à coup, il s’est exclamé : « Ne cherchez plus : L’Apocalypse, Girard l’a comprise ; Castellani l’a vécue ! » J’ai trouvé la formule très drôle. Mais elle est beaucoup mieux que drôle : elle est juste.

Puisque Castellani est inconnu, quelques mots à son sujet. Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on le reconnaît à ce signe : que tous les imbéciles sont ligués contre lui. Cette fameuse phrase de Jonathan Swift pourrait suffire à caractériser son destin. En tant que cible privilégiée des imbéciles, il a battu des records. Pour le définir très brièvement, disons que le père Castellani fut un original dans la tradition catholique. Original au sens d’originel, c’est à dire « près de la source ». Entre sa naissance en 1899 et sa mort en 1981 à Buenos-Aires, ce « véritable phénomène humain », comme le qualifia un écrivain européen qui lui avait rendu visite dans les années 50, tout à la fois prêtre, philosophe, poète, critique, romancier, nouvelliste, exégète, prédicateur, théologien, se sera occupé de tous les sujets essentiels. Il aura également reçu plusieurs surnoms, comme celui de « curé fou » ou encore de « prophète incommode ». De fait, Castellani n’était pas fou mais il n’était pas commode. C’était à la fois un contemplatif et un lutteur. Un guerrier. Les images du combat parsèment son œuvre du début à la fin, révélant en lui un fond tout à fait certain d’agressivité transfigurée par la Charité. Ses toutes dernières paroles, à plus de 80 ans, auraient été : « Je me rends. » On ne saurait dire mieux. S’il fut un prophète, il fut un prophète in extremis, résolument antimoderne, mais d’une certaine façon plus moderne que les modernes, notamment parce qu’il était habité par un grand sens de l’humour et de l’ironie. Une sorte d’Isaïe sarcastique, si vous voulez.. Ou de saint Paul. Conscient du caractère totalement insensé voire délictueux de l’exigence chrétienne au regard des standards contemporains, c’est-à-dire des valeurs de bien-être, de confort, de sécurité, qui triomphent aujourd’hui. Un prophète moderne qui était aussi extrêmement conscient de la bouffonnerie de la modernité, de l’impressionnante aptitude de notre époque à parodier et à falsifier tout ce qu’elle touche, y compris et surtout l’exigence chrétienne.

Clarifions tout de suite l’appellation de prophète qui peut être mal comprise. Qu’est-ce qu’un prophète ? René Girard en a donné une description tout à fait factuelle. Le prophète est toujours d’abord un homme idolâtré par la foule enthousiaste. Mais peu après, lorsque la foule se rend compte des conséquences redoutables du message qu’il apporte, elle se retourne contre lui. L’existence de Castellani répond à ces critères. D’abord choyé pour ses dons intellectuels et artistiques, il a été persécuté à cause des implications du message qu’il apportait. Ni sa patrie, ni l’Église en place, n’étaient disposées à entendre son extraordinaire capacité à les définir, et à dire des choses définitives à leur sujet. Il n’adorait pas l’État ou la Nation argentine, mais il aimait profondément son pays, un pays encore jeune mais déjà en perte de substance et d’identité, un pays infecté par le libéralisme, et de plus en plus soumis à la prédation étrangère britannique et yanqui, comme il l’aurait dit, un pays en crise qui voyait fondre à vue d’œil dès les années 40 ce que nous appellerions aujourd’hui sa souveraineté. Pour Castellani, le problème politique n’était pas le problème suprême. Pas du tout. Mais il était l’urgence. C’est à cause de cette urgence qu’à la demande de ses amis de la droite nationale, il consentit un jour à figurer sur une liste de candidats du parti Alianza Libertadora Nacionalista. Mais c’est au prétexte de cet engagement, et de ses critiques à l’égard du clergé local, qu’il fut condamné par sa hiérarchie à subir une très pénible période de réclusion sous surveillance en Espagne et qu’il finit par être expulsé de l’ordre des jésuites en 1949 après s’être évadé. À ce propos, il serait malencontreux que certains y trouvent une confirmation de leur mépris pour l’Église et pour les chrétiens. Il s’agirait d’un contre-sens complet. En effet, bien que quelques-uns de ses frères lui aient infligé des vexations cruelles, Castellani n’est pas le Soljenitsyne des catholiques. Soljenitsyne a dénoncé l’idéal communiste. Castellani n’a pas dénoncé l’idéal chrétien. Au contraire, il a surmonté ses épreuves en y trouvant de nouvelles preuves de la véracité de l’idéal chrétien. Je pense qu’on peut l’associer à cette famille de singularités universelles dont parle René Girard dans Achevez Clausewitz, cette famille d’esprits insoumis qui ont pensé en contre-point des révolutions et des grands bouleversements révolutionnaires du monde moderne. Dans la définition girardienne, ce qui caractérise ces singularités, outre leur absence de compromission avec le pouvoir temporel, outre le fait d’avoir échappé au ressentiment, c’est d’avoir perçu le moment apocalyptique, c’est-à-dire la Vérité radicale en train d’apparaître dans l’affolement en cours. Durant son calvaire, Castellani est parvenu à créer une cinquantaine d’ouvrages au service de cette radicalité. Elle a condamné son œuvre à l’oubli. Et c’est pourquoi j’ai écrit, dans la préface du recueil dont Mathurin a parlé, qu’il avait été maudit et malheureux. Mais nous devrions dire aussi qu’il a été béni et heureux. Parce que c’est une bénédiction et une joie de souffrir avec des yeux et un cœur grand ouvert plutôt que de jouir dans l’indifférence et l’aveuglement.

Abordons maintenant le vif du sujet. Notre monde est en crise. C’est un secret pour personne, j’espère. La question que nous devons nous poser n’a rien de complexe. Cette crise a-t-elle un sens ou en est-elle dépourvu ? S’agit-il d’une vulgaire grippette civilisationnelle dont nous sortirons bientôt ragaillardis, ou d’une aventure plus ou moins terminale ? Bien entendu, chacun des thèmes, des motifs qui vont suivre, ne sont que des amorces de réflexion. Elles nécessitent non pas des nuances – des nuances, nous en avons bien assez, et dans le brouillard, ça ne sert à rien – mais des éclaircissements et des approfondissements que la lecture de nos deux auteurs vous fournira si vous en prenez la peine. Le nihilisme, ou plutôt le pseudo nihilisme contemporain consiste précisément à rejeter la signification de la crise actuelle. Il est deux façons de le faire. D’un côté, il y a la manière pessimiste, qui établit un avis de décès au lieu d’une ordonnance, comme le décrivait Castellani à propos des penseurs qu’on pourrait qualifier de « déclinistes », c’est-à-dire ceux qui jugent que la civilisation occidentale est en train de succomber de cancer ou de vieillesse, comme d’autres civilisations avant elle, et qu’il n’y a plus qu’à regarder le bateau couler. De l’autre côté, il est la manière optimiste : celle des progressistes, qui ne nient pas ces signes, mais qui les prennent pour des accidents, pour des obstacles passagers au progrès indéfini, pour de petites anicroches à l’avènement du paradis sur terre, lequel paradis, comme on sait, devrait être livré un jour prochain à votre domicile par une grande entreprise de commerce électronique dont je tairai le nom (je crois qu’elle est basée à Seattle).

Il ne faut pas chercher à repérer ces deux attitudes dans des camps bien distincts. Castellani disait que cet optimisme et ce pessimisme se trouvaient en chacun d’entre nous, au gré de notre humeur, tantôt euphorique, tantôt déprimé. À l’évidence, les soubresauts de notre époque profondément maniaco-dépressive lui donnent raison sur toute la ligne. La courte phrase que je vais vous lire est extraite d’un texte intitulé : « Vision religieuse de la crise » : « Si l’Homme n’a aucune idée d’où il va, il ne peut y aller, écrit Castellani. Si l’Homme continue à se mouvoir sans savoir dans quelle direction il se meut, arrive un moment où son motus cesse d’être humain pour devenir simple agitation, convulsion et spasme mécanique. » Simple agitation, convulsion, spasme mécanique… chacun de ces termes décrit assez bien de nombreux phénomènes actuels, tant à l’échelle individuelle que collective. Il semble bien que, faute de direction, quelque chose soit en train de cesser d’être humain dans notre Humanité.

Parmi les nombreuses évidences que Castellani nous remet très crûment sous les yeux, il y a celle-ci : nous ne savons plus du tout où nous allons. Si nous ne saisissons pas la signification de la crise, c’est que nous ne saisissons plus le sens de la destinée humaine en général. Il y a un lien très étroit entre ce qui nous arrive, et le fait que nous ayons expulsé toute idée d’une finalité ou d’une vocation, toute idée d’une fin transcendante à notre existence sur cette terre. Nous ne connaissons plus notre but et notre fin. C’est-à-dire notre raison d’être et de connaître. En bref, le paradoxe de la crise que nous connaissons, c’est qu’il s’agit avant tout d’une crise de la connaissance.

Pour illustrer ceci, prenons un des dogmes les plus en vigueur, que vous pouvez retrouver dans la bouche d’un brillant essayiste en vogue, ou dans celle de votre beau-frère informaticien. Le brillant essayiste en vogue formulera le dogme de cette façon : il n’y a pas de nature intelligible par l’esprit, mais un matériel sensible informe, et des cerveaux qui le structurent. Pas de connaissance, donc, puisque pas de connaissance en soi dans les choses telles qu’elles sont. C’est l’Homme et l’Homme seul, or de tout référent objectif, hors de tout ordre fixe, de toute norme et de toute loi immuable, qui leur donne un sens et qui crée du sens. Votre beau-frère informaticien dira la même chose, mais de façon plus sommaire, en usant de la formule magique bien connue : « À chacun sa vérité. » Le problème avec un tel dogme, ce n’est pas qu’il soit une erreur. C’est qu’il mente. C’est un mensonge pur et simple, une aberration doublée d’une complète malhonnêteté. Et il y a une façon assez triviale de le démontrer. Il suffit d’accuser de viol ou de meurtre la personne qui professe ce dogme, et d’attendre ensuite de voir si elle continue à agir comme s’il n’existait aucun référent objectif pour prouver son innocence. En général, tout individu normalement constitué, qu’il soit essayiste ou informaticien, ne tarde pas à jurer sur la tête de sa mère, qu’il est l’objet d’une accusation fausse. Pas relativement fausse, mais objectivement et absolument fausse. Quand la vie réelle montre son nez, le plus dogmatique des relativistes fait appel aux critères les plus dogmatiques du vrai et du faux que son dogme rejette.

J’ai pris cet exemple parce qu’un très grand nombre des absurdités qui pullulent aujourd’hui repose sur ce genre d’hypocrisies manifestes. Pour plusieurs raisons, nous vivons dans des sociétés – je pense surtout aux nôtres, aux sociétés qui sont occidentales – qui ont une tolérance infinie à l’égard de la duplicité. Ce ne serait pas trop grave si nous la reconnaissions comme telle, mais cela le devient quand on cesse de la reconnaître. Alors se forme une illusion, une auto-mystification, dont les dommages sont extrêmes, et pas seulement sur le plan du langage.

