Archives par mot-clé : Frigide Barjot

« Tu supprimerais même le PaCS ?? »

« Tu supprimerais même le PaCS ??? » me demandent avec angoisse et indignation certains anti-mariage-pour-tous (une majorité?), partisans du ‘moindre mal’ de l’amélioration du PaCS pour éviter les conséquences – désastreuses à long terme – du « mariage pour tous ». Histoire de sauver ce qui peut encore être sauvé. Je réponds : « Évidemment que je le supprimerais ! ». Le PaCS était déjà une justification sociale de la pratique homosexuelle, qui a été créé non pas pour les droits qu’il donnait, mais pour le symbole, pour accorder une équivalence symbolique d’amour universel désincarné et asexué (équivalence que la circulaire Taubira vise aussi). Il n’y a donc pas lieu de s’opposer au « mariage pour tous » sans s’opposer au PaCS. L’un est la passerelle de l’autre, et les deux tendent à justifier une pratique homosexuelle qui est injustifiable. Concernant le PaCS, nous pouvons tout à fait reconnaître que les couples homosexuels existent, les respecter, assurer à chacun de ses membres des droits individuels et des garanties protégeant leur personne, protégeant certains de leurs partenariats relationnels et de leurs projets de vie (tutelles testamentaires, délégation d’autorité parentale, protection de biens communs, etc.) sans pour autant justifier le couple homosexuel en tant qu’acte bénéfique et structurant pour une société. Car en effet, jusqu’à présent, les couples homosexuels ne sont pas assez réels, aimants, unis, stables, exemplaires, paisibles, ouverts sur la vie, pour prétendre à une justification sociale, légale, voire religieuse.

 

Peut-on être à la fois contre le mariage homo et en faveur de l’Union civile ?

PEUT-ON ÊTRE À LA FOIS CONTRE LE MARIAGE HOMO ET POUR UNE AMÉLIORATION DU PaCS, OU EN FAVEUR DE LA JUSTIFICATION SOCIALE DE « L’AMOUR HOMO » ?

(Autrement dit, peut-on – à moins d’être inconséquent – être à la fois pour le mariage homosexuel et contre ses conséquences (adoption, PMA, GPA, etc.)?)

Le fait que la plupart des opposants au « mariage pour tous » avancent qu’ils ne sont QUE contre le mariage pour les couples de même sexe mais absolument pas contre une union civile, non seulement ne blanchit pas leur opposition, ne la rend pas plus fine, plus « ouverte », plus justifiée et plus homos-phile, mais au contraire l’incrimine et l’invalide encore plus, prouve toute leur ignorance du sujet, leur incohérence, leur hypocrisie et leur homophobie ‘gay friendly’. Car le « mariage pour tous  » pose réellement problème non pas uniquement par rapport à la filiation mais DÉJÀ dans la mesure où il justifie socialement la pratique homosexuelle, autrement dit le couple homo (… ce que faisaient déjà le PaCS et le CUCS), et aussi dans la mesure où DÉJÀ il met en péril l’Amour universel, le bonheur des deux membres du couple homo, l’accueil social de la différence des sexes. S’opposer au mariage homo tout en justifiant le PaCS, c’est presque totalement contradictoire. Je dis « presque », car seul le mariage ouvre effectivement à des droits spécifiques sur les générations et la filiation ; mais concernant strictement le couple, le mariage comme le PaCS sont des tentatives de justification des actes homosexuels, dont on veut, par la loi et le sentiment, édulcorer la violence, en leur conférant un statut d’amour universel équivalent à l’amour vécu dans la différence des sexes. C’est déjà une erreur et un scandale que de faire cela, surtout quand on voit le manque de stabilité des couples homosexuels. Le PaCS n’était que la première marche du mariage : il n’est donc pas mieux que lui.  Et les actes homosexuels, de par leur expulsion de la différence des sexes – socle privilégié du Réel et de l’Amour… même si tous les couples femme-homme n’en profitent pas et ne l’honorent pas – sont d’une grande violence. Ils n’ont pas à être présentés comme des modèles de structuration d’une société. Enfant ou pas !

