Archives de catégorie : Phil de l’Araignée

Le Jésus de The Chosen plébiscité par les catholiques français : un signe de la dépression spirituelle qui gagne notre pays


 

La série The Chosen dont on n’entend que des éloges de la part des influenceurs « cathos » actuels, il faut la dénoncer haut et fort : en plus d’être anti-évangélique, elle est nullissime et illuminée, sentimentalo-niaise au possible. Toujours la même recette : un Jésus-Nature et Découverte, qui d’abord fait chialer et craquer émotionnellement, qui ensuite s’épanche façon psy attendri et plein de compassion sur la défaillance de celui ou celle qu’il guérit miraculeusement, et enfin le Jésus-copain et alter-ego qu’on serre dans ses bras et dans un éclat de rire larmoyant commun sur un air de violons, de guitare, de piano et de chants d’oiseaux. Niaiserie absolue. Le Jésus-énergie émouvant et soi-disant pudique, simple, humain, solaire, scénarisé par la sensiblerie protestante nord-américaine… car les Nord-Américains, malgré quelques rares exceptions, ne sont en général pas subtils : ils sont dépressifs, mais en mode « souriant » et « compassé ». Dégoulinant. Avec eux, c’est toujours les grosses ficelles ; la Foi over-démonstrative, même quand elle se veut pudique, minimaliste et vraisemblable. Rien de catholique là-dedans. Bien que les catholiques d’aujourd’hui, y compris en France, n’y voient que du feu et mordent à l’hameçon.
 

Rien d’étonnant non plus que The Chosen soit plébiscité par le groupe Glorious, ou encore le frère Paul-Hadrien. Ils sont tous à la fois dans la carrière et dans la franchise émotionnelle forçant le naturel par le surnaturel énergétique ou sensibleriste. Cette mode du Jésus-énergie ou Esprit-Saint-énergie gagne aussi maintenant le monde de la musique, en particulier dans les communautés nouvelles (l’Emmanuel, le Chemin Neuf, les Béatitudes, le Congrès Mission…), qui essaie de présenter un Jésus-Superstar, super-héros, ou un Jésus ami, moderne et cool, qui « nous comprend ». On se retrouve face à une véritable maladie spirituelle : celle de croire que c’est notre émotion qui va créer Dieu (la tentation de l’égrégore, de la séduction aussi), ou que la relation à Dieu se réduirait à la camaraderie, à l’affectif… or Dieu ne se donne pas toujours à sentir, à goûter, à comprendre, même par empathie piétiste et « fraternelle », même par la raison humaine. C’est la raison pour laquelle, de son vivant, Jésus a plus suscité l’incompréhension et la colère, que la sympathie !
 

La preuve que cette mouvance piétiste émotionnaliste est une maladie : le nom choisi par le groupe « catho » nord-américain le plus pentecôtiste qui soit, qui remplit des stades entiers et s’est rendu spécialiste des égrégores émotionnels collectifs : Hillsong. Vous enlevez le « H », et ça fait « illsong » = « chanson malade ». C’est exactement ça ! Et je pourrais parler de tous les groupes de « pop louange-prière » qui nous déversent leurs chansons sentimentalo-christiques de merde : Glorious, Athenas, Hopen, Push, les Guetteurs, etc. Ils ne prennent aucun risque, ni artistiquement, ni dans l’annonce de vérités qui dérangent. Ce sont des pompes à fric. Des marchands du Temple utilisant Jésus ou l’Esprit Saint pour se faire de l’argent et de la célébrité en leur nom.
 

Concert de Mylène Farmer : Pourquoi s’infliger ça?


 

Bilan perso du concert de Mylène Farmer hier au Stade de France (tournée qui porte bien son nom : « Nevermore » = plus jamais) :
 

C’était bien. Parce que j’étais tout près de la scène. Parce que j’ai vu Mylène Farmer me passer au-dessus de la tête à 2 mètres (sur sa grue pivotante tourniquet). Et parce que j’ai sympathisé avec 3 Allemands – dont un couple d’hommes mariés – et avec un Toulousain, qui lui aussi était lucide sur la teneur spirituelle, énergétique et luciférienne, de « l’Événement » (c’est comme ça que la RATP nommait le concert dans les hauts-parleurs en gare… comme s’il ne fallait pas lui donner de nom précis pour ne pas exciter la haine des passagers du métro/RER). Dans la file d’attente, j’ai fait aussi la connaissance d’une Géorgienne de Tbilissi, qu’on a perdue en route, vu qu’aux concerts de Mylène, ils font tacitement tout pour éclater les groupes, en fait, et que chaque spectateur consomme son moment en égoïste (comme en sport ou dans la consommation de drogue), sans pouvoir rencontrer personne.
 

Mais en revanche, c’était éprouvant. Et on est maltraités. Je pèse mes mots en disant ça. Je suis ressorti de là en me posant cette question : « Mais pourquoi tu t’infliges ça ? ». Alors même que je n’avais pas payé ma place (c’était un cadeau d’un ami qui ne pouvait pas y aller). Durant les concerts de Mylène Farmer (j’en compte 3 à mon actif), il y a une réelle violence, mais dont les gens ne se rendent pas compte, parce qu’ils sont complètement envoûtés et fanatisés, et qu’ils vivent cette torture avec des étoiles dans les yeux, dans une explosion énergétique aveuglante. Mais moi, rien qu’au concert d’hier soir, j’ai été témoin de 3 malaises autour de moi (alors qu’on n’était pas du tout serrés comme des sardines. Et des fans de la première heure, en plus! qui attendaient ce concert comme le jour de Noël).
 

Donc il y a une maltraitance manifeste (dans les ondes qu’on reçoit, dans la violence sonore qu’on nous balance dans les oreilles, dans les messages sataniques diffusés, dans l’artifice aussi) qui est là… et tu te dis : « Mais comment les gens font pour s’imposer ça ? » Parce que certains, ils enquillent carrément les 3 concerts à la suite ! Ils se saignent pour venir. Ils viennent de loin. Ils dépensent un fric fou. Pour voir sensiblement la même chose (car d’un concert à l’autre, peu d’éléments nouveaux sont apportés : Mylène ne prend aucun risque). Tout ça pour de la merde (du point de vue du contenu, j’entends : pas en termes d’esthétisme et de débauche de moyens techniques). Parce que Mylène, à part nous dire « Je vous aime, je vous aime, je vous aime » et prononcer le mot « Amour » à tout bout de champ, elle ne dit rien d’autre ! Et en plus, elle ne chante même pas en direct. Souvent, ce sont des voix trafiquées, robotisées (je m’en suis rendu compte quand j’ai entendu les contre-chants préenregistrés sur « XXL »… alors qu’il n’y avait pas de chœur ! ; ou bien quand je voyais que l’accompagnement musical couvrait la plupart du temps la voix de la chanteuse et la rendait quasi inaudible). Désormais, dans les concerts de Mylène, il n’y a plus de choristes (exit Carole Fredericks et consœurs!), et c’est des voix transformées. Donc gros foutage de gueule. Et puis surtout, grosse manipulation, même s’il y a eu deux « guests » prestigieux (dont Seal, pour « Les Mots »).
 

