Archives de catégorie : Phil de l’Araignée

Handicap et la solidarité comme nouveaux Eldorados de l’Antéchrist (l’« Amour énergétique »)


 
 

Voici une nouvelle édition du Journal de l’Antéchrist (avant que celui-ci ne soit un jour télévisé), spéciale « Handicap et la solidarité comme nouveaux Eldorados de l’Antéchrist : l’Amour énergétique ». Vous allez comprendre.
 
 
 

a) Handicap mon amour : le support du chantage antéchristique technologiste

Humanité "restaurée" sous la (bonne) excuse du handicap

Humanité « restaurée » sous la (bonne) excuse du handicap


 

 

En ce moment, le handicap a le vent en poupe (Je n’ai pas dit « les personnes handicapées », et encore moins « toutes les personnes handicapées »… car elles, malheureusement, le Gouvernement Mondial veut s’en débarrasser au plus vite pour établir un « monde parfait », sans souffrance, sans erreurs, sans imperfections, sans limites et sans mort, et finalement sans humanité). Ah ça, les transhumanistes l’aiment, le handicap ! Ils l’applaudissent à fond !… à la veille de le supprimer, et dans le but de l’utiliser comme alibi émotionnel pour imposer à tous les êtres humains la Nouvelle Religion naturelle fondée sur la technologie, l’égalitarisme, la sécurité, la santé, l’amélioration de l’Humain, le progrès, le succès, l’optimisme, le développement personnel, la réalisation de soi grâce aux autres, le dépassement des limites. À l’heure actuelle, aux côtés de l’homosexualité, le handicap rafle tous les concours de télécrochet (Yoann Fréget, Jane Constance, Grégory Lemarchal, Sly, Sophie Vouzelaud, etc.). Sublimation collective de la faille, de la maladie, de la difficulté, de l’épreuve, des obstacles, de la force pour se battre et s’en sortir. Ça a l’air cool et magique, le handicap. C’est la course à la plus grande victime qui émouvra le plus, « fera dresser les poils », donnera une inégalable et incroyable « leçon de vie » à toutes les caméras de télé, et prouvera que finalement tout est possible à partir du moment où on est fidèle à soi-même. C’est le handicap au service de l’individualisme, de la subjectivité personnelle, de la technologie, de l’autonomie, de la détermination, de la volonté humaine.
 

 

Le cas de la chanteuse réunionnaise Jane Constance, adorable aveugle de naissance et grande gagnante de The Voice Kids 2 en 2015 en France, en fournit un excellent exemple : avec toute le respect et le courage qu’on peut attribuer à la jeune fille, il est facile d’entendre dans son discours tout le jargon de l’humanisme intégral antéchristique, avec son cortège de « valeurs », de convictions et de bons sentiments : la grâce, la pureté, la combattivité, la force et la foi, la solidarité, le travail, le naturel, l’espoir, la sincérité, la fragilité, la rage de s’en sortir, l’amitié, le courage de surmonter ses peurs et ses épreuves, etc. Dans ce cadrage spécifique du handicap, on s’appuie uniquement sur ce qui est touchant, émouvant, et on enlève tout ce qui nous confronte aux ambiguïtés du handicap au quotidien et qui ne redore pas la personne handicapée, tout ce qui la rend responsable de sa vie et de la manière dont elle gère son handicap. Ce n’est finalement pas un portrait qui respecte vraiment la liberté et l’identité des personnes handicapées. L’Amour vrai, Lui, s’arrête sur les fragilités qui ne sont pas touchantes et qui sont même impopulaires : les péchés, la bêtise, la souffrance, la révolte, l’agressivité, les crimes, les défauts insupportables, la complicité des « victimes » avec le mal qu’elles portent, les échecs, les impossibilités, etc. L’abord médiatique actuel du handicap, même s’il est embellissant et qu’il place sur un piédestal pendant 15 minutes les personnes souffrant d’une déficience, isole – j’ose le dire – les personnes qu’il prétend honorer. Il les isole sous couvert d’autonomie et en leur faisant miroiter un avenir meilleur et sans leur handicap (donc finalement sans elles !).
 
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C’est ce paradoxe qui m’a frappé quand j’ai entendu il y a trois jours (samedi 26 novembre) l’intervention radiophonique de la scientifique Hélène Dollfuss sur France Info : entre ce qu’elle proposait d’apparemment révolutionnaire/louable (un soulagement de la cécité par la greffe de rétines, qui permettra peut-être dans 20 ans de rendre la vue aux aveugles) et son obsession de « l’autonomie » (elle a répété le mot plusieurs fois), on a de quoi se dire que la solidarité progressiste des scientifiques prend une tourne bien plus isolante et individualiste qu’elle n’en a l’air. On ne veut pas accueillir la personne handicapée pour l’accompagner sur la durée : on veut la libérer de son handicap pour la rendre autonome et la mettre à distance, l’écarter. Sublime paradoxe des bonnes intentions dont l’enfer est pavé… On le constate d’ailleurs avec toutes les ambiguïtés soulevées par le Téléthon ces dernières années.
 
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À l’heure où je vous écris, le handicap devient le grand ambassadeur du transhumanisme, du déni des limites, de la toute-puissance des Super-héros, tous ces mythes progressistes qui paradoxalement s’éloignent des Hommes réels, vulnérables, et même des personnes handicapées qu’ils se proposaient au départ de servir. Le message du Gouvernement Mondial handicapés friendly pourrait se résumer ainsi : l’Homme doit se débrouiller pour être, dans les limites imposées par la vie et surtout celles qu’Il s’imposerait (en refusant les progrès de « sa » science), ce qu’Il veut. Quel programme orgueilleux et bien peu humaniste, en réalité !
 
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Même la plupart des catholiques s’y mettent. En travestissant, au besoin, saint Paul et la BibleQuand je suis faible, c’est alors que je suis fort » 2 Corinthiens 12, 10), ou en se servant de leurs témoins publics ouvertement handicapés pour faire l’éloge des défauts, des handicaps, des fêlures, des imperfections. Le message a l’air évangélique, en plus : tirer partie de sa faiblesse pour devenir plus fort, transformer tout ça en « électricité » (comme le propose Jean-Baptiste Hibon : amour énergétique, quand tu nous tiens…), après tout, pourquoi pas. On a envie de signer en bas, de sourire à la vie face à tant de vulnérabilité joyeuse. Et effectivement, ce message devient vraiment magnifique si et seulement s’il est vraiment pratiqué et enduré dans la Croix et le Réel, dans la rencontre sur la durée, s’il est vécu dans l’annonce explicite et impopulaire du Christ. Mais pour lui-même, et sans le Christ, il se perd dans les oubliettes du souhait humain d’immanence, un souhait détestablement égoïste en même temps qu’émouvant. La personne handicapée, c’est vraiment la proie facile du bobo. Je connais quelques « catholiques » qui, avant de claquer (définitivement ?) la porte de l’Église, sont passés par le sas de l’engagement à l’Arche de Jean Vanier (structure d’accueil catholique des personnes handicapées), pour se trouver une excuse de bien juger ensuite les soi-disant « embourgeoisement » et « inactivité » des catholiques réguliers « valides » et se justifier de trouver la véritable Église hors de l’Institution !
 
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Les agents bobos du Gouvernement Mondial veulent absolument libérer et soulager les autres (les pauvres, les personnes homosexuelles, les personnes malades, les migrants, les personnes « en situation de handicap ») pour prouver qu’ils sont très bons et capables de s’émouvoir, de se sentir vivants et vibrants, qu’ils aiment l’Homme même quand ils Le tuent. Ils veulent le bien des personnes handicapées sans le faire concrètement, ils se rattrapent en leur écrivant une vie cauchemardesque (exemple avec Vincent Lambert), parce qu’ils projettent sur eux leur propre malheur de les voir ainsi limitées, leur propre libertinage ou impuissance/égoïsme à ne pas chercher à les aider toutes. Mais leur ont-ils demandé leur avis ? Sont-elles aussi malheureuses qu’ils le pensent ? Et aussi heureuses qu’ils l’imaginent quand ils leur mentent sur leurs limites et qu’ils leur promettent d’éradiquer la soi-disant « source de leur mal-être existentiel » ? Certes, elles ne se complaisent pas (toujours) dans leur handicap, auraient souvent préféré ne pas être handicapées. Mais certaines ne demandent pas du tout à être libérées de leur handicap à tout prix (comme par exemple certains aveugles), ne souhaitent pas d’acharnement thérapeutique ni biométrique, ont appris à bien vivre avec ce qu’elles n’ont/n’auraient pas choisi : leur handicap.
 
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Je trouve l’instrumentalisation des personnes fragiles (physiquement et parfois psychologiquement) assez ignoble, même si elle se veut sincère et justicière, même si elle vend parfois du rêve, même si elle ouvre une vitrine pour une visibilité inédite (exemple : Jeux Paralympiques, accueil d’un petit trisomique par des footballeurs professionnels devant les caméras du monde entier, etc.), même si elle permet une forme d’aide et qu’elle fait quelquefois concrètement du bien. « C’est mieux que de ne rien faire » me rétorqueront ceux qui ne voient pas le mal derrière la technologisation universelle que les personnes handicapées endossent à leur insu. Mais qui a laissé croire que le diable n’était pas capable d’émouvoir et de s’émouvoir face à ses proies avant de les écrabouiller ? n’était pas capable de se persuader qu’il aimait ceux que concrètement il déteste et jalouse ?
 

 

Je ne crois pas en cette vénération de la faiblesse pour elle-même, de l’erreur, de la maladie, des imperfections, des signes de péchés. Je la trouve suspecte, car elle prétend remplacer la Force qui transcende la faiblesse/blessure (cette force étant Jésus) par la faiblesse elle-même. Comme si le mal contenait son propre antidote, constituait sa propre solution, avait des vertus aussi bonnes que le Bien qui l’utilise et le dépasse. En défendant ce pseudo « équilibre » entre force du Bien et force du mal (forces dites « équivalentes »), on se trompe de Dieu et on confond le moyen avec le but. C’est du manichéisme pervers et orgueilleux.
 
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En ce moment, je suis saisi par la propagande qui travestit le mal en bien, et qui opère une sorte de hold-up de Jésus, de prise d’otage de tout ce qui est bon, pour l’utiliser comme alibi pour la technologisation du monde et pour imposer entre l’Homme et l’Amour l’interface technologique : la solidarité (Le boboïsme n’est pas autre chose que la croyance que l’Homme pourrait se créer et se sauver par ses propres actes de solidarité), la gratuité (J’ai carrément vu dans la galerie marchande des Halles à Paris des panneaux géants diffusant des publicités du site Welp, sorte de AirBnB du service et de la gratuité : encore un W antéchristique qui traîne), le handicap, la fragilité, l’amour (ça fait maintenant vingt ans que les sites de rencontres amoureuses existent), le bonheur (il serait facilité par la technologie, et même carrément technologique !), l’opposition à cette propagande (On nous fait intégrer la Blockchain en nous donnant l’illusion qu’on s’y soustrait : « Rentrez dans la rébellion » nous invite par exemple E. Leclerc ou les réalisateurs de la « 5e Vague ») et même Jésus, l’Église catholique.
 

Entre lui et les autres, les écrans… Le Pape face à la réalité numérique "engagée"

Entre lui et les autres, les écrans… Le Pape face à la réalité numérique « engagée »


 

Je pense avoir compris une chose très importante en échangeant dernièrement sur la Place de la Bastille avec des protestants qui ont poussé des hauts cris quand j’ai sorti de la poche de mon manteau ma grosse Croix du Christ : il existe une forte tendance, chez les bobos cathos gauchistes protestantisants et les bobos cathos gauchistes ou d’extrême droite (cf. les codes 38 et 39 de mon livre Les Bobos en Vérité), à rejeter la réalité de la Croix (même si intellectuellement et spirituellement, ils n’ignorent pas que Jésus est mort sur la Croix ; et même si certains arborent la Croix en label). À la fois ils ne parlent que de Résurrection, à la fois ils considèrent que le mal ou la souffrance n’existe pas sous prétexte qu’il/elle ne devrait pas exister. Je retrouve vraiment cela dans le témoignage d’une personne handicapée internationalement très connue, l’Australien Nick Vujicic, qui incarne la possibilité/la chance de s’en sortir au-delà de l’imaginable et de l’handicap, et surtout « grâce à Jésus ».
 

 

Pas de bol pour lui : il est porteur d’un handicap qu’il n’a pas encore identifié (car il s’agit d’un handicap spirituel), et qui certainement fait plus de ravages en lui et sur les autres que son handicap physique de naissance qui l’a privé de ses mains et jambes. Je veux parler du protestantisme. Se couper des sacrements de l’Église Catholique (l’Eucharistie, la confession, le sacrement de l’ordre, la vénération de la Vierge Marie, etc.), ce n’est pas un petit manque ! Ce n’est pas un petit handicap ! Nick Vujicic incarne pour moi – et là, je ne parle pas de sa personne, infiniment aimable, mais bien de son attitude et de ses paroles – exactement ce que fait le Gouvernement Mondial avec le handicap (cf. le décor plein de cubes derrière lequel Nick parle, ainsi que le fond musical New Age à la fin de la vidéo ci-dessus), à savoir un stand-up humoristique à l’américaine, pêchu, émouvant et spiritualiste, en l’honneur d’un narcissisme insoupçonnable puisque ce dernier se fait appeler « Dieu », « fragilité », « humilité », « victoire surnaturelle sur le handicap », et qu’il revêt objectivement et corporellement l’apparence d’une limite physique impressionnante et incontestable.
 

Dans les shows de Vujivic, il est beaucoup question de « Jésus », de sa Puissance, de la Résurrection, de l’Amour qu’il porte à chacun au cœur de ses fragilités… mais il n’est pas du tout fait mention de la Croix et du péché. C’est la popularité qui est recherchée, la récolte de « Amen », d’assentiments et d’« Alléluia » automatisés ponctuant les fins de phrases qui est visée. Mais le péché n’est pas abordé de manière concrète et personnelle. Vujivic veut à tout prix prouver aux yeux du monde sa coolitude, prouver le désintérêt personnel qu’il trouve à sa démarche de témoignage public, et même son désintérêt personnel par rapport à son handicap (sans doute ne veut-il pas être soupçonné de faire de ce dernier un business pour se mettre en avant)… mais il fait tellement de bruit pour s’effacer qu’il ne s’efface finalement pas. Il nous parle sans arrêt d’humilité et du Christ. Mais concrètement, l’humiliation, il la fuit. Il aborde le mal qu’on lui a fait et qui l’a fait souffrir, le mal qu’il porte encore et qu’il n’a pas choisi. Mais il ne parle pas du mal qu’il fait ou qu’on lui fait présentement. Il ne prend pas le risque de nommer les maux universels plus ambigus qui lui feraient perdre son audience. C’est toujours plus facile de déclarer victorieusement « Le mal, c’est pas bien, et je lui fais la nique grâce à Jésus ! » que « Le mal, c’est ça. Et je le fais encore. » C’est déjà bien, me direz-vous, d’avoir un message d’espoir positif sur la grandeur de Jésus par nos faiblesses et ce que nous sommes (il m’est arrivé de tenir ce discours positif et encourageant à propos de l’homosexualité aussi). Mais plus grand est le témoin qui parle des péchés plutôt que des signes de péché, plus grand est le pécheur qui dit son péché et sa difficulté à pardonner, que celui qui parle des péchés qu’on lui a faits, du handicap qu’il « subit » et des maux qu’il porte involontairement. C’est facile de pardonner à celui qui nous a fait du mal, ou d’émouvoir sur des choses qu’on n’a pas choisies (par exemple le handicap) et qu’on nous a faites ; c’est beaucoup plus difficile de reconnaître ses torts et le mal qu’on a choisi. C’est dur de porter l’infamie de la Croix, l’impopularité de la Croix et du discours de Vérité, de porter la Croix qui divise et qui ne brille pas, Celle qui inquiète et fait honte ou fait douter, Celle qui nous fait passer pour un fou ou un psychopathe ou un gars pas saint, Celle qui n’émeut pas et n’amuse pas. La sainteté, c’est humainement minable et mortel, ne le perdons pas de vue.
 

Dans le discours de Vujivic qui (et je m’en réjouis) ramène sans doute des gens à Jésus (mais est-ce le bon Jésus ? c’est là toute la question…), je n’entends aucune crainte de Dieu. J’entends au contraire une inquiétante assurance de son propre Salut. Où est l’humilité là-dedans ? On peut espérer, on peut croire et placer son Espérance en son Salut. Je ne dis pas le contraire. Mais qu’en savons-nous ? Est-ce nous qui décidons d’être sauvés ? Non. C’est Jésus (même si les protestants, contrairement aux catholiques, sont convaincus qu’ils sont davantage sauvés par leur foi et leur conviction d’être sauvés par Jésus que par Jésus Lui-même : un comble !). Moi, personnellement, je tremble et je continue de trembler. Je suis terrorisé à l’idée d’aller en enfer. Et je connais trop mes péchés, mes incohérences, mes contradictions, ma fausse humilité, pour accepter qu’on me dise saint ou prophète. Sans fausse humilité, je réponds aux rares qui s’emballent sur mon cas personnel : « Mais de quel droit vous me tressez une couronne de saint ?? Seul Jésus connaît mon cœur et sera à même de le juger. Seul Dieu dit qui est saint ou pas ! » Moi, je n’en ai rien à faire que vous me croyez saint. Si jamais c’est le cas, je ne veux l’entendre que de Jésus !
 

Vujivic raconte également les miracles qu’il a opérés par sa prière. Certes, il conclut, « à la évangélistes », que « tous les honneurs vont à Dieu »… mais le problème, c’est que « Dieu » est le nom qu’il donne inconsciemment à ses prières. Et pour couronner le tout, il se permet de prédire ce que Dieu va faire pour les autres, et parle de Lui au futur. À mon avis, parier sur l’efficacité humaine de Jésus est typiquement protestant. La Croix et le fait que Jésus ait été identifié au péché à travers Elle, ça échappe complètement aux évangélistes et à leurs télévangélistes. Cet éloignement de la réalité de la Croix et de l’indignité peu bling-bling de la Croix de Jésus vient certainement du fait que les protestants, en ayant enlevé tous les crucifix de leurs lieux de culte, n’ont plus l’occasion de contempler le sens profond de la honte du supplice de leur Roi, de notre Roi. Et pour le coup, beaucoup de témoins évangélistes, dont la vie a l’air édifiante et courageuse car elle semble souffrante et brillamment joyeuse à la fois, se transforment en publicistes de Jésus et passent à côté des versets bibliques qui démasqueraient leur arrivisme : « Plusieurs viendront sous mon nom, disant : ‘C’est moi qui suis le Christ’. Et ils séduiront beaucoup de gens. » (Mt 24, 5) ou bien « Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c’est ainsi qu’agissaient leurs pères à l’égard des faux prophètes ! » (Luc 6, 26) ou encore « Tu n’invoqueras pas le Nom du Seigneur ton Dieu en vain ; car le Seigneur ne laisse pas impuni celui qui invoque Son nom en vain. » (1 Rois 18).
 

La sainteté, je crois, c’est renoncer à la renommée, c’est accepter d’être impopulaire (sans le chercher et sans se rendre détestable) au nom du Christ et à cause de ce qu’Il nous fait dire, c’est même consentir à recevoir un diplôme de « faux saint », de « menteur », de « fou diabolique » et d’« imposteur (la pancarte INRI sur la gueule, la couronne d’épines sur la tête) de la part des athées et des « catholiques » pharisiens suite à leurs faux témoignages. Chez les personnes handicapées physiques connues (et pas que protestantes) ou bien chez les personnes souffrantes médiatisées (maladie, combats, histoire personnelle et familiale éprouvée, etc.), il y en a actuellement peu qui soient impopulaires. Personnellement, je n’en connais pas. Il y en a en revanche beaucoup qui sont « populairement impopulaires », « populairement incorrectes » ; elles disent des vérités parfois christiques, mais pas celles qui les rendraient impopulaires ou qui feraient polémiques. Le handicap doit, selon les critères médiatiques et ecclésiaux, briller, ne pas diviser. Je pense qu’il s’agit là d’une atteinte qui est faite à l’ensemble des personnes handicapées, et qu’il faut nous méfier de l’handicap en tant que vitrine du Gouvernement Mondial, et même en tant que vitrine de « Miséricorde catholique ».
 

Actuellement, le handicap sert d'alibi à la percée du digital (prothèse, puce, etc.)

Actuellement, le handicap sert d’alibi à la percée du digital (prothèse, puce, etc.)


 
 
 

b) Le phénomène David Laroche : la dictature de l’optimisme et de l’amour énergétique

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Noachisme et Handicap

Noachisme et Handicap


 

En lien avec l’idolâtrie antéchristique et bobo pour le handicap (ce n’est pas un hasard que Jean-Baptiste Hibon soit d’ailleurs tombé dans le panneau : il n’est jamais facile d’admettre qu’on a pu exploiter son propre handicap et sa propre foi ; et Jean-Baptiste a comme par hasard refuser de lire mon livre sur les bobos), je voulais m’arrêter sur un cas d’école de l’humanisme intégral du Gouvernement Mondial : les conférences et vidéos de David Laroche. Laroche est un jeune blond apparemment très en vogue sur les réseaux sociaux, et dont le discours positiviste (au double sens de l’adjectif) martèle exactement ce que l’Antéchrist essaie d’imposer à l’Humanité : l’autocréation (et en toile de fond, l’autodestruction) de l’Homme par sa « propre » bonté et volonté.
 

 

Avec David Laroche, on est servis question positive wording de l’humanisme intégral, humaniste intégral qui est le pendant extrême d’un spiritualisme intégral porté par le monisme, le noachisme, le New Age, et par bon nombre de catholiques bobos (gauchistes, fillonistes et surtout d’extrême droite). En résumé, l’humanisme intégral soutient la Religion Naturelle technologiste et une divinité qui n’est plus Jésus mais une fraternité purement humaine et énergétique reliant tous les Hommes (que j’appelle « l’amour énergétique ») ou encore une « chrétienté » identitaire, politisée, culturalisée. Cette « religion » – qui se fait plutôt appelée « foi » les rares fois où elle est nommée – est pensée et organisée par la Franc-Maçonnerie au sens large, et par une frange sédévacantiste (anti-Pape) de l’Église catholique d’autre part. Elle planifie la création, la réalisation, et l’amélioration sans fin de l’Homme par Lui-même.
 
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Le discours positive attitude de David Laroche aligne tous les lieux communs de l’idéologie des Lumières : les valeurs du Christ sans le Christ (la vérité, la charité, le respect, l’espérance, la résurrection, etc.), les deux champs lexicaux de la Franc-Maçonnerie (l’architecture + la lumière), les méta-vérités (c’est-à-dire un « discours sur le vrai » pour ne pas nommer le Vrai, ainsi qu’une succession de lapalissades, d’évidences anthropiques), l’accent sur l’agir ou le faire (on retrouve cette obsession pour l’action identitariste dans le boboïsme : cf. le livre Faire de François Fillon ; le discours sur l’engagement du père Pierre-Hervé Grosjean et sur la transmission du culturel chez François-Xavier Bellamy ; les slogans « dynamiques » d’Emmanuel Macron comme « En marche » et « défi » ; le discours mondial omniprésent sur la création/créativité), la sacralisation sociale du mot « Amour » (et ses dérivés : la charité, la vie, la confiance, la foi, le partage, le faire ensemble, le bien commun, etc.), le primat de la subjectivité individuelle (point de vue, regard, opinion, pensée, volonté, intention, concentration, détermination, perceptions, sentiments, imagination, intuition, etc.). Les pages Facebook intitulées Inside Project – qui portent bien leur nom puisqu’il s’agit d’enfermer l’Homme sur Lui-même en lui faisant croire qu’Il s’ouvre aux autres et au Cosmos – sont un festival de boboïsme transhumaniste. Laroche y étale ses proverbes creux de Maître Yann, à pleurer de naïveté et de volontarisme. Et le pire, c’est que beaucoup de gens plébiscitent. Évidemment : difficile de s’opposer frontalement à l’optimisme (cf. mon code bobo n°9 « Optimisme et espoir » dans mon livre Les Bobos en Vérité) !
 
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Mais derrière l’optimisme de fond, derrière l’altruisme désintéressé affiché, il ne faut pas croire : il y a de la conquête, des dents qui rayent le parquet, de l’égoïsme et très peu d’humilité. Laroche n’est pas du tout là pour aimer : il est là pour dire à chacun d’entre nous (cliniquement, combativement, comme un coach de développement personnel, employé pour « accroître la confiance en soi ») qu’il peut être aimé et qu’il peut aimer… ce qui est bien différent de l’Amour vrai. Il est là pour diffuser au maximum les ondes positives et que ça circule, que ça prolifère, que ça augmente (c’est l’idéologie de l’Humain augmenté) pour nous débarrasser des « énergies négatives » qui sont en nous, pour nous dire que nous sommes tous supers (grâce à nous-mêmes et à notre volonté). Et surtout, il défend l’idée très mégalomaniaque selon laquelle on serait ce qu’on veut (si, bien sûr, on se dépouille de ses peurs, des regards et des clichés, blabli blabla).
 
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Ce n’est pas – et il le dit lui-même – un discours Bisounours. C’est plutôt un discours idéologique et antéchristique (même si lui ne l’identifie pas du tout ainsi). D’ailleurs, sans le savoir, David Laroche édicte quelques grands préceptes du Gouvernement Mondial et de la Franc-Maçonnerie : 1) l’ordre par le chaos (Ordo Ad Chao) ; 2) l’amélioration de l’Humain par Lui-même et avec les autres humains (« Making good men better men » ai-je entendu au 14e Salon maçonnique de Paris) ; 3) la toute-puissance de la potentialité et de la subjectivité humaines sur le Réel et la Transcendance (la règle de Gabor, le physicien hongrois inventeur de l’holographie et Prix Nobel de physique en 1971, c’est « tout ce qui est techniquement faisable doit être réalisé, que cette réalisation soit jugée moralement bonne ou condamnable »). Bref, selon les transhumanistes pro-choix, tout ce qui est possible doit être réalisé, et peu importe l’éthique des moyens. C’est ni plus ni moins l’orgueil de penser pouvoir se créer sa propre vie. Le seul horizon recherché, c’est ÊTRE SOI et ÊTRE FIDÈLE À SOI-MÊME. Je vous laisse admirer la platitude et l’orgueil de cet anthropocentrisme théiste et énergétique (Laroche va jusqu’à parler du « fuel de détermination » et Jean-Baptiste Hibon d’« électricité » de l’âme) :
 
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David Laroche n’est évidemment pas le seul à croire en « l’amour énergétique » (il ne l’appelle pas comme ça, d’ailleurs). Il est l’enfant de son époque et l’un des nombreux faux prophètes zélés qui se multiplient en ce moment. Un mélange de panique enthousiasmée appelant à la mobilisation de l’Humain tout entier (sans le Christ). Dernièrement, j’ai découvert le vidéo-clip de la chanson « Comme avant » de David Hallyday. Dans la même veine musicale que les chansons « de stade » planantes de Coldplay, Pink Floyd, Mylène Farmer, Tom Chaplin, ou des films comme « Tree of Life », mêlant personnification noachide de la Nature, réminiscences d’enfance fantasmée, transhumanisme (la vie après la mort, les NDE – Near Death Experience), angélisme écolo, archéologie et astronomie, ambiance onirique hallucinogène et transcendantale, fin/fusion des temps, aurores boréales, etc.
 

 
faire
 

L'impossible qui deviendrait possible d'être impossible

L’impossible qui deviendrait possible d’être impossible


 
Le fameux "Ils ne savaient pas que c'était impossible... et c'est pour ça qu'ils l'ont fait"

Le fameux « Ils ne savaient pas que c’était impossible… et c’est pour ça qu’ils l’ont fait »


 
hedonisme
 
 
 

c) Festival des CathosCons :

 

Je vous donne maintenant quelques nouvelles des pharisiens pseudo « catholiques », car en ce moment, ils sont de sortie, surtout depuis la victoire de leur candidat François Fillon (que les mass médias font passer pour un ultra-conservateur alors qu’il est pro-mariage-gay et pro-Union Civile et donc pro-GPA, et qu’il est aussi progressiste que les autres… et même que le Front National) !
 
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Par exemple, les pourfendeurs des « idéologies » (je rappelle que le propre d’une idéologie, c’est de mettre une idée – même humaniste et même chrétienne – au-dessus de la personne humaine et du Christ qu’elle est censée servir) se félicitent à présent de la réussite de leurs idées : François Fillon puis Luc Châtel parlent de leur « victoire idéologique », les catholiques à la Poisson de leurs « convictions » et de leurs « valeurs », comme au bon vieux temps du fascisme… mais personne ne bronche et ne s’en alarme.
 
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Plus tard, celle qui ressemble à l’archétype de la bobo anar de droite et « catho identitaire » – Valérie Boyer – est défendue comme une prophète simplement parce qu’elle a été attaquée d’avoir porté une Croix du Christ à la télé. Mais quand est-ce que les catholiques vont cesser de prendre Jésus pour un label ? J’entends même des « catholiques » (les mêmes qui déifient la droite, et crachent sur « la gauche » parce qu’ils n’osent pas encore ouvrir les yeux sur la droite) dire, suite aux résultats de la primaire de droite et du centre, que « leurs prières ont été entendues »… Mais ils vivent sur quelle planète, sérieusement ? « Saint Fillon, priez pour nous. » (Prière du #CathoCon)
 
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Par ailleurs, Jean-Pierre Denis a signé dimanche le tweet le plus con du Siècle. Fillon et Juppé étaient au champ…
 
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Sens Commun s’illustre quant à lui par ses formules creuses.
 
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François Huguenin-Maillot et Koz Toujours débouchent la bouteille de la victoire de Fillon aux primaires de la droite et du centre, sans comprendre que Fillon ne portera pas le Christ.
 
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Frigide Barjot (Virginie Tellenne) avoue carrément qu’elle est pour le « mariage gay », et que Fillon, son candidat, est pour aussi, et même qu’il est pour la reconnaissance des « familles homoparentales ». Il y a une semaine, au micro de France Info, le 21 novembre 2016 : « On n’a jamais été contre le mariage gay. Le principe du mariage, c’est-à-dire d’union légale, sociale, en tout droit, en mairie, [pour les couples homosexuels], nous avons même été pour. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai quitté le mouvement [LMPT] quand il a changé de ligne. […] Le principe du mariage [gay], nous y sommes tous favorables, et il ne changera pas. On ne démariera pas. Et François Fillon, comme la majorité des élus de droite sont POUR. Y’a pas de problème avec ça. Y’a que les gens qui prônent l’abrogation qui veulent enlever des droits aux couples. Aujourd’hui, on ne TOUCHE PAS au principe de mariage de la loi. En revanche, l’enfant doit avoir et connaître son père et sa mère biologiques. » ; « Fillon reconnaît la diversité des familles. »
 

Dimanche dernier, Frigide Barjot – c’est plus fort qu’elle – voit une caméra de TF1 et la courtise au passage...

Dimanche dernier, Frigide Barjot – c’est plus fort qu’elle – voit une caméra de TF1 et la courtise au passage…


 

Par ailleurs, je me fais ces derniers temps traîner en procès de diffamation parce que j’explique dès le départ que les gens qui sont derrière la revue d’« écologie intégrale » pseudo papiste Limite ne sont pas catholiques (et je ne dis pas qu’ils ne le seront jamais : il faut toute une vie pour devenir catholique, et c’est donné par grâce de Jésus). Mais pourtant, voici la preuve de ce que je dénonce en image, avec ce tweet d’Eugénie Bastié, « catholique et pro-Pape » quand ça l’arrange.
 
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Enfin, je terminerai par cette mise en garde et cet appel pressant de ma part à lire mes « 247 questions sur l’homosexualité à l’intérieur de l’Église » et à s’armer à propos de l’homosexualité. Les prêtres et cardinaux parlent en ce moment beaucoup de l’avortement (dernièrement, le Cardinal Vingt-Trois et Mgr Pontier) plutôt que d’homosexualité (Mgr Vingt-Trois vient lui aussi de botter en touche par rapport aux affiches de prévention VIH, en soutenant que le problème était les messages des affiches et non les photos de couples homos) : comme au temps de la Loi Taubira, il est toujours plus facile, même si c’est déjà courageux, de se planquer derrière les problématiques natalistes et familialistes (avortement, pédophilie, GPA, enfant, famille…) que d’affronter les problématiques amoureuses (cristallisées par la promotion de « l’amour homo » et des sentiments, et par la loi du « mariage gay »). Mais ce sont pourtant les problématiques amoureuses affectives (« l’amour », « le droit », « la liberté », « l’homosexualité », « l’hétérosexualité », « l’homophobie », « le respect », « la tolérance », etc.) qui remportent largement le plus d’adhésion dans le cœur de nos contemporains et de nos politiques. Et en ce moment, les détracteurs des catholiques sont en train de s’énerver et de préparer, à travers leur incompréhension des Manif Pour Tous (qui en effet n’étaient pas claires et étaient homophobes car elles ont refusé de parler d’homosexualité et d’homophobie), une répression sans précédent contre nous. La colère monte. Je pense notamment à la réaction d’Élizabeth Badinter, à celle de Muriel Robin, mais également un croissant nombre de prêtres catholiques qui viennent me parler en privé de la présomption d’homosexualité sacerdotale qu’ils subissent de plus en plus au quotidien. Et il est vrai que j’entends aujourd’hui énormément de gens anticléricaux (ou qui se disent « athées ») m’assurer que « tous les curés sont gays », comme une évidence. Et c’est logique : les prêtres parlent tellement peu d’homosexualité (ça doit être quasiment le seul sujet dont ils ne parlent pas ; même l’avortement, c’est quelque part plus facile à aborder et à dénoncer, puisqu’il existe le commandement biblique « Tu ne tueras point » sur lequel se « reposer ») que la présomption d’homosexualité généralisée leur reviendra très vite et tacitement en boomerang. Plus encore que « pédophiles » ou « intégristes ». Pour nos détracteurs, il est beaucoup plus ignoble (même si factuellement c’est inversé et disproportionné) de s’être opposé au « mariage gay » et d’avoir défilé à La Manif Pour Tous, que de s’opposer à l’avortement et à la pédophilie. Ça, bon nombre de nos prêtres et cardinaux ne l’ont pas compris. La pédophilie et l’avortement sont les faux nez de l’homosexualité. Et diaboliser le Gender comme le fait le Cardinal Sarah envenime la situation.
 
