Ne nous concentrons pas sur la lutte contre « la PMA et GPA pour tous »

PAR PITIÉ ! NE NOUS CONCENTRONS PAS SUR LA LUTTE CONTRE « LA PMA ET LA GPA POUR TOUS ». CONTINUONS PRINCIPALEMENT LA LUTTE CONTRE LE « MARIAGE POUR TOUS ». NE PERDONS PAS NOTRE TEMPS. CRAINDRE QUE LA PMA ET LA GPA FIGURERONT DANS LE TEXTE DE LOI EST ABSURDE ! LE PLUS GRAVE EST DÉJÀ PASSÉ.

Nous, militants anti-mariage-pour-tous et anti-Union-Civile, nous ne devons pas tomber dans le panneau de penser que la bataille pour demander le retrait de la Loi Taubira est maintenant perdue et doit laisser place à la lutte contre la GPA et la PMA. Ce serait d’une part nier notre seule vraie défaite (celle de la dénaturation du mariage), d’autre part nier le seul but de notre opposition (= le retrait pur et simple de la loi du « mariage pour tous ceux qui le désirent »), et nier aussi le contexte qui nous attend (à savoir que la PMA et la GPA ne seront jamais promulguées dans la loi Taubira). En effet, il est absurde de croire que, puisque l’ouverture du mariage et de l’adoption pour les couples de même sexe est passée, nous devrions nous résigner à changer de cheval de bataille, et choisir l’étalon de la lutte contre la PMA et la GPA. Je vous le dis tout de suite : nous perdrions notre temps. Car la PMA et la GPA ne seront pas autorisées en France. Notre gouvernement l’a déjà décidé depuis bien longtemps… même s’il se gausse déjà de voir que certains militants anti-mariage-pour-tous sont prêts à bêtement gaspiller leur salive et à se donner de fausses sueurs froides en croyant encore que la PMA et la GPA apparaîtront dans le texte de loi.

Craindre que nos ministres risquent de faire passer la PMA et la GPA, alors que dans les faits ils vont hypocritement faire semblant d’en débattre (lors des États Généraux sur la PMA-GPA prévus en novembre 2013) et faire semblant d’y renoncer (pour se donner à eux-mêmes la preuve qu’ils ne sont pas si excessifs et si inconséquents que nous aurions voulu le croire… et surtout pour déléguer l’acte de la PMA-GPA aux pays étrangers extérieurs à la France ! ; nos ministres se contenteront juste de les dépénaliser sur le territoire français sans pour autant les autoriser ouvertement : oui, nous pouvons le dire, ces dirigeants socialistes sont de beaux salauds !).

La seule chose que nous avons à faire, c’est de continuer à demander le retrait du « mariage pour tous ceux qui le désirent » : point barre. Ça a toujours été notre seule revendication légitime. Et cela doit le rester ! Les revendications parallèles telles que la demande de démission de François Hollande, la demande de référendum, la demande d’amélioration d’Union civile, la demande de rejet de la PMA et de la GPA, sont parasites, inutiles, irréalistes, manquent de discernement.

Croire qu’il y a plus grave que de donner le mariage aux couples de même sexe, à savoir l’accès à la PMA et à la GPA (alors que ces dernières ne sont pas prêtes d’être autorisées dans un pays comme la France ; alors que le plus grave reste d’avoir décerné le titre du mariage – et les droits sur la filiation qu’induit ce titre – aux couples de même sexe), c’est faux. La catastrophe, nous l’avons déjà vécue le 21 mai 2013 ; et elle ne repassera pas deux fois, n’ira pas plus loin. Le plus grave dans ce « mariage pour tous », c’est sa prétention au mariage : non prioritairement ses conséquences sur la filiation. Ça, les militants anti-Loi Taubira mettront énormément de temps à le comprendre. Mais pourtant, c’est la vérité !

Oublier le mariage et passer par défaut/par panique à la lutte contre la PMA-GPA est un gaspillage d’énergies monumental (la revendication d’Union Civile de Frigide Barjot et Xavier Bongibault, n’en parlons même pas…). C’est rentrer dans l’hypocrite jeu de diversion de nos gouvernants qui, in extremis à l’automne prochain, se donneront bonne conscience en ne menant pas leur irréaliste loi Taubira jusqu’à ses ultimes conséquences. « Ha ha ha, on vous a bien eus, hein ? Vous pensiez vraiment, bande de cons, qu’on allait être plus cons que vous ?… »

J’en entends beaucoup dans nos rangs qui pensent vraiment que le futur iceberg vers lequel on se dirige est vraiment la PMA et la GPA. Non. La catastrophe n’est pas à venir. Elle est passée.

Mardi 28 mai 2013