Inca

SIGNIFICATION SOCIALE, MONDIALE ET ESCHATOLOGIQUE DU CODE

 

Le selfie du Citoyen du Monde


 

Si l’héliocentrisme (culte au dieu Soleil) de la série Joséphine ange gardien est évident à travers les nombreuses mentions à la civilisation égyptienne, il n’en reste pas moins que la civilisation solaire qui selon moi influence le plus la série, et plus globalement le Monde moderne désireux d’implanter la puce électronique et la Marque de la Bête à tout le monde, c’est bien l’Empire inca (né au début du XIIIe siècle au Pérou). On trouve même des traces inconscientes de ce lien dans les chansons les plus populaires du répertoire musical de la pop française : « Et tout contre sa peau comme un trésor inca, son nom sur un VISA pour les USA. » (c.f. la chanson « Long is the road » de Jean-Jacques Goldman) ; « Marcia danse un peu chinois / La chaleur dans les mouvements d’épaules / à plat comme un hiéroglyphe inca de l’opéra. » (c.f. la chanson « Marcia Baila » des Rita Mitsouko). Et le concert Le Monde des Enfoirés 2019 ouvrait précisément sur une pyramide inca consacré au dieu Soleil.
 

C’est à la Renaissance que l’absorption entre le Monde inca et le Monde universel s’amorce sérieusement. En 1521, la chute de Tenochtitlán par le conquistador Hernán Cortés marque la fin de l’Empire aztèque au Mexique. En 1531-1534, le conquistador Francisco Pizarro conquiert l’Empire inca au Pérou. Depuis, symboliquement et culturellement, le mythe de el Dorado, le Temple du Soleil (1949) de Tintin, le manga franco-japonais « Les Mystérieuses Cités d’or » diffusé en 1982, le dessin animé « Kuzco l’Empereur mégalo » produit par Walt Disney en 2000, témoignent de ce regain d’intérêt pour la néo-civilisation inca. On ne compte plus aujourd’hui les selfies de globe-trotters bobos qui se choisissent comme photo de profil un autoportrait avec la ville inca de Machu Picchu en toile de fond (à croire qu’il existe vraiment sur le site une croix blanche marquée au sol où les touristes du monde entier défilent à tour de rôle pour prendre la même pose !). L’Inca ou le « Devenir Inca » serait-il devenu l’Homme universel ? Visiblement oui. Même si tout cela est très inconscient. La cosmogonie inca se marie parfaitement avec le panthéisme de la Nouvelle Religion mondiale actuelle. D’ailleurs, les empereurs incas, vouant un culte au dieu Soleil et s’auto-proclamant ses héritiers, ses « fils », habillaient par exemple les montagnes de vêtements et de parures, comme si elles étaient des personnes. Ils essayaient, à travers leurs codes et leurs codexs, de réduire Dieu et ses créatures à des formules algébrico-magiques.
 

Le Pérou (pas tellement le pays réel mais plutôt l’idée symbolique et exotique qui en est faite… même si, en visitant fin 2017 la ville de Cuzco où se trouve le Temple historique du Soleil, j’ai pu constater de mes propres yeux que la ville avait été économiquement envahie par les Français) est très prisé par le Gouvernement Mondial. Non pas seulement pour ses ressources, ni pour sa fragilité (qui le rend manipulable) mais pour sa puissance énergétique spirituelle. Ce pays, comme l’a dit entre les lignes le philosophe des Lumières Nicolas Boileau (1684-1711), est l’antre de la Bête aurique et luciférienne venant s’interposer entre l’Orient et l’Occident (l’Église) : « Du Japon au Pérou, du Pérou jusqu’à Rome, le plus sot animal, à mon avis, c’est l’homme. » (phrase lue dans le texte, dans l’exposition). C’est pourquoi les francs-maçons se passionnent pour le Pérou. Par exemple, les cercles spirites kardécistes européens sont en étroite relation avec la Confédération Spirite Panaméricaine (CEPA) : ils considèrent que les Incas, les Aztèques, les Mayas, ont été visités depuis bien plus longtemps que les catholiques par les « esprits », et notamment par des humanoïdes extra-terrestres tels que les Anunakis, les Sumériens. Ce n’est pas délirant ou isolé, ce que je raconte. Vous retrouvez le culte aux Anunakis, aux Sumériens et aux Olmèques dans des dessins animés aussi populaires et internationaux que « Scooby-Doo » ou encore « Les Cités d’Or ».
 