En réalité, nous savons tous que les choses vont mal. Mais nous voulons rester en surface, à la superficie. Nous ne voulons pas examiner les causes profondes du mal. Nous restons dans le comment, sans plus nous demander pourquoi. Et nous croyons même avoir effectué une opération hautement rationnelle, en expulsant toute explication métaphysique de notre histoire. Cette mutilation explique en partie l’extraordinaire prolifération de la technique dans notre monde. Avec ses diagnostics superficiels. Avec ses recettes. Ses commandements, qui s’occupent de corriger les symptômes, de les rendre corrects, de les modérer, voire de les effacer, sans jamais identifier l’origine du problème.

Pourtant, contrairement à ce que racontent les croque-morts de l’Occident, ces professionnels du déclin, qui partagent avec les employés des pompes funèbres un certain goût pour les cadavres lucratifs, contrairement à ce que ces aimables corbeaux croient (ou croassent), c’est notre tradition qui est le mieux placée pour penser la crise. J’ai bien dit « notre tradition ». J’ai bien dit « pour penser ». Non pour produire une nouvelle théorie, ou un nouveau système. Car s’il y a bien une véritable fausse information, parmi toutes les fake news qui nous accablent, c’est qu’il y aurait du nouveau dans cette affaire. D’un côté, un intellectuel comme Julien Freund n’a pas tort lorsqu’il déclare que « les nations d’Europe sont en voie de sous développement ». Mais de l’autre, nous avons des raisons de croire que nous disposons des clés pour comprendre les origines de cette évolution désastreuse.

Si les catastrophes en cours nous révèlent ou dévoilent quelque chose, de quelle révélation parlons-nous ? Je m’en excuse par avance, mais me voici maintenant en train de parler d’une chose intolérable pour la plupart des hommes d’aujourd’hui, d’une chose repoussante, même, pour les sages et pour les savants, c’est-à-dire pour le gros des intellectuels qui sont capables d’avaler bien des choses, sauf celle-ci : cette chose intolérable et tout à fait repoussante s’appelle la Révélation chrétienne. Je ne vais expliquer tout ce que contient cette Révélation, n’ayez crainte. D’abord parce que cela dépasse mon magistère ; ensuite parce qu’il y a plusieurs révélations dans la Révélation, et que la compréhension de certaines d’entre elles se trouvent encore devant nous, sans aucun doute. Cependant, il y a une révélation évidente et simple dont il est possible de parler sous l’angle castellianien et girardien : il s’agit de la révélation de la violence à l’origine de toute culture humaine. Les Hommes sont des créatures de nature fondamentalement violente. Les plus violentes de toutes. Des créatures homicides depuis le commencement, qui rivalisent à mort entre elles, et qui n’échappent au chaos qu’en sacrifiant des victimes innocentes. Ce savoir, ce n’est pas le paganisme antique qui l’a produit. Ce savoir, les Hommes ne l’ont pas trouvé tout seuls. Selon le christianisme et la Tradition biblique, les Hommes sont même parfaitement incapables de l’envisager de façon naturelle. De façon naturelle, les Hommes ont tendance à ne pas savoir ce qu’ils font. Et plus ils sont unanimement cruels et meurtriers, moins ils le savent. Figurez-vous qu’il a fallu que Dieu nous envoie son fils en personne pour nous en informer. Et figurez-vous que cela n’a pas suffi. Il a fallu qu’il ressuscite après que nous l’ayons tué. Il a fallu qu’il revienne de la mort pour que quelques pauvres types – pas des philosophes, pas des sages, pas des savants ni des intellectuels – mais quelques individus simples et sans qualité, à peine douze, commencent à réaliser l’énormité du message.

Je le répète : il y a bien des façons d’aborder la Révélation. J’ai choisi la plus blessante, celle que Girard et Castellani ont remise en pleine lumière, car au fond, cette Révélation divine est la plus grande blessure narcissique qu’ait jamais reçue le genre humain. Ce savoir sur notre violence nous fait… violence. Il n’est pas agréable. Il n’est pas sympathique. Il n’est définitivement pas « cool ». En apparence, il n’est même pas très « human friendly ». Comme cette Révélation est la véritable origine de toute démythologisation et de toute démystification, on a longtemps considéré, et certains considèrent encore, qu’avec elle a commencé ce que certains appellent « le désenchantement du monde ». Si l’on pense que le monde était enchanté au temps des sacrifices païens, la chose est vraie. Bien sûr, il ne faut pas exclure les formidables efforts qu’on trouve ailleurs, surtout chez Platon et Aristote, pour débarrasser la connaissance de ses vestiges mythiques. Mais le fait est qu’ils étaient arrêtés par l’utilité politique et sociale des cultes sacrificiels. C’est la Passion du Christ qui a d’abord signé le début de la fin pour le sacré archaïque, parce qu’elle en a dévoilé les fondements.

Ce dévoilement a-t-il réellement modifié les comportements humains ? La réponse – j’ai le regret de le dire – est non. Bien qu’ils en aient tiré un profit sans précédent, les Hommes ne se sont pas réellement convertis. Ayant refusé l’offre et les conditions du Royaume de Dieu, et ne les ayant pas comprises, ou n’ayant pas voulu les comprendre, ils ont continué à se tromper eux-mêmes. Ils n’y sont pas parvenus avec la même efficacité qu’auparavant, mais ils ont continué, ils ont continué, en sophistiquant leur mystification, en essayant de les rendre compatibles avec l’un ou l’autre des aspects de la Révélation. L’aventure a donné lieu à la civilisation la plus puissante que le monde ait connue : la nôtre. Une civilisation qui a combiné le courant judéo-chrétien et le courant gréco-romain, et qui à travers cette combinaison, a connu un développement exceptionnel, en s’affranchissant peu à peu des rites primitifs, de la sorcellerie, des croyances barbares, magiques, une civilisation qui a pu explorer et exploiter l’univers visible, avec de moins en moins d’obstructions, qui a émancipé la personne humaine de la sujétion des tribus, des cités, des empires, libérant ainsi une Voie Royale pour la pensée, pour les arts, et surtout pour les sciences et leurs innombrables applications techniques.

Mais voilà. Malgré quelques magnifiques époques, malgré l’Église, malgré le Saint Esprit, malgré la communauté des saints, cette civilisation n’a pas été évangélisée en profondeur. Elle n’a pas suivi le Christ et ses commandements. Il est donc fatal qu’au cours de leur histoire, en même temps que de nombreux biens leur advenaient, les Hommes les plus civilisés aient libéré toujours davantage la puissance du mal qu’ils portaient en eux. Cette puissance du mal continue à se déchaîner de nos jours. L’idée de l’Apocalypse est qu’elle se déchaînera sans limite. Après une apostasie générale et une immense tribulation, faites de cataclysmes tout autant naturels que culturels, après une persécution affreuse et une guerre de tous contre tous, ponctuées par un dernier intermède peut-être pire encore que la guerre, le Christ reviendra pour mettre un terme à l’autodestruction de l’Humanité et son règne n’aura pas de fin. Telle est l’idée de l’Apocalypse.

Rappelons que cette Apocalypse n’est pas une mauvaise chose. Elle n’est mauvaise que pour les espoirs mondains. Elle n’est désespérante que pour l’excès désespéré de sollicitude terrestre. En soi, c’est une Bonne Nouvelle car elle nous apprend que la Vérité est absolument transcendante, et qu’Elle a d’ores et déjà gagné. Vérité qui travaille malgré nous, en dépit et à cause des efforts que nous fournissons pour la refuser. Plus le refus augmente, plus son règne se rapproche. Voilà ce que notre Tradition nous apprend si nous voulons bien l’entendre. Voilà ce que Girard et Castellani n’ont cessé de nous rappeler. Nous allons examiner maintenant quelques signes des temps en leur compagnie.

La place absolument considérable qu’a prise le divertissement est l’un d’eux. À certains égards, on pourrait dire que l’extension de divertissement à tous les domaines de l’existence est la catastrophe qui cache et qui reflète toutes les autres. À la fin d’un article à la fois très humoristique et très pénétrant sur la culture, Castellani affirmait que l’Homme moderne et soi-disant « civilisé » se retrouve prisonnier d’une terreur semblable à l’Homme des cavernes. C’est pourquoi – dit-il – les gens essaient de noyer l’invisible angoisse qu’ils portent en eux dans les eaux mouvantes et de tant de diversions qu’ils nomment « culture ». Et plus fébriles, plus exaltées, plus excitantes, elles sont, mieux c’est. Et Castellani d’ajouter : « Qu’ils les nomment comme ça leur chante. Pour ma part, j’appelle ça siffler dans le noir, ce qui – on le sait – n’a jamais éclairé personne. »

Après la Seconde Guerre mondiale, l’obscurité s’est aggravée. Et nous nous sommes mis à siffler dans le noir comme jamais. L’ampleur des massacres, le perfectionnement des techniques de mort, couronnées par l’apparition du péril nucléaire, ont rendu envisageable l’autodestruction de l’espèce humaine. Cette perspective n’a cessé de hanter la paix qui a succédé aux conflits. Elle hante notre époque plus que jamais. En même temps que la guerre devenait l’institution permanente de l’Humanité, et alors que les progrès techniques se développaient de façon spectaculaire, la généralisation du catastrophisme a engendré la plus grande production de divertissements culturels et d’euphorisants idéologiques que notre Histoire ait connue. Des divertissements et des euphorisants précisément conçus pour distraire et pour étourdir la terreur de l’Homme moderne ou postmoderne.

Depuis 1945, quantité d’autres périls se sont rajoutés aux précédents : la pollution de l’air et des sols, l’épuisement des ressources, ces nouvelles pestes que sont les maladies dégénérescentes, les changements climatiques, les millions de migrants et de réfugiés. Et que dire de la disparition du droit ? de la confiscation du pouvoir politique et économique par quelques groupes supranationaux ? Que dire de l’eugénisme bio-technologique ? Que dire de l’éclatement de la famille et des institutions primordiales ? Que dire du grégarisme narcissique et de la persécution haineuse au moyen des réseaux dits « sociaux » ? Que dire de l’effondrement des systèmes éducatifs et judiciaires ? de la disqualification du sens commun et du raisonnement logique ? de l’abolition des critères de jugement des productions littéraires et artistiques ? Et que dire du terrorisme ? du ressentiment du Sud contre le Nord ? des guerres ? des rumeurs de guerres ? J’arrête là.

