Ça m’est venu ce matin. Je reviens à mes premières amours, puisque mon mémoire de maîtrise (2003) sur le poète argentin Néstor Perlongher portait sur le sablier. Et là, pour mon livre sur Joséphine ange-gardien, il me fallait une image simple, une métaphore concrète et profonde pour expliquer visuellement la cosmovision de la Franc-Maçonnerie et les étapes du processus alchimique (donc le plan de mon livre)… et le sablier est juste parfait pour ça ! Il explique beaucoup d’étapes et de rituels francs-maçons observables dans des émissions aussi anodines ou débiles que Fort Boyard, The Voice, Mariés au premier regard, et bien sûr Joséphine. Trop trop content ! Ça va dépoter.
Dernière ligne droite pour Joséphine + rencontre avec un adorateur de Lucifer
Bonne nouvelle. Si tout va bien, je finis aujourd’hui la phase de rédaction de mon livre sur Joséphine ange gardien. Ça veut dire que j’ai tout le mois de mars pour ranger tous les paragraphes rédigés dans le bon ordre dans mon plan, les relier logiquement entre eux. Et après, il restera la relecture. Puis viendra la recherche d’une maison d’édition (pas catho, car les maisons d’édition actuelles qui se disent « cathos » ne le sont pas/plus). Je suis en tout cas d’ores et déjà super content du résultat qu’est mon écrit. Je ne pouvais pas faire mieux pour expliquer de manière simple et populaire la Franc-Maçonnerie. C’est un peu La Franc-Maçonnerie pour les nuls ^^.
Par ailleurs, rien à voir (quoique…) mais hier soir, j’ai encore eu, sans le vouloir, une rencontre impromptue (et carrément glaçante par certains aspects) avec un adorateur de Lucifer. Sur Messenger. C’est un gars homo de mon âge, séducteur intransigeant et impitoyable, très propre sur lui et dandy parfumé, hyper drôle, archi cynique aussi, un esprit brillant, qui met l’intelligence à la place de l’Amour. De son propre aveu, il m’a dit qu’il s’aimait lui-même mais « n’aimait pas les autres ». C’est un misanthrope n’ayant que mépris pour les Hommes (qu’il qualifie souvent de « bêtes ») et pour l’Église-Institution Catholique (il se dit contre « les intermédiaires » entre lui et la divinité ; Sodoma est son livre de chevet). Et à un moment, il m’a carrément sorti sa déclaration « ironique » d’attachement et d’empathie à Lucifer qu’il prend en pitié et fait passer pour la victime (jusque-boutiste et héroïque) de Dieu. Je le cite (morceaux choisis) :
« Eh ben moi Lucifer je le comprends. Trahi par des proches… Déchu… Et putain comment il sait s’amuser ! Et c’est à lui que l’on demande de faire les basses tâches que les autres refusent. C’est lui qui se salit les mains. Mais sur ceux qui le méritent. Je ne veux pas suivre Lucifer. Je veux être Lucifer. Je n’ai pas dit le diable ou un autre nom satanique. J’ai bien dit Lucifer. Le porteur de lumière. Le trahi. Le déchu. Je suis CONTRADICTION. »
Voilà voilà. Autant vous dire que celui-là je ne vais pas le lâcher fraternellement ! D’une part parce qu’il se hait/s’adore lui-même (donc son âme est en grand danger), d’autre part parce qu’il me fait rire et me touche par sa sincérité, transparence et sensibilité. Il m’a dit sérieusement qu’il attendait d’être vraiment catéchisé car en réalité il n’y connaît rien à Jésus ni à la démonologie, et qu’il était ravi/intrigué d’apprendre qu’il était (en pensées et en discours) « protestant et luciférien » à son insu ! Ça promet ! ^^
Richard Branson au Venezuela + les conseils en « communication » de Valentina Alazraki au Synode sur les abus sexuels
Deux mauvaises nouvelles que quasiment personne ne percevra comme mauvaises et ne dénoncera : l’une concernant la situation tendue au Venezuela, l’autre à propos du Synode sur les abus sexuels qui se tient actuellement au Vatican.
