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Retour de Lyon


 

C’est une souricière, cette ville de Lyon : pendant que les petits-bourgeois bobos lyonnais dorment tranquillement le dimanche matin à 6h du mat, le long des ponts de Villeurbanne, le marché noir s’installe massivement. J’étais halluciné – et peu rassuré j’avoue – de passer au milieu de cette foule de réfugiés, de trafiquants et de vendeurs à la sauvette (de quincaillerie, vêtements, chaussures, et d’autres trafics). Ils sont aux portes de la ville, et entourent les architectes-ingénieurs assoupis dans leur bien-être. L’intérêt de marcher, c’est de voir la misère menaçant l’équilibre fragile du boboïsme, de voir les prémisses de la guerre civile en France.
 

De mon séjour à Lyon (je venais y faire une formation pour des formateurs à l’affectivité en milieu scolaire et en pastorale, sur l’homosexualité), je reviens à la fois enchanté des rencontres faites, et complètement dégoûté (j’ai failli partir en cours de journée ; j’avais envie de hurler dans ma camisole de force « Vous venez miauler vos besoins criants et votre manque de formation sur le sujet auprès de moi à propos de vos jeunes, vous me dites que vous êtes dépassés, vous êtes complètement paumés au niveau des définitions sur la sexualité parce que vous n’avez pas travaillé ni daigné chercher l’information… et pourtant, vous ne m’invitez plus du tout, me voyez comme un exotisme, ne me lisez pas alors que ça fait 20 ans que j’écris, que je vous ai tout expliqué, que je vous ai fait plein de vidéos !! Franchement, les cathos, vous vous foutez de la gueule de qui?? »). Donc voilà : la situation est catastrophique, désormais irréversible, et pourtant pas dénuée de beauté. Pendant la journée d’hier, les organisateurs ont tellement rechigné (par homophobie et hétérosexualité) à rentrer dans le bain et affronter l’homosexualité, qu’on a perdu une matinée à blablater autour de sujets-bidon (sexualité, amitié, identité, centralité de la personne, réalité, complémentarité homme-femme, etc., toutes ces conneries), avant d’ENFIN rentrer dans le vif du sujet et parler d’homosexualité (et ses frères : hétérosexualité, homophobie, transidentité, amour). Que c’est pénible. Et pourtant, une fois qu’on pénètre ensemble dans la mer (l’amer), tout le monde ressort super contents de la baignade. Que les catholiques me gavent…
 

Enfin, dernière remarque que je me suis faite ce matin : vu la situation du monde, où ça pète de partout, on serait tenté de vouloir disparaître de cette terre, abréger notre séjour humain, nous suicider (j’entends même des personnes âgées pas mécontentes de quitter ce monde et de mourir avant que la situation ne s’envenime vraiment et ne devienne invivable pour tous). Néanmoins, je crois que cette envie de mourir pour échapper aux tribulations et au Châtiment (les nouvelles plaies d’Égypte) témoigne d’une mauvaise compréhension du Ciel et du Conflit Final qui va se jouer avant l’arrivée du Christ (Parousie). En effet, ce combat sera avant tout surnaturel, spirituel, et donc pour les âmes défuntes, ça va pas être les vacances ! La vie après la mort n’aura rien d’un repos ou d’un soulagement ou de la bonne planque. Les armées célestes, composées des anges et des âmes des humains décédés, vont se battre et se livrer une guerre sans merci, difficile. Alors, à choisir, je crois qu’il est préférable, étant donné le caractère avant tout spirituel et surnaturel du Conflit Final, de vivre ce dernier sur terre plutôt que dans le Ciel (même s’il n’y a pas de franche séparation entre les deux mondes… mais le corps humain laisse une temporalité, une liberté et une marge de manoeuvre plus grande aux Hommes que lorsqu’ils n’ont plus leur corps mortel). Alors soyons heureux de ne pas être encore morts et d’être sur terre. Parfois, il m’arrivait d’envier ma maman (morte en 2014) en lui disant : « Au moins, tu as échappé à ça et tu échapperas au pire… ». Mais c’était une erreur. Maintenant, je la plains et lui souhaite tout le courage dont elle aura besoin.

