Le détournement identitaire du concept de « souveraineté nationale » (le cas de la fusion entre Carte Vitale et… permis de conduire!)

Curieuse instrumentalisation du patriotisme et curieux amalgame entre ladite « Souveraineté nationale » et la « Souveraineté individuelle »…
 

Pour 2025, « ils » (le Gouvernement Mondial) sont en train de « dématérialiser » et de faire fusionner toutes nos cartes/clés/diplômes/certificats/papiers d’identité. Soi-disant pour nous « sécuriser » et « éviter les fraudes ». Et ils se fichent de la cohérence de ces fusions: ils veulent la Marque de la Bête (le remplacement de notre personne de chair et de sang par notre identifiant numérique) à tout prix, désormais !
 

Là, par exemple, c’est l’appli « FRANCE IDENTITÉ », qui prétendra en 2025, réunir la Carte Vitale (santé, Sécu) et – rien à voir… – le permis de conduire (route) ! Côté boulot et contrat de travail, même chanson! : Ils m’ont annoncé, pour conserver mon RSA (Revenu de Solidarité Active), que je devrai obligatoirement en 2025 être inscrit à « FRANCE TRAVAIL » (anciennement « Pôle Emploi ») : c’est le seul changement et la seule certitude que ma conseillère RSA a pu me garantir.
 

En gros, ils centralisent tout sur notre traceur personnalisé (qui sera inscrit prochainement sur la main ou le front) : bientôt votre carte bancaire, vos clés de bagnole, vos clés de maison, votre testament, vos souvenirs et données persos, etc. , ne feront plus qu’Un. Il suffit d’accoler le nom de votre pays devant votre « VOUS numérisé », et le tour est joué !
 
 

Conclusion sardouïenne que je fais mienne: « Ne m’appelez plus jamais FRANCE. La France elle m’a laissé tomber. Ne m’appelez plus jamais France. C’est ma dernière volonté. »

Trois quasi certitudes

3 annonces quasi certaines :

 

– Le pape François est en train de se faire avoir par les pacifistes mondialistes (qui sont les fossoyeurs de l’Humanité, de la Divinité et de l’Église) : il ne se rend pas compte que le pacifisme est notre pire ennemi. C’est également terrible que Vatican News applaudisse.
 

 

Twitter (X) est aux mains des sionistes chrétiens fondamentalistes qui se font passer pour catholiques et pour anti-System (c.f. « Ave Maria » au dernier meeting de Trump + collaboration entre Trump et Elon Musk).

 

– Les réseaux sociaux et sites dits « terroristes » vont être très prochainement prohibés d’Internet par le Gouvernement Mondial, au nom de la démocratie (Twitter ne va pas faire long feu, ou en tout cas bien va être sévèrement purgé). C’est Ursula von der Leyen qui avertit et menace.
 

Condamné

 

C’est compliqué à comprendre pour ceux qui ne vivent pas ma réalité, ou qui me suspectent d’être de mauvaise volonté pour trouver un boulot. Mais mes traces numériques, ma médiatisation, mes prises de position – passées comme présentes – sur des sujets très complexes et clivants, la mine d’informations que mon seul nom googlelisé charrie, tout cela me condamne professionnellement, socialement, amicalement, amoureusement et même ecclésialement. Je suis « grillé de chez grillé ». On ne veut plus de moi nulle part. Ni en tant que prof, ni en tant que journaliste, ni en tant que catéchiste, ni en tant que prêtre. Les seuls boulots qu’ils me restent, ce serait des boulots alimentaires, ingrats, où il ne faut ni parler ni écrire, où les compétences requises sont celles des invisibles et des « muets » de notre société.

 

Je tente de temps en temps encore ma chance. Par masochisme plus que par réalisme et besoin. Mais les rares fois où je me rends à des entretiens d’embauche, c’est une humiliation supplémentaire, une fin de non-recevoir.

Encore hier, je postule pour de simples cours particuliers de français à saint Germain-en-Laye. Je rends visite aux parents et à l’élève. La rencontre se passe objectivement très bien. J’ai largement les compétences pour le poste. Et ce matin, je reçois un texto me disant finalement « Non, nous n’allons pas donner suite », avec des excuses-bidon grosses comme une maison, limite absurdes.