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d) Autres mini-news du Gouvernement Mondial :

Dernières petites news sur l’Antéchrist et la progression mondiale du prince du mensonge.
 

D’abord Le Grand Journal de Canal + et la prochaine élection de Miss France 2017, qui se mettent au diapason du cube.
 
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Miss Tahiti

Miss Tahiti


 

Ensuite, j’attire votre attention sur le clip « Love Life » de John Mamann, qui collectionne les codes bobos de mon livre les Bobos en Vérité (la nuisette blanche, les banjos et sifflotements, la mer, le vent, la communauté, les barbus, la célébration de la vie et de l’amour, les chapeaux, le fantasme de l’angélisme, l’obsession progressiste d’être « plus fort », Toi + Moi, le road trip, etc.). Question : John Mamann est-il lyonnais ?
 

 

L’Aide précieuse des francs-maçons (Il est urgent que nous, catholiques, nous laissions enseigner par eux : ils nous conduisent à la sainteté et décrivent mieux que personne l’Antéchrist)

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a) Un plaisir de les rencontrer :

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En me rendant au 14e Salon maçonnique du Livre le week-end dernier (19-20 novembre 2016 à Paris), qui est un événement annuel faisant office de Grandes Assises inter-obédientielles des Loges maçonnes françaises, je dois vous avouer que je ne pensais pas me sentir aussi à l’aise, aussi bien accueilli, ni tomber sur des personnes aussi cordiales et parfois brillantes intellectuellement, loin des clichés diabolisants sur la Franc-Maçonnerie. J’ai vraiment passé deux jours agréables. Pas au point de devenir maçon (loin de là). Mais j’en suis ressorti au moins avec l’envie de revoir certaines personnes pour poursuivre l’échange. J’ai été en particulier ébloui par la finesse et la gentillesse de quatre francs-maçons, qui ne ressemblent en rien à des individus manipulés et manipulateurs (même si, au fond, ils le sont, comme nous tous parfois) : Lénaïc (d’une obédience maçonne multi-spiritualiste, la GLISRU, Grande Loge Indépendante et Souveraine des Rites Unis), Alain Roussel (un franc-maçon ressemblant à un pasteur écossais du XVIIIe siècle), Éric Giacometti (romancier et « profane », c’est-à-dire non-officiellement-franc-maçon) et Jean-Marc Pétillot (ancien Grand Maître de la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra). Je ferai un focus sur certains d’entre eux en cours d’article.
 
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Pendant ces deux journées, j’ai appris à démystifier un peu plus la Franc-Maçonnerie, à comprendre que je me trouvais face à des personnes plutôt qu’à un Système, ou un appareil institutionnel, ou une confrérie secrète malveillante et sciemment déconstructrice. J’ai appris à respecter ce que j’entendais, à écouter (même s’il me reste encore beaucoup à apprendre), à comprendre la sincérité des francs-maçons, souvent blessés par les caricatures qui sont faites d’eux et qui se méprennent autant sur leurs intentions que sur la portée de leurs actions (même si mon propos ne vise pas à édulcorer ni innocenter la gravité de cette portée). Beaucoup d’entre eux soulignent d’ailleurs la fraternité réelle, la bulle d’oxygène, d’écoute et de dialogue constructif, l’apaisement et la confiance en soi retrouvée, le soutien, le grandissement intellectuel et spirituel, l’enrichissement et l’ouverture, la méthode de travail, qu’ils expérimentent vraiment dans leur loge. Et rien qu’en entendant par exemple Jean-Marc Pétillot, ancien Grand Maître, je me dis qu’on est loin du discours orgueilleux, mégalomaniaque, relativiste, libertaire et gauchiste qu’on pouvait attendre logiquement de l’humanisme franc-maçon : « Il y a des limites à la tolérance. » ; « Nous sommes tous plus ou moins profanes. » ; « Il existe des intégristes de la Franc-Maçonnerie. » ; etc. Je peux en témoigner : il y a de l’auto-critique, de la réflexion profonde, de la nuance, de l’humilité et de la remise en question, au sein de la Franc-Maçonnerie. L’ouverture et la construction ne sont pas que des vœux « pieux ».
 

Table ronde "Le Graal, une quête intemporelle" (lumière rouge éclairant tous les plateaux), avec Jacques Varenne et Éric Giacometti

Table ronde « Le Graal, une quête intemporelle » (lumière rouge éclairant tous les plateaux), avec Jacques Varenne et Éric Giacometti


 

Et franchement, le peu que j’en ai vu, je les crois sincères, je les crois de bonne foi… même si leur foi n’est pas bonne car elle est anthropocentrée (c’est l’Homme qui se fait Dieu), libertaire (ils n’ont que le mot « liberté » à la bouche), individualiste (c’est l’introspection et le travail sur soi qui priment, et qui parfois éventuellement se partagent, s’altruisent et s’universalisent, mais ce sera dans un deuxième temps : la Franc-Maçonnerie, c’est vraiment l’individualisme de masse), productiviste et actionnelle (tout est centré sur l’agir, le travail, la construction et le développement personnel), évaporée (les maçons insistent sans arrêt sur les mythes, le questionnement sans but, le « processus », l’« évolution », l’« ouverture », le perfectionnement de soi, la « transformation » : que des concepts éthérés), sans véritable amour (c’est juste de l’humanisme, du progressisme, et de l’altruisme d’« amélioration de soi »), sans véritable foi (car le doute est absolutisé, le questionnement est recherché pour lui-même, et la Vérité unique en Jésus est complètement bannie).
 
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En gros, la maçonnerie est un RATIONALISME SPIRITUALISTE SANS JÉSUS. Et tous ses membres sont prisonniers de cet inextricable binarisme sans fond, sans Incarnation, sans l’Amour en Personne (= Jésus). Ils s’emmêlent perpétuellement les pinceaux avec cette réalité antinomique qu’est le rationalisme spiritualiste déchristianisé, c’est-à-dire une idéologie des « moyens qui sont devenus des buts qui ne s’assument pas comme buts ». Une chrétienté sans le Christ.
 

Modern Talking, Brothers Louie (Bon, ok... Jacques Varenne et Éric Giacometti)

Modern Talking, Brothers Louie (Bon, ok… Jacques Varenne et Éric Giacometti)


 

Par exemple, ils passent leur temps à dire qu’ils sont francs-maçons mais pas vraiment francs-maçons (C’est typiquement homosexuel, comme fonctionnement, soit dit en passant). Le jeu taquin de jumeaux siamois faussement opposés qu’interprètent publiquement Jacques Varenne – ouvertement franc-maçon – et Éric Giacometti – qui feint de ne pas l’être – (les deux pères de la saga romanesque des Marcas) en fournit la parfaite illustration. L’un se dit ironiquement « dans l’ombre », l’autre « dans la lumière », l’un dans l’ignorance, l’autre éclairé par la science gnostique, pour cacher qu’ils sont tous les deux dans le gris, donc finalement dans l’ombre. J’ai compris grâce à leur petit manège de francs-maçons-qui-ne-s’assument-pas-et-qui-s’assument-trop qu’être « initié » en Franc-Maçonnerie ou pas n’avait que peu d’importance : c’est l’adhésion aux idées maçonnes qui prévaut et qui rend maçon. Giacometti, par dandysme et schizophrénie bobo, refuse le « Système maçon » pour en épouser secrètement toute l’idéologie… comme tout franc-mac, finalement ! Les disciples aveugles du règne de Satan sont, comme lui, divisés contre eux-mêmes. C’est complètement logique. Ils se gargarisent de ne pas savoir ce qu’ils veulent… ou plutôt, ils simulent de ne pas savoir ce qu’ils veulent, et mordent à l’hameçon de leur propre sincérité, parce qu’ils sont au fond terrorisés par la Vérité.
 
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Ça, c’est la facette plus sombre. Mais ce qu’il faut se dire, c’est que le caractère polymorphe, lâche, et de plus en plus aléatoire/optionnel de l’étiquette « franc-maçon » et de l’initiation en Franc-Maçonnerie, permettent beaucoup plus positivement de désenclaver les maçons de leur propre cinéma/structure. La frontière poreuse entre francs-maçons et profanes nous indique que nous pouvons, en étant catholiques, complètement rejoindre les francs-maçons, d’autant plus que nous sommes cernés par les maçons non-officiels, y compris dans nos églises et nos assemblées dominicales ! C’était une belle expérience – que j’aimerais renouveler – que de m’inviter chez les Francs-Maçons officiels : ils sont les premiers étonnés qu’on vienne sur leur territoire, qu’on s’intéresse à eux gratuitement, qu’on ne se méfie pas d’eux et qu’on ne les traite pas comme des pestiférés et des gens dangereux ! Ça m’a touché, leur surprise et leur accueil. Et notre gémellité, nos nombreux points communs, aussi ! De même, j’ai aimé parler leur langue, me prêter à l’exercice de me faire comprendre d’eux sans les heurter et en cachant humoristiquement mon identité et ma recherche. Aoutsu chihila. Je peux maintenant dire que je parle franc-maçon (les rudiments de la langue maçonne, du moins) : Je m’appelle Philippe, j’ai 36 ans, je suis un profane qui a compris que la Franc-Maçonnerie, toutes obédiences confondues, était un rationalisme spiritualiste, refusant l’athéisme mais aussi Jésus-Fils-de-Dieu (pas Jésus en tant que croyance strictement privée, ni même en tant que « pratique extérieure parallèle à la franc-maçonnerie » ou « option comme une autre »). Je vais maintenant m’atteler à expliquer ce paradoxe.
 
 

b) Un athéisme théiste (les francs-maçons sont tous des chrétiens… contrariés) :

Affiche que j'ai trouvée dans la même rue (rue Boyer) que le Salon, quartier on ne peut plus bobo. L'identité humaine réduite à un processus et une transformation spirituelle, c'est tout à fait ça ! C'est exactement la Franc-Maçonnerie

Affiche que j’ai trouvée dans la même rue (rue Boyer) que le Salon, quartier on ne peut plus bobo. L’identité humaine et divine réduite à un processus et une transformation spirituelle, à une chaîne énergétique méliorative sans but, c’est tout à fait ça ! C’est exactement la Franc-Maçonnerie


 

Le rationalisme spiritualiste sans Jésus pousse fatalement les francs-maçons à dire qu’ils croient en Dieu sans y croire, en faisant notamment l’artificielle distinction entre foi et religion (Pour eux, la foi est bonne et respectable tant qu’elle reste une option non imposée et non révélée à tous ; alors que la religion est forcément dogmatique, normative et liberticide), en faisant l’artificielle distinction entre raison et religion (Pour eux, la raison respecte l’individu, alors que la religion le détruit), en faisant l’artificielle distinction entre spiritualité et foi (Certains francs-maçons, peu à l’aise avec la teinte religieuse trop marquée sur les mots « foi » ou « transcendance », leur préfèrent les termes plus scientistes d’« irrationalité » ou d’« imaginaire », voire carrément le silence « laïc »), en faisant l’artificielle distinction entre le Grand Architecte et Jésus (Pour eux, le Grand Architecte ou Dieu n’est pas une personne, mais un symbole), en faisant l’artificielle distinction entre vérités et Vérité (Pour eux, il n’existe que des vérités parcellaires et relatives qui se contredisent et s’empilent indéfiniment les unes sur les autres – sous forme parfois de secrets – pour s’annuler et se nourrir de leur propre annulation), en faisant l’artificielle distinction entre personne et cheminement existentiel (Avec les francs-maçons, l’être humain est perpétuellement confondu avec son processus de croissance, de construction, son travail : il n’est que devenir, faire et penser ; il n’est que fuite en avant et en arrière), en faisant l’artificielle distinction entre personne et symbole (d’où leur iconoclastie anticléricale qui se déporte en fétichisme carnavalesque : les épées, les gants, les armures, des accessoires de ouf !), en faisant l’artificielle distinction entre Histoire et mythes (Pour eux, l’archéologie réactive les mythes et les légendes, et réenchante l’avenir : les mythes occupent une place prépondérante dans la Franc-Maçonnerie, alors que l’Histoire réelle importe peu), en faisant l’artificielle distinction entre imagination et imaginaire (Ils privilégient l’imaginaire, par définition éloigné du Réel et de Jésus, imaginaire qui selon eux peut paradoxalement émaner de la matière, ou plutôt de l’étude de la matière), en faisant l’artificielle distinction entre doute et objet du doute, entre recherche et sacralisation de cette même recherche, en faisant l’artificielle distinction entre déisme et théisme (Alain Roussel explique très bien que dans le déisme, il n’y a pas de relation entre l’Humain et le divin, pas de Providence, tandis que dans le théisme, il y a une relation entre le divin et l’Humain : l’Humain s’emploie à s’accorder avec le divin, notamment par des pratiques telluriques, par des prières, par des invocations et des incantations, en espérant que la divinité interagisse. Roussel regrette d’ailleurs que la frontière entre les deux soit de moins en moins respectée dans la Franc-Maçonnerie), en faisant l’artificielle distinction entre foi et croyance (Pour les francs-maçons, la foi est une « hypothèse confiante », une « perpétuelle recherche et un perpétuel inachèvement », une « quête » sans fin et sans visage… alors que la croyance, du fait d’avoir un but et un seul corps, est forcément dogmatique, fasciste, bouffie d’orgueil et pétrie de « certitudes » dangereuses et prétentieuse. C’est simple : ils ont diabolisé la prétention à la recherche de Vérité unique et universelle qu’est Jésus. À les entendre, il ne s’agit pas de croire mais d’entamer un cheminement. C’est le cheminement en tant que tel qui est devenu tacitement leur dogme invisible, leur dieu. On taille chacun sa propre pierre, et on se regarde avec émotion dedans, comme un miroir embellissant !), en faisant l’artificielle distinction entre chrétienté et catholicisme (Ils « respectent » – comprendre « ignorent/tolèrent » – la première pour mieux nier et singer le second), etc.
 

D’une manière ou d’une autre, à plus ou moins long terme, le rationalisme spiritualiste sans Jésus engage forcément les francs-maçons dans un labyrinthe de contradictions insolubles (insolubles… sauf bien sûr en Jésus). Ces derniers passent leur temps à dire qu’ils sont « rationalistes mais pas que »… car la raison humaine bute très vite sur ses propres limites et convoque à un moment donné la transcendance ; et la fameuse « quête » du maçon appelle d’elle-même à une mission, à un partage de gnoses, à une sortie de soi vers un théisme/déisme (Même Emmanuel Pierrat, le « bouffeur de transcendantalistes », l’avoue !). Autres contradictions flagrantes de leur athéisme théiste : les francs-maçons nous assurent sans arrêt qu’ils sont « discrets » mais pas « secrets » (la nuance est ténue et bien subjective…), qu’ils accueillent officiellement tout le monde sans distinction de classes sociales, d’opinions et de pensées (… sauf ceux qui s’opposent au « mariage gay » et ceux qui leur apparaissent comme une « minorité chez les catholiques » à savoir « les catholiques croyant que leur religion s’inscrit sur le meilleur chemin de Vérité et obéissant aux dogmes d’une Église-Institution préférée et authentifiée comme supérieure aux autres religions »). Autant vous dire que c’est une drôle de conception de l’ouverture, de la tolérance et de la recherche de Vérité… Selon ces dogmatiques de l’adogmatisme, chacun va trouver sa vérité intérieure, sa propre ligne de sagesse, mais elles ne se conjuguent qu’au puriel ! Quels tristesse et isolement, quand on y pense, malgré le vernis de partage des découvertes sur soi qu’ils font en groupe…
 

Maintenant, à nous de comprendre les subtilités de leur foi contradictoire. Loin d’attribuer et de circonscrire ces contradictions à la seule Franc-Maçonnerie, la tentation du repli spiritualo-scientiste nous concerne surtout nous, catholiques. La Franc-Maçonnerie est l’un des reflets possibles et peu souhaitables du catholicisme. C’est la raison pour laquelle il nous est vital de réaliser combien les francs-maçons ont glissé du catholicisme au rationalisme spiritualiste antichristique. Ils doivent nous servir de modèles. Qu’au moins, ils ne chutent pas pour rien et ne nous entraînent pas dans leur chute ! Qu’au moins nos ressemblances nous aident tous, francs-maçons et catholiques, à nous relever ensemble en Jésus !
 

Ce qu’il faut bien comprendre (car c’est tout sauf évident), c’est que les francs-maçons ne rejettent pas le mot « Dieu » ni même la « chrétienté » (et j’oserais dire qu’une part d’eux ne rejette pas le catholicisme et s’imagine l’intégrer harmonieusement). La chrétienté est ontologique à leurs obédiences. Ce fut un peu une découverte pour moi, car j’avais été influencé à croire le contraire, d’une part à cause du visage anticlérical caricatural que les complotistes anti-francs-maçons dépeigne sur internet (Ces hystériques rêvent que les francs-macs soient à tout prix contre nous : connerie monumentale), et d’autre part à cause des nombreuses piques anti-Église-Institution que les francs-maçons, surtout les Français, lancent contre Jésus et contre les catholiques (Pendant cette 14e édition du Salon Maçonnique, Jacques Varenne, Stéphan Hébert, Emmanuel Pierrat, Jean-Michel Ducomte, Laurent Kupferman, entre autres, ne se sont pas privés d’attaquer l’Église). En réalité, ces francs-maçons anticléricaux et anti-transcendance ne connaissent pas leur propre baraque. Ce que je dis est historique. La Franc-Maçonnerie, à la base, au XIIe siècle, est une hérésie chrétienne. Sa souche est chrétienne ! Et aujourd’hui, dans le monde, seuls 3 à 4 % des obédiences maçonnes ne sont pas chrétiennes ! « La maçonnerie chrétienne, c’est non seulement massif mais C’EST la maçonnerie. » m’a dit très calmement une franc-maçonne qui s’auto-proclamait « bibliste », au stand de la loge Renaissance Traditionnelle. Difficile d’être plus explicite !
 

Joseph Macé-Scaron, homosexuel, dans un Temple franc-maçon

Joseph Macé-Scaron, homosexuel, dans un Temple franc-maçon


 

C’est hallucinant de le constater – et ça fait bondir Joseph Macé-Scaron qui hurle au « relativisme religieux » et à la « récupération confessionnelle » dès qu’il entend que sa conscience pensante puisse être liée de près ou de loin à la chrétienté – mais c’est pourtant la vérité. Comme la France, aux côtés de la République Tchèque, est un des pays les plus sécuralisés et laïcards au monde, beaucoup de francs-maçons français sont persuadés que la Franc-Maçonnerie est plus rationaliste et scientiste qu’irrationaliste, spiritualiste et déiste/théiste… mais ils se leurrent. Christianisme et Franc-Maçonnerie sont les deux faces d’une même pièce de monnaie. En particulier dans le monde occidental anglo-saxon et nord-américain (qui forme le gros des troupes francs-maçonnes :on compte 2 300 000 francs-maçons dans le monde, dont 1 300 000 rien qu’aux États-Unis : excusez du peu !), la Franc-Maçonnerie est largement chrétienne, et ne voit aucun inconvénient à marier maçonnerie et christianisme évangéliste – les protestants sont d’ailleurs les pères des premières loges francs-maçonnes historiques – et plus dramatiquement à marier maçonnerie et catholicisme (comme si c’était concrètement possible et souhaitable !) Pour la petite histoire, au Salon, un vieux franc-maçon m’a avoué qu’il était « catholique et franc-maçon », que ça ne « posait aucun problème », et que selon lui, « seuls 10% des catholiques – la frange la plus ‘intégriste’ – trouvaient que Franc-Maçonnerie et catholicisme étaient inconciliables, alors que la grande majorité des catholiques et des prêtres s’en accommodaient très bien », alors… Et pour prendre un autre exemple illustrant parfaitement cette ambivalence chrétienne du rationalisme spiritualiste franc-maçon, lors de sa conférence aux côtés Éric Giacometti, le romancier maçon Jacques Varenne a déclaré publiquement qu’il voulait « déchristianiser le Saint Graal » – la Coupe qui a porté le Sang du Christ – et Lui enlever les « oripeaux d’un mysticisme chrétien qui se L’est accaparé » (il a notamment dénoncé la « christianisation du Graal pendant les Croisades »). Mais là encore, malgré tous ses efforts, il n’est pas arrivé à gommer le christianisme de la Franc-Maçonnerie. Certes, il « laïcise » le Graal. Certes, il Le décrète arbitrairement « non spécifiquement chrétien » pour L’ouvrir à d’autres champs spatiaux-temporels extérieur au christianisme. Certes, il tente de Le disperser dans un universalisme « intemporel », dans un passé et un temps mythiques qui Le désincarnent. À entendre Varenne, le Graal s’étend à « toute quête de soi-même », à tout combat humain inaccessible mais à tenter quand même, il se réduit à une « Puissance archétypale », à un « objet d’imaginaire » qui nous conduirait vers un endroit et un état inénarrables, « forts », impossibles à définir. On est d’accord, c’est du christianisme qui ne s’assume pas lui-même. Mais il n’empêche que Varenne utilise quand même une Relique importante du catholicisme et y reste attaché. Il ne parvient pas à La dépouiller de sa dimension sacrée, transcendante et spirituelle. De sa dimension chrétienne et catholique ! Quoi qu’il en dise !
 

Ce n’est pas une blague. Pendant ces deux jours de Salon, j’ai découvert qu’il existait des maçons qui se définissent comme « biblistes » (exemple : Roger Dachez) voire carrément comme « catholiques » (j’en ai rencontrés plusieurs en vrai… même si j’ai compris qu’ils n’allaient plus à la messe). À la différence des catholiques et des protestants, ils se croient héritiers d’une vérité transmise par l’expérience personnelle rendue ensuite collective, et non d’une vérité révélée par Jésus, son Église, les sacrements et les prêtres. Derrière « la Bible », les francs-maçons n’identifient juste pas une personne, et encore moins Jésus ou une institution ecclésiale. Pour eux, Elle se limite à un corpus de jolies légendes inspirantes pour la raison et l’amélioration de soi, à une modeste contribution au patrimoine de la « sagesse » universelle. Au lieu de nommer « Dieu », ils préfèrent parler de « principe supérieur », de « tradition immémoriale ». Beaucoup de francs-maçons sont capables de se dire à la fois catholiques/chrétiens et « adogmatiques » (= ce qui signifie selon eux qu’ils ne pratiquent pas de rite religieux), à la fois catholiques/chrétiens et « non-croyants » (ils distinguent, comme je l’ai signalé plus haut, « foi » et « croyance »). « Adogmatique… et plus encore ! » insiste par exemple Emmanuel Pierrat, qui estime que « la transcendance n’est pas son affaire » et qui souhaite remplacer celle-ci par le terme « perspective » (Ça ne l’empêche pas de s’adresser à ses masques africains juste avant de s’endormir…). Inconsciemment ou non, les francs-maçons voient la chrétienté comme une source d’inspiration rituelle, une mémoire anhistorique, un ensemble de « valeurs » personnelles, un « symbole », « une force » et une « puissance » qu’ils ne veulent surtout pas nommer et qui émanerait de leur propre « moi/quête/travail/recherches/humanisme/intuition/sensibilité/altruisme libertaire/actions solidaires/réflexions ».
 

Mais malgré cela, les francs-maçons dans leur ensemble, tout cartésiens et « libres penseurs » qu’ils veuillent paraître, sont rattrapés par le mysticisme, l’ésotérisme, les sciences occultes, la magie, l’alchimie, le transhumanisme, l’irrationnel, le transcendant, même si leur rêve d’immanence leur interdit d’en parler. Beaucoup de livres vendus pendant le Salon littéraire prouvent la forte imprégnation de la transcendance dans la Franc-Maçonnerie. Je peux vous citer quelques titres de bouquins que j’ai aperçus çà et là : La Foi d’un franc-maçon de Richard Dupuy, Franc-Maçonnerie et Révélation spirituelle de Jean Bartholo et Claude Gilbert, La Franc-Maçonnerie : une spiritualité vivante de Rémi Boyer, etc. Fuyez le spirituel, il revient au galop ! Et fuyez le Christ : son rejet vous reviendra sous forme d’Antéchrist !
 
 

c) Francs-maçons, précieux prophètes de l’Antéchrist (focus sur Éric Giacometti et Alain Roussel) :

Vous voyez, le gars avec son ordi allumé en bas, adossé au pilier de gauche, eh ben c'est moué (héhé!)

Vous voyez, le gars avec son ordi allumé en bas, adossé au pilier de gauche, eh ben c’est moué (héhé!)


 

Les seuls intervenants du Salon Maçonnique – et c’est la raison pour laquelle ils m’ont davantage intéressés et que je vais maintenant m’y arrêter en conclusion – qui ont osé donner accidentellement à cette force divine un contour personnifié, humano-christique, autrement dit antéchristique, ce sont Alain Roussel – qui m’a parlé des « égrégores » (ces « condensation d’énergies astrales » brillamment décrites par le père bénédictin catholique Verlinde https://www.araigneedudesert.fr/les-egregores-qui-guettent-leglise-catholique/) – et Éric Bertinotti – qui m’a parlé quant à lui des « héros », une sorte de conscience « pas humaine » qui parviendrait à répondre à l’intuition d’un large nombre d’entités raisonnantes humaines.
 

Là où j’ai trouvé ma brève incursion dans le petit monde des francs-maçons vraiment sainte – ce fut pour moi un cadeau de Marie et Jésus, une véritable Révélation, j’ose le dire ! -, c’est que j’ai entendu de la bouche de ceux qui rejettent Jésus et même qui rejettent l’Antéchrist (car les francs-maçons ne croient pas au diable ; ils rejettent le concept d’incarnation, de Vérité révélée, de Dieu-personne, d’anges, et même de mal : leur « Dieu », ce sont leurs idées et les moyens réflexifs pour les atteindre, ce sont l’émotion émanant d’une assemblée réunie par le génie humain et la compréhension émotionnelle/irrationnelle de ce dernier) parler de Jésus et de l’Antéchrist comme nulle part ailleurs (excepté bien sûr dans l’Église catholique), avec une précision bluffante. Face à Éric Giacometti par exemple, je suis resté scotché. Et ce n’était pas sa personne ni même sa personnalité qui m’ont épaté : c’est le fait que Jésus parlait à travers cet homme snob et imbus de sa raison/sa perception !
 

Alors je le dis pas du tout ironiquement ni hypocritement : Nous, catholiques, devons écouter les Francs-Maçons, et de toute urgence. Avec attention et bienveillance. Car ils sont prophètes malgré eux. Ils annoncent à leur insu l’arrivée de l’Antéchrist et décrivent parfaitement son terrain d’atterrissage bobo humain (= la Religion Naturelle) : merci à eux. Nous devons les écouter et partir à leur rencontre. Sans renoncer à notre foi et en la juste croyance que l’Église Catholique et Jésus-Fils-de-Dieu sont les meilleurs chemins de Vérité, sont les personnes incarnant la plénitude de la Grâce. Sans diaboliser non plus nos frères maçons (c’est d’ailleurs l’excellente démarche de Serge Abad-Gallardo, ex-franc-maçon, qui appelle à partir à la rencontre des personnes maçonnes). Les Francs-maçons détiennent sans le savoir une clé capitale de compréhension du terrain rationaliste-spiritualiste mondial sur lequel va précisément s’appuyer l’Antéchrist.
 

Sur les étalages des livres en vente, et à côté des Évangiles apocryphes, une B.D. franc-maçonne, Lacrima Christi de Didier Convard et Denis Falque, traite ouvertement de l’Antéchrist

Sur les étalages des livres en vente, et à côté des Évangiles apocryphes, une B.D. franc-maçonne, Lacrima Christi de Didier Convard et Denis Falque, traite ouvertement de l’Antéchrist


 

En outre, chercher à les comprendre et à les écouter nous mettra en lien non pas avec une élite fermée, mais avec le monde entier, avec nous-mêmes, puisque ce qu’il faut bien réaliser, c’est que sont maçons non pas seulement les francs-maçons officiels (très peu nombreux : en France, ils ne sont que 170 000 à tout casser, soit 10% de la totalité des francs-maçons dans le monde), mais tous ceux qui, sans le savoir, en adoptent la foi laïque humaniste déchristianisée (c’est-à-dire énormément de gens non-maçons, énormément d’Éric Giacometti, énormément de musulmans, énormément d’athées, et même énormément de catholiques et de cardinaux corrompus à l’esprit égalitariste du monde). Face à un franc-maçon, en réalité, je me trouve nez à nez avec mon propre pharisaïsme, ma propre tentation de me penser supérieur (à lui !) parce que j’aspire à une transcendance, de me croire auteur et constructeur de mon propre Salut. C’est pourquoi le Franc-Maçon m’aide à être saint.
 

J’ai réalisé que la Vérité catholique sortait de la bouche des francs-maçons en assistant à deux conférences hyper importantes pendant ces deux journées de Salon littéraire : la première, c’était la table ronde du samedi 19 novembre 2016 sur le thème « Le Graal, une quête intemporelle » où participait Éric Giacometti ; la seconde, c’était la table ronde du dimanche 20 intitulée « La Franc-Maçonnerie, Dieu et les religions », où s’est illustré Alain Roussel. Je vais les résumer l’une après l’autre, pour vous expliquer combien Giacometti et Roussel m’ont informé sur l’Antéchrist bien mieux que ne l’auraient fait les catholiques.
 

Éric Giacometti

Éric Giacometti (Parce qu’il le vaut bien)


 

Éric Giacometti, étonnamment, s’est mis en public, à remettre en cause son propre scepticisme d’une part à l’égard de la Franc-Maçonnerie en tant que statut et institution, et d’autre part à l’égard de son propre rationalisme/agnosticisme, en expliquant que ce dernier débouchait malgré tout et irrémédiablement vers un spiritualisme, tout profane et « non-illuminé » qu’il se présentait. Giacometti, c’est vraiment pour moi l’archétype du néo-franc-maçon, de l’athée bobo qui va basculer très vite vers un illuminisme spiritualiste et antéchristique : un homme se croyant suffisamment libre (« la liberté de penser », la « pensée en construction », toutes ces conneries florentpagniennes) et suffisamment rebelle d’adhérer à la croyance franc-maçonne sans en assumer ni le nom ni l’étiquette ni l’appartenance ni la réputation ni l’adhésion ni l’influence toxique. Et son cas est tout à fait signifiant, car je crois en effet que le rationalisme/cartésianisme/humaniste absolutisé constitue le terreau parfait pour l’arrivée d’une entité non-humaine (= l’Antéchrist) et pour l’émergence d’une foi scientiste anti-religieuse, anti-Jésus, fondée sur ce que Giacometti appelle « l’irrationel », « le symbolique » (ou « image archétypale ») et « la science de l’imaginaire » (l’imaginaire étant l’autre nom du mal, comme l’écrivait à juste raison Jean-Paul Sartre). En écoutant soigneusement Giacometti, j’ai halluciné : il nous parlait mot pour mot (sans même s’en rendre compte, et sans le nommer ainsi) de l’Antéchrist ! Il a évoqué devant nous, dans un moment surréaliste, l’existence d’une « force cosmique qui est extérieure à nous et qui nous rendrait humbles » Je le cite : « On ne peut pas tout ramener à l’Homme. Je pense qu’il y a quelque chose qui me dépasse. Cette force, je l’associe aux héros dans l’Histoire, et notamment à la possibilité de l’arrivée de l’un d’eux. Quelqu’un qui surgit comme ça et qui va être en résonnance avec une collectivité, un très grand nombre de personnes. Ces héros-là sont en contact avec une sorte de Conscience universelle. C’est pas humain, ce dont je vous parle. » À l’issue de la table ronde, je suis parti à la recherche de l’orateur pour obtenir un rendez-vous individuel avec lui, pour lui poser des questions sur sa vision des « héros » dont ils parlaient, au départ en pensant cacher mon identité et mon intérêt pour l’Antéchrist. Puis, une fois face à lui (j’ai eu de la chance, car je suis tombé sur Éric Giacometti au moment où il n’était pas accaparé par la foule de lecteurs se pressant autour de lui pour la séance de dédicaces : c’est saint Antoine de Padoue qui a exaucé ma prière et a arrangé le coup !), j’ai finalement tout dévoilé de mes intentions. Le romancier a infirmé mes dires quand je lui ai formulé qu’il prônait un « rationalisme spiritualiste ». Il ne m’a en revanche pas suivi quand j’ai prononcé le mot « Antéchrist » : rien d’étonnant à cela, puisqu’il n’y croit pas, ou bien l’associe à un méchant de dessin animé 100% mauvais et 100% diabolique (alors qu’en réalité, le vrai diable, c’est 99% de bon et 1% de mal). Concernant l’interview particulière, il m’a gentiment fait comprendre qu’il était en phase d’écriture avec son acolyte Jacques Varenne et qu’il allait très prochainement hiberner. Donc elle tombait à l’eau. Néanmoins, notre court entretien individuel improvisé a été fructueux puisque, lorsque j’ai évoqué l’Antéchrist et les « héros » afin qu’il développe sa pensée, Giacometti m’a immédiatement parlé d’« avatars négatifs » et d’« avatars positifs », certes pour caricaturer ce qu’il pensait être l’Antéchrist, mais également pour donner raison à son insu à la Bible d’une part (car saint Jean, dans l’Apocalypse, aborde beaucoup plus l’Antéchrist comme une image de lui-même – il est question d’« image de la Bête » – et comme une virtualité, que comme un être unifié) et pour faire écho d’autre part à ce qu’il appelle une « Puissance archétypale » (Jung parle quant à lui de « monde archétypal »). J’ai donc pu avancer sur ma connaissance de l’Antéchrist qui, pour les gens qui suivront ce prince de lumière, prend plus la forme d’une puissance énergétique lumineuse, d’un symbole, d’un mythe ou d’une légende, d’une illumination, d’une fulgurance massivement intuitive, d’un « état de conscience », d’un « chemin de transcendance », d’une spiritualité, d’un travail sur soi (mais sans relation à Dieu : on reste dans l’immanence, l’illusion d’autonomie) que d’une personne.
 

