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Film « Moonlight » de Barry Jenkins : un condensé de mon Dictionnaire des Codes homos


 

Juste après « Lalaland », je suis allé voir hier soir avec des amis le film « Moonlight » dont Télérama et la bobosphère font tant cas en ce moment (juste parce qu’il s’agit de l’histoire d’un Noir homo : ça ne va pas chercher plus loin). J’ai trouvé, néanmoins, 32 codes sur les 186 codes de mon Dictionnaire des Codes homos (bonne moyenne !)… donc je n’ai pas perdu mon temps.

 

Viol : Dans le film « Moonlight » (2017) de Barry Jenkins, Chiron, le jeune héros homosexuel, est violenté par ses camarades parce qu’il ne sait pas se défendre et qu’il se fait traiter de « tapette » ou d’« homo ».

 

Amant miniature : Chiron se fait surnommer « Little » par ses camarades. Et face à son protecteur, Juan, un dealer plus âgé que lui, il se laisse miniaturiser : « Repose-toi sur ma main. »

 

Parodie de mômes : On reproche à Chiron de ne pas grandir. Par ailleurs, ce dernier sort avec son camarade Kevin : un « amour » d’adolescence.

 

Poids des mots : Chiron se fait traiter d’homo par ses camarades et ne sait pas ce que ça veut dire : « C’est quoi, une tapette ? » demande-t-il à Juan et à Teresa. Il finira par devenir homo.

 

Parricide la bonne soupe : Chiron ne répond pas quand on lui parle de son père. Il est élevé seul par sa mère (qui se drogue), et le père est totalement absent.

 

Solitude (Haine du foot) : Chiron ne joue pas au foot avec ses autres camarades, et il n’aime pas ça.

 

Humour-poignard : Lorsque Kevin commence à ressentir une attraction amoureuse pour Chiron, il se contente d’en rire : « T’es marrant, tu sais ? ».

 

Désir désordonné : Chiron, au moment où il ressent une attirance pour son camarade Kevin, lui découvre sur la joue une petite plaie.

 

Noir : Chiron découvre son attirance pour les hommes au sein d’un milieu noir très hostile et homophobe. Le film se veut un plaidoyer contre l’homophobie (sous couvert d’identité noire) et contre l’auto-racisme (donc l’homophobie au sens strict) : le surnom « Black » affublé au protagoniste principal résonne comme « Pédé », d’ailleurs.
 

Un Petit Poisson Un Petit Oiseau : Chiron apprend à nager avec Juan, son protecteur. Ce dernier le soutient en lui faisant faire la planche.

 

Eau (je suis de l’eau) : Chiron se prend pour un homme bleu (comme de l’eau). Et face à la mer, avec Kevin son amant, il fait cette curieuse révélation : « Des fois, je pleure tellement que j’ai l’impression de devenir de l’eau. »

 

Drogues : Chiron est entouré de drogués et de dealers : sa propre mère, Juan son protecteur, Kevin son amant, etc. Il finit lui-même par dealer. La drogue est le détonateur de l’acte homo : Chiron sort avec son ami Kevin sur la plage après avoir fumé ensemble des pétards. Plus tard, à l’âge adulte, ils se retrouvent et s’unissent en corps également à cause de l’alcool : cette fois, ils s’enfilent 3 bouteilles d’alcool.

 

Matricide : Chiron a une mère qui le maltraite et qui se drogue. Il la voit comme une méchante. Elle lui vole son argent. Il finit par cracher le morceau : « Je la déteste. »

 

S’homosexualiser par le matriarcat : La mère de Chiron se moque de son fils et de sa « démarche » efféminée.

 

Don Juan homo : Chiron, que l’on traitait de tapette-crevette à l’école, devient à l’âge adulte le bodybuilder super musclé.

 

Lune : Chiron apprend que les Noirs, face à la lune, deviennent bleus. Il s’identifie donc à cette nouvelle race homo-noire de semi-extraterrestre.

 

Mariée (Règles) : Chiron se fait maltraiter physiquement et verbalement par un camarade de classe, Terell, qui le féminise pour mieux se justifier de le redresser « comme un homme » : « Il a oublié de changer son tampon. ».

 

Homosexuel homophobe : L’attitude agressive de Terell à l’égard de Chiron en dit long sur cet adolescent aux dreadlocks le transformant en Steevie Wonder efféminé… : « Je suis pas pédé… mais je te niquerais bien. » Par ailleurs, Kevin, l’amant secret de Chiron, sous la pression de ses camarades et de Terell, se retrouve à donner des coups de poing à Chiron pour que leur liaison ne soit pas découverte.

 

Espion homo : Chiron fait un cauchemar où il voit son amant Kevin sodomiser Samantha.

 

Femme violée un soir d’été ou de carnaval dans un bois : Chiron fait un cauchemar où il voit son amant Kevin sodomiser Samantha dans un jardin en pleine nuit.

 

Milieu psychiatrique (Mère folle) : Chiron a une mère qui se drogue, pique des colères homériques, lui soutire de l’argent, est complètement paumée psychologiquement.

 

Amant triste : « Des fois, je pleure tellement que j’ai l’impression de devenir de l’eau. » (Chiron s’adressant à son amant Kevin)

 

Désert (Sable) : Chiron s’unit à son amant Kevin sur la plage… et son sperme dans la main se mêle au sable.

 

Mère possessive (Maman mon tout mon roi) : Chiron s’entend dire par sa mère abusive : « Je n’ai que toi. Tu n’as que moi. »

 

Violeur gay : Chiron, pour se venger des attaques homophobes de Terell, débarque en classe et lui casse une chaise sur le dos, laissant ce dernier inconscient. Il est embarqué par la police.

 

Regard féminin : « Ne me regarde pas ! » (la mère de Chiron)

 

Homosexuel psychorigide (Roi) : Chiron a placé une couronne royale sur le tableau de bord de sa bagnole.

 

Musique instrument de torture : Kevin revient plusieurs années après leur idylle adolescente, vers Chiron, sous le prétexte d’une chanson qu’il a entendue dans le juke-box de son restaurant : « Une chanson m’a fait penser à toi. »

 

Sommeil : Chiron, depuis qu’il se remet à avoir des attirances homosexuelles, ne trouve plus le sommeil : « Je dors pas. Je fais des cauchemars. »

 

Pygmalion : Chiron est un garçon très renfermé sur lui-même, qui ne dit quasiment rien : « Jamais plus de trois mots ! » le charrie son amant Kevin.

 

Cannibalisme : Chiron retrouve son amour de jeunesse, Kevin, qui est chef d’un restaurant. Ce dernier lui prépare un bon petit plat pour « lui dire je t’aime ».

 

Amant diabolique : Chiron et son amour de jeunesse, Kevin, se retrouvent à l’âge adulte à cause d’une chanson qui a réactivé leurs souvenirs et leur « amour, et qui commence ainsi : « Salut l’Inconnu ».
 
 
 
 

P.S. : « Moonlight », objectivement médiocre, sacré meilleur film aux Oscars : ça sent la récompense idéologique (comme Spotlight » et « La Vie d’Adèle », valorisés pour leurs intentions et non leur contenu). Lamentable.