 

C’est pas le problème de « trop parler » et de « trop dire ce que je pense publiquement ». Car les gens ne me lisent même pas. C’est plutôt tous les sujets complexes, clivants et soi-disant « effrayants » ou « extrêmes » aux yeux du Monde, auxquels sont associés mon seul nom et prénom. Le problème, c’est le simple fait que je sois public, à l’ère où tous les Humains vont être assurés par la Marque de la Bête (leur identifiant numérique) d’anonymiser et de cacher toutes leurs données personnelles, toutes leurs pensées intimes profondes, tout leur passé et leurs actions, vont être assurés d’être privatisés, « protégés » et invisibilisés. Moi, j’ai eu la démarche inverse de quasiment tout montrer. Il y a plus de 20 ans, je suis passé de l’autre côté de la barrière en me rendant public, et je me rends compte qu’aucun retour en arrière et aucun effacement n’est possible (et je ne le souhaite pas, d’ailleurs). Nos contemporains prennent maintenant Internet et Google pour argent comptant, comme un déguisement pour se fondre dans la masse, comme leur sérum de Vérité, en plus de leur drogue, comme leur maître décisionnaire. Ils sont régis par la peur et le qu’en dira-t-on. Moi, je n’ai pas peur de ça… mais en revanche, j’en paye le prix. Je ne peux plus trouver de travail qui me respecte et qui mobilise mes compétences.

 

Mon C.V. , je l’ai expurgé de toutes les mentions politiques, religieuses, « polémiques ». Je suis resté au plus neutre (par exemple, plutôt que de citer les titres de mes livres, je mets : « J’ai écrit des livres » ; mais je me rends bien compte que ma vie « racontable » s’arrête à 2009). Mais mon seul nom est tellement chargé qu’il me condamne. C’est la mort sociale et même numérique.

Le diable se mon(s)tre, tandis que Jésus est montré

La grande différence entre le diable (ou l’Antéchrist, la Bête, le Monstre) et Jésus le Christ, je dirais que c’est le fait que le premier se montre (au sens matériel et horloger du terme : il s’enroulera autour des poignets ; au sens étymologique du terme : « monstre » vient du latin « monstrare », qui veut dire « montrer », « se manifeste », « faire son show », en clair), se révèle (au sens apocalyptique du terme : il se dévoile), alors que le second (c’est-à-dire Jésus!) est montré, est révélé par son Père après s’être, par humilité, rendu le plus souvent invisible. Le diable se mon(s)tre, tandis que Jésus attend d’être montré. Le diable se donne ; le Fils est donné.

Ce qui se passe concrètement dans l’Église en ce moment, pendant que le Synode traite des « abus sexuels »…

 

Que se passe-t-il dans l’Église Catholique réelle, pendant que, hypocritement, les cardinaux et le pape se réunissent pour la dernière partie du Synode sur la Synodalité pour afficher leur compassion envers les victimes d’abus sexuels (je rappelle que l’Antéchrist se basera sur les victimes) ? Eh bien il se passe ÇA : La pédophilie sacerdotale n’est rien à côté de l’homosexualité (actée) sacerdotale !
 
 

Je reçois à l’instant ce message d’un ami de mon âge, homo et en couple avec un homme, que j’ai rencontré il y a 10 ans dans le cadre d’une de mes conférences, dans l’Est de la France :
 

« Salut Philippe.

Je t’en parle. Parce que j’ai besoin d’en parler, de le dire. Il faut que ça sorte car ça me bouffe de l’intérieur.

Je ne veux surtout pas t’embêter, mais tu es ma seule oreille qui peut comprendre.

Les prêtres homos « pratiquants »…

Début septembre nous avons eu un nouvel archiprêtre : l’abbé XXX (il a mon âge, XXX ans). Premier contact, premier constat : orienté « tradi » et homo refoulé, bref ce n’est plus une nouveauté.

Lors de sa messe d’installation, toute une délégation de « jeunes prêtres » du secteur plus ou moins large. Certains je les connaissais de nom.

On assistait de toute évidence à un rassemblement de « copines » sans aucune pudeur.. des « tafioles en soutane » (pardon pour l’expression mais ils ne s’en cachaient pas… et pour que tu comprennes).

