On se lance dans un deuxième album (apocalyptique) ?


 

Je viens de prendre un pot avec mon ancien arrangeur (J.-C. Wintrebert) de mon disque « Boulet de Canon », que je n’avais pas vu depuis quasiment 10 ans ! Un pur bonheur.
 

J’attire votre attention sur la création d’une cagnotte, pour partir sur un autre album, me lancer dans une nouvelle aventure. Il me faut trouver 8000 €, et ce sera possible. Merci pour votre générosité.
 

Voici les titres qui composeront le prochain album, intitulé “Fin d’un Monde” (très orienté eschatologie) :
 

1 – Marque de la Bête

2 – Vacciné

3 – Franc : Ma Connerie

4 – Dix plaies d’Égypte

5 – Cardinal Sarah

6 – Mal à qui ? (c.f. la prophétie des Papes et Antéchrist)

7 – Je t’aime

8 – Journaliste catholique (c.f. la CIASE)

9 – De izquierdas (chanson en espagnol)

10 – On va tous mourir

11 – Chez Jean
 

Correction de Toussaint

J’ai bien fait de me botter les fesses pour y aller. Je sors à l’instant de la messe de Toussaint au Sacré-Coeur, à 22h. Le coeur rempli. Un super prêtre (le père Michel Calliès) nous a parlé du Ciel.  

Pour résumer son homélie :
 

À la mort, l’âme qui ira direct au Paradis dira : « Dieu seul suffit » ; celle qui va au purgatoire dira : « Dieu me suffira (car il lui faudra vivre une purification, un dépouillement) » ; celle qui va en enfer dira : « Je me suffis à moi-même. »
 

Et en conclusion : « Alors la vie n’est pas si difficile. Elle est au contraire enthousiasmante. N’ayons pas peur de nos péchés. Saint François de Sales était très coléreux ; sainte Mère Teresa avait une hypersensibilité qui aurait pu la conduire en enfer ; et bienheureux Charles de Foucauld était un jouisseur… »
 

Au moment du baiser de paix, le père nous a même glissé : « Donnez la paix de Jésus à votre voisin… en ne perdant pas de vue qu’il est potentiellement un saint. » J’ai adoré. Haha.
 

Et l’ironie de l’histoire, la correction que j’ai reçue, c’est qu’en m’approchant de ce prêtre (que j’ai trouvé très consolant et vraiment saint) au moment de la communion, j’ai compris que j’étais tombé sur lui en confession dans la basilique, que je l’avais trouvé hyper froid, blasé, triste, taiseux et expéditif. J’étais même sorti du confessionnal en me disant que ça n’avait servi à rien, qu’il y avait des prêtres qui n’avaient pas la vocation et qui n’étaient pas bien dans leur sacerdoce ! (Haha) Eh bien ça m’apprendra à ne pas juger trop vite !!

Que penser du documentaire « Sacerdoce » ? (podcast)


 

Ça m’a pris 3 jours ! (piouf ! 😅)
 

Podcast « Quoi penser du documentaire ‘Sacerdoce’? » (cliquez ici).
 

J’y parle de la Franc-Maçonnerie inconsciente, ainsi que du coeur des abus sexuels sacerdotaux.
 

#prêtres #SAJE #CIASE #Pédophilie #Synod #Synode #Sacerdoce #LGBT #Église #Catholiques #Abussexuels #curés #Cinéma
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

N.B. : Pour les pauvres (ou les radins ! lol), pour ceux qui ne sont pas abonnés au podcast Spotify, mais qui veulent lire quand même (même si c’est moins bien que l’audio, et surtout, ça ne m’aide pas financièrement à sortir du RSA ni à valoriser mon travail), voici le texte :
 

En quoi le documentaire « Sacerdoce » (2023) de Damien Boyer, brossant le portraits de 5 prêtres français, pour montrer la beauté de leur célibat et de leur ministère d’hommes engagés au service des autres et du Christ, bascule sans s’en rendre compte dans la Franc-Maçonnerie ?

1) Parce que sa société de production (SAJE) est évangélique.

2) Parce qu’il présente des témoins vantant le sentiment amoureux.

3) Parce qu’il repose entièrement sur la franchise, la sincérité.

4) Parce qu’il développe les champs lexicaux de l’architecture et de la lumière, donc de l’auto-construction.
 

