Archives de catégorie : Je l’ai dit

Prière « Jésus, tu fais chier »

(Écrite après la confession de ce matin, je précise.).
 
 
 

Jésus, franchement, tu fais chier.

 

Tu fais chier parce que, étant durablement homosexuel, tu m’accules au célibat si je veux être pleinement heureux et sauvé. Je n’ai pas d’autre alternative.

 

Tu fais chier parce que tu fais foirer toutes mes perspectives affectives, mes étreintes câlines, mes « couples », mes tentatives amoureuses (y compris celles qui étaient prometteuses, respectueuses et n’étaient même pas des « plans cul » !). Parce que je suis tout à toi. Exclusivement, indéfectiblement et sans partage.

 

Tu fais chier parce que tu es plus fort que tous mes prétendants, mes aventures et coups de coeur. Tu les écartes très vite – même les meilleurs – et la partie pour eux est inégale, perdue d’avance.

 

Tu fais chier parce qu’en matière de relations amoureuses tu me décrédibilises totalement aux yeux des autres et même à mes propres yeux. Je me transforme en calamité, en « honteuse » dévote sous Prozac (autrement nommé Confession), en bourreau de coeurs qui humainement ne méritent pas mes atermoiements, ou en cadeau empoisonné. Avec toi, je cesse définitivement de croire en moi. Je ne me crois plus et on ne me croit plus. Tout ça à cause de toi !

 

Tu fais chier car je me rends compte que je ne pourrai vraisemblablement jamais aimer (conjugalement, homosexuellement, sentimentalement et de manière privilégiée : ça ne pourra être qu’en mode invisible, spirituel, et qu’avec toi). Je dois me rendre à l’évidence : je ne tiens pas plus d’une semaine dans la pratique homo. Et « j’admire » la ténacité – ou la folie anesthésiée ! – des cathos homos qui ont la force de perdurer/supporter le compromis, qui peuvent articuler pratique amoureuse et pratique religieuse sans être trop tiraillés : je ne sais pas comment ils font. Moi, je suis une vraie girouette quand je me force à croire en l’ « amour » homo et que je m’éloigne de la continence – qui est tout sauf un opium.

 

Tu me fais chier parce que tu me fais passer aux yeux des mondes païen et ecclésial pour un gars compliqué, torturé, indécis, lunatique, incasable, hypocrite, méchant, homophobe, dangereux, usant, qui n’a pas toujours eu la cohérence de couper court avec les applis de rencontres ou d’avoir un chemin exemplaire et droit, alors que, une fois tout donné à toi, je redeviens simple, fiable, cohérent, joyeux et reposant.

 

Tu fais chier de m’être autant essentiel, indispensable et de t’imposer insolemment comme maître. J’ai l’air d’un esclave enchaîné à une superstition. Super, la réputation !

 

Tu fais chier parce que tu es implacablement et incorrigiblement victorieux de mon coeur : pas seulement le premier, mais l’Unique qui prend toute la place.

 

Je ne te remercie pas ! Je me force à te demander pardon. Je te supplie de me foutre éternellement ta Paix. Raboule ton Eucharistie, dépêche-toi de vivre ta seconde Passion, d’expirer, de vivre ton ultime et définitive Résurrection à la vue de tous, et qu’on en finisse. J’attends juste que ma vie passe vite. Alors accouche !
 
 
 

Affaire Barbarin : tu es coupable du crime que tu n’as pas commis


 

Je me répète, mais maintenant, la « Justice » française obéit de plus en plus aux fantasmes. On le voit dans l’affaire du cardinal Barbarin qui vient d’être condamné à 6 mois de prison… mais c’était déjà le cas pour le procès pour homophobie de Marc-Yvan Teyssier. Ces hommes ne sont pas punis pour les faits qu’ils auraient commis : ils trinquent pour les faits que d’autres personnes ont posés à leur place et qu’ils auraient « laissés faire » et « encouragés » (donc quasiment commis), bref, pour les fantasmes/les conséquences excessivement attribués à leurs paroles et à leurs actes, ou plutôt ici non-actes. Je sais bien que les péchés par omission existent, mais quand même ! Beaucoup de nos magistrats ont quitté le réel pour rejoindre l’émotionnel fantasmatique. Désormais, dans nos tribunaux, sont traités en procès des crimes-bidon se superposant aux vrais crimes (crimes pédophiles, viols, suicides, etc.), et portant des noms de la novlangue manichéenne surréagissante : « incitation à la haine », « préjudice d’angoisse ou moral », « injure publique » « provocation à la haine », « non-dénonciation », etc. Tu es jugé coupable d’un acte que tu n’as pas posé, mais que tu connaissais inconsciemment pendant qu’il était posé, et que tu aurais pu/voulu inconsciemment poser. Mais bien sûr… (Ça fait beaucoup de « inconsciemment » !).

