Je viens de passer plusieurs heures passionnantes avec une femme lesbienne de deux ans de moins que moi, place de la Contrescarpe à Paris. Un vrai esprit libre, qui débite des vérités anthropologiques à la seconde, avec calme, en soupesant tous ses mots, et qui a accueilli mes écrits et mon « Dictionnaire des codes homos » (qu’elle lit et relit depuis 3 ans) ainsi que le message de l’Église Catholique, sans révolte et avec tout le discernement, l’intelligence, la limpidité nécessaires. Une sorte de Virginia Woolf française des temps modernes, même physiquement parlant, sans le côté dark, névrosé et suicidaire. Une philosophe qui se prépare à éclore prochainement, à travers la poésie, la philosophie et la description sans filtre de la violence du « milieu » homosexuel lesbien et des relations homosexuelles. Quand elle sortira du bois, elle va envoyer du bois justement. Je suis honoré de l’avoir rencontrée et d’assister à son émergence. C’est elle qui m’avait contacté, à la base. De toute ma vie, je n’avais croisé avant elle la route que d’une autre femme lesbienne (en même temps que transgenre) à l’esprit brillant, capable de laisser une oeuvre philosophique et littéraire digne d’être publiée (elle se reconnaîtra sans doute en lisant ces lignes). Ces Fins Dernières m’offrent des amis et des personnalités inattendus. Je suis intrigué par l’humour de l’Esprit Saint.
Archives de catégorie : Je l’ai dit
Guillaume Bernard ne se comporte pas en catholique (Michel Janva, encore moins)
Voyez quelles personnes pseudo « catholiques » nous représentent aujourd’hui dans les médias : Guillaume Bernard, votant Front National (même s’il s’en écarte et le conspue maintenant, à l’instar de tous les votants FN), partisan de la peine de mort pour les criminels. Je le cite, à la 12’26 : « Je suis parfaitement d’accord avec vous. Je pense qu’un prêtre pédophile, il faudrait le pendre. » (C’est du Florence Foresti – « Vous serez tous peeendus !! » sauf que là, c’est dit sérieusement). C’est une honte de tenir des propos pareils. De même que ce fut une honte que le père Pierre-Hervé Grosjean dise publiquement que ses collègues prêtres pédophiles étaient des (je cite) « salopards ». Ces catholiques en carton n’ont pas compris que l’amour du Christ va jusqu’à l’amour des ennemis. Que cela leur plaise ou non, les personnes pédophiles (et j’en connais pas mal) sont appelées à la sainteté, et sont parfois saintes (quand elles n’actualisent pas leur tendance, ou bien quand elles l’ont actée mais qu’elles s’en sont repenties). Ce n’est absolument pas catholique de la part de ces porte-parole chrétiens de jouer les justiciers-nettoyeurs sans concession, voire même les meurtriers, aux yeux du monde, pour d’une part faire bonne figure et d’autre part se désolidariser de l’Église et de ses pasteurs. Honte sur eux. Ils n’imitent pas le Christ, qui Lui est allé jusqu’à la Croix, non pas seulement pour les personnes qui le méritaient, mais surtout (et c’est pour cela que la Croix est un scandale, un geste fou) pour les personnes qui ne le méritaient pas (les criminels, les personnes pédophiles, les terroristes, les violeurs, et même le diable). Par ailleurs, Guillaume Bernard fait partie de cette école de pensée (la même que Jeanne Smits, Jean-Marie Le Méné ou encore Martial Bild) qui se plante de priorité, au nom d’un purisme de la vérité, en soutenant à tort que l’avortement est le problème de fond du transhumanisme, sans penser une seconde que c’est l’homosexualité qui est ce problème de fond (jamais vous n’obtiendrez de mobilisation massive des catholiques sur l’avortement, comme vous l’avez eue sur l’homosexualité).
Abstraction faite du discours haineux et anticlérical d’Alice Coffin (qui appelle carrément à ce que les catholiques ne soient plus invités sur les plateaux télé ni écoutés : belle illustration de l’ouverture des « tolérants » auto-proclamés…), admirez également la bêtise homophobe et misogyne d’un journaliste tel que Michel Janva, qui va d’emblée réduire une personne à son attirance homosexuelle, et associer, par pure lesbophobie, la femme voire « la » lesbienne, à l’hystérie. Psychiatrisation couplée à une diabolisation/spiritualisation, de l’homosexualité. Pauvre homme. Quand je pense qu’il lit mon blog et se permet de me citer sur le Salon Lège, ça m’écoeure. Dans le genre spécialiste des raccourcis et des points Godwin, on n’a pas trouvé mieux depuis Jeanne Smits.
