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Les distorsions les plus courantes et hallucinantes de la Bible (pour faire dire à celle-ci ce qu’elle ne dit pas)

Ça n’étonnera pas grand monde : citer la Bible n’est pas un gage de vérité ni de divinité, comme le croient certains littéralistes ou protestants. Même le diable, lors des tentations de Jésus au désert, cite la Bible contre Jésus. Et le Deuxième Commandement du Décalogue (les fameux 10 Commandements) dénonce précisément les instrumentalisations fallacieuses du nom de Dieu et de la Bible : « Tu ne prononceras pas le nom de Dieu en vain. » C’est dire, par conséquent, si on peut tomber dans le panneau du pseudo « biblique » ! Y compris quand on est de parfaits catholiques, et fins connaisseurs de la Bible ! Exégètes et théologiens !
 

Je vais vous faire une liste faite-maison de tous les détournements « bibliques » que j’entends (trop souvent), d’abord dans le monde profane, et ensuite dans le monde soi-disant « catholique » :
 
 
 

TÉLÉPHONE ARABE « BIBLIQUE » DANS LE MONDE PROFANE :
 
 

« Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés. » = « Je ne dois pas penser. » ou « Il ne faut pas penser/critiquer/dénoncer/dire du mal de quoi que ce soit. » = « Ferme ta gueule » ou « Mêle-toi de tes oignons. »
 

Jésus dénonce et interdit le jugement des personnes. Pas du tout le jugement des actes et des discours, a fortiori si ces derniers sont injustes et à dénoncer. Juger, c’est penser, évaluer. Pas nécessairement condamner et rejeter les personnes. Et il est un devoir quand le mal s’impose. La jugementphobie actuelle est une manière de contourner le Jugement Dernier.
 
 
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« le Fils prodigue » = « le Fils prodige »
 

En français, « prodigue » veut dire « gaspilleur » ou « dilapideur ». Rien à voir avec le prodige. Inconsciemment, en disant « le fils prodige », nos contemporains transforment la dilapidation ou le gaspillage en « magie », en « miracle ». C’est juste ouf !
 
 
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Judas = le traître, le méchant, bête et stupide
 

Judas était le meilleur des disciples (en termes de compétences et de promesses) : polyglotte, traducteur, très intelligent et réglo (il était tellement digne de confiance qu’il fut élu trésorier du groupe !), en dehors de toutes partisaneries (y compris celle des zélotes), très solidaire et caritatif (c’était le Coluche des disciples : il pensait aux pauvres), il voulait « aider » Jésus à devenir le roi divin terrestre qu’il est. Rien à voir, donc, avec un crétin mal-intentionné et cupide.
 
 
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« Laissez venir à moi les petits enfants. » = « Jésus (et tout prêtre, par la même occasion) est un pédophile – au sens de « pédéraste » – et un prédateur sexuel en puissance. »
 

L’Amour christique des enfants est chaste. Il est de la vraie pédophilie, au sens noble et propre du terme.
 
 
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« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » (Thomas à Jésus, dans Jn 20, 25) = « Moi, je suis comme saint Thomas : je ne crois que ce que je vois ! » = « La Foi est une fuite du réel, incompatible avec la science, le bon sens, le pragmatisme ; elle est une superstition pour illuminés refusant le réel et la matière ! » = « L’athéisme est une sagesse. »
 

Je voudrais réhabiliter et rendre justice à un saint si mal compris par notre temps : saint Thomas. Vous savez ? Celui qui, lorsque Jésus apparaît sous sa forme ressuscitée, a besoin de voir la marque des clous sur les mains et les pieds de son ami pour vraiment s’assurer qu’il ne se trouve pas face à quelqu’un d’autre. Or, au long des siècles, et encore plus aujourd’hui, dans le langage populaire, on fait passer ce pauvre saint Thomas pour l’exemple même de l’incroyant. Il est allé jusqu’à devenir avec le temps la caution des sceptiques, des suspicieux, des pragmatiques, des anticléricaux, des ennemis de Dieu et de l’Église : « Moi, je suis comme saint Thomas : je ne crois que ce que je vois ! » En gros, c’est parce que je suis comme saint Thomas que je ne crois pas ! Mais quelle injustice et quelle distorsion biblique ! Saint Thomas est le seul des disciples de Jésus à avoir appelé ce dernier « Dieu » (et pas seulement « Fils de Dieu » ou « Messie », comme l’avait osé saint Pierre, ou encore plus péniblement saint Philippe : « Philippe, ça fait si longtemps que je suis avec vous et tu ne me connais pas ?! Qui m’a vu a vu le Père. »). Saint Thomas a fait plus fort que tout le monde, en s’exclamant face à Jésus : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Si c’est pas la plus grande profession de Foi jamais prononcée, qu’est-ce que c’est ?? Saint Thomas n’est pas le maître des incroyants. Il est le Maître des Croyants !

 
 
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« Rien n’est impossible à Dieu. » (Lc 1, 37) = « Tout est possible à qui croit. » ou « Tout m’est possible puisque je suis croyant ! » = « Dieu se permet tout. »
 

Ça va avec l’idée (sortie de nulle part, mais qui a la dent très dure en ce moment) de « l’Amour inconditionnel » ou bien l’Amour tout-puissant ou le Dieu Super-héros, vendu dans les films. Or, la limite de Dieu, c’est d’une part le respect de notre libre arbitre, d’autre part son incarnation (il a refusé de s’incarner dans un arbre, un oiseau ou un ciel), et enfin son consentement à la souffrance et à la mort humiliante (la Croix). Ce n’est pas parce que Dieu peut tout qu’Il se permet tout : la potentialité n’est pas la réalité ni la factualité.
 
 
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« Beaucoup de derniers seront premiers, beaucoup de premiers seront derniers. » (Mc 10, 31) ou encore « Il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. » (Lc 13, 30) = Les derniers seront les premiers, les premiers seront les derniers. » = « Le Paradis est l’inversion totale de la Terre. »
 

Ce réductionnisme chiasmique est un manichéisme justicier très binaire et extrémiste. En gros, arrêtez de croire Céline Dion. Certains « publicains nous précèdent au Royaume de Dieu » (Mt 21, 31).
 
 
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« Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » (Jn 13, 34) et « Aimer son prochain comme soi-même. » (Mt 22, 37) = « Aimez-vous les uns les autres. » et « Soyez solidaires tout en restant égoïstes et tout en prenant soin de vous-même. » = « Aimer qui on veut, et sans règles. » ou « Pratiquez le Charity Business. » ou « Prenez soin de votre prochain, construisez la paix, luttez en faveur du Bien commun » = « Faites-vous vacciner. » ou « Faut pas penser, pas critiquer, pas dire du mal, car ce n’est pas de l’Amour et ça contriste/contrarie les gens, le prochain. »
 

Ce sont les valeurs du Christ sans le Christ. Un communisme ou pacifisme extrêmement dangereux (car bien-intentionnés). Nous ne devons pas la Et le « comme je vous ai aimés » passe à la trappe.
 
 
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« Dieu est Amour. » (1 Jean 4, 16) = « Jésus est tout amour, donc il ne peut pas nous heurter, nous éprouver, nous contrarier. »
 

Or l’Amour vrai n’est pas confortable, n’est pas dans l’équilibre, et ne fait pas l’économie de la Vérité (et donc parfois de la rupture avec le mensonge, de la séparation nette avec le mal), ne fait pas l’économie de la division non plus. Des parents, par exemple, aiment leurs enfants en les confrontant à la vie, au risque, en les corrigeant quand c’est nécessaire. Le catholique ne défend pas la paix en soi, mais uniquement la paix de Jésus : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. » (Jn 14, 27).
 
 
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« Heureux les pauvres de cœur. » (Mt 5, 1) = « Heureux les simples d’esprit ou les imbéciles heureux. » = « Je fais ce que je veux » voire « J’ai le droit d’être stupide et paresseux. »
 

La pauvreté de cœur renvoie ici à l’humilité, au renoncement à l’orgueil, à l’arrogance, à la vengeance et à la violence. Ce n’est pas du tout l’éloge de l’ignorance, de la naïveté, de la candeur. Elle a plus à voir avec la nudité, l’innocence, la bonté, la pureté et la pauvreté d’un bébé.
 
 
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« La Bonne Nouvelle » (Mc 1, 1), « Je suis le chemin, la vérité et la vie. » (Jn 14, 6), « Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline seront abaissées, les voies tortueuses deviendront droites… » (Luc 3, 4-6) = « le droit chemin », « la bonne parole », « les ouailles », « Mes bien chers frères mes bien chères sœurs ».
 

Les athées, à propos du catholicisme, font souvent un mix de tout ça, et usent d’expressions cinématographiques que les vrais prêtres ne disent jamais. Par ailleurs, quand ils parlent de « Vérité », en fait, il faut entendre « réalité » ou soi-disant « factualité des choses », et non « Vérité aimante, divine et parfois invisible ».
 
 
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« Il n’est pas bon que l’homme soit seul. » (Gen 2, 18) = « Il faut absolument que je me case, ou que tout le monde se mette en couple, le célibat est un échec existentiel. »
 

Les paroles de saint Paul sur la supériorité du célibat consacré sont sans équivoque. « Au sujet du célibat, je n’ai pas un ordre du Seigneur, mais je donne mon avis, moi qui suis devenu digne de confiance grâce à la miséricorde du Seigneur. Je pense que le célibat est une chose bonne, étant donné les nécessités présentes ; oui, c’est une chose bonne de vivre ainsi. Tu es marié ? ne cherche pas à te séparer de ta femme. Tu n’as pas de femme ? ne cherche pas à te marier. Si cependant tu te maries, ce n’est pas un péché ; et si une jeune fille se marie, ce n’est pas un péché. Mais ceux qui font ce choix y trouveront les épreuves correspondantes, et c’est cela que moi, je voudrais vous éviter. » (1 Cor 7, 24-28).
 
