Les mystérieux liens qui unissent les Folles de Dieu et l’Allemagne


 

LE SAVIEZ-VOUS? La vidéo allemande « Die Tunten Gottes » (traduction des « Folles de Dieu ») est sortie sur YouTube. Mais connaissez-vous tous les nombreux liens qui relient les Folles de Dieu à l’Allemagne ?
 

– Guillaume Gourinat (témoin transgenre du film) est à moitié allemand (il n’est pas parfaitement bilingue mais il s’est doublé lui-même dans le documentaire), et est administrativement rattaché à l’Allemagne. Il habite Baden-Baden (Sud-Ouest du pays)… ville où est d’ailleurs né le journaliste Éric Naulleau (le comparse d’Éric Zemmour) !

– Notre photographe et caméraman Jean-Yves Morvan a fait son service militaire en Allemagne !! (haha) Alors qu’il est bien français, il s’est retrouvé par accident envoyé dans une caserne militaire de la frontière allemande où on y regroupait tous les « cas », les rebus de l’armée française qu’on voulait « mater » et « dresser ». C’était quasiment un camp de redressement… et lui faisait partie du quota de gars un peu normaux censés influencer positivement les autres. Une expérience allemande traumatisante autant qu’extraordinaire pour lui !

– Perrine Coulombel (témoin lesbienne du documentaire) a, quant à elle, une sœur qui vit à Berlin (la capitale) avec son compagnon (italien).

– Moi, j’ai une petite histoire avec l’Allemagne (lol) : j’ai étudié 5 ans l’allemand au collège et au lycée (je n’ai pris l’espagnol qu’en classe de terminale) et c’est grâce à ça que j’ai pu m’auto-doubler en allemand pour le film… alors que pourtant je pensais qu’il ne m’en restait rien. Et par ailleurs, je suis allé en voyage scolaire en classe de 4e à Oldenburg (ville du Nord-Ouest jumelée avec Cholet en France)… et j’avais une correspondante qui s’appelait Zilke Schmidt. Sinon, j’avais 9 ans quand le Mur de Berlin est tombé (j’étais en classe de CM1 et je m’en souviens comme si c’était hier). Mon grand frère et une de mes grandes sœurs sont allés travailler à cette époque dans une usine Coca-Cola à Tuttlingen (ville du Sud-Ouest de l’Allemagne) pour un boulot d’été… et Miguel a rapporté de là-bas des chansons du groupe allemand – Münchener Freiheit – qui encore aujourd’hui reste une référence et un modèle d’inspiration musicale inépuisable pour moi, même si c’est kitsch.
 
 
 

Autrement, parmi les collaborateurs (traduction, musique, communication…) des Folles de Dieu, il y a aussi un sacré bout d’Allemagne :
 

– Les chanteuses Rahan (qui chante l’hymne country des « Folles de Dieu » que vous commencez à bien connaître maintenant : « Deep Blue Sea ») ainsi que la chanteuse Vallée Stoffler (dont le nom de famille est un coming out germanique à lui seul !^^ Elle nous a offert deux bijoux musicaux pour le film, à savoir « Les Étincelles » et « Démesure », que vous entendrez plus tard) sont originaires du Nord-Est de la France et parlent très bien allemand.
 

– La chanteuse (blonde !) Steph Bach (qui nous offre son titre « Fucking Friend » pour l’épisode 2 du film) est née en Lorraine. Et son grand-père était ce qu’on appelle un « Malgré Nous » (L’expression « Malgré-nous » désigne les Alsaciens et Mosellans enrôlés de force dans la Wehrmacht, armée régulière allemande, durant la Seconde Guerre mondiale).
 

– Le rappeur Monis (qui nous offre son titre « Harvey » pour la journée 4 du film consacrée à la communauté LGBT) a fait 9 ans d’allemand (en LV1), est allé régulièrement en Allemagne, a eu un correspondant allemand (Benyamin) qui l’a beaucoup marqué. La communauté homosexuelle et artistique allemande l’a aussi beaucoup inspiré musicalement.
 

– Le chef d’orchestre et compositeur Anselme Killian a traduit la quasi totalité de notre documentaire en allemand. Sans lui, la version allemande des « Folles de Dieu » n’aurait jamais vu le jour. Il a abattu un travail colossal. Et les Allemands ainsi que l’Église en Allemagne lui doivent/devront beaucoup !
 

– Le doublage allemand – c’est une exception comparé aux autres distributions des voix-off – est particulièrement sacerdotal… C’est marrant ! Trois prêtres (le père Thomas Schmitt, le père Philippe Rittershaus et le père Christian Modemann) nous ont aidés. Nous avons donc – une fois n’est pas coutume – été particulièrement soutenus par l’Église allemande. Nous n’oublierons pas.
 

 

Concernant enfin les petites anecdotes secrètes de la version allemande des « Folles de Dieu » :
 

– Vous remarquerez peut-être que certaines séquences ont été rallongées (par rapport aux versions française, anglaise, espagnole) ou comportent des images et propos inédits. En fait, cela est dû au fait que le débit des doublages en allemand était trop lent pour le défilement des images. Du coup, Gerson a été obligés de rajouter des extraits. L’Allemagne, ça rend généreux ^^.

– Il y a trois personnes de l’équipe qui se sont auto-doublées en allemand : Guillaume, moi… et quelqu’un qu’on n’attendait pas, à savoir Éric Chevillard ! Comme ce dernier n’avait que quelques phrases à dire (même s’il ne parle pas du tout allemand), il s’est prêté au jeu. Et il ne s’en sort pas trop mal (haha).

– La « campagne » de communication à destination de l’Allemagne risque d’être impressionnante (nous avons récolté un très grand nombre de mails à qui envoyer le lien de la première partie). Si ça se trouve, les Folles de Dieu seront invitées en Allemagne en premier… On verra bien.

– En visitant les sites des diocèses allemands, j’ai eu un coup de cœur pour deux diocèses (très différents l’un de l’autre, d’ailleurs) : le diocèse de Trèves (Trier) et le diocèse de Munich et Freising (München und Freising ; celui du Cardinal Marx… que j’ai défendu ouvertement et avec conviction à deux reprises lors du tournage, pendant l’avant-dernière journée consacrée à la dimension ecclésiales de l’homosexualité).