Alain Roussel

Alain Roussel


 

Le lendemain matin (dimanche), à la table ronde « La Franc-Maçonnerie, Dieu et les religions », en interrogeant Alain Roussel (l’un des pontes francs-maçons les plus ouverts à l’irrationnel et à la spiritualité, et les plus à même de me parler inconsciemment de l’Antéchrist) sur ce qu’il entendait derrière « le Grand Architecte de l’Univers » et derrière le mot « Présence » qu’il a utilisé, j’en ai appris encore davantage sur qui est l’Antéchrist. J’ai osé demander devant tout le monde s’il pensait que le fameux Grand Architecte allait « se manifester un jour ». Je l’ai fait doucement rigoler, ainsi que l’assistance. Pourtant, ma question était loin d’être sotte,, car l’ambivalence crypto-christique de la Franc-Maçonnerie est bien réelle : le fait que les maçons empruntent aux rituels chrétiens, le fait qu’ils œuvrent pour organiser et construire quelque chose, le fait qu’ils parlent parfois d’une « Présence », le fait qu’ils baptisent (pour ceux qui croient encore au « Grand Architecte ») leur Grand Architecte d’« Organisateur », tout cela montre qu’ils se préparent à accueillir quelque chose qui n’a pas forme humaine mais qui a de l’énergie. Le modérateur, Stéphan Hébert, a ri dans sa barbe quand il m’a entendu, en soutenant que, par « Grand Architecte », il s’agissait plutôt d’une abstraction allégorique, d’une sublimation de la pensée humaine, et que « le Grand Architecte, c’est sans doute pas humain. » Quant à Alain Roussel, il m’a rétorqué que le Grand Architecte n’était pas à appréhender en tant que « personne » ni comme un Créateur ex nihilo, mais bien en tant que « Symbole », « puissance », « Présence divine » déshumanisée (il a employé le mot juif kavod), « Gloire ». Je le cite :« La Grand Architecte, on l’approche comme symbole mais on ne le définit pas comme personne. On s’approprie chacun son approche du Grand Architecte. La notion de symbole, on ne peut pas la définir. Le Grand Architecte, c’est un symbole ou une personne. Chaque franc-maçon décide ou non d’adhérer à la Vision anthropique du Grand Architecte » Ça paraît un peu confus, son explication, vue de l’extérieur, mais pourtant, en évoquant un « ressenti du divin », une « reconnaissance de la Présence », Alain Roussel a apporté de l’eau à mon moulin et a mis sans le savoir des mots exacts sur ce que moi j’identifie comme l’Antéchrist. Selon notre « théosophe », l’agnosticisme ou l’athéisme ne suffisent pas et n’ont pas durablement leur place dans la Franc-Maçonnerie : arrive toujours un moment au cours duquel la Franc-maçonnerie se dirigera d’elle-même vers une transcendance (c’est la marche logique de son processus gnostique qui l’exige), vers un esprit sans forme, vers une présence que moi je qualifierais d’« angélique » et « antéchristique ». Un peu plus tard après la conférence, je suis allé enquêter et creuser davantage auprès d’Alain Roussel pour savoir ce que ce vieux sage écossais imaginait sous le vocable de présence. Il m’a répondu ceci, avec une grande douceur et attention paternelles, avec un flegme britannique protestant : « La Présence, c’est de l’ordre du ressenti. Je ne cherche pas à lui donner une définition. » Comme il me voyait insatisfait et curieux, il a fini par cracher le morceau en associant ce qu’il appelle « Présence » au mot « égrégore » : « L’égrégore, a-t-il rajouté, c’est ressentir une entité qui dépasse la somme des individualités d’un groupe. Je ne ressens pas le besoin de définir cet égrégore. » À mon sens, l’égrégore est une émanation énergétique d’un groupe spirituel rejetant Jésus et qui veut faire de son humanisme le remplaçant de Dieu. Quand je me suis permis de reformuler sa notion de « Présence » comme une « personne-processus », Roussel a acquiescé d’un air coquin et entendu : « On peut dire ça comme ça. »

Les affiches de la « honte » : l’homophobie des catholiques contre l’homophobie des gays friendly

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Je n’avais pas pris la parole sur la récente polémique des affiches de prévention Sida/VIH, parce que je n’y voyais pas clair. À présent, je me permets juste de relever la bassesse des débats, chacun des deux camps (progressistes ou traditionnalistes) jouant le même jeu de l’indignation et de la censure/promotion de l’homosexualité/homophobie. Et ce sont toujours les mêmes qu’on n’écoute pas : nous, les personnes homosexuelles.
 

Je suis surtout navré de l’homophobie dans mon propre camp… car eux, les catholiques, ont les moyens intellectuels, de cœur, humains, et spirituels, pour nous sortir du pétrin et nous aider à comprendre l’homosexualité. Mais par orgueil, carriérisme et cupidité, ils cherchent encore à se placer, et étouffent la Vérité.
 

Je suis stupéfait de voir, en les entendant, leur complaisance au sujet de l’homosexualité active et discrète. À les entendre, si on avait montré un couple homo fidèle sur une affiche, ils n’auraient rien trouvé à redire (ça a déjà été le cas à Montpellier pour des affiches de Nouvel An en 2014, même s’il s’agissait d’une initiative isolée, locale, et non nationale). Ils n’assument pas de se positionner sur « l’amour » homo. Ils font de l’homosexualité un non-sujet (« L’infidélité, l’adultère, la différence d’âges, l’impudeur, c’est ça le vrai problème de ces affiches, disent-ils : pas le fait que ce soit deux hommes ») ou une abstraction idéologique lobbyisée (« Le fait de confondre prévention contre le Sida et promotion idéologique LGBT, c’est une instrumentalisation homophobe des personnes homosexuelles »).
 

Autrement dit, les catholiques coupent artificiellement le « milieu homosexuel » en deux : les couples homos publics, instrumentalisés par les médias et la politique, et puis les couples homos discrets, dont il ne faudrait rien dire, et que finalement ils promeuvent (« On met sur le même plan une relation d’amour stable et un ‘coup d’un soir’ ou une relation avec un inconnu… » déclare le maire de Joinville-le-Pont, Olivier Dosne). Ils n’assument pas ce que dit leur Église sur l’homosexualité.
 

L'agenda (avec plein de petits coeurs arc-en-ciel) de la collégienne

L’agenda (avec plein de petits coeurs arc-en-ciel partout) de la collégienne


 

C’est inconsciemment cette couardise, ainsi que cette schizophrénie hypocrite, que les Marisol Touraine, Najat Vallaud-Belkacem et la plupart des personnes homosexuelles – qui attendent une parole de Vérité sur ce qu’elles vivent, même si une part d’elles la redoutent fortement – dénoncent. Et à raison. Dans les débats, on fait intervenir des Tugdual Derville (qui versent dans l’abstraction manichéenne, en dénonçant une propagande avec un sombre « message politico-idéologique », en faisant de l’homophobie un non-sujet, en réduisant spectaculairement l’homophobie à une insulte et en court-circuitant la richesse de son étude : « L’accusation d’homophobie est immédiatement brandie pour étouffer tout débat sur cette campagne et annihiler la liberté de conscience et d’expression » : il n’a rien compris), des François-Xavier Bellamy (qui déplacent lâchement le problème de l’homosexualité sur celui de l’infidélité ou de la protection de l’enfance : « L’État n’est pas dans son rôle quand il promeut la fragilisation des liens affectifs en valorisant une sexualité sans lendemain» : lui non plus n’a rien compris), et tout un tas d’autres interlocuteurs qui ne sont pas légitimes sur ces questions d’homosexualité. Les catholiques ne laissent toujours pas la place aux personnes homosexuelles catholiques, et c’est attristant. Leur homophobie fragilise à nouveau l’Église.
 

Affiche à Montpellier en 2014

Affiche à Montpellier en 2014


 

S’il est vrai, comme le dit François-Xavier Bellamy, qu’il y a une homophobie d’État subtilement/perversement cachée par une gay friendly attitude « préventive » et « sentimentale », il n’en reste pas moins que son homophobie à lui et à quasiment l’ensemble des catholiques français est elle aussi bien existante, et consiste à étouffer le débat de l’homosexualité et de l’homophobie en prenant médiatiquement la place des personnes homosexuelles, ou en méprisant le mot « homophobie ».
 

Donc entre les deux homophobies – celle des catholiques et celle des gays friendly – (persuadées de ne pas être homophobes), comment on avance ? C’est le dialogue de sourds. Moi, j’ai honte de l’apostasie invisible qui gagne l’Église Catholique en France en ce moment. Quelques journalistes dits « catholiques » se réjouissent déjà du retrait des affiches dans certaines villes, comme s’il s’agissait d’une victoire, alors que tout le monde sait pertinemment que rien ne sert d’arracher la mauvaise herbe si on ne s’occupe pas de la cellule souche (à savoir l’imprégnation de la croyance sociale – surtout chez les jeunes – de « l’amour homo », et l’ignorance bien-intentionnée des gens par rapport à l’homosexualité). Elle repoussera ailleurs.
 

Le Cardinal André Vingt-Trois, sur Twitter, le 25 novembre 2016

Le Cardinal André Vingt-Trois, sur Twitter, le 25 novembre 2016, à qui j’ai répondu : « Faites votre travail et nommez le vrai problème, Monseigneur »

« Tu ne tueras point » (… ton public… ni le catholicisme) : le cas psychiatrique du film de Mel Gibson

affiche
 

Le tout dernier film « Tu ne tueras point » (titre anglais : « Hacksaw Ridge ») de Mel Gibson vient de sortir en salles en France. Un peu plus de dix ans après « La Passion du Christ » (2004) et « Apocalypto » (2006). Il s’agit d’une biopic retraçant l’histoire « vraie » de Desmond Doss, un soldat-infirmier de l’armée nord-américaine pendant la Seconde Guerre mondiale, ayant été objecteur de conscience au nom de sa foi chrétienne, et ayant sauvé par son héroïsme 75 compagnons pendant la bataille d’Okinawa (1945).
 

Tout porte à croire que Gibson a réalisé un bel hommage, puisqu’il défend un message antimilitariste et chrétien noble, difficilement réfutable. Et pourtant, beaucoup trop de parasites, d’actes iconographiques ou de vices de forme, de son film prouvent que Desmond Doss et sa vie n’ont été utilisés que comme un prétexte. Et j’ose même dire que Dieu a Lui aussi été utilisé comme un prétexte. D’où, la gravité de l’œuvre de Gibson, et la sévérité critique qu’elle mérite. Car s’il est vrai qu’il est beau de donner sa vie pour sauver celle des autres, s’il est beau et risqué de défendre cinématographiquement Dieu dans un monde de plus en plus apostat, il n’est pas beau de défendre cette vérité comme ça. S’il est vrai qu’il est objectivement grave de tuer une vie humaine, s’il est vrai qu’il est bon d’obéir au 5e Commandement divin « Tu ne tueras point » et de le rappeler avec insistance à tous, il ne faut pas que cela noie voire contredise carrément les autres Commandements, comme notamment le 2e du Décalogue : « Tu n’invoqueras pas le Nom du Seigneur ton Dieu en vain ; car le Seigneur ne laisse pas impuni celui qui invoque Son nom en vain. » (1 Rois 18). Entre la bonne intention et l’acte/la forme concrets, entre la sincérité et la Vérité, il y a parfois un monde, comme nous le démontre le film de Mel Gibson ! Et ce fossé, il est de notre devoir de le dénoncer et de ne surtout pas l’applaudir.
 

Caméra ou arme ?

Caméra ou arme ?


 
 
 

a) Les journalistes « catholiques » ne font plus leur boulot

Le drame, c’est que nos « journalistes catholiques » font l’amalgame entre l’intention d’un film et son contenu (contenu qu’ils ne regardent pas et n’analysent pas, d’ailleurs). Ils discutent du thème du film ou de ce que ce film aurait voulu dire, ils glosent sur les bonnes intentions d’un long-métrage plutôt que sur ce qui nous est concrètement montré à l’écran. Et alors ils se mettent à applaudir un navet, voire même à identifier du catholicisme là où celui-ci n’est pas (car « Tu ne tueras point » n’est pas un film catholique), à voir du catholicisme là où Jésus, Marie, l’Église et les sacrements ne sont pas annoncés. C’est très grave. Regardez un peu quelques « critiques » que j’ai capturées sur Twitter :
 
critique-la-vie
 
critique-la-vie-2
 
critique-temoignage-chretien
 
critique-sacre-coeur
 
critique-purdey
 

La grande majorité des « journalistes catholiques » se situent sur deux registres apparemment opposés mais qui sont en réalité le signe d’un même rapport idolâtre (et protestant) à Dieu et au Réel : le registre fusionnel de l’identification (le rapprochement excessif), ou à l’extrême inverse, le registre du transfert schizophrène (le procès d’intention, ou la réduction des faits aux intentions des personnes). En effet, quand on leur demande ce qu’ils ont pensé de « Tu ne tueras point », ils n’interprètent rien. Ils restent au ras des pâquerettes, dans le descriptif factuel du synopsis. Et surtout (misère !), ils s’extasient sur les prétendues bonnes intentions du film (« C’est pour montrer que le Christ a souffert. » ; « C’est pour montrer que la guerre ça mène à rien et que la non-violence est plus forte » ; « Ce genre de films aidera quand même des gens à croire en Dieu… » ; etc.) et excusent ses mauvaises intentions cachées (« C’est beau de se sacrifier et de donner sa vie pour les autres » ; « Il faut aussi savoir regarder en face l’horreur inhumaine de toute guerre » ; etc.). Ils n’ont juste pas compris que la fin ou l’intention ne justifiait jamais les moyens.
 

En faisant un rapide tour de piste des avis donnés sur « Tu ne tueras point » sur les réseaux sociaux, il apparaît que les journalistes « catholiques » ont apparemment adoré le film (ils ont obéi au titre à la lettre !), et en général, ils ne savent même pas argumenter pourquoi. Alors ils vomissent leurs bonnes intentions ou leur fausse érudition : « Est-ce ce surnaturel qu’on a voulu épargner aux moins de 12 ans en leur interdisant le film ? Sans doute car la violence ici n’a d’autre sens que de faire comprendre la grâce. » (Édouard Huber, dans Famille chrétienne) ; « ‘Tu ne tueras point’ vaut dix films de guerre à lui seul. La dernière réalisation de Mel Gibson tient tête aux chefs-d’œuvre du genre. » (Alexandre Meyer, dans Aleteia) ; « Nous avons eu la chance de voir ce film il y a quelques semaines, pour notre plus grand bonheur. Plutôt qu’un long discours, je vous laisse découvrir la bande-annonce… » (Hubert de Torcy, dans France Catholique). L’émission de Radio Notre-Drame du 18 novembre 2016, animée par Jean-Marie Marçais, et dédiée au film de Gibson, a quand même battu tous les records de nullité critique : il n’a pas été question du film (en dehors du synopsis), et le « débat » s’est vite évaporé sur d’autres sujets périphériques qui n’avaient rien à voir avec le film : le titre « Tu ne tueras point » et la réflexion philosophico-théologique qui l’entoure, les anecdotes biographiques de Mel Gibson, la nécessité de l’engagement jusqu’au don de sa vie, le sacrifice existentiel, l’euthanasie, la légitime défense, etc. Rien du côté du sens ou de l’interprétation des faits cinématographiques. Rien d’une amorce de sens critique.
 

Une fois n’est pas coutume, ce sont les critiques des journalistes des revues réputées relativistes/anarchistes qui se sont montrés les plus impartiaux sur ce coup-là : « Et qu’on ne vienne pas nous faire croire que ce film écœurant serait un réquisitoire contre la guerre. Un film à fuir. Au nom de l’objection de conscience. » (Jean-Claude Raspiengeas, dans La Croix, parlant à juste titre de l’« obscénité » de Mel Gibson) ; « Tu ne tueras point relève presque du cas psychiatrique et fait basculer le cinéma de Gibson dans l’ère du ‘catho-porn’, cet Hollywood parallèle destiné à remplir les multiplexes de l’Amérique bigote » (Romain Blondeau, Les Inrocks). Car oui, « Tu ne tueras point » n’est pas un film catholique, et il est surtout à déconseiller vivement aux catholiques (notamment les religieux et les jeunes, qui n’ont pas besoin de voir cette boucherie-au-nom-de-Dieu). Il relève exactement de la psychiatrie. Et en disant cela, je vais argumenter largement à présent.
 
 

b) La maladie protestante du soldat Gibson :

Comme je viens de vous le dire, « Tu ne tueras point » n’est pas un film catholique… même s’il en a la discrète prétention, et même s’il est applaudi comme « catholique » par certains catholiques et même des prêtres (c’est bien là l’inquiétant : l’heure de la Grande Apostasie pour beaucoup d’entre eux a sonné). On en ressort avec le même sentiment de supercherie narcissique que devant « L’Amante religieuse » (2014) de Natalie Saracco par exemple : une dégoulinade de bienpensance… mais cette fois à la sauce Tomato Ketchup protestante nord-américaine. Saint François de Sales (1567-1622) interdisait fermement la médisance… « sauf, ajoutait-il en boutade, en cas de protestantisme ». Alors on ne va pas se gêner !
 

« Tu ne tueras point » aligne effectivement les hérésies et les comportements de piété protestants. C’est d’ailleurs ce qui me fait penser que le protestantisme, malgré toutes ses bonnes intentions, est une maladie religieuse redoutable. Le seul critique cinéma catholique qui l’a vu, c’est Jérémy-Marie Pichon dans la revue PHILITT. Merci à lui pour son excellent article qui démine (sans trop de mauvais jeux de mots) le protestantisme du film.
 
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Mel Gibson se dit certes « catholique ». Et après tout, ce que je vais dire ici ne préjuge pas de sa relation intime à Dieu (dont je ne connais rien), ni de ce que Dieu va opérer plus tard dans son cœur, ni de son évolution de foi. Mais il faut savoir que c’est un catholique qui se dit « traditionnaliste ». Son ex-femme est anglicane. Et lui prétend être très attaché à la messe tridentine. En fait, il a tout du « catholique identitaire » version « bobo anar d’extrême droite » (cf. le code n°39 de mon livre Les Bobos en Vérité), qui défend plus la « chrétienté » ou encore un christianisme musclé, zélé, saignant, culturel, cinématographique, sentimental, politisé, qu’un catholicisme humble, sobre, intelligent, liturgique, et assumant vraiment la vulnérabilité et la joie du Christ.
 

Ceci transparaît très nettement dans ses films « La Passion » et « Tu ne tueras point ». Le second est un film protestant car d’un catholicisme assaillant, vindicatif, volontariste, et absolument pas humble (même s’il prétend filmer l’humilité). Dans celui-ci, on se situe dans la « loi religieuse » (pour citer Fabrice Hadjadj), dans l’interdit, le précepte, l’action. Exactement comme chez les pharisiens et les zélotes. On fait les choses arbitrairement parce qu’on doit les faire, parce que Dieu l’a/l’aurait demandé, parce qu’on les ressent et parce qu’on les fait, plus que parce qu’elles viennent de l’extérieur et d’une relation intime de prière avec Jésus et Marie. Ou alors on répète les interdits parce que « c’est de la tradition ». On se base sur les « valeurs », comme si la foi était une affaire de « convictions » personnelles avant d’être un don reçu de Jésus. Plusieurs fois dans « Tu ne tueras point », le personnage principal de Desmond justifie ses actions non par l’amour ni par Jésus, mais par le devoir, la comptabilité (« Encore un de plus »), les « valeurs », les « convictions » individuelles, l’efficacité d’action. Mel Gibson n’a pas compris que la foi n’était pas une opinion, n’était pas une décision, n’était pas un « faire » : c’est avant tout une qualité d’être, et en particulier d’« être aimé » par Jésus. « Desmond va au combat avec rien d’autre que sa foi et ses convictions. » (Mel Gibson) Lors du générique final montrant des interviews et des images d’archives, Hal Doss, le frère biologique de Desmond, soutient le fait d’« avoir des convictions ». Vers la fin du film, idem, le capitaine de Desmond salue chez son soldat « sa croyance ». Et ce dernier trouve très beau et très important de « défendre ce en quoi il croit ». Bien souvent, chez les bobos cathos protestantisés, le Christ est remplacé par les « valeurs » et les « croyances » qu’Il est censé incarner. Il devient un simple système réflexif, volontariste, sentimental, intuitif, actionnel, transcendant… et n’est quasiment plus nommé « Jésus (Fils de Dieu) ». « Tu crois que la guerre va coller avec tes principes ? » demande à un moment donné le père de Desmond à son fils. Ça, c’est du pharisaïsme évangéliste pur et dur. Or, la foi véritable n’est pas une affaire de principes, de jolies idées humanistes, de sensations spirituelles, de convictions ni d’aspirations personnelles à la transcendance. Elle n’est pas un code de bonne conduite : elle est une affaire de dogmes-de-cœur avec Jésus.
 
valeurs
 

Dans le film de Mel Gibson, ça sent le puritanisme et le spiritualisme à plein nez. Autrement dit le légalisme pharisien et le moralisme sentimental. « Il faut sauver des vies et ne pas tuer. » Répétez tous en chœur ! « Et il faut croire en Dieu parce que c’est très FORT. Et il ne faut pas toucher une arme. Même pas pour jouer avec, même pas effleurer, et même pas pendant les entraînements de simulation ! » (Franchement, j’ai des doutes que le vrai Desmond Doss ait fait preuve d’un rigorisme aussi maladif : et je dis pourtant cela en étant moi-même antimilitariste et ennemi des armes). L’objection de conscience filmée par Gibson confine au grotesque, puisque l’interdit est mélodramatisé (la scène de comparution de Desmond devant la cour martiale ressemble à ces scènes de cinéma pseudo grandioses qui en réalité nous trompent depuis les années 1980 sur le véritable visage du courage, un courage pauvre, vraiment désarmé et sans violons), puisque l’interdit est décidé, puisque l’interdit est psychologisé (Si Desmond refuse les armes, attention, c’est à cause d’un traumatisme secret de l’enfance, venant d’une part de la tentative de meurtre fratricide, d’autre part du refoulement intérieur du meurtre parricide : ça ne rigole plus…), puisque l’interdit est déchristianisé (L’antimilitarisme chez la figure de Desmond, ça devient une question d’entêtement et de foi personnels et une question de désobéissance courageuse à la hiérarchie : pas du tout, comme ça devrait être le cas, une question de « personne de cœur » qu’est Jésus, et d’obéissance à ce dernier). Ce dogmatisme intransigeant du pharisien est du même acabit que le refus de la transfusion sanguine ou des fêtes d’anniversaire par les Témoins de Jéhovah. Ça ne vole pas plus haut que qu’un dogmatisme moraliste.
 
puritanisme
 

Quand je dis que le protestantisme est une maladie religieuse, je suis très sérieux. Il est une schizophrénie d’idolâtrie et de sensiblerie. Il oscille entre les extrêmes car il n’a pas d’unité. À cause de son rejet de l’Incarnation de Jésus en tout Homme et de son iconoclastie (destruction des images saintes, statues, et objets de culte), il déporte son refus des images et des représentations de Dieu en idolâtrie hyper-émotionnelle et réifiante de la Bible et de la transcendance. La Bible n’est d’ailleurs plus considérée comme une Parole ni la Personne vivante du Christ qui survit au papier, mais elle est chosifiée – selon le matérialisme superstitieux et crispé protestant – en grigri, en doudou, en porte-bonheur qu’il faut aller rechercher à tout prix et au péril de sa vie sur le champ de bataille (cf. la scène finale avec Desmond qui, sur sa civière, balbutie à ses camarades qu’il n’a plus sa Bible sur lui). Et après, ce sont les protestants qui les premiers vont traiter les catholiques d’« idolâtres »… No comment.
 

Tu la perds, hein ! (Sinon, ça veut dire que tu ne m'aimes plus)

Tu la perds pas, hein… (Sinon, ça veut dire que tu ne m’aimes plus ; ça veut dire que tu n’aimes plus Dieu et que tu finiras en enfer)


 

Dans « Tu ne tueras point », par exemple, le manque de pudeur et d’intériorité est marquant. Ce film prétend tout montrer (En ce sens, il y a une impudicité et une obscénité chez Mel Gibson, que Jean-Claude Raspiengeas a soulignées fort justement). Tout est gros, tout est surjoué (même la pudeur), tout est extériorisé (même l’intériorité et la spiritualité), tout est singé (comme du Almodóvar mais puritain : cf. la scène de tentative de meurtre du père). C’est concert de violons à fond les ballons à presque toutes les scènes. La moitié du film est tournée au ralenti (ça, c’est quand même fort de café !). Et le ralenti chez Gibson, au lieu de s’arrêter sur l’essentiel et sur la beauté, magnifie de surcroît la violence. Il apparaît même, à mon sens, comme un signe d’hystérie et de paranoïa : les actions humaines sont absolutisées, les émotions sont esthétisées/divinisées à l’extrême. Le protestantisme est bien la maladie de la sincérité (sincérité qui est à distinguer de la Vérité : on peut vouloir le Bien sans Le faire). On est faux-cul, mais on y croit !
 

Le chantage aux sentiments à l'américaine (Le pire, c'est que Michelle y croit à fond)

Le chantage aux sentiments à l’américaine (Le pire, c’est que Michelle croit à fond à sa pleurniche)


 

Il y a un autre paradoxe du protestantisme qui est visible dans « Tu ne tueras point » : c’est le pharisaïsme des actions. Pour les protestants, si tu fais et si tu ressens (ou montres que tu ressens), tu es. Ce n’est que dans l’action concrète qu’ils te jugent. Et en même temps, ils sont les premiers à dissocier radicalement les actes et la foi. Il n’y a pas de juste milieu entre ces deux attitudes. Le protestantisme est la maladie du volontarisme qui veut agir et ressentir plus qu’il ne fait vraiment/humblement/secrètement, et surtout plus qu’il ne laisse Jésus et ses ministres faire (par les sacrements notamment). Tu dois opérer la liste des actes qui font de toi un bon chrétien (donner sa vie pour les autres, risquer sa peau, pardonner, honorer son père, se sacrifier, y croire, avoir la foi, être fort, aimer son ennemi, être fou aux yeux du monde, avoir la force de la « lâcheté », porter son frère sur ses épaules, être persévérant et fidèle, se marier, avoir le sens du devoir, être bon, lire la Bible, porter l’Évangile aux extrémités du monde, etc., … et accessoirement, remercier Jésus). Aux yeux du protestant, la prière devient plus une bénédiction de ses propres actions qu’une véritable place laissée à Dieu et à ses prêtres humains pour agir en lui. D’ailleurs, dans le film de Gibson, Jésus n’est jamais nommé. C’est un « Dieu » en l’air. Et une fois qu’il est prié, ça enchaîne directement sur la tuerie (cf. les images de fins : une p’tite prière, et après, ça repart pour la boucherie !).
 

Chez Mel Gibson, cette volonté d’évangéliser, de toucher les cœurs, d’annoncer que derrière toute vie humaine il y a une présence divine, est touchante, quelque part. Il veut apprendre à chaque Homme qu’Il est guidé par un « Dieu », une instance supérieure, une « Force mystérieuse », et qu’Il ne doit pas faire n’importe quoi, qu’Il doit « respecter et aimer son prochain ». C’est un peu la base de la foi, me direz-vous , et c’est un bon début, une bonne sensibilisation au catholicisme. C’est déjà mieux que rien. Ok. Mais dans cette « foi pour les nuls », où est Jésus ? Où est aussi la Vérité et la vraie liberté ? Un film comme « Tu ne tueras point » accule à la foi : si tu ne crois pas, en gros, t’es un salaud et un insensible. Et, comme dans les campagnes publicitaires trash de la Sécurité Routière ou en faveur du préservatif, on te pousse à la foi par l’écœurement ou par le protectionnisme ou par le sensationnalisme. Ce n’est ni solide, ni remplissant pour le cœur, ni convaincant sur la durée. Il n’y a pas d’amour. Juste un devoir d’aimer, un précepte sacrificiel altruiste. Ça finit par sonner creux.
 

En plus, « Tu ne tueras point » n’aide pas à rejoindre le Christ puisque soit la caméra se prend pour Jésus (je repense à la caméra subjective du film « La Passion », justement, dans la salle de flagellation), soit le Christ est remplacé par l’un de ses représentants messianisés. Régulièrement, le cinéma de Gibson verse dans le délire mystique mégalomaniaque. C’est le cas du personnage de Desmond Doss, carrément déifié à l’écran. Dans « Tu ne tueras point », il devient une figure complètement christique. On veut nous faire croire que c’est lui le Sauveur de l’Humanité (Dieu a un peu contribué, mais à peine…). Il ressuscite ceux qu’on croyait mort. Il fait des miracles et rend la vue aux aveugles. « Il ne se contente pas de ne pas tuer. Il sauve des vies. » (Marie-Noël Tranchant du Figaro). Il sauve même la vie de ses ennemis. Cet Homme providentiel qui ne payait pas de mine inspire la confiance de tous, provoque des mea culpa, des repentances et des conversions spectaculaires : « J’ignorais qui vous étiez. » lui avoue son capitaine, qui finalement recouvre lui aussi la vue et est sujet à une illumination, une révélation. À la fin du film, le corps de Desmond s’élève même vers les Cieux, en lévitation sur son brancard solaire (Nan mais sérieux…). Le film de Gibson est tellement caricaturalement manichéen que son héros possède zéro défaut (à part quand il est gamin et qu’il manque d’assassiner accidentellement son frère). Au fond, le réalisateur n’a pas compris que Jésus n’était pas un pacifiste (puisqu’Il est venu apporter un glaive au monde, et que la Paix qu’Il donne a la forme d’une Croix peu cinématographique). Sa mise en scène de l’héroïsme désarmé est une parodie de la Paix de Jésus. De même qu’il n’a pas compris que la force de Jésus résidait dans son obéissance et non dans une forme de désobéissance active.
 

Comble de la protestantisation du catholicisme prôné par Mel Gibson : il fait le portrait d’un croyant qui n’est pas catholique. Desmond Doss, effectivement, fait partie d’une secte évangéliste : les Adventistes du 7e Jour. « Je suis adventiste du 7e Jour » La preuve que pour Gibson, peu importe finalement que Dieu soit porté par une personne spécifiquement catholique ou non, par l’Institution romaine ou non, du moment qu’Il est proclamé. C’est con parce que ce qui fait un catholique, c’est justement cette préférence humble, inclusive et universaliste pour l’Église-Institution-romaine. « Tu ne tueras point » aurait donc mérité aussi de s’appliquer au catholicisme : Tu ne tueras point… le catholicisme.
 
 

c) Le fanatisme de la Vérité… qui aboutit au mensonge et au sadisme démoniaque :

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Médiatiquement, toutes les critiques élogieuses du film de Mel Gibson nous le vendent comme un bijou de réalisme, de Vérité. La Vérité, mon frère ! L’effet réaliste, l’effet autobiographique et historique, c’est d’ailleurs leur seul argument pour le défendre (en plus de la teinte ouvertement et « courageusement » chrétienne qu’il affiche). Ce serait parce que d’entrée de jeu « Tu ne tueras point » se présente comme un hommage à un héros de l’ombre ayant réellement existé, une histoire réelle et vraie, que forcément, il serait bon et irréfutable. Ce serait parce qu’il est visuellement efficace et impactant que forcément il toucherait le cœur et serait vrai.
 