J’ai dit qu’il n’y avait dans notre monde presqu’aucune réalité qui ne soit affligée d’un expert ou d’un spécialiste comme une petite chose malade ou mal fichue. L’incidence de ce phénomène sur la psyché humaine est dévastatrice. Pour l’Homme d’un tel monde, la confiance n’est plus naturelle. La simple énergie nécessaire pour poser le pied par terre fait souvent défaut. Seules des drogues puissantes peuvent l’aider à se mettre debout. Des drogues ou les écrans, ou des idéologies… car les écrans sont des stupéfiants visuels, et toutes les idéologies sont des stupéfiants intellectuels. Castellani a synthétisé cette évidence dans une maxime d’une simplicité géniale : « La religion n’est pas l’opium du Peuple. L’opium du Peuple, c’est l’opium. » Ce qu’il observait, c’est que le besoin d’opium était en train d’envahir le monde moderne comme nul autre univers avant lui, que la demande de divertissement ne cessait d’augmenter, que cette fièvre maniaque de distraction, cette avidité frénétique de diversion et de frivolité, ne débouchaient sur aucun amusement réel, sur aucun loisir véritable, et même sur aucune joie.

Ces divertissements, nous ne pouvons même plus les qualifier de « culturels » aujourd’hui. Car le culturel est en train d’être absorbé sous nos yeux par le technologique. C’est que la technologie remplit bien plus efficacement cette fonction de diversion et de distraction. Elle est plus pure que la défunte culture. Elle ne prétend éduquer ni forger des intellects. La technologie n’a pas que des inconvénients. Elle nous aide, c’est certain. Mais nous aide-t-elle à être meilleurs les uns pour les autres ? Nous aide-t-elle à mieux voir et à mieux comprendre ? Nous sauve-t-elle du néant ? Ou ne serait-elle pas plutôt au contraire, pour le dire à la façon de Blaise Pascal, « ce qui permet aux Hommes de courir sans souci dans le précipice, après avoir mis quelque chose devant leurs yeux pour s’empêcher de le voir » ?

Avec la multiplication des appareillages artificiels, nous voyons vraiment ce que veulent les Hommes et les masses. Si l’une des grandes originalités de notre monde est d’avoir élevé la vulgarité au rang de pandémie, et ça l’OMS n’y peut rien, c’est que le client y est roi et que le roi est nu. Le roi dans lequel vous aurez reconnu l’individu dit « souverain » des sociétés dites « démocratiques », a désormais ce qu’il veut. Il a en tout cas infiniment plus que n’ont jamais rêvé de posséder ses ancêtres. Pour ce roi sans foi ni loi, tout est désormais jugé sous l’angle du plaisant, du facile, de l’agréable. Tout doit devenir divertissant, ou périr. Y compris des choses aussi sérieuses que le travail, le mariage, la famille, l’amour, l’amitié, la spiritualité. Et nous savons qu’il est prêt à sacrifier le Réel pourvu que ses désirs soient satisfaits. Dans une servitude confortable et sans fin. Non seulement c’est ce qu’il veut, ou croit vouloir, mais comme ces petits despotes serviles ne se mouchent pas du coude, il exige aussi que cette servitude confortable soit appelée « Liberté ». Castellani, qui respectait le sens des mots, voyait venir cette perversion dans le langage. Il voyait l’altération que les mots étaient en train de subir dans le but de dissimuler la réalité des choses, réalité qu’il résumait ainsi : « Toutes les destructions actuelles – politiques, économiques, sociales, environnementales, etc. – ne sont que les fruits des destructions spirituelles et historiques qui les ont précédées. »

Je voudrais attirer votre attention sur un autre signe concomitant, qui ne me semble pas du tout négligeable. Beaucoup des divertissements actuels diffusent un imaginaire résolument catastrophiste, horrible, horrifiant, de plus en plus apocalyptique. Cette mode est-elle le fruit du hasard ? Je ne crois pas. Certains voient dans ce phénomène le fonctionnement de la bonne vieille catharsis aristotélicienne. Ils ont raison, à condition cependant de rappeler que toute catharsis se fonde sur un appétit de cruauté, sur une fascination pour la destruction et la mort d’autrui. Ce que Castellani appelait simplement « le goût des sacrifices humains ». Sur ce que Ernest Hello appelait pour sa part, dans une terrible formule, « l’envie de savourer quelque chose qui fasse mourir ».

Pourquoi cette cruauté chez les Hommes ? Pourquoi cette violence ? Curieusement, très peu de gens se posent cette question. Il semble même interdit de la poser aujourd’hui. Après avoir rompu avec toute tradition, ou presque, notre époque se flatte pourtant d’être ouverte et sans inhibition. En réalité, elle est ouverte au déluge du superflu et complètement étanche aux questions cruciales. Toute l’œuvre de René Girard pose la question de la violence et du mal. Elle tente d’y répondre à la lumière du savoir biblique par des hypothèses qui remontent aux origines de l’hominisation. Encore une fois, je vous renvoie à cette œuvre immense que je me garderai bien de résumer. Si elle est encore si peu comprise, c’est qu’elle ne fait pas de cadeau à tous ceux qui, je cite, « se croient non-violents simplement parce qu’ils bénéficient au maximum de la protection des puissances et des principautés ». Castellani, quant à lui, n’hésitait pas à appeler « menteurs » ces non-violents d’opérette, aujourd’hui très nombreux, qui se disent « pacifiques », alors qu’ils ont délégué à des institutions, l’usage de la force nécessaire à leur survie. « Le lâche est toujours menteur, soutenait Castellani, parce que celui qui ne veut pas voir sa propre violence met toute sa confiance dans le mensonge. »

Rien ne rebute autant nos sociétés que de regarder en face le mal et la souffrance. Nous aurions tort d’en être surpris. Ce sont essentiellement des questions religieuses. Et le religieux est le grand tabou de la modernité. Selon Girard, la doxa contemporaine est même devenue une espèce de religion : la religion de l’ignorance du religieux. Il y a quelque chose que nous ne voulons plus du tout voir ni entendre : la responsabilité de l’Homme dans sa chute, la semence de perversité qui habite notre espèce, la permanence voire le renforcement des traces du péché originel en nous, telles que l’orgueil, l’envie, la jalousie, le ressentiment. L’écrivain et chercheur Olivier Rey, qui est un lecteur conséquent de Girard – ils ne le sont pas tous, loin s’en faut – est venu parler ici même de l’oubli du mal comme du fondement de la modernité. En substance, il démontrait qu’au lieu de considérer que le dogme du péché originel essayait de rendre compte et de canaliser le mal et la souffrance, les modernes ont jugé que ce dogme empêchait l’Humanité de concevoir les moyens humains de s’affranchir du mal et de la souffrance, au point d’accuser le christianisme, l’Église, voire toutes les religions, d’être coupables du sempiternel malheur des Hommes.

En bref, les modernes n’ont pas cherché à comprendre. Ils ont cherché à subjuguer ou à supprimer ce qu’ils devaient comprendre. Et comme il est impossible de supprimer le mal et la souffrance, que finit-on par faire ? On finit par supprimer ceux qui le disent, en leur reprochant d’être les agents violents du mal et de la souffrance. On finit par supprimer la condition traditionnelle de notre condition. On finit par supprimer l’Histoire. Prenons exemple de la science et de la médecine qui ont acquis un empire extraordinaire sur nos vies. Cet empire s’explique en grande partie par leur prise en charge du problème moral et métaphysique du mystère de l’être qui se pose à tous les Hommes, s’ils sont Hommes. Nous avons confié ce mystère à la science et à la médecine pour qu’elles nous en débarrassent, pour qu’elles remplacent la question du Salut par des questions de santé. Et ce n’est pas vraiment la souffrance en soi qu’on cherche à éliminer, mais tout ce que la souffrance nous apprend sur nous-mêmes.

Au fond, pour le monde moderne, la Vérité sur la nature humaine ne doit plus être dite. Les dommages psychiques d’un tel déni sont gigantesques. La propagation d’un très grand nombre de pathologies mentales vient du déchaînement ou de la libération du désir et de l’envie, et même de ce qu’on appelait autrefois dans les très funèbres et très ténébreuses préhistoires du progrès, la « concupiscence ». Croire que les Hommes sont capables d’accéder aux délices célestes en évitant toute épreuve et toute sublimation, croire que l’on peut jouir des Béatitudes sans passer par la pratique des vertus ou le respect des commandements, c’est non seulement mettre en péril toute communauté humaine, mais c’est aussi l’autoroute pour Sainte Anne. Castellani disait le plus grand bien de Sainte Anne. « Je dois rendre grâce à la Providence d’avoir passé deux ans en tant qu’interne, non en tant qu’interné, à l’asile Sainte Anne de Paris. Cette remarquable institution m’a permis de progresser considérablement dans ma compréhension du monde moderne. » »

Livre Homo-Bobo-Apo en audio et lu par son auteur !

Allez, GO ! Mon livre HOMO-BOBO-APO en audio et lu par moi, c’est encore autre chose ! ^^ Pour les flemmards ou ceux qui aiment ma voix et ce que je raconte. Vous pouvez l’écouter en voiture, dans le métro, en repassant votre linge ou en donnant le sein. C’est pratique !
 
 

Vidéo 1 (Introduction) :
 

 

Vidéo 2 (Chapitre 1 sur la définition de l’homosexualité) :
 

 

Vidéo 3 (chapitre 1 sur l’hétérosexualité)
 

 

Vidéo 4 (chapitre 1 sur l’homophobie)
 

 

Vidéo 5 (chapitre 1 sur l’homosexualité dans le monde)
 

 

Vidéo 6 (chapitre 1 sur l’homosexualité dans l’Église Catholique)
 

 

Vidéo 7 (chapitre 1 sur la continence)
 

 

Vidéo 8 (chapitre 1 sur le cas Jérémy)
 

 

Vidéo 9 (chapitre 1 sur le coup de gueule aux frères cathos homos)
 

 

Vidéo 10 (chapitre 2 sur la Franc-Maçonnerie et le boboïsme)
 

 

Vidéo 11 (chapitre 2 sur la Nouvelle Religion mondiale)
 

 

Vidéo 12 (chapitre 2 sur la Nouvelle Religion mondiale, la suite)
 

 

Vidéo 13 (chapitre 2 sur la Nouvelle Religion mondiale, la suite encore)
 

 

Vidéo 14 (chapitre 2 sur la Religion naturelle)
 

 

Vidéo 15 (chapitre 2 sur l’Être un oiseau de lumière)
 

 

Vidéo 16 (chapitre 2 sur le Cube et les Pierres vivantes)
 

 

Vidéo 17 (chapitre 2 sur l’expansion de conscience)
 

 

Vidéo 18 (chapitre 2 sur les racines chrétiennes de la Franc-Maçonnerie)
 

 

Vidéo 19 (chapitre 2 sur les attaques de la Franc-Maçonnerie contre l’Église Catholique)
 

 

Vidéo 20 (chapitre 2 sur les cathos bobos)
 

 

Vidéo 21 (chapitre 2 sur le bobo catho branché)
 

 

Vidéo 22 (chapitre 2 sur les bobos cathos d’extrême droite)
 

 

Vidéo 23 (chapitre 2 sur les cardinaux conservateurs francs-maçons)
 

 

Vidéo 24 (chapitre 3 sur Faut-il parler des Fins dernières ?)
 

