Retour du Festival Welcome to Paradise à Hautecombe du 7 au 8 août 2018


 

Le Festival « Welcome to Paradise » à l’Abbaye d’Hautecombe – pas loin d’Annecy – prend fin pour moi. Et la bonne nouvelle, c’est que j’y ai trouvé la Paix de Jésus.
 

Je me faisais d’ailleurs la réflexion ce matin, par rapport à mes frères homos cathos qui sont en « couple » homo, qu’à force de ne pas nourrir notre foi par des retraites ou des pèlerinages ou des temps forts comme celui-ci, notre cœur s’attiédit, se fatigue, et finit par s’installer – par résignation et éloignement progressif de Jésus et de la communauté de croyants – dans le péché, la tristesse et la pratique homo. Ce passage à Hautecombe a été une bonne piqûre de rappel, et surtout un lieu où reprendre des forces pour la continence homosexuelle.
 

J’y allais sans cœur, en me disant que ce serait la dernière conférence. Mais Hautecombe est un lieu spécial, où l’Esprit Saint souffle et régénère les forces. Et je dois reconnaître que, même si le Chemin Neuf peut avoir ses côtés bobos (volonté de paraître « cool » et branché) – comparé à la communauté de l’Emmanuel qui est carrément bourgeoise –, il garde une vraie pauvreté et est indéniablement nourri par un œcuménisme (dans le sens noble du terme) qui le transforme de l’intérieur et le rend authentique. J’y ai trouvé des prêtres doux (pas mielleux) et solides. J’ai aussi rencontré pas mal de personnes homos (au moins 3, qui m’ont fait leur coming out, + une personne transsexuelle), et mon workshop (atelier) a fait le plein (il y avait sans doute plus de 200 personnes, de surcroît très réceptives). J’ai pu dire combien nous, personnes homos, n’étions pas accueillies dans l’Église, étions mal accompagnées, étions méprisées, déconsidérées, ou faisions peur. J’ai parlé aussi des limites intellectuelles du discours de l’Église sur l’homosexualité, sans pour autant désavouer sa justesse et son bien-fondé surnaturel (Jésus). J’ai pu dire aussi mes combats intimes, mes rencontres concrètes avec Jésus, mes interrogations par rapport aux « couples » homos qui m’entouraient et par rapport à Jérémy (sans diaboliser les unions homos, sans relativiser la gravité de la pratique homo non plus, sans renoncer à défendre la prévalence de la continence). Et puis le texte du jour (Jérémie 30, 1-2. 12-15. 18-22, justement !) du mardi 7 août m’a confirmé que dans ma Croix de la continence et de l’homosexualité, Jérémy était là, très présent : « Lecture du livre du prophète Jérémie : Parole du Seigneur adressée à Jérémie : ‘Sion, incurable est ta blessure, et profonde, ta plaie. Pas de remède pour la cicatriser. Oui, comme un ennemi je t’ai blessée. Ta peine est incurable. Sur la masse de tes fautes, tes péchés n’ont cessé de s’accroître : c’est pourquoi je t’ai infligé cela’. Ainsi parle le Seigneur : ‘Voici que je vais restaurer les tentes de Jacob, pour ses demeures j’aurai de la compassion ; la ville sera rebâtie sur ses ruines, la citadelle sera rétablie en sa juste place. Les actions de grâce en jailliront avec des cris de joie. Bien loin de diminuer ses fils, je les multiplierai ; bien loin de les abaisser, je les glorifierai. Ils seront comme autrefois. Vous serez mon peuple, et moi, je serai votre Dieu’. »
 

Je reviens à Paris cette nuit. Je vais commencer à accélérer le rythme de rédaction de mon livre sur Joséphine ange-gardien. Priez pour moi si vous le voulez.