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Macron et Le Pen : deux infantilisations qui s’affrontent (l’infantilisation FN plus convaincante mais pas plus juste)

Voici mon regard sur deux récentes émissions « politiques » à l’approche de l’élection présidentielle : Candidats : Au tableau ! et Le Grand Débat (À propos de ce que j’appelle « la Politique Carambar » et des infantilisations de Macron et de Marine Le Pen).

 

Au tableau ! (19 mars 2017) : la Politique Carambar

 

Dimanche soir, j’ai regardé Candidats : Au tableau ! sur la chaîne C8. En résumé, les candidats « présidentiables » ont dû répondre à des blagues Carambar. On en est là… Ce n’est plus la Politique Spectacle : c’est la Politique Carambar. Une École des Fans inversée, avec les élèves qui « likent » ou « dislikent » vraiment (avec des panneaux individuels indiquant un smiley vert « content/sympa/cool » ou un smiley rouge « pas content/gros con/pas cool »). L’homme politique n’est plus jugé sur ses compétences à bien diriger un pays, mais jugé comme un pote sympa à qui on fait faire des gages et à qui on pose des colles, jugé sur ses goûts. C’est la décadence de la politique. Une politique facebookisée, thevoicisée… et vaguement trivialpoursuitée. Et tout ça sous le prétexte hypocrite et populiste de prouver (comme si on ne le savait pas) qu’un homme politique est avant tout un être humain (qui est capable de pleurer, de faire des bêtises, de dire des gros mots, de faire des blagues, qui a été un enfant, etc.). Honteux. On a quitté le politique. Il n’y a plus de frontière entre le président (qui dirige un pays) et le maître d’école (qui dirige une classe… d’enfants-acteurs triés sur le volet), ni même de frontière entre le président (qui possède certaines compétences uniques pour diriger un pays) et un simple élève (qui joue les maîtres qui évaluent et donnent des ordres, qui joue l’espace d’un instant le Président en culotte courte). C’est la violation de la différence des générations et des espaces. Cette émission, toute mignonnette et attendrissante qu’elle paraisse, est d’une extrême violence, et inquiétante pour notre démocratie.
 

 

Le Grand Débat (20 mars 2017): Macron et Le Pen, deux infantilisations qui s’affrontent

Vous êtes les maillons faibles (le plateau en V)

Et hier, j’ai regardé le Grand Débat, sur TF1. Je passe sur les horreurs qui ont été dites par Mélenchon et Hamon (ces deux hommes défendent l’euthanasie comme un droit fondamental de la liberté personnelle) ; je passe sur la tiédeur de Fillon (son apologie idiote de la « volonté », sa lutte non moins idiote contre les « idéologies », son discours évasif sur la laïcité, et sa défense timorée de l’Église). Je passe même sur la disposition (antéchristique) du plateau du Grand Débat, sur lequel chacun des 5 candidats étaient surmontés d’un « V ».
 
 

Je me contenterai juste de parler du binôme qui semble se diriger le plus sérieusement vers le second tour des présidentielles : Macron/Le Pen. Objectivement, hier soir, Emmanuel Macron s’est craqué, et Marine Le Pen l’a talonné. Pourquoi ? Parce que Le Pen a un franc-parler qui, même s’il est rempli de caricatures et orienté vers une fin mauvaise (la vengeance dite « réaliste »), percute et convainc beaucoup plus que les formules creuses, mondialistes et démagogiques de Macron.

D’ailleurs, à un moment donné, Le Pen a démasqué et ridiculisé de manière assez imparable le vide intersidéral du jargon Macron, avec son cortège de formules publicitaires qui sont basées sur l’intention, sur la combattivité, sur la performativité, mais qui ne sont que des concepts vides (effectivement, « l’efficacité », « la cohérence », « la justesse », « la profondeur », « la transparence », « la lisibilité », « les droits », « la force », « la responsabilité », « la clarté », « l’autonomie », « la liberté », « l’énergie », ça ne veut strictement rien dire) ou bien qui ne sont que le disque de la nouvelle religion mondiale de l’Antéchrist (« La France, elle a l’énergie. Il y a cette énergie. » ; « l’intelligence » ; « l’indépendance » ; « Je prends l’engagement de n’être tenu par personne. » ; « Comment on lutte contre les lobbys ? » ; etc.) Marine Le Pen s’est esclaffée de rire devant la vacuité des propos de son adversaire : « Macron a un talent incroyable : en 7 minutes, il arrive à ne rien dire ! » … et sur ce coup-là, il faut reconnaître qu’elle avait raison. Mais au final, cette femme a tort ailleurs : dans son manque d’amour ; dans son exaspération et ses velléités de vengeance.