 

Vidéo 25 (chapitre 3 sur « La Bête est partout »)
 

 

Vidéo 26 (chapitre 3 sur les signes météorologiques de la Fin des Temps)
 

 

Vidéo 27 (chapitre 3 sur l’Apostasie dans l’Église Catholique et les suicides de prêtres)
 

 

Vidéo 28 (chapitre 3 sur les apparitions et les avertissements de la Vierge Marie pour la Fin du Monde)
 

 

Vidéo 29 (chapitre 3 sur l’Avertissement et le Déroulement des Fins dernières)
 

 

Vidéo 30 (chapitre 3 sur les persécutions anti-catholiques, le Schisme dans l’Église Catholique et le meurtre du Pape François)
 

 

Vidéo 31 (chapitre 3 sur les fléaux météorologique et viral)
 

 

Vidéo 32 (chapitre 3 sur la Blockchain et la digitalisation)
 

 

Vidéo 33 (chapitre 3 sur les dangers de la Blockchain)
 

 

Vidéo 34 (chapitre 3 : La Blockchain est-elle diabolique ?)
 

 

Vidéo 35 (chapitre 3 : Attention à la puce anti-puce)
 

 

Vidéo 36 (chapitre 3 : Comment combattre la Blockchain ? + Crise économique + Islam et panmongolisme)
 

 

Vidéo 37 (chapitre 3 : Troisième Guerre mondiale, Antéchrist et Europe)
 

 

Vidéo 38 (chapitre 3 : Macron est-il l’Antéchrist ?)
 

 

Vidéo 39 (chapitre 3 : Le faux prophète)
 

 

Vidéo 40 (chapitre 3 : Les deux témoins, le Roi de France, et le Troisième Temple de Jérusalem)
 

 

Vidéo 41 (chapitre 3 : La Bataille d’Armageddon)
 

 

Vidéo 42 (chapitre 3 : Les Trois Jours de Ténèbres… et la destruction des 2/3 de l’Humanité)
 

 

Vidéo 43 (chapitre 3 : Le Jugement Dernier, le Millénium, et les deux Résurrections)
 

 

Vidéo 44 (Conclusion)
 

 

Vidéo 45 (Annexes + Top 10 des plus grosses conneries sorties par les « catholiques » sur l’homosexualité)
 

 

Vidéo 46 (Épilogue : « Homosexualité : Et si l’Église avait tort? »)
 

Décryptage précis de la visite maçonnique de Macron aux Bernardingues (article que les catholiques ne diffuseront pas car ils sont quasiment tous devenus francs-maçons)

 

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1) Le concept du Détect’ Franc-Mac :

J’ai trouvé un super outil de mesure dans mon grenier. Ça s’appelle un Détect Franc-Mac. Vraiment très facile d’usage. Il sonne dès qu’il se trouve en présence d’un franc-maçon, même profane, ou qui s’ignore. Et ce qui est fort, c’est qu’il vous indique le taux de Franc-Maçonnerie d’un texte ou d’un discours dès qu’il repère les 3 lexiques sur lesquels repose toute l’idéologie franc-maçonne :
 

1) Le lexique de la LUMIÈRE-TEXTILE

2) Le lexique de l’ARCHITECTURE ou de la CONSTRUCTION

3) Le lexique de l’HUMANISME INTÉGRAL, basé su l’Humain comme centre de lui-même, sur l’amélioration de l’Homme par lui-même et par ses propres actes de solidarité (l’Humanisme intégral est l’autre nom de la Bête de l’Apocalypse, c’est-à-dire les valeurs du Christ mais sans le Christ)
 

Voilà. Vous tombez sur un de ses trois lexiques, voire les trois, et votre Détect’ Franc-Mac s’allume tout seul ! Comme par magie ! C’est vraiment une excellente idée cadeau pour animer vos soirées entre amis ou en famille.
 

Petit bonus qui peut vous faire gagner un max de points pour le taux de Franc-Maçonnerie : c’est quand, en plus de ces trois lexiques, vous entendez une promotion ouverte de la DIFFÉRENCE en soi, de la diversité, autrement dit une promotion de l’hétérosexualité, et encore mieux, de l’homosexualité. Car en effet, l’hétérosexualité est le pilier idéologique inconscient de la Franc-Maçonnerie. Et les francs-maçons sont tous gays friendly, voire parfois homo-bisexuels pratiquants. Dans la pensée bobo franc-maçonne, la différence, ou l’Autre, est considéré(e) comme un véritable Dieu… en plus d’être un des noms bibliques du diable.
 

Et le gros bonus, c’est quand le mot « franchise » ou l’adjectif « franc » sort. Là, pour vous, ce sera le pactole ! Le Jack Pot ! Votre Détect’ Franc-Mac en explosera presque de joie tellement il sera content d’être tombé sur Super Franc-Mac en personne !
 

Dernier détail avant de vous laisser essayer : pour faire biper votre Détect’ Franc-Mac, pas besoin de pile, ni d’être officiellement initié franc-mac, ou de vous retrouver face à un interlocuteur franc-maçon. Il marche y compris sur les personnes qui se croient opposées farouchement à la Franc-Maçonnerie, qui se disent catholiques, et même sur les évêques et les cardinaux. J’ai testé sur le cardinal Sarah (mon grand copain) : on rigole tous les deux parce que sur lui, le Détect’ Franc-Mac sonne à tous les coups ! Sacré Robert…
 

Vous voulez jouer ? Alors c’est parti !
 

On va s’entraîner sur un événement qui a eu lieu récemment au Collège des Bernardingues à Paris (le 9 avril 2018), et qui fut un cas d’école pour comprendre à quel point la Franc-Maçonnerie s’est infiltrée dans l’Église Catholique actuelle, aussi bien chez les évêques que chez les journalistes pseudo « catholiques » : la visite présidentielle d’Emmanuel Macron, justement, venu pour rencontrer officiellement les représentants de la CEF, la Conférence des Évêques de France.
 

Nous allons passer plusieurs discours au scanner facétieux du Détect’ Franc-Mac… et vous allez voir comment il va s’animer comme un p’tit fou et vous indiquer le taux maçonnique des propos tenus à ce moment-là.

 

2) Les trois petits témoignages de personnes « en vulnérabilité » en préambule des discours de Mgr Pontier et du président Macron :

 

a) Mot d’accueil de Mgr Ribadeau Dumas :
 

 

Le comble de l’hypocrisie du boboïsme catholique franc-maçon, ça a d’abord été le mot d’accueil de Mgr Ribadeau-Dumas (Ribobo-Dumas ?), grand organisateur de l’événement, habillé comme un pingouin ou un chef sommelier d’un Grand Hôtel, qui a annoncé au micro le cocktail qui devait avoir lieu à l’issue des discours : « Nous nous retrouverons autour d’un cocktail que nous avons voulu simple et convivial. » Déjà, quelques jours avant la soirée, sur Famille Païenne, il nous avait le coup du « Ce sera luxueux mais pas trop » : « Il y aura bien des petits fours, mais pas de champagne. » Ouf ! Ça va mieux… J’ai eu peur que ce soit mondain, tout d’un coup !
 

 

Comme dans les galas de charité de la Jet Set, les organisateurs nous ont offert la vitrine « Solidarité » pour se donner bonne conscience juste avant de collaborer avec le Pouvoir du monde. Allez, venez les pauvres et les vulnérables ! On vous aime sur le terrain mais aussi et surtout devant les caméras ! Trois associations catholiques (l’Office Chrétien des personnes HandicapéesOCH), l’Association Pour l’Amitié (APA… pour nous appâter) ou encore la Société de Saint-Vincent-de-Paul, ont ouvert le bal de la soirée des Bernardins. Formidable. Un grand moment d’émotion. Je dirais même ÉDIFIANT et INSPIRANT ! haha. Il ne manquait plus que Aux Captifs la LIBÉRATION
 

b) Témoignage de Samuel Bénard, autiste, et de son frère Florent :
 

 

Le premier témoignage, celui de Samuel Bénard, autiste, et de son frère Florent, a fait littéralement l’unanimité (il était difficile d’arrêter la salve d’applaudissements). Mon Détect’ Franc-Mac aussi a plébiscité !
 

« Je fais partie d’une communauté Foi et LUMIÈRE. » (Samuel) ; « Le PLAN Autisme va sûrement nous aider. » (Samuel) ; « Nous vivons dans un monde bien lisse où la DIFFÉRENCE a trop rarement sa place. » (Florent) ; « C’est l’un des défis que nous lance le handicap : se rassembler, CRÉER du LIEN, grandir ENSEMBLE et continuer à AVANCER malgré tout. Cela a SOUDÉ notre FAMILLE. » (Florent) ; « Trouver des APPUIS et des FORCES NOUVELLES » (Florent) ; « Il y a Foi et LUMIÈRE que tu aimes tant. » (Florent) ; « ces FOYERS de VIE partagée » (Florent) ; « Samuel, tu es un bel exemple de COURAGE et de PERSÉVÉRANCE. À tes côtés, Samuel, j’ai vu BRILLER des TRÉSORS d’HUMANITÉ. » (Florent) ; « Merci. Merci de m’avoir aider à devenir l’HOMME que je suis. Tu es ma fierté. Ma joie. Mon ROCHER. » (Florent à son frère Samuel, dans un vibrant hommage humaniste rocailleux)
 

c) Témoignage de Vanina Desanges et Charles Plumet :
 

 

Ensuite, ça a été la SOCIÉTÉ Saint Vincent de Paul. Là encore, un festival de lumière, de textile, d’architecture et d’humanisme… :
 

« J’ai dit à Charles que j’étais ARTISTE PEINTRE que mon APPARTEMENT était en DÉSORDRE. » (Vanina) ; « Charles a passé des COMMANDES de PEINTURES. Je lui ai fait des TOILES d’apôtres que je ne fais pas d’habitude. » (Vanina) ; « Découvrir L’AUTRE, c’est DÉPASSER sa difficulté. » (Charles) ; « en ouvrant sa PORTE » (Charles) ; « C’est ça qui compte le plus : c’est que les deux S’ENTREMÊLENT dans ma vie : à la fois ce REGARD d’amour et à la fois ce REGARD de CONSTRUCTION qu’on peut avoir TOUS ENSEMBLE. » (Charles) ; « On INVENTE. On INVENTE en permanence des MOYENS pour AVANCER. » (Charles à propos de Vanina).
 

d) Témoignage de Martine Zacharie et Marine Barberot :
 

 

Troisième et dernier témoignage, celui de Martine Zacharie (l’APA, Association Pour l’Amitié) et Marine Barberot : toujours top Franc-Maçonnerie ! (Et ne me qualifiez pas d’ignoble insensible qui ne reconnaîtrait pas la beauté du travail des bénévoles de ces associations sur le terrain : on peut être tout à fait dans une association caritative, fût-elle « d’inspiration catholique », aller à la messe tous les dimanche, être carrément prêtre ou évêque, ET pourtant être franc-maçonnisé !)
 

