Madeleine Delbrêl (1904-1964) m’a été décrite comme un « génie ». Et vu la justesse de sa phrase que je cite ci-dessous, il ne serait pas très étonnant de voir cette assistante sociale catholique canonisée un jour… :
« Si tu aimes le désert, n’oublie pas que Dieu, Lui, préfère les hommes. » (Madeleine Delbrêl)
À une époque où les catholiques sont de plus en plus encouragés à bouffer le foin christo-narcissique et pseudo dépouillé servi par le cardinal Sarah, et où la posture piétiste de la fuite s’habille de pureté et de courage, cette réflexion fait du bien !
Je regarde sur la chaîne France 3 le documentaire-portrait sur Brigitte Macron (Brigitte Macron : un roman français). C’est sidérant comme l’adultère (Brigitte est divorcée), la pédophilie (Emmanuel Macron était mineur quand Brigitte est soi-disant sortie avec lui), et même comme ce mariage arrangé et construit de toute pièce, sont banalisés et romancés. L’homosexualité aussi de Macron est passée sous silence. Pourtant, c’est le flou artistique sur la nature de la relation dite « amoureuse » entre Brigitte et Emmanuel : « amour » purement platonique, intellectuel, à distance (pendant 10 ans, ils ne se voyaient que le week-end). Tout montre que c’est leur ambition carriériste commune qui les a unis. Que Brigitte est juste utilisée comme une marche vers le pouvoir, une couverture d’homosexualité. Et les réalisateurs du reportage écrivent une histoire d’amour concrètement pas crédible.
Je suis désolé, mais là, force est de constater que notre Pape dérape grave :
– Internet n’est pas une « création/don de Dieu », mais des Hommes, et sans doute même du diable (Un prêtre exorciste de Paris a entendu récemment le diable dire à travers une personne possédée que c’était lui qui avait inventé la télévision…). Et là encore, il ne s’agit pas de diaboliser un outil technologique en lui-même (Même si des objets peuvent aussi être habités par des puissances démoniaques, ce qui peut être diabolique c’est avant tout l’usage qu’on en fait, et l’intention mauvaise qu’on y met). Internet est une permission de Dieu (tout au plus !).
– Le positive wording ( = n’employer que des mots positifs pour décrire une réalité pourtant majoritairement négative) pour essayer de rassurer les masses, de renverser une menace en mouvement « constructif et solidaire », c’est tromper les gens. Nous avons besoin d’éducation sur les idées : pas d’une promotion d’un outil de diffusion de ces mêmes idées, ni une promotion du « respect des différences » et d’une « bienveillance » désincarnée. Ici, le Pape François s’abaisse à faire du marketing, du spot publicitaire, du clip humaniste. C’est effondrant de nullité.
– Son éloge finale de l’hétérosexualité est catastrophique. Le « respect des différences », qu’est-ce que ça veut dire ?? On peut tout mettre derrière ce mot « différences » – y compris des concepts personnifiés qui sont l’incarnation d’une diversité marketée, l’incarnation de fausses différences, voire même une atteinte aux différences fondatrices de l’Humain et de Dieu : par exemple, la « différence homosexuelle » est une fausse identité et une fausse « différence » qui porte atteinte à la différence des sexes et à la différence Créateur-créatures.