 

DANS LA SÉRIE JOSÉPHINE ANGE GARDIEN

 

Épisode 80 – « Le Secret de Gabrielle »


 

La série Joséphine est le discret porte-parole de cette mouvance héliocentrique mondiale centrée sur le dieu « Énergie » précolombien : l’héroïne fait à de rares occasions des clins d’œil directs aux Incas. Par exemple, dans l’épisode 73 « Légendes d’Armor », elle se fait lourdement draguer par Hugues, un client de la crêperie où elle travaille, qui porte un bonnet péruvien et l’initie aux mystères des superstitions populaires bretonnes. Dans l’épisode 80 « Le Secret de Gabrielle », Joséphine enseigne à ses élèves d’un pensionnat de jeunes filles des années 1960 que la capitale du Pérou est Lima. Dans l’épisode 83 « Sur le cœur », Joséphine porte un tee-shirt représentant une divinité d’une religion précolombienne. Dans l’épisode 92 « L’Incroyable Destin de Rose Clifton », Yuma, l’Indien comanche (qui ressemble à un Inca), fait du magnétisme et chasse les mauvais esprits en touchant corporellement les personnes. Dans l’épisode 94 « L’esprit d’Halloween », Joséphine est tailleur de pierres et dévoile ses influences maçonnico-incas : « En fait, c’est une technique anglo-guatémaltèse… connue dans ma seule confrérie. C’est assez secret. » Dans l’épisode 95 « Disparition au lycée », on voit Joséphine et son ange gardien stagiaire Ismaël au pied d’une immense fresque murale représentant un sage inca ultra-moderne.
 

Épisode 95 – « Disparition au lycée »


 

Notre héroïne entretient visiblement un lien métaphysique étroit avec les inframondes et les supramondes parallèles précolombiens. Par exemple, dans l’épisode 75 « Belle mère, belle fille », en faisant tirer les cartes de tarot à Jacqueline, elle se téléporte mentalement vers l’époque inca : « Excusez-moi, je suis un petit peu perturbée. On a fait un voyage… Je savais pas que j’avais des cartes incas dans mon jeu… » (Jacqueline) « Moi non plus, je savais pas. En tout cas, ça m’a transportée dans le passé, j’ai trouvé ça génial ! » (Joséphine). Le Monde inca est l’au-delà auquel Joséphine se connecte. Et ce n’est pas bon signe. Car, sans nier les apports indéniables des civilisations précolombiennes ni les diaboliser en tribus sanguinaires (les Mayas ont maîtrisé l’architecture et la médecine, les Aztèques l’ingénierie et les mathématiques, les Incas l’agriculture et l’astronomie), elles se sont caractérisées par leur violence (royaumes théocratiques expansionnistes, dictatures conquérantes, guerres tribales, sacrifices humains, infanticides, sorcellerie, panthéisme et chamanisme, esclavage, épidémies, polygamie, inceste, maltraitance, culte aux revenants…), même si l’Histoire officielle les a victimisées, parfois à raison, souvent à tort. À ce propos, la série jumelle de Joséphine, Demain Nous Appartient, emprunte aux Incas des rituels sacrificiels tel que l’arrachage de cœurs (c.f. les épisodes 364-365). Le sacrifice d’Humains donnerait de la force aux démons et libèrerait ces derniers : c’est selon cette logique que peut être compris la pratique du cannibalisme dans certaines tribus mais aussi celle de l’arrachage de cœurs. De plus, le Gouvernement Mondial franc-maçon promeut le remplacement du cœur de chair en cœur de pierre (la fameuse « Pierre Philosophale »), en suivant les pratiques sacrificielles des civilisations précolombiennes. Pour revenir à Joséphine, dans l’épisode 92 « L’Incroyable Destin de Rose Clifton », par exemple, le rituel sauvage d’arrachement des cœurs (qu’on peut voir aussi dans des séries telles que Once Upon A Time) est carrément justifié par certains personnages : quand Amy s’aventure à critiquer les massacres religieux des Indiens (« Tu sais ce qu’ils font dans les tribus comanches ? Ils arrachent le cœur de leurs victimes et ils le mangent ! »), Terrence Wyatt remet la malheureuse à sa place en lui faisant comprendre qu’elle n’aurait rien « compris » à la beauté du geste (« Ils font ça pour se nourrir de leur courage. C’est une marque de respect. »). Ah ouf ! Si c’est une marque de respect, ça va mieux, alors !
 