Retour à mes premières amours… et au sablier !

El Reloj de Arena de Claire Lardeux


 

Ça m’est venu ce matin. Je reviens à mes premières amours, puisque mon mémoire de maîtrise (2003) sur le poète argentin Néstor Perlongher portait sur le sablier. Et là, pour mon livre sur Joséphine ange-gardien, il me fallait une image simple, une métaphore concrète et profonde pour expliquer visuellement la cosmovision de la Franc-Maçonnerie et les étapes du processus alchimique (donc le plan de mon livre)… et le sablier est juste parfait pour ça ! Il explique beaucoup d’étapes et de rituels francs-maçons observables dans des émissions aussi anodines ou débiles que Fort Boyard, The Voice, Mariés au premier regard, et bien sûr Joséphine. Trop trop content ! Ça va dépoter.

Dernière ligne droite pour Joséphine + rencontre avec un adorateur de Lucifer


 

Bonne nouvelle. Si tout va bien, je finis aujourd’hui la phase de rédaction de mon livre sur Joséphine ange gardien. Ça veut dire que j’ai tout le mois de mars pour ranger tous les paragraphes rédigés dans le bon ordre dans mon plan, les relier logiquement entre eux. Et après, il restera la relecture. Puis viendra la recherche d’une maison d’édition (pas catho, car les maisons d’édition actuelles qui se disent « cathos » ne le sont pas/plus). Je suis en tout cas d’ores et déjà super content du résultat qu’est mon écrit. Je ne pouvais pas faire mieux pour expliquer de manière simple et populaire la Franc-Maçonnerie. C’est un peu La Franc-Maçonnerie pour les nuls ^^.
 

Par ailleurs, rien à voir (quoique…) mais hier soir, j’ai encore eu, sans le vouloir, une rencontre impromptue (et carrément glaçante par certains aspects) avec un adorateur de Lucifer. Sur Messenger. C’est un gars homo de mon âge, séducteur intransigeant et impitoyable, très propre sur lui et dandy parfumé, hyper drôle, archi cynique aussi, un esprit brillant, qui met l’intelligence à la place de l’Amour. De son propre aveu, il m’a dit qu’il s’aimait lui-même mais « n’aimait pas les autres ». C’est un misanthrope n’ayant que mépris pour les Hommes (qu’il qualifie souvent de « bêtes ») et pour l’Église-Institution Catholique (il se dit contre « les intermédiaires » entre lui et la divinité ; Sodoma est son livre de chevet). Et à un moment, il m’a carrément sorti sa déclaration « ironique » d’attachement et d’empathie à Lucifer qu’il prend en pitié et fait passer pour la victime (jusque-boutiste et héroïque) de Dieu. Je le cite (morceaux choisis) :
 

« Eh ben moi Lucifer je le comprends. Trahi par des proches… Déchu… Et putain comment il sait s’amuser ! Et c’est à lui que l’on demande de faire les basses tâches que les autres refusent. C’est lui qui se salit les mains. Mais sur ceux qui le méritent. Je ne veux pas suivre Lucifer. Je veux être Lucifer. Je n’ai pas dit le diable ou un autre nom satanique. J’ai bien dit Lucifer. Le porteur de lumière. Le trahi. Le déchu. Je suis CONTRADICTION. »
 

Voilà voilà. Autant vous dire que celui-là je ne vais pas le lâcher fraternellement ! D’une part parce qu’il se hait/s’adore lui-même (donc son âme est en grand danger), d’autre part parce qu’il me fait rire et me touche par sa sincérité, transparence et sensibilité. Il m’a dit sérieusement qu’il attendait d’être vraiment catéchisé car en réalité il n’y connaît rien à Jésus ni à la démonologie, et qu’il était ravi/intrigué d’apprendre qu’il était (en pensées et en discours) « protestant et luciférien » à son insu ! Ça promet ! ^^

Richard Branson au Venezuela + les conseils en « communication » de Valentina Alazraki au Synode sur les abus sexuels


 

Deux mauvaises nouvelles que quasiment personne ne percevra comme mauvaises et ne dénoncera : l’une concernant la situation tendue au Venezuela, l’autre à propos du Synode sur les abus sexuels qui se tient actuellement au Vatican.
 

