Inceste et homosexualité : un témoignage


 

Voilà le genre de mails que je reçois. Des histoires vraies mais qui semblent fausses et inventées si je les raconte sans les exemples, et qui me font passer pour un taré. Je me permets de les citer car il est impossible de reconnaître leurs protagonistes. Mais voilà mon quotidien. Là, un gars m’écrit par rapport à mon code « Inceste entre frères » dans mon Dictionnaire des Codes homosexuels, pour lui donner raison :
 

Sujet : inceste entre frères
 

Corps du message :
 

Bonjour, je me retrouve bien dans ce ue vous écrivez sur l’inceste entre frères. merci. C’est mon grand frère qui m’a fait découvrir la sexualité (il en avait 16, j’en avais 13). Je n’ai pas aimé la toute première fois, c’était plutôt du viol même si j’étais fasciné, mais ensuite c’est souvent moi qui allais le premier le retrouver pour le refaire, et nous avons commencé ainsi une relation épisodique de plusieurs années. Ensuite il a eu un copain, moi aussi. Mais il y a deux ans, nous nous sommes retrouvés célibataires au même moment, donc nous avons repris notre relation, et comme nous avons les mêmes goûts et les mêmes intérêts, nous vivons maintenant ensemble en couple avec amour. Je ne sais pas si c’est bien ou mal, c’est notre vie. Mais merci de ce que vous écrivez.

Cuando me muera, iré al Valle de Josafat

Increíble. Acabo de enterarme por casualidad, mediante mi padre, que mi yayo (abuelo español) solía decir, con humor y gravedad : « Cuando me muera, iré al Valle de Josafat. » Él quien no practicaba mucho, quien era un campesino aragonés muy humilde y sin cultura, conocía la Batalla de Armagedón, el Fin de los Tiempos, todo lo que estoy estudiando ahora mismo… y me da cita allá, cerca de Jerusalén. Formará parte de la Armada celeste, seguro.

Incompris

S’il y avait un seul adjectif pour résumer mon sentiment intérieur existentiel, mes impressions face aux réactions des gens qui m’entourent en comparaison avec ce que je vois du monde et ce que j’en écris, c’est : incompris. Globalement, je me sens incompris. Et c’est ma croix. Parfois, je la porte sans y penser (et parce que je rencontre d’autres incompris qui me comprennent très bien), parfois je sens son poids horriblement, au point que j’ai envie de me foutre en l’air. Et je pense au plus incompris des incompris : Jésus.

Émission sur l’homophobie dans les banlieues, dans Envoyé Spécial : désinformation complète


 

J’ai regardé le reportage « Homo en banlieue : le combat de Lyes » de l’émission Envoyé Spécial, diffusé sur France 2, le 7 février 2019. Aucune analyse de l’homophobie n’a été faite. L’homophobie, dans ses causes et ses mécanismes, n’est même pas montrée. On ne voit que les effets. L’indignation face au soi-disant « Incompréhensible » vaudrait argument, et justifierait la batterie de moyens déployés « pour la sensibilisation » (les « actions » des associations LGBT « contre l’Homophobie »). Rien que les solutions proposées et les interventions/ateliers anti-homophobie dans les collèges-lycées dits « sensibles » sont incroyablement inefficaces (« Ça m’a mis les larmes aux yeux, les ateliers d’S.O.S. Homophobie, tellement c’est intelligent. » a déclaré très sérieusement en commentaires Guillaume Mélanie, le président d’Urgence Homophobie… 😂), et seraient à mourir de rire si leur nullité n’engendrait/ne nourrissait pas ce qu’elles dénoncent.
 

Et avec la finesse et la discrétion qui caractérisent Élise Lucet et son équipe d’idéologues, quel reportage ont-ils choisi de passer juste après le reportage sur l’homophobie ? Un documentaire sur une secte évangéliste protestante (non présentée comme protestante, bien évidemment, pour qu’on fasse l’amalgame avec l’Église Catholique), les Disciples du Christ en Idaho (USA). Pour que l’homophobie soit bien attribuée aux religions.

François-Xavier Bellamy, prophète pour notre temps

Poilade assurée avec Valeurs Actuelles (autre journal « catholique » nul).
 

 

La campagne de béatification de François-Xavier Bellamy, célébré actuellement comme un prophète par une très grande majorité des catholiques, alors que ses livres et discours – présentés par la Gauchosphère comme le summum de la dangerosité conservatrice – sont juste consensuels, indigents et inutiles : quelle blague ! Mieux vaut en rire qu’en pleurer.

S’efforcer de regarder les mendiants dans les yeux


 

Avant, j’avoue, je n’osais pas regarder dans les yeux les mendiants que je croisais dans la rue ou qui venaient vers moi dans le métro pour me réclamer une pièce ou un ticket resto. Plus pour ne pas me rendre voyeur de leur piteuse situation et pour ne pas leur donner le faux espoir que j’allais leur fournir ce qu’ils espéraient (alors que je n’avais soi-disant « rien à leur donner ») que par véritable peur qu’ils m’agressent. Mais je me rends compte avec le temps et l’honnêteté que j’avais bien tort de leur offrir mon attitude fuyante, et que mes « bonnes » excuses étaient bien bêtes. Car non seulement ils n’attendent pas ce bien matériel qu’ils réclament mais qu’en réalité ils n’attendent quasiment que ce regard, au bout du compte. L’argent n’est pour eux qu’un prétexte pour recevoir de l’Amour, pour mendier notre attention, pour être simplement considérés comme des personnes.
 

Hier soir, je revenais avec un jeune ami prêtre de la messe de 22h au Sacré-Cœur à Montmartre. Et dans la ligne 5 du métro, nous avons eu droit au passage d’au moins quatre SDF différents qui ont sollicité notre attention et notre générosité, parfois en récitant par cœur leur demande préparée à l’avance. Nous aurions pu, mon ami et moi, nous réfugier dans notre échange à deux, en prétextant la poursuite et la cohérence de nos propos. Mais ça aurait été du cinéma de bourgeois. Au passage des démarcheurs, nous nous sommes arrêtés de parler. Par décence pour les personnes qui défilaient devant nous.
 