Réponse : 3. Parce qu’il repose entièrement sur la franchise, la sincérité. Au passage, dès les premières images, on peut constater que le film bascule dans l’intention : celle de se défendre contre la présomption de pédophilie et de frustration sexuelle pesant sur les prêtres catholiques, et celle de l’intention de redorer le blason catastrophiquement menacé de la curie mondiale actuelle. Autrement dit, l’intention prend le pas sur l’être, l’image et la réputation prennent le pas sur les gens et leur vie, l’argument ou le but prend le pas sur la personne et sa réalité pécheresse : comme dans le sketch du « Métro » d’Élie et Dieudonné : « Non, nous ne sommes pas des voleurs, non nous ne sommes pas des violeurs. », le documentaire « Sacerdoce » ne commence même pas par un bonjour ou une présentation de soi : c’est direct « Excousez-moi, messieurs dames, de vous déranger. Je ne suis pas ce que vous croyez. Je vais tout vous expliquer ! » Ça démarre mal. C’est la franchise avant la Vérité. Alors, j’ai identifié 3 types de franchise dans « Sacerdoce », sachant que la franchise (le remplacement de la Vérité-Amour par l’intention et l’image de cette Vérité-Amour) est la base de la Franc-Maçonnerie : il y a 1) la franchise de la pseudo « Nature » ; 2) la franchise de la pseudo « Force » ; et enfin 3) la franchise de la pseudo « Justice ». Commençons, comme je viens de vous le proposer, par la franchise de la pseudo « Nature ». « Sacerdoce », c’est vraiment le catholicisme à la sauce Yann Arthus Bertrand ou Nature et Découverte ou Rendez-vous en terre inconnue : on veut nous prouver que les prêtres sont naturels, simples, écolos, en communion avec la Nature autant qu’avec les Hommes, des humains comme les autres (ce qui n’est, en réalité, pas vrai : ils deviennent hommes et Dieu, après leur ordination. Mais bon, bref, passons). On voit ces soi-disant « Messieurs tout le monde » marcher au milieu des champs de blé, sous une averse de neige filmée au ralenti, on les voit aussi à la fête au village (« Du côté de chez vous : Leroy-Merlin »), ou bien, au sommet des cîmes, ou au cœur des bidonvilles (« La Cité de la Joie »). « Ce qui me plaît, c’est cette vie de village, dit le père Paul, vivre des passions et des activités comme les autres, ça me rend humain et accessible pour les personnes. » Okayyy. Leur naturalité est tellement exposée qu’elle en devient, à force, superficielle. Elle vire à la carte postale naturaliste, au folklorisme, à l’exotisme bobo, à la grossièreté même et à la fausse camaraderie bien démago. Il faut absolument prouver qu’un prêtre n’est pas coincé, qu’il est cool, proche des jeunes et des peuples, qu’il parle en verlan ou « djeunes », est mobile et nomade dans sa caravane, fait du skate ou du sport de haut niveau… et tout d’un coup, on bascule dans la posture sincère de coolitude, et une forme de mimétisme hybride – entre Église et loges télévisuelles ou cinématographiques – qui finit par foutre le malaise ou le doute : sortent les « potes », les « Ça roule ? », les tee shirts « Je suis ton père. » de Star Wars (saga complètement maçonnique), le « Yes ! » collectif à l’arrivée au sommet de la troupe des boy scouts, le prêtre qui te tutoie, etc. Le portrait-confidence se veut sans filtre, direct, nature, le curé qui fixe la caméra comme s’il s’adressait à toi, alors qu’en réalité, c’est l’effet selfie narcissique de l’influenceur avec un col romain qui prédomine. Ce culte de la Nature aboutit à une double franchise : celle de la gravité pathos et celle de la joie singée ou de la paix surjouée. En fait, les mecs ne sont pas du tout naturels. On assiste par exemple aux fausses visites improvisées chez l’habitant (alors que tout est scénarisé). Et puis, surtout, ils n’ont aucun humour. Ils sont d’une sincérité froide effrayante. Ce qui m’a marqué, c’est la scène, pourtant digne d’un bêtisier, où le réchaud du père Gaspard se casse la gueule dans la neige en pleine interview. On n’entend même pas de « Oh merde !! » de sa part, ni de fous rires, comme il eût été complètement logique. La séquence laisse les protagonistes de marbre. Super, l’ambiance de tournage et l’esprit du film… Y’a pas d’humour. Seulement des simulacres de joie. Pas de blagues, d’ironie, d’autodérision, y compris de jeu grinçant sur le cliché du prêtre cucul, illuminé, coincé ou du prêtre tradi has been. Tout est filmé au premier degré. Je peux vous dire qu’au tournage de mon documentaire « Les Folles de Dieu », plus artisanal et moins scénarisé, plus dans la spontanéité et le don entier de soi sans fioritures ni désir de bien paraître, presque toutes les séquences avaient leur part de drôlerie, de naturel, et pouvaient figurer dans un bêtisier ! Passons maintenant à la deuxième catégorie de franchise qu’on trouve dans « Sacerdoce » : la franchise de la pseudo « Force ». C’est celle qui fait de l’Église une vitrine d’action sociale, une ONG, une équipe de warriorsOn va en baver ! » dit l’un d’eux) ou de « champions » (« L’objectif, c’est d’être champion de France du clergé. » dit l’autre), bref, une équipe de winners (Dommage pour eux : la vraie équipe de Jésus n’est formée que de losers… mais bon… les réalisateurs de ce documentaire n’ont visiblement rien compris aux vrais prophètes et aux vrais prêtres, et sont à côté de la plaque). Et croyez-moi qu’ils ont l’air d’en faire, des choses et des exploits d’Hercule, les curés d’aujourd’hui ! : de la moto, du skate-board, du tir à l’arc, du rugby, de l’aviation, du cyclisme, du basket… Ils sont trop utiles, trop efficaces, trop actifs, ils sont trop sportifs ! Ils savent même comment on dresse une tente, un bivouac. Ils sont trop fooorts, ces architectes… euh, ces curés 2. 