Alors je tiens à vous prévenir tout de suite : ce n’est pas parce qu’en intention, une chose est prétendue vraie, a fortiori avec des moyens technologiques (effets spéciaux) qui lui rajoutent de la vraisemblance et de la crédibilité, qu’elle en devient vraie. La Vérité n’a pas besoin de se prouver et de se montrer à l’excès, puisqu’Elle EST, en toute simplicité. Dans le film de Gibson, le réalisme est tellement poussé à l’extrême que paradoxalement, il en devient surréaliste, irréel. Trop de Réel tue le Réel. D’ailleurs, pour un film qui se veut fidèle au Réel, et qui se présente comme un document d’archive (dès le générique d’entrée, on nous indique que nous allons voir « une histoire vraie » et pas simplement une « fiction inspirée d’une histoire vraie ou de faits réels » !)
 

 

Il existe bien, chez Gibson et plus largement dans le protestantisme, ce que j’appellerais un « fanatisme du vrai », celui qui cherche à prouver et à asséner la « Vérité » au lien de simplement La vivre, se rendre présent à Elle, et La proposer sans fioritures ni zèle excessivement émotionnel. C’est le fanatisme des nouveaux convertis born again : agressif, bourrin, publicitaire. Cela transpire dans « Tu ne tueras point ». Mel Gibson veut tout montrer, veut d’une foi démonstrative, héroïque, qui agit et procure des émotions grandioses, des sensations fortes comme dans un grand 8. C’est en cela qu’on peut parler d’hystérie. On pourrait croire que les ralentis font ressortir encore mieux le Réel dans le détail… mais en réalité, ça ne se passe absolument pas comme ça dans la vraie Vie. Idem pour la bande-son, ou encore les bruits intérieurs du corps : dans le quotidien, personne n’entend le pouls de son cœur (à deux reprises dans le film, Gibson nous donne à entendre les battements du cœur de Desmond), personne ne voit ses actions ou ses sensations accompagnées d’un orchestre philarmonique de violons, personne (à moins d’être schizo) n’entend de voix-off qui commente ses faits et gestes (« Avez-vous entendu ? » susurre la voix-off dès la première phrase). Pendant une vraie guerre, le bruit des armes n’est pas celui qu’on entend dans « Tu ne tueras point ». C’est du faux réalisme. La souffrance qui est filmée est certes impressionnante et douloureuse. Mais elle est différemment et autrement moins ou plus douloureuse dans la réalité. Gibson construit un réalisme en carton pâte et en viande hachée. Les spectateurs et les journalistes qui saluent la « vérité dans la crudité » de son film n’ont rien compris.
 
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Comme je le signalais un peu plus haut, le cinéma de Mel Gibson, c’est de la tragédie grecque post-moderne, du soap opera amélioré, du Almodóvar anglophone mélodramatisé, mais version cucul-gore. On passe de l’Image d’Épinal la plus cliché (la pin-up du soldat, le « Sir Yes Sir ! », la mort du camarade de tranchées, le frère porté sur les épaules, la plume bleue inspirant le sifflotement avec les oiseaux de la nature, etc.) au revirement le plus trash (la brique assommant le frère Hal, la caricature des chefs militaires hurlant sur leurs soldats, le moment « Lâche ton flingue Bobby !! » où Desmond renonce à tirer au revolver sur son père battant sa mère, etc.). La scène de « Tu ne tueras point » qui dépasse toutes les autres en terme de sincérité kitsch, c’est quand Gibson nous filme au ralenti la douche « bien-être divin » (Tahiti Douche) que prend Desmond Doss après en avoir bien chié sur le front. Il y a toujours, dans les films bobocathos, ce moment fatidique où les réalisateurs vont trop loin sans s’en rendre compte, où ils sont dépassés par leur propre hystérie et pathologie, par leur propre obsession de « faire vrai », de « faire sobre », de « faire sensible », de « faire original », de « faire catho mais pas comme les autres » (genre la scène sidérante de la cire rouge et du cercle de bougies à la fin de « L’Amante religieuse » de Saracco), et où ils se trahissent. Et côté spectateurs, c’est la crise de rire intérieure assurée (pour ceux qui peuvent comprendre le phénomène, bien entendu).
 
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Malgré les apparences, la « Religion du réalisme » que Mel Gibson suit n’est pas celle de l’Incarnation. Malheureusement, on est plutôt au rayon « chair à saucisse » et « charpie ». Le Corps du Christ est tellement regardé au microscope qu’il n’est plus considéré. Et concrètement, ça donne du cinéma christique de gros bourrin, avec un Rambo certes désarmé, mais dont la violence se transpose tout autour de lui, de manière décuplée et cauchemardesque. Quand un film commence d’emblée par des ralentis, c’est déjà très mauvais signe. Mais alors, quand en plus il s’agit de ralentis sur des représentations surdimensionnées de la souffrance et de la violence, là, le spectateur a de quoi s’inquiéter sur la santé mentale du pauvre réalisateur qui s’est fait « plaiz » en mettant en scène sa propre violence intérieure, sa morbidité, sa fascination pour l’hémoglobine, les corps décharnés, les kalachnikovs, les explosions, les détonations de mitraillettes, les lance-flammes, etc.
 
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Aussi bizarre ou insensible que cela puisse paraître, la guerre qu’a mise en scène Gibson n’est même pas réaliste. Jamais on ne verra des lombrics de cette taille et cette foule de rats sortir comme ça de cadavres des soldats qui viennent d’être tués sur le champ de bataille. Jamais on n’entendra un pareil bourdonnement de mouches autour des boyaux et des tripes à l’air des corps en charpie, y compris dans les conflits mondiaux les plus violents. Jamais les explosions de bombes dans le réel ne se déroulent comme dans les films d’action américains. Gibson semble oublier que l’image de souffrance n’est pas vraie. Elle peut être vraisemblable et agir sur la réalité sensible de son spectateur mais elle n’est pas vraie. Il semble oublier que la guerre (et la foi) n’est pas un jeu vidéo. Le naturalisme poussé à l’extrême conduit au délire, un délire certes vraisemblable et vraiment écœurant (encore que : je trouve les films de Pasolini tels que « Salò ou les 120 jours de Sodome » largement plus insoutenables), mais un délire quand même. C’est de la sublimation perverse de souffrance et de violence. Comme dans les films fantastiques d’aventure (cf. le cœur arraché à main nue dans « Indiana Jones et le Temple maudit »), sauf que cette fois les effets spéciaux ne sont plus « à deux balles ». Il y a chez Gibson quelque chose qui a à voir avec le faux réalisme des films pornos et des films d’horreur : une complaisance à grossir le scabreux, le douloureux, l’affreux, à nous faire ressentir la souffrance. On a même droit au vomi, au sang qui pisse : qu’on ne vienne pas nous dire après que ce n’est pas de la violence gratuite ! À un moment, le personnage de Desmond Doss va jusqu’à se retrouver à hurler face à un cadavre décomposé qu’il a soulevé de terre comme un pied de râteau lui revenant à la figure, et hurlant comme lui, façon Musée des horreurs. Là, c’est carrément de la fascination identificatoire à la mort (ou plutôt à l’image de mort). Mel Gibson est un grand malade.
 

Film "Braveheart"

Film « Braveheart »


 

Déjà, au début du film, la scène de la prise de sang de Desmond par l’infirmière (Dorothy, sa future femme) nous mettait bien sur la piste de la complaisance de Gibson pour le réalisme de la souffrance. Au lieu de nous passer ce détail, le réalisateur est allé jusqu’à nous montrer comment l’aiguille perce bien la peau du bras du héros et comment le sang en jaillit abondamment. Ensuite, on voit que tous les films de Gibson se choisissent comme héros des sadiques, des impulsifs, des brutes « antimilitaristes », des psychopathes. Dans « Tu ne tueras point » notamment, Desmond lit des livres d’anatomie et semble fasciné par le sang ; Smitty, son camarade soldat, s’enfonce un couteau dans le pied ; il y a même un soldat nudiste exhibitionniste à la caserne. Le choix du ralenti sur les scènes les plus violentes et sur les organes humains qui explosent démontre bien tout le sadisme de Mel Gibson, qui magnifie la souffrance et veut la faire durer. Aucun détail ne nous est épargné : sur les injections de morphine, le sang sur l’oreiller, les dégoulis de sang, les jambes broyées (de Ralph), les décapitations, la surenchère de cris horrifiés et de charpie (la véritable violence, quant à elle, est plus sourde). Il faut, selon Gibson, que ce soit crade. Absolument crade. Il faut que ça fasse réagir. Il faut que ça traumatise. Il faut que le spectateur culpabilise et souffre visuellement et physiquement de sa soi-disant indifférence de petit-bourgeois occidental programmateur de guerres. Il va payer (sa place de cinéma et son inaction), le petit con ! En ce sens, « Tu ne tueras point », loin d’être pédagogique, est terroriste et réactionnaire stricto sensu. Le simple fait de considérer qu’aller au cinéma serait un acte de bravoure, n’est pas normal et surtout illustre une inquiétante confusion entre la fiction et la réalité, une méprise sur ce qu’est le véritable courage ou le rôle du cinéma. Même au nom de la foi et de la dénonciation de la violence, un réalisateur n’a pas le droit, moralement, de créer ainsi du dégoût, d’exagérer la violence (déjà bien assez horrible et niée comme ça dans notre monde d’aujourd’hui !), de créer au forceps de la réaction (à la fois excessivement négative et excessivement positive), de la brutalité (symbolique) à son tour. Il a pas le droit de tenir en otage ses spectateurs (et l’interdit au moins de 12 ans n’est pas assez sévère : il devrait s’étendre aux 77 ans). Composer un enfer cinématographique ne servira jamais à bien défendre le paradis et à bien nous battre dans le Réel.
 
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Le film de Gibson ne fait pas ce qu’il prétend, ne fait pas ce qu’il dit. Ce qui est décrit comme « un paradoxe admirable » par la journaliste Marie-Noël Tranchant du Figaro), à savoir le fait de prôner cinématographiquement la non-violence par un film hyper violent, ne mérite non seulement pas notre euphorie, mais au contraire réclame notre indignation. C’est scandaleux de défendre le Paix et la Foi comme ça. On ne prouve pas une chose par son contraire, et la fin ne justifie pas les moyens. Ces dix dernières années, Mel Gibson a eu des problèmes d’alcoolisme, et il semblerait que sa frénésie pour la non-violence et le pacifisme de Desmond Doss soit plus une démarche inconsciente pour se rattraper, se racheter une conscience et pour dissimuler ses excès (il exalte la non-violence car il ne peut l’atteindre ; il exalte la foi parce qu’il ne prie pas assez) qu’une charité en actes. Être objecteur de conscience, c’est aussi et avant tout le refus de représenter la violence comme il le fait. Il doit être objecteur de violence, même de violence iconographique. Gibson maltraite le spectateur au nom de la volonté de le vacciner contre la violence. Quelque chose ne va pas dans la méthode et l’intention ! Ça joue les pacifistes mais en étant terroriste. La preuve en est que dans « Tu ne tueras point », Gibson pousse le sadisme jusqu’à faire peur à deux reprises à son public de manière totalement inutile : d’abord lors des scènes de cauchemar de Desmond (comme si nous, public, n’avions pas assez à souffrir des épisodes de conflit dits « réels », il faut en plus que Gibson nous fasse sursauter inutilement sur des scènes que nous croyons réelles mais qui se révèlent n’être finalement que des rêves d’une violence extrême !) ; deuxièment lorsque Desmond va traverser la rue pour retrouver sa dulcinée, et qu’il manque deux fois de se faire écraser par une bagnole. Qu’est-ce que ces effets terroristes apportent au scénario et au message du film ? Nada, rien, nothing. En revanche, à mon avis, ils classent temporairement Mel Gibson dans la catégorie des faux prophètes exaltés et dérangés de la Cathosphère. Ses films sont sérieusement à éviter.
 

Dernière chose pour enfoncer le clou (le clou étant ce film, et non la personne de Mel Gibson, infiniment aimée de Dieu, bien évidemment) : il ne nous faut pas sous-estimer toute la part démoniaque (oui, j’ose cet adjectif) qui a inspiré « Tu ne tueras point » et que traduisent beaucoup d’éléments apparemment anodins de sa composition. Je pense par exemple à l’analogie entre Desmond (au prénom proche de « démon ») et Caïn tentant de tuer son frère Hal en début de film ; je pense aux pulsions meurtrières de Desmond vis-à-vis de son père et ensuite vis-à-vis de toute autorité hiérarchique (le film de Gibson louvoie avec le parricide et prône une forme de « sainte » désobéissance, mais une désobéissance quand même). Je pense à la totale omission de Jésus, Marie, l’Église et les sacrements, dans le film. Je pense à la sublimation exagérée de l’objection de conscience et au purisme de l’anti-militarisme, qui peuvent conduire à plus ou moins long terme à la puce électronique mondiale. Je pense à tous les personnages de possédés que Mel Gibson se plut à incarner ou à mettre en scène dans ses films. Et clou du spectacle : le réalisateur ne respecte même pas les dernières volontés du vrai Desmond Doss qui, de son vivant, a toujours refusé qu’on écrive ou fasse des films sur sa vie et qu’on le traite en héros. « Tu ne tueras point » a donc ceci de diabolique qu’en rendant hommage, il salit la sainte volonté de celui qu’il « honore ». Au final, c’est un film anti-testamentaire. Dieu se sert de tout, même des désobéissances. M’enfin quand même ! « Si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu’on le jetât au fond de la mer. » (Mt 18, 16)
 
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P.S. : Réaction de ma mère spirituelle à l’article (j’ai éclaté de rire) : « Je suggérerais un autre scénario, un peu plus corsé: un gars du GIGN converti à l’église Adventiste du 7ème jour et qui refuse le jour d’une attaque terroriste de tirer sur le terroriste en train de dégommer tous les enfants d’une école juive à Paris. Je me demande si cela serait très commercial comme film, surtout à Hollywood ??? » Qui a laissé croire que les religieuses d’aujourd’hui étaient cuculs?^^

Meeting de Jean-Frédéric Poisson à Issy : Comment ça s’est réellement passé (et ce que l’on ne vous dira jamais)

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Je me suis rendu hier (12 novembre 2016) à Issy-les-Molineaux (près de Paris) pour le meeting du député PCD (Parti Chrétien Démocrate) Jean-Frédéric Poisson, en campagne pour les élections présidentielles française de 2017. J’avais déjà senti le coup venir à des kilomètres, en écrivant sur Twitter le matin-même les « 4 trucs qui a priori clochent dans le discours de Poisson et que je risquais de ré-entendre : 1) Sa défense de la droite ; 2) Sa fausse promesse d’abrogation du ‘mariage gay’ ; 3) Les ‘convictions’ (ça ne signifie rien) ; 4) Sa culturalisation du catholicisme ». Ça n’a pas loupé. J’ai été atterré par le bas niveau des discours, et surtout par la soumission du PCD – qui se croit pourtant rebelle et novateur – à l’idéologie libertaire socialiste. Les « catholiques » français ne sont pas sortis de l’auberge. Pire, ils y entrent et la construisent en s’imaginant à l’extérieur ! C’est effrayant.
 

Perdu au milieu de plein de gens qui me reconnaissaient (et qui me disaient qu’ils étaient d’accord avec moi alors qu’ils ne me soutiennent concrètement jamais : ça relève de la schizophrénie, à ce niveau-là ; beaucoup d’entre eux s’étonnaient même que je ne sois pas sur le podium), perdu au milieu de la bonne bourgeoisie « catholique » de droite, dans un amphithéâtre bondé qui singeait une nouvelle fois l’engagement politique « comme à la télé », face à cette mascarade, j’ai essayé de garder mon calme. Heureusement, le Seigneur Jésus ne m’abandonne jamais, et Il a eu la délicatesse de m’envoyer Vincent de Longueville (que je n’avais jamais rencontré auparavant) pour me tenir compagnie et être ma soupape d’expression et de décompression.
 

Voilà ce qui s’est donc réellement passé pendant ces quatre heures de meeting, et que ses participants ne vous raconteront jamais (car ils sont embrigadés dans leur peur et leur militantisme idéologique anti-Gender qui ne cherche pas à comprendre le Gender).
 
 

b) L’emmerdant, c’est la gnose :

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Avant l’arrivée triomphale de Jean-Frédéric Poisson (avec trompettes et Epic Music grotesques), l’assistance a eu droit à la présentation du candidat présidentiable par 7 intervenants : Franck Margain (conseiller régional d’Île-de-France), Aude Etcheberry (mère de famille), Xavier Moreau (Saint-Cyrien et officier parachutiste domicilié en Russie), Stieneke Van der Graaf (conseillère régionale aux Pays-Bas), Charles Beigbeder (homme d’affaires et homme politique), Xavier Lemoine (maire de Montfermeil) et Marie-Alix Roux (PCD Jeunes).
 

D’abord, c’est Franck Margain qui a ouvert les festivités en essayant de nous acheter d’entrée de jeu avec l’« Espérance » (François Hollande aussi, il parle d’Espérance. Le Front National aussi, il parle d’Espérance. Et même que Juppé cite la Conférence des Évêques de France. Et même que Fillon a prononcé le mot « chrétienté » donc il est avec nous. #FoutageDeGueuleMonumental). Avec un enthousiasme travaillé, il nous casait le mot « Espérance » partout. Oui, vous ne rêvez pas. Il s’agissait bien de Franck Margain, celui qui joue au chrétien devant nous pour draguer l’électorat catho, mais qui, face à Jean-Marc Morandini, au moment où ce dernier lui a demandé « Si notre vie ne nous appartient pas, à qui appartient-elle ? », n’a pas été fichu de répondre autre chose que « Ben… elle appartient… à la Vie… » alors qu’à ce moment-là il n’avait pas d’autre solution de Vérité que de parler de Jésus. Les catholiques sont super bien représentés avec ce vaillant chevalier vitaliste !
 

Ensuite, c’est Aude Etcheberry, la mère de famille catho-mais-qui-ne-l’assume-pas qui a débarqué au micro. Quand je dis que le catholicisme n’est pas assumé par ceux qui sont pourtant censés en être fiers, c’est qu’on peut voir très clairement à leur discours que beaucoup de catholiques s’excusent d’être ce qu’ils sont (avant même qu’on les attaque), et transforment, pour bien paraître aux yeux du monde, leur Église en chapelle fermée ou en étiquette réductrice. « Il n’y a pas un vote catho. Il y a un vote français ! » harangue Madame Etcheberry. Ah bon ? Et en quoi c’est gênant qu’il y ait un vote catholique, puisque catholique signifie « universel » ? Et en quoi le catholicisme ne serait-il pas en plus relié au patriotisme et spécifiquement à la France « Fille aînée de l’Église » ? Aude Etcheberry, avec la bénédiction de toute la salle, a pu diluer tranquillement le catholicisme en citoyenneté républicaine invisible. Et bien sûr, le tout en imitant discrètement le Pape François (qui aux Journées Mondiales de la Jeunesse du Brésil puis de Pologne avait explicitement demandé aux jeunes catholiques de « faire du bruit et de foutre le boxon ») mais sans le nommer : « Faites du bruit ! » Parmi les 7 intervenants, beaucoup ont joué le rôle d’agitateurs, de chauffeurs de salle, au lieu de délivrer un message vrai. Ils se sont appuyés tacitement sur la Doctrine Sociale de l’Eglise, mais sans jamais nommer l’Eglise en réalité (ils se contentent de faire de la « Doctrine Sociale chrétienne »). Le pire, c’est que malgré les apparences, ces locuteurs qui se mettent en avant se servent de Jean-Frédéric Poisson comme d’un objet. Par exemple, Aude Etchevarry l’a d’abord vanté/venté comme un « vote utile ». Puis, « humoristiquement », elle a joué la poissonnière qui vend sa marchandise : « Le 20 novembre, le poisson est à 2 euros. » Derrière toute blague, il y a toujours un fond de Vérité…
 

Après, ce fut au tour du parachutiste français venu de Russie : Xavier Moreau. La caricature vivante du Saint-Cyrien, ou de l’expat’ français élevé dans l’ambiance frondeuse de Poutine. Il tenait le discours de l’intransigeance, de la combattivité… mais il n’y avait rien derrière. Un entraîneur de foot ou un chef militaire encourageant ses troupes aurait pu faire preuve du même volontarisme autoritaire, bête et jusqueboutiste. « Il faut se fonder sur les principes ! » ; « Nous sommes ici pour gagner ! » Pour moi, ces mots sont la preuve de la corruption de notre combat. C’est de la prostitution à l’activisme et à l’autoritarisme. Car le propre du Christ, c’est qu’Il n’a ni le pouvoir économique, ni de force armée militaire humaine à ses côtés.
 

En quatrième position, on a eu droit à la députée Stieneke Van der Graaf, une sorte de Miss Pays-Bas version potiche PCD, et qui, avec son accent étranger, s’est transformée en Jackie Kennedy des pays de l’Est, venue exprès pour défendre « les valeurs chrétiennes » (l’expression qui ne veut strictement rien dire) ainsi qu’un autre truc hyper important qui ne veut pas dire davantage de choses : « la liberté religieuse et la liberté d’expression ». Merci Charlie. Encore un discours libertaire (quasiment identique aux discours libertaires des LGBT) sur fond de victimisation face aux pressions antichrétiennes. Ça valait le coût de faire autant de kilomètres pour ça…
 

Puis est arrivé notre Stéphane Bern version « dandy chrétien révolté », Charles Beigbeder, qui a prôné un catholicisme identitaire et une « chrétienté » (et non le Christ : ça change tout), le retour à la monarchie et au Roi (plutôt qu’au Christ : là aussi, ça change tout), un attachement aux « racines chrétiennes » et aux « valeurs » telles que « la confiance », « la liberté ». Bref, un royalisme de bas étage, mâtiné d’humanisme intégral libertaire ainsi que d’autoritarisme bobo mais version anar de droite (Beigbeder s’est quand même félicité de la « victoire éclatante de Donald Trump aux États-Unis » : Allô les #CathosCons, ici la terre). Il a fait du catholicisme une « question de symbole », pas de personne (Jésus) ni d’institution (l’Église). Par ailleurs, il a été applaudi par la salle du simple fait d’avoir été exclu de l’UMP… alors que pourtant, concrètement, il en a conservé tout le discours et toutes les ambiguïtés. Toujours avec son côté présentateur du Juste Prix (l’étoile qui brille sur la dentition parfaite), le révolutionnaire de salon nous a proposé une présentation de Jean-Frédéric Poisson façon « machine-à-remonter-dans-le-temps » médiévaliste, à la fois pour rire, mais aussi pour le transformer en candidat présidentiel providentiel. Pendant ce meeting, on a entendu tous les jeux de mots et les calembours possibles et imaginables avec Poisson (Beigbeder a même osé la « queue de poisson »… mais vu le public de coincés du cul qui était présent, personne n’a réagi à la blague… alors qu’elle était franchement un peu limite)
 

Beigbeder a cédé sa place à Xavier Lemoine, le maire de Montfermeil, celui qui, de tous les intervenants, avait ma préférence. Son discours a commencé de manière originale et percutante, car c’est le seul qui a esquissé un semblant de remise en question de son propre camp. On a senti planer dès les premières phrases un doute, une appréhension, mais aussi une résonance face à une nécessaire et urgente révision de la manière de pensée du PCD. Malheureusement, c’était trop beau pour être vrai : très vite, l’essai n’a pas été transformé et est tombé à plat dans la démagogie personnaliste, électoraliste et publicitaire, toujours avec ce jargon crypto-papal pas assumé, et pseudo messianique : « Jean-Frédéric Poisson est LA Révélation de cette primaire. » ; « Sa politique est en direction de toutes les périphéries. » ; « Il va à la rencontre des électeurs de la souffrance. » (Pas des personnes homosexuelles, en tous les cas…) ; « Il fait œuvre de liberté, de courage, de charité politique. », « reprendre sa liberté » (Toujours ce fichu discours libertaire avec des expressions qui ne veulent rien dire) ; « C’est tous ensemble que nous reconstruirons la France. » (Phrases creuses à la Sarkozy ou Obama) ; « La cohérence parfaite entre les paroles et les actes, c’est nulle part ailleurs qu’avec Jean-Frédéric Poisson. » (Ça m’étonnerait dans le cas de Poisson : rien que sur le mariage gay, il ne tiendra pas sa promesse, car encore eût-il fallu qu’il parle de l’« amour homo », support idéologique mondial de la Loi Taubira, … et il ne le fera pas sans moi).

Petite anecdote qui a toute sa signifiance. Au moment où Xavier Lemoine a essayé de faire participer le public (assistance pourtant unanimement acquise à Jean-Frédéric Poisson), ce dernier a fait un splendide et pathétique lapsus qui, à lui seul, prouve bien la collaboration inconsciente des votants du PCD avec la pensée unique dominante. En effet, Lemoine a lancé une question qui attendait une franche négation : « Allez-vous choisir d’être utiles au Système ? » (Que veut dire, d’ailleurs, la désignation d’un ennemi nommé « Système » ? Absolument rien.) Et mécaniquement, la foule a hurlé un grand « Oui ! », juste avant de se corriger par un grand « Non ! » en rigolant de son aveuglement. Mais au fond, c’est un lapsus qui dit toute l’absence de réflexion des votants Poisson.
 

Le cortège de la caravane publicitaire pro-Poisson s’est fermé avec, je crois, la prise de parole la plus catastrophique des sept : celle de Marie-Alix Roux, représentante des militants « PCD jeunes », originaire de Boulogne (une fille qui a connu certainement la misère, « réunion d’appartement après réunion d’appartement »), activiste qui s’est mise à nous hurler dans les oreilles des slogans sans fond et basés uniquement sur l’intention et l’émotion. Pur produit de la rhétorique humaniste intégrale (construite par des François-Xavier Bellamy, Pierre-Hervé Grosjean, Tugdual Derville, et autres Cardinal Sarah). Elle nous a sorti la Totale de la phraséologie du militantisme « catholique » qu’on nous impose depuis cinq ans aux Manifs Pour Tous et aux veillées des Ronfleurs (pardon… des Veilleurs), ainsi que la phraséologie du libéralisme progressiste : « défendre ses idéaux » ; « ses engagements » ; « ses valeurs » (Tiens ? Elle n’a pas utilisé les mots « transmission » et « héritage »… Étrange…) ; « idées neuves » et encore « idées neuves » (Ben oui, la nouveauté et le progrès, c’est hyper important…) ; « Poisson, c’est la Révélation parce qu’il est différent. Tout simplement. » (La valorisation de la différence en soi : si c’est pas de la connerie relativiste monumentale, ça…) ; « Jean-Frédéric Poisson est notre dernier espoir. » (cf. le code bobo n°9 « Espoir » dans mon livre Les Bobos en Vérité) ; « Jean-Frédéric Poisson est trop libre. » (Comment peut-on être « trop libre » ? … à moins d’être, comme vous, libertaires…). Marie-Alix a aligné tous les poncifs des beaufs LMPT : la victimisation pour ne pas se remettre en question (elle a parlé d’une « kabbale » dirigée contre son candidat), la promotion émotionnelle de la combattivité pour elle-même (« passionné », « passionnant », etc.), la promotion du volontarisme en soi (« Ne lâchez rien ! »), la prévalence du chiffre et du nombre sur la qualité et la Vérité (Oui, Jean-Frédéric Poisson s’est fait dernièrement connaître à la France entière sur TF1 ; oui, le Palais des Congrès d’Issy-les-Moulineaux fait salle comble. Et alors ? À quoi ça sert, si c’est pour déblatérer des conneries pareilles ?), le rappel creux au réveil des consciences (« Il est temps que la France se réveille ! Il est temps que la France se lève ! » Marine le Pen et Sarkozy le disent aussi…) Clou du spectacle de Mademoiselle Roux : elle présente l’élection de Trump comme la preuve que le Peuple Français lui aussi pourrait prochainement « retrouver sa souveraineté » (… avec la puce électro et la Blockchain, oui, ça c’est sûr). Marie-Alix a condamné avec verve les « lois de destruction de la famille voulues par le gouvernement de François Hollande ». Je crois qu’il y a erreur. Car ces lois ont été aussi et surtout voulues par vous, les catholiques de France, car vous avez renié votre Église et vous cautionnez l’Union Civile (puisque vous censurez tout discours sur l’homosexualité) et donc la GPA. Rien ne sert de victimiser en beuglant et en excitant les foules. Vous devriez vous cacher de honte de jeter uniquement la faute sur les socialistes. Car votre collaboration avec eux est complète et aveugle.
 
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b) Le Poisson coule :

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Un Poisson ne peut normalement pas couler : l’eau est son élément. À moins d’être un poisson humain. Et politiquement, là, Jean-Frédéric Poisson s’est bien coulé. Il n’en mourra pas physiquement. Et ses partisans ne se sont pas (encore) aperçus du naufrage. Il n’empêche que c’est quand même arrivé.
 

Je pensais que l’arrivée de ce candidat (le moins pire de tous les candidats à la primaire de droite et du centre) sur le podium allait sauver un peu son intronisation catastrophique. Mais elle n’a rien rattrapé du tout. Au contraire. J’ai été sidéré de voir que non seulement Poisson a avalisé ses sept pamphlets d’investiture, mais qu’en plus, il a développé exactement les mêmes idées creuses, les mêmes slogans humanistes ou volontaristes ou libéraux sans fond, la même esbroufe crypto-catho mais qui n’annonce pas Jésus (Jésus est remplacé par ses soi-disant « valeurs » et ses « convictions »). Franchement, c’était sidérant.
 

Sur la bande-annonce qui introduisait sa descente des escaliers, on pouvait lire des phrases-choc telles que « Voici mon projet pour agir en Vérité ». C’est à la mode chez les bobos cathos, en ce moment, de caser « Vérité » à tout bout de champ et de se prévaloir d’Elle sans L’annoncer en Jésus. Si la Vérité est figée en slogan qu’on ne développe pas, en idole verbale, en « discours sur le vrai », en lapalissade, à quoi bon en parler ? Je vous pose la question.
 

Pour démarrer son discours de campagne, Jean-Frédéric Poisson nous a fait observer une minute de silence pour les victimes du Bataclan « mortes pour notre liberté » (je cite). WTF ? Qu’est-ce que c’est que cet alignement au discours libertaire ? Que signifie cet hommage (même pas défini comme une prière, auquel cas il aurait pu être vraiment vibrant, et pas simplement narcissique et démago) ?? Les victimes du Bataclan (qui méritent notre prière, ça c’est sûr) ne sont certainement pas mortes « pour notre liberté ». Pas plus que les journalistes de Charlie Hebdo. La liberté n’est liée qu’à la Vérité ; ou alors elle n’est pas.
 