Le portable-ange-gardien ainsi que la foi aux fils et aux rubans
L’Esprit Saint a beaucoup d’humour. Je suis, depuis quelques jours, en train de bosser sur la place du téléphone portable dans la série Joséphine ange-gardien, et tente même de démontrer que Joséphine EST le portable, et pas seulement son ambassadrice. Associer le téléphone portable à un ange-gardien, ça peut paraître complètement con. Et pourtant, hier, j’ai eu une confirmation de cela en regardant le film « Non-stop » (2014) de Jaume Collet-Serra, diffusé sur TF1. En effet, l’assassin de l’avion, qui exécute un à un les passagers toutes les vingt minutes, use de son portable comme si ses textos avaient le pouvoir de tuer. Il est incarné par Zack White, un programmeur de smartphones, se rendant invisible pour réaliser ses forfaits, avec l’aide d’un complice. Bill Marks, le flic à bord, chargé de l’enquête, reçoit les avertissements-notifications des crimes par anticipation, sur son propre téléphone. Et quand il demande au hacker anonyme qui il est, celui-ci lui répond ironiquement par SMS « Je suis votre ange-gardien. » CQFD. Nouvelle confirmation – en parallèle de Joséphine – que le portable-ange-gardien est l’autre nom du diable.
Par ailleurs, concernant cette fois la Marque de la Bête (de l’Apocalypse), en lien – c’est le cas de le dire – avec mon chapitre sur la lumière-textile et sur le bracelet électronique (dont j’ai beaucoup parlés dans Homo-Bobo-Apo), il est étonnant de voir que, chez les francs-maçons de la Nouvelle Religion mondiale, le bracelet, la montre ou le fil de tissu, portés au poignet, est humanisé et divinisé. Toujours dans le film « Non-stop », Bill Marks (Marx ?), le héros, porte, sous forme de porte-bonheur qui conjurerait ses peurs (notamment sa phobie de l’avion et des décollages), un ruban lui entourant la main, et appartenant initialement à sa fille, comme une attache inter-générationnelle. Et pour délivrer Becca, une fillette de l’avion sur qui Bill transpose sa propre relation avec sa fille, de ses angoisses, il lui donne son fil bleu en le lui présentant comme « un ruban magique avec de grands pouvoirs », et en lui demandant de « croire en lui » (il parle du ruban). La Foi aux fils et aux rubans, vous ne connaissiez pas ?
Retour de Lyon
C’est une souricière, cette ville de Lyon : pendant que les petits-bourgeois bobos lyonnais dorment tranquillement le dimanche matin à 6h du mat, le long des ponts de Villeurbanne, le marché noir s’installe massivement. J’étais halluciné – et peu rassuré j’avoue – de passer au milieu de cette foule de réfugiés, de trafiquants et de vendeurs à la sauvette (de quincaillerie, vêtements, chaussures, et d’autres trafics). Ils sont aux portes de la ville, et entourent les architectes-ingénieurs assoupis dans leur bien-être. L’intérêt de marcher, c’est de voir la misère menaçant l’équilibre fragile du boboïsme, de voir les prémisses de la guerre civile en France.
De mon séjour à Lyon (je venais y faire une formation pour des formateurs à l’affectivité en milieu scolaire et en pastorale, sur l’homosexualité), je reviens à la fois enchanté des rencontres faites, et complètement dégoûté (j’ai failli partir en cours de journée ; j’avais envie de hurler dans ma camisole de force « Vous venez miauler vos besoins criants et votre manque de formation sur le sujet auprès de moi à propos de vos jeunes, vous me dites que vous êtes dépassés, vous êtes complètement paumés au niveau des définitions sur la sexualité parce que vous n’avez pas travaillé ni daigné chercher l’information… et pourtant, vous ne m’invitez plus du tout, me voyez comme un exotisme, ne me lisez pas alors que ça fait 20 ans que j’écris, que je vous ai tout expliqué, que je vous ai fait plein de vidéos !! Franchement, les cathos, vous vous foutez de la gueule de qui?? »). Donc voilà : la situation est catastrophique, désormais irréversible, et pourtant pas dénuée de beauté. Pendant la journée d’hier, les organisateurs ont tellement rechigné (par homophobie et hétérosexualité) à rentrer dans le bain et affronter l’homosexualité, qu’on a perdu une matinée à blablater autour de sujets-bidon (sexualité, amitié, identité, centralité de la personne, réalité, complémentarité homme-femme, etc., toutes ces conneries), avant d’ENFIN rentrer dans le vif du sujet et parler d’homosexualité (et ses frères : hétérosexualité, homophobie, transidentité, amour). Que c’est pénible. Et pourtant, une fois qu’on pénètre ensemble dans la mer (l’amer), tout le monde ressort super contents de la baignade. Que les catholiques me gavent…
