Archives par mot-clé : PMA

La majorité des catholiques continue de faire l’autruche

 

C’est quand même dingue : tout le monde sait que la PMA sans père est motivée par l’homosexualité. Mais tous les opposants à cette loi font comme si l’alibi homosexuel n’existait pas. Ils parlent à nouveau d’ « idéologie », de « l’Enfant », de « la Famille ». Mais enfin, sur quelle planète vivent-ils? Sont-ils conscients de leur homophobie, tout pendant qu’ils applaudissent les Tugdual Derville, les Aude Mirkovic et autres Sentinelles, et qu’ils se posent en victimes ? J’ai l’impression qu’on revient exactement au même scénario que le « mariage gay ». Sans un soupçon de remise en question. Quand est-ce que les catholiques vont ouvrir les yeux??

Nos 3 belles Croix : les sentiments – Amitié – Adoption (ou Pourquoi on se fait souvent couillonner dès qu’on parle d’homosexualité en société ? Et pourquoi c’est bon signe ?)

manifestation-mariage-gay1

 

Pourquoi on se fait souvent couillonner dès qu’on parle d’homosexualité en société et que les autres apprennent qu’on a manifesté contre le « mariage gay » ? Et surtout, pourquoi ça reste quand même bon signe (même si c’est regrettable et frustrant) ?

 

Ça n’est un secret pour personne. L’homosexualité : sujet pas facile à traiter en soirée en famille, entre potes, au boulot, sans que ça finisse en baston ou en incident diplomatique. Si vous ne voulez pas perdre des amis, « Fermez-la » nous conseille-t-on. Profil bas ! Et pour les valeureux inconscients comme moi, qui, par charité chrétienne et Vérité, décident de sortir de l’omerta, il faut reconnaître que « nous l’avons trop souvent dans le baba » dès qu’en société nous commençons à discuter d’homosexualité et de notre opposition au « mariage gay ». Pourquoi ces échecs cuisants à répétition ? On n’est pas bons ? On dit le mauvais texte ? On aurait loupé un épisode ? Que se passe-t-il avec ce savon glissant de l’homosexualité ? Pourquoi on s’y casse souvent les dents ? Et bien, je crois, pour trois raisons très simples (si on les identifie, ça nous aidera peut-être à faire contre mauvais accueil bon cœur…). Et je vous préviens : ce ne sont pas « les médias », ni « l’UMPS » , ni « le Gender », ni les « conséquences de la loi Taubira », ni « la dictature libérale libertaire (niant la dignité humaine et les limites) », ni la « force du lobby LGBT » , ni le « transhumanisme » : nous glissons pour des réalités bien plus positives.

 

Dans tous ces combats pro-famille, pro-sexuation femme/homme et anti-actualisations du désir homosexuel, notre beau drame (je dis « beau » car il concerne au fond la vulnérabilité intangible de l’Amour et de la Vérité : si la différence des sexes et Dieu s’imposaient dans toute leur évidence, Ils ne seraient plus des Réalités d’Amour qui nous laissent la liberté et le temps de Les choisir ; Jésus et Marie apparaîtraient illico dans le Ciel…) qui nous empêche de dénoncer efficacement et rapidement l’homosexualité comme mauvaise (alors que je peux vous assurer que mauvaise, elle l’est : le rejet de la différence des sexes – différence qui nous fait tous exister et aimer pleinement – est objectivement inhumain et violent, même s’il est parfois subi et involontaire au niveau du psychisme humain), c’est que celle-ci est enrobée de 3 réalités qui objectivement restent bonnes, magnifiques ou peu dangereuses tout pendant que l’homosexualité demeure à l’état de désir non-essentialisé, non-sentimentalisé, non-érotisé, non-acté.

 

Ces trois 3 réalités qui nous empêchent de dénoncer facilement l’homosexualité, ces 3 (bons) bâtons dans nos roues, qu’on peut difficilement attaquer, dont on ne doit pas se débarrasser (mais dont on doit seulement se méfier), et qui donnent à l’homosexualité l’apparence d’un bien, c’est : 1) le statut de DÉSIR-SENTIMENT (non-essentiel et non-acté) de l’élan homosexuel ; 2) la force objective de certaines AMITIÉS HOMOSEXUÉES ; 3) la beauté de certaines ADOPTIONS parentales.