Tout d’abord, la seule présence de Richard Branson (ancien patron de Virgin) au concert de charité en faveur de Juan Guaidó hier prouve la corruption des soi-disant « aides humanitaires » données à l’International au Venezuela : les grands pontes des multinationales sont en train de profiter d’un pays en faiblesse et de se partager le gâteau en imposant la Blockchain.
 

 

Enfin, j’ai écouté l’allocution de la mexicaine Valentina Alazraki au Synode sur les abus sexuels, spécialiste en « communication », qui a donné comme principal conseil de com’ aux cardinaux et au Pape François de ne surtout parler que des victimes et des enfants dans le cadre des affaires pédophiles… ce qui est la dernière chose à faire. La force de l’Église, c’est l’amour des ennemis, et c’est de voir l’évolution de certaines victimes en bourreaux. Seuls les Antéchrists focalisent sur les victimes. Les conseils de Valentina Alazraki me font exactement penser à la dramatique interdiction de parler d’homosexualité dans le cadre de la lutte contre le « mariage gay » (alors que c’eût été la solution), interdiction formulée par certains évêques que j’avais entendus lors de colloques d’organisation des Manifs Pour Tous en Italie il y a 5 ans. Ces recommandations « stratégiques », loin de résoudre le problème, l’accentuent, même si elles ressemblent à de la prudence et de la sagesse habillée en technicité d’urgence. C’est terrible. La seule sortie de crise des affaires de pédophilie au Vatican n’est pas la focalisation (pédophile) sur les enfants ni l’affichage théâtral d’une affliction repentante identificatoire aux victimes, mais le pardon des bourreaux ainsi que le traitement de l’homosexualité (réelle revendication des attaquants de l’Église sur la pédophilie. La pédophilie n’est qu’un prétexte).
 

 
 

L’infantilisation (et finalement, la pédophilie) a bel et bien gagné le Vatican

 

Les catholiques et les mouvements pro-Vie, par homophobie (peur de l’homosexualité et des personnes homosexuelles) nous avaient déjà fait le coup pendant le « mariage gay » : alors qu’il fallait immanquablement parler d’homosexualité et que le traitement du sujet était incontournable (puisque le « mariage homosexuel » est passé – je le rappelle – au nom de l’homosexualité), derrière qui se sont-ils cachés et sur quel thème unique se sont-ils focalisés uniquement ? L’ENFANT !

 

Et alors que tout le monde sait pertinemment que derrière les attaques contre le Vatican pour pédophilie sacerdotale il y a une claire promotion de la pratique homosexuelle (il faudrait être aveugle pour ne pas voir que la pédophilie n’est qu’un prétexte pour promouvoir l’homosexualité : le film « Grâce à Dieu » sur l’affaire Barbarin est réalisé par François Ozon, ouvertement homosexuel ; derrière le groupe La Parole Libérée, il y a plein de personnes homos ou/et gays friendly ; et le dernier livre Sodoma de Frédéric Martel ne cache pas du tout son ambition d’homosexualiser tous ceux qui, il y a quelques mois, étaient juste taxés de « pédophiles »), de quoi sont en train de parler le Pape et les cardinaux en ce moment même au Vatican dans le cadre du sommet sur les abus sexuels ? De l’ENFANT !

 

Moi, je vous propose (même si ça ne sert à rien puisque vous ne m’écoutez pas) de sortir de l’enfance, de devenir adultes, et d’arrêter cette comédie de « parents » se frappant la poitrine face à un landau vide et pour la mauvaise raison (« l’enfant », « les victimes », leur confortable statut de « pauvres pécheurs repentants »). En agissant ainsi, vous n’êtes ni adultes ni même réellement repentants : vous êtes homophobes et vous coulez encore plus la barque de Pierre ; et sous prétexte de condamner la pédophilie, vous y revenez sous une autre forme (sa forme homophobe gay friendly ainsi que mimétique : les adultes jouant les enfants, c’est vous).