Enfin, dernière remarque que je me suis faite ce matin : vu la situation du monde, où ça pète de partout, on serait tenté de vouloir disparaître de cette terre, abréger notre séjour humain, nous suicider (j’entends même des personnes âgées pas mécontentes de quitter ce monde et de mourir avant que la situation ne s’envenime vraiment et ne devienne invivable pour tous). Néanmoins, je crois que cette envie de mourir pour échapper aux tribulations et au Châtiment (les nouvelles plaies d’Égypte) témoigne d’une mauvaise compréhension du Ciel et du Conflit Final qui va se jouer avant l’arrivée du Christ (Parousie). En effet, ce combat sera avant tout surnaturel, spirituel, et donc pour les âmes défuntes, ça va pas être les vacances ! La vie après la mort n’aura rien d’un repos ou d’un soulagement ou de la bonne planque. Les armées célestes, composées des anges et des âmes des humains décédés, vont se battre et se livrer une guerre sans merci, difficile. Alors, à choisir, je crois qu’il est préférable, étant donné le caractère avant tout spirituel et surnaturel du Conflit Final, de vivre ce dernier sur terre plutôt que dans le Ciel (même s’il n’y a pas de franche séparation entre les deux mondes… mais le corps humain laisse une temporalité, une liberté et une marge de manoeuvre plus grande aux Hommes que lorsqu’ils n’ont plus leur corps mortel). Alors soyons heureux de ne pas être encore morts et d’être sur terre. Parfois, il m’arrivait d’envier ma maman (morte en 2014) en lui disant : « Au moins, tu as échappé à ça et tu échapperas au pire… ». Mais c’était une erreur. Maintenant, je la plains et lui souhaite tout le courage dont elle aura besoin.
Colossale comme la parole d’Anastasia Colosimo
Je viens d’assister à une conférence exceptionnelle sur la laïcité (15ème arrondissement), menée par une jeune intellectuelle de 28 ans absolument géniale et qui porte bien son nom : Anastasia Colosimo. De la bombe : ET au niveau des idées ET de l’humour (même si, malheureusement, elle n’est pas de gauche… et ne semble pas catho). Une parole très courageuse, libre et précise, sur des sujets aussi sensibles que le catholicisme et l’islam (c’est autre chose que le discours pro-laïcité d’une Caroline Fourest, par exemple!). Pourtant, je craignais le pire car elle sort de Sciences Po. Invitez-la sans hésiter en conférence. Elle a même osé parler de l’ « Apocalypse », et donc de la Fin des Temps. Je ne sais pas si Anastasia Colosimo est croyante ou chrétienne (je lui ai dit, en fin de conférence, que pour moi, la laïcité, c’était une personne, c’est-à-dire Jésus, et non un principe ; et que le gros des conflits autour de la laïcité venaient de cette dépersonnification et de cette déchristianisation de la laïcité) : en tout cas, je sais que l’Esprit Saint envoie pour cette Fin du Monde des prophètes et suscite les intellectuels inattendus dont nous avons besoin.
La langue de bois inopérante de Daniel Mattson
Après avoir dit qu’un candidat au séminaire qui était homosexuel ne pouvait pas prétendre au sacerdoce (ce qui me semble une bêtise : je connais beaucoup de prêtres homos qui font d’excellents religieux : et heureusement qu’ils n’ont pas été refoulés au séminaire), le petit protégé du cardinal Sarah, Daniel Mattson, venu de Courage aux États-Unis, qui se présente comme « homo mais pas gay » (nouvelle absurdité proche du mouvement « ex-gay ») et comme « hors milieu LGBT » (personnellement, je fais partie, en tant que personne homo, du « milieu gay » et du « lobby LGBT », et j’en suis fier : je ne scinde pas artificiellement la communauté homo en deux pour me soulager la conscience et m’acheter une respectabilité, une pureté), verse dans l’humanisme intégral stérile, le discours de la novlangue catholique qui tue l’emploi du mot « homosexualité » et la réflexion sur l’homosexualité : le fameux « Tu n’es pas que ça » ou « Je ne suis pas que ça » ou « Je suis avant tout un homme ou une femme, et un Enfant de Dieu » (sous prétexte qu’effectivement, le mot « homosexuel » est une salade et un mot caricatural… mais ce n’est pas pour ça qu’il ne faut pas l’employer, et que ce mot n’a pas une existence, au moins dans le cœur des gens, dans le monde et dans l’Église). L’emploi de termes cache-misère tels que « chasteté » (qui est l’excuse de certains catholiques homosexuels bourgeois honteux pour ne pas