Donc voilà. L’arnaque. Et, si vous voulez, Mylène Farmer ne dit rien. Vous n’apprenez absolument rien. Les gens ressortent de là avec un « plein » qui sonne bien vide. Ils sont galvanisés par la technique, l’esthétique et le paraître, au détriment du contenu et à la place du contenu. La chanteuse nous infantilise. Et c’est du gros foutage de gueule. Hier, en écoutant certaines chansons (« Sans contrefaçon », « Du Temps », « Oui mais non », « C’est une belle journée », etc.), t’avais l’impression qu’on était à la maternelle. Sérieusement. J’ai été pris d’un fou-rire tellement c’était grotesque. Mais « C’est de l’Amour ! » s’auto-persuadent les fans.
 

Il y a de la maltraitance dans l’idolâtrie, mais qui passe pour de l’Amour aux yeux de ceux qui se l’infligent car elle prend la forme de l’auto-maltraitance et de l’asservissement pleinement consenti et « idyllique ». L’idole qui nous plume et nous soumet à son business, nous sourit et nous assure sincèrement qu’elle nous « aime plus que tout au monde »… alors que concrètement, elle ne nous aime pas, ne nous connaît pas, et fait son business sur notre dos : 125€ la place, quand même.
 

Courage à ceux qui s’infligent une deuxième séance de torture ce samedi soir et une troisième mardi soir prochain.
 

La Marque de la Bête dans la publicité de la Peugeot 208


 

La Marque de la Bête décrite par l’Apocalypse ne s’appellera évidemment pas « Marque de la Bête » ou « 666 ». Elle portera notre nom (ou le nom de ce qu’on croit « être soi/nous »). C’est exactement ce qu’illustre cette publicité de la Peugeot 208.
 

Et tant qu’on parle de la main, ce soir, sur C8, ils ont montré, dans Y’a que la vérité qui compte, un ancien invité, James, qui avait très clairement tatoué sur sa main des points à chaque doigt, dont un triangle de trois points sous le pouce (ça fait très « pacte satanique ou maçonnique »… Quelqu’un parmi vous saurait m’en dire plus? Merci.
 

Chronologie des probables événements des Fins dernières

Besoin de votre aide ! 🙂 Petit exercice de projection dans l’avenir, pour voir si vous êtes d’accord avec moi sur le probable déroulement des Fins dernières! Je compte sur vos suggestions, propositions, désaccords, ajouts.
 
 

CHRONOLOGIE DES PROBABLES ÉVÉNEMENTS DES FINS DERNIÈRES :
 

2025 : Fausse pandémie (grippe aviaire), fléaux (sécheresse et inondations, tremblements de terre, méga-incendies, tsunamis, éruptions volcaniques, famines, pollution des océans, empoisonnement des bêtes…), afflux de migrants, pillages dans les magasins, terrorisme (attentats d’envergure dits « islamistes »), krach boursier (écrasement des monnaies matérielles). Au niveau national, guerres civiles (ou inter-ethniques) ; au niveau international, guerres entre l’Occident et l’Orient, entre les « chrétiens » et les « musulmans ». Avertissement (ou « illumination des consciences ») ainsi que « Grand Miracle », préparant tous les Humains aux Fins dernières. La Franc-Maçonnerie change de peau et se restructure.
 

2026 : Grand Reset : panne informatique géante (tous les sites disparaissent ; les comptes Twitter, Instagram, Facebook, disparaissent). Arrivée des crypto-monnaies (Bitcoin) et de la Blockchain. Monde contrôlé par l’Intelligence Artificielle, l’électrique et par les objets connectés (hardware). Marginalisation progressive des rebelles au System. Refuges pour les dissidents ; camps de concentration pour les plus « gênants ». Accumulation de scandales à l’intérieur de l’Église Catholique, qui la décrédibilisent aux yeux du Monde (du côté progressiste : pédophilie et abus sexuels, béatifications bidon, volonté de mariages des prêtres, de bénédictions des couples homos, d’ordinations des femme ; du côté pondéré et exalté : Dieu-énergie sentimental à la sauce « Nature et Découverte » et Coldplay/Hillsong/Glorious, lutte pour l’écologie et contre le porno, abus sexuels et l’euthanasie ; du côté tradi, dénonciation des progressistes, durcissement par rapport à l’homosexualité, révision traditionaliste du droit canon, du Catéchisme). Conséquences sociales : Interdiction faite aux prêtres d’avoir accès à la jeunesse et aux fidèles. Église 2.0, donc pucée. Néanmoins, arrivée pauvre et inattendue des deux témoins (le Grand Monarque et un nouvel Élie ou Jean-Baptiste).
 

2027 : Chute de la papauté et destruction de Rome (le pape François est remplacé par le faux pape, c’est-à-dire un pape intérimaire, le fameux « caput nigrum » ou « pape noir » – le cardinal Robert Sarah -, qui favorisera l’intronisation de l’Antéchrist en tant que Messie). Destruction/incendies des églises. Éradication des chrétiens authentiques. Exécutions et arrestations des prêtres.
 

2028 : Invasion militaire de la Pologne par la Russie (venue au secours des chrétiens face à l’invasion dite « islamique » par les Balkans). Début officiel de la Troisième Guerre mondiale (le bloc de l’OTAN contre le bloc russo-irano-chinois). Bombardement de grandes villes. Début, également, du chantier de construction du Troisième Temple de Jérusalem, commandé par les autorités juives (Congrès juif mondial).
 

2029 : Bombe nucléaire en Iran. Les deux-tiers de la population mondiale meurent. Prise de Jérusalem.
 

2030 : Arrivée de l’Antéchrist sur la scène politique internationale en tant qu’Empereur mondial et Homme de l’Unité universelle (prodiges impressionnants réalisés par l’Antéchrist et son faux pape). Il met en scène son propre assassinat, et émeut toute la Planète. Son règne durera 3 ans et demi et s’achèvera en 2033. Conversion des musulmans.
 

2031 : Imposition de la Marque de la Bête à toute l’Humanité (hégémonie monétaire des crypto-monnaies). Les récalcitrants (présentés comme de « dangereux terroristes ») sont incarcérés voire assassinés.
 

2032 : Éruption solaire. Chute d’une montagne de feu (météorite) déplaçant l’axe de rotation du Globe. Les cieux sont ébranlés, les étoiles du ciel tombent sur la Terre. Énorme black-out planétaire (les satellites ne marchent plus, les avions s’écrasent, panne électrique et solaire globale). Trois Jours de Ténèbres. Descente généralisée des démons sur Terre.
 

2033 : Bataille finale d’Armageddon entre l’armée du Bien et l’armée du mal. Le Mont Sinaï se scinde en deux. Ménage des anges. Parousie du Seigneur Jésus-Christ à la vue de tous. Conversion des Juifs. Résurrection des corps. Renouvellement du Ciel et de la Terre.
 
 
 
 

N.B. : Promis, j’ignorais les prophéties du pape Jean XXIII quand j’ai écrit cette chronologie qui se termine en 2033… alors que le « bon pape » a situé l’Apocalypse en 2033 !
 