 
 

Je m’explique. Nous souffrons :

 

1 – du fait que l’homosexualité ne soit à la base qu’un DÉSIR (et, de surcroît, un désir qui, dans bien des cas, s’impose à la personne qui le ressent). Cela fait à la fois notre bonheur (l’homosexualité ne peut pas enfermer l’être humain dans une identité ni une pratique : elle le laisse libre, d’une certaine manière, et ce malgré le conditionnement forcé qu’imposent certains fantasmes sexuels inconscients) à la fois notre inconfort (il serait plus facile de s’attaquer à une réalité indiscutable, palpable, à une volonté sciemment posée, ou à une personne de chair et en os… mais un désir muet, un fantasme en suspension, ça glisse des mains !)

 

2 – de la force des AMITIÉS humaines entre personnes de même sexe (on a tous un ou une meilleur(e) ami(e) de notre sexe, et sans pour autant que cette relation soit amoureuse, on mesure combien elle est précieuse et forte, combien elle n’est pas négligeable ! D’autre part, l’expulsion de la différence des sexes dans une relation humaine homosexuée n’est pas violente si et seulement si elle se vit dans le cadre de l’amitié ; c’est simplement en amour qu’elle devient violente, car l’amour est un don total seulement permis par la différence des sexes. Pour le coup, « à cause » de la beauté de certaines amitiés humaines privilégiées entre personnes de même sexe, il devient alors extrêmement difficile, dans les cas d’une homosexualité active, de nier la part bénéfique d’amitié – malgré tout pervertie/travestie par les gestes de l’amour – qui se vit dans certaines unions homosexuelles ; et il devient aussi extrêmement difficile de dissocier l’amitié forte que nous pouvons ressentir à l’égard de telle ou telle personne homosexuelle, et ce qu’elle vit en « couple » homo. Nous sommes donc fortement handicapés pour garder notre lucidité sur la violence de l’homosexualité pratiquée à cause d’un trésor objectivement fort : l’amitié désintéressée qui peut exister dans beaucoup de relations humaines, lien qui est déjà très forte, même s’il n’égale pas la force de l’amour entre une femme et un homme, ni entre un célibataire consacré et Dieu. Dans les débats sur l’homosexualité, c’est un trésor – l’amitié – notre frein ! C’est dingue, mais c’est comme ça.)

 

3 – de la beauté de l’ADOPTION parentale (s’il suffisait d’être parent biologique pour aimer son enfant, ça se saurait ; s’il suffisait d’avoir un enfant pour qu’un couple femme-homme s’aime, ça se saurait aussi ; si toutes les unions homosexuelles étaient infécondes dans d’autres domaines que la procréation biologique, ça se saurait ; si ces unions homos élevaient toutes mal les enfants qu’elles ont parfois à charge, ça se saurait ; si la seule présence de la différence des sexes ou de la capacité à procréer étaient une garantie de réussite d’un couple puis d’une famille et d’une éducation et d’un équilibre filial, ça se saurait ; si certains cas d’adoptions parentales – même si elles ne sont pas équivalentes à la réalité et à la force de certaines paternités biologiques – n’étaient pas déjà magnifiques, ça se saurait. Bref, l’adoption parentale complète, pallie un manque et une situation non-idéale, ne comble jamais complètement ce manque… mais parfois, grâce à l’aide de la différence des sexes aimantes et de Dieu, y pallie super bien : bons nombres d’enfants adoptés peuvent en témoigner ! Donc là encore, dans les débats sur « l’homoparentalité » et le « mariage gay », on est mis dans la merde par le trésor incertain de l’adoption !).
 