Et quelle ne fut pas notre surprise de voir débarquer un jeune gars de la rue, âgé de 34 ans, à la voix éraillée et au flot de paroles pas toujours très compréhensibles et cohérentes, qui a commencé à déblatérer des propos décousus aux membres de notre wagon. Le plus drôle, c’est que, même de dos, et sans me regarder, il a remarqué que je le fixais du regard (mon regard le plus aimant possible), a senti que je le regardais, et a interrompu son laïus pour s’adresser directement à moi et me dire avec gratitude « Merci de m’écouter. » Avait-il des yeux derrière le tête pour m’avoir grillé ainsi ? En tout cas, Jésus en lui m’a bluffé, sur ce coup-là ! À l’avenir, j’essaierai le plus possible de poser mon regard sur les clochards, juste pour voir les bonnes surprises que ça provoque, même si la démarche a l’air au départ d’être un nid à emmerdes et à pots-de-colle.
 

Au moment de descendre à la Gare d’Austerlitz, j’avais envie de dire à notre orateur barbu : « Toi, Jésus t’attend directement au Paradis ! » Mais au lieu de ça, j’ai adopté la méthode simple de Jean Vanier : demander le prénom. « Comment tu t’appelles ? ». Il m’a répondu, avec une joie stoïque : « Philippe ! » J’ai ri : « Eh bien comme moi ! ». Le gars est spontanément descendu avec nous sur le quai. Juste pour discuter.
 

Philippe portait un chapelet autour du cou. Sans jamais se plaindre, il nous a raconté qu’il a fait de la prison, qu’il était très malade et qu’il souffrait affreusement dans plusieurs endroits de son corps, qu’il n’avait plus beaucoup de temps à vivre. Je lui ai présenté mon ami prêtre. Philippe a poursuivi sa présentation en nous disant qu’il avait vécu une expérience de mort imminente durant laquelle il avait vu Jésus de ses propres yeux. Je ne l’interrompais pas. Je continuais de le dévisager avec joie et amour, comme un frère. Et là, il m’a trop fait rire. Il m’a demandé : « Toi, t’es gay ? » J’ai acquiescé en souriant. Il m’a répondu : « Entre homos, on se reconnaît ! … même si je n’ai plus de libido depuis un bout de temps et que ça ne fonctionne plus. » Ce n’est pas le premier SDF homosexuel que je croise. Loin de là. Mais quel cadeau de découvrir cette fraternité inédite et ce point commun de proximité avec les gens de la rue, si mal connu ! J’adore !
 

Après avoir suffisamment échangé, il m’a demandé tout simplement si je pouvais l’aider financièrement, en insistant bien sur le fait qu’il osait « y aller au culot » avec moi, et que pour lui, c’était la chaleur de notre rencontre et non l’argent qui l’importait. Il avait beau dire qu’il avait des problèmes neurologiques et de mémoire, je trouvais ses propos très profonds et empreints d’une grande sagesse évangélique. J’entrevoyais Jésus en lui. Tout simplement.
 

Je n’avais plus d’argent liquide dans mon petit portefeuille. Nous avons donc commencé à nous mettre tous les trois en quête d’un distributeur automatique sur le Boulevard de l’Hôpital. On n’en trouvait pas. Et le plus drôle, c’est que le billet est finalement sorti de la poche de mon pote prêtre, qui a mis le temps à avouer que lui avait un billet de 20 € (haha ! le petit filou et le cachotier !). Il m’a confié après coup qu’il ne donnait jamais d’argent aux pauvres… ce qui me paraît un peu fou venant d’un prêtre catholique, d’autant plus quand il n’en manque pas… mais bon, je me suis gardé de lui faire la morale… et surtout, j’ai rigolé intérieurement de l’humour du Seigneur qui a bousculé vraiment tout le monde dans cette histoire, sans oublier personne. Cette rencontre a été un baptême pas seulement pour les deux Philippe, mais aussi pour mon ami en col romain ! Une belle leçon de charité en actes (loool). Il n’est jamais trop tard pour s’exercer à l’aumône ! Et je le dis d’abord pour moi.
 

Notre échange s’est terminé avec une bénédiction sacerdotale sur le trottoir et un « Je vous salue Marie » récité ensemble, que j’ai proposé en guise d’au revoir (Philippe, apparemment, ne le connaissait pas). Tout le monde a été verni par le Seigneur. Et quand je dis « tout le monde », c’est vraiment tout le monde ! 😉

Chute des inscriptions au caté cette année : un complot médiatique ? un lien avec Internet ou les scandales de pédophilie sacerdotale ? Je pose la question…


 

Quasiment personne ne parle de ce tsunami qui a frappé cette année les églises catholiques françaises. Pas un média, y compris chrétien, n’en a fait pour l’instant mention, et il n’y a pas de statistiques pour l’appuyer. Pourtant, il est flagrant, est tombé comme un couperet, frappe par sa fulgurance, et blesse/désarçonne sans doute le cœur de nos prêtres et de nos communautés paroissiales. En interrogeant des catéchistes partout en France sur la fréquentation des enfants du caté d’une année sur l’autre, beaucoup ont remarqué la chute libre des effectifs de septembre 2017 à septembre 2018 (on a perdu le tiers voire la moitié des enfants en seulement un an), et donc l’influence pernicieuse et impressionnante des médias et des scandales de pédophilie sacerdotale dans l’inconscient collectif. Beaucoup de parents ont décidé de ne plus confier leur(s) enfant(s) aux bons soins des catholiques, par prudence, car force est de constater qu’une mauvaise publicité a été faite, démontre son efficacité, et qu’une psychose s’est installée. Le diable a en partie réussi son coup : couper les enfants de Jésus. Cette retombée médiatique fait de la peine. Mais elle s’est produite. Et sans doute que l’hémorragie ne s’arrêtera pas là. Moi, je veux juste vous en parler, et alerter sur cette forme inédite de persécution anti-catholique.

