Nous sommes passés à côté du débat

Les deux dangers de la loi du « mariage pour tous ceux qui le désirent » – à savoir la banalisation sociale de la différence des sexes, ainsi que la justification sociale de la pratique homosexuelle – ne sont pas dénoncés par les anti-mariage-pour-tous. Je ne dis pas que c’est facile de le faire (car la différence des sexes est un trésor fragile, qui n’est pas beau en soi, mais uniquement s’il est couronné par l’Amour, qui n’est beau que de ne pas s’imposer en évidence ; et pour parler de la violence des actes homosexuels, il faut avoir la subtilité et la délicatesse de les dissocier des personnes qui les posent). Je dis juste que c’est quand même une erreur, et notre talon d’Achille. Ne parler que de l’enfant (conséquence de ces deux dangers) ou de la spoliation de notre liberté d’expression (droit démocratique fondamental), sans aborder préalablement les deux points qui posent véritablement problème, cela revient à botter en touche, à s’éloigner de la conception post-moderne du mariage, de la revendication populaire du « mariage pour tous ». C’est être à côté du débat.  Donc ne nous étonnons pas de ne pas être entendus. Nous sommes en grande partie responsables de ce qui nous arrive.