0 !! Euh… y’a comme une confusion inconsciente entre « sainteté » et « héroïsme » (j’dis ça, j’dis rien). Les prêtres triés sur le volet, ils sont surtout bien hétéros ! Il faut absolument qu’ils prouvent à un moment donné dans le documentaire leur désir pour les femmes ! Moi, perso, c’est mon cauchemar. Elle est où, Alizée ? « Sacerdoce » défend tacitement le mythe du « prêtre fort et pur (même s’il est parfois tenté, éprouvé, fragilisé, mais pas trop quand même) ». Ce film, c’est un peu l’Instagram de l’Église. Un miroir embellissant où les protagonistes sont avant tout applaudis pour leur apparence, leurs goûts, leur charisme, leurs actions, leurs performances, leur marque de singularité (le col romain, et leur statut de clergyman des temps modernes), et pas tant par leur sobriété, leurs mots, ni pour la nouveauté et le risque de leurs propos, ni pour Jésus, ni pour leur réalité plus générale, ordinaire et plus ingrate de prêtres. On ne nous montre que des prêtres dans des situations exceptionnelles, des prêtres de l’extrême, des aventuriers certes éprouvés face à une adversité mais pas broyés. On ne nous montre pas des curés représentatifs de tous les curés, ni des curés vieillissants, ou peu sportifs, ou pas gravures de mode, ou peu dynamiques, ou pas mondains, ou en paroisses avec 36 000 clochers, ou isolés, ou vivant une vie activement chiante. Et encore moins des prêtres pécheurs (matant leur porno chez eux, ou bien malades, alcooliques, criblés de dettes, homosexuels en cachette, etc.). Ce film doit d’ailleurs faire beaucoup de mal aux prêtres lambda, ceux qui ne sont pas formatés Instagram, justement, et qui doivent complexer grave face à la vitrine idyllique nommée « Sacerdoce ». Et il ne convertira pas beaucoup de non-cathos. Le curé en mobylette, la démagogie bobo, ça ne convainc que les catholiques convaincus… et encore. Y’a même pas de failles où s’engouffrer, dans lesquelles entrer ou auxquelles s’identifier ! Y compris quand on est catho de naissance. On nous présente un prêtre totem, fétiche ou monument, toujours debout (malgré ses chutes en vélo), symbole de la solidité de la franchise franc-cathonnique. D’ailleurs, les expressions du jargon maçonnique de l’énergie, de l’architecture et du soleil, émaillent çà et là « Sacerdoce » : le père Gaspard parle de « Sommet fraternel », fait chauffer le poêle et appelle ses jeunes « au dépassement de soi », tout en leur faisant ériger un autel en glace (c’est vraiment la publicité Manpower) ou en les soumettant à une Chaîne d’Union digne du « Cercle des Poètes disparus » ; le père Paul nous appelle à « œuvrer ensemble à restaurer la confiance » ; le père Mathieu, lui, nous enjoint à aider les pauvres et à construire un Monde plus fraternel ; et le dieu « Soleil », évidemment, est omniprésent et bénit tous ces chantiers architecturaux symboliques. En fait, dans ce reportage, les prêtres sont toujours finalement montrés comme forts. Ils sont tout juste ébranlés ou affectés par les faiblesses de leurs coreligionnaires, et à peine par leurs propres imperfections et tentations à eux, et surtout jamais par leurs chutes. Certes, ils vont jusqu’à évoquer leurs désirs d’abandon, de rupture du célibat, leurs envies de suicide… mais ça ne va pas plus loin qu’un vertige passager. Ils ne sont pas du tout montrés dans leurs faiblesses graves, leurs péchés. Ils sont montrés avec des faiblesses mais des faiblesses surmontées. Ce ne sont pas les vrais prêtres, ceux qui n’arrivent plus à prier, ceux qui sont à deux doigts de quitter le navire, ceux qui vivent des échecs irréversibles, des menaces de mort, des déceptions sacramentelles énormes, des problèmes apparemment insurmontables ou irréparables. « Je suis pas quelqu’un de parfait. » dit l’un d’entre eux : certes mais tu ne te reconnais pas comme pécheur ni criminel pour autant : le Christ, lui, a eu plus de couilles ! Il est allé jusqu’à s’identifier aux criminels et au diable pour les libérer, pour leur faire croire à la Croix que le premier et le pire des criminels c’était lui (alors que c’était pas vrai). « Il faudrait qu’on puisse voir un homme qui est donné. » affirme le père François : OK. Mais aussi donné dans ses blessures, et laideurs et péchés ! Je cite des aveux de faiblesse égrainés à certains rares moments du film : « Des fois, y’a des douleurs, des frustrations. C’est pas facile à vivre. Ça me fait mal. Y’a des nuits courtes, des tentations de suicide. » C’est un peu comme dans « Robin des Bois » : « Dans la vie, y’a des hauts, y’a des bas »… Ok les gars. Mais à vous entendre, y’a pas de péché. C’est juste des humeurs. Moi, je veux voir un film avec le père Philippe Rittershaus, ou le père Yannick Poligné, ou le père