 

Derrière tout cet inconfort que je vous décris dans les débats sur l’homosexualité – inconfort largement expliqué par le fait que nous nous retrouvions à défendre des réalités humaines « positives mais pas les plus abouties, pas les plus totales, pas les plus données, pas les meilleures, pas les plus fondamentales et pas les plus universelles qui soient » (= les pulsions sexuelles, les sentiments, les amitiés, les paternités adoptives et éducatives mais pas de sang, c’est cata ou neutre quand il n’y a pas d’amour et très bon quand il y a de l’amour ET des corps sexués complémentaires, c’est en soi mi-figue mi-raisin, c’est rare quand c’est réussi, c’est tout sauf généralisable à l’ensemble de l’Humanité) se trouve une Bonne Nouvelle : nous souffrons que la différence des sexes (sexuation + génitalité + amour conjugal + procréation et construction d’une famille) et Dieu (Jésus + son Église institutionnelle) soient des trésors fragiles parce que des trésors d’Amour, soient des grains de sénevé (déjà éclos dans le temps éternel et pas encore éclos dans notre temps humain), des pierres d’angle encore rejetées, des toutes-puissances aimantes qui prennent (par amour !) l’apparence de détails. Notre douleur, c’est leur humilité (et beaucoup notre orgueil !). S’ils n’étaient pas Amour, s’ils pouvaient se prouver et s’imposer à tous comme des évidences indiscutables, jamais ils ne seraient des Mystères d’Amour, de douceur, de pardon, de discrétion, de délicatesse, d’humour, de miséricorde, de patience. Nous payons donc, à chaque fois que nous essayons de discuter d’homosexualité en vérité et en aimant les personnes (homos, hétéros gays friendly, et autres) le prix fort de la Croix et de notre liberté ! Bref, il n’est pas heureux qu’on se fasse couillonner, mais heureux que Jésus permette qu’on se fasse couillonner pour nous rappeler qu’Il ne nous appartient pas, que nous sommes libres de Le servir, et que l’Amour est humilité. Alors surtout, pour toutes ces bonnes causes de douleur, pas de raison de s’énerver ou de s’attrister quand on parle d’homosexualité ! Celle-ci est une occasion rêvée pour nous de manifester la tendresse de « looser » (Vainqueur) de Jésus.
 
 
 

Schématiquement, ça donne ça :
 

Trinité dans la différence des sexes (RÉELLE, POSITIVE et la MEILLEURE):

personne sexuée / couple femme-homme aimant / famille procréative aimante ou famille stérile aimante
 

Trinité divine (RÉELLE, GRANDIOSE et la MEILLEURE) :

Esprit Saint / Jésus-Fils et les êtres humains / Dieu le Père et les célibataires consacrés
 

Trinité homosexuelle (CONCRÈTE, IRRÉELLE et NÉGATIVE) :

désir homosexuel essentialisé en « l’homosexuel »/ le « couple » homosexuel sentimentalisé en « L’Amour universel » / la « famille » homosexuelle ou hétérosexuelle
 

Trinité humaniste (pas nécessairement avec la différence des sexes ni avec Dieu ; NEUTRE ou BIEN) :

désirs, sentiments et fantasmes/ l’amitié / la paternité adoptive ou famille procréative peu aimante
 

Prévisions météo pour la Manif Pour Tous du 5 octobre

Prévisions météo pour la Manif Pour Tous du 5 octobre 2014 : passages nuageux, averses éparses, voire petit risque d’orage à cause du frottement entre une masse nuageuse froide venue du front de gauche LGBT et du gouvernement socialiste – parlant principalement d’identité, d’amour, de mariage, de couples, d’homosexualité, d’hétérosexualité, de sexualité, d’homophobie, de solidarité (… et qui, je le rappelle, est contre le Gender, contre la PMA et la GPA, et pro-enfants, pro-familles… tout comme nous !) – et une vague qui simule d’être échaudée, et qui nous vient du sud-ouest de la France et de la région parisienne, qui en définitive se trouve être un courant d’air tiède (« Nous avons à la tête de la Manif Pour Tous des gens qui sont tièdes. » répète à deux reprises et à raison Farida Belghoul). Ce cumulonimbus rose, impressionnant quantitativement, est inconsistant au niveau des messages puisqu’il se calque exactement sur le discours de la masse d’air froid LGBT, excepté peut-être sur l’homosexualité qu’il se refuse encore et toujours d’aborder (encore que… au final, même le front gauchiste joue une identique censure homophobe à ce sujet). Les chefs de ce nuage rosé, et la majorité de leurs suiveurs, se bornent à s’enfermer verbalement et publiquement dans le trio PMAGPAGender, par peur de s’adapter au langage de ses contemporains, d’aborder les questions essentielles de la sexualité, de l’identité, et à fuir sur le terrain des conséquences d’une sexualité et d’une identité pour le coup non-explicitées.