Prêtre et seul avec mon homosexualité quand la porte de mon appartement se ferme


 

Un prêtre avec tendance homosexuelle est un homme extrêmement isolé et qui peut difficilement être aidé, et par conséquence, facilement tomber.
 

Pour en avoir entendu un certain nombre comme lui souffrir d’un isolement mortifère quasi insoluble (il me dit qu’une fois la porte de son appartement close, il se retrouve seul, tout seul, avec son homosexualité), je sais qu’il est très difficile pour lui de se confier sur son combat contre la pratique homo, y compris aux paroissiens et amis prévenants qui veulent l’aider et qui lui demandent comment ça va ; y compris avec des temps d’oraison et de supplication en tête à tête avec Jésus ; y compris quand on lui sert des topos sur l’affectivité, la gestion et les ravages du porno, la prévention des actes pédophiles (car ça parle de tout sauf de son homosexualité). Il est très difficile aussi pour lui de trouver un soutien ou une consolation adaptée auprès de ses collègues prêtres, de son conseiller spirituel et de son évêque, qui en général prennent sa tendance homosexuelle ou sa pratique soit au tragique soit en pitié, pour ne pas la traiter. Il n’existe quasiment rien dans l’Église pour l’aider sur son handicap et sa condition spécifiques. C’est pourquoi, quand il parvient à se dominer et à être abstinent (à défaut d’être continent), c’est à mes yeux un grand saint et un grand ami de Jésus.
 

Mais je comprends, vu le peu d’aides adaptées qui lui sont proposées, pourquoi il tombe souvent. Je n’excuse pas ses chutes. D’autant plus que le statut sacerdotal ou monacal accentue objectivement la gravité, l’inquiétude et la portée de ses actes pour son âme et celle de ses fidèles. Je dis juste que je les comprends, et que je vois qu’objectivement il n’est pas aidé, ne serait-ce qu’ecclésialement et amicalement, qu’il est peu nourri intellectuellement. Il a des circonstances atténuantes.
 

Alors courage, mon frère ! Jésus t’aime et voit tes péchés avec indulgence parce qu’il connaît l’homophobie (peur et mépris à l’égard des personnes homos) qui t’entoure, qui prédomine dans l’Église – en particulier au sein de ta paroisse et de la Curie –, et dont tu pâtis. Ton isolement et la bêtise/la lâcheté/le sectarisme de la très grande majorité des catholiques à l’égard des personnes homosexuelles dont tu fais partie, le révolte aussi. L’important est que tu te relèves, que tu profites du sacrement de confession, que tu ne te dégoûtes pas toi-même ou que tu ne te juges pas trop sévèrement, que tu ne sois pas trop dur avec toi-même (car ça, ce serait de l’orgueil), que tu ne te penses pas « illégitime » dans ton sacerdoce. Si tu es prêtre ET homosexuel, c’est pour une double et précise raison : c’est 1) pour que tu le restes ; 2) parce que Jésus t’aime avec cette double particularité invisible. Jésus nous aime, nous, personnes homosexuelles. Et celles parmi nous qui pratiquons parfois les actes homos le faisons uniquement dans les moments où nous oublions Son amour spécifique.

Mon départ du mouvement Unité Nationale à cause de leur refus de mon article sur Joséphine ange gardien et l’Europe, et surtout de ma défense de l’universalité de la divinité de Jésus et de l’Unité autour de Lui


 

Je viens de quitter par la petite porte le mouvement Unité Nationale suite à leur refus de mon article sur les liens entre la série Joséphine ange gardien et l’Europe, destiné à leur prochain Mag’ de juin 2019, à l’occasion des élections européennes. Que je sois catho, homo, continent, et même opposé au « mariage gay », passe encore (et même très bien ! : c’est exotique, c’est figure puissante de diversité et de singularité)… mais que je me fasse le promoteur de l’universalité de la divinité de Jésus et que je défende l’Unité autour de Lui et non l’Unité en soi, là, Vade retro !! Le simple fait que je demande aux responsables d’Unité Nationale autour de qui se fait cette « Unité » si merveilleuse et que je tique sur l’interdiction qui m’est faite de poser cette question ou d’exiger une réponse – car en réalité, l’unité que les fondateurs de ce mouvement flou prônent est recherchée pour elle-même, et ils imposent qu’il n’y ait surtout personne derrière – m’a valu non pas une exclusion/éviction explicite (c’est moi qui claque la porte : ils sont suffisamment futés pour ne pas avoir à éjecter quiconque eux-mêmes) mais un simple refus de publication ainsi qu’un procès (en coulisses) pour haute trahison (je me suis fait traiter de « Judas »).
 

Ça serait arrivé tôt ou tard. Je le sentais venir, quand j’ai vu que ce mouvement était plébiscité par pas mal d’initiés francs-maçons, et que, même sans ça, il adoptait scolairement/inconsciemment tout le jargon classique de la Franc-Maçonnerie mondialiste actuelle sans même s’en rendre compte (lumière/architecture/humanisme intégral). La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est quand j’ai dit que, dans le roman Le Père Élijah de Michael O’Brien, le mouvement international créé par l’Antéchrist s’appelait Unitas : là, c’en était trop ! Je savais qu’un jour ou l’autre, on allait se friter sur la question centrale de l’Unité. C’est ce qui vient de se produire par l’intermédiaire de Jo (dont je mettrai l’article en conclusion de ce billet).
 