Ronan de Gouvello, ou le père Preynat au micro, sous le feu des projecteurs ! Tous ces curés avec une foi ardente, pris en faute pour homosexualité ou pédophilie ou trafic de drogues ou viol avéré, et piétinés en ce moment en place publique, sans possibilité de s’exprimer, de se défendre et de se rattraper ! En fait, malheureusement, les réalisateurs cathos ne choisissent que les purs, les curés corporate, les beaux (le père Paul, c’est le nouveau Richard Chamberlain), les relativement parfaits, les cools, les peu amochés, les vertueux, les exemplaires. Mais qui ça convainc ? Certes, ça rassure. Mais ça ne convainc et ne convertit quasiment personne ! Vous entendez, les gars hétéros d’Anuncio ? Tu entends, Émile Duport ? Les prêtres pécheurs et criminels ont des choses 100 fois plus belles, poignantes, délicates, subtiles et importantes à dire, y compris sur le sacerdoce et la formation (ou déformation) des futurs prêtres au séminaire ! Un cœur broyé par les péchés et transpercé de glaives saigne plus et irrigue bien plus de monde qu’un cœur intact, fût-il battant et en parfait état de marche ! Les prêtres Mère Teresa sont certes « admirables » mais chiantissimes. On n’a retenu quasiment aucune de leurs phrases (à part celle du renoncement – partagé avec les hommes mariés – à 99% des femmes sauf une. Merci : super…). Au fond, les curés de « Sacerdoce » se donnent à moitié, ou petitement, rationnellement, prudemment, méthodiquement. Ils ne donnent même pas leur nom entier : alors le vrai don, où est-il donc ? On nous parle de « faiblesse », de « combat », de « difficulté » : mais concrètement, on ne la voit pas ; ou en tout cas, pas la faiblesse plus honteuse, dévirilisante et désacerdotalisante. Ex-communiante. À ce propos, c’est le grand tabou de l’homosexualité sacerdotale. En fait, j’ai l’impression que la majorité des catholiques (laïcs, médias et clergé confondus) sélectionne les « épreuves des prêtres » (en focalisant – c’est bien commode – sur les abus sexuels, donc la présomption de pédophilie sur tous les prêtres, ainsi que sur le renoncement au mariage et à la sensualité conjugale), ils sélectionnent aussi les « épreuves des jeunes » (en focalisant sur le harcèlement sexuel, et en ce moment dans les sphères cathos, surtout, sur le porno). Et après, ils se gargarisent, comme le père Mathieu, d’avoir traité courageusement et sans langue de bois des sujets les plus urgents et tabous : « Aujourd’hui, on parle sans problème. » dit-il. Pour résumer, en ce moment, « la merde qui tient chaud » des prêtres, ce sont les abus sexuels (ça ressemble à un mea culpa qui se suffit à lui-même) ; la « merde qui tient chaud » des ados et des hommes pré-adultes, c’est le porno et la masturbation (on nous décrit les dégâts du porno : on nous parle – en cercle de parole – de son aspect culpabilisant, en cercle de parole). Ces merdes servent d’écran à d’autres tentations ou péchés bien plus répandus et urgents qui assaillent les prêtres et les jeunes d’aujourd’hui : homosexualité, addictions aux drogues, libertinage, adultère, vols, viols, prostitution, et même crimes… En fait, les catholiques et le clergé se limitent à traiter de leurs petits problèmes de riches, ou de problèmes secondaires, périphériques, et faussement « impressionnants », ou bien, quand ils se risquent à toucher des sujets graves, s’épanchent sur les problèmes des autres. La monstration de la faiblesse sacerdotale est toujours quand même au final au profit d’un triomphalisme héroïste et viriliste, voire paternaliste bien sûr, en mode « Cercle des Poètes disparus », ou bien « combat et dépassement de soi » (donc « performance »), en mode « victoire épique ». Pas de défaite, d’impureté, d’infamie, au tableau ! On finit même par un « Amen de Gloire ! » Ou on débouche la bouteille de champagne sur le podium ; ou on arrive au sommet de la montagne enneigée gravie ; ou on expose le lumineux Saint Sacrement en mode « Mission » au cœur des favelas du bout du Monde. Sur fond de Epic Music. C’est insupportable. C’est les camps virilistes du père Loiseau, du père Philippe de Maistre, ou le pélé de Chartres. Petits joueurs. Et surtout, grands hypocrites ! J’en peux plus de ces films cathos hétérosexuels ! Voilà. Les prêtres homos ou criminels sont abandonnés, cachés, alors qu’ils constituent quasiment la moitié des troupes cléricales réelles, et finalement la plus prophétique, la pierre d’angle. Et eux, vous les laissez complètement tomber, alors qu’ils pourraient sauver l’Église bien mieux que les prêtres parfaits, tirés à quatre épingles, dans les clous, et filant droit ! Troisième et ultime franchise observée dans le documentaire « Sacerdoce » (sans doute la pire, car elle s’avance sous la bannière de l’amour, de l’humilité et de la compassion pour les victimes) : c’est la franchise de la justice. Justice en général qu’on fait par soi-même et au nom de Dieu. Donc – autant vous dire – une cata. On ne sort pas de la logique binaire victimes/sauveurs. Avec les victimes bien séparées de leurs sauveurs, bien sûr. Et les sauveurs et victimes bien séparés des bourreaux par une frontière étanche. Une véritable absurdité anthropologique et spirituelle ! sans cesse contredite par