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Les intellectuels « catholiques » et la tentation nominaliste


 

J’ai remarqué depuis un certain temps que l’intelligentsia catholique mondiale tournait en rond car elle tombe, par peur et orgueil, dans la tentation nominaliste : celle qui fait qu’on s’accroche à un mot en particulier, dont on s’investit ambassadeur et spécialiste, et qu’on érige en fétiche sacré pour ensuite s’acheter une carrière, un livre, un combat, une place de conférencier, un média, une revue, une chaîne de télé, un parti politique, voire une prêtrise, une sainteté, une papauté.
 

Ce mot peut varier dans le temps, selon les modes, et dans la carrière d’un même porte-parole. En général, il s’agit d’un mot nouveau ou d’un concept philosophique rassurant, permettant de développer les syllogismes de la méta-Vérité, et qui porte en général une connotation spirituelle et religieuse censée acheter la confiance des catholiques et avoir une assise anthropologique accessible aussi aux non-croyants. La particularité de ce mot, c’est qu’il est juste sans être prioritaire, c’est qu’il dit une évidence sans pour autant nommer le mal et le point de crispation ; c’est qu’il décrit un symptôme secondaire ou une conséquence du mal premier qu’il ne désigne pourtant pas.
 

Chaque intellectuel ou groupe catholique d’aujourd’hui s’est endormi sur son mot-laurier. Par exemple :
Manif Pour Tous : ENFANT, FAMILLE, VIE, MÈRE, GPA, GENDER
– Cardinal Sarah : SILENCE, DIEU, RITE, MARTYRE, VÉRITÉ, CHRIST, ÉGLISE, PRIÈRE, ÊTRE CHRÉTIEN
– Fabrice Hadjadj : SEXUALITÉ, APOCALYPSE, INCARNATION (CORPS), TRANSHUMANISME
– Les Antigones, Eugénie Bastié : ÊTRE FEMME, FÉMINISME, RÉACTIONNISME
– Sylvain Durain : ÊTRE HOMME, PÈRE, MASCULINITÉ, DIFFÉRENCIATION (DIFFÉRENCE DES SEXES)
– François-Xavier Bellamy : TRANSMISSION, CULTURE, ÉDUCATION
– Père Pierre-Hervé Grosjean : ENGAGEMENT, SEXUALITÉ
– Père Cédric Burgun : EUROPE, MARIAGE
– Robert Ménard : RACINES CHRÉTIENNES, CHRÉTIENTÉ, CIVILISATION, MÉDIAS, ISLAM
– Tugdual Derville : CONSCIENCE, ÉCOLOGIE, VULNÉRABILITÉ/FRAGILITÉ, VIE, BIENVEILLANCE, HANDICAP
– Père Pascal Ide : GRATITUDE, CINÉMA
– Père Pierre Amar : COMMUNICATION, ÉVANGÉLISATION, INTERNET, MISSION
– Grégory Turpin : JÉSUS, HUMILITÉ, CHARITÉ, TÉMOIGNAGE, ESPÉRANCE
Courage International : CHASTETÉ, SAINTETÉ, FRATERNITÉ
Radio Courtoisie : LAÏCISME, PATRIE, NATIONALISME, IDENTITÉ, RÉALITÉ, LIBERTÉ, CRITIQUE DU PAPE ET DE VATICAN II, DROITE, TOTALITARISME, MÉDIAS et LOBBYS, SOUVERAINETÉ, RÉSISTANCE
– Radio Notre-Drame : SOLIDARITÉ, SPIRITUALITÉ
– Revue Limite : CROISSANCE-DÉCROISSANCE, CONSOMMATION
Aleteia : Les listes de verbes à l’infinitif, SAINTS (du passé)
– Koz Toujours : le tout-venant des mots de la sphère bobo droite « pondérée » et « optimiste ».