 
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« Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre. » (Lc 6,29) = « Les cathos sont des chiffes molles, des couards, des faibles, des pervers masochistes, qui se laissent soumettre, qui subissent passivement les choses, et ne savent pas se défendre ni défendre leurs proches. »
 

Alors qu’il s’agit pour le catholique non pas de chercher la souffrance ou l’outrage, mais uniquement, si et seulement si ce dernier se présente, non seulement de ne pas le rejeter, mais d’en faire activement un don entier, aimant et volontaire de toute sa personne.
 
 
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« En lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la Terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. » (Col 1, 16) = « Je suis une créature de Dieu comme les autres. » = « Je ne suis pas mieux qu’un ange, un animal, un paysage, voire je suis pire ! » = « Je suis un ange, un animal, une étoile, une planète, mais pas/plus un Homme. »
 

Grâce à l’incarnation de Dieu en tout Homme par Jésus, on n’est plus seulement créatures de Dieu, mais enfants de Dieu ! Il y a un ordre dans la Création. Et les Humains ont un statut spécial, qui ne les rend pas meilleurs, mais plus responsables et garants des autres créatures et créations. Comme les jardiniers. Dieu ne s’est pas incarné dans un arbre, un animal, un objet ou un paysage !
 
 
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« L’homme ne voit que ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur. » (1 Sam 16, 7) = « On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux. » (Le Petit Prince de Saint-Exupéry) ou bien « L’Amour voit au-delà des apparences. » ou bien « L’important c’est la beauté intérieure, pas extérieure. » = « L’habit ne fait pas le moine. » ou bien « Les apparences sont (toujours) trompeuses » = « L’Amour est là où on ne le cherche pas, où on ne le voit pas, Il est dans l’improbable voire dans le bestial et l’anti-Amour. »
 

Là où Dieu met une hiérarchie non-excluante entre beauté du cœur (intérieure) et beauté du corps (extérieure), tout en les unifiant en Jésus et Marie, la pensée binaire mondaine les oppose, niant ainsi l’importance des regards ou de l’incarnation (encore partielle) de Dieu dans le Monde, dans une iconoclastie et une destruction qui se méfie du visible, du paraître, des images, des miroirs, des regards, de la beauté physique, des corps, des représentations et des symboles, et qui glorifie le laid ou le mal.
 
 
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« Aime et fais ce que tu veux. » (c.f. aphorisme latin tiré d’un sermon d’Augustin d’Hippone, « Dilige, et quod vis fac. ») = « Je fais ce qui me plaît physiquement et sexuellement, à partir du moment que c’est librement consenti avec mes partenaires » ou « Je peux faire n’importe quoi au nom de l’amour, ou avec la personne aimée ».
 

Saint Augustin, par cette phrase, ne sous-entendait pas que tout est permis au nom de l’Amour, ni que « Tout est possible mais pas avec n’importe qui ». Son « Aime et fais ce que tu veux » pourrait se traduire par « Conforme-toi aux lois et aux commandements de l’Amour, aux limites de la rivière, et à partir de là, tu nageras comme un poisson dans l’eau, et véritablement libre ».
 
 
 

TÉLÉPHONE ARABE « BIBLIQUE » DANS LE MONDE CATHOLIQUE :
 
 

« Pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Lc 23, 34) = « Je suis une victime et un saint qui pardonne à ces ignorants de méchants… » = « J’ai raison et je suis un martyr. » = « Je suis le Christ crucifié. »
 
 
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« Tu es Pierre, et sur cette pierre j’édifierai mon Église; et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre Elle. » (Mt 16, 18) = « L’Église-Institution humaine est une citadelle imprenable. On passera à côté des Tribulations. Tout tournera à notre avantage car Dieu est avec nous. On évitera le pire, la Croix, la Passion. Dieu nous épargnera. » = « Tu es pessimiste, défaitiste, alarmiste, et tu n’es pas dans l’Espérance chrétienne. » ou « Le risque de damnation est réduit ou quasiment nul pour les catholiques. »
 

Ils oublient un peu vite l’incroyable « Il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée. » (Mt 24, 2) annoncé par Jésus à ses disciples face au Temple de Jérusalem, ou encore que le millénarisme est la croyance en un règne de Dieu (et de son Église) sur Terre.
 
 
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Épisode de l’aveugle-né guéri par Jésus dans Jean 9, ou bien « Ils ont des yeux et ne voient pas, ils ont des oreilles mais n’entendent pas. » (Jérémie 5, 21) = « Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. » = « Je suis lucide et j’ai raison. » ou « Tu as tort, tu es de mauvaise foi, et refuses de reconnaître la Vérité/l’Évidence que je possède et que je cherche à t’imposer. »
 
 
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« Que votre oui soit Oui, que votre non soit non. » (Mt 5, 37) = « J’ai le droit d’être radical, intégriste, fondamentaliste, intransigeant, extrême ou excessif, non-aimant, puisque c’est Dieu qui me le demande, qui veut que je me positionne sans compromission ni concession, et puisque je veux être saint ! »
 
 
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Jésus chasse les marchands du Temple (Mt 21, 12-13) = « Il y a de saintes colères. » = « J’ai le droit d’être violent, de me mettre en colère : c’est saint ! » ou « La Fin justifie les moyens. »
 

Il faut relire surtout les passages de non-violence dont fait preuve Jésus, notamment lors de son arrestation.
 
 
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« Un bon arbre ne produit pas de mauvais fruits, ni un arbre malade de bons fruits. Chaque arbre se reconnaît à ses fruits. » (Luc 6, 43) = « On n’a que ce qu’on mérite ! » ou « Aide-toi et le Ciel t’aidera ! » ou « Si ça tourne mal pour toi, c’est que ta mission n’est pas de Dieu » ou « Les piètres résultats de tes actions et discours, ou la réaction des gens et les attaques à ton encontre, sont à l’image de tes actes ou de ton pouvoir de nuisance : tu l’as bien cherché. On ne doute pas de tes bonnes intentions, mais c’est ta communication qui est mauvaise, c’est la forme qui ne va pas, c’est le fond qui ne va pas. Il n’y a pas de fumée sans feu… » ou « Tu es inutile, malfaisant, destructeur. » ou « Qui sème le vent récolte la tempête. Il faudrait peut-être que tu te remettes en cause, que tu regardes la réalité en face ou que tu acceptes la critique et que tu revoies ta méthode. Tu as mérité ton triste sort. Ton échec ou ton insuccès illustre que tu es sur la mauvaise voie, ce n’est pas l’Esprit Saint qui te guide, voire même que c’est le Seigneur qui te punit et te montre son désaccord. » ou « Tu es impossible. »
 

Cette vision du Salut, ou du Bien, du commerce avec Dieu (basée sur la parabole des talents, ou bien sur le récit du Jugement Dernier, ou bien sur un amalgame entre richesse du Ciel et richesse matérielle), est particulièrement protestante : C’est le mythe du self-made-man soutenu/confirmé par son patron divin. Ou c’est la volonté d’accéder à la gloire de Dieu et à la Résurrection sans en passer par la case « Passion, mort, descente aux enfers ». Dieu me récompense de mes bonnes actions en m’offrant le centuple ou en me couvrant de grâces et de prospérité ! Il m’épargne (au sens lucratif et économique du terme). Il m’aime et me le prouve concrètement. Celui qui réussit matériellement est concrètement et financièrement béni par Dieu, gâté ! Et concernant le Salut, tu seras jugé à tes résultats, à ton comportement et à tes actes, au rendement, aux chiffres. C’est la méritocratie : le Paradis se mériterait, la Foi est visible et se démontre extérieurement. Tout se paye ! En revanche, s’il ne t’arrive que des merdes ou que tu es pauvre, c’est que tu n’as pas été un bon gestionnaire ni un bon croyant, c’est que tu es un paresseux, un pécheur, quelqu’un qui n’a pas écouté Dieu, voire que Dieu désapprouve. Ces croyants matérialistes, calculateurs, superstitieux et carriéristes, feraient bien de lire le livre de Job, ou encore le passage d’Isaïe : « Méprisé, abandonné des hommes, homme de douleurs, familier de la souffrance, il était pareil à celui devant qui on se voile la face ; et nous l’avons méprisé, compté pour rien. En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était frappé, meurtri par Dieu, humilié ! » (Isaïe 53, 3-4). La pensée et la logique de Dieu ne sont pas celles des Hommes.
 
 
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« Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites : ‘Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire.’ » (Lc 17, 10) = « Je suis un serviteur inutile. » (le discours indirect est complètement gommé de la version originale) ou « Je ne sers à rien, c’est Dieu qui fait tout, je ne suis pas co-créateur avec lui ni son ami ou son fils. Je suis la marionnette de Dieu. Il ne sollicite pas ma liberté ni ma petite contribution.  » = « Dieu est un despote. » ou « Tu te la pètes, tu as la grosse tête, tu n’acceptes jamais d’avoir tort ou la contradiction. Tu joues le prophète et tu te prends pour Dieu. »
 

La citation biblique est spectaculairement tronquée, et ça lui fait presque dire l’inverse de son propos. Ça devient une parodie orgueilleuse d’humilité. Et une surévaluation hypocrite et fallacieuse de qui est Dieu. Dieu, certes, fait le gros du taf, mais, comme un père, il ne fait pas à notre place (il nous laisse participer à notre mesure), et par amour, il nous fait croire que c’est finalement nous qui avons tout fait.
 