Cérémonie de clôture des Jeux Olympiques maçonnique

 

Ce que j’ai identifié de luciférien/maçonnique dans la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques (vous l’attendiez tous, haha!), ce sont ces 5 choses :

 

1) Au début, la marche de Léon Marchand (nageur blond de 22 ans) portant la lanterne dans le Jardin des Tuileries, vers la Pyramide du Louvre, entre les deux colonnes. Intronisation comme dans le rituel de l’impétrant en loge : avec les 4 éléments (« l’eau, la terre, la mer et sans doute le feu. » a dit le commentateur de France 2) et la transmutation alchimique qui transforme Hermès – le jeune fils de Jupiter – en demi-dieu aurique (Hermès/Mercure est bien le dieu des marchands, non? Et Léon Marchand est réellement présenté comme un héros, un guide spirituel : « L’or, l’eau, la flamme : tous les symboles. » a déclaré le commentateur de France 2. Ou bien encore : « Quel merveilleux guide ! »).

 

2) l’esthétique de l’ange déchu, tombant comme une étoile après la mort de Jésus (je pense au cortège de croix du Christ inversées en ombres, comme un calvaire géant sur un mont): il y avait l’affiche de la cérémonie de clôture, avec l’homme tombant ; il y avait l’ange doré cornu, Roi Soleil, et maître des horloges, tombant du ciel sur une musique et une ambiance post-apocalyptique ; il y avait « l’Hymne d’Apollon », joué au piano à la verticale par le pianiste Alain Roche (un nom de pierre!) ; il y avait Tom Cruise surgissant du ciel tel un James Bond pour récupérer les microfilms pour les prochains J.O.
 

 

3) La Marque de la Bête de l’Apocalypse : D’abord, les délégations d’athlètes arrivant dans le Stade de France avaient quasiment tous le réflexe de se filmer en selfie et de brandir leur téléphone portable, donc la Marque de la Bête (ce sont les « réels » qui remplacent le Réel!). Et ensuite, la Bête de l’Apocalypse apparaissait à travers la scénographie centrale du Stade de France, avec la planisphère des 5 continents composés d’un assemblage de triangles pointus : vue de biais, celle-ci formait la Bête avec une lance. Elle m’a fait penser au dieu égyptien Anubis (dieu des morts). Comme par hasard, cette Bête portait en son centre un cœur aurique (une médaille d’or olympique… et je rappelle que le but de la Franc-Maçonnerie, c’est de transformer/remplacer le cœur de chair humain en cœur de pierre, en « cœur d’or »).

 

4) Autres symboles et jargon du Gouvernement Mondial antéchristique : la présence des batteries (comme en loges) ; les écrans montrant l’ébullition stellaire (alchimie) ; l’insistance sur le symbolisme (beaucoup de phrases des commentateurs de France 2 intégraient les mots « symbole » et « symbolique ». Or, la Franc-Maçonnerie est précisément basée sur le symbolisme) ; le fait que ces J.O. constituaient les 33e Olympiades (et la Franc-Maçonnerie contient 33 grades ou degrés) ; le vocabulaire employé (« passion », « inspiration », la volonté d’éradication des « préjugés », l’invocation de la « deuxième chance », de la « fierté », le remplacement de la Paix de Jésus par la « culture de paix », le remplacement de l’Amour par le sentiment amoureux : il était beaucoup question de « tomber amoureux », etc.).

 

5) Idolâtrie pour l’idée de France (en tant qu’État-Monde, en tant que franchise maçonnique) mais paradoxalement mépris des vrais Français et de la France réelle : Tony Estanguet, le président du Comité d’Organisation des J.O., après avoir dit lors de son discours de la cérémonie d’ouverture que les Français étaient contestataires et jamais contents (« Même si, en France, on n’est jamais d’accord sur rien. »), y est encore allé de son couplet anti-Français dans son discours de cérémonie de clôture (« On se voyait comme un peuple d’irréductibles râleurs »).

 

Voilà pour mon impression et analyse !
 

Les frères dominicains n’ont pas aimé Angélica Liddell


 

En France, quel ordre religieux est très présent dans les médias (télévision, journaux, chaînes YouTube et Tik-Tok, réseaux sociaux), et incarne le plus le boboïsme carriériste catholico-maçonnique ?
 

Ce sont les dominicains. Ce qui s’explique, puisqu’il s’agit d’un ordre intellectuel et prêcheur, à la base. Je pense par exemple au frère Paul-Hadrien sur YouTube, à la sœur Véronique Margron (présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France, la CORREF), au frère Thierry Hubert (producteur de l’émission Le Jour du Seigneur, sur France 2 : émission née en 1949 sous l’impulsion d’un autre frère dominicain, le frère Raymond Pichard), etc. Les dominicains, en plus de se transformer en journalistes, en communicants et en éditorialistes, plutôt que de rester d’humbles hommes de prière et religieux, ont tendance à prendre dans les médias la place des prêtres diocésains, pourtant davantage ancrés dans la réalité ecclésiale de terrain, en proximité avec les gens de paroisses.
 

Le boboïsme maçonnique de beaucoup de dominicains, j’ai pu le constater lors du Festival d’Avignon 2024, couvert catholiquement et médiatiquement par quelques frères venus de la Province de France (donc un détachement de reporters importés de loin, et pas du tout du coin) : le frère Rémy Vallejo (de Lille et de Strasbourg), et le jeune frère Thomas Carrique (de Strasbourg aussi). Les exceptionnels remplaçants des habituels frères Charles Desrobert et Thierry Hubert. Avec eux, on est bien loin du père diocésain Robert Chave, ordonné prêtre à Avignon (et le plus jeune prêtre de France !) en 1947, la même année que la fondation du Festival d’Avignon. Il avait créé en 1971 les Rencontres Foi et Culture pour faire le lien entre théâtre et liturgie, faciliter le dialogue entre l’Église et les artistes qu’il invitait chaque été. Aux côtés de son ami le chanoine Georges Durand, amateur de musique, qui lança Les messes du festival en juillet à Avignon, il participa également au rendez-vous annuel du Jour du Seigneur, la messe diffusée en direct des Chorégies d’Orange.
 

Ces dominicains ont à nouveau sévi, au moment de la représentation au Palais des Papes de « Dämon : el Funeral de Bergman », la pièce maîtresse et d’ouverture du Festival « in » d’Avignon, donc celle à qui les festivaliers ont vraiment déroulé le tapis rouge. Cette performance de la metteur en scène espagnole Angélica Liddell, écrite en hommage au réalisateur suédois Ingmar Bergman, était interdite (et c’était une première au Palais des Papes) au moins de 16 ans, et marquée par un anticléricalisme et une violence visuelle évidente. Moi, j’ai eu l’occasion de la voir en vrai le 1er juillet au soir. J’étais super bien placé, avec une amie, dans les premiers rangs et au milieu de la Cour d’Honneur. Les deux frères siamois dominicains, tout de blanc vêtus, se trouvaient sur la même rangée que nous, mais un peu plus loin.
 