 

Alors, me direz-vous, quelle est la différence entre ces intellectuels et mon propos, puisque moi aussi, quelque part, je travaille depuis longtemps sur les mots « HOMOSEXUALITÉ », « HÉTÉROSEXUALITÉ », « HOMOPHOBIE », « BOBOÏSME », « FRANC-MAÇONNERIE », « ANTÉCHRIST », « FIN DES TEMPS » ? Peut-être que je tombe également dans le travers nombriliste que je dénonce, et que je peux me mettre dans le lot des nominalistes arrivistes qui se cachent derrière un domaine de spécialité et un sujet-lubie, pour finalement en faire ma légitimité, mon fond de commerce et une priorité universelle qu’il ne serait pas. Mais je ne crois pas. Pour deux raisons : d’abord parce que – et ça reste un mystère même pour moi – l’homosexualité et les autres termes que j’aborde nomment vraiment où se trouve le mal : ce sont sur ces mots précisément que se situe le point de crispation (intellectuel et surtout de croyance et de cœur) de la population mondiale, toutes catégories sociales confondues ; d’autre part parce que ce n’est pas en partageant des articles – aussi justes et honnêtes intellectuellement soient-ils, aussi anti-politiquement corrects soient-ils – des intellectuels que j’ai cités plus haut que vous risquez quoi que ce soit pour votre boulot, santé, famille, réputation, sphère amicale. Or, la Parole de Vérité du Christ est scandaleuse par nature, elle est signe de contradiction, et fait tout perdre : la vie physique mais d’abord la vie sociale. C’est à cela qu’on la reconnaît. Perdez-vous la vie et des amis en partageant un article de François-Xavier Bellamy, de Jean-Pierre Denis ou du cardinal Sarah ? Non. Perdrez-vous votre vie sociale en parlant du père, des chrétiens d’Orient, de l’Europe, du silence, des personnes handicapées, du Pape et des dubias, du diable, de pédophilie, et va-t-on vous en vouloir à mort ? Non. Vous perdrez un peu plus en parlant d’islam, d’avortement, d’extrême droite, de gauche, encore que… Mais le pire, c’est quand vous traitez d’homosexualité, d’homophobie, d’hétérosexualité, et du « mariage gay ». Là, personne ne vous comprend, et pire, tout le monde vous en veut ! Que ce soient les progressistes ou les conservateurs. Étant donné que ça change le monde. Et c’est le seul sujet qui mondialement n’est pas compris et attise une haine incroyable. Socialement, on vous en veut à peine de voter FN ou de critiquer l’islam : en revanche, on vous en veut de vous être opposés au « mariage gay » et on ne vous le pardonnera jamais. Et les ennemis de l’Église Catholique lui en veulent à mort de désigner la pratique homosexuelle comme un péché mortel. Il n’y a qu’un seul mal (ou signe de mal) que les chefs de l’Église n’osent pas aborder et désigner comme tel : c’est l’homosexualité et l’hétérosexualité. Je n’y peux rien. C’est un fait. Peu évident mais un fait réel.
 

C’est la raison pour laquelle, dans les rares émissions radiophoniques ou télévisuelles où je suis convié, ou au milieu des responsables « cathos » (de comités de rédaction, d’aumôneries, de paroisses), je me sens en profond décalage, perdu, et je trouve que ça blablate de plein de sujets intéressants mais néanmoins à côté de la plaque. Car la primauté de l’homosexualité n’est pas reconnue, alors qu’elle est effective dans notre monde actuel. Dans les forums, les tables rondes, les émissions, les synodes, ça tourne autour du pot « homosexualité ». Par exemple, les mots « sexualité », « paternité », « chasteté », « jeunes », « pornographie », cernent timidement le sujet, mais n’y répondent pas : ce n’est pas encore ces mots-là qui touchent les gens. Ils s’en moquent ! Ce qui intéresse les gens, c’est l’homosexualité. Même si l’abord classique et universel du sujet, par sa mauvaise qualité ou sa violence, les pousse à croire que ça les rase d’avance et que c’est un sujet annexe.
 

J’en appelle donc d’urgence mes frères intellectuels catholiques à arrêter leur commerce verbal, leur dégueuli bien appris et scolaire de mots-fétiches catholiquement corrects, leur esbroufe phénoménologique, intellectualiste et conceptualiste, leurs émissions inutiles, et à mettre leur égo de côté, s’ils ne veulent pas ressembler aux scribes et aux pharisiens tant décriés par Jésus lui-même. Il est temps de mettre notre purisme idolâtre de la Vérité en veilleuse pour rejoindre les gens dans leurs systèmes de croyances (aussi infondées soient-elles), leurs mots, leur affect, et là où ça a bugué dans le coeur et leur tête. Car c’est sur la bipolarité homo-hétérosexualité.

46 % des catholiques pratiquants français en faveur de la GPA : MERCI La Manif Pour Tous ! MERCI pour votre homophobie !