Redorer le blason de son opposition au « mariage pour tous » en ne parlant que des enfants, ou en se montrant favorable à une union civile « améliorée » pour les couples homos, c’est, que vous le mesuriez ou pas, une pirouette ‘gay friendly’ ET inconsciemment homophobe. Les opposants au « mariage pour tous » n’ont visiblement pas mesuré que bien avant les enfants, les deux dangers principaux de la circulaire Taubira sont 1) la banalisation sociale de la différence des sexes, 2) la justification/banalisation sociale des actes homosexuels. S’ils croient que le seul problème du projet de loi se situe sur les conséquences du « mariage pour tous » sur les enfants, ils n’ont rien compris de l’homosexualité, du mariage, ni du « mariage pour tous » (qu’ils se mettent, par leur ignorance, à justifier à leur insu, finalement).

Leur proposition du PaCS est une excuse-bidon pour ne pas assumer une opposition aux actes homos, quel que soit le nom qui leur est donné (« mariage », « amour », « alliance », « union », « PaCS ») ! J’ai envie de demander aux anti-mariage-pour-tous qui défendent une amélioration du PaCS et qui n’ont, selon leurs propres formulations, « rien contre les couples homos » : POURQUOI ET POUR QUI LUTTEZ-VOUS, AU JUSTE? Car non ! l’amalgame entre PaCS et mariage homo, ou la totale séparation entre les deux, ne vient pas que du Gouvernement et des pro-mariage-pour-tous : ils viennent aussi de la très grande majorité des anti-mariage-pour-tous (qui ne parlent que des enfants! et qui affichent maintenant leur bienveillance vis-à-vis des unions amoureuses homosexuelles) !

IL N’Y A PAS QUE LES PERSONNES HOMOS OU GAY FRIENDLY QUI N’AURAIENT PAS COMPRIS LES DÉBATS SUR LE « MARIAGE POUR TOUS »… LES ANTI NE FONT EN GÉNÉRAL PAS MIEUX.

 

« Tu étais inaudible et peu médiatisable »

Ce qui est génial, c’est que, pendant l’année où j’évangélisais avec Frigide Barjot (avant ma prise de distance avec elle en mai 2012), j’étais – selon son propre aveu aussi à elle – beaucoup plus écouté qu’elle. Donc mon soi-disant « discours intellectualisé » voulu inaccessible pour mes détracteurs, ça me fait plutôt marrer. Comme il est facile pour certains de se trouver toutes les excuses pour cacher leur lâcheté, ou leur mépris du bon sens des autres. Une pensée, même simple et audible comme la mienne, devient fatalement inaudible à partir du moment où on la bâillonne et où on ne l’a dit pas! Mais moi qui l’ai dit ouvertement, je me rends compte qu’elle est comprise par beaucoup de monde, même des gens très simples. Et je ne me fais jamais taxer d’homophobie ou de garçon « compliqué ».

 

Une « Manif Pour Tous » homophobe, finalement

Que ça ne fasse pas plaisir aux organisateurs  de la « Manif pour Tous » du 13 janvier 2013 de l’apprendre, que ça les attriste et les vexe, qu’ils s’en mordent les doigts, on peut bien le comprendre ! Constat amer d’homophobie, d’homophobie d’indifférence et de trouillardise : concrètement, à cette « Manif pour Tous », il a été fait extrêmement peu de place aux personnes homosexuelles opposées au « mariage pour tous », alors qu’elles auraient dû avoir en toute logique la première place, le plus de poids. Elles n’ont pas eu la parole. Je peux vous l’assurer. Ni sur les chars, ni devant les caméras (ce n’est pas avec Xavier Bongibault qu’on entend parler d’homosexualité), ni sur les podiums. La Famille a occupé le haut du pavé, alors que nous savons très bien que c’est au nom de l’« amour » homosexuel, au nom de la reconnaissance de l’homosexualité, et par les personnes homosexuelles, que cette loi du « mariage pour tous » risque de passer comme une lettre à la Poste.