La pièce d’Angélica Liddell était, il fallait s’y attendre, nulle, en plus de violente et blasphématoire. Mais bizarrement, ce n’est pas celle-ci qui m’a choqué (j’ai vu des œuvres tellement plus trash et iconoclastes que celle-là… ! Genre Golgotha Picnic. Elle m’a même paru « gentillette » en comparaison. J’ai retrouvé dans Dämon tous les poncifs du théâtre « contemporien » : peinture, sang, merde, sexe, sperme, nudité, cris, pornographie, machines, musiques assourdissantes, anticléricalisme et mimétisme sacrilège et iconoclaste. Toujours la même recette ! Pas de quoi en faire tout un plat). En revanche, ce qui m’a choqué, c’est plutôt la réaction de contentement des quelques cathos présents dans l’amphithéâtre, qui se sont forcés à dire qu’ils avaient bien aimé. Comme s’ils étaient terrorisés à l’idée de se montrer choqués, ou de dire que ça leur avait déplu, ou de critiquer. Car pour eux, « critiquer », c’est bizarrement « manquer d’esprit critique », c’est « mal », c’est « manquer de charité » (plus encore que de goût). Ils n’ont pas compris qu’il existe des critiques charitables et constructives, que l’indignation n’est pas forcément coupable, et que dénoncer le mal – quand il est concrètement acté – est même un devoir chrétien. Eh bien non : je les entendais tous chanter les louanges de Dämon (qui, je le précise, veut dire « démon », en allemand), chercher à sauver à tout prix la pièce de Liddell de son propre naufrage, à trouver des excuses ou même une profondeur, une beauté, un prophétisme, à la daube qu’on venait de voir. Leur mauvaise foi – pour ne pas passer pour des coincés ou des réacs – m’a consterné. Je me suis dit : « Il n’y a plus de catholiques prêts à défendre l’Église quand elle est objectivement attaquée. Il n’y a plus de morale, plus de sens critique. Les catholiques courbent l’échine devant les francs-maçons. » Et quand je souligne ça, ce n’est pas gratuitement ni pour diaboliser quoi que ce soit. C’est du concret. La pièce d’Angélica Liddell était truffée de références maçonniques : le Temple, les deux colonnes (de chaises roulantes), le Fils de la Veuve, la référence à La Flûte enchantée, la Chaîne d’Union, l’anticléricalisme, l’euthanasie, les surveillants, le viol de la vierge, le lexique de la lumière et de la pierre, le passage sous le bandeau, l’occultisme et le mariage avec les morts, la langue des oiseaux, le dithéisme manichéen, etc. etc.
 

Après la représentation, je suis allé voir les deux frères dominicains (le frère Rémy Vallejo et le frère Thomas Carrique : retenez bien leur nom : ils vont rester dans l’Histoire), encore assis sur leur fauteuil alors que la Cour d’Honneur se vidait peu à peu, et qui ne m’ont même pas demandé ce que j’avais pensé de la pièce… parce qu’au fond ils ourdissaient en silence, et avec un auto-contentement frétillant et malicieux, leur imminent plan d’idolâtrie laudative du lendemain. En effet, c’étaient eux qui allaient en personne animer et interviewer Angélica Liddell à la Chapelle des Italiens d’Avignon, lors de la traditionnelle Rencontre Foi et Culture, face à un amphithéâtre archi bondé (plus de 150 personnes) et curieux de connaître le regard que des ecclésiastiques pouvaient porter sur une œuvre qui les ridiculise, les injurie et les traîne dans la boue. Donc ils avaient prévu leur coup. Ils allaient (selon leur plan d’action) surprendre tout le monde, et notamment les bobos anticléricaux, en encensant la pièce au lieu de la sabrer (comme il eût été logique de le faire, en vrais garants de la morale catholique qu’ils sont censés incarner). J’ai même entendu le frère Rémy répondre à un jeune spectateur qui lui a demandé à l’issue de la représentation s’il avait bien aimé la pièce : « Oui : beaucoup ! ». J’ai alors compris que la Rencontre Foi et Culture du lendemain midi promettait d’être un sacré bal des hypocrites !
 

Et en effet, les intervieweurs dominicains ne m’ont pas déçu ! Ou plutôt, si : ils m’ont encore plus déçu que prévu. Car ils ont fait tomber le masque de leur idolâtrie, de leur hypocrisie sincère et de leur carriérisme, comme jamais je ne leur en aurais cru capables. Lors de la table ronde, les deux religieux ont passé leur temps à lécher les bottes d’Angélica Liddell, à jouer les admirateurs emballés par son œuvre, les groupies très émues de se retrouver face à leur « idole » (le frère Thomas a dit – je le cite – qu’il réalisait, grâce à cette conférence, « un rêve, qu’il avait vu la plupart des pièces d’Angélica, et qu’il lui avait écrit en 2009 une lettre d’admirateur qu’il n’avait jamais osé lui envoyer »). En réalité, ils n’ont parlé que d’eux, en se servant d’Angélica Liddell comme prétexte.
 

Pendant une heure, ils ont passé leur temps à étaler leur « science » théologico-cinématographico-théâtrale. Ils nous ont abreuvé de références pseudo érudites de connaisseurs théâtreux, cinéphiles et mélomanes, abreuvé de citations tirées de soi-disant « chefs-d’œuvre » incontournables ou magistraux, en s’égarant dans des comparaisons ou analogies anachroniques abusives et douteuses. La pièce d’Angélica Liddell les a fait penser par exemple à Salvador Dalí, à Lars von Trier, au Mémento Mori – « Souviens-toi que tu vas mourir. » – de la Bible, à saint Augustin, aux auto-sacramentales du Siècle d’Or espagnol, blabla blabla (je crois que Calderón de la Barca ou Lope de Vega ont dû se retourner dans leur tombe au moment de voir comparer leurs œuvres à celle d’Angélica Liddell !). Au bout du compte, ils n’ont absolument pas parlé de la pièce d’Angélica en elle-même. Ils se sont narcissiquement épanchés sur leurs propres sensations, impressions, citations culturelles et comparaisons, souvenirs, hommages, de groupies émues. Le frère Rémy a même trouvé le moyen de caser l’épisode d’accompagnement de sa mère mourante à l’hôpital en temps de confinement COVID, pour faire un parallélisme hors-sujet avec la scatologie vue la veille. Euh… Quel est le rapport avec Angélica ? Aucun. Juste une excuse pour parler de soi, prendre les gens par les émotions, et utiliser son idole pour briller et vibrer à sa lumière. « J’étais médusé. » a déclaré le frère Rémy. « Personnellement, j’étais très ému. » ; « C’était saisissant. » dit le Jour du Seigneur. « J’ai adôôôré! » s’est extasié le frère Thomas. Ça me fait penser à la parodie des critiques de cinéma snobinards faite par les Inconnus « C’est tout à fait bouleversif », qui ne tarissent pas d’éloges à l’égard d’œuvres médiocres pour faire leurs intéressants et jouer les anti-conformistes surpris, déconcertés, déroutés, emballés.

 

Et le pire, c’est que, dans un renversement objectivement schizophrénique et démagogique, ces dominicains sont capables de transformer la laideur en beauté, l’insulte en hommage, le blasphème en Révélation ou en parole divine. « Votre travail a une dimension quasi liturgique, déclare frère Thomas à Angélica. Dans Dämon, il est question d’Espérance et de pardon. C’est une Transfiguration. Une Épiphanie de beauté. Vous nous offrez un moment de communion, de mariage. » Et vas-y que je te chante la ritournelle du « bien par le mal », de la nécessaire traversée de la mort ou du laid ou du violent pour atteindre la « Lumière ». La Via Lucis, le De Profundis, la catharsis, et tout le bordel en « -is »… Non : je regrette, le blasphème n’a rien de « jubilatoire » ni de « libérateur » ni de « cathartique ». L’insulte ou l’accusation ne peut pas être un « je t’aime ». L’ombre n’est pas un révélateur de la lumière. Croire le contraire est un narcissisme de la destruction et du chaos. Le « bien par le mal » est une illusion en même temps qu’une hérésie : Dieu n’emploie jamais les moyens du diable pour se révéler et pour agir.
 