Ensuite, le candidat à la présidence a enchaîné les arguments creux du volontarisme anthropocentré et antéchristique, avec des expressions sincères mais pas vraies : « courage politique » (Qu’est-ce que ça veut dire ?) ; « Il ne peut pas y avoir de pestiférés dans notre société française. » (Oui… sauf les personnes homosexuelles) ; « prendre notre destin en main » (Dire cela est le contraire de l’attitude catholique, car précisément notre destin nous est donné par Jésus et est contrôlé par lui. Considérer qu’on prend son destin en main, c’est de l’humanisme intégral, et la preuve d’un alignement grave à l’individualisme maçonnique) ; « Le Président Trump est en train de redessiner un Nouvel Ordre Mondial où nous Français avons toute notre place. » (Poisson nous parle carrément du NOM : ça ne vient même pas de moi, cette mention du Gouvernement Mondial ; c’est sorti tout seul de lui ! Il a même parlé d’« atlantisme ». Fallait oser !) ; « Mon objectif majeur : que la France retrouve sa liberté. » (Discours libertaire de bas étage : Depuis quand la liberté est un but en soi ? Sans le Christ et sans la Vérité, la liberté se fige en slogan libéral sans fond) ; « France pleinement engagée dans l’équilibre du monde » (Discours bobo de « l’équilibre » : ça ne veut strictement rien dire) ; « retrouver son indépendance » ; « autonomie » (Comme je l’ai écrit dans Les Bobos en Vérité, tout l’argumentaire du boboïsme que le Gouvernement Mondial veut mettre en place est fondé sur la désobéissance, l’autonomie, le progrès, l’avenir, la liberté, l’indépendance) ; « C’est la dignité de la personne humaine qui doit piloter toutes les politiques. » (La « dignité humaine », expression pseudo Doctrine Sociale de l’Église, ne signifie absolument rien. On peut mettre ce qu’on veut derrière. Les libertaires y mettent même le droit de faire ce qu’ils veulent sans entraves : GPA, PMA, mariage gay, etc.) ; « protéger les plus faibles contre ceux qui sont plus forts » (les dictateurs – qui s’identifient bien évidemment au camp des plus faibles pour justifier leur tyrannie et l’habiller de charité, tiennent exactement le même discours. Les catholiques français ne sortent toujours pas de la tisane Derville, c’est affollant !) ; « liberté d’agir » (Encore le jargon libertaire) ; « perte de souveraineté » (Celle-ci n’est pas à diaboliser. Car en Christ, la perte de souveraineté devient le martyr et la sainteté. En fait, Poisson chante, comme tous les autres politiciens pourris, la jouissance de l’autonomie, de l’indépendance et du pouvoir personnel. Ça ne va pas.) ; « On ne peut pas vivre si on n’est pas en sécurité. » (En évoquant le recrutement des policiers, Poisson parle de mettre les bouchées doubles et d’augmenter le budget de la défense : il n’a pas compris qu’il pactise ainsi avec l’appareil de surveillance numérique et joue le jeu du tout-sécuritaire. C’est très grave.) ; « Soyons ambitieux. » (Encore du slogan volontariste qui ne veut rien dire) ; « exercer librement leur choix » ; « accès des jeunes générations à la responsabilité » (C’est le même discours libertaire que l’idéologie libérale socialiste, sauf que la liberté tant vantée est cette fois davantage dirigée vers la responsabilité que vers l’hédonisme… mais ça revient quasiment au même) ; « Le Bien Commun l’emporte sur les aspirations individuelles. » (Oui : ça, c’est aussi ce que prônent les gentils communistes…) ; « rappeler à nos politiques le sens de leur Mission » (Jargon crypto-catho pas assumé) ; « La confiance, ça s’appelle la subsidiarité. » (C’est de la Doctrine Sociale de l’Église, mais sans l’Église) ; « Je suis chrétien. » (Dire qu’on est « chrétien » alors qu’en réalité on est plus que ça – on est catholique -, c’est finalement renier l’Église et faire preuve d’apostasie) ; « Nous devons être absolument intransigeants/ » (Depuis quand l’absolutisme et l’intransigeance seraient des vertus en soi ?) ; « On dit de moi que je suis à la fois d’extrême droite et de gauche : qu’est-ce que vous voulez que ça me fasse ? » (On voudrait, Monsieur Poisson, que vous le compreniez comme une dénonciation justifiée de votre boboïsme. Les journalistes ont identifié très inconsciemment chez vous des incohérences, car le bobo parvient justement à être et à paraître les deux à la fois : ET de gauche ET d’extrême droite. Et le comble de la preuve de boboïsme chez le bobo, c’est qu’il finit, face à ce miroir, à exhiber son indifférence. Oui, le bobo joue « le Bel Indifférent ». Exactement ce que vous faites, Monsieur Poisson) ; « Les Français ont besoin de ce discours de Vérité pour reconstruire ce tissu de confiance. » (Alors déjà, les Français ont besoin de la Vérité, et non du « discours de Vérité » ni du « discours sur la Vérité »… car ces lapalissades ou « vérités d’horoscope » pseudo catholiques, on commence sérieusement à en avoir ras la casquette. Et d’autre part, le jargon de la construction personnelle et de l’architecture est typiquement franc-maçon et « humaniste intégral ». C’est une cata.) ; « Nous travaillons à la recomposition d’une partie de la droite française. » (Toujours cette défense absurde de la droite, dans laquelle les gens de gauche – comme moi – ne peuvent pas se reconnaître ; ni même, finalement, les gens de droite) ; « Je ne dis même pas que ma stratégie est la meilleure. C’est juste la mienne. » (Là encore, Poisson s’aligne au primat de l’individualisme subjectiviste libertaire le plus minable). ; « C’est notre tradition. » (Est-ce un argument, la « tradition » ? Il y a des traditions qui sont mauvaises. La durée n’est pas un gage de Vérité.) ; « Je lutte pour la réintroduction des racines chrétiennes dans la Constitution. » (A-t-on entendu quelque chose de plus stupide ? Jésus n’est ni un patrimoine à inscrire sur le marbre, ni une culture, ni un ensemble de valeurs, ni un passé spirituel qui compte, ni un héritage religieux, ni des racines, bon sang ! Et là encore, les « racines chrétiennes » ou la « tradition », ça ne signifie rien. Une chose n’est pas juste par son ancienneté. Jésus aurait pu débarquer hier que je l’aurais soutenu, quel que soit son imprégnation historique et sociale !) ; « Il n’y a pas de bien plus grand que la valeur de la personne humaine. » (Fadaise de l’humanisme intégral, que tous les #CathosCons trouvent hyper profonde et hyper juste. Alors que les Lumières droitsdelhommistes n’ont pas fait mieux !) ; « suprématie de la personne humaine en tant que principe et valeur qui prime sur le marché. » (Discours bobo du transhumanisme altermondialiste) ; « les chrétiens sociaux » (Vous feriez mieux d’être catholiques en actes plutôt que des socialistes « chrétiens » !) ; « La seule chose dont nous avons besoin pour l’instant, c’est d’un mégaphone. » (Non. Les idées justes sont les meilleurs mégaphones du monde. Si on diffuse de la merde en grand nombre, ça restera de la merde.) ; « La philosophie que nous avons l’honneur de porter » (Tout le problème est là : Poisson ne défend pas Jésus, mais un ensemble de « valeurs et de convictions », il ne défend pas le Christ mais une « philosophie » et un système intellectuel : c’est ce qui s’appelle l’humanisme intégral ou bien une idéologie d’inspiration chrétienne. C’est gravissime.) ; « Ce qui fait l’utilité d’un vote, c’est le Bien commun. » (Non. Ce qui fait l’utilité d’un vote, c’est Jésus proclamé et c’est la force de la Vérité. Le propre de tout discours totalitaire, c’est de vouloir appliquer ses bonnes intentions à tous, et notamment à un supposé « Bien Commun ». Même Hitler voulait le Bien Commun et un Homme Nouveau… au détriment de certaines minorités. Même Staline voulait le Bien Commun… au détriment de Dieu. On a vu ce que ça a donné…) ; « Ce qui fait la force d’un homme politique, c’est d’abord sa constance. » (Pas du tout. Là encore, on peut être constant dans la connerie. L’opiniâtreté, l’endurance, la fidélité, le sans-concession, tout ça n’est bon que dans le Christ. Sinon, c’est du slogan, de l’intention, de l’entêtement orgueilleux !) ; « redonner à la France son influence » (Non. Là encore, c’est de l’image et de la cupidité, c’est-à-dire de la recherche de pouvoir. Ce n’est pas là la grandeur de la France. Ce qui fait la grandeur de la France, c’est son humilité et son obéissance à Jésus et à Marie !)
 

Concernant le « mariage gay », Jean-Frédéric Poisson s’est à nouveau drapé dans le fondamentalisme nataliste et familialiste (tout comme Fillon, Juppé, Sarkozy). Il n’a pas compris l’Union Civile ni le « mariage gay » ni la GPA, qui SONT l’homosexualité. Il n’a pas compris que l’homosexualité était LE sujet à aborder d’urgence, et qui à elle seule va flinguer sa candidature et sa campagne (tout comme elle a été le seul et unique levier de l’élection de François Hollande, la seule loi qu’il a fait passer pendant son quinquennat). Que faut-il faire pour faire entendre raison aux orgueilleux catholiques français ?? Quand vont-ils enfin reconnaître leurs torts et obéir aux Cœurs sacrés de Marie et Jésus ?? Jean-Frédéric Poisson a figé l’Enfant, la Vie et la Famille en idoles et en slogans de campagne, à l’instar de La Manif Pour Tous : « Faire de la famille le centre, c’est mon objectif. » C’est totalement inopérant et catastrophique, parce que les promoteurs du « mariage gay » et la GPA défendent eux aussi depuis le départ l’Enfant, la Vie et la Famille. « Notre opposition au mariage pour tous est une opposition de principe. » (Ça, oui, on avait un peu remarqué que votre opposition était sans intelligence, sans finesse et volontariste !) Lorsque Jean-Frédéric Poisson a évoqué le « mariage pour tous », le public de beaufs LMPT de la salle a immédiatement scandé « Abrogation ! Abrogation ! Abrogation ! » (comme les téléspectateurs du Millionnaire avec « Le Million ! Le Million ! Le Million ! »). Sans intelligence. Juste pour prononcer le mot et s’en satisfaire. Et sans se donner les moyens de cette abrogation. Quand vont-ils reconnaître que l’homosexualité est le sujet mondial actuel le plus important ? Jean-Frédéric Poisson a continué à énoncer des phrases qui font bien mais qui sont des lapalissades politiciennes : « Le désir personnel ne peut pas l’emporter sur le désir collectif. » (les phrases creuses qui ne veulent rien dire puisque ni l’un ni l’autre des désirs ne sont définis, et que « le Bien Commun » ne peut pas être un combat en soi) ; « Nous sommes tous nés d’un père et d’une mère. » (Argument LMPT idiot, car les pro-mariage-gay ne remettent pas cela en cause ; et là encore, c’est mal comprendre la Loi Taubira que de la réduire à une question de présence ou d’absence des parents biologiques) Poisson n’a toujours rien capté au « mariage gay ». Il ne parle que de la soi-disant « seconde partie » de la Loi Taubira, partie axée sur l’enfant et la filiation, alors que le problème n’est pas là. C’est la dimension émotionnelle, la réalité intentionnelle et sentimentale du « mariage gay », la bipolarité hétérosexualité-homosexualité, qui ont compté et qui continuent de prévaloir dans la tête et le cœur des gens. C’est la croyance en « l’amour homosexuel en tant qu’amour universel et non spécifiquement homo » qui EST le mariage gay et la GPA. Il faut vous le dire en quelle langue ???? Poisson ne se focalise que sur les conséquences de la Loi Taubira, pour ne pas parler de la loi en elle-même : « Tirez-en toutes les conséquences. » Il se moque de Fillon qui, selon lui, ne va pas assez loin par rapport à la Loi Taubira : « Sa proposition ne va pas au bout de sa propre logique. » C’est vrai. Mais ce qu’il ne dit pas, c’est que lui, Jean-Frédéric Poisson, ne va guère plus loin que lui, puisqu’il ne parle pas davantage d’homosexualité et ne fait pas parler d’elle par les personnes homosexuelles continentes, et puisqu’il ne revient ni sur l’Union Civile ni sur l’hétérosexualité/l’homosexualité. Il est donc différemment illogique et différemment menteur que Fillon, mais tout aussi menteur et illogique que lui ! Que ce soit la promesse de « réécriture de la Loi Taubira » ou d’« abrogation de la Loi Taubira », les deux sont fausses. Donc Poisson est très mal placé pour se moquer de Juppé, de Fillon ou de Sarkozy : « Monsieur Fillon est d’accord avec le principe même de la Loi Taubira. » (traduction : « Il est d’accord avec l’amour homosexuel »). Mais Poisson, lui, se dit en désaccord, mais ne dit pas de quoi et en quoi… ce qui revient finalement au même ! « Notre position est la seule qui soit juste, qui soit défendable. Nous abrogerons la Loi Taubira. » Avec une persévérance basée sur un tel mensonge, difficile de percevoir une once de changement constructif chez Poisson, et une sortie viable de sa campagne ! C’est terminé pour la crédibilité de sa candidature ! Il pense d’ailleurs qu’il va échapper à la menace de la présomption d’homophobie (beaucoup plus menaçante que la menace de présomption d’antisémitisme dont il a fait publiquement l’objet récemment), en balayant d’un revers de main la question du respect des personnes homosexuelles, et en esquivant le sujet : « sans haine contre personne car ce n’est pas le sujet » Comment ça, ce n’est pas le sujet ? C’est précisément le sujet ! C’est précisément cette (présomption de) haine des personnes homos – à travers la non-explication de l’opposition à la Loi Taubira – qui sonne le glas de sa candidature. Comment nier toute la nécessaire explication de l’homophobie ? Comment faire pareille impasse sur l’incompréhension populaire de l’opposition au « mariage gay » ? Comment oser dire que c’est un détail et que ce n’est pas le sujet ? Comment oser imposer pareille censure ? Et si cette « haine des personnes » ne commençaient pas précisément par votre indifférence à leur égard ?
 

Jean-Frédéric Poisson poursuit en disant : « Qui ne sait pas dire les choses avec les mots qui conviennent finit par le dire avec ses poings » C’est pourtant exactement ce qu’il fait à propos de l’homosexualité. Il s’attaque (mal) aux deux pieds de Goliath : en effet, le diable se cache d’une part derrière la pratique homosexuelle (du point de vue de la différence des sexes) et d’autre part derrière l’Islam (du point de vue de la différence Créateur-créatures). Poisson a eu le courage – c’est je crois pour cette seule raison qu’il a sorti son épingle du jeu sur TF1 lors du débat des Primaires – de faire la moitié du boulot, en traitant de front l’Islam, donc d’un des deux pieds du Colosse. Mais en même temps, s’attaquer à l’Islam, à l’heure où mondialement, à cause des dégâts et de la mauvaise image que donne le djihadisme aux Musulmans, il commence à être reconnu comme universellement mauvais, est beaucoup moins courageux et nécessaire que la dénonciation de « l’amour homosexuel », jambe bien plus costaude à rompre que l’Islam, et bien plus dangereuse pour la campagne présidentielle de Poisson, car elle, mondialement, n’est absolument pas identifiée comme mal. En ce qui concerne son discours concernant l’Islam, Jean-Frédéric Poisson a été à la fois très juste et délicat pendant son meeting (il a bien distingué l’Islam des Musulmans, en prônant la « douceur » et le respect de ces derniers), à la fois catastrophique. Il a quand même été capable de sortir devant tout le monde (on a entendu les mouches voler à ce moment-là, d’ailleurs, comme si ça sentait le dérapage) : « L’Islam est à rejeter sans discussion. » Quoi ??? Je regrette mais non ! Ça ne peut être que dans la discussion, les explications, le dialogue, que le mal qu’est l’Islam pourra être rejeté. Autant il faut dissocier (à l’instar de l’homosexualité en tant que pratique) les personnes musulmanes de l’Islam, autant on doit toujours garder en tête que l’Islam seul n’existe pas et qu’il est aussi une réalité qui englobe l’Humain. On se doit, par rapport à la pratique homo ou à la pratique religieuse musulmane, de partir de cette réalité-là : on ne peut pas l’isoler complètement de l’Humain. Par ailleurs, quand Jean-Frédéric Poisson parle d’« aider les pays à aller vers un Islam modéré pour éviter un Islam radical », il se contredit dans les termes et montre une naïveté qui contraste avec son intransigeance exprimée à l’égard de l’Islam : car il n’y a pas d’Islam modéré. L’Islam, c’est l’Islam. Et tous les musulmans vous diront (ou au moins le démontrent en actes) que l’Islam modéré est l’Islam radical. Tout comme il n’y a pas d’homosexualité active modérée. Ça n’existe pas.
 

Enfin, Jean-Frédéric Poisson a conclu son discours par un exercice de persuasion raté : « Je tiendrai mes engagements. » Il a dit cela en nous regardant dans le blanc des yeux, alors que précisément, pour ce qui est de son plus grand (symboliquement et concrètement parlant) engagement (celui de l’abrogation de la Loi Taubira : le seul qui le distingue vraiment de ses collègues des Primaires), il ne le tiendra pas. Car la seule manière d’abroger la Loi Taubira, c’est de dénoncer l’« amour homo » et le travestissement mondial de la différence des sexes par le terme « hétérosexualité ». Donc en gros, Super Menteur vient de conter fleurette sincèrement devant tout un amphi !
 

À un moment, Poisson se moque de ceux qui s’occupent « du papillon et du brin d’herbe » (mais les membres du PCD et lui ne font pas mieux puisqu’ils se noient, comme les poissons, encore plus bas que terre). Pour achever son long discours, il énonce un avertissement très juste : il appelle à ne pas mépriser les personnes qui pensent comme le PCD mais qui, à cause du manque de soutien de ses adhérents à leur égard, risquent de l’abandonner (ce qui est exactement mon cas !). Dans les faits, il fait l’inverse, par exemple avec les personnes homosexuelles qui pourraient le soutenir et lui être d’une précieuse aide, mais que, à cause de son mépris et de sa mondanité carriériste, il écarte. « À force de mépriser ces personnes, vous n’aurez plus de candidat. Un jour viendra où elles ne seront plus là. » (Tu l’as dit, Bouffi ! Mais applique ce que tu viens de dire à toi-même. À force de mépriser les gens qui pensent juste, tu joues ta disparition politique et verra les gens quitter ton mouvement !)
 

Je suis sorti du Palais des Congrès un peu dépité de l’aveuglement et de l’emballement général, en me disant que oui, ce genre de meetings mérite urgemment la composition de son propre miroir, parce que là, ça ne peut plus durer. J’ai vraiment l’impression que les catholiques français ne sont pas loin de vivre le temps (prédit par Marthe Robin) purificateur de l’humiliation et de la sainte prise de conscience de leur orgueil, surtout en ce qui concerne la GPA, l’Union Civile, leur cathophobie et leur homophobie. On n’en est pas encore rendu au mea culpa (sauf timidement en bouche de Xavier Lemoine) mais ça ne saurait tarder. J’ai bonne espérance.
 
 

 
 
 
 

P.S. : Voici un exemple de réaction sur Twitter face à mon article : Les CathosCons se réveillent. Et toujours avec une excellente argumentation. Mes « torts » : Je suis un « malade » (ça, c’est un argument de poids) et je parle du diable (car oui, le minimum pour un catholique, c’est de croire en l’existence du diable et la dénoncer) ; et je « calomnie » parce que je relève les incohérences violentes du PCD. Ils sont mignons, les Beaufs LMPT.
 
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Alors attention, maintenant, selon les #CathosCons, ma prose est "maléfique" hahaha (rire sardonique, bien sûr)

Alors attention, maintenant, selon les #CathosCons, ma prose est « maléfique » hahaha (rire sardonique, bien sûr)

247 preguntas sobre « La homosexualidad dentro de la Iglesia católica » Parte 2 (n°80 hasta n°159)

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Este documento se comparte en tres partes : la primera (pregunta n°1 hasta 79), la segunda (n°80 hasta 159), la tercera (n°160 hasta 247).
 
 
 
 
 

CAPÍTULO IV – LO QUE DICEN LA BIBLIA Y EL CATECISMO DE LA IGLESIA CATÓLICA ACERCA DE LA HOMOSEXUALIDAD :

 

80 – ¿ Qué dice la Biblia acerca de la homosexualidad ?

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No hay casi nada que llevarse a la boca. Ya, la Biblia nunca usa la palabra. Sólo aborda los actos que hoy llaman « homosexuales » (pederastia, sodomía, relaciones adúlteras fuera del matrimonio y del horizonte procreador, etc.) para condenarlos con firmeza. Hablando claro, la Biblia habla muy poco de homosexualidad : entrega un mensaje de Esperanza mucho más importante que el de la moral sexual. ¡ Tiene otras preocupaciones (la pobreza, el sufrimiento, la enfermedad, la muerte, las injusticias humanas, los ataques del demonio, la Salvación) que la vida sentimental y genital del « ciudadano de a pie », en realidad ! Sin embargo, para aquellos que todavía quieren ir y comprobar en el texto, los únicos pasajes que tratan de estos actos « homosexuales » son Génesis 19, 4-11 ; Levíticos 18, 22, 20, 13, y Jueces 19, 22-30 ; 1 Samuel 18-20 ; Romanos 1, 26 ; 1 Cor 6, 9 ; y 1 Timoteo 1, 10.

He aquí fragmentos (cito la Biblia de Jerusalén) : « No te acostarás con varón como con mujer; es abominación. » (Lv 18, 22) ; « Si alguien se acuesta con varón, como se hace con mujer, ambos han cometido abominación : morirán sin remedio ; su sangre caerá sobre ellos. » (Lv 20, 13) ; « ¡ No os engañéis ! ¿ No sabéis que los injustos no poseerán el Reino de Dios? No erréis, que ni los fornicarios, ni los idólatras, ni los adúlteros, ni los afeminados, ni los que se echan con varones, ni los ladrones, ni los avaros, ni los borrachos, ni los maldicientes, ni los robadores, heredarán el Reino de Dios. » (1 Cor 6, 9-11) ; « Por eso los entregó Dios a pasiones infames ; pues sus mujeres invirtieron las relaciones naturales por otras contra la naturaleza ; igualmente los hombres, abandonando el uso natural de la mujer, se abrasaron en deseos los unos por los otros, cometiendo la infamia de hombre con hombre, recibiendo en sí mismos el pago merecido de su extravío. » (Rom 1, 26-27)

Es de notar que entre el Antiguo Testamento y el Nuevo, Jesús, es decir el Amor encarnado, ha venido a visitarnos y ha dejado huella. No para abolir o edulcorar la condena a muerte por actos homosexuales pronunciada en el Levítico y en el Génesis (cf. véase el episodio de Sodoma y Gomorra), sino para humanizarla, añadirle Caridad, perdón, Salvación y a veces sanación, distinguir entre la falta grave de impureza y la persona que la comete. Es el acto genital en sí que se condena. No la orientación sexual. Con la llegada del Salvador, la Salvación sobrepasa la lógica factual y contable de los actos, del mérito, de la buena conducta, para unirse a la de la fe, del don gratis, de la redención, del reconocimiento de la buena voluntad y de la pureza de intención. Jesús salva especialmente al pecador que reconoce necesitar de Él, y no él que sigue académicamente las leyes y el código de conducta del Antiguo Testamento, y que por eso estima que no necesita a nadie, ni incluso amar a su Creador, para ser salvado. El sitio de la colaboración, del consentimiento, de la consulta, del ajuste, del encuentro, desplaza sensiblemente el enfoque cristiano que ofrece la Biblia sobre la homosexualidad. El temor es inspirado. La confianza también. ¿ Qué más se puede esperar que eso ?

Por último, san Pablo establece el vínculo muy relevante entre la homosexualidad y la idolatría, conexión que yo compruebo con frecuencia en el mundo homosexual actual, muy aficionado al fetichismo y a los objetos. En la idolatría homosexual, el ser humano comienza a adorar narcisistamente a la criatura que es, y sobre todo a sus duplicaciones, sus reificaciones, sus imágenes sublimadas, a expensas del Creador. La denegación sacrílega de la diferencia Creador-criaturas agrava la transgresión/inversión mimética de la diferencia de sexos. La homosexualidad practicada, a ojos de san Pablo, se convierte en la principal manifestación de la impiedad.
 

81 – ¿ Hay puntos en común entre la homosexualidad y el Islam ?

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En el contenido sobre la homosexualidad entre la Biblia y el Corán, muy poco. Sin embargo, en cuanto a las realidades de la práctica islámica y de la práctica homosexual, y en cuanto al enfoque pastoral de la Iglesia Católica respecto a los musulmanes y a las personas homosexuales, existen muchos puntos comunes. Recordémoslo : la Humanidad y el Amor que Ésta puede vivir gracias a Jesús y a María se basan en la acogida de la diferencia de sexos y en la acogida de la diferencia Creador-criaturas (= la Iglesia Católica). Por lo tanto, el Islam y la homosexualidad convergen en la medida en que ambos rechazan conjuntamente y cada uno a su manera esas dos diferencias fundadoras de identidad y de Amor que son la diferencia de sexos y la diferencia Creador-criaturas. Por ello se explica, como acabo de decirlo, una similitud de acercamiento, de pastoral, de evangelización, hacia las personas musulmanes y homosexuales. Al igual que la Buena Nueva que la Iglesia Católica tiene que anunciar al pueblo islámico es el amor a los musulmanes y no la « cruda verdad sobre el Islam », de la misma manera la Buena Nueva sobre la homosexualidad es el amor a las personas homosexuales y no la « verdad seca sobre la orientación y la práctica homosexuales ». Aún cuando no existe Caridad sin Verdad. Aún cuando la identificación del Islam o del acto homosexual (ambos a menudo está relacionados : basta con permanecer en tierra musulmana para comprobarlo) con signos de presencia satánica es imprescindible para amar verdaderamente a las personas.
 

82 – ¿ Habla Jesús de homosexualidad ?

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No, nunca la mencionó. Jamás. Sin embargo, Él siempre ha defendido el matrimonio de amor entre el hombre y la mujer, como una imagen fidedigna de su Amor, y también ha hecho referencia a la existencia de aquellos que se han hecho eunucos (célibes) « por los Hombres » (Mateo 19, 8-12), a saber los asqueados/los impotentes del matrimonio y las víctimas de violación, lo que concierne en realidad a una gran mayoría de las personas homosexuales.

Algunos espíritus puristas, protestante o fariseos, que leen la Biblia y las palabras de Cristo al pie de la letra, podrían entonces alegar que « si Cristo no ha hablado de homosexualidad, entonces no es necesario hablar de esta en absoluto », e incluso que el uso de una palabra de la neolengua como « homosexualidad » es una « herejía » y una « corrupción al modernismo ».

En el otro extremo, algunos espíritus progresistas gays friendly, tanto supersticiosos y puntillosos como los primeros, también podrían exclamar que la falta de precisión de Jesús acerca de la homosexualidad equivaldría a una validación tácita suya : « ¡ Genial ! ¡ Quién no dice palabra consiente ! Se puede interpretar lo que se quiere detrás de Su silencio… ¡ incluso el amor homosexual ! » Lo pintan como si Jesús invitara alegramente a la improvisación, a la innovación, a la adaptación de sus preceptos a las « nuevas relaciones » y a las « nuevas familias » de hoy, en definitiva, a la INCULTURACIÓN misericordiosa. ¡ En nombre de su Encarnación y de su Presencia real invisible, además! #ComoHacerLeDecirAJesusCualquierCosa

A ambos bandos – cada uno fundamentalista en su estilo – contestaré cuatro cosillas. Es sin duda porque los sucesores de Jesús y de Pedro usaron el término « homosexualidad » por lo que nosotros también podemos permitirnos (¡ y lo debemos !) su empleo. Luego, como explica el padre francés Guy Pagès de manera muy divertida y sin embargo impactante, ¡ « no es porque Jesús no pidió explícitamente a los Hombres que se cepillaran los dientes por lo que no deben hacerlo » ! Por otra parte, dado que efectivamente Jesús en la Biblia no alude a nuestros problemas y a nuestros pecados con sus nombres contemporáneos (en ningún Evangelio se trata de clonaje, de procreación con asistencia médica, de vientres de alquiler, de preservativos o de « matrimonio homosexual », por ejemplo), esto no significa que Él no nos ha dado lo Esencial (= Su Persona y Sus mandamientos) al respecto, de manera a la vez codificada y sin embargo muy adaptada a nuestro presente. Por último, el hecho de que Jesús no hable de homosexualidad demuestra que para Él, lo que prevalece, son las personas y el Amor que Él siente por cada una, y no las fantasías que ellas sienten, ni su percepción erótica, ni la gente que las atrae sexualmente, ni sus actos pecaminosos ni sus méritos.
 

83 – ¿ Fueron los discípulos de Jesús homosexuales ?

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Tal vez los discípulos de Jesús hayan podido sentir una atracción sexual y amorosa acerca de Jesús. Y no me extrañaría. Ellos eran hombres. Algunos de ellos, eunucos por el Reino. Además, los doce discípulos tenían frente a ellos EL Canon de Belleza y de Amor por excelencia. Sin tener una mente sucia, podemos tanto mejor imaginar que algunos fueron tentados de abrazarlo, de tocarlo, de hacerle el amor, de derretirse en Él (¡ es la razón por la que creo que hay tantos sacerdotes que se sienten homos !), y por defecto, de « hacerse el amor » o « darse un gustito » entre ellos. De ello sólo nos enteraremos en el Cielo.

Sin embargo, siento decepcionar a los pocos activistas « cristianos » homosexuales deseosos de atribuir a David y Jonatán o a la relación de amistad desinteresada entre Juan y Jesús, su intento de justificación del « amor amistoso espiritual y casto que superaría la diferencia de sexos ». Se están olvidando demasiado deprisa que la sola y única homosexualidad que fue practicada por los Doce no vino de san Juan (ni siquiera de forma implícita cuando se estrechó contra el pecho de su Maestro durante la Santa Cena), sino de Judas, el discípulo que amó demasiado a Jesús, que trató de apoderarse de Su cuerpo, que Lo abrazó con un beso ambiguo, que Lo idolatró como Superhombre político en vez de adorarlo, que Lo vendió a los medios y a los políticos, no sólo por el dinero (como lo hace creer la leyenda), no sólo para derribarlo, no por crueldad consciente, sino para ayudarle a conquistar el mundo, por pasión celosa y devoradora homosexual, por fascinación narcisista. Entonces, que se calmen los exégetas pro-gays
 

84 – ¿ Y era Jesús homosexual ?

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Quizás escandalice a algunos, pero yo creo que Él lo era. Ni en actos ni en deseos ni en fantasías, por supuesto, porque Él es la continencia perfecta, la pureza de pensamientos por excelencia, pero lo fue en tentaciones, en sentidos, y también de fama. Por una simple razón : Él ha cargado sobre sí el pecado del mundo y ha aceptado experimentar, comprender en su carne humana, todas las tentaciones (« Dios le hizo pecado por nosotros. » 2 Co 5, 21)… incluyendo la tentación de seducción homosexual, de atracción hacia la gente de su sexo. Esto es logico : Él es todo Amor. Durante su estancia terrestre, su fuerza de Amor desbordante y omnipotente, Él tuvo que controlarla continuamente, canalizarla, ajustarla, para dejar la libertad y la distancia justa con sus hermanos, mientras que, debido a su naturaleza divina y amante, Él tenía muchísimas razones para perder el control, envolver a todo el mundo en Él, manifestar su Amor no sólo a las mujeres sino también a los varones, a toda la Humanidad. ¡ Tiene mucha energía, ternura, amor, Encarnación, deseo de sobra, este Jesús ! Además, es hermoso como nadie, y tuvo que regular constantemente su poder de atracción, los efectos (a veces excesivos) de su carisma, no abusar de ellos.

Sí. Creo que Jesús es la persona homosexual más santa que existe. Y es un gran consuelo para mí saber que Él conoce mi condición, que sufrió (y sigue sufriendo) más que yo, que se me adelantó en mi lucha contra mi atracción hacia las personas del mismo sexo, que tuvo, a causa de su identidad como Amor, que combatir aún más su tendencia natural a amar a ambos sexos. Adivinando lo que Él vive, no estoy tentado a decirme que Cristo no entiende mi angustia específica, a pensar que, al vivir la continencia, yo sería un caso aislado, un pionero de una nueva vía de santidad, un precursor que cumpliría una hazaña en un terreno que Jesús no conocería. Al contrario. Todo lo que vivo en términos de dolores de homosexualidad, Jesús lo ha vivido mucho antes, y multiplicado por mil. Aunque las palabras « homofobia y « homosexualidad » no existían en su época, los deseos y los actos carnales entre personas del mismo sexo eran completamente conocidos (son tan viejos como el mundo). En el Antiguo Testamento o en las palabras de san Pablo, se habla de los depravados, de los afeminados, de los pederastas que practican la sodomía y actos « antinaturales ». Durante su vida pública y comunitaria con sus discípulos, Jesús soportó necesariamente los ataques, las presunciones, los rumores y las humillaciones que las personas homosexuales conocen desde el patio de recreo hasta su vida adulta (« ¡ Sólo hombres con hombres ! ¡ Ni una mujer entre ellos ! Es sospechoso… » ; « Además, Él siempre ha sido soltero, sin hijos. Y no parece haber tenido una historia con una mujer. Entonces, no puedes esperar que honestamente crea que Él no sea un poco… bueno, yo me entiendo… »). Incluso el relato de su Pasión no nos ahorra las burlas emasculantes de aquellos que Lo crucificaron.

Jesús experimenta mejor que nadie los sufrimientos y las tentaciones de la comunidad homosexual. Y es para mí un gran consuelo saberlo. No en la medida en que yo haría una proyección homoerótica excesiva, malsana, anacrónica y finalmente narcisista (no iré hasta el extremo de hacer de Él una marica, eh), sino porque Jesús ha conocido todos los pecados, todas las peores tentaciones y reputaciones. Los actos homófobos que nosotros, las personas homosexuales, a veces podemos vivir, incluso los más infamantes (traiciones amorosas, mal de amores, caricaturas degradantes, sodomía, violación, tortura de las partes íntimas del cuerpo, etc.), estoy seguro de que Jesús los vivió en su carne y en su corazón. Santa Faustina, al ver los malos tratos que sufrió Jesús durante su flagelación, cuenta que Él recibió puñetazos por parte de los sacerdotes, religiosos y laicos, y que ello la había sorprendido. Para nosotros, esto debe ser un gran signo de Esperanza que nos ayuda a aguantarlo todo. Porque es Él quien lo lleva todo, y lo más pesado.
 

85 – Si Jesús nunca habló de homosexualidad en la Biblia, pues todo lo que se ha tejido al respecto de ella por otras personas ¿ es puramente subjetivo, cultural y falso ?

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Todas las omisiones de Jesús en la Biblia no son olvidos de su parte ni prohibiciones, ni trampas, ni un motivo para desacreditarlo Él, pero son al contrario, por una parte las pruebas de que Él nos ha entregado lo Esencial (no « todo » desde un punto de vista estrictamente humano, pero « Todo » desde la perspectiva de la eternidad, de la Verdad, de su Persona y de nuestras necesidades) y por otra parte que nos deja libres y capaces de utilizar nuestro sentido común escuchando la Biblia y las inspiraciones del Espíritu Santo transcritas en el Catecismo de la Iglesia Católica.

