Le viol masculin, et l’homosexualité masculine, ce sont vraiment le plus grand tabou mondial. Le lesbianisme n’a pas la même gravité.

 

La psy Eliane Amado Levy-Valensi tenait que l’homosexualité masculine seule devait demeurer un tabou absolu. Selon elle, le lesbianisme n’était que « l’ombre portée » de l’homosexualité masculine, et la conséquence d’une homosexualité masculine. Ce serait pourquoi le lesbianisme ne serait ni prohibé ni même désigné dans la Torah. Pour que l’être humain soit parfaitement humain, il faudrait que l’homosexualité reste LE tabou absolu.

 

Je crois qu’elle a raison. Le viol masculin est (malheureusement, et d’un point de vue terrestre) beaucoup plus sacrilège et tabou que le viol féminin. Je m’en rends compte même pendant mes maraudes auprès des personnes transsexuelles au Bois de Boulogne : l’apparence féminine – ou de surféminité – fait qu’elles « assument » le fait qu’elles se prostituent, justifie à leurs yeux le viol ou leur désir bisexuel caché… alors que concernant les prostitués masculins, ils ne disent même pas qu’ils se prostituent, car ils ont peur de laisser entendre qu’ils sont homosexuels, violés, et donc plus du tout hommes, niés dans leur identité profonde. La féminité (biologique, ou d’apparence) est tolérée comme terrain du viol. La masculinité, au contraire, pas du tout. Je ne justifie rien. Je ne dis pas si c’est bien ou mal. J’observe.