L’exemple le plus parlant (c’est le cas de le dire !) de connexion de Joséphine avec les entités surnaturelles incas, mais aussi l’exemple le plus concret de Bête technologique dans Joséphine ange gardien se trouve assurément dans l’épisode 52 « L’Homme invisible ». Pendant toute l’intrigue, un boa constrictor (aaah… toujours la construction…) nommé « Oscar », installé dans un grand bocal fermé à l’intérieur de la chambre de Joséphine, s’adresse à l’héroïne avec une mystérieuse voix électrique. Au départ, elle croit rêver ! Cette Bête a l’air démoniaque. Mais très vite, Joséphine s’y habitue et s’en fait un ami… sans doute parce que tous les deux se reconnaissent comme des jumeaux, mais aussi parce qu’Oscar semble être la petite voix de la conscience de Joséphine : « Un serpent qui parle… Ils m’auront tout fait, Là-Haut ! » (Joséphine) ; « Toi, tu bouges pas. Sinon, je t’en colle une. » (Joséphine) ; « Patience. Tu vas comprendre. » (Oscar) ; « Le Sage utilise son savoir quand le moment est venu. » (Oscar) « Je parie que c’est un proverbe inca. T’as raison. Je vais le mettre en pratique. » (Joséphine) ; « Oscar, c’est toi qui as parlé ? » ; (Joséphine) « Dors ! » (idem) ; etc. Ceci dit, ce curieux serpent fonctionne comme un assistant vocal, un Google Home, plus que comme un maître de sagesse : son rôle principal est de fournir des constats, des bilans, des statistiques, des prévisions, des confirmations. Il atteste, scanne, diagnostique, confirme ou dit qu’il ne comprend pas la demande de son interlocuteur et le fait répéter. Par exemple, il certifie que son maître, Yann, un chercheur trentenaire spécialisé dans la pharmacologie animale et féru d’informatique, possède un cerveau « en parfait état de marche ». Il valide les actions de ce dernier : « Je suis sûr que Yann a raison. » Il conclut aussi les histoires : « Tout est bien qui finit bien. » Oscar le boa obéit à une logique comportementale, langagière et narrative, bien balisée, bien codée. On pourrait dire qu’il est une programmation algorithmique faite animal. Et il est aussi un esprit, au sens humain et surnaturel (démonologique) du terme, puisque Yann affirme que « le vieux fou qui le lui a vendu lui a dit que ce boa était la réincarnation d’un chef inca qui s’appelait Umcapac, et que parfois, Umcapac pouvait se remettre à parler. » Joséphine a donc pour inspirateurs des dieux et des chamans incas. Nous en avons maintenant la preuve. Enfin, Oscar est l’allégorie du lien amoureux qui unit Yann à Ariane, elle-même passionnée de grands reptiles.
 

 

