Ne jouons pas au malin avec la Franc-Maçonnerie (2 exemples concrets de l’étonnante proximité entre Franc-Maçonnerie/Homosexualité/Catholicisme)


 

Ne jouons pas au malin avec la Franc-Maçonnerie. S’y intéresser ne doit pas revenir à y adhérer. Y compris « de loin », pour « en faire une étude critique/sociologique », pour aller y « évangéliser », et sous prétexte qu’on n’intègre pas officiellement ses loges, y compris en continuant à se prétendre « catholique » et à recevoir les sacrements de l’Église Catholique. Je dis « Attention ! ». La Franc-Maçonnerie, ce n’est pas d’abord une initiation, un adoubement, une entrée volontaire et officielle, une panoplie de gants blancs et de tablier reçue, ni un agenda avec des soirées en loges : c’est la FRANCHISE. C’est l’INTENTION (y compris l’intention anti-Franc-Maçonnerie !) déconnectée de l’Amour de l’Église Catholique. Je sors donc mon panneau « Pente dangereuse ! », même si cette pente est progressive et pas assumée par ceux qui l’empruntent en se croyant plus lucides que les autres.
 

Je m’appuie sur deux exemples proches (histoire de vraiment vous prouver que la Franc-Maçonnerie n’est pas un phénomène éloigné des catholiques, des familles et de l’homosexualité !) : le premier, c’est le jeune fils d’une amie à moi, qui, par rébellion et révolte contre son éducation chrétienne et ses parents, leur fait du chantage à l’homosexualité et même à la Franc-Maçonnerie. Il est déjà rentré en contact avec des francs-maçons, en lien avec sa pratique sportive (handball professionnel), a visité des loges, et sa fascination arrogante pour la Franc-Maçonnerie n’a presque pas de distance critique puisqu’elle se nourrit d’une vengeance et d’un sentiment d’abandon paternel effectif. Il y a par conséquent dans sa démarche une réelle duplicité. Comme tout franc-maçon (ou toute personne alcoolique/toxico ou toute personne embrigadée dans une secte), il se prétend à la fois plus franc-maçon que les francs-maçons identifiés, et pas du tout franc-maçon… même en y allant.
 

L’autre cas de louvoiement ambigu touchant l’un de mes proches, c’est celui d’un ami homo de mon âge, qui s’est récemment converti au catholicisme (en s’étant d’abord égaré dans le protestantisme). Il m’a appris hier, « ironiquement », qu’il devenait « franc-mac » : « Samedi dernier, j’ai dîné avec un maître maçon de la GLDF, on a parlé philo et religion. En mai je donne une conf à leur loge près de Lyon. » (*GLDF : Grande Loge De France) Sur le coup, j’ai rigolé avec lui, pensant qu’il déconnait. Puis ce matin, je suis revenu à la charge, pour lui demander des précisions. Je retranscris tel quel notre échange d’aujourd’hui, pour vous expliquer la subtile corrélation entre homosexualité/Franc-Maçonnerie/Intention anti-Franc-Maçonnerie, voire Catholicisme. Je vais simplement changer le nom de cet ami ainsi que sa ville de résidence pour qu’il soit tranquille :
 

Moi : Jordan, j’ai une question : Quand hier, tu me disais que tu étais franc-mac, en réalité, tu ne plaisantais pas ? Tu n’es pas revenu à l’Église Catholique, en fait ? (Retournes-tu à la Communion et à l’Eucharistie? Réponds-moi en Vérité. Merci.)

Jordan : Étonnant interrogatoire. Je ne sais pas ce qui te fait douter de ma sincérité, mais je ne vois pas une seule bonne raison pour te mentir. Les gens mentent toujours par intérêt ou crainte, y’en a pas ici. Lorsque j’étais devenu protestant, je n’ai pas hésité à te le dire et à te confronter. Ma vie sacrementelle est entre Dieu et moi, nul autre n’a le droit de savoir quand était-ce la dernière fois que j’ai communié ou le contenu de mes confessions. Ce que je peux te dire, c’est que je suis bel et bien revenu à la communion catholique romaine depuis le mercredi des cendres, que je fréquente la FM locale pour des raisons purement apostoliques, avec une pleine lucidité sur son erreur et ses limites, et que je regarde avec bienveillance, estime et miséricorde ses membres. Voilà tout. En toute franchise. Bises.

