Pire qu’avec Dieudo ou Soral

 

J’expérimente fortement en ce moment le climat de peur, de violence, d’intolérance, de délation qui pèse sur un pays comme le nôtre qui se dit pourtant de plus en plus « tolérant », « ouvert aux différences » et « démocratique ». L’interdit de penser et de croire différent s’accroît. Travailler pour moi ou simplement me côtoyer devient, aux dires de certains de mes contacts, « trop dangereux » (pire qu’avec Dieudo ou Soral !). Je suis obligé de les rassurer, de les enjoindre à ne pas donner raison à mes censeurs, de les ramener à la réalité de ce que je défends, et de leur rappeler que celui qui porte la plus grande part de risques et qui donne sa peau, sa réputation, c’est moi, pas eux ! Mais c’est flippant, quand même, de porter une fausse dangerosité pareille. Pour moi, mais surtout pour tous ceux qui ne sont pas libres… pas assez libres de pouvoir assumer notre amitié.