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Comment répondre brièvement au « Pourquoi t’es contre le mariage homo ? »

COMMENT RÉPONDRE BRIÈVEMENT ET EFFICACEMENT À LA QUESTION « POURQUOI T’ES CONTRE LE MARIAGE HOMO? » SANS SE GRILLER ET TOUT EN ÉTANT RAPIDE COMME L’ÉCLAIR

Pour répondre à cette question que beaucoup de pro-mariage-pour-tous ou d’indécis nous posent, comme si déjà ils nous jugeaient sur place, généralement, nous sommes décontenancés, nous mettons trois plombes à répondre, ou bien nous nous engouffrons dans l’argumentaire confus et sans fin des conséquences du « mariage pour tous » sur la filiation, ou bien nous glissons vers le récit de l’incarcération de Nicolas, sans traiter véritablement de notre gêne par rapport à la Loi Taubira en elle-même, qui parle très peu des enfants mais presque uniquement du couple asexué. Sommes-nous en train d’oublier que rien qu’en décrivant la loi Taubira uniquement, nous avons déjà largement ce qu’il faut pour choquer la Planète entière ?

Alors si on vous pose la question fatidique (qui ne résonne plus tellement comme une interrogation, mais plutôt comme une sentence dans la bouche de nos détracteurs), je vous suggère simplement de dégainer ceci rapidement :

« Je suis contre pour deux choses toutes simples :

 

1 – La Loi Taubira banalise la différence des sexes. Or cette banalisation est grave, car la différence des sexes est le socle de l’Humanité et de l’Amour. (On sait que la différence des sexes, quand elle est vraiment accueillie, est la condition la meilleure permettant l’existence de tout être humain, l’expérience durable de l’amour complémentaire, et l’ouverture à la Vie. Elle touche l’individu, le couple et la famille. Qu’une loi disent qu’elle est « annexe » est super inquiétant pour notre Monde.)

2 – La Loi Taubira banalise la pratique homosexuelle en disant que c’est de l’amour universel. Or cette banalisation est grave car la pratique homosexuelle se fonde sur une exclusion (celle de la différence des sexes) qui est extrêmement violente/discriminante (cf. référence aux viols et à l’homophobie) et ne peut en aucun cas servir de modèle d’amour structurant pour une société. Ce constat n’enlève rien à la valeur, à la dignité des personnes homosexuelles en dehors de cette pratique. Mais la pratique homosexuelle est à dénoncer et ne peut être justifiée comme bien commun. »

Ces deux arguments simples parlent vraiment du « mariage unisexe » sans fuir en avant vers des arguments qui semblent futuristes et catastrophistes aux oreilles des pro-mariage-pour-tous. Là, c’est du factuel, du bons sens. Et du coup, c’est efficace et rapide comme l’éclair.

 

Tous unis contre l’hétérosexualité et l’homophobie !

Pour les combats à venir par rapport à la Loi Taubira, nous ne serons socialement crédibles et percutants que si nous montrons que nous luttons fermement contre les deux choses que nos détracteurs nous attribuent pour ne pas nous écouter : l’hétérosexualité et l’homophobie. Nous devons urgemment expliquer ce qu’elles sont, et dire ouvertement pourquoi elles sont une atteinte à l’Amour, aux personnes, à la famille et au Réel. Pour l’instant, aucun opposant au « mariage pour tous » n’a eu le courage d’afficher qu’il n’était pas hétéro et qu’il était révulsé par l’hétérosexualité. Il est temps que ça cesse, et que nous assumions de combattre cette parodie d’amour qu’est l’hétérosexualité, pour mieux défendre les couples femme-homme aimants. Lors des Manifs Pour Tous, notre slogan gagnant aurait dû être : « Tous unis contre l’hétérosexualité et l’homophobie ! » Toute l’incompréhension dans les débats réside dans cette justification implicite de tous de l’hétérosexualité (ce concept que même l’Église catholique ne défend jamais).

 

Violence des anti-mariage-pour-tous ?

Il est faux de dire ou de laisser croire que les personnes homosexuelles, actuellement en France, ont peur de la violence qu’elles subiraient des anti-mariage-pour-tous. Car il n’y a pas de violence. La plupart de celles qui ont défendu cette loi ont juste honte de leur caprice, de leur fausse victoire, et font preuve d’une violence sans nom.