En cuanto a la homosexualidad, no porque Jesús no ha hablado explícitamente de ella no se habría posicionado claramente a su respecto, mediante un camino argumentativo más universal y menos centrado en una práctica genital minoritaria. Lo que Jesús profiere sobre el matrimonio, la sexualidad, y la sacralidad de la pareja hombre-mujer es inequívoco. Su silencio sobre la homosexualidad, por tanto, no es un verdadero silencio ¡ pero un silencio verdadero ! Por ejemplo, en la Biblia, como lo indicaba más arriba, no se aclara en ninguna parte la necesidad de cepillarse los dientes : sin embargo, ¡ no por eso nosotros debemos dejar de hacerlo ! Tampoco se hace mención alguna a la maternidad subrogada (GPA) : sin embargo, no resulta muy difícil vincular esta práctica abominable con las prohibiciones promulgadas en el Decálogo, empezando con « Honra a tu padre y a tu madre » « No robarás ». Pues bien, lo mismo en cuanto a la homosexualidad : Hay que relucir particularmente la mala fe para no hacer el paralelo entre la realidad de la homosexualidad y la condena crística del adulterio.

Teniendo cuidado de no atribuir a Jesús intenciones y discursos que Él no tiene (interpretación literal de la Biblia, anacronismos debidos a la decontextualización, etc.), o por el contrario de ahogar la fuerza de la Palabra de Dios (relativismo, sobrevaloración de los contextos bíblicos para luego devaluar su contemporaneidad, etc.), sólo podemos caer en la cuenta de que la gran diferencia entre la Palabra Bíblica y nuestro presente radica en la distinción entre la homosexualidad-actos y la homosexualidad-tendencia-y-persona. Pero dado que el Catecismo ha cerrado plenamente esa brecha histórica, ¡ no hay excusa para desobedecer a la Biblia y a la Iglesia !
 

86 – ¿ La Iglesia no le da demasiado fuerte hablando de abominación ?

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« No te acostarás con varón como con mujer ; es abominación. » (Lv 18, 22) ; « Si alguien se acuesta con varón, como se hace con mujer, ambos han cometido abominación : morirán sin remedio ; su sangre caerá sobre ellos. » (Lv 20, 13) De paso, hay que señalar sin embargo que el versículo del Levítico tan a menudo citado « No te acostarás con varón como con mujer » va precedido por otro que dice « No tomarás para tu harén mujer junto con su hermana » (Lv 18, 18), dando a entender que sería lícito tener un harén… pero bueno…

Sí. Acerca de lo que hoy llamamos « homosexualidad », la Iglesia va con fuerza, igual que Moisés en el Antiguo Testamento » antes de la llegada de la Justicia amante de Jesús, Justicia que no anula sino que cumple plenamente la Ley judía. A mi parecer, tenemos que acoger tanto la verbalización severa y perentoria del mal – es decir la asignación de la palabra « abominación » a actos que la merecen – como la clemencia de Jesús hacia los que lo cometen.

De hecho, aprendemos mucho meditando la actitud de Cristo para con el pecado de adulterio, que se aproxima mucho del pecado de la homosexualidad. Porque si seguimos únicamente la lectura literal del Antiguo Testamento, tanto como la del LevíticoSi un hombre comete adulterio con la mujer de su prójimo, será muerto tanto el adúltero como la adultéra », Lv 20, 10) y del libro del profeta Ezequiel (« Convóquese contra las adúlteras una asamblea para entregarlas al terror y al pillaje, y la asamblea las matará a pedradas y las acribillará a golpes de espada ; matarán a sus hijos y a sus hijas, y prenderán fuego a sus casas. », Ez 23, 47), ¡ podríamos pensar que los católicos están autorizados a desatarse francamente y a lapidar a los culpables adulterinos por « abominación » ! Pero Jesús, Él, distingue el mérito y la Justicia : « Jesús se fue al monte de los Olivos. Pero de madrugada se presentó otra vez en el Templo, y todo el pueblo acudía a él. Entonces se sentó y se puso a enseñarles. Los escribas y fariseos le llevan una mujer sorprendida en adulterio, la ponen en medio y le dicen : ‘Maestro, esta mujer ha sido sorprendida en flagrante adulterio. Moisés nos mandó en la Ley apedrear a estas mujeres. ¿ Tú qué dices ?’ Esto lo decían para tentarle, para tener de qué acuasarle. Pero Jesús, inclinándose, se puso a escribir con el dedo en la tierra. Pero, como ellos insistían en preguntarle, se incorporó y les dijo : ‘Aquel de vosotros que esté sin pecado, que le arroje la primera piedra.’ E inclinándose de nuevo, escribía en la tierra. Ellos, al oír estas palabras, se iban retirando uno tras otro, comenzando por los más viejos; y se quedó solo Jesús con la mujer, que seguía en medio. Incorporándose Jesús le dijo : ‘Mujer, ¿ dónde están ? ¿ Nadie te ha condenado ?’ Ella respondió : ‘Nadie, Señor.’ Jesús le dijo : ‘Tampoco yo te condeno. Vete, y en adelante no peques más.’ » (Juan 8, 1-11)

Este episodio bíblico podría aplicarse perfectamente al día de hoy y a la homosexualidad. Seguro que personas ponen/pondrían a prueba a Jesús, para ver si actuaría con Verdad, obediencia y lealtad a su Padre, a su Iglesia, a su tradición de sabiduría ancestral, frente a la « abominación » de la homosexualidad, o si por el contrario sería el Apóstol de la ruptura, de la apertura laxista, del rechazo del anacronismo y de la aplicación literal levítica. De hecho, Él no es ni el uno ni el otro. O más bien, ¡ es ambos ! Jesús reconcilia los dos bandos que casi todo el mundo opone y en los que Lo quieren encerrar, unificándolos por su persona y su amor.

En otro lugar en la Biblia, Él hasta explica y disculpa la dureza/permisividad de los mandamientos de Moisés por los pecados de sus coetáneos, más rápidos en tomar la justicia por sus manos y en culpar a los demás que en convertir su propio corazón al amor y a la eliminación de sus propios pecados : « Unos fariseos dicen a Jesús : ‘Pues ¿ por qué Moisés prescribió dar acta de divorcio y repudiarla ?’ Moisés, teniendo en cuenta la dureza de vuestro corazón, os permitió repudiar a vuestras mujeres ; pero al principio no fue así. » (Mateo 19, 8)

Igual en cuanto a los actos y las « parejas » homosexuales, creo que Jesús es muy capaz a la vez de justificar/disculpar a Moisés (o a san Pablo, o la denominación « abominación » del libro del Levítico, o incluso la definición mordaz « actos homosexuales intrínsecamente desordenados » del Catecismo de la Iglesia Católica) y al mismo tiempo de apelar a la renuncia de Su castigo divino o al rechazo de la instrumentalización de la Justicia divina por los Hombres. Es capaz de reconocer el pecado en Verdad, y de liberar al pecador por Su Misericordia y Su ordenanza/exigencia para con él. ¡ Qué habilidoso, este Jesús!

Entonces, a imitación de Jesús, podemos amar como Él ama, sin obsesionarse histéricamente sobre la palabra « abominación », que posee un contexto de enunciación que le es propio. Yo, por mi parte, cuando veo a dos hombres que se besan, o incluso que se acuestan juntos, no saco la pistola, no me da asco, no desenvaino mi crucifijo o mi diente de ajo o mi agua bendita, y no se me ocurre gritar « ¡¡ Abominacióóóóón !! ». « La firma del mal, es su vacío o su insignificancia », al parecer. Y no hay duda de que en mi acostubramiento a la violencia homosexual, haya una forma de perversión inconsciente que me lleva a un relativismo cultural perjudicial que me anestesia y me inmuniza sin mi conocimiento. Ne me estoy poniendo excusas. Pero la visión de algunas « parejas » homosexuales amigas que no se exponen y que viven juntas desde hace bastante tiempo, que hasta son enternecedoras de espontaneidad (a veces las veo que ríen y que juegan como dos adolescentes) no me pone los nervios de punta, no me da urticaria. Por eso yo estoy lejos de encontrar a la « pareja » homosexual repugnante, « abominable », y entiendo intelectualmente a la gente atea/agnóstica que considera a los católicos y a los protestantes como fundamentalistas a quienes les falta un tornillo a nivel de su sexualidad porque se matarían por creer lo que enuncia la Biblia sobre los riesgos de damnación incurridos por las personas que practican su homosexualidad.

Por otra parte, puedo y podemos, nosotros católicos, todavía hacer nuestro – al menos mentalmente – el lenguaje del Antiguo Testamento o de san Pablo, porque la expulsión de la diferencia de sexos – diferencia que es la base de toda humanidad y de todo amor – es violenta y abominable. « Abominatio » en latín significa « que repele con horror como un mal augurio ». Cuando a veces soy testigo de hechos abominables y de una violencia inaudita que ocurren en el marco de la práctica homo-bisexual (violaciones, robos, asesinatos, guerras, dictaduras, pedofilia, infanticidio, homofobia, ambiente homosexual, suicidios, depresión, melancolía, tortura, humillación, decadencia, etc.), entiendo mejor cuánto la Iglesia está en lo cierto al hablar de « abominación ». La violación que han vivido más de 100 amigos homosexuales míos, es una abominación. ¡ No es un eufemismo ! La Iglesia es la única que dice lo que pasa, que llama las cosas por su nombre, que denuncia en alto el sufrimiento y las violencias que a menudo es la homosexualidad activa, se interesa por la felicidad y la Salvación de las personas. Por otra parte, la abominación que es el acto homosexual resulta mejorada por un lado por su carácter oculto y amoroso, por otro por su combinación con el satanismo (cf. véase los códigos « Amante diabólico » y « Sentirse como el diablo » de mi Diccionario de Símbolos homosexuales, y también la novela autobiográfica El Último Papa (1996) del padre Malachi Martin que demuestra con seriedad la « conexión de hecho entre la actividad homosexual y el satanismo ritualista » p. 533).

El diablo es astuto. Para ocultar su crimen abominable, va a inspirarlo y justificarlo en nombre de su intención de luchar contra. En otras palabras, en vez de hacer el bien que resolvería todos sus problemas, a semejanza de los malos sindicalistas que se quejan y crean los problemas para justificar mejor su agresividad y la necesidad « imperiosa » de su propia acción, él creará los problemas que pretenderá resolver/atenuar (los atenúa a veces con éxito, además, ¡ por lo que tiene con qué hacerse pasar concretamente por Dios !), teniendo luego la audacia genial de presentárnoslos como más buenos y más verdaderos que el Bien mismo, e incluso de hacer pasar el Bien por el diablo. En cuanto a la homosexualidad en particular, escuche su retahíla de excusas baratas, de instrucciones paradójicas, que disfraza el Bien de mal y el mal de Bien : « El verdadero problema no radica en la homosexualidad, sino sólo en el hecho de que no se la promueve socialmente y que no se la considera positivamente. » (En la práctica, la homofobia es la práctica homosexual y « la identidad homosexual », es decir, la expulsión y el miedo a la diferencia de sexos) ; « ¡ El amor homo, es realmente amor, porque no es una opción, es sexual y es sincero ! » (Mientras que la falta de libertad no es amor ; que la homosexualidad no es la sexualidad ya que expulsa la sexualidad que es la diferencia de sexos ; y que la sinceridad no es necesariamente la Verdad) ; « Hay que aceptar las diferencias y luchar contra las discriminaciones : ¡ los homosexuales lo saben mucho ! » (En la práctica, las personas homosexuales no se han aceptado a sí mismas, inclusive en su diferencia sexual ; y cuando practican su homosexualidad, son ellas las que rechazan y discriminan a la diferencia de sexos y a los demás) ; « La dignidad humana requiere que se repare la Asistencia médica a la procreación (PMA) y la maternidad subrogada (GPA) por el derecho para todos a usarlas. ¡ Piensen en los niños criados por parejas homosexuales en caso de fallecimiento de uno de sus padres, y que han de ser protegidos ! » (En la práctica, la dignidad humana radica en no tratar de « tener » artificialmente niños, amputándolos no necesariamente de su genealogía sino al menos del vínculo vital de amor entre sus dos padres biológicos) ; « ¡ Las personas homosexuales deben poder ofrecer su sangre ! ¡ Es un escándalo ! » (Mientras que el verdadero escándalo, es la práctica de su homosexualidad, su explotación del sufrimiento de los pobres y su colaboración con los males que aguantan) ; « Las personas transgénero y transexuales deben ser autorizadas a ver en sus documentos de identidad o pasaporte el género de su mente, de sus sentimientos. ¡ No se respeta su identidad profunda ! » (Básicamente, las que negaron e incluso destruyeron con el bisturí su identidad, son estas mismas personas trans…) ; etc.

En lugar de no hacer la tontería, el mal propone hacerla en nombre de las soluciones que él piensa luego establecer para borrarla. En lugar de no hacer el mal, el diablo atrae en el sendero de sus malas acciones las consecuencias irreparables que requieren una « indispensable » asistencia, o bien involucra a seres humanos a quien da a luz artificialmente y que son moralmente inatacables (porque no han elegido nacer, porque no pueden ser abandonados, ni ser eliminados : su vida sigue siendo sagrada). Satanás secuestra a la Vida (Jesús). Incluso acaba por disfrazarse de Ella y por hacerse pasar por un mejor ejemplo de bondad que lo supuestamente « peor » que lo rodearía y que de hecho ha creado entre bastidores. Para ilustrar esto, le voy a citar el testimonio de una amiga que casi está excusando lo inexcusable (siempre apoyándose tácitamente en la heterosexualidad, esta parodia demoníaca de la diferencia de sexos) : « Conozco a dos amigas en ‘pareja’ que tienen 3 hijos. Una tiene dos hijos resultantes de una Asistencia médica a la procreación en España con dos donantes anónimos, la otra obtuvo un hijo con el mismo procedimiento. Ambas mujeres han criado juntas a los 3 niños desde siempre, se casaron civilmente y cada una ha comenzado un proceso de adopción para adoptar el niño o los niños de la cónyugue (sabiendo que ya estaban en pareja cuando vivieron sus embarazos). Cuando el procedimiento se realizó correctamente, honestamente yo estaba feliz por ellas, porque en caso de fallecimiento de una de los dos, los tres críos que ahora tienen los dos apellidos, vivirán con la segunda sin ser separados. Además los niños son bautizados. Creo que, permaneciendo fiel a sus convicciones, uno no debe rechazar a las personas, ni a los adultos ni a los niños : Dios nos ha querido a cada uno desde toda la eternidad 🙂 Ahora bien, obviamente, estas dos mujeres barren de un manotazo toda referencia a las futuras interrogaciones de los niños en cuanto a sus orígenes, la búsqueda del padre, la filiación… Sólo tenemos que esperar que en esas circunstancias los hijos estén equilibrados… Dicho esto, a mi parecer, hay mucho que decir a las parejas heterosexuales que recurren también a la Asistencia médica a la procreación con donantes anónimos para obtener sus niños a quienes esconden sus orígenes, e incluso que dan su consentimiento para una ‘reducción embrionaria’ si todos los fetos crecen. Se acepta socialmente mejor a aquellas parejas porque exteriormente sus manipulaciones con embriones no se ven en la plaza pública, mientras que los niños de las parejas homos, por su parte, corren y gritan al menos tanto como los de las parejas heterosexuales. »

La abominación de la homosexualidad, en mi opinión, se encuentra mucho más en el hecho de que la práctica homosexual hace pasar lo Bueno por lo malo y lo malo por lo Bueno (¡ concluyendo que ni el Bien ni el mal existirían !), que en la sola infertilidad « antinatural » de sus aventuras sexuales y en la sola penetración anal. En la homosexualidad activa existe un miedo – y a veces una denegación – del Hombre y de Dios, que es una abominación, aunque no nos demos cuenta en el momento, y aún cuando del mal pueda surgir algo bueno. Y recordar esto no significa en absoluto que las personas homosexuales – incluyendo a las que practican su homosexualidad – sean abominables y humanamente condenables. Dios ya se encargará de ello. Nosotros, sólo tenemos el deber de avisar, de aliviar, y de transmitir Su Palabra de Vida y de Amor.
 

87 – ¿ Es el juicio contra la ex ministra francesa Christine Boutin (quien dijo que la homosexualidad es una abominación) merecido ?

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Tras la salida de Christine Boutin en la revista Charles publicada en marzo del 2014 (« Nunca he condenado a un homosexual. Jamás. Esto no es posible. La homosexualidad es una abominación. No la persona. »), salida que la lleva a los tribunales (la primera comparecencia tuvo lugar a finales de noviembre de 2015), hay varios niveles que distinguir : el contenido, y las respuestas prácticas dadas a este contenido.

Estaría mintiendo si dijera, en cuanto a las palabras atribuidas o empleadas por Christine Boutin, que no ha habido desliz objetivo. Desliz que no se debe a la utilización de la palabra « abominación » (contrariamente a lo que pretenden todas las críticas ; ese término « abominación » toma por otra parte toda su dimensión cuando comenzamos a estudiar los numerosos vínculos entre violación y deseo homosexual), sino a la imprecisión y al uso de la palabra « homosexualidad » (que puede referirse tanto al « deseo », como al « acto », o a la « persona » que siente este deseo, o a la « pareja-acto », o a la « pareja-personas » : ¡ cinco realidades muy distintas ! de las cuales sólo dos – el « acto » y la « pareja-acto » – abarca el término « abominación ») así como la sustantivación esencialista e inconscientemente homófoba del adjetivo « homosexual » (= « un homosexual ») que da a entender que una persona sería su orientación sexual. El uso sin análisis del término « homosexualidad » es una verdadera torpeza. Y compaginada con una naturalización del deseo homosexual y luego con una palabra tan impresionante como « abominación », ¡ se convierte en un simulacro de coraje y en la enunciación catastrófica de un simulacro de « Verdad » divina ! Sí, la metedura de pata es monumental. Pero es de Christine al 1%.

El otro derrape objetivo, debido a una ignorancia del expediente Heterosexualidad y a una extrapolación biblista imprudente/inconsciente, es que Christine Boutin pensó invocar la Biblia, cuando en realidad su citación no tiene nada de bíblico : jamás el Levítico ni san Pablo han alegado que la homosexualidad sería una abominación (sólo hablan de los actos adúlteros, libertinos, de los comportamientos y actitudes de corrupción o de idolatría, pero nunca de « homosexualidad » como tal). Asignar a la Biblia esta palabra nos revela muy bien la trampa de los neologismos « homosexualidad » y « heterosexualidad ». Ello nos puede ayudar en adelante para no usarlos en absoluto, o bien, si los utilizamos, para aclararlos de manera particularmente explícita. Estos conceptos no aguantan las aproximaciones, y aquellas hoy en día desgraciadamente no perdonan.

Si queda claro que ha habido aproximaciones, la respuesta penal dada al discurso Christine Boutin sobre la homosexualidad no sólo es desproporcionada sino preocupante para todos nosotros (y no únicamente para la persona directamente afectada). Simbólica y concretamente, el hecho de que tal juicio, atentado sobre la base de una torpeza verbal y sobre la vaguedad de una palabra – « homosexualidad » – que no puede ser imputada a una sola persona si aquella tuviera que ser seriamente castigada (¡ Serían más bien a los científicos que crearon a finales del siglo XIX la bipolaridad identitarista y sentimentalista « los homos-los heteros » quienes debieran estar sentados en el banquillo de los acusados ! ¡ y con ellos, toda la sociedad civil, que ha confundido la diferencia de sexos con la heterosexualidad !) y no atentado sobre la base de un crimen real, de un delito punible, de un rechazo de personas, pueda existir hoy en Francia y dar lugar a acciones judiciales, a un acoso moral épico y a la extorsión de dinero, es simplemente asombroso, de locura, extremadamente inquietante para el estado de nuestra « democracia ». Y esto ilustra perfectamente la profunda corrupción ideológica (por los sentimientos y por las fantasías) en la que la Justicia francesa se está hundiendo ahora mismo.

En mi opinión, el juicio Boutin, es super violento. No por lo que dijo esta política. Sino por la falta de fundamento de su condena, y por la violencia con la que esta ausencia de fundamento es maquillada/instrumentalizada por los árbitros del « debate » sobre la homosexualidad vestidos de toga negra. Este juicio es una señal altamente simbólica que nuestro continente europeo ha entrado en una dictadura neonazi. Mi uso del término « neonazi » provocará sin duda el sarcasmo y la indignación entre los que identifican erróneamente toda referencia al nazismo que no viene de ellos con una peligrosa y grotesca « Ley de Godwin » … pero no me importa, me reafirmo en esa opinión : si antes el nazismo histórico llevaba el vocablo « nacional socialismo » (los socialistas y los comunistas bien tendrían que recordarlo, dicho sea de paso…), el « internacional socialismo » que por hoy se nos impone mundialmente podría absolutamente merecer la denominación « neonazismo ». En mi opinión, el procedimiento contra Christine Boutin tendría que armar, a causa de la injusticia y de la renuncia intelectual que traduce, un escándalo tan atómico como antaño en Francia con el Caso Dreyfus. Desgraciadamente, los defensores de Christine Boutin, y en mayor medida los denunciantes de la armada gay friendly mundial opuesta a la homofobia, son muy pocos, muy timoratos y demasiado ignorantes sobre la heterosexualidad para constituir un ejército de oposición digno de una batalla discursiva en los medios de comunicación y en la Hemiciclo político. Ellos esperan que la situación se estanque y se arregle por el silencio. Error de cálculo.

Aunque la acusada desee actualmente apelar, asistimos con este juicio a una inversión completa de los valores, a una justicia a dos velocidades. Son los que, debido a sus prácticas o a su nivel intelectual y moral, tendrían lógicamente que estar tras las rejas o con un psiquiatra o fuera de los cargos de responsabilidad o de regreso al cole, quienes ahora gobiernan el mundo y condenan a los justos. Me enteré de cómo sucedió la comparencia. Fue una acumulación de vicios sustanciales de forma y de violaciones de la Verdad. La violencia psicológica era increíble. La sala de audiencia estaba en su mayoría llena de activistas homosexuales y LGBT. Entre los jueces que tenían que deliberar, casi todos eran homosexuales activos o militantes pro-matrimonio-gay (¡ hermosa imparcialidad !) : al menos dos de ellos, sin lugar a duda. Además, se enfurecían y anotaban nerviosamente todas las palabras sobre la homosexualidad que mencionaba la ex-ministra. ¡ El punto culminante de su « confesión sacrílega » fue cuando la Sra Boutin dijo que tenía – lo que es verdad además – « amigos homosexuales » ! Esa fue la gota que derramó el vaso. La amistad hacia las personas homosexuales se convirtió a los oídos de los jueces LGBT en el súmmum de la « prueba de homofobia » (al igual que la mención de la existencia del « buen amigo magrebí » se interpreta tradicionalmente como la coartada n°1 de la « ignominia de la Ultraderecha »).

Según me contaron fielmente después, el juicio Boutin fue una sesión kafkiana digna del dibujo animado Disney « Alicia en el País de las Maravillas » o del aplausimetro entre Jesús y Barrabás. Una escena de tortura. No exagero. Los dados estaban trucados ; el linchamiento y la condena, ya fijados con antelación. Los sentimientos y los deseos de venganza prevalecieron sobre los hechos reprochados, sobre el respeto a las personas, sobre el sentido común. Christine Boutin, después de su juicio, tomó varios días para recuperarse físicamente cuan psicológicamente agotador fue la prueba. ¡ Y eso que ella no es la última de las mujeres resistentes ! ¡ Encima, tiene experiencia en la arena mediática y política ! Pero la escalada de persecuciones anticristianas « educadas » y de la Gran Apostasía – de la cual habló hace poco el Papa Francisco – sube varios metros con este oscuro procedimiento penal.

Y lo más triste de ello, es que Christine Boutin ni siquiera es ayudada por su propia gente. ¡ Todo lo contrario ! Su juicio fue completamente silenciado en los medios cristianos. Por ser desarmados y perezosos en cuanto al análisis de la homosexualidad y de la heterosexualidad, los católicos en general no son justos con la antigua ministra. Lo que es peor : echan más leña al fuego. En vez de aullar con los lobos gays friendly anticlericales y de juzgarla por « falta de Caridad cristiana » (como si ella hubiera dicho que « las personas homosexuales eran una abominación »… lo cual no es cierto, al menos a nivel de las intenciones), en lugar de reaccionar en términos de imágenes por no abordar el fondo (« No, pero francamente, ¡ Boutin nos da una mala imagen ! ¡ Su problema, es la comunicación ! »), sería mejor que reflexionen un poco y que la apoyen. En lugar de ver la distinción entre persona homosexual y acto homosexual como un recordatorio de la Divina Misericordia (« La homosexualidad es una abominación. Pero no la persona. »), en lugar de reconocer con admiración el coraje que le fue necesario a Christine Boutin para denunciar la violencia de los actos homosexuales (… pero aún falta que los creyentes sean claros respecto a esta cuestión… ¡ lo que queda por demostrar !), se lo meten a golpes. Y los pocos activistas católicos que intentan levantarla no lo hacen bien : la apoyan por principio (no de corazón), simplemente porque la atacan, o en nombre de su franqueza, en el fondo por las intenciones, por la victimización que pueden sacar de ella (« ¡ El discurso de Boutin es cierto, ya que es bíblico, inflexible y que molesta ! ¡ Vivimos bajo una terrible dictadura ideológica !) y no por la Verdad ni las buenas razones.

Oigo a algunos que están justificando la división absurda entre el espacio público y el espacio religioso, o que están dándoles la razón a los receptores en lugar del emisor so pretexto de que éste sería y hablaría « católico ». « La trampa en la que cayó Christine Boutin, como muchos clérigos, es de haber creído que el lenguaje bíblico se puede utilizar en un contexto distinto al de la Iglesia (¡ sobre todo frente a personas totalmente ignorantes al respecto !) » Aún en este caso, sigo afirmando que el problema no ha sido el uso del vocabulario bíblico (ni la palabra « abominación ») ni el hecho de que esta jerga sea supuestamente « antisocial » o « políticamente incompatible ». Pretender lo contrario es esquizofrenia de católicos catófobos (es decir, de católicos que no se aceptan, y que no asumen la dimensión social de su fe). El lenguaje bíblico puede ser perfectamente político y eficaz. ¡ Ese no es el punto ! La trampa en que cayó Christine Boutin sólo radica en la palabra « homosexualidad ». Señora Boutin, lo siento mucho por los pésimos amigos católicos que tiene. Y bravo por su coraje, a pesar de que, si hablamos con rigor, y acerca del expediente de la homosexualidad, aquel coraje todavía no es cierto.
 

88 – ¿ San Pablo era homófobo ?

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Una noche, después de la misa de las 10 en el Sagrado Corazón en Montmartre (París), un chico de 26 años en la asamblea me conoció y quiso dar un paseo conmigo en mi camino de vuelta. Su nombre era Pablo. Cuando me dijo como se llamaba, expresé en seguida mi favoritismo por su santo patrono. Y me sorprendió que el mozo hiciera un moín de disgusto, confesando que él prefería con mucho la claridad y la suavidad de un san Juan sobre la imparcialidad de san Pablo (se atrevió a describir a su patrono con un poco de humor como « el Lenin de la Iglesia »).

Por mi parte, me encanta san Pablo (al igual que san Juan Bautista y san Antonio de Padua). Es un poco « el » profeta de primeras. Incluso más que san Pedro o san Juan, creo yo. No sólo porque sin él nadie tendría la fe católica hoy en día (es realmente el Apóstol de la Resurrección, del catolicismo moderno y postmoderno, bajo la dirección del Espíritu Santo), sino porque además es el único en haber soltado 36 000 verdades por segundo, en haber entregado un código moral sólido, hitos concretos sobre la sexualidad, una versión remasterizada y coronada de Caridad de los Diez Mandamientos recibidos por Moisés, en haber denunciado con vehemencia los males de nuestro tiempo y la Victoria de Jesús sobre ellos, sin temor a nombrar las realidades desagradables que estamos viviendo y a mostrarse como un pobre pecador y un criminal (él mismo dijo que era « el aborto de Dios »). El ex Saúl no se limitó a declarar la Verdad positiva revelada : la modernizó y la adaptó, para demostrarnos que Jesús habla a través de nuestra vida, nuestras pruebas y nuestros pecados de ahora. ¡ Los escritos de san Pablo son mejores que el telediario (y menos simbólico y codificado que el Apocalipsis de san Juan) ! ¡ Es transmisión en directo ! Pablo, cuando tiene algo que decir, ¡ no tiene pelos en la lengua ! Puede parecer descarado, malo, humillante, sucio, despellejado, incorrecto, bruto, descortés, vulgar, « no muy católico », sin Caridad… pero, total, es verdadero y está lleno de una Caridad nueva, La de una Verdad que traspasa la muerte, nuestra Cruz, nuestros aguijones, para trascenderlos de luz. No es casual que la famosa « imagen » paulina del aguijón haya dado a algunos que pensar que san Paul hablaba de una tendencia homosexual arraigada en él. ¿ Por qué no, después de todo ? El aguijón es la espina universal del pecado de Adán. Si puede ayudar a universalizar la homosexualidad sin justificar aquella, me parece honesta y acertada, esta analogía entre el aguijón y el pecado homosexual.

Sabe usted, de todo lo poco que se ha dicho en la Iglesia sobre el tema, prefiero a san Pablo, ya que es el único que, desde los tiempos remotos del Levítico, no se dejó impresionar por la « homosexualidad » (en aquella época, los actos que la palabra abarca no se llamaban así, pero bueno…). Después de él, santo Tomás de Aquino también contribuyó a aclarar el problema del homoerotismo. Pero el gran valiente, bien es Pablo. Por esta razón, y aunque él no diga nada positivo de ella (de ahí su fama de haber sido el hombre quien introdujo la homofobia y la misoginia en la Biblia y en la Iglesia…), no sólo no es homófobo (salvo obviamente por su naturaleza humana universalmente pecadora), sino que probablemente es el menos homófobo de todos los apóstoles de Cristo. No se acobardó para hablar de homosexualidad o de las personas homosexuales, para amarlas hasta el punto de arriesgarse a anunciarles el color de sus pecados por un lado, y por otro el precio de su Salvación personalizada. Es la prueba bíblica más bella contra la homofobia. Él siempre seguirá siendo un ejemplo para mí.

Por último, para acabar sobre san Pablo, yo diría que muy a menudo, dado que nosotros solemos truncar demasiado las frases bíblicas o aislar las palabras paulinas intransigentes sobre la « homosexualidad » de su conclusión, evacuamos la Buena Nueva que en el fondo encierran. De hecho, en 1 Corintios 6, 9-10, muchos creyentes sólo escuchan la primera frase, y no la segunda ni la tercera, mientras que aquellas son importantísimas : « ¿ No sabéis que los injustos no poseerán el Reino de Dios ? No erréis, que ni los fornicarios, ni los idólatras, ni los adúlteros, ni los afeminados, ni los que se echan con varones, ni los ladrones, ni los avaros, ni los borrachos, ni los maldicientes, ni los robadores, heredarán el reino de Dios. Y tales fuisteis algunos de vosotros. Pero habéis sido lavados, habéis sido santificados, habéis sido justificados en el nombre del Señor Jesucristo y en el Espíritu de nuestro Dios. »

Aquí, Pablo hace igual que Jesús con los ricos : en primer lugar, Cristo despotrica contra ellos y declara que humana y lógicamente, ninguno de ellos podrá entrar en el Paraíso (hasta el punto de que su discípulos le preguntan, asustados : « Entonces, ¿ quien podrá salvarse ? » Marcos 10, 25-27)… para finalmente explicar que la contabilidad humana de la Salvación obedece al régimen insondable de Su alivio misericordioso de la deuda. En resumidas cuentas, « objetivamente, no tienes ni el dinero ni el mérito para entrar… pero viene bien : ¡ yo soy el que completa, incluso más allá de tus actos, de sus deudas, de su miseria ! ¡ Porque te quiero ! » San Pablo actúa igual con las personas homosexuales y adúlteras : primero, marca la pauta, muestra la fuerte probabilidad de sentencia irrevocable ; y luego, explica que Dios nos ama más allá de nuestros actos gravísimos que tan sólo merecen objetivamente el infierno. Verdad + Ungüento. Es un método de Guerrero, por cierto. Pero se contenta con imitar a su Maestro Jesús en determinados momentos, y con sacar las conclusiones de su propia caída de caballo en el camino de Damasco.
 

89 – ¿ Qué dice el Catecismo de la Iglesia Católica sobre la homosexualidad ?