 
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« Marie méditait ces choses dans son cœur. » (Lc 2, 51) = « Marie ne parlait quasiment jamais, était une potiche dévote, qui intériorisait tout, dans un pieux silence. » = « Rentre à l’école de la vierge Marie, sois soumis et tais-toi : ferme ta gueule, tu parles trop. »
 

Or, dans les faits, Marie parle beaucoup (on le voit lors de ses apparitions)… et heureusement ! Une mère prévient, avertit, conseille. Et par ailleurs, jamais Dieu ou Jésus ne nous demande de fermer notre gueule. Les prophètes sont justement appelés à clamer la Bonne Nouvelle contre vents et marées. Élie et Jean-Baptiste, en particulier, sont des hommes à la langue de feu. Et quand certains pharisiens essayaient de censurer les disciples de Jésus, ce dernier leur rétorquait : « Si ceux-ci se taisent, les pierres mêmes crieront. » (Lc 19, 40). La dénonciation du mal est un commandement divin (rien moins que ça!)… et celui qui ne le suit pas, sous couvert de conserver un silence d’humilité/obéissance et de ne pas créer de conflit ou de polémique, se rend complice par omission du mal : « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile. » (1 Co 9,16) ; « Proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. » (2 Tim 4, 2) ; « Ne prenez point part aux oeuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les. » (Éphésiens 5, 11). Donc le personnage cucul de passive silencieuse attribué à Marie, muette au pied de la croix, Mater Dolorosa : non, on ne nous la fait pas.
 
 
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« Tandis que les grands prêtres et les anciens accusaient Jésus, il ne répondit rien. » (Mt 27, 12) = « Fais comme Jésus : Ferme ta gueule, tu parles trop. » Autre argument du même acabit : « Jésus n’a commencé sa vie publique qu’à 30 ans. » = « Sois discret et ferme ta gueule. »
 

Je rappelle à toutes fins utiles que Jésus n’a pas commencé à parler à ses 30 ans. Dès l’âge de 12 ans, il enseignait publiquement au Temple, et donc ne brillait pas par sa discrétion ni son silence. Tout simplement parce qu’il se donne entièrement. Il n’y a pas à diaboliser la vie publique comme une starisation, ou un orgueil, ou une mise en avant exhibitionniste et narcissique, ou un prosélytisme fallacieux. Elle peut être un service, un combat, un don, une consécration.
 
 
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Par rapport à tout ce qui est négatif dans la Bible (les démons, les exorcismes, l’enfer, le péché, les querelles politiques et confessionnelles, les prophéties sur les Fins dernières, etc.), beaucoup de catholiques tièdes disent qu’il ne faut pas en parler aux enfants, que « C’est pas de leur âge. » Et la Vierge Marie en 1917, qui a montré l’enfer aux trois petits bergers de Fatima (Jacinta 7 ans, Francisco 9 ans, et Lucia 12 ans), vous croyez qu’elle s’est dit : « C’est pas de leur âge » ?!? Heureusement que non !
 
 
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« Il y eut un tremblement de terre… mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre. Et après un feu… mais le Seigneur n’était pas dans le feu. Et après ce feu, le murmure d’une brise légère. » (1 Rois 19) = « Tu parles trop, tu fais trop de bruit : ferme ta gueule. »
 

En se basant sur l’expérience d’Élie, beaucoup de catholiques pensent que Dieu ne peut pas être dans la violence, la véhémence, la force. Ils font de l’Esprit Saint une colombe, un symbole bien mou et bien mièvre, une pluie Tahiti Douche ou Golden Buzzer. Or, l’Esprit Saint peut être aussi un « violent coup de vent » (Actes 2, 2-4), comme à la Pentecôte.
 
 
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« Ne savez-vous pas que ceux qui commettent l’injustice ne recevront pas le royaume de Dieu en héritage ? Ne vous y trompez pas : ni les débauchés, les idolâtres, les adultères, ni les dépravés et les sodomites, ni les voleurs et les profiteurs, ni les ivrognes, les diffamateurs et les escrocs, aucun de ceux-là ne recevra le royaume de Dieu en héritage. Voilà ce qu’étaient certains d’entre vous. Mais vous avez été lavés, vous avez été sanctifiés, vous êtes devenus des justes, au nom du Seigneur Jésus Christ et par l’Esprit de notre Dieu. » (1 Co 6, 9-11) = « Les sodomites n’hériteront pas le Royaume de Dieu. » = « On n’est pas homophobes. On répète juste littéralement la Bible ! »
 

La deuxième partie du discours de saint Paul, contenant la Bonne Nouvelle du Salut, est spectaculairement zappée.
 
 
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« Soyez Un comme moi-même je suis Un avec toi Père. » (Jn 17, 21) = « Fais pas chier et marche au pas. » ou « Ne me contredis pas. » ou bien « Pense comme nous et ne crée pas la polémique ni la division. Satan est le Diviseur !!! »
 

Jésus parle de l’unité entre lui et son Père, et non de l’unité en soi, qu’il n’a jamais recherchée d’ailleurs ni auréolée. Il s’annonce même comme facteur de division plus que d’unité : « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la Terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère… » (Mt 10, 34). « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive. » (Syméon à Marie à propos de son fils Jésus, dans Lc 2, 34).
 
 
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« Malheur à celui par qui les scandales arrivent ! » (Lc 17, 1) = « Ne dénonce pas le mal. », « Ne te révolte pas. », « Ne fais pas de vagues. », « Ferme ta gueule. » = « Ne crée pas le mal » ou « Tu crées le mal que tu dénonces. » ou « Tu fous la merde. ».
 
 
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« Croissez et multipliez. » (Gen 1, 28) = « Mariez-vous, copulez et faites des gosses ! », ou bien « Mettez-vous nécessairement en couple, mariez-vous. »
 

L’Église insiste pour défendre le célibat consacré comme une autre voie de Salut pour l’Humanité. Saint Paul en fait même une voie supérieure : « Frères, au sujet du célibat, je n’ai pas un ordre du Seigneur, mais je donne mon avis, moi qui suis devenu digne de confiance grâce à la miséricorde du Seigneur. Je pense que le célibat est une chose bonne, étant données les nécessités présentes ; oui, c’est une chose bonne de vivre ainsi. Tu es marié ? Ne cherche pas à te séparer de ta femme. Tu n’as pas de femme ? ne cherche pas à te marier. Si cependant tu te maries, ce n’est pas un péché ; et si une jeune fille se marie, ce n’est pas un péché. Mais ceux qui font ce choix y trouveront les épreuves correspondantes, et c’est cela que moi, je voudrais vous éviter. » (1 Co 7, 25-31)
 
 
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« Si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. » (Jn 6, 53-54) = « L’Eucharistie c’est ma vie ! », « La messe est la source et le centre de ma vie !! » = « Je suis Jésus ! » ou « L’Eucharistie est plus importante que les Humains ! »
 

L’Église nous appelle à ne pas tomber dans un sacramentalisme eucharistocentré qui fétichiserait Jésus.
 
 
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« Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. » (Mt 25, 40) = « Je suis une victime. » ou « Je suis toujours du côté des victimes. » = « Je suis la plus grande des victimes. »
 

L’Antéchrist se met toujours du côté et à la place des supposées « victimes ».
 
 
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« Le Ciel et la Terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. » (Mt 24, 35) ou bien « Je suis avec vous jusqu’à la fin du Monde. » (Mt 28, 20) = « C’est pas vraiment la Fin du Monde mais la fin d’un Monde. » ou « L’Apocalypse, c’est une image : l’image d’une naissance et d’une renaissance. »
 

Il est plus facile de diluer la finitude de la Terre dans un processus cyclique sempiternel de mort et de renaissance. Or, il n’y a pas de Vérité sans Justice. Et le mal finit un jour, et de manière définitive.

L’inéluctabilité de la cyber-guerre mondiale cristallisée sur Taïwan

Je viens de regarder sur ARTE un documentaire très important sur les tensions internationales cristallisées autour de Taïwan. Et il n’est même pas question de menace, mais d’état d’alerte, de certitude d’un conflit inéluctable, d’une cyber-guerre mondiale. C’est juste une question de mois.
 

 

Un blocus (ou main-mise) de l’île de Taïwan par la Chine a/aura des conséquences mondiales. Pourquoi ? Parce que Taïwan est le premier producteur de la Marque de la Bête. Les géants du secteur des semi-conducteurs se trouvent sur l’île : TSMC, UMC, PSMC, ou encore MXIC. Ce sont des fabricants de puces informatiques et de dispositifs de stockage pour l’électronique, la sécurité et l’automobile… et aujourd’hui, toutes les industries du Monde s’appuient sur les semi-conducteurs et l’équipement de pointe conçus majoritairement à Taïwan. L’économie mondiale actuelle est dépendante de Taïwan, repose sur Taïwan. Y compris la Chine ! C’est pourquoi la Chine veut la « réunification ».
 