J’ai donc décidé de me retirer d’Unité Nationale, mouvement qui a le vent en poupe en ce moment, et qui est en train de doubler tous les partis politiques en France (je dis bien TOUS : même Macron, Marine Le Pen et Wauquiez leur ont envoyé leurs vœux de Bonne Année et les courtisent ! ) car je crois qu’il incarne – à sa grande surprise – la future et prochaine Gouvernance Mondiale, l’étape politique logique subséquente au cuisant marasme des gauches et des droites « démocratiques » internationales. Car qui, aujourd’hui, peut s’opposer au rouleau compresseur « apolitique » et « anational » de l’UNITÉ ? Désormais, plus personne à part Jésus et Marie.
 

 

Le concept de « gouvernance populaire d’Unité » fait déjà des petits dans d’autres pays européens (Unité Nationale s’exporte), et très bientôt, ce mouvement français est amené à s’étendre dans toutes les autres nations, impatientes de se débarrasser de leurs partis politiques. C’est inéluctable : notre monde se dirige unanimement vers la construction d’un Gouvernement universel spiritualiste (il n’est même pas question, selon ses concepteurs, de « religion ») d’Unité internationale. Pour leur survie, les partis politiques et les religions institutionnelles ne pourront pas y couper. Et ce mouvement est inattaquable puisqu’il n’a pas de chef identifié, accueille apparemment tout le monde, n’a pas d’ambition d’argent ni de pouvoir, pas de visées électorales ni politiciennes, prétend tout accepter et tout accueillir, faire de la place à chacun, être une grande Maison Commune où tout le monde aurait sa place et où personne ne serait ennemis. La devise spéculaire et narcissique de l’Unité Nationale (et finalement Internationale), c’est « Notre idéal : défendre le vôtre ! ». Autrement dit, c’est celle du serpent génésique dans la Bible : contenter tout le monde et dire à chacun « Ton désir individuel est notre ordre et notre roi. Tu seras comme un Dieu et tu seras ton propre chef. Ta volonté et ta perception individuelles sont reines. Paix et Unité, mon frère. Namasté. ». La règle qu’ils arborent fièrement comme une loi intangible et juste, c’est l’auto-détermination : tu as carte blanche* ! (* … à partir du moment où tout ce que tu demandes, tu ne te l’imposes qu’à toi-même). Et l’interdit tacite, c’est la recherche et la proposition d’une Vérité unique universelle et d’un chef clairement identifiable.
 

 

La carte blanche qui m’a été donnée contre toute attente par l’Unité Nationale à mon arrivée il y a quelques mois (car je rappelle que je suis ignoré et viré de toutes les maisons d’édition, de toutes les paroisses et de tous les médias dits « cathos »), c’est ce qui m’a séduit au départ quand j’ai écrit trois contributions pour leur Mag’ (une sur l’unité, l’autre sur la dignité, et une troisième sur la nation). Je me suis dit « Waou ! Ils n’ont pas froid aux yeux ! Tant qu’ils me laissent dire ce que je veux, y compris des choses hyper risquées pour leur image – je représente tout de même l’Église Catholique, la communauté homosexuelle et l’opposition au « mariage gay », donc des sujets explosifs et impopulaires qui pourraient largement entacher leur image de marque –, c’est qu’ils sont non seulement inoffensifs, mais de surcroît, plus audacieux, ouverts, aimants et vrais que les catholiques qui m’ont fermé leurs portes ! ».
 

Mais l’os, c’est qu’ils n’accueillent le catholicisme que comme un particularisme individuel, un folklorisme de diversité qui ne doit surtout pas dépasser les autres particularismes. Leur ennemi n°1, c’est l’UNIVERSALITÉ DE LA DIVINITÉ DE JÉSUS. Ils tolèrent que nous soyons catholiques, et même que nous croyions que Jésus est Dieu, à partir du moment où nous privatisons cette croyance, et à la condition que nous nous en fassions détenteurs et que nous la désuniversalisions. Si nous commençons à leur dire que l’universalité de la divinité de Jésus ne nous appartient pas plus à nous qu’à eux mais qu’en revanche elle les concerne et leur est aussi offerte (car Jésus aime tous les Hommes et est le Dieu unique de tous les Hommes sans exception), si nous soutenons que cette divinité universelle dépasse la croyance personnelle et qu’elle existerait même sans cette dernière, que Jésus est notre unité à tous, là, ça ne passe plus du tout ! On est traînés en procès de fondamentalisme, de dogmatisme, de prosélytisme, d’intégrisme, de haute trahison, de superstition ! On est même taxés tacitement de diables (même s’ils n’emploieront pas le terme car ils ne croient pas au diable ni au mal). Selon eux, on a le droit d’être cathos ; mais on ne peut pas être TOUS cathos, ni appelés (au nom de l’Amour universel de Jésus) à le devenir. C’est inconcevable ! Il ne faut pas que Jésus soit Roi unique et Dieu unique (d’Amour) de l’Humanité et de l’Univers tout entiers. Ça, NON !!
 

L’Unité fasciste défendue par ces unitaires « sans étiquette », et à laquelle tout le monde va être sommé de se plier prochainement, tenez-le-vous pour dit, est la Nouvelle Gouvernance mondiale, et également la Nouvelle Religion mondiale, fondée peu ou prou sur le zoroastrisme, une philosophie venue de la Perse (Iran), présentée comme la première spiritualité monothéiste authentique au monde (elle aurait devancé chronologiquement le judaïsme, le christianisme et l’Islam), et défendue (comme par hasard) par l’un des philosophes les plus anticléricaux et nihilistes que le monde des idées ait porté : Nietzsche. C’est exactement ce que j’explique concernant l’axe Ukraine-Iran dans le chapitre III de mon livre Homo-Bobo-Apo sur la Fin des Temps et la Bataille d’Armageddon. Le zoroastrisme – mais plus largement la Nouvelle Gouvernance mondiale – est une spiritualité antithéiste (c’est-à-dire contre l’Église-Institution Catholique et contre Jésus en tant que Dieu unique et Fils de Dieu) mais quand même déiste (ces adeptes gnostiques, les zoroastriens, croient en un « Dieu » énergétique, une entité de lumière, une connaissance transcendante supérieure). Si vous vous intéressez à son contenu, cette philosophie ressemble exactement, dans son discours, à la spiritualité éthérée, poétique, sans substance, sans incarnation, sans visage, décrite dans Le Maître de la Terre de Robert Hugh Benson (par exemple, l’Esprit Saint est remplacé par le « bon esprit », Jésus ou Dieu le Père par le terme « Seigneur », etc. ; le diable ou le mal n’existeraient pas).
 