Dans tout cela, ce que je retiens, c’est que deux maîtres de l’infantilisation de masse s’affrontent. Macron infantilise par un populisme de la séduction, de la pseudo « rébellion » et « autonomie », par la flatterie de son électorat, par une sophistique du libéralisme pseudo « républicain », de la clarté et de la détermination. Mais Le Pen ne fait pas mieux. Elle, elle met en place un populisme du châtiment, un populisme de l’intransigeance et de la sanction implacable, un populisme de l’infantilisation par l’agression, par l’expression d’un ras-le-bol dit « général et national », par la victimisation abusive d’autrui et par la vengeance dite « populaire ». Elle s’acharne à prouver aux Français que la politique n’est qu’un tissu de trahisons (alors même qu’elle vise un poste politique ! Quel paradoxe), à prouver aux Français que de tout temps ils se sont fait avoir (« Je veux montrer à quelle sauce les Français vont être mangés. »). Elle les plaint (« Les Français n’en peuvent plus ! ») et les victimise (« Ce qui est insupportable aux Français, c’est… »), flatte leur mécontentement et leur douilletterie paranoïaque (« Pensons à la sécurité : c’est la première des libertés. »). Comme la mère-tigresse hargneuse. Ooooh oui, je sais, « ils » ont été crès crès méchants avec vous ! Nous, au FN, on vous comprend, et on va vous aider à vous/nous venger ! Ce que Marine ne comprend pas, c’est que : 1) tous les Français ne sont pas mécontents ni l’objet des injustices qu’elle leur impute/grossit pour se créer ensuite une légitimité de libératrice et de justicière ; 2) elle parle à notre place et que c’est souvent du gros mytho (elle a tendance à faire des exceptions des généralités) ; 3) Crier, s’exaspérer et se plaindre pour nous, ce n’est pas nous aimer.

Marine le Pen, exactement comme la délégué de parents d’élèves teigneuse des lycées bobeaufs d’élèves nouveaux riches, tente par orgueil de flinguer l’ambiance nationale (ou l’ambiance de classe) et de conforter les Français dans leur mécontentement, leur sentiment d’injustice. Sa démagogie et son populisme sont tout aussi pervers que ceux de Macron (Macron qui est le « Monsieur détermination ultra-bright ») : ils consistent à s’identifier à l’excès au Peuple, à hurler avec lui pour l’inciter à devenir loup, à transformer les foules en râleurs, en grognons, en mécontents, en trompés, en révoltés pauvres et anti-Système (alors que le FN est un pur produit du libéralisme économique : il est son anti-corps !), en vengeurs légitimes (comme si la vengeance était légitime… et même présidentiable !). Je vais vous venger, nous promet Marine. C’est l’infantilisation musclée. Mais l’infantilisation quand même.

Avec Marine et Emmanuel, on se retrouve finalement face à deux despotes qui veulent nous infantiliser : la première en grimaçant et en menaçant, le second en minaudant puis en affichant une détermination vide de contenu. La mère bobo-facho qui n’est jamais d’accord, le père bobo-mondialo qui est toujours d’accord. Accrochez-vous les bébés. La France va être bientôt gouvernée par ces deux grands malades.
 

La perversité de la démagogie Macron


 

Démagogie, improvisation scénarisée, propagande mensongère et lavage de cerveau (la gauche – je n’ai pas dit socialisme ni communisme, attention – n’est pas l’égalité mais la priorité concrète aux pauvres et aux personnes ; la droite est les moyens avant les personnes qu’ils aident). Macron veut faire croire qu’il incarne ce parfait entre-deux républicain national, la « fraternité », en faisant répéter comme des perroquets la devise nationale aux Français naïfs, et en transformant ce que sont la gauche et la droite (tout en flattant les gens qui s’identifient à ces deux camps). C’est lamentable et réellement pervers.

La puce électronique ouvertement promotionnée au JT de TF1

La puce (ou traceur) montrée à l’écran et sur le bras


 

Voilà. À l’instant sur le Journal Télévisé de TF1, ils viennent carrément de faire la promotion de la puce électronique. Ils sont partis de l’existence des Assistants Numériques Personnels : ces robots qui nous assistent et nous conseillent (pour trouver une place de parking, pour réserver un resto, etc.), qui sont appelés « compagnons » ou « meilleur ami », et qui miment l’intelligence humaine (humour, parodie de personnages hollywoodiens) pour se rendre acceptables, attractifs, intimes, fidèles.
 

Puis TF1 nous vante un « monde sans clés » (soi-disant parce qu’on les perdrait tout le temps ou qu’elles déformeraient nos poches et nous encombreraient). Ils nous disent d’abord qu’à la place de la clé métallique, nous en avons déjà une sur nous sans le savoir : notre téléphone portable. Et que dans un futur proche, la clé sera notre doigt (empreintes digitales), puis la reconnaissance de notre iris ou de notre voix (on ouvrira sa porte de maison d’un coup d’oeil ou en un mot), puis la puce électronique sur notre bras (un détecteur). C’est dingue. La puce électronique, qui est la marque de la Bête décrite dans l’Apocalypse, est maintenant promotionnée sur la chaîne de télévision française n°1 ! Nous y sommes, mes amis. Ce n’est plus un mythe.
 