le terrain ! Dans « Sacerdoce », on nous montre à énormément de reprises la scène du prêtre interprétant le rôle de « l’écoutant », du « psy thérapeute », qui acquiesce systématiquement et de manière un peu trop compassée pour être crédible (c’est ça avec le père Paul, et surtout avec le père Antoine, qui enchaîne les « oui » automatiques : « Mon père, j’ai été violée par mon frère. » « – Oui. » « et violée par mon mari. » « – Oui, tout à fait, je vous écoute. » « et violée par mon curé. » « – Oui, d’accord. C’est très émouvant. Oui oui. »). « Curé : le pouvoir de dire OUI ! » On a même droit au diagnostic du père Mathieu sur les mécanismes psychologiques victimaires du viol et de l’abus sur les enfants, dans son cabinet… pardon, dans son bureau. Ce ne sont plus des prêtres, mais des psys, des maîtres de sagesse de cercle de parole de développement personnel. Et bien sûr, les réels mécanismes du viol ou des abus dont on fait tant cas dans le documentaire, ils ne sont jamais abordés (l’homosexualité, notamment ; mais pas que ; il y a aussi la vraie contrition et idéalement la démarche audacieuse de chacun des prêtres de se reconnaître comme le pire des criminels et des pédophiles que leurs collègues pédophiles et/ou homosexuels officiellement incriminés… et de ça, on en est très loin !). Les gars, ce n’est pas à cause des abus sexuels que les gens ne croient plus au sacerdoce. C’est à cause du fait que vous, les prêtres, ne vous avouez pas pécheurs et criminels vous-mêmes (j’ai bien dit « vous-mêmes » : pas « les autres », ni « vos pairs » P.A.I.R.S., ou « coreligionnaires »). Face à la problématique et au raz-de-marée des abus et des scandales sexuels dans le clergé actuel, le prêtre Mathieu, depuis Manille, affiche à plusieurs reprises sa circonspection sincère : « Je n’ai pas d’explication. » Je je… je ne comprends pas. Les bras m’en tombent ! « Les pauvres ont l’impression qu’ils ne sont pas les bienvenus dans l’Église. » renchérit-il : À qui la faute ? À l’écran, on n’est pas face à des prêtres pauvres, véritablement piteux et honteux, véritablement contrits et salis par leurs propres péchés ! Vraiment piteux et honteux ! Ils sont « salis » par ceux des autres, peut-être, mais qu’est-ce qu’on s’en fout, en fait ! Les autres connaissent leurs péchés. Les pauvres connaissent leurs péchés ! En revanche, ces derniers veulent connaître les péchés des prêtres ! et leur humilité à les reconnaître, à se savoir pécheurs comme eux, voire plus pécheurs qu’eux, puisqu’ils sont prêtres et censés être plus purs qu’eux et purs comme Jésus ! Et alors, le clou du spectacle de cette franchise de la justice, c’est qu’elle se finit lamentablement sur l’accusation justicière, accusation basculant sans crier gare dans l’injure et la récrimination. En effet, les prêtres du documentaire « Sacerdoce » ne se contentent pas d’afficher leur honte et leur affliction face aux dérapages sexuels graves des prêtres de par le Monde : ils devancent la tribunal populaire en frappant eux-mêmes ou en crachant sur leurs collègues prêtres qui ont été accusés d’abus ou de viols, et qui ont eu le « culot » de salir leur propre réputation « sacrée » ! À l’instar du jeune prêtre versaillais Pierre-Hervé Grosjean, qui en conférence publique, a traité les curés pédophiles et ou homosexuels de « salopards », le père Mathieu, en grand justicier nettoyeur et vengeur, se lâche dans « Sacerdoce », en les appelant « les pervers », et en annonçant qu’il sera sans pitié avec ces derniers : « Au moindre truc, on dégaine. On les attend. » Wow… Propos véridiques. C’est dans le film. C’est scandaleux. C’est facile d’aimer les victimes et de maudire les bourreaux. Mais tellement plus difficile, saint et sacerdotal d’aimer les victimes mais de leur préférer leurs bourreaux (parce que eux, à cause de ce qu’ils ont fait, personne ne les aime !). Je suis prêt à parier que ces jeunes prêtres « exemplaires » ne s’entendent pas afficher leur vengeance et leur désir de purge, ne s’entendent même pas maudire les ennemis, et que peu de spectateurs cathos qui auront vu le film les entendent maudire les pécheurs, et s’en offusquent. Dans la franchise, il y a une violence et une entièreté, une intention désespérée, qui séduit les masses, qui est éclatante et faussement victorieuse. Avec moi, désolé, non seulement ça ne prend pas, mais pire, ça m’écœure. Là-Haut, on va avoir des grosses surprises ! Les sacerdoces les plus courageux, les plus humbles et les plus aimants ne seront pas ceux qu’on a crus à l’image. Je termine enfin mon plaidoyer pro-curés-violeurs-et-pédophiles en signalant l’injonction paradoxale qui vient clore le documentaire : celle du chant final « Regardez l’humilité de Dieu », interprétée par les petits chanteurs à la gueule de bois, en grandes pompes, avec orchestre symphonique et musique grandiloquente en renfort, chanson spatiale qui nous casse les oreilles… et qui au bout du compte casse l’humilité de Dieu, justement, alors qu’elle prétend sincèrement illustrer et honorer cette dernière. Voilà, en quelques secondes, tous les paradoxes de la franchise et de ce documentaire ! À trop être franc et bien intentionné, on en devient faux et sincèrement menteurs.