 

Petites bougies comme fumigènes

J’ai de l’admiration pour les Hommen, ce commando non-violent qui prend des risques fous et qui montre que les bourgeois hypocrites se trouvent dans les rangs de la gauche caviar bobo gay friendly ! Mon cœur et ma manière d’agir penchent du côté des Veilleurs – nous ne nous battons pas pour nous montrer, ni pour créer le buzz : nous nous battons pour le retrait de la Loi Taubira –, mais si le gouvernement et les bourgeois-beaufs français nous ignorent, nous avons besoin de toutes les catégories de feux d’artifice : petites bougies comme fumigènes.

Contre le mariage pour tous. Mais pour les personnes homosexuelles !

Nous arrivons à une période sociale tellement hostile aux différences imposées par le Réel, tellement obnubilées par l’égalité des droits,  qu’elle cherche à tout neutraliser (dans le double sens du terme : « rendre neutre » et détruire), tout uniformiser, pour éviter les « discriminations » que représenteraient les distinctions entre les personnes.

 

Amis Veilleurs, n’ayez pas peur de défendre la Vérité… car sachez que vous mentiriez, vous seriez crus !

Amis Veilleurs, avez-vous déjà fait attention à la naïveté et à la faiblesse irritable des pro-mariage-pour-tous? Avez-vous remarqué que la haine de nos ennemis (Antifas, Femen, anars de gauche, gouvernants socialistes gay friendly, etc.) à l’encontre des Veilleurs et des anti-mariage-pour-tous était tellement infondée qu’elle reposait principalement sur 3 présupposés, 3 identités factices, 3 superstitions qu’ils ne pouvaient pas davantage prouver que nous – le fait que quelqu’un ne soit pas homo, pas de gauche, pas catho – ? Avez-vous mesuré par conséquent qu’il nous serait tout à fait facile d’en jouer et de faire croire que nous sommes homos, de gauche et athées ?

Je le constate dans mon histoire personnelle, depuis que publiquement lors des Veillées j’assume – parce que dans mon cas, c’est vrai, en plus ! – de me présenter comme homo, de gauche, et « malheureusement catho quand même » (pour cette dernière identité, désolé, je n’arrive pas à simuler ^^). Bizarrement, une fois que je joue cartes sur table, je vois très vite que ça désamorce complètement la colère en face et que mes détracteurs ne cherchent même pas à vérifier si je leur raconte des cracks ou pas : ils se transforment en agneaux et me croient sur parole.

J’ai comme ça un autre exemple. Le père d’une de mes amies toulousaines, qui est gendarme, et qui lors de son service avait réussi à faire croire (alors que là, pour le coup, ce n’était pas vrai) qu’il avait voté Hollande, à un groupe de jeunes gauchistes qui s’apprêtait à dénigrer la Manif Pour Tous régionale qui se tenait précisément à Toulouse, parce que dans leur esprit c’était une « sale manif homophobe de droite ». Il les avait complètement pacifiés et retournés comme des crêpes en leur disant qu’il était de gauche et contre la loi Taubira. Sur la base d’un mensonge, c’est vrai. Mais après tout, pour désamorcer la haine et permettre de briser les superstitions personnifiées, il suffirait presque d’user au départ de pieux mensonges… même s’il vaut mieux ne pas mentir et rester soi-même.

Amis Veilleurs, en y pensant bien, très peu de choses – à part la plus importante : notre amour de la Vérité et notre devoir de Vérité – nous empêchent d’endosser des rôles qui n’appartiennent pas plus aux soi-disant « hétéros – de droite – cathos » qu’aux soi-disant « homos – de gauche –athées » ? Existe-t-il un test ou des certificats qui prouveraient que nous mentons quand nous soutenons que nous sommes homos ? Non ! Nos accusateurs ont-ils le pouvoir de savoir quel bulletin de vote nous avons mis dans l’isoloir ? Non ! Les gens peuvent-ils sonder notre cœur pour savoir si nous croyons en Dieu ou pas ? Non ! Rares sont les personnes qui nous forceront, si nous soutenons que nous sommes homos, à rouler un palot à notre voisin ou à notre voisine pour authentifier notre mensonge. Rares sont les personnes qui nous demanderont notre carte PS ou PC. Rares sont les personnes qui nous suivront le dimanche matin pour savoir si nous sommes bien cathos pratiquants, et qui nous réclameront notre médaille de baptême. En tous cas, moi, ça ne m’est jamais arrivé !