Voilà voilà. Le Pape François est celui que l’Esprit Saint a désigné, est le pape qu’il nous faut. Je n’en doute pas. Mais en ce moment, il n’empêche qu’il est transformé en pantin qui raconte des conneries. La preuve en est que les like et les commentaires ont été désactivés sous cette vidéo…
Il y a des catholiques intelligents, quand même (et par les temps qui courent où ils ne sont pas si nombreux, ça vaut le coup de le souligner !). Je me rends bientôt dans le Nord-Ouest de la France, pour un circuit de rencontres (mariage, famille, amis). Et j’ai prévu de passer voir mon jeune filleul Marius à Nantes, pour son anniversaire. Eh bien les parents de mon filleul, des amis très proches, viennent de programmer une soirée-resto entre mon filleul et moi rien que tous les deux ! Moi, sur ce coup-là, je ne me fais pas peur, et je n’ai peur ni de mon filleul, ni de mon homosexualité, ni de mon possible attrait pour les plus jeunes (puisque je ne suis attiré que par les plus âgés que moi). Mais j’admire la simplicité, la foi, l’audace aussi, du papa et de la maman de Marius, de m’avoir choisi comme parrain, et de me laisser complètement seul avec leur fils. Ça me touche énormément. Car même si ce n’est pas de bon ton de le dire, la pédophilie homosexuelle est un non-dit et un tabou puissant aujourd’hui (car elle correspond à une certaine réalité parfois). Car je connais aussi bon nombre de catholiques qui, par peur de nous personnes homosexuelles (donc par homophobie primaire), ne nous choisissent jamais comme parrains ou marraines de leurs enfants (et les rares fois qu’ils dérogent à cette règle, ils prennent bien soin de nous refiler un enfant de l’autre sexe que nous, afin d’éviter tout risque ou tentation). Ben là, dans le cas de mon filleul, je dis à ses parents : « Chapeau bas! » Je dis « Merci! » (aussi au nom de tous mes frères homos) Je dis « Je serai encore plus à la hauteur! » Je dis haut et fort : « Oui, il existe des cathos pas homophobes! ».
Je reviens de la conférence « Famille je vous hais » de Catherine Clément, philosophe soixante-huitarde, bouffeuse de curés et féministe gay friendly, au prestigieux amphi Lévi-Strauss du Quai Branly (archi-plein). De ces « philosophes » qui vous racontent les anecdotes de leur vie mondaine-bohème avec les grands du monde passé au lieu de traiter des sujets graves (mariage gay, PMA, GPA, familles en crise, etc.) qui leur incombaient. Une honte. On a eu droit à une élogieuse biographie d’André Gide, à une défense assumée de la pédophilie, des « familles homos » et « des » homos qui « FONT FAMILLE », à la place d’une vraie réflexion sur les lois transhumanistes qui nous arrivent à grands pas. Et pour couronner le tout, Catherine Clément n’a pas arrêté de vanter la franchise (qui, je le rappelle, est LA Signature inconsciente des francs-maçons, aux côtés de l’hétérosexualité). Je les ai comptées, toutes les fois où la vieille bourgeoise (qui essayait à tout prix de faire cool et pas « catho coincée ») a employé les mots « franc » et « franchise »… Un vrai sketch de sincérité mensongère : « Gide a abordé l’homosexualité avec une rare franchise. » ; « Pardon de dire franchement ce que je pense » ; « Soyez aussi francs que je l’ai été. » (au public) ; etc. Il faut dire aussi, aux vues de la programmation néo-nazie (au sens internationale-socialiste) du Musée du Quai Branlette – avec notamment une conférence d’Irène Théry pour la promotion de la PMA pour les « couples » lesbiens – qu’on pouvait difficilement s’attendre à autre chose. En revanche, ce qui choque et qui devient impressionnant, c’est la haine ouvertement exprimée contre les catholiques (dans la blague grivoise et la « bonne humeur », évidemment), c’est aussi l’affluence importante autour de ces « raconteuses d’histoires » auto-proclamées, et la montée en puissance des idées francs-maçonnes (j’ai pas dit « des loges francs-maçonnes ») dans la sphère publique.
Quand je vous disais que la Franc-Maçonnerie commençait à envahir l’Église Catholique… L’exemple parfait avec la nomination du père Matthieu Rougé pour le poste d’évêque de Nanterre, et qui s’exprime comme un vrai franc-maçon.
Message rapide à mes amis homos. Je crois que vous êtes rentrés dans le temple de la consommation en vous mettant en « couple » homo. Je le vois. Consommation de loisirs, de voyages, d’activités, d’amitiés, de fringues, de mobilier et d’objets, de tendresse. Il est temps de sortir de votre tombeau et de renaître de nouveau, de quitter cet esclavage… même s’il vous en coûtera. Vous êtes appelés à mieux que ça ! (Ce que je dis vaut aussi pour tous les couples homme-femme qui se sont hétérosexualisés).