Il ne faut pas confondre la référence religieuse ou la citation papale ou biblique, avec Jésus ou avec un hommage ou une prophétie : le diable aussi, dans les tentations au désert, il cite la Bible. Donc la citation sainte n’est pas une référence. Ni un gage de Vérité. Tout comme la singerie de la religion n’est pas un hommage ; ni l’instrumentalisation de la Vérité à des fins sacrilèges et blasphématoires, la Vérité. Faut pas déconner. Et Angélica Liddell n’est ni un ange, ni le Messie en personne (bien qu’elle joue à l’être sur scène), ni une déesse ni la Vierge. Je vous rappelle à tout hasard, très chers frères prêtres, que ce n’est pas Marie-Madeleine qui est la déesse de Jésus, mais bien Jésus qui est le Dieu de Marie-Madeleine. Vous avez angélisé et même christisé Angélica (elle est née un dimanche!), pour concrètement laisser Jésus sur le carreau. Vous devriez avoir honte. Voir le comédien incarnant le Pape Jean-Paul II se faire branler par Angélica sur scène, je suis désolé mais ce n’est ni « géniaaal » ni « prophétique » ni « éclatant de Vérité », comme l’a prétendu le frère Thomas, en se basant sur la devise « Veritas » de l’ordre dominicain, pour ensuite conclure qu’« à chaque fois qu’il va voir des pièces d’Angélica Liddell, il sait qu’il va y trouver la Vérité » (euh… t’as fumé combien de joints avant de venir, toi?).
 

En donnant l’impression de l’accueillir comme une reine, de s’intéresser même à son passé, les deux intervieweurs en habit blanc n’en ont rien eu à faire, en réalité. Si bien qu’à la fin, Angélica Liddell, tellement embarrassée de tant de flatteries et de compliments non-mérités et disproportionnés, a conclu en disant « Je ne sais que dire… Je crois que le silence est notre meilleur maître. » Et la table ronde s’est achevée sur cette conclusion complètement pourrie, sur un simulacre de recueillement collectif, que les quatre dominicains entourant la vedette n’ont pas manqué d’interpréter comme une magnifique communion, une puissante prière, un point final magistral. C’est désolant ! Bande d’hypocrite ! de doucereux snobinards illuminés ! Vous avez posé des questions indigentes et incompréhensibles, qui n’ont mis en valeur que votre petite personne, mais certainement pas Jésus, ni finalement Angélica. Et vous parvenez à vous auto-persuader que ce qui s’est dit était « beau et juste » ?!? Mais vous vivez dans quelle Planète ? Vous faites honte au Christ, qui vous aurait certainement traités d’hypocrites comme les pharisiens et les scribes de la Bible !

 

Clou de cette mascarade : Trois questions narcissiques et nulles ont été prises au hasard par le frère Rémy dans le public (je dis « narcissiques » car les interrogeants se mettaient en avant plus qu’elles ne poussaient Angélica Liddell dans ses retranchements ou ne l’aidaient à dire des vérités). Moi, j’étais dans les premiers rangs et je levais désespérément la main. Le frère Rémy m’a vu deux ou trois fois mais ne m’a pas filé le micro. Pourtant, j’avais une question essentielle, cruciale même, à poser : « Tu parles beaucoup de Dieu dans ta pièce. Mais pour toi, qui est Dieu ? » Sans doute la question la plus pertinente qui soit (car elle est celle que le père Chave posait plus ou moins à tous les artistes qu’il recevait dans le cadre des « Rencontres Foi et Culture » qu’il a inaugurées). Sans doute la plus importante qui soit, car c’est Jésus lui-même qui l’a posée à ses propres disciples, en Mt 16 : « Pour vous, qui suis-je ? Un gourou de secte ? Un charlatan ? Un simple guérisseur et un faiseur de miracles ? Un prophète ? La réincarnation d’Élie ou de Jérémie ? Le successeur de Jean-Baptiste ? Vous parlez des rumeurs, vous parlez des autres, vous parlez du qu’en-dira-t-on. Mais VOUS, qui dites-vous que je suis ? »
 

Je n’ai malheureusement (ou heureusement!) pas pu lui poser cette fameuse question. Et pour des raisons soi-disant organisationnelles, de bienséance diplomatique, de respectabilité des horaires et du lieu – et au fond pour des raisons de carrière –, le frère Rémy a écourté brutalement la table ronde. Sur le coup, j’étais vraiment dégoûté. Pas par rapport à ma petite personne et à mon petit égo. Mais parce que je crois que j’allais poser vraiment LA question qui aurait pu sauver la conférence de presse toute entière, qui aurait permis à Angélica et à toute l’assemblée de sortir du paraître, de la mondanité et des salamalecs, pour aller à l’essentiel, à la Vérité de cœur de chacun, pour aller à Jésus.

 

Très frustré, et en colère face à ce clap de fin raté, j’ai donc attendu que le public descende des gradins de l’amphithéâtre, pour retrouver l’amie qui m’avait permis d’assister à cette rencontre. Je lui ai partagé mon mécontentement, ainsi que fait part de ma question manquée. Et alors que je m’apprêtais à quitter expressément les lieux, cette amie m’a dit, d’un ton insistant et presque injonctif : « Philippe, mais descends voir Angélica ! Elle est encore sur scène. Va lui poser ta question ! » Je n’avais pas envie. Mais par pure amitié, je me suis forcé à lui obéir. C’est grâce au fait que je parle espagnol que j’ai réussi à passer la barrière de vigiles et de fans entourant la « star du festival ». Je me suis donc entretenu brièvement avec Angélica en tête-à-tête. Et ce qu’elle m’a répondu m’a tellement surpris et retourné comme une crêpe que je suis sorti de cette conférence Foi et Culture à la fois furax et paradoxalement hyper heureux. Furax, parce que j’ai été le seul à entendre et à être témoin d’un miracle qui aurait mérité d’être vu par tous (et, dans l’ordre des choses, ce n’était pas à moi, mais aux prêtres, de faire ce travail de gynécologue de Jésus ! Bordel !). Et hyper heureux, parce que, malgré l’injustice, le gâchis et la frustration, de la situation, je ne pense pas que, si j’avais quand même pu poser ma question devant tout le monde, Angélica Liddell, se sachant filmée et écoutée par un grand auditoire, aurait eu la simplicité, l’humilité, et l’authenticité, de me répondre ce qu’elle m’a répondu en privé, en espagnol, et loin de toute pression extérieure. Il fallait, et c’est comme ça que Dieu fonctionne (dans le secret, l’invisible et l’interpersonnel), que personne n’entende et ne voie, sauf elle et moi.
 