parler de l’exigence du célibat pour toute personne durablement homosexuelle) ou encore « SSA » (« Same-Sex Attraction ») pour évacuer le mot « homosexualité », pour draguer le public catholique et la hiérarchie ecclésiale, est une censure autant qu’une préciosité homophobe bobo qui me gavent. Nous ne sommes pas seulement chastes (la chasteté est une vertu universelle, sans forme) mais continents (donc célibataires : la continence est la forme spécifique pour les personnes homos de la chasteté demandée à tous, car la chasteté des couples mariés homme-femme ne passe pas par la continence et le renoncement à la génitalité/sentimentalité/procréation). Nous sommes gays autant qu’homos. Et ce n’est pas parce que l’homosexualité n’est ni une identité ni de l’Amour qu’il ne faut pas en parler, qu’il ne faut pas utiliser explicitement le terme, et que la communauté ou le lobby LGBT n’existe pas. C’est en grande partie à cause de ce discours de garçon sage perroquet que l’apostolat de l’homosexualité s’enlise et se fait allègrement doubler par le discours beaucoup plus « punchy » et direct (quoiqu’encore plus faux et simpliste) d’un père James Martin (qui, lui, n’hésite pas à parler le langage du monde, appelle un « chat » « un chat », et va récolter 1000 fois plus d’adhésions). La langue de bois humaniste et spiritualiste intégrale de Mattson, en plus d’être lâche, est inopérante. Appelez-nous « gays », je vous en supplie : non seulement nous n’en ferons pas une jaunisse, mais vous nous rapprocherez de tous nos frères homosexuels. Le discours Courage sur l’homosexualité est une grippe verbale, intellectuelle et spirituelle.
La prétention du sans-prétention
Plus une chose humaine se croit sans prétention, plus elle en a.
Les gars de Courage, ne désespérez pas
Ne pleurez pas, les amis de Courage. Paray-le-monial et la Communauté de l’Emmanuel vous claquent la porte au nez, les catholiques se foutent des personnes homos abstinentes/continentes qui essaient d’obéir et d’incarner le message de l’Église Catholique sur l’homosexualité… mais d’autres s’intéressent à vous et sont prêts à vous accueillir avec plaisir (mdr!). France Culture (et bientôt Cash Investigation : Élise Lucet trépigne!) vous réclame haha! Et « en toute discrétion », comme vous aimez (LOL).
Croiser les chanteurs Clément Verzi et Anne Sila à la terrasse d’un café parisien…
Alors que j’étais en terrasse cet après-midi avec un ami au bar « Le Séverin » juste en face de l’église Saint-Séverin à Paris, j’ai reconnu à une table en face de moi les chanteurs (issus de The Voice) Clément Verzi et Anne Sila. Clément a vu que je l’avais reconnu, et nous avons engagé spontanément la conversation. Même si je les avais connus par The Voice, j’ai mis en avant que je les avais surtout vus dans la comédie musicale Jésus (de Pascal Obispo)… ce qui les a étonnés autant que fait plaisir. J’ai eu l’air de prêcher le faux pour savoir le vrai, car je me suis réjoui qu’ils aient tous les deux su conserver une amitié forte après The Voice… et c’est là qu’il a rectifié par une blague en me disant qu’ils étaient carrément en couple (« Scoop people » !^^) et qu’ils proposaient donc une revisitation un peu personnelle et irrévérencieuse de la Bible puisqu’ils formaient le couple Judas/Marie (leurs rôles respectifs). Je leur ai aussi dit que leur choix artistique de participer à la comédie musicale risquée de Jésus était courageux, car je me doutais qu’il y avait eu « du combat » autour de ce projet (beaucoup plus que pour le plus politiquement correct 10 commandements)… Clément a confirmé qu’il y avait eu du combat ; et Anne a été particulièrement touchée que je souligne ET leur souffrance (artistique) ET leur courage. Voilà. Un bel échange d’artiste à artistes. Beauté de Paris. Et les artistes d’aujourd’hui ont besoin plus que jamais de consolation : comme tout le monde.
(¿) La Iglesia nos acoge (?)
Editan por Twitter ese tipo de mensajes públicos, identificándome con ellos por un « tag ». Para dar que entender que los católicos no serían homófobos.
… a lo que yo respondo : « La Iglesia no nos engaña. Pero la gente de Iglesia no nos acoge, incluso cuando vivimos la continencia. No me invitáis, no me leéis, no me animáis, no compartís ni una de mis publicaciones o libros, y los cardenales y obispos (salvo el cardenal Omella) nos esconden como verguënzas, sin proponernos camino o apostolado. Abrid los ojos sobre vuestra homofobia en vez de citar Catecismo. »