Tout d’abord, la seule présence de Richard Branson (ancien patron de Virgin) au concert de charité en faveur de Juan Guaidó hier prouve la corruption des soi-disant « aides humanitaires » données à l’International au Venezuela : les grands pontes des multinationales sont en train de profiter d’un pays en faiblesse et de se partager le gâteau en imposant la Blockchain.
Enfin, j’ai écouté l’allocution de la mexicaine Valentina Alazraki au Synode sur les abus sexuels, spécialiste en « communication », qui a donné comme principal conseil de com’ aux cardinaux et au Pape François de ne surtout parler que des victimes et des enfants dans le cadre des affaires pédophiles… ce qui est la dernière chose à faire. La force de l’Église, c’est l’amour des ennemis, et c’est de voir l’évolution de certaines victimes en bourreaux. Seuls les Antéchrists focalisent sur les victimes. Les conseils de Valentina Alazraki me font exactement penser à la dramatique interdiction de parler d’homosexualité dans le cadre de la lutte contre le « mariage gay » (alors que c’eût été la solution), interdiction formulée par certains évêques que j’avais entendus lors de colloques d’organisation des Manifs Pour Tous en Italie il y a 5 ans. Ces recommandations « stratégiques », loin de résoudre le problème, l’accentuent, même si elles ressemblent à de la prudence et de la sagesse habillée en technicité d’urgence. C’est terrible. La seule sortie de crise des affaires de pédophilie au Vatican n’est pas la focalisation (pédophile) sur les enfants ni l’affichage théâtral d’une affliction repentante identificatoire aux victimes, mais le pardon des bourreaux ainsi que le traitement de l’homosexualité (réelle revendication des attaquants de l’Église sur la pédophilie. La pédophilie n’est qu’un prétexte).
L’infantilisation (et finalement, la pédophilie) a bel et bien gagné le Vatican
Les catholiques et les mouvements pro-Vie, par homophobie (peur de l’homosexualité et des personnes homosexuelles) nous avaient déjà fait le coup pendant le « mariage gay » : alors qu’il fallait immanquablement parler d’homosexualité et que le traitement du sujet était incontournable (puisque le « mariage homosexuel » est passé – je le rappelle – au nom de l’homosexualité), derrière qui se sont-ils cachés et sur quel thème unique se sont-ils focalisés uniquement ? L’ENFANT !
Et alors que tout le monde sait pertinemment que derrière les attaques contre le Vatican pour pédophilie sacerdotale il y a une claire promotion de la pratique homosexuelle (il faudrait être aveugle pour ne pas voir que la pédophilie n’est qu’un prétexte pour promouvoir l’homosexualité : le film « Grâce à Dieu » sur l’affaire Barbarin est réalisé par François Ozon, ouvertement homosexuel ; derrière le groupe La Parole Libérée, il y a plein de personnes homos ou/et gays friendly ; et le dernier livre Sodoma de Frédéric Martel ne cache pas du tout son ambition d’homosexualiser tous ceux qui, il y a quelques mois, étaient juste taxés de « pédophiles »), de quoi sont en train de parler le Pape et les cardinaux en ce moment même au Vatican dans le cadre du sommet sur les abus sexuels ? De l’ENFANT !
Moi, je vous propose (même si ça ne sert à rien puisque vous ne m’écoutez pas) de sortir de l’enfance, de devenir adultes, et d’arrêter cette comédie de « parents » se frappant la poitrine face à un landau vide et pour la mauvaise raison (« l’enfant », « les victimes », leur confortable statut de « pauvres pécheurs repentants »). En agissant ainsi, vous n’êtes ni adultes ni même réellement repentants : vous êtes homophobes et vous coulez encore plus la barque de Pierre ; et sous prétexte de condamner la pédophilie, vous y revenez sous une autre forme (sa forme homophobe gay friendly ainsi que mimétique : les adultes jouant les enfants, c’est vous).