La foule d’un million de personnes n’a même pas entendu parler des couples homos, d’homosexualité, n’a pas eu l’occasion de voir les quelques témoins homosexuels qui étaient pourtant disponibles pour se rendre visibles. Il n’a pas été fait mention une seule fois, au micro, des manifestants homosexuels qui pouvaient se trouver présents dans les cortèges de rue. Rien ! D’ailleurs, en off, ça a été une consigne donnée aux organisateurs et aux chefs de chars de ne pas prononcer publiquement le mot « homosexualité », de ne pas donner le micro aux témoins homosexuels les plus adéquates pour faire contrepoids à la Manif des pro-mariage-pour-tous prévue fin janvier. Sous prétexte que c’était « trop compliqué » pour la foule d’entendre parler d’homosexualité, « trop polémique » ; que parler d’amour ce n’était pas la question du mariage (civil) et qu’il fallait mieux mettre un couvercle sur l’homosexualité et le couple pour se concentrer uniquement sur la famille. « Ce n’est pas le lieu ni le moment ! Donnons au Peuple le foin le plus efficace et le plus simplificateur qui soit : la filiation, l’enfant, la différence des sexes en tant que famille ! Pas la différence des sexes en tant que couple ! Les conséquences du ‘mariage pour tous’, tournées autour de l’enfant, c’est ça qui fout le plus les boules aux Français de base. » Logique inconsciemment infantilisante et intimidatrice. Nous, personnes homosexuelles, avons dû mendier dix minutes de micro au podium du Champs de Mars parce que nous étions écartées. Je l’ai vu de mes propres yeux. Si nous n’avions pas fait de passage en force, jamais la parole ne nous aurait été accordée. « Homovox », le seul mouvement de personnes homosexuelles opposées au projet de loi, a été considéré comme une « association comme une autre », alors que ce n’est pas du tout vrai. C’est nous qui avions le plus de poids, et qui aurions dû avoir le plus de poids. Je ne dis pas cela pour des raisons d’image et d’égo, ou parce que je serais vexé de ne pas avoir été mis en avant (d’ailleurs, si ce n’était que ça, je l’ai eu, mon petit quart d’heure de gloire, en parlant 5 minutes devant une foule immense au podium du Champs de Mars…). Je dis cela parce que c’est vrai et que tous le savent. Nous, les personnes homosexuelles, avons été mis de côté alors que nous étions objectivement les plus importantes, les plus courageuses, et les plus adéquates pour faire contre-poids à la manif du 27 janvier.

On nous a muselées sous prétexte qu’il fallait respecter l’« unité » autour du poncif idéologique du sacro-saint Enfant (… autour de Frigide Barjot, en fait), que l’opposition au « mariage pour tous » se fondait principalement sur la famille. Moi, je peux vous assurer qu’on n’a eu quasiment aucune place. L’unité invoquée, il faut savoir ici que c’est en réalité l’autre nom de la peur : peur de parler frontalement des sujets qui fâchent, peur des personnes homosexuelles et de poser un regard vrai sur les limites objectives de leurs couples. Peur de parler d’Amour, du mariage en tant que tel. Que les organisateurs de la « Manif pour tous » ne s’étonnent pas après que cette dernière apparaisse comme homophobe. Qu’ils ne viennent pas pleurer. Car dans les faits, elle l’a (involontairement ?) été. À présent, je ne me reconnais ni dans la « Manif pour tous » du 13 janvier, ni dans la « Manif pour l’Égalité » de fin janvier qui va nous bouffer tout cru. Même si j’aime les 1, 3 millions de manifestants « anti-mariage-pour-tous » et leur énergie !

(N.B. : Hier, lundi 14, une amie lesbienne m’a appelé par téléphone pour me raconter ce qui s’était passé lors de mon bref discours sur le podium du Champs de Mars. Pendant que les écrans géants me montraient et qu’elle se trouvait perdue dans la foule, elle a entendu un de ses voisins maugréer : « Qu’est-ce qu’il vient faire là, ce mec ? Pourquoi il parle d’homosexualité ? Qu’est-ce ça vient faire dans notre Manif ? » CQFD.)

 

La Manif Pour Tous du 13 janvier 2013 : un succès ? Vous êtes sûrs ?