C’est plus dans leur aspect chromatique que les religions héliocentriques, et en particulier la religion inca, teintent Joséphine ange gardien. En effet, il est étonnant d’observer – en particulier dans les épisodes les plus récents – le même code couleurs qui revient d’un épisode à l’autre de la série : blanc, gris, jaune, rouge et noir. On les retrouve en particulier dans les recettes de cuisine de l’épisode 89 « Graines de chef » (« Mon dessert, je verrais bien en forme de couronne, avec un cramble amendes-noix de pécan pour le support, une mousse sirop d’érable, et pour l’insert, un confit de banane. Pour le goût, je ferais bien un petit caramel. Et on termine avec un glaçage miroir à la passion. » dit Chloé), dans le spectre chromatique de l’épisode 91 « Un Noël recomposé » (le blanc de la chemise des cuisiniers, l’argent des tabliers gris et des planches de travail, le jaune de l’anorak de Noé, le rouge du glaçage des bûches, le noir du chocolat et des pantalons, les différents wagons du vieux train électrique d’enfance de Jérémie ; par ailleurs, la recette du confit de fruits de la passion de Maxime suit à la lettre le code des 5 couleurs citées plus haut : c’est un confit de fruits exotiques fait de boules de chocolat NOIR avec un glaçage ROUGE, et à l’intérieur du coulis JAUNE de fruits – fruits de la passion, mangue, banane –, le tout sur un lit ARGENTÉ praliné. Et la touche BLANCHE finale est apportée par Florence : « Tu mets de la fleur de sel ! »), dans la gamme de couleurs de l’épisode 92 « Le Fabuleux Destin de Rose Clifton » (Sur le carnet de Jack sont mentionnées les 5 couleurs : « Acheter du pétrole– noir –, acheter des bougies – blanc –, cire et savon – blanc –, mèches pour lampes – jaune –, commander un tonneau de vin – rouge –, vérifier le stock de verres – acier –, encre noire – noir –. »), dans les dominantes de couleurs de l’appartement des quatre filles coachées par Joséphine dans l’épisode 95 « Disparition au lycée », mais également (pour finir) dans la couverture de Télé 7 Jours du 17 au 23 novembre 2018 consacrée à Mimie Mathy et Joséphine. Ces cinq couleurs correspondent exactement au spectre coloré des bandes de pouvoir du rite inca déclinées par Alberto Villoldo : le blanc (sixième chakra) représentant l’Univers ; l’argent (cinquième chakra) représentant l’élément du vent ; le jaune (quatrième chakra) représentant l’élément du feu ; le rouge (deuxième et troisième chakras) représentant l’élément de l’eau ; le noir (premier chakra) représentant l’élément de la Terre. La série Joséphine pastiche donc – sans doute sans le savoir – la théosophie inca. Et leur dénominateur commun, c’est l’adoration du Soleil.
 

 
 

DANS D’AUTRES OEUVRES DE FICTION

 

En ce moment, c’est un peu la folie côté incamania. Les chaînes de télé françaises (RMC Découvertes, France 5, ARTE, etc.) nous abreuvent de documentaires chantant le Soleil et la splendeur des civilisations précolombiennes héliocentriques, en particulier la civilisation inca. Quelques exemples : « Du mythe à l’histoire : l’Empire inca » (2016) sur RMC Découvertes, « Enfants du Soleil : le Secret des Incas » (2020) diffusé récemment en prime-time sur ARTE, « Du Soleil et des hommes » (2020) sur France 5, « Le Sel des Incas » (2020) sur ARTE, etc. Et bien sûr, l’énigme des plateaux de Nazca (ces motifs « sacrés » qu’on ne peut identifier que vus d’avion) nourrit, à l’instar des pyramides égyptiennes ou des statues de l’Île de Pâques, l’imaginaire débordant des dirigeants du Gouvernement Mondial antéchristique qui vont jusqu’à futuriser le passé, angéliser nos ancêtres incas, et les associer à des extra-terrestres immortels venus nous adresser prochainement un message énergétique à nous, pauvres humains ignorants et arrogants, du XXIe siècle.
 

Arnaud Demanche


 

Aujourd’hui, un des seuls humoristes (à ma connaissance) qui soit lucide par rapport à cette passion mondiale inconsciente (et dévorante !) pour la civilisation néo-inca et qui l’ait dénoncée, c’est l’humoriste français Arnaud Demanche. Dans son one-man-show Blanc et hétéro (2019), il ironise très finement sur l’idolâtrie pro-incas dans les médias et les sphères politiques actuelles (« Les Incas que vous admirez tant… ») : « Vous avez suivi la mode des Incas qui avaient tout compris ? […] C’est pas une lubie. Ça se diffuse même dans le journalisme ! » (Dommage qu’il soit de droite et affilié à la revue L’Incorrect. Car y’avait pourtant du potentiel…).
 