C’est la conquête de la Marque de la Bête que cache la guerre imminente entre la Chine et Taïwan (et les États-Unis derrière).

Le Jésus de The Chosen plébiscité par les catholiques français : un signe de la dépression spirituelle qui gagne notre pays


 

La série The Chosen dont on n’entend que des éloges de la part des influenceurs « cathos » actuels, il faut la dénoncer haut et fort : en plus d’être anti-évangélique, elle est nullissime et illuminée, sentimentalo-niaise au possible. Toujours la même recette : un Jésus-Nature et Découverte, qui d’abord fait chialer et craquer émotionnellement, qui ensuite s’épanche façon psy attendri et plein de compassion sur la défaillance de celui ou celle qu’il guérit miraculeusement, et enfin le Jésus-copain et alter-ego qu’on serre dans ses bras et dans un éclat de rire larmoyant commun sur un air de violons, de guitare, de piano et de chants d’oiseaux. Niaiserie absolue. Le Jésus-énergie émouvant et soi-disant pudique, simple, humain, solaire, scénarisé par la sensiblerie protestante nord-américaine… car les Nord-Américains, malgré quelques rares exceptions, ne sont en général pas subtils : ils sont dépressifs, mais en mode « souriant » et « compassé ». Dégoulinant. Avec eux, c’est toujours les grosses ficelles ; la Foi over-démonstrative, même quand elle se veut pudique, minimaliste et vraisemblable. Rien de catholique là-dedans. Bien que les catholiques d’aujourd’hui, y compris en France, n’y voient que du feu et mordent à l’hameçon.
 

Rien d’étonnant non plus que The Chosen soit plébiscité par le groupe Glorious, ou encore le frère Paul-Hadrien. Ils sont tous à la fois dans la carrière et dans la franchise émotionnelle forçant le naturel par le surnaturel énergétique ou sensibleriste. Cette mode du Jésus-énergie ou Esprit-Saint-énergie gagne aussi maintenant le monde de la musique, en particulier dans les communautés nouvelles (l’Emmanuel, le Chemin Neuf, les Béatitudes, le Congrès Mission…), qui essaie de présenter un Jésus-Superstar, super-héros, ou un Jésus ami, moderne et cool, qui « nous comprend ». On se retrouve face à une véritable maladie spirituelle : celle de croire que c’est notre émotion qui va créer Dieu (la tentation de l’égrégore, de la séduction aussi), ou que la relation à Dieu se réduirait à la camaraderie, à l’affectif… or Dieu ne se donne pas toujours à sentir, à goûter, à comprendre, même par empathie piétiste et « fraternelle », même par la raison humaine. C’est la raison pour laquelle, de son vivant, Jésus a plus suscité l’incompréhension et la colère, que la sympathie !
 

La preuve que cette mouvance piétiste émotionnaliste est une maladie : le nom choisi par le groupe « catho » nord-américain le plus pentecôtiste qui soit, qui remplit des stades entiers et s’est rendu spécialiste des égrégores émotionnels collectifs : Hillsong. Vous enlevez le « H », et ça fait « illsong » = « chanson malade ». C’est exactement ça ! Et je pourrais parler de tous les groupes de « pop louange-prière » qui nous déversent leurs chansons sentimentalo-christiques de merde : Glorious, Athenas, Hopen, Push, les Guetteurs, etc. Ils ne prennent aucun risque, ni artistiquement, ni dans l’annonce de vérités qui dérangent. Ce sont des pompes à fric. Des marchands du Temple utilisant Jésus ou l’Esprit Saint pour se faire de l’argent et de la célébrité en leur nom.
 

Concert de Mylène Farmer : Pourquoi s’infliger ça?


 

Bilan perso du concert de Mylène Farmer hier au Stade de France (tournée qui porte bien son nom : « Nevermore » = plus jamais) :
 

C’était bien. Parce que j’étais tout près de la scène. Parce que j’ai vu Mylène Farmer me passer au-dessus de la tête à 2 mètres (sur sa grue pivotante tourniquet). Et parce que j’ai sympathisé avec 3 Allemands – dont un couple d’hommes mariés – et avec un Toulousain, qui lui aussi était lucide sur la teneur spirituelle, énergétique et luciférienne, de « l’Événement » (c’est comme ça que la RATP nommait le concert dans les hauts-parleurs en gare… comme s’il ne fallait pas lui donner de nom précis pour ne pas exciter la haine des passagers du métro/RER). Dans la file d’attente, j’ai fait aussi la connaissance d’une Géorgienne de Tbilissi, qu’on a perdue en route, vu qu’aux concerts de Mylène, ils font tacitement tout pour éclater les groupes, en fait, et que chaque spectateur consomme son moment en égoïste (comme en sport ou dans la consommation de drogue), sans pouvoir rencontrer personne.
 

Mais en revanche, c’était éprouvant. Et on est maltraités. Je pèse mes mots en disant ça. Je suis ressorti de là en me posant cette question : « Mais pourquoi tu t’infliges ça ? ». Alors même que je n’avais pas payé ma place (c’était un cadeau d’un ami qui ne pouvait pas y aller). Durant les concerts de Mylène Farmer (j’en compte 3 à mon actif), il y a une réelle violence, mais dont les gens ne se rendent pas compte, parce qu’ils sont complètement envoûtés et fanatisés, et qu’ils vivent cette torture avec des étoiles dans les yeux, dans une explosion énergétique aveuglante. Mais moi, rien qu’au concert d’hier soir, j’ai été témoin de 3 malaises autour de moi (alors qu’on n’était pas du tout serrés comme des sardines. Et des fans de la première heure, en plus! qui attendaient ce concert comme le jour de Noël).
 

Donc il y a une maltraitance manifeste (dans les ondes qu’on reçoit, dans la violence sonore qu’on nous balance dans les oreilles, dans les messages sataniques diffusés, dans l’artifice aussi) qui est là… et tu te dis : « Mais comment les gens font pour s’imposer ça ? » Parce que certains, ils enquillent carrément les 3 concerts à la suite ! Ils se saignent pour venir. Ils viennent de loin. Ils dépensent un fric fou. Pour voir sensiblement la même chose (car d’un concert à l’autre, peu d’éléments nouveaux sont apportés : Mylène ne prend aucun risque). Tout ça pour de la merde (du point de vue du contenu, j’entends : pas en termes d’esthétisme et de débauche de moyens techniques). Parce que Mylène, à part nous dire « Je vous aime, je vous aime, je vous aime » et prononcer le mot « Amour » à tout bout de champ, elle ne dit rien d’autre ! Et en plus, elle ne chante même pas en direct. Souvent, ce sont des voix trafiquées, robotisées (je m’en suis rendu compte quand j’ai entendu les contre-chants préenregistrés sur « XXL »… alors qu’il n’y avait pas de chœur ! ; ou bien quand je voyais que l’accompagnement musical couvrait la plupart du temps la voix de la chanteuse et la rendait quasi inaudible). Désormais, dans les concerts de Mylène, il n’y a plus de choristes (exit Carole Fredericks et consœurs!), et c’est des voix transformées. Donc gros foutage de gueule. Et puis surtout, grosse manipulation, même s’il y a eu deux « guests » prestigieux (dont Seal, pour « Les Mots »).
 

Donc voilà. L’arnaque. Et, si vous voulez, Mylène Farmer ne dit rien. Vous n’apprenez absolument rien. Les gens ressortent de là avec un « plein » qui sonne bien vide. Ils sont galvanisés par la technique, l’esthétique et le paraître, au détriment du contenu et à la place du contenu. La chanteuse nous infantilise. Et c’est du gros foutage de gueule. Hier, en écoutant certaines chansons (« Sans contrefaçon », « Du Temps », « Oui mais non », « C’est une belle journée », etc.), t’avais l’impression qu’on était à la maternelle. Sérieusement. J’ai été pris d’un fou-rire tellement c’était grotesque. Mais « C’est de l’Amour ! » s’auto-persuadent les fans.
 

Il y a de la maltraitance dans l’idolâtrie, mais qui passe pour de l’Amour aux yeux de ceux qui se l’infligent car elle prend la forme de l’auto-maltraitance et de l’asservissement pleinement consenti et « idyllique ». L’idole qui nous plume et nous soumet à son business, nous sourit et nous assure sincèrement qu’elle nous « aime plus que tout au monde »… alors que concrètement, elle ne nous aime pas, ne nous connaît pas, et fait son business sur notre dos : 125€ la place, quand même.
 

Courage à ceux qui s’infligent une deuxième séance de torture ce samedi soir et une troisième mardi soir prochain.
 

La Marque de la Bête dans la publicité de la Peugeot 208


 

La Marque de la Bête décrite par l’Apocalypse ne s’appellera évidemment pas « Marque de la Bête » ou « 666 ». Elle portera notre nom (ou le nom de ce qu’on croit « être soi/nous »). C’est exactement ce qu’illustre cette publicité de la Peugeot 208.
 

Et tant qu’on parle de la main, ce soir, sur C8, ils ont montré, dans Y’a que la vérité qui compte, un ancien invité, James, qui avait très clairement tatoué sur sa main des points à chaque doigt, dont un triangle de trois points sous le pouce (ça fait très « pacte satanique ou maçonnique »… Quelqu’un parmi vous saurait m’en dire plus? Merci.
 

Chronologie des probables événements des Fins dernières

Besoin de votre aide ! 🙂 Petit exercice de projection dans l’avenir, pour voir si vous êtes d’accord avec moi sur le probable déroulement des Fins dernières! Je compte sur vos suggestions, propositions, désaccords, ajouts.
 
