Être excité n’est pas « aimer »

De nos jours, on fait tout un plat des sens qu’on ressent, et qu’on se précipite à nommer « désir », « trouble amoureux », « preuves irréfutables de l’existence de l’Amour ». Or, être attiré et excité par quelqu’un du même sexe que nous n’est ni exceptionnel, ni grave. Cela ne devrait pas nous mettre dans tous nos états. Nous sommes vivants, sensibles, épidermiques, excitables facilement, que je sache Pourquoi juger cela comme une anormalité suspecte ou au contraire comme une sensation surnaturelle extraordinaire ? Il suffirait de nous laisser ne serait-ce que 48 heures pour que le sentiment cesse d’habiller et d’enrober la pulsion, et on verrait qu’on fait généralement bien trop grand cas de l’homosexualité.