 

LE CATHO-CON (progressiste ou conservateur) FAIT PAREIL…

 
Quand le catho est con, il ne l’est pas à moitié ! Sa réaction hystérique et iconoclaste face à la Nouvelle Religion mondiale « incaïsée » démontre en réalité qu’il n’en est absolument pas détaché, voire même qu’il l’imite (dans un traditionalisme conservateur desséché et christocentré) sans même s’en rendre compte.
 

 

L’Affaire récente (2019) des statues de la Pachamama (divinité inca symbolisant la « Terre-Mère ») offertes au Pape François, puis volées et jetées dans le Tibre (fleuve traversant la ville de Rome, en Italie) par des catholiques intégristes en fournit un parfait exemple. Que s’est-il passé exactement ?
 

Comme le Pape François, lors du Synode sur l’Amazonie qui s’est tenu à Rome en octobre 2019, a accueilli dans les Jardins du Vatican des membres de tribus indigènes incas qui se sont prêté à quelques prosternations devant des objets de culte locaux (totems, colliers, statues représentant des éléments naturels divinisés…) puis les ont offerts au Saint Père qui s’est ensuite chargé de les exposer à l’église romaine Notre-Dame de la Traspontine (non comme des objets de vénération mais simplement comme des cadeaux qu’on montre poliment, en signe de reconnaissance à l’égard de leurs donateurs et de joie du partage des cultures et des croyances différentes), ça y est, la Réacosphère « catholique » pharisienne a poussé des hauts cris et a hurlé à la « collaboration », au « blasphème », au « dévoiement complet de l’Église Catholique toute entière » !
 

Il est reproché au Pape François de soutenir la Nouvelle Religion mondiale syncrétique, une « Foi amazonienne, mondialiste et maçonnique » qui n’aurait rien à voir avec la Religion Catholique européenne traditionnelle, sous couvert de défendre les périphéries, la Nature, le concept (vaseux, il faut le reconnaître) d’« Écologie intégrale », de lutter contre le réchauffement climatique et d’accueillir les pauvres. Or accueillir une personne (ou un groupe), même officiellement, ce n’est pas cautionner ce qu’elle fait ni ce qu’elle croit, que je sache !
 

L’œcuménisme du Pape dérange. Et d’un simple Synode sur l’Amazonie réaffirmant l’Amour de Jésus pour les pauvres, les étrangers et les populations exclues (certes, ce message n’est à priori pas un « scoop », mais finalement, vu le refroidissement actuel des cœurs et le recul mondial de la Charité, y compris parmi les catholiques, c’est peut-être plus un scoop et une nécessité qu’on ne le pense…), regardez comment les cathos-cons conservateurs partent dans les tours et extrapolent : « Le Pape est un Antéchrist ! Il dévoie la Sainte Doctrine ! Il dénature le catholicisme ! Il va marier des prêtres ou ordonner des femmes indigènes ! Il collabore avec le Gouvernement Mondial ! Il n’adore plus Jésus comme Dieu unique mais se prosterne devant des idoles et des faux dieux !!! Il va tous nous tuer (nous catholiques) !!! » Woooo ! ON SE CALME !
 

 

Il y a même un jeune fondamentaliste « catholique » autrichien de 26 ans, Alexander Tschugguel, père de famille et récent converti au catholicisme après avoir été pendant 15 ans luthérien (c’est là qu’on voit les dégâts générés par le protestantisme, ainsi que les véritables souches de l’intégrisme « catho » pro-Vie…) qui, en réaction à l’accueil aimant du Pape, a acheté son billet d’avion Vienne-Rome exprès pour dérober les 5 statuettes et les jeter dans le Tibre. Geste bien ridicule, au demeurant, puisque le bois, par définition, ça flotte (Visiblement, Alexander a donné au bois le poids de la pierre : à méditer, cette confusion des matériaux…) et que les statues ont été repêchées… mais bon, ça n’a pas empêché au catho-con d’être quand même applaudi comme un héros pour son acte puérile et vengeur par les autres cathos-cons de la Fachosphère internationale anti-Pape-François, anti-Nouvelle-Religion-Mondiale, anti-dialogue-interreligieux (Déjà, en janvier 2019, à Abu-Dabi aux Émirats arabes unis, donc quelques mois avant le Synode sur l’Amazonie, la rencontre entre le Pape et des imams musulmans avait bien préparé le terrain du procès du Souverain pontife pour « haute Trahison » !), anti-œcuménisme, anti-autres-religions (Islam, bouddhisme, protestantisme, spiritualités syncrétiques… toutes jugées « sataniques » !!), anti-Franc-Maçonnerie… alors que la Fachosphère compose à son insu une nouvelle Franc-Maçonnerie, tant dans ses idées que dans sa conception fétichiste et ritualiste du Christ et de la religion.
 