 

En direct sur Twitter, à 13h30, le 1er octobre 2014

En direct sur Twitter, à 13h30, le 1er octobre 2014


 

Pour dimanche, au niveau des températures, toujours pareil. Même distribution des cartes (or je rappelle, au cas où, que ce ne sont pas les cartes et encore moins les joueurs qu’il faut remettre en cause mais le principe de distribution et le distributeur) : d’un côté, amour et homosexualité (= les piques et les trèfles LGBT qui se font passer pour les coeurs et les carreaux) ; de l’autre, PMA/GPA/Gender (les coeurs et les carreaux LMPT qui se font passer pour des piques et des trèfles, afin de rester raccord et fair-play avec les joueurs d’en face). Et le mariage, entre les deux = zappé par tous ! Et le débat social sur l’homosexualité = zappé par tous aussi ! Tiens, la « Manif du mariage zappé par tous » serait un nom parfait pour la Manif du 5 octobre ! Car oui, c’est bien sur ce commun accord de l’oubli du mariage que s’harmonisent tacitement dimanche prochain les pro-droits-LGBT et les contre-droits-LGBT. C’est bien sur ce silence commun sur l’homosexualité et l’hétérosexualité que les frères ennemis se retrouvent et s’imitent. Ils jouent exactement le même jeu. Et les deux camps vont au final pâlir de leur gémellité, de leur complicité mutuelle, de leur hypocrisie et lâcheté communes, avant qu’une poignée de militants qui se regardaient en chiens de faïence pendant le défilé dominical ne se bouffent le nez entre eux. Mais cela restera des cas isolés, heureusement.

 

Normalement, le nuage des manifestants tout de rose vêtus, numériquement vainqueur, mais concrètement encore et toujours perdant (même s’il se rassure en se disant qu’il aura quand même « bien bataillé » et qu’il a passé un « bon moment ») se dissipera peu à peu en fin de soirée, en laissant place à quelques jolies éclaircies diffusées par les lucioles et autres bêtes veilleuses, rattrapant in extremis le ratage de l’après-midi où collectivement on s’est donné l’illusion de lutter encore et toujours contre le « mariage pour tous » uniquement du fait qu’on a parlé des « conséquences du mariage pour tous », qu’on a casé dans les discours de podium le mot « mariage » ou « Loi Taubira, on ne t’oublie pas! », et que certains se sont même risqués depuis deux semaines à parler clairement (mais pas de manière officielle ni sur les pancartes et les slogans publics : faut pas trop en demander non plus) de l’abrogation du « mariage pour tous ».

 

Oui : c’est déconcertant mais c’est pourtant vrai : LMPT, à cause de ses chefs et de leur manque de compréhension globale de l’Union civile et de l’homosexualité, ne s’est toujours pas (même depuis fin 2011) attaquée de front au « mariage homo » en lui-même. Elle s’est toujours rabattue sur les conséquences de celui-ci et sur l’enfant. Elle s’est toujours contentée de couper les excroissances sans chercher à couper la racine du problème. Elle s’auto-persuade encore aujourd’hui (schizophrénie, quand tu nous tiens…) d’avoir combattu et de continuer à combattre le « mariage pour tous », mais c’est faux. Combattre véritablement le « mariage pour tous » et le PaCS, ce n’est pas autre chose que combattre l’homosexualité et l’hétérosexualité.