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Es bastante conciso. Sólo hay tres párrafos, que tienen el mérito de ser claros, amantes, y suficientes para justificar la continencia, aunque me parezcan aún incompletos y perfectibles. Aquí los escribo tal y como están. Artículo 2357 : « La homosexualidad designa las relaciones entre hombres o mujeres que experimentan una atracción sexual, exclusiva o predominante, hacia personas del mismo sexo. Reviste formas muy variadas a través de los siglos y las culturas. Su origen psíquico permanece en gran medida inexplicado. Apoyándose en la Sagrada Escritura que los presenta como depravaciones graves, la Tradición ha declarado siempre que los actos homosexuales son intrínsecamente desordenados. Son contrarios a la ley natural. Cierran el acto sexual al don de la vida. No proceden de una verdadera complementariedad afectiva y sexual. No pueden recibir aprobación en ningún caso. » Artículo 2358 : « Un número apreciable de hombres y mujeres presentan tendencias homosexuales profundamente arraigadas. Esta inclinación, objetivamente desordenada, constituye para la mayoría de ellos una auténtica prueba. Deben ser acogidos con respeto, compasión y delicadeza. Se evitará, respecto a ellos, todo signo de discriminación injusta. Estas personas están llamadas a realizar la voluntad de Dios en su vida, y, si son cristianas, a unir al sacrificio de la cruz del Señor las dificultades que pueden encontrar a causa de su condición. » Artículo 2359 : « Las personas homosexuales están llamadas a la castidad. Mediante virtudes de dominio de sí mismo que eduquen la libertad interior, y a veces mediante el apoyo de una amistad desinteresada, de la oración y la gracia sacramental, pueden y deben acercarse gradual y resueltamente a la perfección cristiana. »

Nada que quitar de lo que ya está escrito con todas sus letras, además bajo la inspiración del Papa Benedicto XVI, que en mi opinión es el más sabio en hablar sobre los temas de moral sexual. El Catecismo de la Iglesia Católica, a pesar de su aparente aridez y radicalidad, está en lo justo. Y por eso tenemos que mantenernos firmes contra las corrientes reformistas que quieren retocarlo de una forma que se aparta de la continencia. Últimamente, la Conferencia de los Bautizados de Francia, con el apoyo del diario « católico » La Croix (La Cruz en español), intentó un cuartelazo « revolucionario » gay friendly, una reforma del texto que, so pretexto de Caridad, desea silenciar la Verdad de la virginidad de Cristo. Por cierto, este movimiento disidente, por sí sólo, suena tanto como una payasada – una aparente minoría en la Iglesia – que parece excesivo alarmarse de ello y darle credibilidad. Pero yo no iría tan rápido en la devaluación del fenómeno progresista. Porque actualmente, muchos católicos fervientes, sacerdotes, obispos, cardenales, aunque se opongan a la práctica homosexual y más generalmente a las reformas doctrinales de la Iglesia que se parecen vagamente al relativismo modernista, defienden la continencia más intuitiva/dócil/arbitraria/académicamente y por obediencia ciega que por convicción y experiencia íntima de corazón, o bien como una práctica universal que separan de la homosexualidad por temor a esencializar/justificar esa última. Por lo tanto es muy probable que el peligro de reescritura del CEC y de eliminación de la convocatoria a la continencia para las personas duraderamente homosexuales, provenga no de los progresistas, como se podría pensar, ¡ pero de los conservadores ! Ya, la palabra « continencia » no aparece explícitamente en el texto. Y además, durante el último Sínodo, los cardenales tradicionalistas ni siquiera tuvieron el coraje de defenderla en los casos (la homosexualidad duradera y las « segundas » nupcias) que la requieren. Entonces el equilibrio de Verdad-Caridad del Catecismo es mucho más febril de lo que se piensa. ¡ Los efectos de anuncio de La Croix sólo son un preámbulo, en comparación !
 

90 – ¿ Qué es lo que no encaja con el discurso del Catecismo de Iglesia Católica sobre la homosexualidad ?

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A mi parecer, aunque no haya nada falso en lo que ya se ha escrito, hay tres elisiones que son importantes y que desgraciadamente alteran el buen esbozo que se ha iniciado.

La primera elisión, es que no se ha nombrado el mal. No se entiende el adjetivo « desordenados », no se sabe lo que abarca el término « actos homosexuales », no se comprende a qué realidad remite « la Cruz », no se entiende la sacralización de la « complementariedad de los sexos » (y de hecho, el filósofo francés Fabrice Hadjadj y yo recusamos esta idea de « complementariedad » entre el hombre y la mujer, como si la unión de los sexos fuera natural, evidente, impuesta, automática, química, fácil). Mientras la Iglesia no especifique todo lo que Ella induce detrás de la palabra « actos » (y que, en mi opinión, va más allá del simple tacto o de la penetración, pero que se cruza con el terreno de los sentimientos, de las intenciones, de la creencia, de la concupiscencia, con el pecado), mientras Ella no diga claramente que « el amor homo no es Amor », mientras Ella no designe la heterosexualidad como el diablo disfrazado de diferencia de sexos, nunca su discurso será completo y verdadero sobre la homosexualidad, yo creo.

La segunda elisión equívoca en el Catecismo (aunque parezca anódina, y que muchos sacerdotes la relativicen y la justifiquen so pretexto que sería implícitamente evidente) atañe a la imprecisión en torno a la palabra « castidad ». De hecho, la ambigüedad se origina en gran medida en la yuxtaposición/separación entre el capítulo sobre la homosexualidad y el sobre el adulterio, y entonces en la convocatoria no facultativa al celibato para las personas duraderamente homosexuales. Cuando mis detractores me afirman que « la Iglesia dice sin rodeos que la castidad es la virtud que toma la forma de la continencia para los solteros », es cierto, pero – y esto es una debilidad del Catecismo – la Iglesia disocia (incluso textualmente, en la división de capítulos) el celibato (o el adulterio) de la homosexualidad. ¡ Ahí está precisamente el problema ! El CEC no indica en absoluto que las personas duraderamente homosexuales no tienen otra opción que el celibato continente si quieren responder fielmente al llamamiento de la Iglesia. ¡ Incluso la mención de « amistad desinteresada » es interpretada por algunos católicos como una invitación/una autorización excepcional de vivir una « amistad particular en pareja casta » ! Así que los que, al leer el capítulo del CEC sobre la homosexualidad y la llamada a vivir en castidad, desean oír lo que quieren en la palabra « castidad » (incluso la pareja platónica, incluso la « fidelidad a Dios »), lo pueden, apoyándose además en un Catecismo « levemente » cortado del montaje. Algunos sacerdotes ya sustituyen mentalmente « celibato » por el término « castidad », pensando que de esa manera no tendrán que imponerlo/nombrarlo francamente frente a las personas duraderamente homosexuales, so pretexto de que el celibato se induciría más tarde en el capítulo sobre el adulterio. Pero la Iglesia nunca ha exhortado a las personas homosexuales al celibato al alentarlas simplemente a la castidad : ¡ eso es lo que falta y es un verdadero problema ! La castidad es una virtud universal. El celibato continente, su forma específica para las personas duraderamente homosexuales, o para las personas separadas o divorciadas que se han vuelto a « casar », o para los célibes consagrados. Hay que distinguir el contenido y la forma, para luego mostrar su aleación y su libre complementariedad. ¡ De lo contrario, los católicos y no-católicos están hecho un lío, sobreinterpretan lo que leen sin distancia, y siempre encuentran la manera de oír lo que quieren !… ¡ en particular lo que la castidad no es !

La tercera elisión que tanto falta en el discurso del Catecismo sobre la homosexualidad, es la ausencia de propuesta de un Gran Camino específico para las personas duraderamente homosexuales, la falta de una vocación en vez de un acompañamiento, la carencia de una Buena Nueva alegre y audaz y universal en lugar de un autocontrol para « convivir » con su tendencia homosexual (que reprimir), un reciclaje-donación de la homosexualidad en lugar de una espiritualización colectiva íntima y de una comunión privada e introvertida entre su Cruz homosexual y la Cruz de Cristo. Lo peor es que nuestro Papa Francisco tendría completamente madera y la labia natural de anunciar este camino concreto, grande y feliz a las personas homosexuales. Pero se lo impidieron durante el Sínodo 2015 sobre la Familia.
 

91 – ¿ Qué agregar al discurso eclesial sobre la homosexualidad ya que se ha dicho todo?

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Sin duda no se ha dicho todo. Ya sólo mirando cuánto les cuesta a nuestros prelados católicos actuales simplemente nombrar el mal, recordar que los actos homosexuales son pecados mortales y avisarnos (a nosotros, las personas homosexuales) del riesgo que corremos para toda la eternidad, ¡ yo sin duda no puedo hacer creer en la supuesta « exhaustividad » del discurso bíblico y eclesial sobre la homosexualidad !

Durante la segunda parte del Sínodo sobre la Familia (del 5 al 25 de octubre de 2015), cierto número de católicos acudieron a mí en privado y me preguntaron, más o menos amablemente : « ¿ Cuál es el cambio que queréis, exactamente ? La Revolución que esperáis no llegará. ¡ Mejor que os adaptéis ! ». Digo « más o menos amablemente » porque, a menudo, a nosotros, personas homosexuales creyentes, nos ven como regateadores llorones y siempre insatisfechos que hacemos nuestro caprichito egocéntrico (« narcisista ») sin ver que ya tenemos la solución que reclamamos a grito pelado en nuestro propio plato : es sólo que no aceptaríamos humildemente la soledad radical de la Cruz universal que nos propone la Iglesia y que nos gustaría que Ella la viviera en nuestro lugar.

En cuanto a mis expectativas, voy a intentar contestar la pregunta. Y para entenderlas, uno ya debe ser capaz de reconocer el carácter incompleto y las deficiencias del discurso eclesial actual sobre el tema de la homosexualidad, y no sólo atenerse al discurso (sin duda verdadero desde un punto de vista eterno, desde un punto de vista espiritual, pero…) incompleto desde un punto de vista temporal, desde el punto de vista de la Caridad. Nos ahorraría los « ¡ Todo ya está marcado en la Biblia ! ¡ Todo está resumido en la vida de Cristo ! ¡ Todo está claramente indicado en el Catecismo ! ¿¿ Qué más queréis ?? »

Al parecer, el Catecismo de la Iglesia Católica ya lo habría dicho todo sobre la homosexualidad. Estamos de acuerdo. La forma concreta de la castidad pedida a las personas duraderamente homosexuales es, a priori, la misma que la que se pide a las personas consagradas en el sacerdocio, a los solteros, a las personas separadas o divorciadas que se han vuelto a casar, a los viudos, a los niños, en fin, a todos los que son no se han casado dentro de la diferencia de sexos. Simplemente, es un error hacernos creer que a través del uso del término « castidad », que se refiere a una virtud universal, las personas fuera del matrimonio podrían vivir las formas de la castidad de la pareja casada (genitalidad, sentimentalidad, procreación), o incluso la castidad oficialmente consagrada de los sacerdotes (porque las personas duraderamente homosexuales no tienen acceso al sacerdocio, al sacramento del orden). Entonces nosotros, personas homosexuales, nos encontramos frente a un gran vacío vocacional, un gran vacío de propuestas, porque nuestro hándicap impide a la mayoría de nosotros tener acceso a los dos únicos caminos de vida llenos indicados por la Iglesia. Todavía no sabemos a dónde ir concretamente para ser felices y fieles en Iglesia. También resulta engañarnos sobre la Cruz decirnos que, si somos personas duraderamente homosexuales, podremos seguir la Iglesia permaneciendo en « pareja » o soñando con componer una con una persona del mismo sexo, o viviendo un celibato sin otro marco eclesial que « la hermandad, la amistad y la castidad ». La forma concreta de la santidad, de la felicidad llena y de la castidad para las personas duraderamente homosexuales lleva un nombre : celibato continente (perspectiva personal), hermandad santa (perspectiva mundial). No por subrayarlo hago un particularismo cerrado.

Por otra parte, existe un falta real de palabra eclesial sobre la homosexualidad en cuanto a aquella forma de celibato específico. Ustedes lo pueden comprobar en el Catecismo de la Iglesia Católica… : sólo se trata de « castidad » (la referencia a la continencia aparece más adelante, en el capítulo sobre las situaciones fuera del matrimonio… pero no en el capítulo sobre la homosexualidad, aunque, por supuesto, ya debería ser inducida.) Pero concreta, literal y verbalmente, y en el corazón de la gente (incluyendo la gente de Iglesia), se deja sin forma la castidad de las personas duraderamente homosexuales, se la abandona a lo implícito, se la relega a la amistad (término muy ambiguo para nuestro tiempo) desinteresada y a la Cruz de Cristo. Eso es insuficiente. De momento, es un camino vocacional todavía muy borroso que dibuja la Iglesia, un camino cuyas modalidades (el celibato para las personas duraderamente homosexuales ; el matrimonio hombre-mujer para las personas cuya homosexualidad es poco profunda) no son ni descritas con precisión (nadie en la Iglesia habla aún de celibato, de continencia), ni felices (nadie habla de don entero de su persona y de su homosexualidad a los demás, de don de su homosexualidad a los demás y a la Iglesia), ni santas (por ahora, los discursos proponen el control y la extinción de la tendencia – « Tú no eres sólo eso » ; no su reciclaje ni su ofrenda), ni vocacionales (no se preve consagración en un futuro próximo, no se propone grandes proyectos : sólo un « conformarse » con discreción). Así que hay una Buena Nueva que anunciar sobre la homosexualidad, a pesar de que Benedicto XVI ya describió y orientó las cosas al 80%. Lo importante, es hacerlo bien, y que la audacia sea evangélica. No mundana. Por último, hay una verdadera herida mundial que sanar con el análisis y la denuncia de la heterosexualidad. Porque la mayor parte del sentimiento de injusticia y de frustración sentido por las personas homosexuales, creyentes o no, es ese silencio cómplice de la Iglesia que no denuncia la violencia de la heterosexualidad.

Total, si fuera por mí, 1) me parece, de hecho, que por lo general, la Iglesia no va y no debe aparentemente cambiar casi nada de lo que ya ha dicho muy bien sobre la homosexualidad en el Catecismo, y entonces ne tiene que prometernos un Potosí ; 2) le faltan sin embargo en Su discurso 3-4 palabras nuevas y valiosas : a) una palabra amarga y tajante sobre « el amor homosexual » (decir que no es amor, y explicar por qué ; aludir a la violencia y a la insatisfacción de esas « amistades amorosas » confusas ; decir que el « amor homosexual » no sólo es un mal objetivo sino que también es un « pecado mortal »… lo que a pesar de todo no predestina a todas las personas homosexuales que practican activamente su homosexualidad a la maldición eterna), b) una palabra exigente sobre el marco concreto de la castidad pedida a las personas duraderamente homosexuales (atreverse a hablar del celibato, de la continencia, ¡ anunciar el color y el material de la Cruz !), c) y sobre todo una palabra positiva y proponente (atreverse a hablar de la Alegría en la continencia – ¡ que es muy distinta de la abstinencia ! -, atreverse a hablar de la vocación a la santidad específica a la condición homosexual, atreverse a hablar sin rodeos de consagración y de fundación de una cofradía eclesial específica, atreverse a hablar de evangelización dentro del marco de la homosexualidad, atreverse a hablar de don completo de su homosexualidad al mundo, en suma, ¡ atreverse a proponer GRANDE, ALEGRE y SANTO !).

Creo que si sólo fuera por el Papa Francisco, por su carácter espontáneo y su entusiasmo profético, en un principio, hubiera sido del tipo que agrega al mensaje prudente y sabio de Benedicto XVI ese gran valor añadido de la ofrenda mundial de la homosexualidad, de la Alegría acogedora que abarca a toda la persona homosexual y anima a toda la plenitud de su persona, ese impulso un poco loco pero confiado de la propuesta GRANDE y FELIZ de la santidad dentro de la homosexualidad no-practicada. Hubiera estado dispuesto para dar el paso. Pero se entiende tan mal el tema de la homosexualidad en la Iglesia (por lo general, no se fían de ello, lo dan por no-sujeto), la gente de Iglesia está tan lejos de comprender el poder de denuncia de la heterosexualidad (¡ sin renunciar a explicar aquella en detalle !), los clérigos están tan congelados por salirse del camino y por tener un discurso que podría ser demasiado complaciente o mal entendido o juzgado « demasiado positivo para ser honesto e inspirado », que la sobriedad parece imponerse. Francisco prefiere comprarse una confianza y una legitimidad papal barata escondiéndose detrás de un discurso familialista sin duda hermoso pero estático y austero, fuera de lugar.

En cuanto a la homosexualidad, el entusiasmo del Papa Francisco ha sido enfriado y apagado desde el principio del Sínodo. ¡ Seguro que le habrán tirado seriamente de las orejas un poco antes ! « Su Santidad, no anuncie nada realmente nuevo sobre el tema. No tome riesgos innecesarios y no ortodoxos. No suene las trompetas. No haga promesas. No haga alarde de un entusiasmo paterno y fraterno demasiado sospechoso… » Para evitar los golpes de efecto y las falsas esperanzas. A priori, eso tranquiliza a todos, favorece la « Unidad », reafirma un fundamento y una fidelidad doctrinal reconfortantes. Con aires de cautela. Pero el corazón, la alegría de la Buena Nueva, la locura de la confianza, la fuerza que dan la exigencia y la Verdad, la propuesta grande, no están. Falta de atrevimiento, lenguaje estereotipado y ensimismamiento, ninguna tarjeta de invitación personalizada para saber dónde está el sitio concreto de las personas homos en el banquete de la Iglesia, miedo a la homosexualidad y a dirigirse a las personas homosexuales con otro discurso académico que « No eres sólo eso. », « La Iglesia te ama y no te juzga. », « Estás llamado a la castidad y la caridad. » (es decir : « Vuele dentro de cinco años. Nos pondremos en contacto contigo. Dejad de reclamar, y obedeced más bien al amor universal de la Iglesia por vosotros. Y ante todo, ¡ cerrad el pico ! »). Podríamos pensar que tal statu quo no es grave, que la Iglesia ya ha sobrevivido durante años con aquellos no-dichos sin que plantee muchos problemas. Pero es olvidar que el mundo tiene sed y está estallando en este momento de manera inusualmente violenta a causa de la homosexualidad y de la heterosexualidad. Y que no Se lo perdonará.
 
 

92 – ¿ Es la homosexualidad un pecado ?

Esquema pro-gays y libertario

Esquema pro-gays y libertario


 

Depende de qué hablamos. Si se asocia « homosexualidad » a la persona que siente un deseo homosexual, obviamente no es un pecado. El pecado no se hizo carne. Y no somos las heridas y el mal que llevamos o que hacemos a veces (véase el episodio del ciego de nacimiento en la Biblia, Juan 9, 1-41). Si, detrás de « homosexualidad », se induce el acto homosexual o la « pareja homo-acto », entonces, sí, se trata de mal (= expulsión de la diferencia de sexos en el amor) y de pecado (= exclusión de Dios y de la Iglesia que son a la imagen de la diferencia de sexos). Si la palabra « homosexualidad » se refiere a la tendencia homosexual no-actuada pero parcialmente encarnada y principalmente impuesta, entonces, hablamos del « signo de pecado », de una « herencia del pecado original », de una herida y e un miedo, que sigue siendo un mal objetivo, pero que no adquiere el estatuto de pecado.

Un pecado presupone un mal concluido por una conciencia y una clara voluntad de este mal, y/o por una decisión firme de cortarse de Dios (cf. véase la diferencia entre el mal-falta y el mal-pecado desarrollada por el padre Verlinde ; también podría referirme a la sutil distinción que hizo el obispo francés Monseñor Lalanne sobre la pedofilia, y que se les escapó a muchos católicos). Respecto a la homosexualidad como tendencia, ya que no parece ser una elección, no se la puede clasificar con los pecados. Sin embargo, no por eso deja de ser un signo de pecado, ya que incluso esta orientación sexual es el legado de una decisión libre del diablo y de Adán. La tendencia homosexual no se impone al 100%. En la manera de sentirla, de vivirla, e incluso como herencia del pecado original y como permiso de Dios que ésta pueda existir temporal/permanentemente en el ser humano, la tendencia homosexual es prueba de libertad, de una decisión, de una voluntad (aunque esta voluntad no parezca humana, o parezca inexistente ya que es muy reducida en el ser humano).

Si seguimos la lógica – tambaleante en mi opinión – del padre francés Guillaume Tanoüarn que se expresó hace poco en el blog católico Le Rouge et le Noir sobre el mal, el impulso homoerótico se podría poner en la categoría de los « males por naturaleza » : « Hay dos clases de males, que requieren dos explicaciones diferentes : el mal por naturaleza y el mal por falta. El mal de naturaleza, son los fracasos de la naturaleza : terremotos, tsunamis, enfermedad, muerte, etc. El mal por falta abarca todos los fallos de la libertad humana. Es menester distinguir estas dos aspectos, porque la libertad humana no tiene absolutamente nada que ver con los maremotos. Cuando los cristianos expeditivos me dicen que han aprendido en la Biblia que la libertad siempre es la causa del mal, suelo contestar : ‘Va a darles gusto a las víctimas de los tsunamis’. » No creo que la libertad humana no tenga nada que ver siquiera con los maremotos (yo mismo había planteado la cuestión del pecado a un sacerdote exorcista a propósito de todos los cataclismos humanos donde la libertad parecía ser ausente – enfermedades, accidentes, terremotos, abortos naturales, etc. – y él me había hablado de las « herencias del pecado original », o sea de los « signos de pecado »).

Si la libertad (humana y divina) es ausente de los terremotos, entonces ¿¿¿ qué están haciendo estos « apóstoles del azar/de la predestinación accidental » del pecado original, de la Comunión de los santos, de la libertad otorgada a los ángeles y a Adán, de la capacidad del ser humano para reaccionar ante el mal (por muy disminuida que sea) ??? Igual cuando algunos argumentan que los bebés, e incluso los embriones, no serían libres ni responsables. ¡ Siento no estar de acuerdo ! Suena como el discurso eugenésico de los promotores del aborto, que defienden que la existencia de un ser se mediría en función de su grado de sensibilidad, de reacción y de conciencia. Es exactamente el mismo problema respecto al reconocimiento de la libertad en las pruebas que el Hombre puede conocer (agresiones, violaciones, asesinatos, guerras, muerte de los inocentes, etc.). Los católicos que creen que los « males por naturaleza » no son el resultado de una decisión libre, de una voluntad (divina y humana), y, que a veces, en el caso de las catástrofes o eventos que parecen imponerse al individuo, no podría surgir de ellos ninguna libertad, se olvidan de que toda vida humana es el fruto de un deseo, de una voluntad, de una responsabilidad, de una libertad, de una confluencia de decisiones. Esta vida humana lleva todo eso en sí misma – ¡ el Hombre ES libertad, por naturaleza y por Gracia ! – aunque aquella libertad sea ínfima e inconsciente al principio de su formación. Si ella no tiene su propia libertad (que a veces se reduce al mínimo), al menos lleva la libertad y la elección de otro. El granito de mostaza que es la Palabra/el sueño que Dios sembró en cada uno de nosotros. Todo ser humano – inclusive un bebé o una persona en estado de coma o una mujer inocente violada o un viejo postrado en su cama – es LIBRE porque aguanta la libertad y la voluntad de otras personas, porque reacciona y tiene una conciencia (despierta o no) debido a que es Hijo de Dios.

¡ Estos pensadores « católicos » que reducen la responsabilidad o la libertad o el pecado al estado de conciencia y de acción del ser humano parecen incapaces de pensar el mal en términos de herencia divina, de Comunión de los Santos, de Encarnación crística, de Proyecto divino que supera al hombre ! Critican el hecho de que los relativistas progresistas traduzcan la Misericordia en « ausencia de pecado » que ésta no es, y crean que el único pecado sería creer que el pecado existe… Pero ellos mismos cometen el mismo error relativista de quitar toda libertad y todo pecado al Hombre so pretexto de que el exceso de libertad sería nefasto, o que la Verdad prevaldría sobre la Caridad, o que la singularidad del ser humano primaría sobre la Salvación colectiva, o que el mal y el bien serían principalmente decisiones humanas o al contrario decisiones únicamente sobrenaturales. ¡ Son sacerdotes y creyentes obsesionados por el antropocentrismo o el trascendentalismo !

Para volver a la homosexualidad y resumir un poco, creo que aún cuando la orientación homosexual no es una elección o un fenómeno deseoso siempre consciente, sigue siendo un signo de pecado como deseo, y se convierte en un pecado como creencia en la práctica del acto homosexual y como acto homosexual efectivo. Insisto en la cuestión de la libertad que ES la tendencia homosexual, aunque convenga a la persona que siente una atracción erótica hacia las personas de su sexo decirse que, puesto que se la han impuesto, aquella orientación sería un accidente, un sinsentido, una fatalidad, una esencia, un determinismo, una maldición pecaminosa, una tara, un llamamiento natural no-negociable a pecar si ella quiere seguir siendo lógica con aquel proceso deseoso impuesto. El mal, aunque impuesto, es una libertad que se ha expresado. Expresado mal, lo reconozco, ¡ pero expresado igual ! El hecho de saberlo es un cambio enorme, sin que se vea. La toma de conciencia de que nuestra tendencia homosexual es una herencia de una decisión mala que nos ha precedido, nos puede involucrar – nosotros personas homosexuales – aún más en la lucha para combatirla, liberarse/despegarse de ella, y darse cuenta de que podemos – en cierta medida – hacer algo con ella, y sobre todo de que Dios también puede hacer libremente lo que Él quiere de ella. Eso nos convierte en actores – y no títeres – de nuestros sentimientos homosexuales. En fin, es muy importante reconocer la tendencia homosexual impuesta como una libertad y un signo de pecado.
 

93 – ¿ Es el acto homosexual un pecado venial o un pecado mortal ?

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¿ Es la homosexualidad activa un pecado mortal y lleva al infierno ? En el momento de redactar esta respuesta y la siguiente (n°94), me doy cuenta de lo esencial/primordial que son, en comparación con las 245 otras. Porque casi nadie nos dice la verdad sobre el vínculo entre la homosexualidad y la Salvación (bajo pretextos que tienen buena presencia, ¡ además ! : « Es Dios quien juzgará, ¡ no nosotros ! Seamos humildes y misericordiosos con las personas homosexuales. »), mientras que el destino eterno de nuestra alma – no vamos a mentirnos – es sin embargo lo único que nos interesa, ¡ incluso aquí en este mundo ! Homosexualidad o no, ¡ no cambia nada ! « Si los hombres supieran lo que es la eternidad, decía la niñita Jacinta de Fátima, harían todo lo posible para cambiar de vida »… Nuestra vida es corta. ¡ Pero larga es la eternidad ! ¡ Así que es mejor ser conscientes del alcance de nuestras acciones terrestres y de la urgencia a prepararnos, a convertirnos al Amor de Dios !

Podemos seguir mucho tiempo andando por las ramas en cuanto a la « persona homosexual » y a la « orientación homosexual », participando año tras año en itinerarios de acompañamiento « Homosexualidad » en Paray-le-monial o en otro lugar, aguantando el mismo rollo : « La Iglesia te ama, te escucha, no te juzga, Jesús está aquí y te convoca a ser santo (¿ una taza de té ?) » ¡ Yo mismo hubiera podido esconderme detrás de la diversidad de las 247 preguntas para esquivar discretamente el tema de la Salvación y del infierno ! ¡ Pero no ! Hay que reconocer que este es el más importante.

Nosotras, personas homosexuales, en « pareja » o no, tentadas a serlo o no, NECESITAMOS SABER lo que incurrimos si alguna vez practicamos (de manera más o menos precavida de la gravedad y de las consecuencias celestes) la homosexualidad en la tierra. Necesitamos conocer los riesgos reales. ¡ Nuestra alma, nuestra Salvación eterna (o no) están en juego ! Y Jesús nos dijo todo lo que sabía, nos dio lo esencial de las respuestas, inspiró especialmente a los Padres de la Iglesia, reveló realidades del más allá a sus profetas. Muchas personas homosexuales creyentes y practicantes, necesitan ser guiadas, prevenidas. No amenazadas, ¡ pero bastante cerca ! Ya que viven en la incertidumbre total, o incluso en una unión de hecho larga que parece difícil de romper. « Es muy amable que nos vengan con aquel lindo cuento ‘Soy sacerdote y no os juzgo’ o ‘Pedid al Espíritu Santo’. ¡ Pero no son ustedes quienes toman el riesgo de la maldición ! ¿ No se supone que son Jesús, que son pastores ? » me soltó con razón una amiga lesbiana con respecto al silencio eclesial acerca de la Espada de Damocles que pende sobre nosotras, personas homosexuales. Por supuesto que no será después de nuestra muerte que podremos verdaderamente influir en nuestra Salvación ! ¡ La Salvación, es ahora o nunca !

La Iglesia dice que no puede certificar que tal o cual está en el infierno, en el purgatorio o en el paraíso, a excepción de los santos (con el justo pretexto de que no puede predecir que fulano « irá » o « no irá » al infierno). Y, de hecho, sólo Dios es Juez Supremo ; además, tampoco sabemos lo que pasa en el secreto del corazón de cada uno en el momento de su muerte. Sin embargo, la Iglesia Católica, debido a su tradición y a la Revelación que ha recibido, puede conocer los riesgos, prevenir los riesgos de una práctica como la práctica homosexual. ¡ Y ha de hacerlo !

¿ Uno va al infierno si practica la homosexualidad ? ¿ Por qué es grave practicar un acto homosexual (incluso un beso respetuoso y sincero) ? He buscado elementos de respuesta en Internet, acerca de mis amigos, por parte de los sacerdotes, de los exorcistas, de los obispos, de los cardenales, del Papa. Pero, a decir verdad, desgraciadamente no encontré casi nada. Simplemente un discurso evasivo centrado en la Misericordia (mientras que no existe Amor verdadero sin Justicia y sin Verdad), o de lo contrario un discurso lapidario que reduce a las personas pecadoras a la naturaleza pecaminosa de sus actos malos que, bíblicamente, las condenan sin rodeos a la maldición (mientras que la persona nunca es sus actos, ¡ por muy graves que sean !).

En primer lugar vamos a examinar la diferencia entre los pecados veniales y los pecados mortales. La naturaleza de todo pecado es sencilla : es una ofensa a Dios, por un pensamiento, una palabra, un acto o una omisión que ha herido a « los más pequeños de los hermanos de Jesús » y quienes son Jesús. La diferencia entre el pecado mortal y el pecado venial, es que el primero nos aparta de la Gracia divina mientras que el segundo « sólo » nos aleja de ella. El primero nos separa de Dios, mientras que el segundo nos debilita. Una de las principales diferencias entre ellos también son los sacramentos para pulverizarlos : el primero requiere el Sacramento del Perdón para ser redimido mientras que el otro es rescatado por el Sacramento de la Eucaristía (en resumen, mortal = Confesión ; y venial = Comunión). ¿ Dónde está la línea entre el uno y el otro ? Es difícil decirlo, porque, en general, el primero lleva al segundo. Y la mayoría de las veces, se trata de un proceso largo y continuo. Es la acumulación de pequeños pecados veniales que conducen a la ruptura con Dios. ¡ Así que mejor no tomarse los pecados veniales a la ligera !

El pecado es una idolatría, un incumplimiento al amor verdadero para con Dios y el prójimo, incumplimiento cuya causa radica en un apego desordenado y perverso a ciertos bienes. De este modo es « amor de sí hasta el desprecio de Dios », para tomar una expresión grata a san Agustín. Ahora es menester distinguir los pecados según su gravedad, ya que todos los pecados no producen los mismos efectos en el alma humana. Tal como lo enseña el Catecismo de la Iglesia Católica (CEC § 1861) : « El pecado mortal es una posibilidad radical de la libertad humana como lo es también el amor. Entraña la pérdida de la caridad y la privación de la gracia santificante, es decir, del estado de gracia. Si no es rescatado por el arrepentimiento y el perdón de Dios, causa la exclusión del Reino de Cristo y la muerte eterna del infierno ; de modo que nuestra libertad tiene poder de hacer elecciones para siempre, sin retorno. » ; « El pecado venial deja subsistir la caridad, aunque la ofende y la hiere. » Para que un pecado sea mortal, nos dice el Catecismo, « se requieren tres condiciones » (CEC § 1857). Es pecado mortal : 1) lo que tiene como objeto una materia grave, 2) y que, además, es cometido con pleno conocimiento, 3) y deliberado consentimiento.

Al releer una vez más Veritatis Splendor (1993) de Juan Pablo II, se distinguen muy bien lo que es un pecado venial y mortal. « Se comete, en efecto, un pecado mortal cuando el hombre, sabiéndolo y queriéndolo, elige, por el motivo que sea, algo gravemente desordenado. ». Para que haya un pecado mortal, « hay que evaluar la gravedad del pecado observando el grado de compromiso de la libertad de la persona que comete un acto en lugar de la ‘materia’ de este acto » (idem). En teología moral así como en la práctica pastoral, bien se sabe que existen casos en los que un acto, grave debido a su materia, no es un pecado mortal, porque falta el pleno conocimiento y el consentimiento deliberado de la persona que lo comete.

La diferencia entre los pecados mortales de Pedro y de Judas, es que el primero reconoció su pecado y a pesar de todo se dejó amar por Dios ; el segundo se encerró en su falta y se negó a convertir, a dejarse perdonar. El pecado no es la falta cometida o la mala acción, sino un deseo de separarse de Dios a pesar de la falta o de la mala acción cometida.

