Le « si » est l’ennemi de la Foi

De retour de la messe à l’église Saint-Médard à Paris. Trop content dans mon coeur ! Et pourtant, c’était une messe estivale, avec peu de monde. Mais pendant la messe, j’ai mesuré ma chance d’être là, d’entendre ce que j’entendais, d’être (comme je peux) catholique. Le père Alexis Bacquet, aussi instable soit-il, et malgré sa « dinguerie » chronique, a bien souvent des fulgurances intellectuelles et apostoliques puissantes. Il nous a fait une homélie géniale. Par exemple, il a dit que les « si » sont l’antithèse de la Foi (ce qui rejoint ce que je pense au plus profond de moi : autant l’Amour de Dieu n’est pas inconditionnel – contrairement à ce que beaucoup de catholiques prétendent – car sa condition est le respect de notre liberté, autant la Foi authentique, elle, ne peut qu’être inconditionnelle. Le « si » conditionnel est la preuve qu’il n’y a pas de confiance). Il a aussi dit que saint Pierre avait une Foi « déclarative » (c’est-à-dire plus volontariste que descendue au coeur). Et le père Alexis a fait un jeu de mots puissant entre preuves et épreuves : la confiance véritable est celle qui ne recherche pas des preuves mais qui consent aux épreuves. Vraiment, revigorant et brillant. J’ai aussi prié pour certains d’entre vous, particulièrement ceux qui vivent de grandes épreuves.