Manif du 13 janvier 2013 pour s’opposer au « mariage pour tous » : un succès au niveau du nombre; un désastre au niveau argumentaire et au niveau du contenu. Si nous voulions enterrer notre mouvement mieux que ça, je crois que nous n’aurions pas réussi ! Beaucoup de nos détracteurs ne nient pas qu’il faut un homme et une femme pour venir au monde, pas plus qu’ils ne veulent empêcher aux couples femme-homme de se marier et d’avoir des enfants, ou empêcher que les familles traditionnelles vivent leur vie : là où ils coincent et où nous ne les avons pas du tout rejoint, parce que nous avons délibérément refusé de parler du couple, d’amour et d’homosexualité, c’est sur le fait que le couple homosexuel vit un amour moins incarné et moins aimant parce qu’il a, sans exception, viré la différence des sexes. Pour eux, il suffit d’aimer, et la différence des sexes est annexe dans la faisabilité et l’expérience de cet amour. Qui, dans les porte-parole de la « Manif pour tous », a osé sortir des conséquences du mariage, pour parler véritablement du mariage, à savoir d’abord du COUPLE et de l’AMOUR, avant même de parler des fruits humains de ce couple ? Personne. J’ai été affligé de voir que nous nous sommes unanimement planqués, dans nos slogans, derrière l’enfant, la filiation et la famille. Alors que le mariage ne repose pas uniquement sur la filiation, et que la différence des sexes n’est pas en soi un gage de succès ni de formation d’une famille (féconde biologiquement, aimante et heureuse). Enfant ou pas, il repose aussi et avant tout sur l’amour, un amour INCARNÉ. Et ce qui incarne le mieux et le plus durablement cet amour, c’est la différence des sexes. Ce discours sur le couple sans enfant, il n’a absolument pas été tenu. Or ce sont majoritairement des couples homosexuels sans enfant qui réclament le mariage ! Nous nous sommes repliés sur la sécurité, la peur de passer pour homophobes si nous parlions du couple et de l’amour homosexuels. Nous n’avons parlé que de la filiation (comme si toutes les unions femme-homme, même hors mariage, n’étaient pas procréatives ; comme si tout mariage femme-homme donnait forcément naissance à un enfant ! Le monde des Bisounours. Vachement crédible…). Il faut le reconnaître : nous n’avons pas prononcé les mots « couples », « amour », et encore moins « amour incarné », ni même abordé le sens de l’homosexualité. Or tout se joue sur cette définition de l’amour et du couple. Pas d’abord sur la définition de la famille. Nous avons joué exactement le jeu des pro-mariage-pour-tous qui, fort de dissocier mariage et fécondité, vont faire passer cette loi au nom de l’« amour » et des « couples », et ont l’hypocrisie de couper en deux le « mariage pour tous », en séparant mariage et famille, mariage et adoption/PMA/GPA, couple et différence des sexes, pour adopter le premier en faisant mine de négocier uniquement les secondes. Bravo ! Continuons ainsi ! Nous signons l’arrêt de mort de notre action… en plus de donner les clés aux fossoyeurs de la gratuité et de la crédibilité du mouvement : Frigide Barjot et Xavier Bongibault. Poursuivons avec nos jolis refrains scolaires, d’une violence inconsciemment incroyables (« Papa, maman, c’est évident ! » ; « Nous sommes tous des enfants d’hétéros ! » ; « Respectons la filiation ! », etc.). Répétons des évidences que nos détracteurs ne veulent pas récuser ou empêcher (ils veulent juste les « ouvrir » ou les ignorer : c’est pas pareil !). Focalisons-nous lâchement sur la famille, les enfants, les manières traditionnelles de venir au monde, pile sur ce dont les pro-mariage-pour-tous ne veulent pas entendre parler, car eux n’invoquent que l’amour, le couple, l’homosexualité et l’homophobie pour faire passer la loi. Nous n’avons pas du tout parlé leur langage, ni cherché à démonter l’argumentaire sucré de nos gouvernants, argumentaire basé sur le couple et non sur le couple+enfant. Pas une de nos pancartes, pas un de nos mots orientés vers le mariage tel qu’il est compris de nos jours : une union individualiste qui récompenserait l’authenticité des sentiments, ou simplement l’engagement sincère d’un couple, en dehors de toutes considérations corporelles, sexuées et filiatives. En n’abordant pas le mariage mais uniquement les conséquences du mariage, nos législateurs feront passer le mariage : vous pouvez en être sûrs ! Donc non, cette Manifestation du 13 est malheureusement, malgré les énergies déployées, un échec argumentatif. Cuisant parce qu’il n’est ni reconnu ni dénoncé.

