Le comptage des vues sur les réseaux sociaux : reflet fidèle du réel impact ? (la fausse insignifiance)

12 « vues » : on débouche la bouteille de champagne ?


 

Des fois, je me mets à réfléchir sur le récent affichage du comptage dit « objectif » du nombre de consultations ou de vues d’un tweet sur Twitter, ou d’une publication sur YouTube, ou d’un post sur Facebook. Mention qui, bien plus qu’un applaudimètre ou une cote de popularité exprimée par des « likes » et des coeurs volontaires, agit plutôt comme un audimat lointain indémontrable, une échelle d’audience neutre, un baromètre de voyeurisme et non d’adhésion.
 

Je me permets de suspecter ce comptage, de le mettre sérieusement en doute. Même si je ne peux pas le prouver, et que ça ne sera démontré qu’au Ciel, pour moi, il est truqué. Et, de plus, il est inversement proportionnel d’une part à la réelle fréquentation d’une publication, et d’autre part à la qualité et pertinence de cette dernière. En effet, plus un tweet est soit violent soit indigent, plus il accumule un nombre impressionnant de spectateurs. Par exemple, il n’y a qu’à voir la vacuité des tweets de la journaliste catholique Natalia Trouiller, logorrhée pour la plupart inutile et qui n’a ni queue ni tête, ainsi que l’audience disproportionnée que Twitter lui attribue, pour se dire « Y’a une incohérence dans le comptage… » À l’inverse, de mon côté, je publie des messages et des analyses hyper importants, pertinents, inédits et intéressants : Twitter m’indique une misérable récolte d’à peine une dizaine de vues. Ça n’a jamais atteint un niveau aussi bas. Même un monsieur Tout-le-Monde, qui n’a aucune audience, n’a écrit aucun livre, n’a pas le réseau de relations et d’amis que j’ai, fera plus de vues que moi (en publiant une photo de son chat malade ou de son assiette de frites)… toujours « selon la version et le comptage Twitter » ! Or, je ne pense pas que l’intérêt pour mes réflexions ait chuté avec le temps. Je n’y crois pas une seule seconde. Et je ne pense pas m’inventer une importance que je n’aurais pas ni rêver.
 

Donc mon observation, loin d’être une plainte d’inaudibilité ou une jalousie mal placée ou un caprice de star déchue, voire une auto-persuasion optimiste nostalgico-dépressive, est au contraire une action de grâce en même temps qu’un constat d’un heureux et factuel paradoxe : le compte des consultations d’un post Facebook ou d’un tweet de X est un gros « fake », en plus d’être une preuve inversée de la véritable qualité et fréquentation de ce dernier.
 

Je postule – ô folie de mon Espérance ! – que moins une publication semble être vue sur les réseaux sociaux, plus elle est vue et bonne ; et à l’inverse, que plus une publication semble être vue, partagée/retweetée/commentée, et connue d’un grand nombre, plus elle est merdique et ignorée. J’ai vu, comme ça, des influenceurs acheter un nombre de vues sur Instagram, pour faire croire qu’ils étaient hyper suivis… alors qu’il n’y avait personne derrière leur audimat. Cela prouve que ces chiffres-vitrines sont des miroirs déformants, des illusions d’optique marketing surfaites.
 

Mes mots constituent par conséquent un message d’Espérance et de consolation destiné à tous ceux qui, comme moi, sont parfois tentés de croire ce comptage de vues instauré/décrété par le tribunal injuste et corrompu d’internet, et de s’en désespérer. Ce que vous voyez – même si c’est chiffré – n’est pas la réalité. Moins vous êtes vu, plus vous l’êtes. Moins vous êtes partagé, plus vous l’êtes. Moins vous êtes applaudi et « liké », plus vous êtes dans le vrai et vous pouvez être fier de vous. Je le dis très sérieusement. Quand bien même les chiffres et les apparences me donnent tort. Ceux qui parlent pour ne rien dire, ou font de la merde, ont déjà leur récompense. Ceux qui disent la Vérité, et font le bien, sont apparemment insignifiants mais très suivis. C’est amer mais ce sera/c’est beau.
 

Personne ne semble lire. Mais tout le monde lit. Comme dans un désert.
 
 
 
 

N.B. : Voir un autre article proche de celui-ci, en terme de thématique.