J’ai été invité le soir de la messe d’installation, pour une soirée au resto.

Soirée ultra-gênante, tant les regards des prêtres venus soutenir l’instauration de notre archiprêtre étaient insistants et pervers à mon égard.. j’ai dû baisser les yeux car le message était clair. Une belle brochette de pédales, de tous âges… J’étais aux toilettes à un moment et j’ai prié qu’aucun d’entre eux n’y vienne en même temps que moi…c’était littéralement flippant.

J’en ai parlé à un ami catho et homo.. proche du milieu de l’église et du milieu gay. J’ai évidemment cherché à comprendre d’où venait cette « mouvance homo-assumée » de prêtres en soutanes assumant leur homosexualité en la pratiquant, par le regard et par, je l’apprendrai aussitôt, leurs modes de vie…

Pour exemple : L’abbé XXX de la paroisse de XXX (qui m’a bloqué de ses contacts car j’avais osé critiquer son tatouage dorsal « J-H-S » qu’il exhibait fièrement sur une photo de lui au bord de la piscine, le corps tout bronzé), occupe officiellement le presbytère avec son copain. Comme il véhicule une « bonne image » de l’Église, l’Evêché ferme les yeux.

Ce dernier, en compagnie de prêtres retraités, de notre nouvel archiprêtre, et d’amis curés, sont des clients réguliers du sauna gay « XXX » de XXX. Beaucoup de connaissances qui y vont régulièrement m’ont déjà fait état de ce constat. Dixit « l’abbé XXX sortant du hammam avec une trique de tous les diables » (re-sic). L’abbé XXX (je m’en fous je balance les noms), vieux prêtre retraité et borgne, y pelote allègrement les jeunes étalons qui s’y promènent…

Et que dire de l’abbé XXX qui offre une place de choix à son cavalier XXX sur un siège de célébrant lors de ses offices ? et se moque ouvertement de la virginité de la Vierge Marie dans ses homélies…

Le tout dissimulé sous une pseudo-austérité tradi (col romain, soutane…), une rigueur dans le choix des chants et l’application ultra-stricte de la liturgie…

Cette situation, que je n’ignorais évidemment pas, mais qui prend forme concrète, m’obsède depuis quelques temps et ébranle concrètement ma Foi…

Le Diable est dans les rangs de l’Église, avec la bénédiction et la complaisance de l’Evêché…

Je suis sidéré…

J’avais besoin de (te) l’écrire.. j’ai peur.
 

Amicalement.. en Jésus. »
 
 
 

Je lui réponds :
 

« Merci, XXX, de ta confiance.

Je sors juste de la confession à la rue du bac.

Si tu savais, en te lisant, combien j’en veux à tous les médias catholiques et à tous les cardinaux/pape qui en ce moment-même s’épanchent en Synode sur les « abus sexuels », sur les « victimes » et le concept de « discernement », pour ne pas avoir à traiter de l’homosexualité libertine adulte et la débauche en leurs rangs. »
 

Mon ami me répond :
 

« C’est affligeant. Quelle hypocrisie ! »
 

Le Pape François pique du nez tellement c’est soporifique et chiant

Le Jésus de The Chosen plébiscité par les catholiques français : un signe de la dépression spirituelle qui gagne notre pays


 

La série The Chosen dont on n’entend que des éloges de la part des influenceurs « cathos » actuels, il faut la dénoncer haut et fort : en plus d’être anti-évangélique, elle est nullissime et illuminée, sentimentalo-niaise au possible. Toujours la même recette : un Jésus-Nature et Découverte, qui d’abord fait chialer et craquer émotionnellement, qui ensuite s’épanche façon psy attendri et plein de compassion sur la défaillance de celui ou celle qu’il guérit miraculeusement, et enfin le Jésus-copain et alter-ego qu’on serre dans ses bras et dans un éclat de rire larmoyant commun sur un air de violons, de guitare, de piano et de chants d’oiseaux. Niaiserie absolue. Le Jésus-énergie émouvant et soi-disant pudique, simple, humain, solaire, scénarisé par la sensiblerie protestante nord-américaine… car les Nord-Américains, malgré quelques rares exceptions, ne sont en général pas subtils : ils sont dépressifs, mais en mode « souriant » et « compassé ». Dégoulinant. Avec eux, c’est toujours les grosses ficelles ; la Foi over-démonstrative, même quand elle se veut pudique, minimaliste et vraisemblable. Rien de catholique là-dedans. Bien que les catholiques d’aujourd’hui, y compris en France, n’y voient que du feu et mordent à l’hameçon.
 