J’apprends à l’instant sur France Info (interview d’Aurélien Benoilid, vice-président du forum européen de bioéthique, par Alexis Morel) que 46 % des catholiques pratiquants en France sont en faveur de la Gestation Pour Autrui (GPA), c’est-à-dire des ventres de location et du trafic de mères. Merci La Manif Pour Tous (Frigide Barjot, Ludovine de la Rochère, Tugdual Derville, les médias chrétiens, nos évêques, etc.) d’avoir méprisé l’analyse de l’homosexualité, de l’homophobie, ainsi que les personnes homosexuelles qui incarnent cette loi et qui pouvaient vous l’expliquer. Félicitations pour votre homophobie ! On voit ce que ça donne. Vous avez fait le lit de l’individualisme marchand. Et la majorité des catholiques avec.

Interview de Philippe Ariño à Radio Courtoisie sur La Manif Pour Tous et l’homosexualité, diffusée le 16 décembre 2017


 

Interview de Philippe Ariño à propos de son livre HOMO-BOBO-APO (cliquer ICI pour le commander en version papier sur Amazon). C’est Anne-Laure Malleyre qui l’a menée, et il est surtout question de La Manif Pour Tous et des mouvements pro-Vie. Philippe reviendra au micro de Radio Courtoisie, cette fois pour une émission en direct le samedi 13 janvier 2018, de 18h à 19h30, aux côtés du philosophe Sylvain Durain, où les auditeurs pourront poser toutes leurs questions.
 

La petitesse de Jésus n’est pas que mignonne, elle est crucifiante

Je viens de discuter pour la première fois avec l’un des membres du « couple » homo du quartier de mon enfance (eh oui! La Girardière à Cholet se « modernise » : les personnes âgées laissent peu à peu place aux musulmans et aux « ménages » homos!). Je suis à la fois super heureux d’avoir fait sa connaissance (depuis le temps que j’en entends parler), à la fois perturbé, car ils ont l’air d’être un couple stable, composé de deux gars gentils comme tout, adorables individuellement parlant. Et le message de l’Église Catholique là-dedans, de Dieu, qu’est-ce qu’il fout là, quel sens il a, quelle place et quelle justesse peut-il trouver ? Pas facile de comprendre les desseins du Seigneur, la radicalité demandée aux personnes homos, la dureté de la menace qui pèse sur nous si nous nous mettons en « couple ». Car il y a du surnaturel et du Mystère qui se greffent là-dessous… et qui ressemblent à un arbitraire peu charitable voire diabolique. L’enfant de la crèche se fait tout petit et muet.

La potentielle violence de la bisexualité : le cas Nordahl Lelandais


 

Notre monde continue de banaliser/idéaliser la bisexualité, alors que dans les faits, elle est souvent le signe d’une sexualité blessée et parfois ulta-violente. Après le tueur d’Orlando, l’assaillant du Bataclan, et le conducteur du camion fou de Nice, Nordahl Lelandais : bisexuel. Le directeur de sa salle de boxe dévoile que Nordahl était « attiré par les filles et les garçons aussi » CQFD. (cf. code « violeur homosexuel » de mon Dico)

Walt Disney, franc-maçon ?


 

Wikipedia nous dit que l’appartenance de Walt Disney à la Franc-Maçonnerie est une rumeur insensée. La question n’est pas nouvelle. Mais elle est souvent mal traitée. À mon avis, il ne faut pas chercher la Franc-Maçonnerie chez Disney dans les détails trop matériels ou trop visuels (ex : le positionnement des doigts, les gants blancs de Mickey, les équerres et les compas, le pavé mosaïque, les méchants de Disney étiquetés diaboliques, etc.) mais davantage dans les idées, souvent hyper positives et bien intentionnées.
 

En effet, ce qui caractérise l’idéologie franc-maçonne (comme je l’explique dans mon livre Homo-Bobo-Apo), c’est, entre autres :
 

1) le lexique de la lumière (et également celui de la force, de l’électricité, de l’énergie, de l’astrologie).

2) le lexique de la construction et de l’architecture (notamment par le recours à l’alchimie, à l’hermétique et aux déplacements de conscience qui transformeraient le cœur humain en cube d’or). La Franc-Maçonnerie défend l’idée que l’Homme se construirait Lui-même par sa propre sincérité/franchise et se sauverait par ses propres actes de solidarité.