« J’ai vécu dans la rue à la suite de la perte de mon LOGEMENT. » (Martine) ; « Ils m’ont ouvert leur PORTE. » (Martine) ; « ASSOCIATION ancrée sur la VALEUR de l’AMITIÉ. Les LIENS amicaux, c’est très important entre COLOCATAIRES. » (Martine) ; « retrouver une dimension en tant que PERSONNE, et retrouver sa propre DIGNITÉ » (Martine) ; « J’ai trouvé beaucoup de BIENVEILLANCE et d’AIDE. » (Martine) ; « C’est aussi chacun avec une AUTRE. Ensemble. Pour apprendre à se connaître MIEUX. À vivre une VIE DE FAMILLE, finalement. » (Martine) ; « personnes qui soient mal LOGÉES » (Martine) ; « pas assez de STRUCTURES pour les AIDER, ou de SOUTIEN. » (Martine) ; « poussée par cette CONVICTION qu’il est souvent RICHE de sortir de sa zone de confort, de ne pas se laisser endormir, de NE PAS ACCEPTER L’ORDRE ÉTABLI. » (Marine) ; « On arrive à VIVRE ENSEMBLE les unes avec LES AUTRES. » (Marine) ; « Ce qui me FRAPPE à l’APPART, c’est de vivre ces LIENS d’AMITIÉ, de FRATERNITÉ, qui sont très RICHES, entre les COLOCATAIRES, et qui ÉVOLUENT chaque jour, et qui nous paraissent vraiment FONDAMENTAUX pour l’ÉQUILIBRE de toute PERSONNE HUMAINE quelle qu’elle soit. » (Marine) ; « L’INTUITION de l’APA, c’est vraiment de RÉINVENTER LE VIVRE-ENSEMBLE. En étant CONVAINCU que le PROGRÈS de notre société française RÉSIDE dans la manière dont on fera vivre cette VALEUR RÉPUBLICAINE DE FRATERNITÉ entre nous. » (Marine)
 

3) Discours de Mgr Pontier (ou « Pont-Thiers », ou « Triple Pontage », pour les intimes ^^) :


 

En écoutant Mgr Pontier, le grand chef de la Conférence des Évêques de France, j’ai été vraiment alarmé de l’imprégnation maçonnique qu’il traduisait dans le clergé catholique (il a commencé d’ailleurs exactement comme le discours présidentiel qui l’a suivi, avec la même utilisation de l’adjectif « éclairant »… comme si ces deux discours étaient jumeaux et avaient été pré-rédigés par un seul et même groupe), même si évidemment, le discours de l’évêque fut moins catastrophique que celui de Macron car il collait légèrement plus à la réalité sacramentelle et liturgique catholique… mais à peine plus. On est proche du gros foutage de gueule sincère :
 

« Nous puisons dans la Fête de Pâques une ESPÉRANCE ÉCLAIRANTE qui nous amène à une absolue certitude en la dignité de tout être HUMAIN créé à l’image de Dieu. » ; « Nous avons tous ici une AMBITION COMMUNE ou une responsabilité partagée : celle de contribuer à la QUALITÉ de la VIE COMMUNE dans notre pays. » ; « Notre pays a apporté sa contribution à l’AVANCÉE des IDÉES et à l’avènement de sociétés PLURIELLES. Sa devise ‘LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ’ résonne comme une DYNAMIQUE SAGE et PORTEUSE de BONHEUR, mais aussi comme une TÂCHE toujours à reprendre ou à CONSOLIDER, tellement la RECHERCHE de l’intérêt personnel peut entraver celle du BIEN COMMUN. » ; « Il nous apparaît que regarder en face la fragilité des existences HUMAINES, c’est reconnaître qu’elle n’est pas sans FRUITS, et que même peut-être elle est à l’origine d’un APPROFONDISSEMENT HUMAIN, d’un DÉPASSEMENT de soi qui ouvre à du MEILLEUR. La GRANDEUR d’une SOCIÉTÉ se MESURE à sa CAPACITÉ à ENTROURER les plus fragiles de ses membres. Et c’est à cela qu’on peut la qualifier de plus ou moins HUMAINE. » ; « L’Église catholique considère la famille comme un des PILIERS de la VIE en SOCIÉTÉ. En elle, s’expérimentent l’accueil INCONDITIONNEL de chacun, la fidélité, l’intergénérationnel, les transmissions de VALEURS et le SOUTIEN en TOUTES circonstances. Les Français plébiscitent la FAMILLE parmi les réalités qui leur paraissent ESSENTIELLES. Leur désir est de FORMER une FAMILLE UNIE, PORTEUSE d’AMOUR et d’AFFECTION. » ; « [Soyons attentifs aux] DROITS de l’enfant. » ; « Ce sont nos RELATIONS, nos AFFECTIONS, qui nous permettent de VIVRE. Il y va du caractère HUMAINS de nos SOCIÉTÉS et de nos VIES, de celui de savoir PUISER EN SOI les FORCES de la FRATERNITÉ VÉCUE. La SOCIÉTÉ se doit d’OFFRIR des PERSPECTIVES de VIE, d’AMITIÉ, de TENDRESSE, de COMPASSION, de SOLIDARITÉ. » ; « Les États Généraux de la bioéthique permettent d’EXPÉRIMENTER le DIALOGUE au sein d’une SOCIÉTÉ devenue de plus en plus PLURIELLE. DIALOGUER suppose que chacun puisse s’exprimer et être écouté et que TOUS sachent VIVRE le RESPECT, la TOLÉRANCE, la compréhension MUTUELLE. Durant le siècle précédent la société française a su trouver les CHEMINS de l’APAISEMENT. Le PRINCIPE de la LAÏCITÉ de l’État a permis à la séparation des Églises et de l’État de trouver la JUSTE manière de VIVRE ENSEMBLE dans le RESPECT légitime des DIFFÉRENCES. » ; « L’AVENIR se BÂTIRA dans la CONFIANCE, le RESPECT, L’AMOUR DU PAYS ou alors il s’enfermera dans des rejets dangereux incapables d’OFFRIR une VIE PAISIBLE et bénéfique pour tous. Ces contextes nouveaux ne doivent pas conduire à se méfier les uns des AUTRES mais à se connaître MIEUX. Habités par des CONVICTIONS DIVERSES, en particulier religieuses, nous devons PUISER dans nos TRADITIONS pour y retrouver LE MEILLEUR de ce qu’elles PORTENT : l’AMOUR du FRÈRE, l’HOSPITALITÉ, la fraternité. S’agissant des religions, nous EXPÉRIMENTONS au PLAN national la possibilité de la RENCONTRE dans le RESPECT, l’interpellation et l’ACTION COMMUNE. C’est ENSEMBLE que SE CONSTRUIT une nation, qu’elle VIT, S’ENRICHIT, DÉPASSE LES CLICHÉS. » ; « Il s’agit pour nous, Église catholique, de PRENDRE notre PART dans l’avènement d’une SOCIÉTÉ JUSTE, FRATERNELLE et SOLIDAIRE grâce au DYNAMISME et à l’ENGAGEMENT de nos fidèles ACTIFS dans la VIE de la SOCIÉTÉ. Je veux saluer ici les représentants des ASSOCIATIONS et SERVICES d’Église qui ont un rôle si important dans la CONSTITUTION d’un TISSU SOCIAL OUVERT À TOUS. Nous PORTONS le souci du BIEN COMMUN. » ; « Il faut oser le reconnaître : le mot ‘ÉGALITÉ’ de notre devise RÉPUBLICAINE est loin d’avoir donné toute sa MESURE. » ; « C’est à partir des BESOINS des plus pauvres que pourra SE BÂTIR une nation FRATERNELLE, JUSTE et SOLIDAIRE. » ; « Le Pape François, dans son encyclique ‘Laudato Si’ a développé le concept de ‘MAISON COMMUNE’, explicitant que tout est LIÉ et que nous sommes TOUS LIÉS les uns aux AUTRES. Ainsi pouvait-il écrire au numéro 194 ‘Un DÉVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE et ÉCONOMIQUE qui ne laisse pas un monde MEILLEUR et une QUALITÉ DE VIE INTÉGRALEMENT SUPÉRIEURE ne peut pas être considéré comme un PROGRÈS.’ » ; « Le Pape nous rappelle que si tout est LIÉ, l’économie est AU SERVICE DE L’HOMME parce que C’EST L’HOMME QUI EST AU CENTRE DE TOUT. » (Ah bon ? Moi, j’croyais que c’était Jésus… Excusez-moi…) ; « Il nous faut trouver les issues POLITIQUES seules PORTEUSES D’AVENIR. » (C’est vrai que le temporel est supérieur au spirituel… hum hum…) ; « On ne saurait oublier la place de ceux qui y TRAVAILLENT et qui sont appelés par ce TRAVAIL à DÉPLOYER LEUR HUMANITÉ en trouvant un SENS à leur TRAVAIL. LA QUESTION DU SENS EST AU CŒUR DE NOTRE VIE SOCIALE : avec d’AUTRES, nous pensons qu’une partie de la réponse se trouve dans le DON DE SOI, dans la gratuité d’une RELATION, dans un AMOUR PARTAGÉ, un ACCUEIL LARGE. » ; « ENSEMBLE nous pourrons faire en sorte que l’ACCUEIL de celui qui frappe à notre PORTE, fasse l’objet d’un CONSENSUS dans l’OPINION PUBLIQUE et pas uniquement dans le MONDE ASSOCIATIF. Permettez-moi d’ajouter que le nombre de MINEURS, isolés et fragilisés nous touche profondément, nous AUTRES et nous. Trop de repli sur soi ou de peurs entretenues empêchent l’ÉLABORATION de PROJETS SOLIDAIRES, ACCUEILLANTS et RAISONNABLES. Nous savons que cet objectif nécessite l’ENGAGEMENT DE TOUS, POUVOIRS PUBLICS, TISSUS institutionnels, ASSOCIATIFS et aussi INDIVIDUELS. Bien des GÉNÉROSITÉS existent dans notre pays qui ne demandent qu’à S’EXERCER. De nombreux jeunes adultes sont sensibles à ce drame et sont prêts à VIVRE des TEMPS D’ACCUEIL, de SOLIDARITÉ et de FRATERNITÉ. » ; « Les COMMUNAUTÉ chrétiennes du Moyen Orient sont indispensables à la PAIX, à la RENCONTRE, et au RESPECT de TOUS. Notre pays a une tradition de SOUTIEN de ces populations. Il a un rôle majeur à tenir dans la recherche de la PAIX et de la JUSTICE. » (Mgr Pontier sait-il qu’un catholique ne défend que la « Paix de Jésus » et non « la Paix » du monde ?) ; « [Nous voulons] d’une nation qui n’a pas peur de ses COMPOSANTES ; d’une nation qui permet aux LIBERTÉS INDIVIDUELLES de S’EXPRIMER et qui le fait en faisant RESPECTER par TOUS le souci du BIEN COMMUN et celui de l’ORDRE PUBLIC ; d’une nation qui a suffisamment CONFIANCE EN ELLE-MÊME pour ASSUMER sa DIVERSITÉ ; d’une nation encore qui ESPÈRE en sa jeunesse, lui fait CONFIANCE et lui offre les MEILLEURES CHANCES pour sa FORMATION et son AVENIR ; d’une nation OUVERTE sur les AUTRES pays et qui sait PROMOUVOIR des ALLIANCES CONFIANTES. Dans cette VISION d’une NATION OUVERTE et APAISÉE, loin de la violence véhiculée par certains, notamment grâce à l’anonymat des RÉSEAUX sociaux, les MÉDIAS ont un rôle éminent à jouer pour mettre en valeur non seulement la face dramatique mais aussi la FACE MAGNIFIQUE DE NOTRE MONDE. Ils sont aujourd’hui une VRAIE FORCE, un ATOUT pour entretenir un débat FRUCTUEUX et CONSTRUCTIF pour notre pays. » ; « L’Église catholique donne à voir le visage d’une communauté aux MULTIPLES VISAGES, de TOUTES origines, LIÉES à tous les continents. » ; « Notre foi religieuse exige cette OUVERTURE et nous ENGAGE dans le SERVICE des HOMMES. Nous aimons ce temps qui est le nôtre et avec tous ceux qui le souhaitent nous nous EMPLOYONS à le RENDRE PLUS FRATERNEL et PLUS JUSTE. Je saisis cette occasion pour lancer un appel : celui de nous ENGAGER avec DÉTERMINATION et CONFIANCE dans une MEILLEURE CONNAISSANCE les uns des AUTRES et dans l’OUVERTURE aux AUTRES de chacune de ses COMPOSANTES. Et s’il faut désigner un ORDRE de priorité, je propose de commencer par AMÉLIORER le SORT des plus fragiles, parce que c’est ainsi que SE CONSTRUIT et S’APPROFONDIT la CONFIANCE EN LA NATION. » (Euh… la confiance en Jésus, on s’en bat ?…) ; « Le Colonel Arnaud Beltrame nous a montré de quoi est CAPABLE L’ÊTRE HUMAIN quand il est HABITÉ par l’IDÉAL DE DÉFENDRE SON PAYS et celui de savoir faire face aux situations les plus inattendues qui nécessitent un CHOIX DÉCISIF. DONNER SA VIE ET DONNER LA VIE SONT LES PLUS GRANDES CHOSES DE L’EXISTENCE. » (C’est écrit où dans la Bible, ça ? Jésus a subordonné cette maxime à sa propre personne, je crois.)
 