 

CHRONOLOGIE DES PROBABLES ÉVÉNEMENTS DES FINS DERNIÈRES :
 

2025 : Fausse pandémie (grippe aviaire), fléaux (sécheresse et inondations, tremblements de terre, méga-incendies, tsunamis, éruptions volcaniques, famines, pollution des océans, empoisonnement des bêtes…), afflux de migrants, pillages dans les magasins, terrorisme (attentats d’envergure dits « islamistes »), krach boursier (écrasement des monnaies matérielles). Au niveau national, guerres civiles (ou inter-ethniques) ; au niveau international, guerres entre l’Occident et l’Orient, entre les « chrétiens » et les « musulmans ». Avertissement (ou « illumination des consciences ») ainsi que « Grand Miracle », préparant tous les Humains aux Fins dernières. La Franc-Maçonnerie change de peau et se restructure.
 

2026 : Grand Reset : panne informatique géante (tous les sites disparaissent ; les comptes Twitter, Instagram, Facebook, disparaissent). Arrivée des crypto-monnaies (Bitcoin) et de la Blockchain. Monde contrôlé par l’Intelligence Artificielle, l’électrique et par les objets connectés (hardware). Marginalisation progressive des rebelles au System. Refuges pour les dissidents ; camps de concentration pour les plus « gênants ». Accumulation de scandales à l’intérieur de l’Église Catholique, qui la décrédibilisent aux yeux du Monde (du côté progressiste : pédophilie et abus sexuels, béatifications bidon, volonté de mariages des prêtres, de bénédictions des couples homos, d’ordinations des femme ; du côté pondéré et exalté : Dieu-énergie sentimental à la sauce « Nature et Découverte » et Coldplay/Hillsong/Glorious, lutte pour l’écologie et contre le porno, abus sexuels et l’euthanasie ; du côté tradi, dénonciation des progressistes, durcissement par rapport à l’homosexualité, révision traditionaliste du droit canon, du Catéchisme). Conséquences sociales : Interdiction faite aux prêtres d’avoir accès à la jeunesse et aux fidèles. Église 2.0, donc pucée. Néanmoins, arrivée pauvre et inattendue des deux témoins (le Grand Monarque et un nouvel Élie ou Jean-Baptiste).
 

2027 : Chute de la papauté et destruction de Rome (le pape François est remplacé par le faux pape, c’est-à-dire un pape intérimaire, le fameux « caput nigrum » ou « pape noir » – le cardinal Robert Sarah -, qui favorisera l’intronisation de l’Antéchrist en tant que Messie). Destruction/incendies des églises. Éradication des chrétiens authentiques. Exécutions et arrestations des prêtres.
 

2028 : Invasion militaire de la Pologne par la Russie (venue au secours des chrétiens face à l’invasion dite « islamique » par les Balkans). Début officiel de la Troisième Guerre mondiale (le bloc de l’OTAN contre le bloc russo-irano-chinois). Bombardement de grandes villes. Début, également, du chantier de construction du Troisième Temple de Jérusalem, commandé par les autorités juives (Congrès juif mondial).
 

2029 : Bombe nucléaire en Iran. Les deux-tiers de la population mondiale meurent. Prise de Jérusalem.
 

2030 : Arrivée de l’Antéchrist sur la scène politique internationale en tant qu’Empereur mondial et Homme de l’Unité universelle (prodiges impressionnants réalisés par l’Antéchrist et son faux pape). Il met en scène son propre assassinat, et émeut toute la Planète. Son règne durera 3 ans et demi et s’achèvera en 2033. Conversion des musulmans.
 

2031 : Imposition de la Marque de la Bête à toute l’Humanité (hégémonie monétaire des crypto-monnaies). Les récalcitrants (présentés comme de « dangereux terroristes ») sont incarcérés voire assassinés.
 

2032 : Éruption solaire. Chute d’une montagne de feu (météorite) déplaçant l’axe de rotation du Globe. Les cieux sont ébranlés, les étoiles du ciel tombent sur la Terre. Énorme black-out planétaire (les satellites ne marchent plus, les avions s’écrasent, panne électrique et solaire globale). Trois Jours de Ténèbres. Descente généralisée des démons sur Terre.
 

2033 : Bataille finale d’Armageddon entre l’armée du Bien et l’armée du mal. Le Mont Sinaï se scinde en deux. Ménage des anges. Parousie du Seigneur Jésus-Christ à la vue de tous. Conversion des Juifs. Résurrection des corps. Renouvellement du Ciel et de la Terre.
 
 
 
 

N.B. : Promis, j’ignorais les prophéties du pape Jean XXIII quand j’ai écrit cette chronologie qui se termine en 2033… alors que le « bon pape » a situé l’Apocalypse en 2033 !
 

Cérémonie de clôture des Jeux Olympiques maçonnique

 

Ce que j’ai identifié de luciférien/maçonnique dans la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques (vous l’attendiez tous, haha!), ce sont ces 5 choses :

 

1) Au début, la marche de Léon Marchand (nageur blond de 22 ans) portant la lanterne dans le Jardin des Tuileries, vers la Pyramide du Louvre, entre les deux colonnes. Intronisation comme dans le rituel de l’impétrant en loge : avec les 4 éléments (« l’eau, la terre, la mer et sans doute le feu. » a dit le commentateur de France 2) et la transmutation alchimique qui transforme Hermès – le jeune fils de Jupiter – en demi-dieu aurique (Hermès/Mercure est bien le dieu des marchands, non? Et Léon Marchand est réellement présenté comme un héros, un guide spirituel : « L’or, l’eau, la flamme : tous les symboles. » a déclaré le commentateur de France 2. Ou bien encore : « Quel merveilleux guide ! »).

 

2) l’esthétique de l’ange déchu, tombant comme une étoile après la mort de Jésus (je pense au cortège de croix du Christ inversées en ombres, comme un calvaire géant sur un mont): il y avait l’affiche de la cérémonie de clôture, avec l’homme tombant ; il y avait l’ange doré cornu, Roi Soleil, et maître des horloges, tombant du ciel sur une musique et une ambiance post-apocalyptique ; il y avait « l’Hymne d’Apollon », joué au piano à la verticale par le pianiste Alain Roche (un nom de pierre!) ; il y avait Tom Cruise surgissant du ciel tel un James Bond pour récupérer les microfilms pour les prochains J.O.
 

 

3) La Marque de la Bête de l’Apocalypse : D’abord, les délégations d’athlètes arrivant dans le Stade de France avaient quasiment tous le réflexe de se filmer en selfie et de brandir leur téléphone portable, donc la Marque de la Bête (ce sont les « réels » qui remplacent le Réel!). Et ensuite, la Bête de l’Apocalypse apparaissait à travers la scénographie centrale du Stade de France, avec la planisphère des 5 continents composés d’un assemblage de triangles pointus : vue de biais, celle-ci formait la Bête avec une lance. Elle m’a fait penser au dieu égyptien Anubis (dieu des morts). Comme par hasard, cette Bête portait en son centre un cœur aurique (une médaille d’or olympique… et je rappelle que le but de la Franc-Maçonnerie, c’est de transformer/remplacer le cœur de chair humain en cœur de pierre, en « cœur d’or »).

 

4) Autres symboles et jargon du Gouvernement Mondial antéchristique : la présence des batteries (comme en loges) ; les écrans montrant l’ébullition stellaire (alchimie) ; l’insistance sur le symbolisme (beaucoup de phrases des commentateurs de France 2 intégraient les mots « symbole » et « symbolique ». Or, la Franc-Maçonnerie est précisément basée sur le symbolisme) ; le fait que ces J.O. constituaient les 33e Olympiades (et la Franc-Maçonnerie contient 33 grades ou degrés) ; le vocabulaire employé (« passion », « inspiration », la volonté d’éradication des « préjugés », l’invocation de la « deuxième chance », de la « fierté », le remplacement de la Paix de Jésus par la « culture de paix », le remplacement de l’Amour par le sentiment amoureux : il était beaucoup question de « tomber amoureux », etc.).

 

5) Idolâtrie pour l’idée de France (en tant qu’État-Monde, en tant que franchise maçonnique) mais paradoxalement mépris des vrais Français et de la France réelle : Tony Estanguet, le président du Comité d’Organisation des J.O., après avoir dit lors de son discours de la cérémonie d’ouverture que les Français étaient contestataires et jamais contents (« Même si, en France, on n’est jamais d’accord sur rien. »), y est encore allé de son couplet anti-Français dans son discours de cérémonie de clôture (« On se voyait comme un peuple d’irréductibles râleurs »).

 

Voilà pour mon impression et analyse !
 

Les frères dominicains n’ont pas aimé Angélica Liddell


 

En France, quel ordre religieux est très présent dans les médias (télévision, journaux, chaînes YouTube et Tik-Tok, réseaux sociaux), et incarne le plus le boboïsme carriériste catholico-maçonnique ?
 

Ce sont les dominicains. Ce qui s’explique, puisqu’il s’agit d’un ordre intellectuel et prêcheur, à la base. Je pense par exemple au frère Paul-Hadrien sur YouTube, à la sœur Véronique Margron (présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France, la CORREF), au frère Thierry Hubert (producteur de l’émission Le Jour du Seigneur, sur France 2 : émission née en 1949 sous l’impulsion d’un autre frère dominicain, le frère Raymond Pichard), etc. Les dominicains, en plus de se transformer en journalistes, en communicants et en éditorialistes, plutôt que de rester d’humbles hommes de prière et religieux, ont tendance à prendre dans les médias la place des prêtres diocésains, pourtant davantage ancrés dans la réalité ecclésiale de terrain, en proximité avec les gens de paroisses.
 