D’ailleurs, quand on écoute Alexander Tschugguel en interview, c’est fascinant de constater qu’il parle comme un initié franc-maçon (il emploie exactement le même jargon : « capitale de l’Empire saint romain », « conseiller en relations publiques », « Histoire », « J’ai partagé mon plan avec eux. », « Ce que nous avons fait a été un franc succès. », « attirer l’attention des médias », « clairement », « Lumière », « règles », « maçonnique », « agenda », « certains hauts gradés des Etats-Unis », « très clair », « très clair », « souveraineté », « souveraineté sur ta maison », « nous voulons la mettre en lumière », « le meilleur », « l’expérience », « Nous sommes ceux qui devraient mener la terre au paradis. », « Ordre », « bons catholiques », « construire », « fonder », « clairement », « merveilleux », « merveilles », « tenir au courant », « projets », « suivre », etc.).
 

 

Et surtout, ce petit Barrabas zélé (Civitas à la viennoise) voue une culte inconscient au bois (il parle, tout fier, d’un Institut qu’il a créé en l’honneur de saint Boniface auquel il s’identifie : « Nous avons fondé l’Institut il y a une semaine… et saint Boniface n’a pas simplement abattu le chêne sacré des païens. Il a aussi construit une chapelle avec son bois, c’est pourquoi je l’adore ! »). Il est fort probable que le jeune homme voie le bois, ainsi que les statuettes, les totems et les fétiches, comme les êtres vivants et même les divinités qu’ils ne sont pas (Il dit textuellement que « ces statuettes ne sont pas simplement des symboles. » : CQFD). S’il n’avait pas considéré ces objets rituels comme d’ignobles entités vivantes, humanisées autant que spiritualisées, pourquoi se serait-il rendu exprès à Rome pour les « rencontrer », les kidnapper puis les « assassiner/noyer » ? J’ai toujours su que les iconoclastes – qu’on retrouve beaucoup chez les protestants, qui paradoxalement traînent les catholiques en procès d’« idolâtrie » et de « superstition fétichiste » – étaient en réalité des iconodules qui s’ignorent et donc les véritables idolâtres dans l’histoire).
 

C’est pourquoi je comprends la tristesse profonde du Pape François qui voit son geste d’amour paternel interprété et sali comme une preuve de sa supposée « méchanceté démoniaque d’anti-Pape », et qui trouve ses cadeaux piétinés (même si ça ne reste que des objets). Symboliquement, la fermeture de cœur de certains catholiques intégristes et les actes de malveillance à l’encontre de l’Église commandités par ses propres membres, c’est toujours quelque chose qui meurtrit fortement le cœur d’un père. A fortiori si ces destructions sont vues par leurs commanditaires comme des constructions, une œuvre de purification, de Salut et de sanctification.
 

C’est comme si moi, en accueillant des musulmans dans ma maison, en partageant avec eux un repas amical, en m’adaptant exceptionnellement à leurs coutumes et à leurs rituels religieux, en acceptant leurs cadeaux faits-maison, on m’accusait d’être un traître, un apostat et un hérétique, on me confisquait/volait le repas, on détruisait les présents bien-intentionnés que mes amis m’avaient offerts avec leur cœur (même si je n’adhère pas au Coran, ce n’est pas pour ça que je vais brûler ou jeter dans la Seine le premier livre coranique que je vois ou qu’on m’offre !), voire même on rasait carrément ma maison (celle qui aurait soi-disant « accueilli le Pacte démoniaque », l’« Abomination de la désolation » !). Vous mesurez un peu mieux la connerie abyssale des cathos-fachos anti-religion inca ??
 
 

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