3) le lexique de l’humanisme intégral (les valeurs du Christ mais sans le Christ ; le processus de création, de changement et d’amélioration de l’Homme par Lui-même ; la défense de la paix, mais non celle du Christ ; l’optimisme et l’espoir, remplaçant l’Espérance et la Résurrection) et du spiritualisme intégral (comme si nous étions des anges + manichéisme basé sur le dithéisme, comme si le bien et le mal étaient deux forces antagonistes et complémentaires qui s’équilibreraient l’une l’autre).

4) le primat de la subjectivité personnelle (la franchise, la sincérité, les rêves, les projets, la volonté, les sentiments amoureux, l’impression, la conscience) et l’idéologie du non-renoncement (Pour être libre, il ne faudrait renoncer à rien, ni même au mal et surtout pas à soi-même.

5) l’anticatholicisme, le satanisme et le noachisme (le remplacement de l’Homme par la nature et les animaux ; le retour au temps de Noé).

6) la promotion de l’hétérosexualité (toutes les différences sauf la différence des sexes dans le mariage et sauf la différence Créateur-créatures à travers Jésus et l’Église Catholique) et de l’homosexualité. J’ai développé dans Homo-Bobo-Apo pourquoi l’hétérosexualité était le pilier de la Franc-Maçonnerie mondiale.
 

 

 

C’est exactement cette idéologie que l’on retrouve chez Walt Disney et dans ses films :
 

1) « Quand on prie la bonne étoile » de Jiminy Grillon est la chanson-phare de l’Empire Walt Disney. Et la Fée bleue qui est priée est la fée Électricité. À ce propos, beaucoup de chaînes d’Union (rituel maçonnique appelé aussi égrégore) sont visibles dans les grands classiques Disney.

2) La toute-puissance de la conscience est parfaitement bien représentée par la figure de Jiminy Grillon, le cricket de « Pinocchio ». D’ailleurs, à l’issue de ce film, comme par hasard, le petit insecte reçoit à la place du cœur une médaille plaquée or (« Magnifique ! De l’or contrôlé ! » s’écrie-t-il).

3) Ce sont les valeurs d’amour, de paix, de justice, de respect, de tolérance, de vie, qui sont défendues par Disney. Mais pas du tout la paix divisante et crucifiante de Jésus. Et bien sûr, Jésus n’est jamais nommé par Walt Disney. Il est juste suggéré : « L’esprit d’amour, l’enfant qui naît, sont des trésors qu’il faut garder. Que la paix soit éternelle. » (cf. « Belle Nuit » de « La Belle et le Clochard ») De même que la Franc-Maçonnerie vise l’amélioration, le changement et la création de l’Homme par Lui-même, Walt Disney est obnubilé par l’amélioration humaniste : « Quand je vais faire un tour, je pense toujours à quelque chose qui ne va pas et à comment cela peut être amélioré. »

4) Il est difficile d’ignorer dans la cosmovision de Walt Disney la prévalence de l’onirisme, du rêve, de la volonté personnelle, de l’esprit d’enfance, sur la réalité. « Si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire. » « Tous nos rêves peuvent devenir réalité, si nous avons le courage de les poursuivre. »

5) Toute l’œuvre de Disney transpire l’ésotérisme, le noachisme et le satanisme. Quand on proposa à Walt de réaliser des films sur la religion, il refusa. Bien que baptisé chrétien (chez les protestants), il ne mettait pas les pieds dans les églises et ne pratiquait pas. En revanche, dans ses Silly Symphonies, il se réfère à la Bible, mais seulement pour s’intéresser à Satan, Hadès, ou bien l’Arche de Noé. Question Franc-Maçonnerie, Walt Disney faisait partie d’une loge franc-maçonne connue : Demolay. Il développa une véritable fascination pour la figure d’Abraham Lincoln, le maître des Droits de l’Homme et des Lumières aux États-Unis : quand son studio créa le premier personnage humain totalement fonctionnel d’audio-animatronic pour la foire internationale de New York (1964-1965), Walt Disney lui donna les traits d’Abraham Lincoln ! Et quand on regarde la Walt Disney Company, tout son fonctionnement et ses codes obéissent au fonctionnement et aux codes d’une obédience franc-maçonne : son noyau d’animateurs (que Disney a lui-même baptisé Les Neuf Sages) avec ses tables de la loi (les 12 principes de l’animation), les imagineers (planificateurs et ingénieurs de Disney), la prépondérance de la magie (blanche, rouge et souvent noire), la place des héros et des légendes, le lexique de la quête, l’invocation d’esprits (parfois des défunts, des marabouts, des génies, des feux follets, des demi-dieux), etc.

