Marre de la réponse apprise (et niaise) « C’est pour mieux connaître Jésus » des gamins interrogés sur leur motivation au baptême catholique ou au catéchisme

Passablement agacé par la scène – digne de l’École des Fans – couramment observée lors des célébrations d’entrée en catéchuménat (baptême), pendant laquelle un prêtre interroge des gamins du caté sur leurs motivations à se faire baptiser, ou à poursuivre le catéchisme, en se satisfaisant de la même réponse bateau niaiseuse « C’est pour mieux connaître Jésus » que ces derniers recrachent comme des perroquets (pour éviter de dire le réel motif de leur demande ou présence : parce qu’ils sont contraints et forcés par leurs parents), j’ai décidé aujourd’hui de dire à mon équipe de CM2 la vraie raison – en plus de l’Amour de Dieu pour eux – de venir au caté, de recevoir les sacrements et de fréquenter l’Église Catholique : c’est parce que l’Esprit Saint et le baptême donnent à celui ou celle qui les reçoit une autorité sur la mort et le mal, des pouvoirs de ouf, encore mieux qu’au cinéma, et même mieux que ceux que Jésus avait (c’est lui-même qui nous a dit que nous ferions de plus grandes oeuvres que les siennes, pourtant déjà grandes! Jn 14, 12). Sur le tableau velleda photographié ci-dessous, je leur ai dressé ce listing (non-exhaustif et non permanent : car ces charismes n’appartiennent pas à la personne qui les reçoit, et peuvent même lui être retirés si celle-ci sert sa propre personne plutôt que les autres et Dieu) de ce que l’Esprit Saint peut réaliser dans leur vie grâce au baptême et à l’Eucharistie : guérir des malades, désarmer et calmer des délinquants, dissiper des disputes ou des agressions, expulser des démons, deviner l’avenir, éviter des catastrophes, opérer des miracles, et même ressusciter des gens ! Je leur ai aussi donné des exemples de situations où le seul nom de « Jésus » invoqué ou prononcé ouvertement avait bouleversé un événement critique. J’ai parlé de certains charismes que je pense avoir de temps en temps (quand je suis à l’écoute de l’Esprit Saint, ou quand j’ai reçu des sacrements), que j’ai également observés chez des amis, ou bien encore que j’identifie chez certains membres de notre équipe. Mes gamins étaient comme fous de joie : tout d’un coup, l’Esprit Saint devenait non seulement concret mais familier, personnel, c’est-à-dire ajusté à leur personne, leurs capacités, leurs qualités, leurs dons, leurs forces, leur coeur. Ça leur changeait du contentement infantilisant et abrutissant des prêtres qui ne croient même plus à la force des sacrements qu’ils leur distribuent : j’en entends beaucoup, en ce moment, qui se limitent à dire que « les sacrements nous aident à devenir meilleur », et basta ; et je vois beaucoup de catholiques qui prennent les effusions d’Esprit Saint pour une pommade ou une douche de bien-être apaisante : je regrette mais, sans rentrer dans un sensationnalisme de super-héros, l’Esprit Saint nous fait vivre des choses bien plus grandioses et spectaculaires, et qui nous dépassent. Et ça, il faut que tout le monde le sache. L’Esprit Saint n’est pas un anesthésique (… ni, à l’extrême inverse, un excitant : genre la potion magique d’Astérix). Mais, pour autant, Il est une force qui vainc la souffrance, la maladie, le mal, les démons et la mort. Et c’est pour ça – et pas pour moins – qu’on vient à l’Eglise : pour y voir un action glorieuse, la plupart du temps invisible et discrète, mais parfois grandiose. C’est Jésus qui nous l’a promise. Moi, je veux que mes gamins du caté y croient et attendent ça.