Le constat

 

Un gars homo catho de mon âge, qui s’adresse à moi hier soir à l’occasion de la sortie de mon livre, me demande :
 

– Tu dirais que tu as changé depuis le premier Philippe ?
 

Je lui réponds :
– Maintenant, je sais que les catholiques ne nous aiment pas (nous, homos). Avant, je me berçais encore d’illusions. Désormais, je l’ai vu et expérimenté. Nous ne sommes pas aimés des cathos.
Il poursuit :
– Même les homos continents ?
Je lui dis :
– A fortiori les homos continents. Même quand on obéit à ce que l’Église préconise, ils ne nous soutiennent absolument pas. J’en suis la preuve vivante.
Il me répond :
– J’ai envie de pleurer quand je lis ça.
Je lui dis :
– Je comprends. C’est révoltant, et bien triste pour l’Église-Jésus. Pleurons pour Jésus. Et les gens d’Église mourront principalement à cause de leur homophobie.
Il renchérit :
– … et moi je mourrai principalement de ma tristesse.
Je lui dit :
– Tu sais, X, l’Amour de Jésus recouvrira toutes nos peines et péchés. On ne reste pas dans l’Église pour les beaux yeux des cathos. Mais uniquement pour les beaux yeux de Jésus et de Marie.