La preuve que ma question « Qui est Dieu pour toi ? » posée en public n’aurait pas donné le même fruit, la même authenticité et le même lâcher-prise de sa part, c’est qu’en première réponse à celle-ci, Angélica m’a sorti une phrase très convenue, et dont elle et moi aurions pu nous satisfaire, en en restant là : « Dieu, c’est l’art. » Mais, comme je lui ai montré ma déception, et que j’ai insisté pour qu’elle aille plus loin, j’ai renchéri gentiment : « Nan mais d’accord, ‘Dieu est l’art’… Mais l’art, c’est pas une personne ! Alors que dans beaucoup de moments de ta pièce, tu t’adresses à Bergman en disant ‘Je t’adore ! Je t’adore ! Je t’adore ! Tu es mon Dieu !’ Donc pour toi, Dieu, c’est qui ??? C’est Bergman ou c’est Jésus ? » Et là, elle m’a répondu du tac au tac, d’un air mutin, joyeux et totalement spontané : « Jesús detrás de Bergman. » Traduction : « Jésus derrière Bergman. » Une phrase qui ne peut être dite que par un catholique authentique et fervent, c’est-à-dire par un croyant qui sait que Jésus est à la fois Dieu et Fils de Dieu, qui sait que Jésus se trouve discrètement présent dans chaque être humain. J’étais sur le cul. Angélica a craché le morceau. Elle a professé sa Foi. Elle a lâché un scoop dont elle ne s’est même pas rendu compte du prophétisme, de l’importance, du caractère miraculeux. Je le redis : il n’y a que les croyants en Dieu qui sont capables de dire que derrière tel ou tel Homme se trouve Jésus. Face à l’expression de ma déception qu’elle n’ait pas pu honorer ma question en grand groupe, elle s’est excusée, en rigolant de ma réaction, et en déplorant le manque de temps (« Ce sera pour une prochaine fois ! »), mais sans réellement avoir pris conscience d’avoir sorti une merveille. Je l’ai donc laissée à ses fans, en la remerciant pour sa réponse et en quittant la salle.
 

Au fond, le rôle de tout catholique, et a fortiori des prêtres, c’est de faire accoucher chaque personne qu’il rencontre de Jésus, de l’amener à faire d’elle-même et sans forcing sa profession de Foi personnelle en Jésus, de lui faire découvrir Jésus en elle, et que ce don vienne librement de la personne elle-même. Tout être humain est reflet du Christ, de sa beauté et de son amour. Il y a Jésus derrière. Et si tu ne le lui dis pas, ou tu ne le lui fais pas réaliser ni dire de lui-même, tu ne l’aimes pas, et tu faillis à ta mission profonde.
 

Par conséquent, ce moment surnaturel suspendu ne m’a néanmoins pas aidé à décolérer vis-à-vis des frères dominicains. Je trouve leur attitude scandaleuse. Ils n’ont pas joué leur rôle. Ils sont passés à côté de la Foi d’Angélica Liddell… car j’ai bien eu la confirmation : la nana, elle croit vraiment en Dieu-Jésus ! Et ni elle ni ces religieux en carton (je suis désolé), censés représenter ce dernier, ne l’ont vu ! Malgré les apparences, ils n’ont pas aimé Angélica Liddell. Ils ne lui ont pas posé les questions qui l’auraient vraiment mise en valeur, ou plutôt, qui auraient mis « Jésus derrière Angélica » en valeur. Ils ne lui ont pas permis de professer sa Foi en Jésus. En la flattant et en la centrant sur sa petite personne, ou sa petite création, ils se sont abaissés à la médiocrité de sa pièce, ils se sont mis eux-mêmes en avant, et n’ont pas permis à la metteur en scène de donner le meilleur d’elle-même, à savoir Jésus. Ils ont en revanche transformer – en croyant lui faire plaisir – son spectacle en profession de Foi qu’elle n’était pas, et qui était objectivement une merde, un blasphème et une apostasie… parce qu’Angélica Liddell n’y assume pas de défendre Jésus comme son Dieu. Sans doute pour des raisons d’image, de peur, d’argent, de carrière, de blessures personnelles, d’orgueil aussi, elle se complaît à endosser son personnage de folle à la fois agressive et mystique. Alors qu’au naturel, et dans l’interpersonnel, elle est beaucoup plus simple, humble, enjouée, et pas du tout perchée ni provocatrice ni anticléricale. Ce masque de folle messianique apostate l’arrange bien, lui donne une personnalité et un charisme qui lui permettent de ne pas se justifier et de prendre des faux risques (je parle de « faux risques » car les tabous qu’elle croit transgresser dans ses œuvres dramaturgiques ont été pulvérisés depuis des lustres, et ne choquent même plus les catholiques. La preuve ! On les insulte et ils disent « Merci ! » et « Bravo ! »).
 

Ce qui me met le plus en rogne dans cette affaire, c’est que le Monde (et Angélica elle-même) passe à côté de la vraie Angélica Liddell et de sa profession de Foi, à côté du vrai visage d’Angélica, à savoir Jésus. Angélica n’est pas le personnage de folle provocatrice ni la prophétesse mystique qu’on croit ou pour lequel elle se fait passer. C’est une femme simple, intelligente, sensible, profonde, qui a vraiment la Foi en Jésus, sans doute même plus que les frères dominicains présents, et sans doute même plus qu’elle ne le croit, mais qui, tout comme les dominicains, renie pour l’instant Jésus. Moi, je l’attends. Il faut qu’elle se réveille, car elle est tout-à-fait capable de ne pas faire de la merde.

Les 5 parodies ou simulacres de pardon de la part de beaucoup de catholiques

J’ai listé pour vous les 5 catégories de faux pardons que j’ai eu le bonheur d’entendre de la part de certains cathos. Un florilège de leur/notre hypocrisie pharisienne :
 

LE PARDON SANS REPENTANCE : « Je m’excuse. » ou « Désolé ». Sans réelle conviction ni désir d’aimer la personne qui nous a fait du tort, ou à qui on a fait du tort. C’est le pardon formulé de manière apprise et téléphonée, mais pas sincère. Et surtout, sans Dieu.
 

LE PARDON CONDESCENDANT : « Va ! Je ne te hais point. » (« Vous n’êtes digne que de mon indifférence ! »), ou le « Pas la peine que je demande à Untel pardon puisqu’il s’en fout, ou qu’il n’est pas catho, et que pour lui, le pardon ne signifie rien. »
 

LE PARDON-REPROCHE : « Je te demande pardon… mais tu dois faire de même, ou bien tu l’as quand même bien cherché, ou tu as fait pire que moi. » En gros, j’attends implicitement que tu m’imites dans ma demande de pardon, et j’estime au fond que tu as beaucoup à te faire pardonner.
 

LE PARDON DU RELATIVISME SUBJECTIVISTE : « Je te demande pardon de t’avoir blessé. » « En gros, je te demande pardon que tu aies mal pris ce que je t’ai dit ou ce que je t’ai fait, mais qui finalement ne me semble pas mauvais. » Dans ce cas précis, il y a zéro reconnaissance du mal qui a été concrètement fait. Dans l’esprit du catholique faussement repentant, « avoir blessé » ce n’est pas nécessairement « avoir fait du mal », a fortiori s’il croit avoir affaire à une personne ultra sensible, mythomane et susceptible, puisque le mal est relégué à la subjectivité, à la perception, au ressenti et au sentiment, du « blessé ». Pas à l’objectivité factuelle et relationnelle du péché. Trop facile !
 

LE PARDON PIÉTISTE ET PLAINTIF :

Par exemple, je répète 36 000 fois le mot « pardon », je me confonds en excuse… pour en réalité ne pas avoir à reconnaître concrètement l’objet du méfait ou du contentieux, la matière du péché.