Je vous laisse à présent avec mon article sur Joséphine ange-gardien et l’Europe, qui m’a valu d’être non pas banni mais traîné en procès de « traîtrise » à la déesse Unité. Joséphine, je savais que je pouvais compter sur toi. #JoséphineForever.
 

 
 
 
 

JOSÉPHINE ANGE GARDIEN, LA SÉRIE TYPIQUEMENT EUROPÉENNE

Qu’elle plaise ou non, qu’on la juge beauf ou innocente, la série Joséphine ange gardien, diffusée sur TF1, et popularisée par l’actrice naine Mimie Mathy, fait incontestablement figure d’exception dans le paysage télévisuel français, ne serait-ce que par son incroyable longévité : 20 ans.
 

C’est sur les raisons de ce « succès » que Philippe Ariño, intellectuel catholique et homosexuel, auteur du livre Homo-Bobo-Apo et blogueur de l’Araignée du Désert, s’est penché, en choisissant deux angles d’analyse : l’homosexualité et la Franc-Maçonnerie. Par cette insoupçonnable paire de lunettes, il démontre que Joséphine est d’une part l’ambassadrice du téléphone portable (puce électronique subcutanée), d’autre part l’ambassadrice de la Nouvelle Religion mondiale fondée sur l’héliocentrisme (culte du Soleil). Autrement dit, le monde actuel tente de remplacer Jésus par les dieux « Électricité » et « Soleil », bref, par la magie technologico-énergétique alchimique.
 

Série européenne dans son contexte d’apparition

Joséphine ange gardien et l’Europe : quel est le rapport ? me direz-vous. Je me suis « tapé » tous les épisodes et il n’est quasiment jamais question d’Europe. Qu’est-ce que c’est que ce délire ? Mais en y regardant de plus près, c’est incroyable tous les trésors qu’on peut trouver sur ce lien. D’abord, la série est apparue en 1997, deux ans pile avant l’arrivée de la monnaie euro : elle lui a servi de marchepied, en quelque sorte. Par exemple, dans l’épisode 91 consacré à la Coupe du Monde 1998, elle revient sur sa genèse historique contextuelle : l’ange gardien stagiaire Ismaël s’amuse de redécouvrir l’existence des billets en francs (à l’effigie de Saint-Exupéry) qu’il avait oubliés. Ensuite, la série Joséphine s’exporte particulièrement dans les pays européens les plus stratégiquement décisionnaires au niveau de l’Europe : la Belgique, la Suisse et le Luxembourg. Et les premiers épisodes sont des coproductions avec la télévision belge (pays du Parlement Européen), et même l’épisode 5 (traitant de la prostitution) est tourné in situ à Bruxelles. Enfin, la société de production de la saga joséphinienne est le groupe Lagardère Entertainment, tenu entre autres par Denis Olivennes, directeur d’Europe 1. Cette radio co-produit Joséphine. D’ailleurs, dans l’épisode 7, ce sont les caméras d’Europe 1 et de TF1 qui couvrent la mutinerie d’usine de teinture présidée par l’héroïne. Sans compter que pour fêter les 20 ans anniversaire du téléfilm (en octobre 2017), c’est la radio Europe 1 que Mimie Mathy a choisie comme tribune principale.
 

Joséphine, Ambassadrice rigolote de l’Europe

Concrètement, dans Joséphine ange gardien, il est beaucoup fait référence à l’Europe, même si l’héroïne ne s’y déplace quasiment pas, excepté dans les épisodes 5 (Belgique), 53 (Suisse) et 54 (Écosse)… encore que, pour la troisième destination, on puisse douter de l’enracinement british du lieu fictionnel : quand on sait que les scènes oxfordiennes du film « Guillaume et les garçons à table ! » de Guillaume Gallienne ont été tournées à la Cité Universitaire de Paris, il faut s’attendre à tous les artifices avec les réalisateurs d’aujourd’hui !
 

En revanche, les Européens, en tant que visiteurs ponctuels de la France ou bien immigrés – clandestins et/ou assimilés – occupent une place confortable dans la série : la Grèce (épisode 76), la Pologne (épisode 24), la Russie (épisodes 18 et 58). Certains pays européens ne jouissent pas d’une excellente réputation (l’Allemagne, ce sont les méchants Nazis, dans l’épisode 49 ; la Russie et la Pologne sont présentées comme le goulag ou les terres des mafieux, dans les épisodes 24, 49 et 66 ; l’Italie est représentée par les ritals magouilleurs, forains machos de deuxième génération, dans l’épisode 63).
 

Joséphine instaure avec les pays européens un rapport mi taquin mi moqueur, en imitant les parodies vivantes de leurs natifs – imitations construites de toute pièce par la subculture mondialiste franchouillarde – de manière tellement grossière que parfois ça passe, parfois ça casse : par exemple, dans l’épisode 33, elle feint d’entretenir une discussion téléphonique avec Camila, une amie anglaise imaginaire ; dans l’épisode 37, elle se fait passer pour la prof d’anglais de Camille, mais elle finit par être démasquée ; dans l’épisode 39, elle imite une touriste allemande perdue dans Paris afin de distraire un groupe d’entrepreneurs.
 