Le monde a préféré Martel à moi, alors qu’on a fait exactement le même travail
On voit de quel côté sont passés les catholiques…
L’ironie du sort, c’est qu’alors que j’ai fait un travail en apparence similaire (au niveau thématique du moins : le traitement de l’homosexualité sacerdotale) à celui de Frédéric Martel avec SODOMA, mais bien plus sérieux, ancien (15 ans), documenté que lui, et réellement bienveillant puisque j’y défendais la sainteté de certains prêtres et cardinaux homos de la Curie (je vous renvoie à mon livre 247 questions sur l’homosexualité à l’intérieur de l’Église écrit il y a 3 ans, ainsi qu’au code « Curés gays » de mon Dictionnaire des Codes homosexuels publié en 2009… sans compter tous mes articles relatant l’accompagnement de prêtres homos que je connais ainsi que mes conseils), le monde a préféré m’ignorer et déroule le tapis rouge à Martel. Même les prélats et les médias « catholiques » ne m’ont pas invité et n’ont pas reconnu mon travail, et ont préféré laisser un auteur anticlérical parler d’eux à leur place et les salir, plutôt que d’entendre un gars comme moi qui traite vraiment du sujet de l’homosexualité sacerdotale, et en plus en les respectant et en leur montrant un horizon de sainteté (bien éloigné de l’horizon de bonheur de coming out sacerdotal chanté par le père James Martin). Ça fait très longtemps que j’insistais pour dire qu’il valait largement mieux que le thème explosif vienne de nous, avant que nous en soyons dépossédés par nos ennemis anticléricaux et qu’ils nous forcent à le traiter, mais cette fois sous forme de procès contre le célibat continent consacré. Oui, vraiment, les catholiques n’aiment ni les personnes homosexuelles, ni les prêtres, ni les quelques prêtres homosexuels.
La jalousie sacerdotale
Si j’avais le temps, j’écrirais un livre sur la jalousie sacerdotale (c’est-à-dire celle qui vient de la part des prêtres). Un thème très riche, peu traité, où il y a énormément de choses (belles et dures) à dire, puisque Jésus a été crucifié en grande partie à cause d’elle. Mais je n’ai pas le temps…
Dans son intention de fond (prouver que les catholiques n’aiment pas les personnes homosexuelles), le livre Sodoma de Frédéric Martel a raison
Dans son intention de fond (prouver que les catholiques n’aiment pas les personnes homosexuelles), je suis navré de devoir dire que le livre Sodoma de Frédéric Martel a raison (pas dans son intention extérieure : prouver que le clergé est majoritairement de tendance homosexuelle). Oui. Il a malheureusement raison. Nous, personnes homosexuelles, ne sommes pas aimées par les catholiques. Et même celles qui obéissent à l’Église Catholique sont regardées comme des fous, des malades, des dangereux fondamentalistes et des traîtres.
Face au battage médiatique autour de cette enquête, on assiste de la part des catholiques à une vague de réactions de défense aussi diversifiée qu’inefficace (indignation, colère, tristesse, réfutation, procès d’intentions, mépris, déni…). En réagissant ainsi, les catholiques sont à nouveau complètement à côté de la plaque. Car que cherchent au final les détracteurs de l’Église et les ouvrages attaquant l’Église en se focalisant sur l’homosexualité ? À démontrer que les gens d’Église n’aiment pas les personnes homosexuelles. Et ça, c’est la vérité. Les catholiques ne nous aiment pas. Ils nous méprisent, nous ignorent, ne nous écoutent pas. J’en sais quelque chose ! Je n’ai pas été accueilli ni écouté par ma propre famille. Et les pro-gays, qui ne nous aiment pas davantage que les cathos, n’essaient pas, par leurs provocations et leurs enquêtes « scientifiques » de terrain, de détruire ou humilier le clergé, comme le pensent la majorité des clercs et des fidèles catholiques. Ce serait se tromper gravement sur leurs intentions que de le croire. Au contraire, ils cherchent juste à montrer une réalité flagrante : le manque d’amour des catholiques à l’égard des personnes homosexuelles.