Pour se justifier de s’abaisser à l’idéologique franc-maçonne de l’humanisme intégral, Mgr Pontier a cité également l’encyclique L’Amour dans la Vérité (2009) du Pape Benoit XVI, où il est question d’encourager « de manière radicale la possibilité même d’un développement humain intégral ». Et la seule opposition molle à l’homosexualité, qu’il n’a même pas le courage de nommer, il l’a faite sur le mode évasif (« Nous nous sommes exprimés déjà sur tous ces sujets et le ferons encore » : Ah bon ? Quand avez-vous traité d’homosexualité à la CEF ?) ou sur le mode interrogatif (« Faut-il aujourd’hui permettre que la loi prive des enfants de père ? Est-ce bien raisonnable ? ») Waouh… super impressionnant. Macron, preux défenseur de « toutes les familles », de la « dignité à offrir aux plus fragiles et à tous les enfants », preux défenseur de « l’Amour », peut trembler face à une menace pareille…
 

À noter que dans le discours de Mgr Pontier, il semble très important de PUISER (Mais quel puits il creuse ? Pas celui de l’Eau vive, visiblement. Plutôt le puits CCFD…), de manger des FRUITS (les fruits reviennent souvent dans ses mots), ainsi que d’OFFRIR (Pour la prochaine campagne de pubs du denier du culte, il pourrait poser pour un slogan genre « L’Église : le plaisir d’offrir » : ça serait une bonne idée. Le problème, c’est que c’est la personne du Christ que tout catholique se doit d’offrir : pas des cadeaux ni des dons ni des « valeurs évangéliques à transmettre » ni son temps, ni même sa propre vie ! C’est la vie du Christ, bon sang !). Mgr Pontier insiste aussi beaucoup sur le mot « Dynamisme »… mais il semblerait que ce soit plutôt l’énergie électrique de la dynamo… et non la force fragile du Christ en Croix (d’ailleurs, lui comme Macron se contrefichent de Jésus, qu’ils n’ont même pas cité une seule fois). Tout comme le président de la République, Pontier est très attaché au verbe « porter » qu’il répète plusieurs fois, et semble aspiré à la tranquillité (« la paix », « l’apaisement » sont des mots qu’il utilise fréquemment), à la « qualité de vie » (ça colle vachement bien avec le Chemin de Croix, ça… ou bien la maison de retraite…). Enfin, je vois qu’il a une forte tendance à confondre la « foi » avec la « confiance »… or la foi est la confiance en Jésus et aux autres : la confiance toute seule, on ne sait pas à qui elle fait « confiance », justement !
 

4) Discours de Macron :


 

Si le discours de Mgr Pontier constituait un bon marche-pied, le discours de Macron aux Bernardingues, était un monument (c’est le cas de le dire !) franc-maçon, qui a fait exploser le compteur du Détect’ Franc-Mac !
 

Tout d’abord, sur le lexique LUMINO-TEXTILE, il a été imbattable : « âge d’or », « surplomb », « parenthèse dorée », « argent », « éclairante », « éclairage », « éclairer notre société », « riche », « enrichir », « ressorts », « ardente », « brûlent », etc. Lucifer, c’est l’ange de lumière qui porte la lumière. Le verbe porter/apporter a été cité 20 fois. Et « les anges » ont également été cités. Ensuite, Macron nous a parlé 8 fois d’une « force », 6 fois d’une « énergie », 8 fois du « regard » et des « yeux », 5 fois d’une « tension » ou « intensité », 3 fois d’une « flamme » dont il n’a évidemment pas décliné l’identité. « Cette flamme commune dont je parlais tout à l’heure à propos d’Arnaud Beltrame fait partie de notre histoire et de ce qui toujours a guidé notre pays. Le retrait ou la mise sous le boisseau de cette lumière n’est pas une bonne nouvelle. » On se serait cru face à un alchimiste dans son laboratoire : « instille », « forgés » (2 fois), « mutation », « transforme » (2 fois), « conversion » (3 fois). Macron a beaucoup insisté aussi sur les « racines » (mot répété 7 fois), la « sève » (2 fois), sur les « liens » (3 fois) : « entrelacées », « attaché », « attachement », « liant », « la déchirure », « défait », « connecter », « démêler », « L’étoffe même de la nation menace de se déchirer », « réparer », « l’Union Sacrée », « dialogue », « l’alliance », « la main qui se tend », « tendre la main », « croiser », etc. Et les liens, contrairement aux sacrements, sont précisément le type d’attaches qui enserrent les âmes humaines aux démons. Le discours de Macron, aussi excessif que cela paraisse à première vue, avait tout l’air d’un pacte luciférien.
 

 

En y regardant bien, on peut facilement se rendre compte de ce qui s’est passé réellement aux Bernardins lundi dernier : c’était un envoûtement faustique collectif. Macron s’est pris pour le Christ. Faites une recherche du nombre d’occurrences dans son discours des Bernardins des mots « chemin » (6 fois), « vérité » (6 fois), « vie » (29 fois) ! Il a laissé entendre implicitement qu’il était « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14, 6). Et les 3 « dons » (mot cité 12 fois) demandés aux catholiques, qui au départ m’ont fait pensé aux trois fées de la Belle au bois dormant avec l’histoire de la quenouille de Maléfice et des 3 dons, était en réalité une parodie sincère de crèche républicaine, où Manu s’est placé au centre des rois mages lui offrant l’or, l’encens et la myrrhe (le mot « crèche » est d’ailleurs sorti). Il a joué le grand Seigneur, a remplacé la grâce par le don, et a coupé le don offert aux catholique de son donateur, Jésus. C’est aussi grave que ça.
 

 

En plus, en se penchant de plus près, ces demandes de dons sont en réalité une manière démagogique et infantilisante de nous imposer les choses en ayant l’air de nous honorer : « Le premier don que je vous demande est celui de l’humilité du questionnement, un questionnement non injonctif. » = traduction « Je vous demande de fermer votre gueule » ; « Et la première liberté dont l’Église peut faire don, c’est d’être intempestive. » = traduction « Soyez des rebelles… à votre propre Église ! » J’exagère ? Pas du tout. Alors que le catholicisme est fondé sur le renoncement (à soi-même, au mal), Emmanuel Macron a appelé, comme il l’avait fait devant le Conseil de l’Europe, à suivre (je cite) « l’Esprit de renoncement ». Et aux Bernardins, il a fait de même avec les catholiques : à 5 reprises, il a exhorté à ne « jamais renoncer » : « La première liberté dont l’Église peut faire don, c’est d’être intempestive. » Son discours était luciférien, antéchristique et anti-catholique. Comme par hasard, Macron n’a jamais cité une seule fois le nom de Jésus, qui est pourtant le maître des catholiques. Pour lui, de toute façon, Jésus n’est pas Dieu.
 

Un gros cube, un p’tit cube, c’est l’heure que Macron t’entube


 

Poursuivons avec le deuxième lexique macronien maçonnique qui est identifié lundi par le Détect’ Franc-Mac : celui de l’ARCHITECTURE et de la CONSTRUCTION : « plan », « tenue », « mur », « une architecture », « artistique », « peinture », « cet agir technique », « évolution technique », « centres », « résidence », « héberger », « habitent », « centres d’hébergement », « reconstruire », « socle », « aux marches de la République », « ne restez pas au seuil », « pétrissent le temporel », « poids », « matière », « la trace », « gravée », « repères », « schémas », « établir des règles », « comme un tremblé au sens pictural du terme », « modèle », « creuse », « creusé », « au creux », « profond » (6 fois), « le trésor véritable de chaque citoyen », « enfoui », « soulever », « œuvre » (3 fois), « projet », « restaurer », « vivre de son travail », « redresser la dignité la plus fondamentale », « l’inauguration », « l’exercice », « changer les pratiques », « fortifiée », « j’ai fixé », « point fixe », « stabilité », « équilibre » (répété 3 fois), « ce trait commun », etc. Les francs-maçons tiennent beaucoup à cette idée de lignée, de droiture, de rectitude, de verticalité pyramidale. Dans une interview accordée au JDD le 12 février 2017, Macron déclarait ceci par rapport à sa conception de l’autorité divine : « Comment se construit le pouvoir charismatique ? J’ai toujours assumé la dimension de verticalité, mais, en même temps, elle doit s’ancrer dans de l’immanence complète de la matérialité. Je ne crois pas à la transcendance éthérée. »
 

Aux Bernardins, le mot « construction » a été répété 6 fois par le président, le mot « fondation » 12 fois. Macron s’est visiblement pris pour un chef de chantier maçonnique, pour Pharaon ou encore le grand maître-potier Judas : « Le politique et l’Église partagent cette mission de mettre les mains dans la glaise du réel. », « Le travail que vous accomplissez n’est pas un pis-aller, mais une part du ciment même de notre cohésion nationale. » ; « C’est à un travail de refondation auquel il nous faut, ensemble, nous atteler. » ; « Ne renoncez pas à la République que vous avez si fortement contribué à forger. Ne renoncez pas à cette Europe, dont vous avez nourri le sens. Ne laissez pas en friche les terres que vous avez semées. Ne retirez pas à la République la rectitude précieuse que tant de fidèles anonymes apportent à leur vie de citoyen. » Et les chefs catholiques présents étaient tout flattés et frétillants d’être traités comme des ingénieurs, d’être responsabilisés et investis d’une mission de construction qui n’est pas la construction de l’Église. Honte à eux se s’être laissé enfumer, corrompre, ce soir-là !
 

