C’est un truc de malade. Aujourd’hui, je me trouvais à la messe. Les 3 textes bibliques du jour traitaient EXPLICITEMENT de l’arrivée de Jésus en Gloire et de la Fin du Monde et du Ciel (la première lecture, c’était l’Ancien Testament, avec le Livre du prophète Daniel, dans lequel il est raconté comment l’armée de Jésus, menée par l’Archange Saint Michel, terrasse les puissances du mal, et comment les morts ressuscitent tous pour la Vie éternelle ou pour la damnation ; dans la deuxième lecture, de saint Paul, c’était le Jugement dernier à la Fin des Temps ; dans la troisième, c’était Jésus qui nous parle du déroulement concret de la Fin du Monde et du Cosmos, avec les puissances célestes et terrestres qui sont ébranlées).
Et au lieu de jouer leur rôle d’avertisseurs et de relais fidèles de la Parole prophétique, que font la très grande majorité de prêtres pendant leur homélie ? (j’ai eu la confirmation en simultané par d’autres amis que ça a été le cas dans plusieurs paroisses parisiennes) Eh bien comme les pharisiens hypocrites pointés du doigt par Jésus ! Ils parlent de tout autre chose : la solidarité, la sainteté et la Toussaint, les scandales des abus sexuels dans l’Église, vaguement l’écologie ou la pandémie du Coronavirus. Moi, j’ai eu droit à la vie rocambolesque/cinématographique de saint Vincent de Paul (attaqué par les pirates). Et on m’a aussi servi que pour être un vrai chrétien, il fallait être une bonne personne avec les autres (un jambon ?). Super…
Le rapport avec les textes du jour ? Aucun ! Pourtant, si nos curés étaient un tant soit peu honnêtes et collaient à la trilogie des textes bibliques, l’évocation des Fins dernières et de la Fin du Monde était incontournable. Mais sous prétexte d’être positif et de rester dans l’Espérance et la confiance face à la morosité ambiante, ils étouffent le message et l’avertissement de Jésus. Désastre du positivisme/optimisme, mais aussi mélange d’ignorance (beaucoup de prêtres ne connaissent rien aux prophéties eschatologiques ni à l’Apocalypse) et d’orgueil de leur part, pour ne pas affronter la Croix, les Signes des Temps, la montée vers Jérusalem et la Passion. C’est très grave.
Je suis ressorti furax de l’église parisienne où je me trouvais (dont je tairai le nom), en me demandant comment est-il possible d’esquiver et de travestir à ce point la Parole de Dieu. Je remarque que nos clercs, dans leur immense majorité, de peur de passer pour des prophètes de malheurs, ou des annonciateurs de châtiment(s), font complètement l’impasse sur le Jugement Dernier, l’avenir de ce Monde, le Retour du Christ, la vie après la mort, l’enfer et le paradis, la Fin du Monde et du ciel. Ils ont vraiment un problème. Un blocage. Ça me révolte. Jouez votre rôle, bon sang ! Ne snobez pas ainsi les Saintes Écritures et ce que Jésus et l’Esprit Saint ont à nous dire pour aujourd’hui ! Je pousse ce coup de gueule, en même temps que je vous cite pour finir les 3 passages d’Évangile que la plupart des prêtres n’ont pas abordés, et qui sont bien loin du joli conte gentillet Bisounours ou du récit d’aventures :
« En ce temps-là se lèvera Michel, le chef des anges, celui qui se tient auprès des fils de ton peuple. Car ce sera un temps de détresse comme il n’y en a jamais eu depuis que les nations existent, jusqu’à ce temps-ci. Mais en ce temps-ci, ton peuple sera délivré, tous ceux qui se trouveront inscrits dans le Livre. Beaucoup de gens qui dormaient dans la poussière de la terre s’éveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour la honte et la déchéance éternelles. Ceux qui ont l’intelligence resplendiront comme la splendeur du firmament, et ceux qui sont des maîtres de justice pour la multitude brilleront comme les étoiles pour toujours et à jamais. » (Dn 12, 1-3)
« Jésus Christ, au contraire, après avoir offert pour les péchés un unique sacrifice, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu. Il attend désormais que ses ennemis soient mis sous ses pieds. » (He 10, 11-14.18)
« En ce temps-là, Jésus parlait à ses disciples de sa venue : ‘En ces jours-là, après une grande détresse, le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus sa clarté ; les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire. Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, depuis l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel. Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier : dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte. Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre passeront,mes paroles ne passeront pas. Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père.’ » (Mc 13, 24-32)
N.B. : On a aussi, dans l’extrême inverse, tout un spiritualisme angéliste qui, même s’il évoque saint Michel et d’autres anges, s’éloigne de l’Église, et préfère les anges à l’Humain ou même à Jésus. C’est tout aussi hérétique.