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Arnaud Beltrame doit être béatifié ? (rajout)

 

Bon, ok, je ne m’associe pas, désolé, au jour de deuil national pour le colonel Arnaud Beltrame. En fait, non seulement il n’a pas quitté la Franc-Maçonnerie en 2008 pour rejoindre le catholicisme, mais il a carrément été initié en 2008 à la Grande Loge De France (GLDF). Et dans plusieurs journaux, y compris cathos (Le Figaro, Aleteia, Famille Chrétienne, La Vie…), on nous dit avec un aplomb sidérant qu’on peut très bien être catho ET franc-maçon, qu’il n’y a pas d’incompatibilité entre les deux. Nos évêques en font le nouveau Maximilien Kolbe, répètent en boucle la phrase du Christ « Il n’y a pas de plus grand Amour que de donner sa vie pour ses amis » (ce qui est en partie faux, car la vraie folie d’Amour du Christ, c’est d’avoir donné sa vie pour ses amis MAIS SURTOUT SES ENNEMIS, comme le relève à juste raison le père Baute!), et ne dénoncent même pas que la société civile célèbre l’héroïsme de Beltrame à des fins francs-maçonnes (le remplacement de la sainteté par l’héroïsme, la promotion des « valeurs » républicaines, la « complémentarité » entre catholicisme et la Franc-Maçonnerie). Ce que je dis n’enlève rien à la beauté du sacrifice du colonel. Mais j’émets juste un doute sur le procès en béatification du bonhomme…
 


 

 
 

Rajout par rapport à hier : un article du même Figaro vient confirmer que ce sont certains francs-maçons et certains médias qui font de la récup’ en faisant courir la fausse rumeur comme quoi Arnaud Beltrame n’aurait pas quitté la Franc-Maçonnerie. C’est faux. Cela dit, ça démontre plusieurs choses : la présence et l’influence réelles de la Franc-maçonnerie dans notre société ; la complicité de certains médias genre le Figaro, capable de publier deux infos totalement contradictoires dans la même journée ! Tout ça ne me fait pas regretter mon refus de cautionner l’hommage national franc-maçon décerné hier au colonel Beltrame… même si au demeurant, je crois qu’il est un saint.
 

Rendre hommage à l’héroïsme n’a rien d’héroïque

Atterré par ceux qui n’ont le petit « courage » que de rendre hommage à ceux qui ont eu le grand. Ça, pour féliciter, ils sont là. Pour comparer au Christ et décerner des couronnes d’héroïsme, ils sont là. Pour auréoler leur virilité chérie et les vertus de bravoure, de devoir, de service, d’engagement, de don de soi, de martyre, ils sont là. En revanche, pour le courage de se rendre impopulaires pour la Vérité (en défendant par exemple le pardon des meurtriers, en prenant le parti non des victimes mais des assassins, en disant des paroles qui leur feront risquer leur carrière), là, il n’y a plus personne ! Quelle bande de petits faux-culs. Et tous les « catholiques » qui relaient leurs vibrants hommages, idem : vous n’avez le courage que de suivre la masse. Trèbes de plaisanterie !
 

Applaudir celui qui est déjà sauvé (Arnaud Beltrame), à quoi bon ??… si ce n’est pour « faire bien » aux yeux du monde et correspondre aux convenances mondaines, rentrer dans la valse des condoléances. Prier pour le Salut de l’âme de celui qui menace d’être perdu, à savoir Redouane Lakdim, est hautement plus urgent. Prier pour la conversion des Occidentaux, aussi. L’affliction sur le péché « des autres », ou sur les victimes, est facile, est donnée à tous (c’est même franc-maçon puisque la Franc-Maçonnerie voue un culte aux HÉROS… pour gommer la sainteté). Le pardon, la compréhension des intentions justicières de l’islam, de la dimension eschatologique du terrorisme musulman, la remise en question personnelle de notre responsabilité dans la tuerie de Trèbes, est beaucoup plus héroïque que la salve d’applaudissements « pour héroïsme » et le concert des pleureuses/des émus. Arrêtez de rendre hommage ou de partager les hommages vibrants, bon sang ! VOS GUEULES ! Réfléchissons sur le terrorisme et aimons nos ennemis. Nos amis ont déjà leur Récompense.
 

Rendre hommage à l’héroïsme n’a rien d’héroïque. Certains porte-parole pseudo « cathos » feraient bien de méditer cette dernière phrase.
 

 

 

 

 

Vieille prière pour les bourreaux (prière des chrétiens araméens d’Irak et de Syrie depuis quelque 1500 ans), transmise par une amie : « Nous supplions, Seigneur, ta miséricorde pour tous nos ennemis, pour ceux qui nous haïssent et pensent à nous faire du mal, non pas pour que tu nous venges d’eux et les condamnes, mais pour que tu aies pitié d’eux et pardonnes leurs péchés; pour qu’ils aient le salut, parce que tu veux que tous les êtres humains soient sauvés et parviennent à connaître la vérité. Car tu nous as donné ce commandement par ton fils bien aimé, notre Seigneur Jésus-Christ, de prier pour nos ennemis, pour ceux qui nous haïssent et pour ceux qui nous déportent par tyrannie. »