Ou bien je me reconnais volontiers « pécheur » (ou « pauvre pécheur »), mais en revanche, dès qu’il m’est reproché des synonymes actualisés du mot « pécheur » (par exemple, « raciste », « homophobe », « bobo », « francs-maçon », « alcoolique », « intégriste », « extrémiste », « antisémite », « criminel », « pharisien », etc.), alors là, bizarrement, il n’y a plus personne ! Et je le prends super mal ! Comme une offense personnelle, une insulte ! « Pécheur, je veux bien. Mais ses synonymes, non ! ».

Ou bien (et là, c’est le pire) c’est le pardon qui prie pour toi. En gros, le pardon de pitié, de commisération et de condescendance. « Je te demande pardon de t’avoir blessé et je prie pour ta conversion (car, pour réagir de la sorte, c’est que tu dois être bien blessé, et bien plus pécheur que moi!). » Haha. Celui-là, je l’adore !

« Soirée Dissidence » du 29 mars 2024 au Café A à Paris, spéciale « Actualités »


 

Pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’être présents à la « Soirée Dissidence » qui s’est tenue à Paris le 29 mars 2024, voici les enregistrements audios (pas d’excellente qualité, mais on comprend tout quand même) ci-dessous.
 

Le programme de cette soirée spéciale « Actualités » était le suivant : 6 grands thèmes, pour 6 tours de table où chacun avait carte blanche pour s’exprimer pendant quelques minutes. Vous allez voir : c’est une vraie consolation !

1 – Volet POLITIQUE :
 

Première sous-partie : David exprime son approche de la politique ; Matthieu la sienne ; puis Philippe parle de Macron ainsi que de l’Antéchrist ; Jérémy prend le relai en traitant du génocide palestinien ; enfin, questions de François.
 

 

Deuxième sous-partie : Jérémy et Philippe développent la dimension eschatologique des événements, face au « pragmatisme » de Matthieu.
 

 
 

2 – Volet ART ET DIVERTISSEMENT :
 

Première sous-partie : David parle des jeux vidéos ; Jérémy parle de l’influence des séries ; Matthieu étaye sa vision du temps et François le questionne sur les 35 heures.
 

 

Deuxième sous-partie : Jérémy parle du « Juif de gauche » ; Philippe aborde d’abord le conflit Inès Reg/Natasha St Pier à Danse avec les stars, puis la passionmania de The Voice, et enfin les Jeux Olympiques de Paris 2024 et leurs enjeux mondiaux.
 

 
 

3 – Volet ÉCONOMIE :
 

Première sous-partie : Matthieu parle desdites « crypto-monnaies » ; Jérémy enchaîne sur la fausse prédiction du « krach boursier » ; Philippe avertit quand même contre la menace de la Marque de la Bête, et du grand remplacement de l’Humain par son identifiant numérique ; Jérémy renchérit sur le phénomène de l’usurpation d’identité.
 

 

Deuxième sous-partie : Matthieu parle de l’intérêt de se former/s’initier aux « crypto-monnaies ».
 

 
 

4 – Volet SANTÉ :
 

On évoque les « effets secondaires » du pseudo « vaccin anti COVID », et le déni/l’amnésie collective à leur sujet.
 

 
 

5 – Volet RELIGIEUX :
 

Première sous-partie : David nous parle des cycles spirituels de la vie du Monde (« étude du centième singe ») ; Philippe fait un état des lieux de l’Eglise Catholique actuelle et du schisme.
 

 

Deuxième sous-partie : Franc-Maçonnerie.
 

 
 

6 – Volet AMOUR (qu’on n’a pas eu le temps de traiter)

Mi libro Parejas homosexuales : ¿ Cuál es el problema? en español, en acceso libre y gratis


 

Puesto que ninguna editorial española o latinoamericana se anima a publicar mi libro Parejas homosexuales : ¿Cuál es el problema?, lo publico aquí en acceso libre. Con tristeza, a causa de la cobardía general y de la homofobia de los católicos y sus jefes, que no se interesan realmente por las personas homosexuales y no se percatan de la importancia del tema de la homosexualidad para el Mundo y la Iglesia. Estoy enterrando mi libro, y la edición española.
 

Enlace para leer el tomo 1 :
 
Tomo 1
 

Enlace para leer el tomo 2 :
 
Tomo 2
 

Enlace para leer el libro por tableta digital Ebook :
 
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CONTRAPORTADA (RESUMEN) :
La pregunta fundamental sobre la homosexualidad, que supera en importancia a todas las demás (« ¿ Debemos hablar de ella y cómo ? », « ¿ De qué es la señal ? », « ¿ Cómo se lidia con ésta ? », « ¿ Cómo acogemos a las personas afectadas ? », « ¿ A favor o en contra del matrimonio gay ? », « ¿ Es la comunidad LGTB un lobby tiránico que no representa a todos los homos ? », etc.), es ésta : « ¿ Cuál es el problema ? ¿ Qué hay de malo en que una pareja homo estable y respetuosa se ame, y en el hecho de enamorarse homosexualmente ? ¿ Por qué no sería Amor ? » Pregunta que, para los creyentes en Dios, se verá profundizada por la del pecado/Salvación y de la compatibilidad entre la práctica homosexual y la Voluntad divina. Para muchos de nuestros contemporáneos, el problema fundamental radicará incluso en la mismísima existencia de esta pregunta, o sea, ¡ en el simple hecho de plantearla y de hacer de la homosexualidad un « problema » !
Este libro de Philippe Ariño, él mismo católico y homosexual, se ha planteado sin embargo el reto de contestarla, elaborando dos columnas : el tomo 1 enumera los argumentos (50) en defensa de la pareja homo, el tomo 2 enumera los argumentos (41) en contra, con un contraargumento de refutación para cada uno de los 91 argumentos. ¡ Que comience la batalla !

 
 

Por último, para los que quieren entender la gravedad del documento Fiducia Supplicans (que es un error objetivo y una falsa acogida/un falso amor a las personas homosexuales), he aquí mi entrevista sobre las 8 mentiras que he encontrado en el documento de bendiciones de las parejas homos por el Vaticano.

Intervista completa in italiano per la rivista Il Timone sulle benedizioni per le coppie omosessuali (giornalista : Raffaella Frullone)


 

Philippe Ariño, scrittore francese gay e cattolico di 43 anni, che ha appena pubblicato il saggio Coppie omosessuali : qual è il problema ? (edizioni Falcon). Articolo ridotto in Il Timone, per Raffaella Frullone.
 

Di fronte a Fiducia Supplicans, sto provando 3 emozioni molto diverse ! Rabbia, risata e fascino.
 
 

1) Rabbia :
 

Fiducia Supplicans dimostra ancora una volta che, anche quando apparentemente si parla di noi cattolici gay, non si parla di noi, né con noi !
 

Ci sono misure che ci riguardano specificamente e che sono molto più urgenti delle benedizioni : farci uscire dall’isolamento e dall’abbandono, invitarci, ascoltarci davvero (invece di parlare di noi e al nostro posto), spiegare perché praticare l’omosessualità è/sarebbe un peccato, scoprire la ricchezza della cultura omosessuale e la bontà/bellezza delle persone omosessuali, studiare l’eterosessualità e l’omofobia, aprire il sacerdozio agli omosessuali veramente continenti, aiutarci a vivere la continenza (se non possiamo essere sacerdoti o sposarci), e così via.

Io, non voglio affatto essere benedetto. Voglio essere amato (come mi ama Gesù)!
 