En général, le contact de Joséphine avec l’Europe est distant, bourgeois, folkloriste, vestimentaire (dans l’épisode 73, elle porte un foulard de Merlin l’Enchanteur avec des étoiles blanches sur fond bleu roi, presque comme le drapeau européen), consumériste (dans l’épisode 33, elle se lance sans peur dans un karaoké au resto italien), onirique (dans l’épisode 58, elle dit qu’elle s’est déjà rendue en Russie il y a plusieurs siècles ; et à la toute fin, elle exprime une forte envie de partir en Espagne : « Une p’tite mission à Séville, ce serait trop top ! »). D’ailleurs, lorsque notre ange débarque sur terre et se croit dans un pays européen, ça sent très vite l’intox : « Apparemment, je suis pas en Hollande… parce qu’en bas, c’est pas les tulipes. » marmonne-t-elle du haut du toit du cabaret du Moulin Rouge à Paris, au début de l’épisode 17.
 

Série européenne dans le sens mondialiste et spiritualiste du terme

Joséphine, c’est un peu le nain d’Amélie Poulain. Le cortège de déplacements européens qu’elle effectue n’est qu’un décor en carton pâte ou une succession de diapositives défilant derrière elle et traduisant son immobilisme. On en a la preuve dans l’épisode 5, quand elle déroule fièrement son énorme collection de passeports multinationaux. Joséphine est la Citoyenne du Monde, et non l’Européenne pure souche, enracinée dans un territoire réel. L’Europe que la série dépeint est le monde, ou plutôt une certaine idée mondialiste du monde : un espace transnational, à la merci de la Finance et de l’Internet. L’européanisme transnational qu’illustre Joséphine ange gardien transparaît déjà à travers le nom d’un des éditeurs du téléfilm : les Éditions Europe Images International.
 

Mais en écoutant les dialogues de la série, on retrouve également cette Europe-Monde. Joséphine est un feuilleton propagandaire d’uniformisation-alignement des normes à la législation de l’Union Européenne en matière de technologie (épisodes 72 et 82), de sécurité (épisodes 63 et 78), de santé (épisode 7 et 77), de procréation (épisodes 34, 55 et 58), d’écologie (épisodes 10 et 83), de Droits de l’Homme (épisodes 12 et 32) et d’« amours » (épisode 8). Par exemple, dans l’épisode 51, notre héroïne se présente comme « experte en biodynamique naturelle » et dit qu’elle « a été mandatée par le Conseil de l’Environnement Européen Planétaire, le CEEP, afin de faire une étude sur les potentialités des exploitations bios » (et, de son propre aveu, elle est un agent aveugle de ce programme européano-international : « Je comprends rien à ce que j’ai dit… »). Dans l’épisode 62, elle intègre une multinationale vendant des produits cosmétiques partout sur la planète et qui s’appelle Privela Europe : elle tient l’antenne canadienne. Dans l’épisode 68, Joséphine débarque en Thaïlande et travaille en tant que « coordinatrice » pour une « agence » de détectives privés chargés de retrouver des gens pour des clients : en fait, elle est un agent double européen qui s’ignore, puisque son ordre de mission lui est fourni dès son arrivée à l’aéroport sous la forme d’une serviette d’Europ Assistance (ça ne s’improvise pas !) avec un téléphone à l’intérieur qui la relie à sa boss (Clara Milton) pilotant son opération depuis l’Europe.
 

Joséphine ange gardien nous mène en bateau – ou plutôt en train ! – vers la Nouvelle Religion mondiale : celle que les ingénieurs de la Tech élaborent en ce moment pour nous, en lien avec le culte luciférien de l’énergie (émotionnelle, cérébrale, électrique, internétique et solaire) présentée comme divine. La série-phare de TF1 propose en ce sens un retour étonnant aux civilisations héliocentriques (hélios, c’est le « soleil » en grec), en particulier égyptienne (épisode 71) et inca (épisodes 52).
 

Exemple truculent. Dans l’épisode 92, Jérémie ressort de son grenier un vieux train électrique qu’il refait marcher pour son fils. Comme par hasard, celui-ci est aux couleurs des cinq bandes de pouvoir aurique du rite inca déclinées par Alberto Villoldo (blanc, argent, jaune, rouge et noir… couleurs que l’on retrouve presque systématiquement dans les derniers épisodes). « J’ai retrouvé mon vieux train électrique. Ça intéresse quelqu’un ? » Oui !!! Nous !!! Et pourquoi ? Je vous le donne en mille : le train s’appelle « Inter Europe »…
 

Européanisation angéliste et luciférienne du monde

La nature angélique et mondialiste de Joséphine ange gardien pose de plain-pied la question de la Nouvelle Gouvernance mondiale luciférienne. Tant pis si je sors les grands mots qui font « complotistes, conspirationnistes et paranoïaques ». Mais après tout, on est libres, à l’Union Nationale ! L’Antéchrist (l’ennemi luciférien qui, dans l’Apocalypse de saint Jean, au chapitre 13, est décrit comme le « Prince » qui conduira notre monde juste avant l’arrivée ultime et victorieuse de Jésus à la Fin des Temps) compte se servir de l’Europe comme laboratoire et tour de contrôle mondiale. Par exemple, dans le roman Le Maître de la terre (1907) de Robert Hugh Benson, Felsenburgh (l’Antéchrist) est nommé « Président de l’Europe » et se fait « élire à la présidence des deux Amériques » : l’Amérique des USA et l’Amérique européenne. Dans le roman Le Père Elijah (1996) de Michael O’Brien, l’Antéchrist occupe la fonction de « nouveau président pour la Fédération des États Européens », sorte d’Amérique européenne. Dans le Court Récit sur l’Antéchrist (1900) de Vladimir Soloviev, « ‘l’homme-qui-vient’ est élu à la quasi unanimité président à vie des États-Unis d’Europe. On le nomme Empereur romain. » C’est un prélude à l’hégémonie atlantiste de l’OTAN
 

Ce n’est pas que de la fiction. Beaucoup d’hommes politiques actuels se revendiquent « européens ». Mais il faut bien comprendre dans quel sens ils emploient l’adjectif : ce n’est pas celui d’Europe physique, ni même d’Union Européenne, mais d’idéologie surnaturelle et ultralibérale mondialiste, de patrimoine spirituel où triompheront l’Optimisme et la Liberté digitale. « Je suis lucidement libéral, résolument social, et profondément Européen » disait encore il n’y a pas si longtemps Pierre Méhaignerie, l’ancien ministre de la Justice français à Orvault, le 26 octobre 2016. Les néo-européistes ne se réfèrent pas à l’Europe réelle mais à une allégorie, une grande Cité d’or franc-maçonne, un royaume fantasmé : l’Europa de la mythologie grecque, assise sur son taureau cornu.
 

