L’abbé de la Morandais : notre drame de Paris


 

Je ne prends connaissance que maintenant des propos de l’abbé de la Morandais sur la pédophilie qui ont fait scandale sur LCI. En fait, derrière cette coolitude rebelle rigolarde qu’il essaie de se donner, je trouve qu’il y a de la folie furieuse. L’intention de baiser sur la bouche les adultes prêtée aux enfants, c’est une des énormités qu’il dit parmi beaucoup d’autres que les médias catholiques et les mass médias n’ont pas relevées. Par exemple, l’abbé de la Morandais (le « curé des stars ») se permet de lâcher les chiens sur le père Tony Anatrella, d’attaquer toute sa hiérarchie ecclésiale et de la traîner en procès d’archaïsme réactionnaire et d’obscurantisme à l’égard de la sexualité, de défendre la génitalité avant le mariage, de bénir les couples divorcés « remariés » (et je sais aussi en privé qu’il est en faveur de la bénédiction des « couples » homos), de raconter sans pudeur qu’il a été abusé par un membre de sa famille puis ensuite par un séminariste au Vatican, de répandre toutes les anecdotes croustillantes personnelles qui peuvent salir l’Église et faire l’excitation des journalistes anti-cléricaux en mal de témoignages de terrain. Ce qui est affreux, c’est que ce « prêtre » soit quasiment la seule référence sacerdotale invitée sur les plateaux télé.
 

Néanmoins, le plus douloureux pour moi, c’est l’homophobie des catholiques qui refusent de voir la primauté de l’homosexualité dans les débats actuels et les persécutions contre l’Église, de reconnaître que l’idéologie gay friendly est à la manoeuvre de toutes les attaques à l’encontre des prêtres (la pédophilie n’est qu’un prétexte et un cache-misère). Malgré les apparences, Barbarin n’est pas attaqué pour pédophilie, en réalité, mais pour homosexualité.