 

LMPT restera donc en ce beau dimanche d’automne un nuage rose digne de sa couleur Bisounours : plein de bonnes intentions non-suivies des actes, plein d’implicites et de non-dits, une nébuleuse qui au fond a honte d’assumer clairement ce qu’elle défend et ce qu’elle pense. Au mieux elle fera pschitt, au pire elle fera des étincelles… car rien de pire qu’une foule qui ne sait pas pourquoi elle est là, qui ne s’assume pas, qui se fonde sur une exaspération, qui ne trouve pas ses mots pour s’exprimer efficacement, qui ne se reconnaît pas dans ses portes-paroles et ses messages, et qui se déçoit elle-même. Mais les étincelles ne seront pas bien méchantes, rassurez-vous (si étincelles il y a). Il n’y a seulement orage que quand un nuage froid rencontre un nuage chaud. Ça ne risque pas d’arriver avec un nuage tiède. Tout au plus on verra des averses intérieures. Et comme cela s’achève souvent dans ces cas-là, il y a fort à prévoir une nouvelle « victoire » de l’Arc-en-ciel LGBT.

 

Pour finir, certaines bonnes volontés (et elles sont nombreuses du côté LMPT : il faut bien distinguer les manifestants de ceux qui sont à la tête du mouvement), se rendant compte que je ne suis pas un météorologue de bazar dans mes prévisions pour le 5 octobre, se demandent : « Mais que faire pour enrayer ce mécanisme de la tiédeur ? ». Ils réclament à juste titre les vrais pères et les vrais mères qui incarnent (à leur insu d’humbles serviteurs) naturellement notre combat. Je leur répondrais : « À part Jésus, je ne vois pas trop. » Et pour ce qui est des chefs humains, de ceux qui me semblent les plus adaptés à notre combat (parce qu’ils allient Vérité et Charité comme ils peuvent), je ne vois que Béatrice Bourges, Tugdual Derville (quand il se sera réveillé), Axel Rokvam et moi-même. Quid de Farida Belghoul ? Personnellement, quand je l’écoute en interview, je la trouve très précise, souvent percutante et juste. Le problème, c’est que son discours se cantonne (comme quasiment pour tous les porte-paroles de notre mouvement sauf pour moi) aux conséquences de la loi Taubira. Farida est beaucoup moins précise et juste dès qu’elle se retrouve sur le terrain de la Loi Taubira en elle-même, donc sur les questions d’identité, de sexualité, d’homosexualité, d’amour, de foi… Et malgré les apparences, comme ses mots n’embrassent pas l’intégralité du problème, eh bien sur la durée, ils risquent fortement d’engendrer des fuites douloureuses et violences, des frustrations, des quiproquos, des incompréhensions et des haines – par exemple à l’encontre des personnes homosexuelles -, d’allumer des incendies et des révoltes plus qu’il ne les calme. C’est fortement incomplet et dangereux de ne se centrer que sur l’enfant pour lutter contre le Gender et la loi Taubira (or, c’est exactement ce que fait Farida). L’enfant n’est d’ailleurs pas taillé pour servir de bouclier humain dans ce genre de combats. C’est fortement incomplet et dangereux aussi de se fonder sur la foi en l’Islam (aussi humaniste se présente-t-elle dans la bouche de Farida). Donc en conclusion, je dis : Farida, ok pour le discours sur les conséquences de la Loi Taubira (discours qui devrait déjà être porté avec poigne par les chefs de LMPT, mais qui malheureusement ne l’est pas : Farida a donc le courage de faire le boulot qui n’est pas le sien à la base : chapeau). Même très ok. Mais méfiance à propos de son discours sur la Loi Taubira, qui est loin d’être au point.

 

En ultime conclusion, je vous donne ce conseil de slogan.

Ne nous concentrons pas sur la lutte contre « la PMA et GPA pour tous »

PAR PITIÉ ! NE NOUS CONCENTRONS PAS SUR LA LUTTE CONTRE « LA PMA ET LA GPA POUR TOUS ». CONTINUONS PRINCIPALEMENT LA LUTTE CONTRE LE « MARIAGE POUR TOUS ». NE PERDONS PAS NOTRE TEMPS. CRAINDRE QUE LA PMA ET LA GPA FIGURERONT DANS LE TEXTE DE LOI EST ABSURDE ! LE PLUS GRAVE EST DÉJÀ PASSÉ.

