Nouvelle lecture de la Parabole du Semeur

 

Je sors de la confession au Sacré-Coeur. Plein de joie, de paix et de force ! grâce à la puissance des mots du prêtre qui m’a retiré mes péchés (et c’était un jeune prêtre noir africain, en plus 😜😂). Il m’a fait voir la parabole du semeur (de dimanche dernier) totalement différemment de ce qu’en interprètent la majorité des prêtres et des fidèles catholiques, à savoir comme une Bonne Nouvelle : Jésus, le Semeur, jette le bon grain sur toutes les terres, y compris celle où ça semble inutile ou du gaspillage de le faire (fossés, terres arides, ronces… donc finalement les milieux les plus libertins, misérables, craignos, sales, stériles, athées…). Quel bel et formidable amour de tous sans exception ! Et nous, au lieu de ça, parce que nous ne pensons qu’à notre gueule et que nous nous prenons pour le bon grain/la bonne terre, ou bien sommes focalisés sur notre recherche de cette dernière, parce que nous méprisons les gens des « mauvaises terres », parce que finalement nous oublions l’essentiel (la démarche de Jésus de lancer le bon grain même sur les terres incultivables), nous recevons cette parabole comme une mauvaise nouvelle, un avertissement, un classement ou podium de sainteté, un jugement, une condamnation à mort, une menace/probabilité de faire partie des responsables de la mort du bon grain ou des habitants des mauvaises terres, une remontrance de Jésus. Notre lecture individualiste et autocentrée (ou, ce qui revient au même, centrée sur le « mal » : les ronces, les pierres, l’absence d’eau…) nous empêche de nous émerveiller d’apprendre que Jésus sème et moissonne y compris dans les terres stériles et pleines de ronces. Le nombre d’homélies culpabilisantes (d’autoflagellation, de battage de coulpe) allant dans ce sens, que j’ai entendues, et qui étouffaient cette Bonne Nouvelle ! Et moi le premier !