La Franc-Maçonnerie se caractérise par un fort corporatisme autour des arts et des métiers (de la pierre en particulier) : et Macron, dans son discours, n’a pas arrêté d’y faire mention : « bâtisseurs de cathédrales », « coopération », « activités de travailleurs », « l’action associative », « fraternité », « associations » (6 fois), « le travail partagé », « des mouvements comme l’Œuvre d’Orient », « refondateurs », « Inventeurs » (2 fois), « mineurs », « ingénié », etc.
 

Le projet de Macron, même s’il s’habille de spiritualisme messianiste (il a parlé 3 fois de « Mission ») et de références catholiques (le Pape actuel et les grands penseurs catholiques sont abondamment cités : pas les saints, comme par hasard…), est purement pragmatique, froid, matérialiste et réaliste : le mot « réalité » est sorti rien moins que 19 fois, le mot « action » 13 fois, le mot « travail » 14 fois, le verbe « faire » 19 fois, le mot « devoir » 9 fois (les Compagnons du Devoir sont d’ailleurs connus pour être devenus une loge franc-maçonne), le mot « règles » 5 fois ! Macron, c’est vraiment l’Exécutant, l’Architecte-bulldozer qui est là pour exécuter une tâche, bâtir un monument. Avec ou sans nous. Et qu’on le veuille ou non.
 

Le bâtiment qu’Emmanuel Macron ambitionne de construire avec l’Église Catholique « de » France, plus que la République qu’il décrit souvent comme une maison ou un palais, plus que l’Europe (mot qu’il emploie 11 fois), c’est l’Humanisme intégral, l’autre nom de la Bête de l’Apocalypse, comme l’explique à très juste raison le frère Samuel, exorciste bénédictin. Macron parle par exemple de (je le cite) « graver dans le réel ce qui doit être le premier devoir du politique, à savoir la dignité de l’homme ». Les mots que Macron a les plus employés dans son discours de lundi étaient « politique » (48 fois), « engagement » (44 fois) et « Homme » (30 fois). Et en plus des concepts humanistes ineptes hérités des Lumièressolidarité », « espoir », « chance », « idéaux », « tolérance », etc.), il y en a un qui plaît beaucoup à notre Empereur jupitérien : c’est celui de « Sens », mot répété 16 fois, et qui a retenu mon attention. « L’Église est cette source qui fait de la question de la quête, le cœur même du sens. » « Nos fins communes sont la dignité et le sens. » (Hmmm, ça m’étonnerait, ça…) En passant avec mon pote Kocelia aux Bernardins l’après-midi qui a précédé la conférence, j’ai vu que les catholiques francs-maçons avaient installé une expo centrée sur la « Quête de sens » (merci Radio Notre-Drame…). À noter au passage que la « quête » est un leitmotiv de la Franc-Maçonnerie. J’dis ça, j’dis rien…
 

Dans son discours, Macron a repris également à son compte des vocables appartenant à la base au registre catholique, mais pour les vider de Jésus : « chrétiens » (9 fois), « catholique » (39 fois), « Église » (32 fois), « dignité » (10 fois), « esprit », « souffle » (il parle du « souffle de l’Histoire » mais il ne précise pas de quel esprit il s’agit, évidemment, car ce n’est pas le Saint Esprit !), « espérance », « vie », « mystère » (« ce mystère de l’humanité qu’on appelle la sainteté »), « sacrifice » (3 fois), « martyr », « une théologie humaine ». En bouche de Macron, les saints sont magiquement remplacés par les « héros » (mot répété 3 fois).
 

Enfin, dans son discours aux Bernardins, notre président s’est carrément fait le chantre de la Franc-Maçonnerie (en soutenant par exemple que l’héroïsme du colonel Arnaud Beltrame, mort récemment en donnant sa vie en l’échange d’une otage, s’était autant inspiré de son catholicisme que – je cite – « nourri par son parcours maçonnique » : tout serait finalement une question de points de vue…). D’ailleurs, Macron a fait lundi soir l’éloge des concepts-phare de la Franc-Maçonnerie mondiale : l’« imaginaire » (qui est en réalité l’un des noms du mal, comme l’a démontré fort justement Sartre), « l’amélioration » (concept cité 4 fois), la « Révolution » (idéologie adorée des illuminati laïcistes et républicanistes), la « connaissance » (concept gnostique qu’il a valorisé quand il a parlé d’« accroître la connaissance mutuelle des peuples »), le « devenir » (concept deleuzien et soixante-huitard), l’héraldique et le symbolisme (toute la Franc-Maçonnerie repose sur l’hermétisme et le symbolisme : dans son discours, Macron a employé les mots « symboles », « signes », « emblème »), le « Temps » (Macron a utilisé 19 fois le terme, et n’oublions pas qu’il s’autoproclame « Maître des Horloges »), le « Destin » (toute la mystique franc-maçonne repose sur une conception romantique et platonicienne de l’existence humaine… et Macron a hérité de ce fatalisme cynique et mélodramatique puisqu’il voit le monde sous forme de – je cite – « théâtre d’ombres », et qu’il a parlé explicitement du « retour du tragique ». D’ailleurs, pas aux Bernardins mais récemment, il commence de plus en plus à se justifier laconiquement de conduire la France vers une soi-disant « inévitable » Troisième Guerre mondiale, sous prétexte que notre pays a vécu 70 années de paix, qu’elle en a bien profité, mais que ça s’éternise trop et qu’à un moment donné, pour retrouver l’ordre, l’équilibre et la pureté, et nettoyer tout le désordre, il faudra que ses compatriotes consentent à en passer par une phase de chaos bien méritée. Ordo ab chaos, comme dirait l’autre…).
 

En parlant de l’Autre, justement – et je finirai par là mon analyse du discours de Macron aux Bernardins –, Emmanuel Ier y fait mention en tant que « personne » à 8 reprises, quand même ! : « Ils attendent tout de l’autre. », « la part effrayante de l’autre », « des familles où l’un croit et l’autre non », etc. En bouche de Macron, l’Autre prend principalement 2 visages : 1) l’islam (et en plus, à en croire monsieur le président, nous, catholiques, sommes censés lui faire bon accueil : je le cite « Je range la volonté de l’Église de renforcer le libre dialogue avec l’islam dont le monde a tant besoin. ») ; 2) l’hétérosexualité (et ses synonymes : « diversité », « disparité » « pluralisme », « toutes les minorités », « de mille manières », « les universels », et bien sûr, « homosexualité » : il a trouvé le moyen de placer sa défense des « familles homosexuelles » entre guillemets).
 

 

Je vous dis : mon Détect’ Franc-Mac a explosé suite au discours des Bernardins. Pourtant, il était tout neuf. J’aurais peut-être pas dû le prendre avec mes gants blancs aussi… j’suis trop conne, aussi.
 

 

À part ça, Mgr Ribadeau-Dumas, le père Grosjean, le père Burgun, Jean-Pierre Denis et Gérard Leclerc, ont trouvé le discours présidentiel « remarquable »… Ils ne sont pas du tout rentrés en Franc-Maçonnerie…

 

5) L’emballement des médias catholiques et la complicité des évêques :

Ce discours des Bernardingues était juste un exercice de style où Macron a manié tous les concepts francs-maçons de construction de soi par la bonne intention (constructive, solidaire, spiritualiste) et par une énergie lumineuse que serait l’Homme. Et comme nos évêques et nos journalistes ont refusé d’écouter ceux qui analysent le jargon de la Franc-Maçonnerie, effectivement, par orgueil, ils sont devenus eux aussi aveugles. Ils ne sont pas contents qu’on leur révèle leur naïveté, mais elle est réelle !
 

KTO, la télé « catho » du Système


 

Ce qui me choque, c’est d’abord la quasi unanimité que le président a générée autour de lui, auprès des catholiques ordinaires, des prêtres, des évêques et les journalistes cathos y compris gauchos. Véronique Margron et compagnie étaient tous enthousiastes. Les seules critiques négatives qu’il a eues ont porté sur les intentions prêtées (séduction et récupération des cathos) ou sur la méfiance (« Il dit ça mais on verra dans les faits. Restons prudents », « Il n’a pas traité des problèmes de fond… Ne tuons pas l’ours avant de l’avoir tué… »), mais pas des critiques du contenu. Le caractère antéchristique, satanique et maçonnique, pourtant criant, de l’événement n’a pas été identifié, ni dénoncé (à part par Jeanne Smits : bravo à elle). Les rares esprits critiques ont vu la flatterie, mais pas sur quoi elle repose (la Franc-Maçonnerie). Cet aveuglement est en grande partie dû à la justification massive des catholiques de l’hétérosexualité et de l’Union Civile, donc de l’homosexualité (cf. mon livre Homo-Bobo-Apo). Et là, je peux vous dire que l’Église Catholique rentre dans sa plus grande nuit.
 

Les bobos lyonnais (pléonasme) étaient là !


 

Au sujet de la très corrompue petite caste des journalistes pseudo « catholiques » (KTO, Famille Chrétienne, Aleteia, Radio Notre-Drame, le Salon Beige, pour ne citer que les principaux organes de presse), la quasi majorité d’entre eux sont devenus fous. Et la conférence des Bernardins constitue un formidable cas d’école pour s’en rendre compte. Ils sont allés jusqu’à qualifier les paroles de Macron de « prophétiques », comme Gérard Leclerc sur France Catholique, d’« historique » et d’« inspirée » (je cite) : « La réponse du Président fut portée par une INSPIRATION dont on cherchera en vain l’analogue dans l’histoire de la République française. ». Beaucoup de médias catholiques (Tugdual Derville, le blog de Koz Toujours, Famille Païenne par exemple) ont modéré mollement leurs propos, pour ne pas passer pour des excités, mais c’était tout comme. Ils ont joué les indifférents, ou ont parlé d’autre chose que de ce qu’il s’était dit. Vatican News a évoqué « un tournant relativement positif pour les relations entre Église et État ». Jean-Pierre Denis, dans La Vie, a déclaré que « le discours du président fera date », que « les Bernardins ouvrent l’ère de la considération », et que, je cite, « les LIENS sont variés ». Ça, c’est sûr… y’a du lien dans l’affaire !
 