Cholet, lundi 10 juin 2013

 

Le refrain des indifférents individualistes

LE REFRAIN DES INDIFFÉRENTS « BIEN-PENSANTS », DES BEAUFS INDIVIDUALISTES « TOLÉRANTS », DES DÉSENCHANTÉS DE L’AMOUR, QUE VOUS AVEZ ENTENDU DEPUIS QUELQUES MOIS

« Ça les regarde. Chacun fait ce qu’il veut. Du moment qu’ils sont heureux comme ça. De quel droit vous jugez l’amour ? Qu’est-ce que ça vous change s’ils s’aiment ? Où est le mal ? En quoi ce serait pire que chez les hétéros ? »

Décryptage du 1er mariage homo français (Discours de Vincent Autin à son « mariage » : Le comble du narcissisme)

Quand la comédie s’habille de sincérité, ça donne une mise en scène narcissique et adulescente comme celle qu’on a vue au premier « mariage pour tous » de Montpellier (France) le 29 mai 2013.

Je dis narcissique car c’est l’image d’amour plutôt que l’amour incarné qui a primé. Vincent Autain, le « marié » le plus âgé des deux, ne défend pas le mariage en tant que réalité. Il ne défend que ce que son ‘mariage’ SYMBOLISE, que ce que ‘le mariage’ représente, que ce que ‘le mariage’ paraît, que les entités politiques et médiatiques que ‘le mariage’ valorise, que le symbole d’amour que ‘le mariage’ donne à voir. D’ailleurs, il est à court d’arguments pour justifier concrètement l’amour : il le défend par principe (« Aimez-nous. Aimons-nous parce que c’est important. »), et non en référence à sa propre vie, à son couple, à sa société, à sa Nation, à une réalité transcendante qui le dépasse et qu’il servirait. Il fait un pacte avec une abstraction : son idée d’amour, déconnectée du bien commun.

Malgré les apparences (puisque ce monsieur répète sans cesse le mot « amour »), Vincent ne se marie pas par amour vrai, mais essentiellement par peur/haine de la « société » (décrite comme hostile, « suffisamment difficile »), prioritairement pour les intentions (sincérité, sentiments, combattivité, audace, militantisme, dette amicale, remerciements d’acte de présence, etc.), bref, pour l’image. « Le symbole, c’est l’Amour » dit-il. Et comme cet homme comprend inconsciemment que sa promotion d’un « amour universel » désincarné ne suffit pas pour être crédible, il durcit le ton de son discours dans la victimisation politisée et la distribution de diplômes d’amitiés (le chantage aux sentiments, comme entre ados) : l’« amour » dont il parle est figé en slogan politique, en symbole pour la reconnaissance des droits LGBT, pour la « solidarité », pour un ‘progrès civilisationnel’ abstrait, pour le « droit à ne pas être agressé (se faire lyncher) ». Paranoïa et narcissisme complets.

Alors je ne lui souhaite évidemment pas la noyade de son couple. Je ne fais juste que la voir devinée et exprimée par lui-même. (Et par « noyade », je n’entends même pas « divorce » ; j’entends « extinction de l’amour », qui se déclinera en ennui, insatisfaction, frustration, violences, et pas nécessairement rupture officielle). Narcisse ne se réveille en général que trop tard, quand il est au contact de l’eau et que celle-ci déjà le submerge.

N.B. 1 : Mon moment préféré de cette vidéo, c’est quand même le « NON ! » grognon et spontané de la petite enfant qui introduit la violence mensongère et bien intentionnée du discours qui le suit. Les enfants, les premiers, ne se trompent jamais sur les contrefaçons d’amour.