Nous, militants anti-mariage-pour-tous et anti-Union-Civile, nous ne devons pas tomber dans le panneau de penser que la bataille pour demander le retrait de la Loi Taubira est maintenant perdue et doit laisser place à la lutte contre la GPA et la PMA. Ce serait d’une part nier notre seule vraie défaite (celle de la dénaturation du mariage), d’autre part nier le seul but de notre opposition (= le retrait pur et simple de la loi du « mariage pour tous ceux qui le désirent »), et nier aussi le contexte qui nous attend (à savoir que la PMA et la GPA ne seront jamais promulguées dans la loi Taubira). En effet, il est absurde de croire que, puisque l’ouverture du mariage et de l’adoption pour les couples de même sexe est passée, nous devrions nous résigner à changer de cheval de bataille, et choisir l’étalon de la lutte contre la PMA et la GPA. Je vous le dis tout de suite : nous perdrions notre temps. Car la PMA et la GPA ne seront pas autorisées en France. Notre gouvernement l’a déjà décidé depuis bien longtemps… même s’il se gausse déjà de voir que certains militants anti-mariage-pour-tous sont prêts à bêtement gaspiller leur salive et à se donner de fausses sueurs froides en croyant encore que la PMA et la GPA apparaîtront dans le texte de loi.

Craindre que nos ministres risquent de faire passer la PMA et la GPA, alors que dans les faits ils vont hypocritement faire semblant d’en débattre (lors des États Généraux sur la PMA-GPA prévus en novembre 2013) et faire semblant d’y renoncer (pour se donner à eux-mêmes la preuve qu’ils ne sont pas si excessifs et si inconséquents que nous aurions voulu le croire… et surtout pour déléguer l’acte de la PMA-GPA aux pays étrangers extérieurs à la France ! ; nos ministres se contenteront juste de les dépénaliser sur le territoire français sans pour autant les autoriser ouvertement : oui, nous pouvons le dire, ces dirigeants socialistes sont de beaux salauds !).

La seule chose que nous avons à faire, c’est de continuer à demander le retrait du « mariage pour tous ceux qui le désirent » : point barre. Ça a toujours été notre seule revendication légitime. Et cela doit le rester ! Les revendications parallèles telles que la demande de démission de François Hollande, la demande de référendum, la demande d’amélioration d’Union civile, la demande de rejet de la PMA et de la GPA, sont parasites, inutiles, irréalistes, manquent de discernement.

Croire qu’il y a plus grave que de donner le mariage aux couples de même sexe, à savoir l’accès à la PMA et à la GPA (alors que ces dernières ne sont pas prêtes d’être autorisées dans un pays comme la France ; alors que le plus grave reste d’avoir décerné le titre du mariage – et les droits sur la filiation qu’induit ce titre – aux couples de même sexe), c’est faux. La catastrophe, nous l’avons déjà vécue le 21 mai 2013 ; et elle ne repassera pas deux fois, n’ira pas plus loin. Le plus grave dans ce « mariage pour tous », c’est sa prétention au mariage : non prioritairement ses conséquences sur la filiation. Ça, les militants anti-Loi Taubira mettront énormément de temps à le comprendre. Mais pourtant, c’est la vérité !

Oublier le mariage et passer par défaut/par panique à la lutte contre la PMA-GPA est un gaspillage d’énergies monumental (la revendication d’Union Civile de Frigide Barjot et Xavier Bongibault, n’en parlons même pas…). C’est rentrer dans l’hypocrite jeu de diversion de nos gouvernants qui, in extremis à l’automne prochain, se donneront bonne conscience en ne menant pas leur irréaliste loi Taubira jusqu’à ses ultimes conséquences. « Ha ha ha, on vous a bien eus, hein ? Vous pensiez vraiment, bande de cons, qu’on allait être plus cons que vous ?… »

J’en entends beaucoup dans nos rangs qui pensent vraiment que le futur iceberg vers lequel on se dirige est vraiment la PMA et la GPA. Non. La catastrophe n’est pas à venir. Elle est passée.

Mardi 28 mai 2013