Rendre hommage à l’héroïsme n’a rien d’héroïque

Atterré par ceux qui n’ont le petit « courage » que de rendre hommage à ceux qui ont eu le grand. Ça, pour féliciter, ils sont là. Pour comparer au Christ et décerner des couronnes d’héroïsme, ils sont là. Pour auréoler leur virilité chérie et les vertus de bravoure, de devoir, de service, d’engagement, de don de soi, de martyre, ils sont là. En revanche, pour le courage de se rendre impopulaires pour la Vérité (en défendant par exemple le pardon des meurtriers, en prenant le parti non des victimes mais des assassins, en disant des paroles qui leur feront risquer leur carrière), là, il n’y a plus personne ! Quelle bande de petits faux-culs. Et tous les « catholiques » qui relaient leurs vibrants hommages, idem : vous n’avez le courage que de suivre la masse. Trèbes de plaisanterie !
 

Applaudir celui qui est déjà sauvé (Arnaud Beltrame), à quoi bon ??… si ce n’est pour « faire bien » aux yeux du monde et correspondre aux convenances mondaines, rentrer dans la valse des condoléances. Prier pour le Salut de l’âme de celui qui menace d’être perdu, à savoir Redouane Lakdim, est hautement plus urgent. Prier pour la conversion des Occidentaux, aussi. L’affliction sur le péché « des autres », ou sur les victimes, est facile, est donnée à tous (c’est même franc-maçon puisque la Franc-Maçonnerie voue un culte aux HÉROS… pour gommer la sainteté). Le pardon, la compréhension des intentions justicières de l’islam, de la dimension eschatologique du terrorisme musulman, la remise en question personnelle de notre responsabilité dans la tuerie de Trèbes, est beaucoup plus héroïque que la salve d’applaudissements « pour héroïsme » et le concert des pleureuses/des émus. Arrêtez de rendre hommage ou de partager les hommages vibrants, bon sang ! VOS GUEULES ! Réfléchissons sur le terrorisme et aimons nos ennemis. Nos amis ont déjà leur Récompense.
 

Rendre hommage à l’héroïsme n’a rien d’héroïque. Certains porte-parole pseudo « cathos » feraient bien de méditer cette dernière phrase.
 

 

 

 

 

Vieille prière pour les bourreaux (prière des chrétiens araméens d’Irak et de Syrie depuis quelque 1500 ans), transmise par une amie : « Nous supplions, Seigneur, ta miséricorde pour tous nos ennemis, pour ceux qui nous haïssent et pensent à nous faire du mal, non pas pour que tu nous venges d’eux et les condamnes, mais pour que tu aies pitié d’eux et pardonnes leurs péchés; pour qu’ils aient le salut, parce que tu veux que tous les êtres humains soient sauvés et parviennent à connaître la vérité. Car tu nous as donné ce commandement par ton fils bien aimé, notre Seigneur Jésus-Christ, de prier pour nos ennemis, pour ceux qui nous haïssent et pour ceux qui nous déportent par tyrannie. »