 

Je m’adresse aux catholiques de la Manif Pour Tous

Concernant cette « Manif pour tous » du 13 janvier 2013 à Paris, j’aimerais m’adresser aux catholiques qui m’écoutent sur les réseaux sociaux, et qui me voient en ce moment tirer à boulet rouge sur Civitas et les lefebvristes. Certains parmi eux, qui cautionnaient auparavant mon message et mes prises de position, parce qu’ils tiennent à se dire traditionnalistes ou catholiques, se sentent à tort visés par mes critiques, alors que je n’ai absolument rien contre les catholiques traditionnalistes (plutôt le contraire!) : je n’ai de sérieux problèmes et résistances qu’avec les actes et les propos des traditionnalistes lefebvristes et de la Fraternité saint Pie X qui, il est vrai, composent le gros des troupes de Civitas.

Que certains catholiques ne se reconnaissent pas dans le discours et la personne de Frigide Barjot, je le conçois complètement (c’est aussi mon cas ; et cependant, elle parlera à d’autres et elle a sa place en tant que porte-parole parmi d’autres de la Manif pour Tous). Que certains catholiques veuillent que leur foi soit reconnue visiblement comme la raison majeure de leur présence dans cette Manif, même s’il est de notre intérêt à tous que la foule du 13 ne s’annonce pas ouvertement « catho » (non par peur de l’image ou de ce que nous sommes, mais bien parce que l’opposition à cette loi n’est pas spécifiquement catholique, et est portée par de nombreuses personnes non-catholiques), je le conçois aussi parfaitement. Mais que les traditionnalistes lefebvristes, qui je le rappelle, ne sont pas cathos, quoi qu’ils en disent (non pas parce que moi je l’aurais décidé, ni parce que j’aurais la présomption de dire qui mériterait le titre de « catho » ou pas, mais bien parce que ce sont eux qui, en 1988, ont décidé de leur propre chef de quitter Rome, le Pape, l’Église catholique, et de ne plus être catholiques), enrôlent le 13 janvier les catholiques sincères et traditionnalistes qui ne savent plus à quel mouvement un minimum religieux s’identifier à la « Manif pour tous », là, je dis ouvertement NON ! Je demande aux catholiques de ne pas se laisser berner par le discours soudainement pro-catholiques de l’Institut Civitas, et de ne pas défiler sous sa bannière. Vous ferez selon votre conscience et votre liberté. Mais si vous êtes catholiques, même traditionnalistes, vous avez le devoir de ne pas cautionner les propos et les agissements des lefebvristes et de la FSSPX. Cela s’appelle le devoir d’Unité dans la Vérité-Charité. Et ne vous inquiétez pas : le 13, hors de Civitas, vous saurez trouver parmi les porte-parole de la Manif des représentants de votre foi et de votre attachement à l’Église de Rome. J’en fais le serment !

 

Retour des JMJ de Madrid (été 2011)

Je reviens juste des JMJ de Madrid, après une semaine d’évangélisation au Parc du Retiro, aux côtés de Frigide Barjot. Une incroyable expérience de rencontres. Une communion puissante qui m’a dépassé. J’ai découvert avec surprise pendant cet événement que mon témoignage en tant que continent homosexuel avait un fort impact sur les jeunes, et surtout un impact particulier sur les prêtres, les moines, et les religieuses, même « hétéros ». J’ai vu que mon expérience de vie les soulageait d’un poids énorme et leur donnait une joie profonde ! Moi qui ne suis pourtant qu’un simple laïc, je ne constate que maintenant que je reçois de Dieu un charisme spécial de guérison des prêtres au sein de l’Église catholique. Quel paradoxe ! Quelle joie ! Dieu est grand ! Et comme j’aime l’exigence de l’Église à nous demander de vivre concrètement ce que l’on dit !