N.B. 2 : Pour ceux qui douteraient du narcissisme de la scène, regardez simplement sur la vidéo la place des appareils photos (téléphones portables, bruit des déclics, flashs, quasi plus de journalistes que d’invités, etc.), l’extériorisation et la sur-politisation du mariage (« Mes premières pensées vont à tous les militants. »), la teinte bleutée (couleur piscine) omniprésente dans ce film de la première à la dernière seconde (Najat Vallaud-Belkacem et Anne Hidalgo ressemblent à de vraies Schtroumpfettes !). Écoutez les phrases de Narcisse enfermé dans sa cage dorée et prêt à plonger avec lui-même dans la fusion-noyade de ses bonnes intentions (« Je ne vais pas m’étendre. » ; « Je ne vais pas m’étendre parce que c’est compliqué… » ; « notre famille » ; « Nous remercions toutes les personnes qui sont à l’extérieur de la mairie. » ; « Je crois qu’il n’y a rien de plus beau que l’amour. »). Jusqu’à l’homophonie du nom de famille de Bruno –  « Boileau » = Bois l’eau – et du nom de famille de Vincent – « Autin » = hautain –, indique un orgueil aquatique. Et je relèverai aussi les phrases qui renvoient au viol et à l’incestuel parricide (« Je voudrais remercier ma maman dont j’ai porté le nom fièrement. Donc mon père qui est parti. » ; « Je voudrais remercier mes sœurs. C’est toujours aimer. C’est toujours aimer. » ; dans l’assistance, les invités les plus filmées sont comme par hasard des femmes ; la personne la plus applaudie de tout le discours, c’est la mère de Vincent), à l’orgueil naïf (« Ce serait quand même super si vous pouviez vous marier les premiers ! »), à la prévalence de l’instant désincarné (ou de la fuite en avant dans un avenir abstrait) sur la durée (« Voilà : c’est un moment d’amour » ; « J’ai qu’une peur avec le mariage : c’est que nos vies ne soient pas assez longues pour le consommer. »), à la fuite du réel (« dans cette belle ville » ; Franck Sinatra en musique de fond, pour déréaliser et mythifier encore plus l’événement ; la société et le monde extérieur montrés comme des dangers ; etc.). Même la fusion narcissique s’observe à travers l’amalgame verbal des deux familles en « notre famille » : mensonge anthropologique où les deux familles de sang ne font qu’Une, où la famille de sang se confond avec la supposée « famille amicale » ou la supposée « famille politique » (comme s’il s’agissait des mêmes choses !), où la différence des sexes/la différence des générations/la différence des espaces (cf. la citation approximative de Martin Luther King) ne sont plus reconnues, où la sphère amoureuse et la sphère politique ne sont plus distinguées, où la liberté et la réalité humaines ne sont plus respectées.

N.B. 3 : « Un grand homme disait – Martin Luther King, pour ne pas le citer – : ‘Si une loi ne peut pas nous obliger à nous aimer, par contre elle peut nous obliger à ne pas se faire lyncher.’ » C’est Martin Luther King qui a dit ça, c’est sûr ? Moi, j’aurais plutôt dit Gandhi, le Dalaï Lama… ou Lorie… mais bon (Et je crois qu’en entendant ces paroles qui lui sont prêtées, le vrai Luther King – qui de son vivant n’aurait jamais accepté le « mariage pour tous » et l’aurait volontiers compris comme un nouvel apartheid de la post-modernité – a dû se retourner dans sa tombe !).

Ne nous concentrons pas sur la lutte contre « la PMA et GPA pour tous »

PAR PITIÉ ! NE NOUS CONCENTRONS PAS SUR LA LUTTE CONTRE « LA PMA ET LA GPA POUR TOUS ». CONTINUONS PRINCIPALEMENT LA LUTTE CONTRE LE « MARIAGE POUR TOUS ». NE PERDONS PAS NOTRE TEMPS. CRAINDRE QUE LA PMA ET LA GPA FIGURERONT DANS LE TEXTE DE LOI EST ABSURDE ! LE PLUS GRAVE EST DÉJÀ PASSÉ.