Interrogé par Le Figaro

 

Je viens de m’entretenir avec une journaliste catho du Figaro, qui m’avait entendu en conférence il y a 10 ans, et qui m’interrogeait cette fois sur le traitement actuel de l’homosexualité dans l’Église, dans le cadre du Synode sur la Synodalité. Je lui ai dressé un tableau sans complaisance de la situation actuelle. Je n’ai rien omis : Franc-Maçonnerie, Fin des Temps, écroulement de l’Église et de la papauté, soutien papal aux unions civiles, homophobie des cardinaux (et notamment de Sarah), homosexualité sacerdotale (déguisée en « abus sexuels »), témoins de la continence en France, « vaccination », omerta et situations catastrophiques dans les établissements scolaires et les médias « chrétiens », youtubeurs et tik-tokers actuels, mon état d’esprit actuel par rapport à la continence, mon prochain bouquin…
 

Petits vertiges et oreilles parfaitement tendues à certains moments chez elle.
 

Mais au moins, là, on n’a pas perdu notre temps ! haha.

Chanson inédite dans les tiroirs


 

C’est drôle. En fouillant dans mes tiroirs, je retrouve une ancienne maquette (piano-voix) d’une chanson qui aurait pu figurer sur mon album Boulet de Canon, mais finalement, c’est « De te louer » qui l’a substituée. Elle s’appelle « Fais comme Binet », du nom du député français socialiste Erwann Binet dont personne n’a retenu le nom et qui a pourtant imposé en France le « mariage » gay à tout le monde, sans grande difficulté (puisque les Français se fichent du mariage, et a fortiori de la réalité du « mariage » gay). Ce titre dénonçait son arrivisme gay friendly et la médiocrité de sa politique :
 
 

Couplet 1 :

On pensait qu’faire d’la politique, c’était compliqué

que pour avoir voix au chapitre, fallait batailler,

être une tronche en rhétorique, avoir un gros porte-monnaie

connaître un oncle en Amérique, parler anglais.
 