 

2) Risata (nervosa) :
 

Ci stanno dando quello che non abbiamo mai chiesto. E non ci danno quello che chiediamo da tempo. Fiducia Supplicans è un regalo avvelenato con un sacco di bugie (ne ho trovate 8) :
 

Bugia n°1 : Ci viene detto che questa nuova benedizione non giustifica nulla e non promuove nulla. È FALSO. Essa promuove implicitamente l’atto omosessuale, l’unione omosessuale come coppia e come Amore. Poiché nel testo non si parla di benedire gli omosessuali individualmente, o ciascuna delle due persone che compongono la coppia omosessuale. Il testo dice esplicitamente « benedizioni di coppie dello stesso sesso » (l’espressione è usata 7 volte).
 

Bugia n°2 : Ci viene detto che questa nuova benedizione non è sacramentale o liturgica. È FALSO. Essa è distribuita da un sacerdote, che è un ministro ordinato che distribuisce anche i sacramenti e che, quando benedice, generalmente non nomina il male (in questo caso perché non lo vede nella pratica omosessuale fedele e rispettosa) e non nomina il percorso di conversione per uscire dall’atto peccaminoso (continenza e separazione della coppia). Quindi, in termini pratici, la sua benedizione giustificherà la coppia-atto omosessuale.
 

Bugia n°3 : Ci viene detto che questa nuova benedizione non ha valore sacramentale e quindi non ha nulla a che fare con il matrimonio. È FALSO. Bisogna tener conto della realtà intenzionale e fantasmatica di una legge o di un rito. Queste benedizioni sono richieste come sacramenti, o comunque come ciò che conduce ad essi. Come l’Unione Civile era stata richiesta come trampolino di lancio verso il matrimonio civile, così la benedizione è, nelle intenzioni, richiesta come anticipazione del matrimonio religioso. E le coppie benedette non si accontenteranno per molto di un gesto religioso « di serie B » e « clandestino ».
 

Bugia n°4 : Ci viene detto che le benedizioni tradizionali non saranno snaturate dalle nuove benedizioni. È FALSO. Una benedizione religiosa è sempre individuale (anche se rivolge a una folla). Non collettiva. L’Amore può contare solo fino a 1.
 

Bugia n°5 : Ci viene detto che questa nuova benedizione non è normativa o ufficiale, perché è discrezionale e facoltativa. È FALSO : È un’opzionalizzazione pubblica, di massa ed universale. Ed approvata dal papa e dal Dicastero. Ogni minoranza fa parte della maggioranza e ha un impatto su questa. E la maggioranza è fatta di minoranze.
 

Bugia n°6 : Ci viene detto che questa nuova benedizione è biblica e cristica (Ci parlano di benedizioni nella Bibbia). È FALSO : Non ho mai visto Gesù benedire coppie adultere o omosessuali.
 

Bugia n°7 : Ci viene detto che questa nuova benedizione è un aiuto o una richiesta di aiuto. È FALSO : Non è una richiesta di aiuto per trovare la forza di vivere ciò che la Chiesa chiede (la continenza), ma una richiesta di adesione, di approvazione.
 

Bugia n°8 : Ci viene detto che questa nuova benedizione è un modo per dire ai gay che la Chiesa e Dio li amano. È FALSO. Amarci significa nominare il male, chiederci la continenza, ma in cambio ascoltarci, accoglierci, offrirci i mezzi di un apostolato di Fuoco che includa pienamente la nostra omosessualità. E significa anche riconoscere umilmente la vostra omofobia.
 
 

3) Il fascino :
 

Mentre noi cattolici omosessuali amiamo il papa, pur riconoscendo che Fiducia Supplicans è un errore, ci troviamo in mezzo tra i cardinali progressisti che vogliono il nostro bene (ma senza di noi !), e i cardinali conservatori che non vogliono nulla per noi, ma soprattutto non vogliono parlare di noi e lasciarci parlare, e che si concentrano sulla nozione di « peccato » (senza mai spiegare perché l’omosessualità sarebbe un peccato) e sul loro attacco al papa…
 

In realtà, sto scoprendo un fenomeno sconcertante, quasi incredibile, e che non è compreso talmente è paradossale : nonostante le apparenze, i veri artigiani di Fiducia Supplicans non sono i cardinali progressisti, ma i cardinali conservatori e omofobi. So che è difficile da credere, ma è la verità !
 

I tradizionalisti anti-papa Francesco si sono già distinti in passato per le loro appassionate « suppliche » correttive, sedicenti filiali. In Francia, almeno, in questo sono degli specialisti ! Infatti, per esprimere il loro disaccordo (in modo mellifluo, non frontale, ma comunque molto teatrale e con un eccesso di disperazione lamentosa), utilizzano generalmente due tecniche discorsive : o vestono la loro protesta o indignazione con una postura falsamente interrogativa (pubblicano dubias, cioè « dubbi », in cui dicono ipocritamente di « interrogarsi »), o vestono la loro opposizione con una postura di una Passionaria sbalordita e supplichevole. Fiducia Supplicans porta dunque la firma della fazione episcopale e cardinalizia conservatrice, anche se tutto sembra indicare il contrario (ma questa è una strategia di distrazione dei tradizionalisti per incolpare i nemici progressisti). Proprio così !
 

Davanti, i cardinali conservatori ci ignorano. Di dietro, ci demonizzano (come una « lobby », un gruppo di degenerati che sfilano ai Gay Pride o negli emicicli, o come una pericolosa ideologia chiamata « Gender ») e ci disprezzano (il cardinale Müller, ad esempio, sostiene che « l’omofobia non esiste » ; il cardinale Sarah ha descritto il movimento gay esplicitamente come « la seconda Bestia dell’Apocalisse »). Inoltre, invece di impedire al papa e ai cardinali progressisti di dire fesserie, li lasciano fare, per poi piombar loro addosso, sostenendo ipocritamente che non stanno attaccando le persone, ma le loro parole e le loro azioni. Per esempio, in questo momento il cardinale Sarah sostiene pubblicamente che « attaccare Fiducia Supplicans non è attaccare il Papa »… ma dietro le quinte si circonda di persone che insultano e disprezzano apertamente il pontefice (il suo editore, in particolare). O usa un linguaggio volutamente forte, metaforico e soprannaturale che sottintende di associare il papa al « Divisore », all’Anticristo e al « Padre della Menzogna ». E non aspetta altro che gli altri arrivino alle conclusioni da soli… E sui social network usa parole pungenti (« eresia », « diabolico ») che violano il suo dovere di riservatezza, rispetto e obbedienza al papa, il suo giuramento cardinalizio. Di fatto, è possibile opporsi a un parere o a un documento papale senza per forza usare parole grosse, e senza sguinzagliare i propri cani contro il suo nemico, sostenendo poi che « non è stato lui ma i suoi cani ».
 

Quindi sì, il doppio gioco di Dottor Jekyll e Mister Hyde di alcuni cardinali mi porta a dire che Fiducia Supplicans non solo gli fa comodo (è un’occasione d’oro per attaccare il papa, con un perfetto alibi!), ma è senza dubbio opera del campo che non ci aspetteremmo e che nessuno sospetterà: il campo conservatore. Padre James Martin, il cardinale Victor Manuel Fernandez e i prelati progressisti sono gli « utili idioti » della storia. I perfetti capri espiatori! E questo è semplicemente affascinante. La telenovela ecclesiastica del 2024 ! Preparo i popcorn ! Offro io !