Nous, militants anti-mariage-pour-tous et anti-Union-Civile, nous ne devons pas tomber dans le panneau de penser que la bataille pour demander le retrait de la Loi Taubira est maintenant perdue et doit laisser place à la lutte contre la GPA et la PMA. Ce serait d’une part nier notre seule vraie défaite (celle de la dénaturation du mariage), d’autre part nier le seul but de notre opposition (= le retrait pur et simple de la loi du « mariage pour tous ceux qui le désirent »), et nier aussi le contexte qui nous attend (à savoir que la PMA et la GPA ne seront jamais promulguées dans la loi Taubira). En effet, il est absurde de croire que, puisque l’ouverture du mariage et de l’adoption pour les couples de même sexe est passée, nous devrions nous résigner à changer de cheval de bataille, et choisir l’étalon de la lutte contre la PMA et la GPA. Je vous le dis tout de suite : nous perdrions notre temps. Car la PMA et la GPA ne seront pas autorisées en France. Notre gouvernement l’a déjà décidé depuis bien longtemps… même s’il se gausse déjà de voir que certains militants anti-mariage-pour-tous sont prêts à bêtement gaspiller leur salive et à se donner de fausses sueurs froides en croyant encore que la PMA et la GPA apparaîtront dans le texte de loi.

Craindre que nos ministres risquent de faire passer la PMA et la GPA, alors que dans les faits ils vont hypocritement faire semblant d’en débattre (lors des États Généraux sur la PMA-GPA prévus en novembre 2013) et faire semblant d’y renoncer (pour se donner à eux-mêmes la preuve qu’ils ne sont pas si excessifs et si inconséquents que nous aurions voulu le croire… et surtout pour déléguer l’acte de la PMA-GPA aux pays étrangers extérieurs à la France ! ; nos ministres se contenteront juste de les dépénaliser sur le territoire français sans pour autant les autoriser ouvertement : oui, nous pouvons le dire, ces dirigeants socialistes sont de beaux salauds !).

La seule chose que nous avons à faire, c’est de continuer à demander le retrait du « mariage pour tous ceux qui le désirent » : point barre. Ça a toujours été notre seule revendication légitime. Et cela doit le rester ! Les revendications parallèles telles que la demande de démission de François Hollande, la demande de référendum, la demande d’amélioration d’Union civile, la demande de rejet de la PMA et de la GPA, sont parasites, inutiles, irréalistes, manquent de discernement.

Croire qu’il y a plus grave que de donner le mariage aux couples de même sexe, à savoir l’accès à la PMA et à la GPA (alors que ces dernières ne sont pas prêtes d’être autorisées dans un pays comme la France ; alors que le plus grave reste d’avoir décerné le titre du mariage – et les droits sur la filiation qu’induit ce titre – aux couples de même sexe), c’est faux. La catastrophe, nous l’avons déjà vécue le 21 mai 2013 ; et elle ne repassera pas deux fois, n’ira pas plus loin. Le plus grave dans ce « mariage pour tous », c’est sa prétention au mariage : non prioritairement ses conséquences sur la filiation. Ça, les militants anti-Loi Taubira mettront énormément de temps à le comprendre. Mais pourtant, c’est la vérité !

Oublier le mariage et passer par défaut/par panique à la lutte contre la PMA-GPA est un gaspillage d’énergies monumental (la revendication d’Union Civile de Frigide Barjot et Xavier Bongibault, n’en parlons même pas…). C’est rentrer dans l’hypocrite jeu de diversion de nos gouvernants qui, in extremis à l’automne prochain, se donneront bonne conscience en ne menant pas leur irréaliste loi Taubira jusqu’à ses ultimes conséquences. « Ha ha ha, on vous a bien eus, hein ? Vous pensiez vraiment, bande de cons, qu’on allait être plus cons que vous ?… »

J’en entends beaucoup dans nos rangs qui pensent vraiment que le futur iceberg vers lequel on se dirige est vraiment la PMA et la GPA. Non. La catastrophe n’est pas à venir. Elle est passée.

Mardi 28 mai 2013

 

Manif du 26 mai : On a passé un moment « sympa » (c’est bien ça qu’il fallait dire ?)

