L’homophobie paradoxale des sociétés justifiant l’homosexualité

Quand je dis que les sociétés qui justifient la pratique homosexuelle et qui croient en sa beauté sont homophobes et voient avec stupeur les actes homophobes se multiplier en leur sein, c’est qu’elles sont tantôt « pour » tantôt « contre » l’homosexualité sans s’être énoncées pourquoi. D’où la fragilité de leurs prises de position, leur ambivalence, leurs bonnes intentions à double-tranchants. Même si elles ne s’en rendent pas compte, leur soutien gay friendly fait girouette car il n’est pas le fruit d’une réflexion bien mûrie, d’une reconnaissance et d’une véritable prise en compte des réalités homosexuelles. Par rapport à l’homosexualité, elles foncent tête baissée dans l’arbitraire justifiant du « permis » (banalisation/sacralisation) ou du « défendu » (diabolisation), quand en réalité elles devraient juste expliquer ce que sont le désir homosexuel et l’homophobie, avant de les fuir parce qu’elles les jugent « bons » ou « mauvais », voire systématiquement opposés ! Car non seulement ils ne sont pas opposés, mais en plus l’homophobie EST l’homosexualité crue vraie ET la pratique homosexuelle. Tous les cas d’homophobie, c’est-à-dire d’attaques contre les personnes homosexuelles, s’observent dans des cadres (amoureux ou pas) de pratique homo, ou sont liés à la justification/diabolisation de la pratique homosexuelle/de l’identité homo/de l’amour homo.