Le boboïsme maçonnique de beaucoup de dominicains, j’ai pu le constater lors du Festival d’Avignon 2024, couvert catholiquement et médiatiquement par quelques frères venus de la Province de France (donc un détachement de reporters importés de loin, et pas du tout du coin) : le frère Rémy Vallejo (de Lille et de Strasbourg), et le jeune frère Thomas Carrique (de Strasbourg aussi). Les exceptionnels remplaçants des habituels frères Charles Desrobert et Thierry Hubert. Avec eux, on est bien loin du père diocésain Robert Chave, ordonné prêtre à Avignon (et le plus jeune prêtre de France !) en 1947, la même année que la fondation du Festival d’Avignon. Il avait créé en 1971 les Rencontres Foi et Culture pour faire le lien entre théâtre et liturgie, faciliter le dialogue entre l’Église et les artistes qu’il invitait chaque été. Aux côtés de son ami le chanoine Georges Durand, amateur de musique, qui lança Les messes du festival en juillet à Avignon, il participa également au rendez-vous annuel du Jour du Seigneur, la messe diffusée en direct des Chorégies d’Orange.
 

Ces dominicains ont à nouveau sévi, au moment de la représentation au Palais des Papes de « Dämon : el Funeral de Bergman », la pièce maîtresse et d’ouverture du Festival « in » d’Avignon, donc celle à qui les festivaliers ont vraiment déroulé le tapis rouge. Cette performance de la metteur en scène espagnole Angélica Liddell, écrite en hommage au réalisateur suédois Ingmar Bergman, était interdite (et c’était une première au Palais des Papes) au moins de 16 ans, et marquée par un anticléricalisme et une violence visuelle évidente. Moi, j’ai eu l’occasion de la voir en vrai le 1er juillet au soir. J’étais super bien placé, avec une amie, dans les premiers rangs et au milieu de la Cour d’Honneur. Les deux frères siamois dominicains, tout de blanc vêtus, se trouvaient sur la même rangée que nous, mais un peu plus loin.
 

La pièce d’Angélica Liddell était, il fallait s’y attendre, nulle, en plus de violente et blasphématoire. Mais bizarrement, ce n’est pas celle-ci qui m’a choqué (j’ai vu des œuvres tellement plus trash et iconoclastes que celle-là… ! Genre Golgotha Picnic. Elle m’a même paru « gentillette » en comparaison. J’ai retrouvé dans Dämon tous les poncifs du théâtre « contemporien » : peinture, sang, merde, sexe, sperme, nudité, cris, pornographie, machines, musiques assourdissantes, anticléricalisme et mimétisme sacrilège et iconoclaste. Toujours la même recette ! Pas de quoi en faire tout un plat). En revanche, ce qui m’a choqué, c’est plutôt la réaction de contentement des quelques cathos présents dans l’amphithéâtre, qui se sont forcés à dire qu’ils avaient bien aimé. Comme s’ils étaient terrorisés à l’idée de se montrer choqués, ou de dire que ça leur avait déplu, ou de critiquer. Car pour eux, « critiquer », c’est bizarrement « manquer d’esprit critique », c’est « mal », c’est « manquer de charité » (plus encore que de goût). Ils n’ont pas compris qu’il existe des critiques charitables et constructives, que l’indignation n’est pas forcément coupable, et que dénoncer le mal – quand il est concrètement acté – est même un devoir chrétien. Eh bien non : je les entendais tous chanter les louanges de Dämon (qui, je le précise, veut dire « démon », en allemand), chercher à sauver à tout prix la pièce de Liddell de son propre naufrage, à trouver des excuses ou même une profondeur, une beauté, un prophétisme, à la daube qu’on venait de voir. Leur mauvaise foi – pour ne pas passer pour des coincés ou des réacs – m’a consterné. Je me suis dit : « Il n’y a plus de catholiques prêts à défendre l’Église quand elle est objectivement attaquée. Il n’y a plus de morale, plus de sens critique. Les catholiques courbent l’échine devant les francs-maçons. » Et quand je souligne ça, ce n’est pas gratuitement ni pour diaboliser quoi que ce soit. C’est du concret. La pièce d’Angélica Liddell était truffée de références maçonniques : le Temple, les deux colonnes (de chaises roulantes), le Fils de la Veuve, la référence à La Flûte enchantée, la Chaîne d’Union, l’anticléricalisme, l’euthanasie, les surveillants, le viol de la vierge, le lexique de la lumière et de la pierre, le passage sous le bandeau, l’occultisme et le mariage avec les morts, la langue des oiseaux, le dithéisme manichéen, etc. etc.
 

Après la représentation, je suis allé voir les deux frères dominicains (le frère Rémy Vallejo et le frère Thomas Carrique : retenez bien leur nom : ils vont rester dans l’Histoire), encore assis sur leur fauteuil alors que la Cour d’Honneur se vidait peu à peu, et qui ne m’ont même pas demandé ce que j’avais pensé de la pièce… parce qu’au fond ils ourdissaient en silence, et avec un auto-contentement frétillant et malicieux, leur imminent plan d’idolâtrie laudative du lendemain. En effet, c’étaient eux qui allaient en personne animer et interviewer Angélica Liddell à la Chapelle des Italiens d’Avignon, lors de la traditionnelle Rencontre Foi et Culture, face à un amphithéâtre archi bondé (plus de 150 personnes) et curieux de connaître le regard que des ecclésiastiques pouvaient porter sur une œuvre qui les ridiculise, les injurie et les traîne dans la boue. Donc ils avaient prévu leur coup. Ils allaient (selon leur plan d’action) surprendre tout le monde, et notamment les bobos anticléricaux, en encensant la pièce au lieu de la sabrer (comme il eût été logique de le faire, en vrais garants de la morale catholique qu’ils sont censés incarner). J’ai même entendu le frère Rémy répondre à un jeune spectateur qui lui a demandé à l’issue de la représentation s’il avait bien aimé la pièce : « Oui : beaucoup ! ». J’ai alors compris que la Rencontre Foi et Culture du lendemain midi promettait d’être un sacré bal des hypocrites !
 

Et en effet, les intervieweurs dominicains ne m’ont pas déçu ! Ou plutôt, si : ils m’ont encore plus déçu que prévu. Car ils ont fait tomber le masque de leur idolâtrie, de leur hypocrisie sincère et de leur carriérisme, comme jamais je ne leur en aurais cru capables. Lors de la table ronde, les deux religieux ont passé leur temps à lécher les bottes d’Angélica Liddell, à jouer les admirateurs emballés par son œuvre, les groupies très émues de se retrouver face à leur « idole » (le frère Thomas a dit – je le cite – qu’il réalisait, grâce à cette conférence, « un rêve, qu’il avait vu la plupart des pièces d’Angélica, et qu’il lui avait écrit en 2009 une lettre d’admirateur qu’il n’avait jamais osé lui envoyer »). En réalité, ils n’ont parlé que d’eux, en se servant d’Angélica Liddell comme prétexte.
 

Pendant une heure, ils ont passé leur temps à étaler leur « science » théologico-cinématographico-théâtrale. Ils nous ont abreuvé de références pseudo érudites de connaisseurs théâtreux, cinéphiles et mélomanes, abreuvé de citations tirées de soi-disant « chefs-d’œuvre » incontournables ou magistraux, en s’égarant dans des comparaisons ou analogies anachroniques abusives et douteuses. La pièce d’Angélica Liddell les a fait penser par exemple à Salvador Dalí, à Lars von Trier, au Mémento Mori – « Souviens-toi que tu vas mourir. » – de la Bible, à saint Augustin, aux auto-sacramentales du Siècle d’Or espagnol, blabla blabla (je crois que Calderón de la Barca ou Lope de Vega ont dû se retourner dans leur tombe au moment de voir comparer leurs œuvres à celle d’Angélica Liddell !). Au bout du compte, ils n’ont absolument pas parlé de la pièce d’Angélica en elle-même. Ils se sont narcissiquement épanchés sur leurs propres sensations, impressions, citations culturelles et comparaisons, souvenirs, hommages, de groupies émues. Le frère Rémy a même trouvé le moyen de caser l’épisode d’accompagnement de sa mère mourante à l’hôpital en temps de confinement COVID, pour faire un parallélisme hors-sujet avec la scatologie vue la veille. Euh… Quel est le rapport avec Angélica ? Aucun. Juste une excuse pour parler de soi, prendre les gens par les émotions, et utiliser son idole pour briller et vibrer à sa lumière. « J’étais médusé. » a déclaré le frère Rémy. « Personnellement, j’étais très ému. » ; « C’était saisissant. » dit le Jour du Seigneur. « J’ai adôôôré! » s’est extasié le frère Thomas. Ça me fait penser à la parodie des critiques de cinéma snobinards faite par les Inconnus « C’est tout à fait bouleversif », qui ne tarissent pas d’éloges à l’égard d’œuvres médiocres pour faire leurs intéressants et jouer les anti-conformistes surpris, déconcertés, déroutés, emballés.