Une fois de plus, les porte-parole de la Manif Pour Tous du 26 mai ont prouvé leur homophobie en ne se risquant pas à parler d’amour, et surtout en ne remettant absolument pas en cause l’amour homosexuel, alors que c’est précisément ce dernier que la Loi Taubira justifie, et au nom duquel celle-ci est passée. Ils étaient à nouveau tétanisés à l’idée d’être taxés d’homophobes en prenant à bras le corps le sujet de l’homosexualité sur les podiums, tétanisés à l’idée de poser un jugement sur les actes homosexuels, actes que certains cautionnent même par leur défense de l’Union civile. Ils n’évoquent l’homosexualité que comme un mot abstrait qui ne modifiera rien de leur propre pratique amoureuse. Ils ne se servent des personnes homosexuelles que comme des individus-vitrine, des alibis (cf. Homovox). Ils se sont encore enlisés dans un sempiternel discours centré sur les conséquences du mariage sur la filiation, et non sur le mariage en lui-même, ne répondant pas à l’argumentaire sentimentaliste, anti-homophobie, et pro-gay des pro-mariage-pour-tous. Lamentable, surtout quand on voit que la réputation d’homophobie du mouvement d’opposition au « mariage pour tous » est la plus tenace dans l’inconscient collectif (et pour cause !) ; surtout quand on comprend que les gens n’ont soif que d’une chose : c’est d’entendre définir l’amour vrai et l’homosexualité ! Les responsables de la Manif Pour Tous ont tellement peur de parler d’homosexualité (c’est bien ça, la définition première de l’homophobie = la peur et la haine des personnes homosexuelles ; la peur de poser un regard réaliste sur l’homosexualité) qu’ils affichent à leur insu une contradiction énorme : ils veulent le bien des personnes homosexuelles sans en parler ni reconnaître ce qu’elles vivent ! N’est-ce pas finalement imiter complètement l’homophobie « gay friendly » de ceux qui ont défendu le ‘mariage pour tous » ?

Mardi 26 mai 2013 au soir

 

L’homophobie : ce qu’elle est vraiment ; ce qu’en ont fait Vallaud-Belkacem et ses sbires adulescents

L’homophobie, c’est ni plus ni moins trois choses :

1 – l’attaque contre une personne homosexuelle, au nom de son orientation homosexuelle, attaque exercée uniquement par une personne homosexuelle (soit homosexuellement refoulée, soit excessivement assumée en tant qu’homo).

 

2 – la croyance en l’espèce homosexuelle et en l’amour homosexuel

 

3 – la pratique homosexuelle (d’ailleurs, tous les cas d’homophobie s’observent dans des cadres de pratique homo ou de croyance en la pratique homo)

 

Qu’est-ce qu’en ont fait et compris ces abrutis d’idéologues pro-Gender et anti-homophobie du gouvernement (Hollande, Vallaud-Belkacem, Binet, Bertinotti & Cie), qui n’y connaissent rien à l’homosexualité ni à l’homophobie ? Exactement l’inverse !

1 – Selon eux, très rares sont les agresseurs de personnes homosexuelles ayant des tendances homosexuelles.

 

2 – Pour eux, la croyance en l’espèce homosexuelle et en l’amour homosexuel apportera plus de tolérance et d’ouverture envers les personnes homosexuelles.

 

3 – La pratique homosexuelle, à leurs yeux, est banale et merveilleuse. Elle ferait reculer l’homophobie.

 

Bref. Totalement à côté  de la plaque ! Ils croient défendre les personnes homosexuelles et lutter en faveur du recul de l’homophobie dans les écoles simplement en organisant des campagnes de « déstructuration des clichés », de « sensibilisation à l’homosexualité », en disant que « l’homophobie, c’est crès crès mal : ça provoque les suicides des jeunes »… mais au fond, ils nient ce qu’est l’homophobie : une haine de soi qui, si elle est niée, se mute en haine de l’homosexualité dans une pratique homosexuelle clandestine et exhibée. Par leur discours scolaire et creux sur l’homophobie, ils contribuent à son extension. Ils agrandissent les mal-être en les privant de mots et en les moralisant de manière manichéenne. Car défendre ou banaliser la pratique homosexuelle, qui est une pratique de l’exclusion de la différence, c’est favoriser finalement sa condamnation.