Depuis quand faudrait-il se détourner des emmerdeurs et des dangereux ?


 

De plus en plus sur les réseaux sociaux je lis des publications soi-disant « philosophiques » et « bien-être » (dignes de Madame Connasse) qui nous appellent à faire le tri dans nos relations, et à ne nous tourner que vers nos amis, les gens qui nous ressemblent, qui iraient dans notre sens, qui pensent comme nous, qui sont équilibrés, qui nous voudraient du bien et nous feraient plaisir. Les autres = EXIT ! Détournez-vous d’eux et évitez-les ! Qu’est-ce que c’est que ce délire d’impitoyabilité et d’élitisme, ce manquement à la charité, manquement qui se fait en plus passer pour une « sagesse » et de « l’estime de soi et des autres » ?? On croit rêver. Depuis quand faudrait-il s’éloigner des personnes chiantes, au prétexte qu’elles seraient « manipulatrices » ou « dangereuses » ou « perverses narcissiques » ou « saoulantes » ou « inutiles » ou « énergivores », ou je ne sais quel autre vocable méprisant et pathologisant ?
 

Mon père, lors de notre conversation téléphonique dominicale de ce jour de Pentecôte, m’a fait réaliser combien la sagesse des Hommes était bien nulle par rapport à la Sagesse de Dieu. Il m’a fait comprendre qu’il fallait précisément rejoindre les personnes pénibles, et même les préférer aux personnes bienveillantes et agréables. Il me racontait que dernièrement, il avait reçu chez lui la femme la plus pénible et la plus évitée de la résidence de personnes âgées où il loge. Juste pour l’écouter, pour lui accorder de l’attention, car il me disait : « Ce sont surtout les gens pénibles qui ont besoin d’être aimés. Car ils ont souffert. Personne ne les préfère. Et tout le monde leur tourne le dos. » J’ai trouvé ses paroles tout à fait saintes, et à contre-courant de l’esprit du Monde. #OuiMonPapaEstSuperMaisFautPasLeDire