 

#Eglise #Sodoma #Martel #Vatican #Homosexualité #LGBT
 

Le monde a préféré Martel à moi, alors qu’on a fait exactement le même travail

On voit de quel côté sont passés les catholiques…
 

 

L’ironie du sort, c’est qu’alors que j’ai fait un travail en apparence similaire (au niveau thématique du moins : le traitement de l’homosexualité sacerdotale) à celui de Frédéric Martel avec SODOMA, mais bien plus sérieux, ancien (15 ans), documenté que lui, et réellement bienveillant puisque j’y défendais la sainteté de certains prêtres et cardinaux homos de la Curie (je vous renvoie à mon livre 247 questions sur l’homosexualité à l’intérieur de l’Église écrit il y a 3 ans, ainsi qu’au code « Curés gays » de mon Dictionnaire des Codes homosexuels publié en 2009… sans compter tous mes articles relatant l’accompagnement de prêtres homos que je connais ainsi que mes conseils), le monde a préféré m’ignorer et déroule le tapis rouge à Martel. Même les prélats et les médias « catholiques » ne m’ont pas invité et n’ont pas reconnu mon travail, et ont préféré laisser un auteur anticlérical parler d’eux à leur place et les salir, plutôt que d’entendre un gars comme moi qui traite vraiment du sujet de l’homosexualité sacerdotale, et en plus en les respectant et en leur montrant un horizon de sainteté (bien éloigné de l’horizon de bonheur de coming out sacerdotal chanté par le père James Martin). Ça fait très longtemps que j’insistais pour dire qu’il valait largement mieux que le thème explosif vienne de nous, avant que nous en soyons dépossédés par nos ennemis anticléricaux et qu’ils nous forcent à le traiter, mais cette fois sous forme de procès contre le célibat continent consacré. Oui, vraiment, les catholiques n’aiment ni les personnes homosexuelles, ni les prêtres, ni les quelques prêtres homosexuels.

La jalousie sacerdotale

Si j’avais le temps, j’écrirais un livre sur la jalousie sacerdotale (c’est-à-dire celle qui vient de la part des prêtres). Un thème très riche, peu traité, où il y a énormément de choses (belles et dures) à dire, puisque Jésus a été crucifié en grande partie à cause d’elle. Mais je n’ai pas le temps…

En mode « Connasse »

En ce moment, des illustres inconnus me contactent via les réseaux sociaux et me demandent ce que je pense du livre Sodoma de Frédéric Martel (comme si je l’avais lu avant sa sortie ou que je n’avais pas déjà assez écrit d’articles dessus…). L’aplomb de ces sans-gêne ou voyeurs me fait me mettre en mode « Connasse ». Je joue soit le contre-emploi de la réaction attendue (« Je pense quoi de Sodoma ? Ben rien. Je trouve ça génial, les curés qui s’enfilent ! ») soit l’imbécile irascible à la froideur glaciale, qui ne voit pas du tout où son interlocuteur veut en venir (« Pourquoi vous me demandez ça ? On se connaît ? Que voulez-vous que je vous dise ? Non, je n’ai pas lu le livre. »). Ce dernier finit par cracher qu’il me connaît de loin, qu’il connaît ma notoriété de catho homo ainsi que mon blog (qu’il n’a même pas pris le temps de lire : sinon, il n’aurait pas posé ces questions). Et alors ça m’énerve encore plus. Le Philippe Ariño réduit à son image médiatique caricaturale d’homo homophobe de La Manif Pour Tous (alors que je flingue cette dernière) répond alors laconiquement et avec un agacement contenu : « www.araigneedudesert.fr. Merci de votre visite. Au revoir. »

L’excuse de la « formation »

Un certain nombre d’amis homos cathos qui se risquent à demander des conseils sur la condition homosexuelle et les chemins de Salut à suivre m’ont dit avoir essuyé le même défaussement de la part des prêtres qui les confessaient : « On ne sait pas répondre… On n’a pas été formés, on n’est pas compétents. » De qui se moquent-ils ? Ce n’est pas comme si mes écrits – et moi-même – n’existions pas… Ils n’ont aucune excuse.