Le temps des curés carriéristes qui rendent hommage aux puissants

Qu’ont ces prêtres médiatiques à interpeller à tout instant sur les réseaux sociaux les puissants de ce monde, pour les congratuler, les remercier, les féliciter, les draguer, les valider, les pleurer quand ils disparaissent, comme des attachés parlementaires, des courtisans, des ambassadeurs du Vatican, des pleureuses en col romain ? Qu’espèrent ces clergymen en distribuant leurs bons points, à part les honneurs, la respectabilité, le pouvoir, la reconnaissance politicienne, la mondanité ? Ils ne prennent jamais le risque de froisser quelqu’un, de perdre leurs galons, d’aller au conflit, d’expliquer des concepts difficiles ou d’aborder les vrais points de crispation de la société. Les rares fois où ils se risquent à critiquer ou à annoncer la Vérité, c’est pour enfoncer des portes ouvertes ou tirer sur des ambulances. Ils recherchent par tous les moyens à flatter tout le monde, se taisent quand il y a une injustice à dénoncer (dénonciation qui leur ferait perdre leur poste). Ces lèche-culs de première catégorie ne servent pas le Christ. Ils se servent du Christ pour briller devant le monde. Ils applaudissent les Papes et saints du passé, pour mieux mépriser les saints, les prophètes et les Papes d’aujourd’hui. Le gros de leur métier, en plus d’écrire des livres qui ne servent à rien, est la représentation. Ils sont l’équivalent des chefs des prêtres qui ont jalousé/ignoré le Christ sans assumer les risques et les humiliations qu’Il leur ferait vivre.