Comme le dévoile Philippe de Villiers dans son autobiographie Le Moment est venu de dire ce que j’ai vu (2015) à propos de son expérience politique en tant que député européen, en évoquant « l’erreur de Maastricht », les fondateurs de la Nouvelle Europe entendent « dissoudre les nations » et l’Espace Schengen, fonder « une Cité sans frontière et sans racines ». Il souligne également la prédominance de l’idéologie hétéro-bisexuelle à la gouvernance de l’Europe actuelle : « Il y a deux tiers du Parlement Européen qui sont membres du LGBT, quand même ! »
 

L’européisation du monde est l’autre nom de la mondialisation antéchristique. Le plan de l’Antéchrist et de son cercle de diplomates, c’est de défendre l’Europe comme entité internationale, comme espace a-national… même si chaque pays continuera, par pur nominalisme et folklorisme, d’exister. « L’Europe veut actuellement se repenser en moteur de la construction du Nouvel Ordre Mondial. » (Malachi Martin, Windswept House, 1996, p. 340). L’Antéchrist joue sur l’amalgame entre européanité et universalité pour instiller « l’esprit européen global » (Soloviev, p. 99), imposer l’« égalitarisme indifférencié » et construire « le monde civilisé, ou européen, qui croît peu à peu et s’agrandit pour finalement embrasser tous les Peuples en retard sur ce mouvement historique et les inclure dans un unique ensemble pacifique, international et solidaire. L’instauration de la Paix internationale éternelle » (idem, p.123). Autrement dit, l’adjectif « européen » devient synonyme de « Citoyen du Monde » et de « Paix universelle ».
 

Depuis les Traités de Rome (1957) qui ont donné naissance de la Communauté Européenne, l’Antéchrist et son Gouvernement travaillent à une unification des États-Unis et de la France (la French American Foundation). Le président américain George H. W. Bush parlait déjà de son Amérique comme d’une « puissance européenne ». Emmanuel Macron, lors de la visite du président nord-américain Donald Trump à Paris en juillet 2017, a scellé solennellement ce pacte préparé par ses prédécesseurs atlantistes en réaffirmant l’éternité de l’alliance entre la France et les États-Unis : « Rien ne nous séparera jamais. » L’Antéchrist sait qu’idéologiquement, intellectuellement, artistiquement, politiquement, historiquement, religieusement, l’Europe est le berceau de tous les autres continents, et que s’il y installe son pouvoir, il entraînera tous les autres pays à sa suite : « Les Américains, les Africains et les Asiatiques s’étaient toujours rangés derrière les Européens » (Malachi Martin, p. 353).
 

Les européistes antéchristiques ont deux leitmotiv : « l’ouverture » d’abord, « l’unité » ensuite. Ils veulent d’« une Europe ouverte » (idem, p. 256). Cette ouverture n’est qu’une façade : ils cassent quelques frontières pour en construire le double, et de surcroît dans un matériel plus invisible et flatteur car ce sont des miroirs narcissiques numériques s’habillant d’anticonformisme rebelle (ex : le mouvement altermondialiste d’extrême gauche des « No Border »). Dans le roman Le Père Elijah, le mouvement mondial créé par l’Antéchrist s’appelle comme par hasard Unitas, et abrite même les représentants des trois religions monothéistes.
 

L’invocation de l’« unité » est à l’« ouverture » ce que l’« égalité » est à l’idéologie hétérosexuelle de la « diversité » : son pendant fusionnel destructeur. User de ce mot rassembleur qu’est l’« Unité » dispense les européistes de dévoiler autour de qui ils se rassemblent : l’Antéchrist. Derrière l’union invoquée, il y a l’idée que ce sont les nationalismes/patriotismes et les religions qui « clivent » et qui sont les ennemis de l’Europe-Monde, et donc les bêtes à abattre… même si l’Antéchrist ne va pas les éradiquer tout de suite et se servira plutôt de leurs conflits internes pour qu’ils se bouffent les foies entre eux : « Ces gens veulent construire une nouvelle Europe de l’Atlantique à la Mer du Japon, mais sans la foi de la bonne vieille Europe. » (idem, p. 568) ; « La souveraineté nationaliste ou religieuse constituait dorénavant une menace pour la survie et un ennemi du progrès dans l’habitat nouveau et harmonieux de l’humanité. » (idem, p. 162). L’Antéchrist va profiter du vieux conflit « entre les euro-atlantistes et les eurocentristes » (idem, p. 263), c’est-à-dire entre les Macronistes et les Lepenistes isolationnistes, ou, si vous préférez, entre « ceux qui veulent vivre dans un monde transnational » (idem, p. 271) et les euro-sceptiques aspirant au protectionnisme nationaliste, pour s’imposer. Cela s’appelle « diviser pour mieux régner » ! Et finalement, on voit bien que le fédéralisme du Front National (aujourd’hui Rassemblement National), anti-Union Européenne, rentre dans cette même logique de l’internationalisation par l’européanisation : pendant l’entre-deux-tours des élections présidentielles françaises de 2017, Marine Le Pen entendait remplacer l’Union Européenne par une « Alliance Européenne des Nations Libres et Souveraines »… ce qui revient à en faire une constellation mondialisée. Macron globalise une masse de nations ; Le Pen a le nez collé sur la mosaïque des nations folklorisées, sans voir que chaque morceau indépendant qui la compose (et qui se vaut d’un Brexit, d’un Frexit et compagnie) dessine également une masse globalisée.
 