 

Certains journalistes et prêtres, sans s’en rendre compte, sortent les mots-clés « FRANC» et « SINCÉRITÉ » qui hystérisent mon Détect’ Franc-Mac. Par exemple, le journal La Croix a salué, je cite, « un dialogue FRANC entre l’Église et le chef de l’État aux Bernardins ».
 

 

L’abbé Pierre-Hervé Grosjean, du Padreblog, dans Le Figaro, a applaudi, je cite, la « sincérité des mots (souvent remarquables) prononcés » par Macron, « un discours FONDATEUR », « un DIALOGUE authentique, FRANC et exigeant », et chante les « LIENS » tissés avec le pouvoir maçonnique (il tient à sa carrière, dans tous les sens du mot) : « Créer ou recréer, RECONSTRUIRE du LIEN est une priorité pour tout élu en CHARGE du bien de ses concitoyens. » ; « Les catholiques sont bienveillants et ils veulent CONSTRUIRE. » On va lui décerner le diplôme du « Meilleur Curé Franc-Mac de l’Année », à lui ! Ou de lèche-cul. La CEF, quant à elle, s’est targuée sur son site officiel, d’avoir, je cite, « contribué à la CONSTRUCTION d’un PROJET de société dans la suite du document ‘Dans un monde qui CHANGE, retrouver le SENS du politique’ ».
 

La langue de bois s’étend à tous les étages. C’est nouveau, dans les sphère cathos, d’employer, pour euphémiser la réalité, ou pour couver des personnes fragiles de bonnes intentions et les instrumentaliser, de rajouter partout des « en vulnérabilité » (expression entendue sur KTO), « en fragilité » (expression entendue sur RCF), « en situation de précarité et de fragilité » (expression de la CEF), « en vérité », « en (toute) amitié », « en chasteté », « en sainteté », « en humanité » ? Toutes ces périphrases composées de l’adverbe pronominal « en… » suivi d’un nom commun qui finit en « -té » ? Je vous promets que lorsque j’ai écrit ma série de livres des « en Vérité », ce n’était pas encore à la mode. Il en manque néanmoins une essentielle : « en mondanité » !
 

Le boboïsme, pareil, s’impose : la majorité des évêques, pour sauver leur peau, pactisent avec le monde, mais ne veulent surtout pas se le voir reflété. Ils deviennent mondains, sans l’assumer. Juste avant la soirée, Mgr Olivier Ribadeau Dumas, secrétaire général de la CEF en charge de l’événement, cité précédemment, a promis que ce serait « la LUMIÈRE de Pâques qui allait ÉCLAIRER cette soirée. Pas celle des ‘sunlights’. » Un jour avant la conférence, il confiait au micro de RCF : « Le FIL directeur sera sans doute celui de la place de la vulnérabilité et de la fragilité accordée au cœur d’une société. Je pense que ce sera l’un des thèmes importants et qui a des RAMIFICATIONS dans un certain nombre de sujets. » Et à la revue La Vie, il a déclaré ceci : « Les catholiques, par l’Évangile même, sont invités à vivre dans cette société PLURIELLE. À part le RÉSEAU de l’école, c’est l’Église qui a le plus grand MAILLAGE territorial. Elle incarne une volonté de DIALOGUE. » Visiblement, avec Ribadeau, c’est souvent de la haute couture ! Pour Mgr Pontier, « l’essentiel est de FORTIFIER la présence des chrétiens en France. Rencontrer le président de la République est une occasion d’EXPRIMER des CONVICTIONS qui nous viennent de l’Évangile. Nous sommes des citoyens DIVERS qui veulent FAIRE LA FRANCE. » L’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, a réagi lui aussi en parfait initié : « Nous voulons montrer au président la spécificité catholique, à savoir notre REGARD sur le plus vulnérable. Chaque témoin dira le bien du LIEN qui le RELIE à L’AUTRE. Ce LIEN FRATERNEL nous CONSTRUIT surtout quand il s’agit des PERSONNES les plus fragiles qui ont une VALEUR. Ce n’est pas un vague discours HUMANISTE ! » (Non, c’est sûr, c’est pas du tout un discours humaniste… LOL. Quand allez-vous ouvrir les yeux ???) ; « Dans le discours de l’Église, le 9 avril, il y aura des choses très CLAIRES sur l’éthique et sur la nécessité de la TRANSCENDANCE. » ; « Les Bernardins constituent un espace INSCRIT dans l’Histoire et DOTÉ de tous les INSTRUMENTS MODERNES. »
 

Et une fois la soirée petits fours (sans champagne !) passée, les avis des journalistes, des prêtres et des cardinaux sont restés tout aussi inchangés et francs-maçons. Samuel Pruvot, dans Famille Païenne, a été pris d’une extase mystique foudroyante : « Que la LUMIÈRE soit ! » a-t-il écrit. Il a reconnu dans le discours présidentiel, je cite, « le SOUFFLE d’une intervention CHARPENTÉE ». Préalablement à la soirée, il avait interviewé Philippe de Roux, porte-parole du jeune mouvement politique Refondation (ça ne s’improvise pas !), ainsi qu’un catholique proche de LR, au discours très lumineux : « Le président pourra invoquer avec le TALENT que nous lui connaissons le RAYONNEMENT et le TRAVAIL merveilleux des catholiques, l’ESPRIT évangélique, le nouvel élan INSUFFLÉ par le pape François, d’une Église OUVERTE vers l’AVENIR et donc vers le PROGRÈS. Les participants, à coup sûr, auront des ÉTOILES dans les YEUX ! »
 

Mgr Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers, membre du conseil permanent de la CEF, n’a pas fait mieux. Le lendemain de la conférence, il s’est réjoui que l’Église ait organisé cette soirée de « RÉSEAU », pour « RENOUER » avec la nouvelle classe politique. Le père Stalla-Bourdillon, aumônier des parlementaires au Service Pastoral d’Études Politiques (SPEP), a, de son côté, filé la métaphore architecturale : « Emmanuel Macron a mis la BARRE assez haut, à nous d’être à son NIVEAU. Il a appelé les catholiques à RÉVEILLER la CONSCIENCE du politique. Ce n’est pas, je crois, un discours politicien. Il en va de notre rôle dans l’ÉDIFICATION de notre corps social. Bref, ce discours est INSPIRANT. »
 

Sur RCF, Mgr Giraud, archevêque de Sens et d’Auxerre, a dit exercer sa « vertu de prudence ». En fait, il ne s’est pas prononcé, sous prétexte qu’il lui faudra du temps pour décanter. Il n’a rien dénoncé, a trouvé le discours de Mgr Pontier « bien préparé », « mesuré », « montrant que l’Église contribue au Bien commun ». L’esbroufe habituelle, quoi. Quant au discours présidentiel, il l’a qualifié de « relativement équilibré ». Et juste après, concernant la dernière exhortation du Pape François sur la sainteté, il a versé dans le prose le plus maçonnique qui soit : « Le Pape nous aide à DÉVELOPPER notre propre CHEMIN, à mettre en LUMIÈRE le MEILLEUR de nous-mêmes. J’ai beaucoup apprécié tout ce qu’il a dit sur avoir une mystique LUMINEUSE. »

 

Moi, je vous le dis : on n’est pas dans la merde ! Et avec un tel aveuglement en interne, l’Église Catholique est au bord d’un Schisme sans précédent, puisque la grande majorité de ses membres s’est franc-maçonnisée.
 
 

Cet article bénéficiera bientôt d’une vidéo sur Youtube, intégrant une série de 15 entretiens tournés en avril 2018 à Lourdes avec la journaliste Nathalie Cardon, et dans le droit fil de mon livre Homo-Bobo-Apo. Voici les articles de chacun d’eux :
 

1 – « Les 11 messages subliminaux diffusés dans l’émission ‘The Voice’ »

2 – « Le Synode des jeunes : la cata »

3 – « Le raz-de-marée de la transidentité » (transsexualité)

4 – « Le Boom des pastorales d’accompagnement des personnes homosexuelles dans l’Église »

5 – « Mylène Farmer, Grande Architecte de la Franc-Maçonnerie gay friendly »

6 – « Pourquoi La Manif Pour Tous est un vrai désastre »

7 – « Pourquoi parler d’homosexualité dans les établissements scolaires est Mission Impossible »

8 – « L’homosexualité dans la série de TF1 Demain Nous Appartient »

9 – « Je me suis ridiculisé publiquement : Comment vivre avec cette honte ? »

10 – « L’Hétérosexualité est la Bête de l’Apocalypse »

11 – « Les 4 armées de la Bataille finale d’Armageddon »

12 – « Visite maçonnique de Macron aux Bernardingues »

13 – « Les 12 obsessions des cathos bobos de la Réacosphère »

14 – « Homosexualité, la priorité niée dans l’Église »

15 – « Définition de la bisexualité »

Publication de mon nouveau livre : HOMO-BOBO-APO !


 

Chers amis,
 

J’ai l’honneur de vous présenter mon nouveau livre : Homo-Bobo-Apo ! Vous pouvez le télécharger en version papier payante dans la boutique Kindle, ou bien le lire gratuitement ici sur écran sur le lien suivant (HBA français). L’épilogue du livre (« Homosexualité : Et si l’Église avait tort ? ») a été rajoutée dans le PDF et l’audio. Par ailleurs, vous pouvez également commander la couverture en poster, si vous voulez 🙂 : elle a été réalisée par le talentueux graphiste Rael-Miguel ! Vous pouvez aussi écouter en audio sur YouTube.
 

Mon livre devait être publié initialement aux éditions Pierre Téqui… mais comme visiblement on ne peut plus toucher aujourd’hui ni aux mouvements pro-Vie ni aux évêques, je le publie en auto-édition. Vu l’état actuel du journalisme et des maisons d’édition dits « catholiques », je ne me battrai pas. Ce n’est pas grave: c’est même un honneur pour moi d’avoir été refusé à cause de ma critique du cardinal Sarah, très franchement !
 

Comme ce livre est censuré, vous devinez bien que vous êtes ma seule communication et pub. Je compte sur vous pour le faire connaître. D’autant plus que je doute, vu les thématiques abordées (homophobie, Franc-Maçonnerie à l’intérieur de l’Église, Fin des Temps), que je sois invité en conférence ou sur des plateaux télé.
 

J’aurais aimé avoir le temps de traduire ce livre en espagnol avant mon voyage au Pérou du 1er au 10 octobre (la traduction est à 21 % : HBA español). Mais ça semble compromis. Dommage car il clarifie et synthétise tous mes livres et mon blog.