Par ailleurs, Emmanuel Macron a été bien accueilli sur le plateau du Journal d’Anne-Claire Coudray. Son discours est particulièrement antéchristique : Macron continue de défendre l’Europe comme entité internationale (il prône – je cite – « l’Europe qui protège ») ; il défend le « processus » en soi (il parle de son « projet progressiste », possède tout le jargon du libéralisme absolu : « la cohérence », « le renouvellement », « l’exigence ») ; il suit à la lettre le boboïsme hétérosexiste qui absolutise les différences… pour gommer la différence des sexes et la différence Créateur-créatures (il prétend – je cite – « défendre la différence complète et radicale »… sous couvert « d’alternance » et d’ « égalité ») ; il instaure tacitement la Blockchain (il a parlé de « construire une cellule nationale de renseignement » pour ficher tout le monde et sous couvert de « lutte contre le terrorisme », de « protection » et de « transparence » égalitaire) ; et surtout, il défend (de manière plus subtile que Hamon) le Revenu Universel qui n’est autre que la puce (il a parlé du « Revenu Universel de retraite », des « points retraite », d’une suppression progressive des cotisations, de la « suppression de tous les régimes spéciaux pour un régime unique », de la création d’un « système transparent et juste où chacun acquiert de nouveaux droits »). Bref, Macron est bien plus futé et pervers que Hamon. Il impose sans nommer ce qu’il impose. Et il fait croire à un progrès solidaire qui rend libre. Terrible.
 

Moi qui séchais le visionnement des JT, maintenant, j’essaie de n’en louper aucun.

Tu mens, Emmanuel

Celui qui s’annonce comme l’Emmanuel

 

Non. Tu ne le dirais pas. Tu ne l’aurais pas dit. Tout simplement parce que le coming out, ce n’est pas (et ça n’a jamais été) dans l’air du temps (sauf peut-être dans les années 1990, et encore…), et que le mythe de « l’identité homosexuelle » a toujours avancé masqué. Donc tu mens, Emmanuel. D’autant plus dans le contexte mondial boboïsé qui entend supprimer toutes les étiquettes LGBT « homo », « hétéro », « bi » au profit de « l’Amour ».

« Notre combat pour l’Europe partout » : le programme antéchristique de Macron

 

Comme je l’avais déjà souligné dans mon article sur l’Antéchrist, l’européisation du monde est l’autre nom de la mondialisation antéchristique. L’Européen, c’est l’Homme Nouveau à la botte de l’Antéchrist. C’est le Gouvernement Mondial. Ceci est clair dans le discours d’Emmanuel Macron, qui veut de « l’Europe partout » (7’10). Il ne parle pas de l’Europe historique, réelle, mais d’une Europe fantasmée, d’un universalisme idéologique centré sur la volonté (lui dit « projet ») et l’émotion individuelles. Il s’agit de l’orgueil antéchristique.
 
 

N.B. : Dans le roman Le Père Elijah (1996) de Jonathan O’Brien, l’Antéchrist est « un homme distingué dans la cinquantaine. » (p. 20). Il ne porte pas de nom. Il est appelé « le Président ». Et pour cause : il occupe la fonction de « nouveau président pour la Fédération des États Européens » (p. 20), sorte d’Amérique européenne.
 

N.B. : Dans le Court Récit sur l’Antéchrist (1900) de Vladimir Soloviev, « ‘L’homme-qui-vient’ est élu à la quasi unanimité président à vie des États-Unis d’Europe. On le nomme Empereur romain. En un an les fondements de la monarchie universelle, au sens propre du mot, sont établis. » (pp. 166-167) L’Antéchrist écrit un livre qui plaît à presque tout le monde et que la planète entière s’arrache : La Voie ouverte vers la paix et la prospérité universelle. C’est l’auteur de ce best-seller que le lobby franc-maçon pousse, sans difficulté, à la présidence des États-Unis d’Europe (prélude à l’hégémonie atlantiste de l’OTAN). Chez Soloviev, l’Assemblée constituante internationale de l’Union des États d’Europe se réunit à Berlin. S’il reste toujours des conflits, ils n’opposent plus des nations entre elles, mais des partis politiques et sociaux. L’Antéchrist joue sur l’amalgame entre européanité et universalité (autrement dit, l’adjectif « européen » devient synonyme de « Citoyen du Monde ») pour instiller « l’esprit européen global » (L’Homme politique, Trois Entretiens, p. 99), imposer l’« égalitarisme indifférencié » (idem) et construire « le monde civilisé, ou européen, qui croît peu à peu et s’agrandit pour finalement embrasser tous les peuples en retard sur ce mouvement historique et les inclure dans un unique ensemble pacifique, international et solidaire. L’instauration de la paix internationale éternelle. » (Monsieur Z., pp. 123-124)

Macron et les prêtres : homosexualité, vous avez dit homosexualité ?

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À ceux qui me s’évertuent à faire croire que l’homosexualité est un sujet annexe, par jalousie et mauvaise foi.
 
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À ceux, chez les catholiques et les prêtres, qui noient le poisson en feignant l’ignorance, la neutralité et en se drapant dans la victimisation pour cacher leur carriérisme mondain. Les faits me donnent une nouvelle fois raison. Et leur homophobie continuera de les poursuivre comme un nuage noir. Bien fait pour eux.
 
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