 

Les catholiques et leurs chefs religieux ne sont pas en reste dans la consolidation du projet civilisationnel de l’Antéchrist. La majorité des évêques et cardinaux, par intérêt personnel et passéisme piétiste, bref par romantisme, se sentira investie de la « noble » Mission de reconstituer la Vieille Europe chrétienne et ses racines dans un continent menacé d’apostasie et de démembrement généralisés. Le pape Pie XII nous a prévenus de la terrible Europemania qui gagnera le clergé, et qui parfois prendra même la forme d’une opposition frénétique à cette même Europemania : « Le jour où ce Saint Siège sera attelé à la nouvelle Europe des diplomates et des politiciens, à l’Europe centrée sur Bruxelles et Paris, ce jour-là, les malheurs de l’Église commenceront pour de bon. » (idem, p. 6). L’idée de l’Antéchrist, c’est d’« englober la société des nations et l’Église Catholique Romaine en tant qu’institution internationale. » (idem, p. 554), « de créer un lien de sang entre les évêques catholiques du cœur de l’Europe et les puissants Commissaires de la Communauté Européenne » (idem, p. 143). Le Gouvernement Mondial tentera en réalité de soudoyer les évêques, de les flatter dans leur rôle de « fondateurs d’Unité (européenne-chrétienne) », de les transformer en clergymen diplomates avec micro-cravate, attaché-case et soutane, si besoin est par la valorisation et la béatification de figures européennes catholiquement correctes telles que Robert Schuman. Je l’observe déjà chez les jeunes curés français carriéristes que je connais : défendre l’Europe et le procès de béatification de Schuman revient à booster sa carrière ecclésiale. Ça fait engagé, moderne et traditionnel à la fois (bobo, quoi). Ça fait « missionnaire aux périphéries ». Par ailleurs, l’Antéchrist essaiera d’habiller son rêve européen d’historicité et d’un vernis de culturalité spirituelle rassurant aux yeux des fidèles catholiques, en proposant au Pape « quelque chose au sujet de l’Europe qui devrait retourner à ses racines chrétiennes » (idem, p. 260). Dans ce contexte de grande confusion, cela risque d’être très très dur pour le vrai catholique de « s’opposer à l’Europe pour les bonnes raisons », et surtout de défendre les Européens et l’identité de Fille de Dieu de la véritable Europe ! Heureusement, Joséphine est là pour veiller sur nous, pauvres pécheurs.

Texte que j’ai écrit sur le site du Grand Débat National (en faveur de l’abrogation du « mariage » homosexuel) : je vous invite à vous exprimer également (avant le 15 mars prochain)

 

Voilà le texte que je viens de rédiger sur le site du Grand Débat National, à la rubrique « Contributions »> »Partagez vos propositions »> »Démocratie et Citoyenneté »… après avoir créé un profil à mon nom… et je vous invite à faire de même ! 🙂 :

 

(Bougez-vous, car vraiment très peu de gens se sont exprimés sur ce sujet pourtant capital)
 

Titre : « ABROGATION DU ‘MARIAGE’ HOMOSEXUEL » :

 

« Cette loi du pseudo « mariage » gay, qui banalise symboliquement et légalement la différence des sexes (alors que celle-ci est le ferment fondateur de notre existence humaine, de l’identité des personnes, de l’amour conjugal, de la famille et de la procréation), en validant/créant de surcroît un trafic d’enfants, de mères, de pères, et surtout de personnes homosexuelles (je suis une personne homosexuelle, et au nom de mes amis homos, je peux dire que nous n’avons jamais voulu ce « mariage » et que nous avons été instrumentalisés), est un scandale. Au nom d’un droit à l’ « adoption pour tous » (comme si on pouvait jouer avec et la distribuer à tous…) et d’un droit à se marier (alors que le mariage n’est pas un droit universel : c’est une réalité bien précise, qui est la différence des sexes !), l’ouverture du mariage aux couples de même sexe a ouvert la voie à la PMA (Procréation Médicalement Assistée) et à la GPA (Gestation Pour Autrui), même si presque personne ne le voit car la plupart des Français et de nos dirigeants dissocient hypocritement le Jour J du « mariage » des liens indissociables du mariage avec la filiation ou des conséquences du mariage sur la famille. En plus de n’avoir fait l’objet d’aucun débat – car l’explication et l’analyse de l’homosexualité nous ont été confisquées – et d’avoir été imposée à toute la population française sans discussion (malgré un mouvement de contestation massif ; par ailleurs, les consultations d’Erwann Binet au Sénat ont frisé le ridicule et ont été bâclées), la Loi Taubira fragilise profondément notre société, car sans protection et défense de la primauté de la différence des sexes couronnée par l’Amour, c’est le socle principal de notre nation et de nos institutions humaines qui est sapé. Les crises (économiques, politiques, religieuses) sont en grande partie liée au vote de l’Union Civile et du « mariage » gay, qui ont nié l’humanité des personnes homos, et ont remplacé la différence des sexes par l’hétérosexualité, en créant une nouvelle humanité (on ne parle plus, dans les textes, des hommes et des femmes, des maris et des épouses, des pères et des mères, mais uniquement d’individus asexués et tacitement homos ou hétéros : c’est ça qu’est devenue la Nouvelle Humanité = les sentiments amoureux et la volonté individuelle ont remplacé la sexualité et la parenté). Tant pis si ça a l’air exagéré de le dire : ce « mariage homosexuel » est une violation des Droits de l’Homme, mais également de l’Humanité (à commencer par l’humanité des personnes homos, qui sont hommes et femmes, et non réductibles à des orientations sexuelles). Il s’agit d’une loi gay friendly ET homophobe, même si peu de personnes le verront. Je demande donc avec insistance son retrait. »