Rien d’étonnant non plus que The Chosen soit plébiscité par le groupe Glorious, ou encore le frère Paul-Hadrien. Ils sont tous à la fois dans la carrière et dans la franchise émotionnelle forçant le naturel par le surnaturel énergétique ou sensibleriste. Cette mode du Jésus-énergie ou Esprit-Saint-énergie gagne aussi maintenant le monde de la musique, en particulier dans les communautés nouvelles (l’Emmanuel, le Chemin Neuf, les Béatitudes, le Congrès Mission…), qui essaie de présenter un Jésus-Superstar, super-héros, ou un Jésus ami, moderne et cool, qui « nous comprend ». On se retrouve face à une véritable maladie spirituelle : celle de croire que c’est notre émotion qui va créer Dieu (la tentation de l’égrégore, de la séduction aussi), ou que la relation à Dieu se réduirait à la camaraderie, à l’affectif… or Dieu ne se donne pas toujours à sentir, à goûter, à comprendre, même par empathie piétiste et « fraternelle », même par la raison humaine. C’est la raison pour laquelle, de son vivant, Jésus a plus suscité l’incompréhension et la colère, que la sympathie !
 

La preuve que cette mouvance piétiste émotionnaliste est une maladie : le nom choisi par le groupe « catho » nord-américain le plus pentecôtiste qui soit, qui remplit des stades entiers et s’est rendu spécialiste des égrégores émotionnels collectifs : Hillsong. Vous enlevez le « H », et ça fait « illsong » = « chanson malade ». C’est exactement ça ! Et je pourrais parler de tous les groupes de « pop louange-prière » qui nous déversent leurs chansons sentimentalo-christiques de merde : Glorious, Athenas, Hopen, Push, les Guetteurs, etc. Ils ne prennent aucun risque, ni artistiquement, ni dans l’annonce de vérités qui dérangent. Ce sont des pompes à fric. Des marchands du Temple utilisant Jésus ou l’Esprit Saint pour se faire de l’argent et de la célébrité en leur nom.
 

« Seigneur, donne-nous des prêtres!! (… mais pas homos) »

Deux scènes accidentellement pathétiques et cocasses à la fois, à la messe de ce midi à Paris :
 

– Pour clôturer l’office, le prêtre prie bien fort, dos à l’assemblée, les bras grands ouverts levés au ciel, Jésus et la Vierge Marie, en invoquant aussi par la même occasion les anges et plein de saints, afin de « donner à l’Église des prêtres et de susciter ici-même des vocations » ! Moi qui connais la composition de l’assemblée, et au moins 3 jeunes hommes dans ma situation (à savoir qu’on est tout donnés à l’Église, tout offerts, et pourtant jetés des séminaires parce qu’homosexuels, exclus de la prêtrise, et certains d’entre nous sont même bien plus occupés et utiles à l’Église que des prêtres ! Par exemple, j’en connais un qui ne pourrait jamais exercer autant de tâches pour l’Église s’il avait été ordonné!), je souris amèrement en moi-même et trouve la situation bien ironique en même temps que révoltante. Car quelle injonction paradoxale, ou quelle supplication contradictoire. « Seigneur, donne-nous ceux qu’on a là sous nos yeux et qu’on refuse/boude! On veut des prêtres, mais pas les réels, pas ceux-là que tu nous donnes! » Ça me fait penser au détournement parodique qui avait été fait de l’affiche de Nicolas Sarkozy pour sa campagne aux élections présidentielles de 2007 « ENSEMBLE TOUT DEVIENT POSSIBLE » (sorte de « Yes, we can »), avec un ajout en lettres minuscules « ENSEMBLE (sauf les pauvres, les étrangers, les RMIstes, la gauche, l’extrême gauche, les communistes, le CDI, les homosexuels, les intermittents, les séropositifs, les handicapés, un ministère de l’éducation, de la culture, les journalistes indépendants, les Noirs, les Arabes, les Noah, les Thuram, et le mec qui m’a piqué ma femme…) TOUT DEVIENT POSSIBLE. » Version ecclésiale, ça pourrait donner: « SEIGNEUR, DONNE-NOUS DES PRÊTRES!… mais pas homosexuels, pas trans, pas divorcés, pas névrosés, pas dépressifs, pas fragiles, pas cabossés, pas tatoués, pas handicapés, pas Noirs, pas étrangers, pas mariés, pas malades, pas incultes, pas mal élevés, pas âgés, pas pauvres, pas inexpérimentés, pas militants, pas publics, pas activistes, pas clivants, pas antivax, pas de gauche… ». Le pire, c’est que c’est ce qui se passe. Rien d’étonnant qu’il n’y ait plus de prêtres. Je comprends pourquoi un de mes amis tourangeaux – qui aujourd’hui a finalement réussi à être ordonné prêtre – avait sorti au micro de sa paroisse, lors d’une journée de prière pour les vocations, une phrase qui avait choqué toute l’assistance : « Pas la peine de prier pour les vocations. Vu votre manière et sur quels critères discriminants vous excluez les vrais gens appelés! »
 