 

Et le pire, c’est que, dans un renversement objectivement schizophrénique et démagogique, ces dominicains sont capables de transformer la laideur en beauté, l’insulte en hommage, le blasphème en Révélation ou en parole divine. « Votre travail a une dimension quasi liturgique, déclare frère Thomas à Angélica. Dans Dämon, il est question d’Espérance et de pardon. C’est une Transfiguration. Une Épiphanie de beauté. Vous nous offrez un moment de communion, de mariage. » Et vas-y que je te chante la ritournelle du « bien par le mal », de la nécessaire traversée de la mort ou du laid ou du violent pour atteindre la « Lumière ». La Via Lucis, le De Profundis, la catharsis, et tout le bordel en « -is »… Non : je regrette, le blasphème n’a rien de « jubilatoire » ni de « libérateur » ni de « cathartique ». L’insulte ou l’accusation ne peut pas être un « je t’aime ». L’ombre n’est pas un révélateur de la lumière. Croire le contraire est un narcissisme de la destruction et du chaos. Le « bien par le mal » est une illusion en même temps qu’une hérésie : Dieu n’emploie jamais les moyens du diable pour se révéler et pour agir.
 

Il ne faut pas confondre la référence religieuse ou la citation papale ou biblique, avec Jésus ou avec un hommage ou une prophétie : le diable aussi, dans les tentations au désert, il cite la Bible. Donc la citation sainte n’est pas une référence. Ni un gage de Vérité. Tout comme la singerie de la religion n’est pas un hommage ; ni l’instrumentalisation de la Vérité à des fins sacrilèges et blasphématoires, la Vérité. Faut pas déconner. Et Angélica Liddell n’est ni un ange, ni le Messie en personne (bien qu’elle joue à l’être sur scène), ni une déesse ni la Vierge. Je vous rappelle à tout hasard, très chers frères prêtres, que ce n’est pas Marie-Madeleine qui est la déesse de Jésus, mais bien Jésus qui est le Dieu de Marie-Madeleine. Vous avez angélisé et même christisé Angélica (elle est née un dimanche!), pour concrètement laisser Jésus sur le carreau. Vous devriez avoir honte. Voir le comédien incarnant le Pape Jean-Paul II se faire branler par Angélica sur scène, je suis désolé mais ce n’est ni « géniaaal » ni « prophétique » ni « éclatant de Vérité », comme l’a prétendu le frère Thomas, en se basant sur la devise « Veritas » de l’ordre dominicain, pour ensuite conclure qu’« à chaque fois qu’il va voir des pièces d’Angélica Liddell, il sait qu’il va y trouver la Vérité » (euh… t’as fumé combien de joints avant de venir, toi?).
 

En donnant l’impression de l’accueillir comme une reine, de s’intéresser même à son passé, les deux intervieweurs en habit blanc n’en ont rien eu à faire, en réalité. Si bien qu’à la fin, Angélica Liddell, tellement embarrassée de tant de flatteries et de compliments non-mérités et disproportionnés, a conclu en disant « Je ne sais que dire… Je crois que le silence est notre meilleur maître. » Et la table ronde s’est achevée sur cette conclusion complètement pourrie, sur un simulacre de recueillement collectif, que les quatre dominicains entourant la vedette n’ont pas manqué d’interpréter comme une magnifique communion, une puissante prière, un point final magistral. C’est désolant ! Bande d’hypocrite ! de doucereux snobinards illuminés ! Vous avez posé des questions indigentes et incompréhensibles, qui n’ont mis en valeur que votre petite personne, mais certainement pas Jésus, ni finalement Angélica. Et vous parvenez à vous auto-persuader que ce qui s’est dit était « beau et juste » ?!? Mais vous vivez dans quelle Planète ? Vous faites honte au Christ, qui vous aurait certainement traités d’hypocrites comme les pharisiens et les scribes de la Bible !

 

Clou de cette mascarade : Trois questions narcissiques et nulles ont été prises au hasard par le frère Rémy dans le public (je dis « narcissiques » car les interrogeants se mettaient en avant plus qu’elles ne poussaient Angélica Liddell dans ses retranchements ou ne l’aidaient à dire des vérités). Moi, j’étais dans les premiers rangs et je levais désespérément la main. Le frère Rémy m’a vu deux ou trois fois mais ne m’a pas filé le micro. Pourtant, j’avais une question essentielle, cruciale même, à poser : « Tu parles beaucoup de Dieu dans ta pièce. Mais pour toi, qui est Dieu ? » Sans doute la question la plus pertinente qui soit (car elle est celle que le père Chave posait plus ou moins à tous les artistes qu’il recevait dans le cadre des « Rencontres Foi et Culture » qu’il a inaugurées). Sans doute la plus importante qui soit, car c’est Jésus lui-même qui l’a posée à ses propres disciples, en Mt 16 : « Pour vous, qui suis-je ? Un gourou de secte ? Un charlatan ? Un simple guérisseur et un faiseur de miracles ? Un prophète ? La réincarnation d’Élie ou de Jérémie ? Le successeur de Jean-Baptiste ? Vous parlez des rumeurs, vous parlez des autres, vous parlez du qu’en-dira-t-on. Mais VOUS, qui dites-vous que je suis ? »
 

Je n’ai malheureusement (ou heureusement!) pas pu lui poser cette fameuse question. Et pour des raisons soi-disant organisationnelles, de bienséance diplomatique, de respectabilité des horaires et du lieu – et au fond pour des raisons de carrière –, le frère Rémy a écourté brutalement la table ronde. Sur le coup, j’étais vraiment dégoûté. Pas par rapport à ma petite personne et à mon petit égo. Mais parce que je crois que j’allais poser vraiment LA question qui aurait pu sauver la conférence de presse toute entière, qui aurait permis à Angélica et à toute l’assemblée de sortir du paraître, de la mondanité et des salamalecs, pour aller à l’essentiel, à la Vérité de cœur de chacun, pour aller à Jésus.

 

Très frustré, et en colère face à ce clap de fin raté, j’ai donc attendu que le public descende des gradins de l’amphithéâtre, pour retrouver l’amie qui m’avait permis d’assister à cette rencontre. Je lui ai partagé mon mécontentement, ainsi que fait part de ma question manquée. Et alors que je m’apprêtais à quitter expressément les lieux, cette amie m’a dit, d’un ton insistant et presque injonctif : « Philippe, mais descends voir Angélica ! Elle est encore sur scène. Va lui poser ta question ! » Je n’avais pas envie. Mais par pure amitié, je me suis forcé à lui obéir. C’est grâce au fait que je parle espagnol que j’ai réussi à passer la barrière de vigiles et de fans entourant la « star du festival ». Je me suis donc entretenu brièvement avec Angélica en tête-à-tête. Et ce qu’elle m’a répondu m’a tellement surpris et retourné comme une crêpe que je suis sorti de cette conférence Foi et Culture à la fois furax et paradoxalement hyper heureux. Furax, parce que j’ai été le seul à entendre et à être témoin d’un miracle qui aurait mérité d’être vu par tous (et, dans l’ordre des choses, ce n’était pas à moi, mais aux prêtres, de faire ce travail de gynécologue de Jésus ! Bordel !). Et hyper heureux, parce que, malgré l’injustice, le gâchis et la frustration, de la situation, je ne pense pas que, si j’avais quand même pu poser ma question devant tout le monde, Angélica Liddell, se sachant filmée et écoutée par un grand auditoire, aurait eu la simplicité, l’humilité, et l’authenticité, de me répondre ce qu’elle m’a répondu en privé, en espagnol, et loin de toute pression extérieure. Il fallait, et c’est comme ça que Dieu fonctionne (dans le secret, l’invisible et l’interpersonnel), que personne n’entende et ne voie, sauf elle et moi.
 

La preuve que ma question « Qui est Dieu pour toi ? » posée en public n’aurait pas donné le même fruit, la même authenticité et le même lâcher-prise de sa part, c’est qu’en première réponse à celle-ci, Angélica m’a sorti une phrase très convenue, et dont elle et moi aurions pu nous satisfaire, en en restant là : « Dieu, c’est l’art. » Mais, comme je lui ai montré ma déception, et que j’ai insisté pour qu’elle aille plus loin, j’ai renchéri gentiment : « Nan mais d’accord, ‘Dieu est l’art’… Mais l’art, c’est pas une personne ! Alors que dans beaucoup de moments de ta pièce, tu t’adresses à Bergman en disant ‘Je t’adore ! Je t’adore ! Je t’adore ! Tu es mon Dieu !’ Donc pour toi, Dieu, c’est qui ??? C’est Bergman ou c’est Jésus ? » Et là, elle m’a répondu du tac au tac, d’un air mutin, joyeux et totalement spontané : « Jesús detrás de Bergman. » Traduction : « Jésus derrière Bergman. » Une phrase qui ne peut être dite que par un catholique authentique et fervent, c’est-à-dire par un croyant qui sait que Jésus est à la fois Dieu et Fils de Dieu, qui sait que Jésus se trouve discrètement présent dans chaque être humain. J’étais sur le cul. Angélica a craché le morceau. Elle a professé sa Foi. Elle a lâché un scoop dont elle ne s’est même pas rendu compte du prophétisme, de l’importance, du caractère miraculeux. Je le redis : il n’y a que les croyants en Dieu qui sont capables de dire que derrière tel ou tel Homme se trouve Jésus. Face à l’expression de ma déception qu’elle n’ait pas pu honorer ma question en grand groupe, elle s’est excusée, en rigolant de ma réaction, et en déplorant le manque de temps (« Ce sera pour une prochaine fois ! »), mais sans réellement avoir pris conscience d’avoir sorti une merveille. Je l’ai donc laissée à ses fans, en la remerciant pour sa réponse et en quittant la salle.
 