6) De plus en plus chez Disney, l’amour n’est plus relié à la différence des sexes, et encore moins au mariage, mais juste au culte de la diversité, des « libertés » (« Libérée, délivrée !!! ») et des différences en elles-mêmes. L’anticonformisme et le désir d’autonomie du héros le poussent à croire en l’auto-suffisance et en sa divinité individuelle qui se diluera dans un grand tout énergétique. Quant à l’homosexualité et à la transidentité, elles sont chaque fois plus visibles chez les personnages secondaires des films Disney.
 

Émission sur Radio Courtoisie du 16 décembre 2017, par Anne-Laure Malleyre


 

Émission sur l’homosexualité et sur la Manif Pour Tous, où Philippe Ariño était l’invité d’Anne-Laure Malleyre pour Radio Courtoisie. Elle a été diffusée le samedi prochain (16 décembre 2017).
 

Ce fut une discussion à bâtons rompus, à l’occasion de la sortie du livre Homo-Bobo-Apo.
 

Une autre émission, cette fois en binôme avec le philosophe Sylvain Durain, en direct, et d’1h30, est programmée pour le samedi 13 janvier, toujours sur Courtoisie.

De quelle sainteté parle-t-on pour les personnes homosexuelles ?

 

Vous nous proposez une pastorale dirigée aux personnes homosexuelles et orientée vers la sainteté ? OK. Super. Mais si et seulement si vous la reliez à une pastorale de la vocation et aussi du martyre universel/public. Je vous dis cela car en ce moment, l’apostolat Courage nous bassine avec la « sainteté », mot plus vendeur que la « chasteté » (ou pire, que la continence), alors qu’en réalité, de la sainteté, il n’en est rien : l’anonymat, les Alcooliques Anonymes, l’image d’Épinal de la sainteté ou d’une « fraternité homosexuelle offerte » (qui glorifie les saints du passé pour mieux nier voire étouffer les saints et les prophètes d’aujourd’hui), ce n’est pas ça, le chemin grand et joyeux et saint que propose l’Église aux personnes durablement homosexuelles. Les chantres actuels de la sainteté, en particulier à Courage International, agitent en ce moment le mot « sainteté » pour laisser miroiter aux personnes homosexuelles qu’ils leur font confiance, qu’ils les appellent à viser haut, qu’ils les valorisent, qu’ils les accompagnent, et donc sous-entendent que nous n’avons rien à espérer de plus que la structure d’ « accueil » ecclésial qui nous est proposée. Et ça, c’est faux. Nous sommes loin, très loin, de la reconnaissance de l’apport SAINT des personnes homosexuelles dans l’Église. Nous ne sommes qu’aux balbutiements de l’apostolat des personnes homosexuelles, qui bien plus qu’un accompagnement, ont besoin d’une vocation. Pour l’instant, nos « accompagnateurs » n’ont pas perçu la dimension politique, sainte, joyeuse, sacramentelle, universelle et même eschatologique, de l’homosexualité : ils ne la voient que comme un problème ou une irréalité à étouffer, et mettent les personnes homosexuelles continentes dans une voie de garage, un salon de « chaste-tea » du genre Alcooliques Anonymes. Alors, oui, je suis donc en faveur de la vraie sainteté (celle qui fait prendre des risques et qui fait risquer la vie, la popularité), et non simplement en faveur d’un joli mot-slogan – « sainteté » -, certes séduisant intellectuellement et catholiquement parlant, mais creux, triste et inopérant dans les faits.

Avis à mes contacts italiens, l’homosexualité n’est pas une maladie


 

Je vais commencer à faire un sérieux ménage dans mes contacts italiens de Facebook. Surtout ceux qui applaudissent ou excusent Silvana di Mari qui soutient que « l’homosexualité est une maladie ». Une peur n’est pas une maladie, que je sache. À la rigueur, qu’ils disent « blessure », « héritage du péché originel », « handicap », « péché » (concernant l’acte homosexuel), « signe de péché », « fragilité », « arrêt dans le développement psycho-sexuel », « bug », « dysfonctionnement », « honte », OK (le meilleur étant « peur »). Mais là, « maladie », ils dépassent les bornes.