– Par ailleurs, l’organiste – qui est un ami – m’a fait rire, car il a joué (et ce n’était pas de son initiative) l’air d’« America » de la comédie musicale West-Side Story pour la transformer en Alléluia. Et sur le coup, j’ai trouvé ça choquant, et je suis allé lui dire que je n’avais pas apprécié le détournement. De toute façon, il avait vu mon désaccord et ma consternation en simultané. Et je lui ai dit : « Et pourquoi pas, tant qu’on y est, un Alleluia sur l’air de ‘Sans Contrefaçon’ de Mylène Farmer? » haha. « Puisqu’il faut choisir, à mots doux je peux le dire, sans contrefaçon, je suis un garçon » = « Allélu ou ya a a allélu ou ya, allélu ou ya, allélu ou ya ». Ça fonctionne à merveille!
 

Concert de Mylène Farmer : Pourquoi s’infliger ça?


 

Bilan perso du concert de Mylène Farmer hier au Stade de France (tournée qui porte bien son nom : « Nevermore » = plus jamais) :
 

C’était bien. Parce que j’étais tout près de la scène. Parce que j’ai vu Mylène Farmer me passer au-dessus de la tête à 2 mètres (sur sa grue pivotante tourniquet). Et parce que j’ai sympathisé avec 3 Allemands – dont un couple d’hommes mariés – et avec un Toulousain, qui lui aussi était lucide sur la teneur spirituelle, énergétique et luciférienne, de « l’Événement » (c’est comme ça que la RATP nommait le concert dans les hauts-parleurs en gare… comme s’il ne fallait pas lui donner de nom précis pour ne pas exciter la haine des passagers du métro/RER). Dans la file d’attente, j’ai fait aussi la connaissance d’une Géorgienne de Tbilissi, qu’on a perdue en route, vu qu’aux concerts de Mylène, ils font tacitement tout pour éclater les groupes, en fait, et que chaque spectateur consomme son moment en égoïste (comme en sport ou dans la consommation de drogue), sans pouvoir rencontrer personne.
 

Mais en revanche, c’était éprouvant. Et on est maltraités. Je pèse mes mots en disant ça. Je suis ressorti de là en me posant cette question : « Mais pourquoi tu t’infliges ça ? ». Alors même que je n’avais pas payé ma place (c’était un cadeau d’un ami qui ne pouvait pas y aller). Durant les concerts de Mylène Farmer (j’en compte 3 à mon actif), il y a une réelle violence, mais dont les gens ne se rendent pas compte, parce qu’ils sont complètement envoûtés et fanatisés, et qu’ils vivent cette torture avec des étoiles dans les yeux, dans une explosion énergétique aveuglante. Mais moi, rien qu’au concert d’hier soir, j’ai été témoin de 3 malaises autour de moi (alors qu’on n’était pas du tout serrés comme des sardines. Et des fans de la première heure, en plus! qui attendaient ce concert comme le jour de Noël).
 