Au fond, le rôle de tout catholique, et a fortiori des prêtres, c’est de faire accoucher chaque personne qu’il rencontre de Jésus, de l’amener à faire d’elle-même et sans forcing sa profession de Foi personnelle en Jésus, de lui faire découvrir Jésus en elle, et que ce don vienne librement de la personne elle-même. Tout être humain est reflet du Christ, de sa beauté et de son amour. Il y a Jésus derrière. Et si tu ne le lui dis pas, ou tu ne le lui fais pas réaliser ni dire de lui-même, tu ne l’aimes pas, et tu faillis à ta mission profonde.
 

Par conséquent, ce moment surnaturel suspendu ne m’a néanmoins pas aidé à décolérer vis-à-vis des frères dominicains. Je trouve leur attitude scandaleuse. Ils n’ont pas joué leur rôle. Ils sont passés à côté de la Foi d’Angélica Liddell… car j’ai bien eu la confirmation : la nana, elle croit vraiment en Dieu-Jésus ! Et ni elle ni ces religieux en carton (je suis désolé), censés représenter ce dernier, ne l’ont vu ! Malgré les apparences, ils n’ont pas aimé Angélica Liddell. Ils ne lui ont pas posé les questions qui l’auraient vraiment mise en valeur, ou plutôt, qui auraient mis « Jésus derrière Angélica » en valeur. Ils ne lui ont pas permis de professer sa Foi en Jésus. En la flattant et en la centrant sur sa petite personne, ou sa petite création, ils se sont abaissés à la médiocrité de sa pièce, ils se sont mis eux-mêmes en avant, et n’ont pas permis à la metteur en scène de donner le meilleur d’elle-même, à savoir Jésus. Ils ont en revanche transformer – en croyant lui faire plaisir – son spectacle en profession de Foi qu’elle n’était pas, et qui était objectivement une merde, un blasphème et une apostasie… parce qu’Angélica Liddell n’y assume pas de défendre Jésus comme son Dieu. Sans doute pour des raisons d’image, de peur, d’argent, de carrière, de blessures personnelles, d’orgueil aussi, elle se complaît à endosser son personnage de folle à la fois agressive et mystique. Alors qu’au naturel, et dans l’interpersonnel, elle est beaucoup plus simple, humble, enjouée, et pas du tout perchée ni provocatrice ni anticléricale. Ce masque de folle messianique apostate l’arrange bien, lui donne une personnalité et un charisme qui lui permettent de ne pas se justifier et de prendre des faux risques (je parle de « faux risques » car les tabous qu’elle croit transgresser dans ses œuvres dramaturgiques ont été pulvérisés depuis des lustres, et ne choquent même plus les catholiques. La preuve ! On les insulte et ils disent « Merci ! » et « Bravo ! »).
 

Ce qui me met le plus en rogne dans cette affaire, c’est que le Monde (et Angélica elle-même) passe à côté de la vraie Angélica Liddell et de sa profession de Foi, à côté du vrai visage d’Angélica, à savoir Jésus. Angélica n’est pas le personnage de folle provocatrice ni la prophétesse mystique qu’on croit ou pour lequel elle se fait passer. C’est une femme simple, intelligente, sensible, profonde, qui a vraiment la Foi en Jésus, sans doute même plus que les frères dominicains présents, et sans doute même plus qu’elle ne le croit, mais qui, tout comme les dominicains, renie pour l’instant Jésus. Moi, je l’attends. Il faut qu’elle se réveille, car elle est tout-à-fait capable de ne pas faire de la merde.

Les 5 parodies ou simulacres de pardon de la part de beaucoup de catholiques

J’ai listé pour vous les 5 catégories de faux pardons que j’ai eu le bonheur d’entendre de la part de certains cathos. Un florilège de leur/notre hypocrisie pharisienne :
 

LE PARDON SANS REPENTANCE : « Je m’excuse. » ou « Désolé ». Sans réelle conviction ni désir d’aimer la personne qui nous a fait du tort, ou à qui on a fait du tort. C’est le pardon formulé de manière apprise et téléphonée, mais pas sincère. Et surtout, sans Dieu.
 

LE PARDON CONDESCENDANT : « Va ! Je ne te hais point. » (« Vous n’êtes digne que de mon indifférence ! »), ou le « Pas la peine que je demande à Untel pardon puisqu’il s’en fout, ou qu’il n’est pas catho, et que pour lui, le pardon ne signifie rien. »
 

LE PARDON-REPROCHE : « Je te demande pardon… mais tu dois faire de même, ou bien tu l’as quand même bien cherché, ou tu as fait pire que moi. » En gros, j’attends implicitement que tu m’imites dans ma demande de pardon, et j’estime au fond que tu as beaucoup à te faire pardonner.
 

LE PARDON DU RELATIVISME SUBJECTIVISTE : « Je te demande pardon de t’avoir blessé. » « En gros, je te demande pardon que tu aies mal pris ce que je t’ai dit ou ce que je t’ai fait, mais qui finalement ne me semble pas mauvais. » Dans ce cas précis, il y a zéro reconnaissance du mal qui a été concrètement fait. Dans l’esprit du catholique faussement repentant, « avoir blessé » ce n’est pas nécessairement « avoir fait du mal », a fortiori s’il croit avoir affaire à une personne ultra sensible, mythomane et susceptible, puisque le mal est relégué à la subjectivité, à la perception, au ressenti et au sentiment, du « blessé ». Pas à l’objectivité factuelle et relationnelle du péché. Trop facile !
 

LE PARDON PIÉTISTE ET PLAINTIF :

Par exemple, je répète 36 000 fois le mot « pardon », je me confonds en excuse… pour en réalité ne pas avoir à reconnaître concrètement l’objet du méfait ou du contentieux, la matière du péché.

Ou bien je me reconnais volontiers « pécheur » (ou « pauvre pécheur »), mais en revanche, dès qu’il m’est reproché des synonymes actualisés du mot « pécheur » (par exemple, « raciste », « homophobe », « bobo », « francs-maçon », « alcoolique », « intégriste », « extrémiste », « antisémite », « criminel », « pharisien », etc.), alors là, bizarrement, il n’y a plus personne ! Et je le prends super mal ! Comme une offense personnelle, une insulte ! « Pécheur, je veux bien. Mais ses synonymes, non ! ».

Ou bien (et là, c’est le pire) c’est le pardon qui prie pour toi. En gros, le pardon de pitié, de commisération et de condescendance. « Je te demande pardon de t’avoir blessé et je prie pour ta conversion (car, pour réagir de la sorte, c’est que tu dois être bien blessé, et bien plus pécheur que moi!). » Haha. Celui-là, je l’adore !

« Soirée Dissidence » du 29 mars 2024 au Café A à Paris, spéciale « Actualités »


 

Pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’être présents à la « Soirée Dissidence » qui s’est tenue à Paris le 29 mars 2024, voici les enregistrements audios (pas d’excellente qualité, mais on comprend tout quand même) ci-dessous.
 

Le programme de cette soirée spéciale « Actualités » était le suivant : 6 grands thèmes, pour 6 tours de table où chacun avait carte blanche pour s’exprimer pendant quelques minutes. Vous allez voir : c’est une vraie consolation !

1 – Volet POLITIQUE :
 

Première sous-partie : David exprime son approche de la politique ; Matthieu la sienne ; puis Philippe parle de Macron ainsi que de l’Antéchrist ; Jérémy prend le relai en traitant du génocide palestinien ; enfin, questions de François.
 

 

Deuxième sous-partie : Jérémy et Philippe développent la dimension eschatologique des événements, face au « pragmatisme » de Matthieu.
 

 
 

2 – Volet ART ET DIVERTISSEMENT :
 

Première sous-partie : David parle des jeux vidéos ; Jérémy parle de l’influence des séries ; Matthieu étaye sa vision du temps et François le questionne sur les 35 heures.
 

 

Deuxième sous-partie : Jérémy parle du « Juif de gauche » ; Philippe aborde d’abord le conflit Inès Reg/Natasha St Pier à Danse avec les stars, puis la passionmania de The Voice, et enfin les Jeux Olympiques de Paris 2024 et leurs enjeux mondiaux.
 

 
 

3 – Volet ÉCONOMIE :
 

Première sous-partie : Matthieu parle desdites « crypto-monnaies » ; Jérémy enchaîne sur la fausse prédiction du « krach boursier » ; Philippe avertit quand même contre la menace de la Marque de la Bête, et du grand remplacement de l’Humain par son identifiant numérique ; Jérémy renchérit sur le phénomène de l’usurpation d’identité.
 

 

Deuxième sous-partie : Matthieu parle de l’intérêt de se former/s’initier aux « crypto-monnaies ».
 

 
 

4 – Volet SANTÉ :
 

On évoque les « effets secondaires » du pseudo « vaccin anti COVID », et le déni/l’amnésie collective à leur sujet.
 

 
 

5 – Volet RELIGIEUX :
 

Première sous-partie : David nous parle des cycles spirituels de la vie du Monde (« étude du centième singe ») ; Philippe fait un état des lieux de l’Eglise Catholique actuelle et du schisme.
 

 

Deuxième sous-partie : Franc-Maçonnerie.
 

 
 

6 – Volet AMOUR (qu’on n’a pas eu le temps de traiter)