Pont :

Mais non, mais non, mais non, mon pauv’ monsieur,

Maintenant pour réussir, y’a mieux…
 

Refrain :

Fais comme Binet, hou hou,

Fais comme Binet.

Fais comme Binet, hou hou,

Fais comme Binet :

Tu te tais, tu souris, fais semblant d’écouter

puis t’en fais qu’à ta tête, tu imposes tes idées.
 

Couplet 2 :

On croyait qu’pour être politique et avoir accès

au Gouvernement, au Sénat, à l’Assemblée (hé hé hé)

il fallait être courageux, plein d’autorité

risquer l’impopularité.
 

Pont :

Mais non, mais non, mais non, mon pauv’ monsieur,

Maintenant pour réussir, y’a mieux…
 

Refrain :

Fais comme Binet, hou hou,

Fais comme Binet.

Fais comme Binet, hou hou,

Fais comme Binet :

Tu te tais, tu souris, fais semblant d’écouter

puis t’en fais qu’à ta tête, tu imposes tes idées.
 
 
 
 

N.B. : Je viens découvrir que mon album a été mis en ligne (par qui? je ne sais pas) sur YouTube.

Émission Ça commence aujourd’hui spéciale « mort imminente »

Je vous conseille fortement de regarder cette émission d’aujourd’hui de « Ça commence aujourd’hui », spéciale « NDE » (expérience de mort imminente… ou plutôt, « de vie imminente », comme dit l’une des invités). Car on est tous concernés. Ça nous explique ce qui va se passer au moment de notre mort. Il n’est même pas question de Jésus… même si le dernier invité, suite à son accident, s’est converti au catholicisme et a opéré un virage radical. En tout cas, superbe émission. Profitez-en tant qu’elle est en ligne et en replay. Elle est un hymne à la vie, et donne envie de vivre.

Quand le Seigneur veut nous rencontrer

Quand le Seigneur frappe à notre porte, sans y aller par quatre chemins, et en usant de ses messagers-intermédiaires…
 

Cet après-midi, je vais chercher pour mon coloc un colis dans une librairie du quartier du 5e (qui s’est transformée en relai-colis… au grand damne du libraire, qui ne peut plus exercer son amour des livres et son métier). Délai d’attente : plus d’une heure par rapport à l’horaire indiqué sur la porte du magasin.
 

Je poireaute sur place. Et là, une vieille dame, avec sa canne, venue elle aussi pour un colis, et qui ne me connaît ni d’Ève ni d’Adam, me propose cash de m’offrir un café au bistrot d’à côté. Eh bien on a eu un échange extraordinaire (sur les Fins dernières et sur plein de sujets de la vie). Il se trouve que c’est une grande philosophe brésilienne, catholique de surcroît, spécialiste de l’intersubjectivité (elle m’a expliqué le concept), et qui a eu Paul Ricoeur (protestant) comme témoin de mariage : elle s’appelle Maria da Penha Villela-Petit (voici une vidéo d’elle passant sur KTO, même si, depuis, elle a pris un coup de vieux). On va garder contact. On était trop contents de s’être trouvés. Je n’ai toujours pas compris ce qui s’est passé (haha)!
 
 
 

(Bon, et sinon, autre événement : ce qui devait arriver arriva. Des gamins de mes équipes de caté m’ont reconnu attablé à la terrasse… et ont découvert que je n’allais pas revenir, ainsi que la vraie raison de mon absence, même si je ne suis pas rentré dans les détails. À mon avis, ça va mettre les responsables dans un sacré embarras. Parce que les gamins m’aimaient beaucoup, et moi aussi. Et ils ne vont pas accepter mon éviction comme ça… ni qu’on leur mente ou dissimule les choses).

Le comptage des vues sur les réseaux sociaux : reflet fidèle du réel impact ? (la fausse insignifiance)

12 « vues » : on débouche la bouteille de champagne ?


 

Des fois, je me mets à réfléchir sur le récent affichage du comptage dit « objectif » du nombre de consultations ou de vues d’un tweet sur Twitter, ou d’une publication sur YouTube, ou d’un post sur Facebook. Mention qui, bien plus qu’un applaudimètre ou une cote de popularité exprimée par des « likes » et des coeurs volontaires, agit plutôt comme un audimat lointain indémontrable, une échelle d’audience neutre, un baromètre de voyeurisme et non d’adhésion.
 