Les catholiques peuvent s’offusquer tant qu’ils veulent, jouer les victimes ou les pleureuses, s’indigner ou crier au complot et à la caricature, jurer leurs grands dieux qu’ils ne sont pas homophobes ou que la proportion des prêtres catholiques de tendance/pratique homosexuelle est exagérément grossie voire fictive : rien n’enlèvera cet état de fait – l’homophobie généralisée des catholiques –, et l’objectif premier du livre de Martel – dénoncer cette réalité.
La communauté catholique est donc très mal placée pour pleurer ou s’énerver. Pour se tirer du pétrin, elle devrait humblement reconnaître cette réalité interne désagréable et accablante. Sans récriminer ni discuter. Et surtout, pour répondre au mieux à la demande (agressive) qui lui est faite, il est urgent pour elle de sortir de la comédie hystérique, du débat d’idées ou de l’auto-justification fière et vexée, de confesser qu’elle a été concrètement et massivement homophobe, puis d’aimer les personnes homosexuelles en se laissant enseigner par ces dernières sur ce qu’est véritablement l’homosexualité, l’hétérosexualité, l’homophobie, la transidentité. Autant dire que c’est Mission Impossible et que les catholiques ne feront jamais cet aveu d’homophobie : ils méprisent le terme et ne le voient que comme une insulte.
N.B. : Article complémentaire.
En mode « Connasse »
En ce moment, des illustres inconnus me contactent via les réseaux sociaux et me demandent ce que je pense du livre Sodoma de Frédéric Martel (comme si je l’avais lu avant sa sortie ou que je n’avais pas déjà assez écrit d’articles dessus…). L’aplomb de ces sans-gêne ou voyeurs me fait me mettre en mode « Connasse ». Je joue soit le contre-emploi de la réaction attendue (« Je pense quoi de Sodoma ? Ben rien. Je trouve ça génial, les curés qui s’enfilent ! ») soit l’imbécile irascible à la froideur glaciale, qui ne voit pas du tout où son interlocuteur veut en venir (« Pourquoi vous me demandez ça ? On se connaît ? Que voulez-vous que je vous dise ? Non, je n’ai pas lu le livre. »). Ce dernier finit par cracher qu’il me connaît de loin, qu’il connaît ma notoriété de catho homo ainsi que mon blog (qu’il n’a même pas pris le temps de lire : sinon, il n’aurait pas posé ces questions). Et alors ça m’énerve encore plus. Le Philippe Ariño réduit à son image médiatique caricaturale d’homo homophobe de La Manif Pour Tous (alors que je flingue cette dernière) répond alors laconiquement et avec un agacement contenu : « www.araigneedudesert.fr. Merci de votre visite. Au revoir. »
L’excuse de la « formation »
Un certain nombre d’amis homos cathos qui se risquent à demander des conseils sur la condition homosexuelle et les chemins de Salut à suivre m’ont dit avoir essuyé le même défaussement de la part des prêtres qui les confessaient : « On ne sait pas répondre… On n’a pas été formés, on n’est pas compétents. » De qui se moquent-ils ? Ce n’est pas comme si mes écrits – et moi-même – n’existions pas… Ils n’ont aucune excuse.
Le 666 dans le film « Alita » de James Cameron
Regardez : la marque de la Bête technologique de l’Apocalypse (en lien avec la puce électronique inscrite dans la main, le bras ou le front, et l’ange luciférien justicier féminisé) apparaît dans le prochain film « Alita » de James Cameron. L’héroïne se marque un début de « 666 » sur l’épaule. Saint Jean ne raconte donc pas des mensonges dans la Bible. C’est la vérité. Jésus est bien le Dieu de tous les Hommes.