Le chantage à la « sainteté »


 

Actuellement, je suis justement en train d’écrire un livre sur les thérapies de conversion, et en particulier sur le discours de ceux qui se prétendent « ex-gays », « restaurés », « born gain » ou « en chemin de sainteté », et qui ont réussi à se marier et à avoir des enfants. Ils ne parlent jamais d’homosexualité (ils disent qu’ils sont « AMS » : Attirés par le Même Sexe) ; souvent ils font partie de sectes ou sont protestants ; ils ne comprennent pas le sens du don de l’homosexualité au Monde et à l’Église (la continence) ; ils instrumentalisent et manipulent les concepts spirituellement séduisants de « sainteté » et de « changement » ; et, comme par hasard, ils ne donnent que leur prénom et non leur nom de famille complet (au moins dans la présentation écrite, et à moins de s’appeler « Pierre Durand »). À mon avis, c’est une parodie de sainteté et de courage, et un dévoiement grave de ce que sont la continence et la sainteté. C’est précisément ce type de discours que je voudrais éviter, sans pour autant cesser de croire en la vraie sainteté, bien entendu… mais pas comme la conçoivent les pharisiens et les Mormons (je pense au témoignage de Julio Espina publié par le programme NorthStar le 1er juillet 2019). Il faut dénoncer ce chantage à la sainteté, qui peut aussi être exercé dans les sphères catholiques, faut pas croire.

 

Soit dit en passant, aujourd’hui, en France, le Gouvernement va bientôt s’en prendre légalement à deux associations très petites (Torrents de Vie et Courage International) d’accompagnement de personnes homosexuelles (elles sont protestantes et catholiques) et qui n’ont aucun pouvoir ni argent comparé aux super-structures des Églises et sectes nord-américaines… Il n’ose même pas dissoudre l’Église des Saints des Derniers Jours, qui pourtant règne en maîtresse dans le quartier homosexuel de Paris depuis 40 ans (son siège se situe précisément à l’entrée de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, au seuil du Marais). On voit donc toute l’hypocrisie, la lâcheté et surtout le clair profil anti-catholique tacite du projet de loi contre les thérapies de conversion.

 
 
 

N.B. : Sérieux, je rends gloire à Dieu tous les jours : 1) de ne pas être né aux États-Unis ou en Amérique, mais bien en France ; 2) de ne pas être protestant. MERCI SEIGNEUR !