Je me permets de suspecter ce comptage, de le mettre sérieusement en doute. Même si je ne peux pas le prouver, et que ça ne sera démontré qu’au Ciel, pour moi, il est truqué. Et, de plus, il est inversement proportionnel d’une part à la réelle fréquentation d’une publication, et d’autre part à la qualité et pertinence de cette dernière. En effet, plus un tweet est soit violent soit indigent, plus il accumule un nombre impressionnant de spectateurs. Par exemple, il n’y a qu’à voir la vacuité des tweets de la journaliste catholique Natalia Trouiller, logorrhée pour la plupart inutile et qui n’a ni queue ni tête, ainsi que l’audience disproportionnée que Twitter lui attribue, pour se dire « Y’a une incohérence dans le comptage… » À l’inverse, de mon côté, je publie des messages et des analyses hyper importants, pertinents, inédits et intéressants : Twitter m’indique une misérable récolte d’à peine une dizaine de vues. Ça n’a jamais atteint un niveau aussi bas. Même un monsieur Tout-le-Monde, qui n’a aucune audience, n’a écrit aucun livre, n’a pas le réseau de relations et d’amis que j’ai, fera plus de vues que moi (en publiant une photo de son chat malade ou de son assiette de frites)… toujours « selon la version et le comptage Twitter » ! Or, je ne pense pas que l’intérêt pour mes réflexions ait chuté avec le temps. Je n’y crois pas une seule seconde. Et je ne pense pas m’inventer une importance que je n’aurais pas ni rêver.
 

Donc mon observation, loin d’être une plainte d’inaudibilité ou une jalousie mal placée ou un caprice de star déchue, voire une auto-persuasion optimiste nostalgico-dépressive, est au contraire une action de grâce en même temps qu’un constat d’un heureux et factuel paradoxe : le compte des consultations d’un post Facebook ou d’un tweet de X est un gros « fake », en plus d’être une preuve inversée de la véritable qualité et fréquentation de ce dernier.
 

Je postule – ô folie de mon Espérance ! – que moins une publication semble être vue sur les réseaux sociaux, plus elle est vue et bonne ; et à l’inverse, que plus une publication semble être vue, partagée/retweetée/commentée, et connue d’un grand nombre, plus elle est merdique et ignorée. J’ai vu, comme ça, des influenceurs acheter un nombre de vues sur Instagram, pour faire croire qu’ils étaient hyper suivis… alors qu’il n’y avait personne derrière leur audimat. Cela prouve que ces chiffres-vitrines sont des miroirs déformants, des illusions d’optique marketing surfaites.
 

Mes mots constituent par conséquent un message d’Espérance et de consolation destiné à tous ceux qui, comme moi, sont parfois tentés de croire ce comptage de vues instauré/décrété par le tribunal injuste et corrompu d’internet, et de s’en désespérer. Ce que vous voyez – même si c’est chiffré – n’est pas la réalité. Moins vous êtes vu, plus vous l’êtes. Moins vous êtes partagé, plus vous l’êtes. Moins vous êtes applaudi et « liké », plus vous êtes dans le vrai et vous pouvez être fier de vous. Je le dis très sérieusement. Quand bien même les chiffres et les apparences me donnent tort. Ceux qui parlent pour ne rien dire, ou font de la merde, ont déjà leur récompense. Ceux qui disent la Vérité, et font le bien, sont apparemment insignifiants mais très suivis. C’est amer mais ce sera/c’est beau.
 

Personne ne semble lire. Mais tout le monde lit. Comme dans un désert.
 
 
 
 

N.B. : Voir un autre article proche de celui-ci, en terme de thématique.

Si on me censure, je me barre

 

Je vous préviens : si on me censure et m’empêche de parler des Fins dernières et de l’Apocalypse aux enfants de CM2, au motif que ça leur « ferait peur », que ça serait « effrayant » ou « traumatisant » ou « anxiogène » ou « pas de leur âge », alors que je présente la thématique de manière tout à fait positive, dynamique et dans l’Espérance, je rendrai mon tablier de catéchiste. Ça va être aussi simple que ça. Le Jésus Bisounours, c’est pas possible.
 

Et si on me casse les couilles parce que j’ose parler des démons, du mal, de la Fin du Monde, de l’enfer, de la Franc-Maçonnerie, je leur dirai que la Vierge Marie à Fatima en 1917 a osé montrer les enfers à Lucie, Jacinthe et Francisco qui avaient respectivement 12, 7 et 9 ans… et qu’elle ne s’est pas dit : « Non, ils sont trop jeunes. C’est pas de leur âge… »