Je viens de voir un film vraiment catholique qui m’a énormément plu et fait rire : « Tout mais pas ça » (« Se Dio Vuole » : Si Dieu le veut) d’Edoardo Falcone, de 2015. Ils sont bons, les italiens, y’a pas à dire !
C’est la première comédie que je vois qui traite d’un sujet catho. Et de manière respectueuse de la foi, sans sensiblerie ni niaiserie, avec impertinence, et une bonne dose d’auto-dérision (la seule autre comédie un peu catho que je connais, « La Vie est un long fleuve tranquille », ne compte pas : ce n’est pas un film pro-cathos qui défend la Foi).
Dans mon palmarès de rares films catholiques que je conseille, je rajoute donc « Tout mais pas ça » (aux côtés de « Qui a envie d’être aimé? » d’Anne Giafferi, « Des hommes et des dieux » de Xavier Beauvois, « Jésus de Nazareth » de Zeffirelli, et « M et le 3e secret » de Pierre Barnerias ; et c’est tout).
Et, ce qui ne gâche rien, Saint Antoine de Padoue est discrètement là 🙂
Ça paraît dingue qu’un sujet aussi invisible, apparemment révolu et historiquement lointain, ait encore autant d’influence et parvienne à imposer une telle omerta aujourd’hui, surtout dans les plus hautes instances décisionnelles de l’Église. Et pourtant, c’est ce qui se passe.
Connaissant des cas concrets, je vois qu’un certain nombre d’évêques, du fait d’être tenus au secret de confession, du fait d’avoir été sensibilisés par un parcours douloureux d’une personne homo de leur entourage, du fait d’avoir été mis au courant d’un secret qui accompagne l’homosexualité et qui est lié à une énorme souffrance (pour les hommes homos, ce sera en général une séropositivité, une agonie accompagnée dans le cadre d’un « couple », l’expérience d’un deuil ; pour les femmes lesbiennes, ce sera soit un viol, soit un désir de maternité ou une maternité menée à terme), du fait d’avoir été marqués par les « années Sida », du fait aussi de leur éloignement des réalités parfois effrayantes du monde (les fidèles catholiques n’osent pas souvent déballer le plus trash de leur vie à un évêque), ont tendance à se laisser impressionner, noyauter et intimider par l’homosexualité au point de la valider (sous forme d’« identité » ou d’« amour ») en comparaison à cette souffrance avouée censée la dépasser. Par un subtil chantage aux sentiments, basé sur des faits et des situations dramatiques réelles, on leur a acheté leur silence, ils se sont sentis flattés d’avoir été introduits dans le secret inconnu du diable ou du mal, ils sont tentés de s’enorgueillir ou de s’effrayer des souffrances et des violences humaines mondiales cachées derrière le rideau rose de l’homosexualité. Et je crois que beaucoup d’évêques sont tenus au silence rien qu’à cause du Sida. Ils ont troqué l’homosexualité contre le Sida, et plus fondamentalement la Vérité contre la confidence taboue grave. Aussi incroyable que cela puisse paraître, dans bien des cas concernant l’homosexualité, la séropositivité est le secret additionnel qui achète le silence des évêques sur l’homosexualité et transforme cette dernière en pratique/identité tacitement validée comme un lot de consolation, une complicité d’éprouvés invisibles. Ma main à couper que les situations de tragédie et de grandes souffrances en lien avec l’homosexualité (Sida en tête) court-circuitent le discernement de beaucoup de prélats. C’est pour ça que je dis aux quelques évêques qui me lisent ou me liraient : « Ne vous laissez pas impressionner/embobiner/corrompre par le Sida ! Y compris et a fortiori en 2018 ! L’homosexualité n’est pas le VIH ! Et un mal plus impressionnant ne valide pas un mal moins impressionnant. Ne ménagez pas les personnes séropos et parfois homos-séropos ! Ne jouez pas à la marchande ni aux confidentes flattées de connaître l’Horreur ! Ayez un cœur, mais à la bonne place. Sortez du marché de la compassion ou au contraire de la réaction dépassionnée. »