Donc il y a une maltraitance manifeste (dans les ondes qu’on reçoit, dans la violence sonore qu’on nous balance dans les oreilles, dans les messages sataniques diffusés, dans l’artifice aussi) qui est là… et tu te dis : « Mais comment les gens font pour s’imposer ça ? » Parce que certains, ils enquillent carrément les 3 concerts à la suite ! Ils se saignent pour venir. Ils viennent de loin. Ils dépensent un fric fou. Pour voir sensiblement la même chose (car d’un concert à l’autre, peu d’éléments nouveaux sont apportés : Mylène ne prend aucun risque). Tout ça pour de la merde (du point de vue du contenu, j’entends : pas en termes d’esthétisme et de débauche de moyens techniques). Parce que Mylène, à part nous dire « Je vous aime, je vous aime, je vous aime » et prononcer le mot « Amour » à tout bout de champ, elle ne dit rien d’autre ! Et en plus, elle ne chante même pas en direct. Souvent, ce sont des voix trafiquées, robotisées (je m’en suis rendu compte quand j’ai entendu les contre-chants préenregistrés sur « XXL »… alors qu’il n’y avait pas de chœur ! ; ou bien quand je voyais que l’accompagnement musical couvrait la plupart du temps la voix de la chanteuse et la rendait quasi inaudible). Désormais, dans les concerts de Mylène, il n’y a plus de choristes (exit Carole Fredericks et consœurs!), et c’est des voix transformées. Donc gros foutage de gueule. Et puis surtout, grosse manipulation, même s’il y a eu deux « guests » prestigieux (dont Seal, pour « Les Mots »).
 

Donc voilà. L’arnaque. Et, si vous voulez, Mylène Farmer ne dit rien. Vous n’apprenez absolument rien. Les gens ressortent de là avec un « plein » qui sonne bien vide. Ils sont galvanisés par la technique, l’esthétique et le paraître, au détriment du contenu et à la place du contenu. La chanteuse nous infantilise. Et c’est du gros foutage de gueule. Hier, en écoutant certaines chansons (« Sans contrefaçon », « Du Temps », « Oui mais non », « C’est une belle journée », etc.), t’avais l’impression qu’on était à la maternelle. Sérieusement. J’ai été pris d’un fou-rire tellement c’était grotesque. Mais « C’est de l’Amour ! » s’auto-persuadent les fans.
 

Il y a de la maltraitance dans l’idolâtrie, mais qui passe pour de l’Amour aux yeux de ceux qui se l’infligent car elle prend la forme de l’auto-maltraitance et de l’asservissement pleinement consenti et « idyllique ». L’idole qui nous plume et nous soumet à son business, nous sourit et nous assure sincèrement qu’elle nous « aime plus que tout au monde »… alors que concrètement, elle ne nous aime pas, ne nous connaît pas, et fait son business sur notre dos : 125€ la place, quand même.
 

Courage à ceux qui s’infligent une deuxième séance de torture ce samedi soir et une troisième mardi soir prochain.
 

Repasser à Florent

Incroyable. Je viens de passer aux Cours Florent (mon ancienne école de théâtre, où je n’étais resté que 6 mois: je n’y avais pas remis les pieds depuis 2008!). Eh bien le vigile se souvient très bien de moi! On a une mémoire phénoménale. Il se souvenait même de l’année (2008) ! Et il m’a demandé qui était dans ma classe. On est resté parler bien un quart d’heure. Il était hyper heureux et moi aussi.
 

Eh bien je dois avouer deux choses :

– que ça fait bien plaisir de retrouver les gens qui ont fait partie de notre histoire, de près ou de loin ;

– et que le temps ne s’efface pas « comme ça » et ne défile pas aussi vite qu’on le croit. En l’espace de 20 ans, on a affaire aux mêmes personnes, on doit composer terrestrement avec la même équipe humaine. Il n’y a pas de turn-over, existentiellement parlant.
 
 

Et quand il a su que je faisais partie de la même classe que Noémie Merlant, mais que je n’enviais pas sa carrière ni n’admirais ses propos (elle joue à poil dans tous ses films… mais soi-disant elle « se réapproprie le truc »; et en interviews, c’est le vide intersidéral), il n’avait plus rien à dire.