Moi : La sincérité, ce n’est pas la Vérité.

Moi : Ta vie sacramentelle n’est précisément pas qu’ « entre Dieu et toi ». Elle concerne et embarque tout le monde, à commencer ta famille catholique.

Moi : (à moins d’adopter une conception individualiste et consumériste des sacrements, bref, protestante)

Moi : Quant à la franchise, si tu avais lu avec sérieux mon livre Homo-Bobo-Apo, tu aurais entendu que l’emploi du mot « franchise » est précisément la signature des francs-maçons.

Moi : Donc tu réponds à ma question : tu as quitté l’Église Catholique et tu intègres la Franc-Maçonnerie (même si, en intention, tu veux garder une « distance critique et bienveillante » et te convaincre que tu n’y entres pas comme « initié officiel ».)

Moi : Merci de ta réponse inconsciente, et étonnamment lisible.

Moi : Tu es en grand danger, Jordan.

Moi : Réveille-toi et arrête de jouer au malin (dans tous les sens de l’expression).

Jordan : Je t’ai dit que je suis catholique, j’ai communié pas plus tard que dimanche dernier à la messe avec ma marraine à Saint-Étienne, c’était d’ailleurs mon troisième anniversaire de baptême. A moins que tu veuilles t’arroger le droit de m’excommunier, je suis catholique au même titre que toi. Ce flicage délirant est insupportable, enfin c’est quoi cet interrogatoire, c’est la police homo-bobo-apo ou quoi ? On ne fait pas ça à ses amis.

Moi : C’est toi qui le vois comme un interrogatoire ou une « police ». Moi, je te pose juste des questions. Et si tu le vois comme un jugement, c’est bien que ta pratique t’accuse.

Moi : Quant à l’excommunication, c’est toi qui t’exclues tout seul de l’Église. Pas moi.

Moi : Je te rappelle que tu t’approches des loges, pas seulement en observateur, mais bien pour y donner une conférence (c’est quand même pas la même démarche !).

Moi : Regarde tes actes.

Moi : plutôt que de jouer les victimes (… d’une inquisition que j’incarnerais).

Jordan : Quelle pratique ? Rien ne m’accuse, je ne fais rien de mal. Et alors, s’approcher des loges ? C’est un crime ?

Moi : Non. Ce n’est pas un crime : je l’ai moi-même fait, et je continuerai de le faire.

Moi : Mais ta démarche est autre.

Jordan : C’est quoi ma démarche ?

Moi : Là, tu y interviens.

Jordan : Je ne sais même pas de quoi tu parles.

Jordan : Oui, comme conférencier, c’est des GENS qui écoutent tu sais.

Jordan : Pas des démons.

Moi : Ai-je dit que c’était des démons ?

Moi : Tu veux caricaturer pour ne pas écouter.

Moi : Bientôt, tu vas me dire que ce sont des gens qui écoutent plus que les catholiques…

Moi : Tu files un mauvais coton, Jordan. Je t’aurai prévenu.

Moi : Et ton discours (invocation de la « franchise » de la « sincérité », entre autres) est signé.

Jordan : Calme toi, il n’y a rien qui se passe, je connais la FM et le catholicisme, et j’ai fait mon choix. Par ailleurs, la franchise et la sincérité sont toujours des mots de la langue française, et ça veut encore dire quelque chose, voilà pourquoi je les utilise.

Moi : Je suis très calme. En revanche, je vois que tu n’as pas lu tout mon chapitre sur la franchise (Et merci, je sais encore que ce mot figure dans un dictionnaire et est défini : ce n’est pas la question).

Moi : Et je te dis qu’il y a quelque chose qui se passe (même si tu ne veux pas le voir).

Jordan : Ne t’inquiète pas, si tu ne peux pas me faire confiance, fais au moins confiance à Dieu.

 
 

Le diable se niche vraiment dans l’orgueil de l’omniscience ainsi que dans un certain « zèle évangélisateur ».