Cellule de crise

 

Il y a trois jours, j’ai déjeuné avec un ami catho qui aime beaucoup mes audios de mon livre Homo-Bobo-Apo et qui m’a suggéré de créer un groupe de « détecteurs des Signes des Temps », car ça manque cruellement, et qu’un club de combattants du Christ, par les temps qui courent, ça urge. J’ai trouvé l’idée très bonne (même si lui n’est pas « parisien-parisien »).

 

Alors voilà : je lance une « Cellule de crise des Fins Dernières »! Le but, c’est de se retrouver entre « résistants », priants et voyants, explorateurs du monde actuel, amoureux de notre époque et conscients de l’imminence de l’arrivée du Christ, de l’Antéchrist aussi (avant lui), et des tribulations eschatologiques ; de prendre la température du monde et de faire un état des lieux ; de se retrouver entre combattants pour faire chaque semaine un rapport détaillé d’un fait d’actualité dans la semaine ou d’un phénomène social/surnaturel qui nous a interpellé. Ça se déroulerait de la manière suivante : on fait un tour de table où chacun fait son rapport – qui peut être prérédigé – aux autres (Ça peut être n’importe quoi : l’enfouissement des déchets radioactifs à Bure, la controverse de la Jeanne d’Arc métisse, un décryptage du discours de Macron au Salon de l’Agriculture, la dernière homélie du dimanche que vous avez entendue, les derniers bombardements en Syrie à Ghouta, la vague de froid Moscou-Paris, une rencontre ou un événement perso qui vous est arrivé dans votre quartier et qui comporte une signifiance universelle, un film que vous êtes allé voir au ciné ou bien une émission de télé regardée dans la semaine, le trafic d’armes aux États-Unis, une polémique sur Internet, les lunettes connectées à reconnaissance faciale en Chine, la dernière émission d’Arte sur la pédophilie sacerdotale, des nouvelles de votre grand-mère, une inquiétude, une conviction, etc.).

 

Cette cellule se veut un lieu d’écoute, d’échanges, d’analyse socio-politico-catholique (intégrant aussi les membres athées, antithéistes, en chemin de foi, musulmans et autres confessions, de gauche ou de droite, homos ou non, baptisés ou pas, parisiens ou parigots occasionnels), et se veut un espace de Vérité, d’Amitié en Jésus, de prière (on finira par ce temps-là: c’est primordial), et de totale liberté de parole (chaque participant a « carte blanche » pour dire ce qu’il veut, dans le respect des personnes). Je me rends compte que de plus en plus, socialement, nous sommes fliqués, et on nous supprime nos cadres de concertation, d’expression et de réflexion (y compris au sein de l’Église Catholique, où la peur et les compromissions se sont installées, et la Franc-Maçonnerie aussi !, où il s’organise des synodes-bidon et langues-de-bois), où il n’est plus possible de parler simplement de sexualité/politique/argent/religion, sans se faire censurer ou taxer de « dangereux prosélyte/subversif » et de « secte ».

 

Alors voilà : je programme cette Cellule de crise chaque dimanche après-midi, chez moi (Paris), à partir de 16h. Et la première sera le dimanche 4 mars. Même si on n’est que deux ou trois, on s’en fout, ce sera déjà très bien et très riche (et si ça se prolonge, on mangera des pizzas^^ ; et si on est plus de dix, on fera ça ailleurs que dans ma petite chambre de Princesse Sarah).

 

Philippe

N’achetez plus et ne vendez plus, la Bête (Blockchain) s’en charge pour vous


 

Des publicités du bitcoin Ethereum nous engagent actuellement à rentrer dans la Blockchain (à travers l’appli eToro) et à y devenir trader pour que, par sécurité et bénéfice matériels, nous n’ayons plus à nous soucier de ce que nous allons acheter ou vendre. Quand je vous disais que la Blockchain était la « Marque de la Bête » dont nous parle l’Apocalypse de saint Jean, sans laquelle nous ne pourrons – si nous nous y soumettons – « plus rien acheter ni vendre » car elle se chargera de tout cela à notre place…
 

« À tous, petits et grands, riches et pauvres, hommes libres et esclaves, l’image de la Bête fait mettre une marque sur la main droite ou sur le front, afin que personne ne puisse acheter ou vendre, s’il ne porte cette marque-là. » (Ap 13, 16-17)