Sentir la homosexualidad no es un pecado (pero un signo de pecado). Sin embargo, practicar la homosexualidad es una revuelta contra lo que Dios ha previsto en cuanto a la sexualidad como prueba de Su Presencia, a saber la acogida de la diferencia vital de la Humanidad : la diferencia de sexos coronada por Su Amor y Su Espíritu. Sólo la relación de amor entre el hombre y la mujer en el matrimonio, o la relación del célibe consagrado a Jesús en el sacerdocio y la oblatura, responde al plan de Dios. La Palabra de Dios sobre el acto genital y amoroso sin sexualidad (sin diferencia de sexos) es clara. San Pablo zanja con toda la fuerza necesaria… y por eso muchas « parejas » homos católicas o muchos católicos gays friendly están enojados con él : ¡ no hay que ofender al « buen católico homo » que vive en « pareja », en nombre de una supuesta libertad evangélica ! Según ellos, puesto que Jesús no habla explícitamente de la « pareja » homo, Él no la condenaría… No dudan en mandar a paseo a los católicos íntegros con su « Plan de Dios », Plan que en realidad no es el suyo sino El de la Iglesia revelada por Dios, declarándoles que parlotean. La petición de la Iglesia Católica actual de no respaldar las uniones civiles homosexuales bajo ninguna forma todavía no se escucha, incluso por aquellos que se reivindican mediáticamente « católicos y leales al Papa hasta el martirio ». Esto te deja pasmado.

La práctica homo es una falta grave, un pecado mortal (aunque siempre haya todavía una confusión en torno a este último concepto, ya que el pecado mortal no conduce sistemáticamente a la condenación eterna). Al igual que en el caso de los asesinatos, el grado de conciencia es un factor agravante o atenuante (por ejemplo, los niños-soldados). Sin embargo, según la Iglesia, la práctica homosexual no ingresa a menudo en la categoría del pecado contra el Espíritu. Dado que para perpetrarlo, hay que tener la voluntad total de éste. La voluntad plena está en parte alienada por el eros que provoca la libido. Y para muchas personas de tendencia homosexual desinformadas y sin educación/cultura sobre la fe y la continencia, la transgresión se vuelve casi inevitable. No obstante, hay falta pero no pecado contra el Espíritu. Y respecto al grado de la falta, el confesor es quien tiene que evaluarlo según la naturaleza de la relación sexual, así como los líderes de la Iglesia que han de definirlo. Muchas personas homosexuales se « emparejan » por flaqueza y fragilidad sin saber lo que están haciendo… Es la razón por la cual sólo Dios puede juzgar la libertad y la intencionalidad de cada uno. Pero sin embargo, debemos mantener la enseñanza de la Iglesia, precisamente para no incitar a la falta, y porque el acto en sí va en contra de la Creación y de la sabiduría del Padre.

En cuanto al pecado mortal, tiene que haber las tres condiciones mencionadas más arriba (CEC § 1857). Cabe preguntarse si en todos los casos de « materia grave », incluyendo así la práctica homosexual, están reunidas las otras condiciones… En este caso, parece ser una cuestión de conciencia personal, y por esa razón, no podemos decir que de facto un acto homo o una « unión/concubinato » homosexual sea un pecado mortal. Se tendría, por supuesto, que desarrollar esta respuesta, pero, en cualquier caso, no sacarle nada al hecho de que la práctica homosexual es « materia grave »… sin sobrevalorar tampoco dicha materia grave a costa de la relación personal de cada cual con sus acciones, por « mortalmente pecaminosas » que sean.

El protestante, por ejemplo, a causa de su lectura literal y crispada de la Biblia, sólo se va a enfocar en la materia del pecado, que le ha sido presentada como grave y mortal por san Pablo o por otros pasajes de la Biblia (el Génesis y y el Levítico), y no en el grado de conciencia de la persona que lo comete. « En el libro del Génesis, el juicio por el fuego de Sodoma y Gomorra es claro : ‘El clamor de Sodoma y de Gomorra es grande ; y su pecado gravísimo.’ (Gn 18, 20) En el Levítico, la condena es inequívoca : ‘Si alguien se acuesta con varón, como se hace con mujer, ambos han cometido abominación : morirán sin remedio ; su sangre caerá sobre ellos.’ (Lv 20, 13) En el Nuevo Testamento igualmente queda claro : ‘Por eso los entregó Dios a pasiones infames ; pues sus mujeres invirtieron las relaciones naturales por otras contra la naturaleza ; igualmente los hombres, abandonando el uso natural de la mujer, se abrasaron en deseos los unos por los otros, cometiendo la infamia de hombre con hombre, recibiendo en sí mismos el pago merecido de su extravío.’ (Rom 1, 26-27) Jesús compara los pecados de Cafarnaún con los pecados de Sodoma, aunque ambas ciudades tengan que pagar el precio de los suyos : ‘Y tú, Cafarnaúm, ¿ hasta el cielo te vas a encumbrar ? ¡ Hasta el Hades te hundirás! Porque si en Sodoma se hubieran hecho los milagros que se han hecho en ti, aún subsistiría el día de hoy. Por eso os digo que el día del Juicio habrá menos rigor para la tierra de Sodoma que para ti.’ (Mateo 11, 23-24) San Pablo tampoco duda en predecir que los afeminados no irán al Paraíso : ‘¿ No sabéis que los injustos no poseerán el Reino de Dios ? No erréis, que ni los fornicarios, ni los idólatras, ni los adúlteros, ni los afeminados, ni los que se echan con varones, ni los ladrones, ni los avaros, ni los borrachos, ni los maldicientes, ni los robadores, heredarán el reino de Dios.’ (1 Cor 6, 9-10). » Y en su paranoia, este mismo protestante va a asestar que ¡ todos los que edulcoran lo que para él es « el pecado mortal » son relativistas peligrosos que no escuchan la Biblia, son pecadores y blasfemadores ! : « ¡¡ La masturbación es un pecado mortal !! ¡¡ La homosexualidad es un pecado mortal !! ¡¡ Tener relaciones sexuales para el placer compartido e incluso para expresar una amistad, un apego, un amor, e incluso con una A mayúscula, es un pecado mortal a partir del momento en que ello no sucede entre personas casadas de sexo diferente y en la perspectiva de la procreación !! etcétera. » La realidad es mucho más compleja y matizada. Ningún pecado mortal lleva a la maldición eterna. Sólo el endurecimiento del corazón frente al pecado mortal conduce a ella.

No es la práctica homo (un pecado mortal) que conduce al infierno, pero el hecho de ir en contra de su conciencia y en contra de la enunciación que es un pecado mortal, que se convierte en un pecado mortal. El que conoce la Verdad está más expuesto a la Salvación si obedece, pero también más expuesto a la maldición si desobedece. Porque la gravedad de la falta es proporcional al grado de conciencia. ¡ Por ejemplo, para el Papa, comer un pastel de chocolate entre dos comidas durante el Cuaresma es una falta mucho más grave que para un niño ! Para un tipo como yo, que tiene una idea de las consecuencias de la homosexualidad en la otra vida, y que tiene carga de almas por su testimonio, voy a pagar el pato más que los demás si alguna vez acabo por « emparejarme ». Para muchas otras personas homos, la práctica homo no es un pecado mortal, pero para mi situación, si salgo con un hombre, se convierte en un pecado mortal (joder, ¿¿ por qué he escrito yo libros y he abierto la boca ??^^)

Pequeña digresión sobre la homosexualidad y el Sacramento de reconciliación : si se practica la homosexualidad, no es posible recibir la absolución en el confesionario. No porque el acto homo en sí no podría ser perdonado, sino porque, si no hay arrepentimiento o cambio de modo de vida, si no hay finalmente renuncia a la estructura de pecado, la Gracia no puede actuar ni entrar en el corazón. Sólo la contricción y el deseo de no volver a pecar hacen posible la absolución. Por ejemplo, un asesino a sueldo que quisiera obtener el perdón lo podría : a condición de dejar su « trabajo ». Respecto a las personas homosexuales, nosotros podemos confesarnos si dejamos de estar en « pareja » homo y tenemos el verdadero deseo de no repetir los mismos errores, si estamos dispuestos a cambiar nuestra manera de vivir. Dicho esto, incluso en el caso de que no nos la administran, es posible para nosotros dialogar con el cura y pedir una bendición individual, al igual que las personas no-bautizadas.

En lugar de descalabrar grandes palabras para asustar a cualquier creyente (sobre todo si es homosexual) – « pecado mortal » o « Infierno » -, me gustaría hacer hincapié en una cosa fundamental para los pocos fariseos protestantes o católicos puntillosos que son muy buenos para culparnos con toda una artillería de extractos de la Biblia irrefutables, pero poco preocupados, en términos de pecado, por la cuestión de la libertad : la injusticia que es la tendencia homosexual (duradera) en una persona que, con toda probabilidad, no la ha elegido, y que la condena de por vida, si realmente quiere ser fiel a Dios, a quedarse sola y a renunciar a la ternura de la pareja. Sí. Es una injusticia flagrante. Aún cuando esa persona se entregue a esta tendencia, y que entonces, nos encontremos ante una elección y una falta objetiva por su parte, ya que el rechazo de la diferencia de sexos es un rechazo a Dios, lo que equivale al adulterio. El hecho de que la orientación homosexual no sea inicialmente una elección no borra el pecado ni el desorden que es la práctica homosexual (no por sentirse uno homosexual, está obligado a entregarse a su inclinación : el acto homosexual sigue siendo una opción libre). Pero, en todo caso, ello reduce considerablemente el grado y la gravedad del pecado cuando se practica la homosexualidad.

Sí. Hay que recordarlo con fuerza y sin revuelta o victimización. La homosexualidad sufrida como condición existencial constituye una verdadera injusticia. Cuando uno es varón, enamorarse de una mujer y ser sensible al encanto femenino, todo aquello está profundamente vinculado con una sexualidad sana, abierta a la diferencia sexual y para nada pecaminosa en sí. Pero para un hombre supuestamente « homosexual de nacimiento » (terminología que hay que matizar, por supuesto), la falta de atracción hacia la diferencia de sexos, transformada en homosexualidad con los años, es un enorme hándicap porque lo ata a una sexualidad pervertida (en el sentido propio) y potencialmente pecaminosa una vez que la avalizan la concupiscencia, la creencia (amorosa), la práctica, la voluntad individual. ¡ Ustedes deberían compadecer con todo su corazón por nosotros, hombres incapaces de acoger la diferencia de sexos y de ser felices en una relación de pareja, en vez de predecirnos un infierno y de enfocarse en la gravedad de nuestros actos ! Ustedes creyentes tendrían que ponerse en nuestro lugar (como trata de hacerlo torpemente el Papa Francisco pidiéndonos perdón), porque también resulta muy difícil oír que nuestra práctica amorosa homosexual es grave, abominable, intrínsecamente desordenada, pasible de infierno, cuando en realidad, por experiencia, no parece haber pérdida de la vida, violencia, egoísmo, gran desorden, ni siempre reivindicaciones políticas en nuestras uniones (por ejemplo, algunas « parejas » homos discretas y respetuosas tienen la decencia y la conciencia de no pedir la Unión Civil, el matrimonio, la adopción, la asistencia médica a la procreación, la maternidad subrogada, o los sacramentos religiosos a los cuales no tienen derecho). Peor que esto : es casi inaudible ver que mandan a las personas homosexuales activas al infierno cuando las uniones que a veces formamos están compuestas de dos hombres súper majos juntos y sociables con los demás, cariñosos, que se respaldan mutuamente en las pruebas (enfermedad, luto, paro, tristeza, exclusión, homofobia…) como en las alegrías (humor, complicidad, compromiso social, dedicación a los pobres, vida espiritual y religiosa, etc.). ¡ La factura que los neo-fariseos presentan contra los practicantes de la homosexualidad parece increíblemente elevada ! Entiendo que muchos de nosotros, personas homosexuales en « pareja » o deseosas de estarlo, o también amigos de parejas homos, dejen la Iglesia dando un portazo, que les entren ganas de practicar igual la homosexualidad dada la aparente desproporción del castigo divino que se les promete con respecto a lo que están experimentando y sintiendo. « ¿ Pero qué mal estamos haciendo ? De momento, por más que busque lo que no va en mi relación con Fulano, no veo. En realidad, ¡ es pura felicidad compartida, risas, placer, diálogos profundos, ternura, certeza de ser amado tal como somos ! Total, ¡ una gozada ! Es agradable. Y es la primera vez que me pasa. ¡ Simplemente, no veo qué tiene de malo lo que vivimos ! No somos nosotros los pervertidos. ¡ La perversidad sólo está en los ojos de los que nos desean perversos ! » Por cierto, se tiene que matizar este tipo de discurso. Porque de hecho, la realidad de la « pareja » homosexual, incluso estable, es mucho menos idílica con el tiempo, y se compone de una superposición progresiva de capas de pecados que, en definitiva, se vuelven una carga gravemente pesada. Y es cierto, el hecho de « sentirse bien o mucho mejor » no significa que no estemos pecando. Sin embargo, en nombre de los numerosos espejismos de bienestar y de « amor » euforizante que a veces nos entrañan cuando practicamos la homosexualidad, PIEDAD, joder. ¡ PIEDAD ! ¡ Porque en el momento de su muerte, nuestro desánimo de ser amados por Dios podría volverse contra ustedes en pecado mortal ! « Aquel de vosotros que esté sin pecado, que le arroje la primera piedra. » (Juan 8, 7)

La naturaleza grave y pecaminosa de la práctica homosexual, aunque esté escrita con todas sus letras en la Biblia (bueno… eso aún está por ver, porque tan sólo se trata de sodomía, de pederastia, pero no de homosexualidad ni de las « parejas » estables), no pertenece al campo de la evidencia. Por ejemplo, cuando yo me enamoro de un hombre del cual ya sé muy bien que tengo que alejarme (no sucede todos los días, pero puede suceder), me doy cuenta de que mi resistencia cuelga de un hilo. Mis amigos católicos tratan de hacerme entrar en razón, con los mejores argumentos del mundo : « Sabes muy bien a dónde te llevará eso… » (y yo contesto : « ¡ Pues precisamente no ! Ni humanamente lo sé. ¡ Ni en el Cielo ! ¡ Y cuando le pregunto a la gente de Iglesia, apenas se posicionan y me envían a mis escritos ! ») ; « Saldrás con él. Vais a instalaros juntos. ¿ Y qué ? ¿ Para qué vida y con qué horizonte ? » (y yo respondo : « No lo sé. ¡ Pero esa no es razón para no experimentarlo ! ») ; « Pero todos los espejismos del amor homo, los has escrito y estudiado… » (y yo contesto : « ¿ Y qué ? Es muy probable que haya escrito muchas verdades pero a pesar de todo ensombrecido excesivamente el panorama, enfocándome sólo en la gran mayoría de las parejas que no funcionan. Mis escritos no son el Evangelio, que yo sepa. Y además, ni siquiera los apoyan los sacerdotes y el Papa. Por otra parte, el hecho de que yo sea casi mi única referencia demuestra que mis palabras no son tan justas. Normalmente, mi modelo debería ser la Iglesia y tendría que recibir la palabra de Verdad de su parte ¡ y no de mí mismo ! Si no, tal vez incluso me encuentro en una ilusión de obediencia… ») ; « ¿ Y la coherencia de tu recorrido ? » (y yo contesto : « ¡ Uno puede ser coherente en el error o en la estupidez ! ») ; « Ya lo sé. Es difícil. Es sobrehumano. Pero si te embarcas en esta historia con el tío ese, traicionarás de todos modos. Traicionarás tu condición masculina, traicionarás lo que escribes desde hace años, traicionarás a tus compañeros que todavía se enzarzan en esta pobre vida de mierda. » (y yo contesto : « ¿ Qué ? ¿ Traicionaría mi masculinidad ? ¡ Aquella homosexualidad se encuentra también en el Hombre, el verdadero ! Y luego traicionar lo que escribí, mientras que ni siquiera está apoyado y validado por los clérigos, ello significa que ¡ no es tan cierto y tan ajustado a la Iglesia ! La lealtad a mis escritos, no quiere decir nada : sólo los imbéciles no cambian de opinión o que son su propia referencia… ») ; « Bueno. Pero lo que has escrito sobre el tema es justo y necesario. No das testimonio de tu propio mensaje, sino del que te fue entregado por tu Padre. Los clérigos que dicen otra cosa que este mensaje traicionan a los que los escuchan y traicionan a su Maestro. Me dan lástima. » (y yo contesto : « ¿ Cómo sabes que eso me fue entregado por el Padre ? No hay nada para indicarlo. Hasta yo no puedo certificarlo. ¿ Cómo sabes que tengo razón y que no he sido demasiado duro en mis escritos ? Incluso el Papa no me confirma. ») ; « Porque las ovejas reconocen la voz del pastor. » (y yo contesto : « ¿ Quién te dijo que es la voz del pastor que he oído ? El Papa y los Cardenales no tienen esta voz que llevo. Ni siquiera Jesús ») ; « Conozco a mis ovejas y ellas me conocen. Cuando oigo la voz de otro, también lo noto. Puede suceder que siga la otra voz, por desgracia, pero incluso en estos casos, sé que no es la del pastor. » (y yo contesto : « Todo esto es puramente subjetivo (al menos sobre la homosexualidad y al discurso que se atribuye a la Iglesia, a Jesús e incluso a la Biblia, al respecto). El ‘Pastor’, la ‘Cruz’, el ‘plan de Dios’, la ‘Biblia’, ‘Dios’, a menudo es la voz de nuestro subconsciente, a la que solemos atribuir lo que nos da la gana ! ») ; « No. Es subjetivo y objetivo. No puramente subjetivo. » (y yo contesto : « He dicho ‘sobre la homosexualidad’. No me refería a la Biblia ni a la Palabra revelada en general… ») ; « Yo lo digo también para la homosexualidad. Hay una parte subjetiva y una parte objetiva. No somos ni animales guiados únicamente por su instinto ni ángeles que ya han recibido la plenitud de la revelación. » (y yo contesto : « Es verdad, somos hombres encarnados. Y yo, lo que vivo con Fulanito, te puedo asegurar que ¡ es toda una encarnación, y que aquella tiene un sabor celestial ! ») ; « No lo pongo en duda. Pero hay cosas que tienen buen gusto y que son malas. » (y yo contesto : « Y otras que son buenas. ») ; « Sí. Quizás esperes una forma de permiso de la Iglesia para salir con él. De hecho, la Iglesia no puede darte su bendición para decirte : ‘Adelante, puedes salir con él’. Por todos sus medios, Ella puede y debe ayudarte a que no lo hagas. Si, a pesar de todo, decides hacerlo, Ella puede y debe darte la misericordia y el perdón de Dios, si Se lo pides. Sé que es difícil. Lo sé realmente. No estoy diciendo aquí sólo ‘palabras piadosas’. » (y yo contesto : « No espero ningún permiso. Apenas una indulgencia. Un favor. Una derogación. O más bien una universalización de la condena por pecado mortal a todos los casos de heterosexualidad. ») ; « La indulgencia viene con el perdón después de que se perpetró un daño. Yo me atengo con el hecho de que uno sólo puede volver a casarse después de la disolución de su matrimonio. Por lo demás, no voy a cometer un mal justificándolo después por imprecisiones del Papa o por el comportamiento malo de numerosos clérigos. » (y yo contesto : Nada) ; etcétera. Este rea un extracto de las conversaciones apasionantes que tuve con mis verdaderos amigos que son verdaderos guardianes de mi alma. Pero incluso los mejores argumentos del mundo no logran borrar la complejidad de la tentación homosexual.

Cuando uno se ve atrapado en el torbellino de las pasiones y lo afectivo, es extremadamente difícil para él acoger el discurso sobre la gravedad/maldición respecto a la homosexualidad. Ya que en el acto, experimenta un bienestar embriagador y enloquecedor, una turbación agradable y « real », los efectos físicos de la excitación, de la sinceridad y de las fantasías, la fiebre de la ausencia del otro, incluso a veces la fuerza de los abrazos y de una amistad fuera de lo común. Como perfectamente dice la Biblia, cuando nos enamoramos homosexualmente, nos entusiasmamos, nos « abrasamos en deseos los unos por los otros ». La imagen del fuego de las pasiones cuadra perfectamente. Hay que tenerlo en cuenta cuando se corre el riesgo de hablar del Juicio Final reservado para una persona homosexual practicante (practicante en ambos sentidos de la palabra : homosexual y católicamente).

El otro problema importante – además del sentimiento y de la conciencia individuales – que se plantea a una persona que vive una homosexualidad activa, para que tome la medida de la gravedad del acto homosexual, dificultad que le ahorra una gran parte del rigor de su juicio por maldición eterna, es la ausencia de Verdad del discurso eclesial entorno a la práctica homosexual. La posición de la Iglesia acerca de la Salvación a propósito de la homosexualidad es muy poco difundida hoy en día, incluso por parte de los clérigos. Pese a que la homosexualidad activa plantee exactamente el mismo caso de conciencia que la cuestión del « sexo antes del matrimonio » o del celibato continente de las almas consagradas : los silencios eclesiásticos de ciertos sacerdotes que hacen creer que « los esfuerzos de los novios que aguantan su continencia serían vanos/anticuados », o que « la continencia sacerdotal es de geometría variable » son exasperantes. La Iglesia considera que el hecho de vivir en pareja fuera del matrimonio, más aún en « pareja » homosexual, es una falta mortal. Así que si hay pleno consentimiento y conocimiento pleno, ello resulta ser un pecado mortal. Algunos hombres de Iglesia son culpables de sus silencios o de sus incentivos a la banalización del pecado de adulterio, de concubinato, de homosexualidad.

Por lo tanto, esta condena del acto homosexual al infierno atañe a muchas más personas de lo que pensamos. Es un electrochoque mundial, eclesial. También tiene que ver con todas las parejas mujer-hombre que tienen relaciones amorosas fuera del matrimonio… o sea por lo menos la mitad de la Humanidad, por no decir casi toda la Humanidad. Porque incluso las personas casadas están lejos de su matrimonio. « Pocos matrimonios son válidos » soltó últimamente el Papa Francisco (¡ observación mordaz pero muy justa !). La situación de una persona que vive en « pareja » homosexual estable es, en mi opinión, la misma que si un amigo suyo, que era infeliz en su matrimonio, le anunciara que finalmente ha encontrado a otra mujer estupenda con quien rehace su vida y tiene hijos maravillosos. Aunque no haya obedecido a la Iglesia y que es muy probable que su matrimonio no sea reconocido como nulo, usted estará inevitablemente conmovido por su « humildad en la desobediencia », será tentado de relativizar su adulterio, y el matrimonio religioso en general. Muchos de ustedes, católicos y sacerdotes, prefieren verlo « feliz (en el adulterio) » que « infeliz por obediencia (en su solo, único y válido matrimonio) ». ¡ Es lógico !

Supongamos que en este momento estoy enamorado de un chico con el que todavía no he salido. Tengo la impresión de estar en la situación de este hombre infelizmente casado que finalmente se encuentra con la mujer de su vida pero que, por fidelidad al sacramento del matrimonio, no puede/no puede ser adulterio. Salvo que a diferencia de este hombre casado, además, yo no he hecho ningún voto de castidad o de fidelidad oficialmente reconocida por la Iglesia (La cual todavía no se ha pronunciado sobre la forma concreta de aquella castidad ; por lo tanto, no traiciono a nadie), yo no elegí ser homo (al contrario del matrimonio que es una elección ; por lo tanto, no traiciono a nadie), yo no puedo beneficiarme de una demanda por anulación de matrimonio (ni por anulación de homosexualidad ; por lo que no tengo ningún margen de error, a diferencia del hombre casado), y yo tengo como única barrera la palabra perentoria y poco clara de la Biblia sobre la homosexualidad (porque Jesús no habla de homosexualidad). Estupendo. Qué bárbaro. ¡ Les agradezco muchísimo !

En el caso de la homosexualidad activa, ni siquiera es sólo la no-conformidad al matrimonio que nos (personas homosexuales) coloca en posición de pecado mortal. ¡ Sino que ya es el simple hecho de salir juntas ! ¡ Nosotras, ni tenemos derecho a ligar, a los derrapes antes del matrimonio ! Ni siquiera tenemos el derecho, con nuestro « enamorado », a tocarnos, a besarnos en la boca, incluso cuando los sentimientos son correspondidos y que hay respeto mutuo. Aún cuando nuestra « unión » no tendría mucho que ver con las caricaturas de « parejas » homos libertinas y apagadas.

Frente a todas las parejas no-casadas, a los concubinos, a las parejitas católicas que se acostaron antes del matrimonio, a las parejas hombre-mujer infelizmente casadas que incluso se permiten los abusos en el marco del matrimonio, a los célibes consagrados que han elegido su condición, siento realmente que nosotras, las personas homosexuales, desde el momento en que practicamos nuestra homosexualidad, pagamos en la tierra (y quizás incluso en el Cielo) el alto precio por nuestros actos pecaminosos cuando todos los demás disfrutan terrestremente de la fachada de la diferencia sexual y del sacramento del perdón para practicar actos tan mortales como el nuestro ¡ y del cual se pueden lavar en la confesión ! Reconozcan que este desfase de tratamientos, ¡ resulta muy difícil de digerir !

Todo esto no excusa la gravedad de la homosexualidad activa. Pero demuestra que su gravedad debe ser universalizada/nivelada con la heterosexualidad, y que la gente de Iglesia tendría que nombrar el mal : la homosexualidad activa (no las personas homosexuales, ni siquiera activas), la heterosexualidad (no las parejas hombre-mujer que se aman), y el Islam (no lo musulmanes). Desgraciadamente, no lo hacen. No se atreven a exponer por un lado que el Islam es malo y satánico, que la práctica de la homosexualidad es mala y satánica, que la heterosexualidad es mala y satánica, y por otro lado que las personas musulmanas convertidas, las personas homosexuales continentes, las personas prostitutas y criminales arrepentidas, nos llevan la delantera en el camino del Reino de Dios. Este no-dicho, esta sofocación de la Buena Nueva, plantean un auténtico problema. La no-verbalización del mal y del pecado (= el hecho de no afirmar que el adulterio – y no las personas adúlteras o prostitutas – es satánico, que la práctica homosexual – y no las personas homosexuales incluso activas – es satánico, que Islam – y no las personas musulmanes – es satánico) es tanto un pecado mortal como el pecado mortal. « ¡ Pobre de mí si no proclamo el Evangelio ! » exclama san Pablo (1 Co 9, 16).

Por ejemplo, les remito a los pasajes de la exhortación papal Amoris Laetitia que dejan lugar a dudas en cuanto al hecho de que el adulterio es un pecado. Es exactamente lo mismo para la « pareja » homosexual, que algunos clérigos bien podrían clasificar (algunos ya lo hacen) en la categoría de las « situaciones de fragilidad que no se deben juzgar », de las uniones « imperfectas respecto al ideal completo del matrimonio, pero para acompañar y para respaldar igual », de las « configuraciones amorosas que no se deben nombrar, pero que reflejan una fidelidad probada, un don de sí generoso, un compromiso cristiano, la conciencia de la irregularidad de su propia situación y de una mayor dificultad para dar marcha atrás sin sentir en conciencia que se cometen nuevos errores (en el caso de los niños que están metidos en la estructura del pecado) ».

En cuanto a la homosexualidad activa, lo que más debería preocuparnos, es que la Iglesia oficial actual no se centra en absoluto sobre el acceso a los sacramentos. Tiende a sustituir el término « pecado » por el – más evasivo y menos alarmante – de « desorden ». También omite recordar que todos los que se encuentran en una situación llamada « irregular » han ingresado en una estructura de pecado mortal que los amenaza considerablemente de ser privados de la Gracia santificante del Cielo. La nueva enseñanza « doctrinal » en materia de la homosexualidad se podría resumir de este modo : en determinadas circunstancias (no-elección de su orientación sexual, conciencia de hacer el mal, reconocimiento de estar en una situación irregular, sinceridad y voluntad de seguir a Cristo a pesar de todo, fecundidad de la asistencia recíproca, no-proselitismo político, responsabilidad acerca de los niños « descendientes » de estas « parejas »…), la homosexualidad activa ya no sería un pecado. En resumidas cuentas, se difunde una mentira : que las personas que viven en la homosexualidad practicada no cometerían pecado grave permaneciendo en éste, que la naturaleza del acto homosexual intrínsecamente malo sería modulada y edulcorada por su circunstancia y su grado de conciencia. Se « disculpa » en nombre de la sinceridad y de la compasión. Se acalla la Verdad en nombre del acompañamiento y del no-juicio de las personas. Cuando en realidad la homosexualidad, incluso cumplida por buenos motivos y que produce beneficios reales, incluso que abarca a personas humanas para amar y que no tenemos que juzgar, sigue siendo pecado. Ni siquiera es posible argumentar que la unión homosexual « cumpliría, en parte, y por analogía, el ideal del amor conyugal o divina » (el famoso « Amor de amistad » llamado Philia en griego).
 

94 – ¿ Iré al infierno si soy homosexual ?

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San Alfonso María de Liguori, doctor de la Iglesia, no andaba por las ramas : « La mayoría de las almas van al infierno a causa de los pecados sexuales : lo que es más, no dudo en decir que los que se condenan van al infierno o bien por ese único pecado o al menos no sin éste. » (Teología Moral de San Alfonso María de Liguori, libro 3, n°413). También podemos leer con interés el sermón del Santo Cura de Ars sobre la impureza, que apunta en la misma dirección…

Para tener una respuesta adecuada sobre el riesgo de condenación por la práctica homosexual, y para no contar tonterías, me he dirigido a un sacerdote exorcista del Sur de Francia, quien me dijo lo siguiente : « La homosexualidad practicada no es un caso de condenación, no es un objeto de condenación. Es la falta de conversión, de arrepentimiento, como para el adulterio, que lleva a la condenación. En tal caso En tal caso, el alma está en estado de pecado mortal. Pero a parte de eso, la homosexualidad activa no es un pecado mortal. El único pecado mortal es apartarse voluntariamente de Jesús. Además, cabe destacar que hay pecados mucho más graves que la homosexualidad : el orgullo, el egoísmo, la alienación, la violencia, el escándalo que aferra a los más pequeños y los más débiles, la desesperación… : todo esto está por encima de la homosexualidad activa. Hay una gradación entre los pecados. Sin embargo todos pueden llevarnos a la condenación, pero todos no nos conducen sistemáticamente a ella. Una persona homosexual orgullosa irá a la condenación ; una persona homosexual humilde (que ha aceptado la soberanía de Dios) no irá. Al borde de la muerte, siempre hay una purificación posible, aunque uno esté en la práctica homosexual. Hasta la muerte la purificación es posible. Reconocerlo no es una excusa para no empezar desde ahora a no pecar. Un pecado sustancial que acarrea la condenación ipso facto, no existe como tal. Lo más importante, es la posición de la persona al final de su vida con respecto a su pecado. La gran pregunta es : ‘¿ Está Dios en primer lugar ?’ Es la actitud del alma en relación con el acto pecaminoso que convierte el pecado en irremisible o no. Siempre pecamos FRENTE A, EN RELACIÓN CON (por ejemplo, el pecado contra el Espíritu). El pecado no está en el acto en sí, sino en la respuesta de cada uno. Es el Rechazo de la Ley de Dios. Es la oposición a Jesús. Sabiendo que el pecado más grave, que no será perdonado, es el pecado contra el Espíritu. La homosexualidad se une a todos los casos de pecados sexuales. No es un pecado aparte. Es similar al adulterio. Para una persona homosexual, no hay ninguna otra perspectiva que la abstinencia, para librarse del pecado »

Nadie puede decir que alguien está en el infierno a causa de sus actos. Es la propia alma y justo antes de separarse de su cuerpo, la cual, al permitir que el amor de Jesús la ame o al rechazar (y ello, para siempre) este amor, decidirá su destino eterno. Lo cierto es que todos seremos juzgados, todos somos pecadores (¡ incluso los santos !), y el perdón nos estará siempre esperando. Más concretamente, si yo estoy enamorado de un hombre y me junto con él, a pesar de que sé que la situación no es ideal y que ello me priva de algunos sacramentos, y hasta de la Salvación, seré juzgado, pero no necesariamente condenado. Es difícil escribirlo, pero es verdad. Volvamos a leer la primera carta de san Juan : « en caso de que nos condene nuestro corazón, pues Dios es mayor que nuestro corazón y conoce todo. » (1 Juan 3, 20) La mayoría de las veces, las personas homosexuales no han escogido su tendencia sexual ; entre ellas están aquellos y aquellas que comparten nuestra fe y que están invitados a vivir la continencia, no siempre fácil de mantener. Para ellos, el Sacramento de la Reconciliación es una buena vía de sanación interior, aunque el camino sea difícil para llegar a una sexualidad apaciguada y a una castidad ofrecida, oblativa. Los que no comparten nuestra fe y que no saben que la Iglesia propone procesos interiores y sacramentales no son excluidos de la Salvación universal ofrecida por Cristo. La privación de la visión de Dios – que es el infierno – está destinada sólo a aquellos que pecan contra el Espíritu, nos dijo Cristo. Es decir, a aquellos que no reconocerán sus faltas objetivas y que se empeñarán en negar el perdón de Dios por aquellas. La homosexualidad activa en sí es un comportamiento que rechaza la alteridad, pues que rechaza a Dios, el Gran Otro por excelencia. Pero una vez muertos, frente a Él, siempre tendremos la oportunidad de arrepentirnos amargamente por nuestras malas acciones, de ser abrumados por la felicidad de ser amados a pesar de ellas, y tendremos la posibilidad de ser librados del pecado original, lo que nos permitirá elegir a Dios con plena libertad, porque Lo conoceremos. Aún así, mis palabras no son una incitación a la depravación. Porque también creo que según nuestras acciones y nuestro grado de conciencia del pecado, seremos en el mejor de los casos un dedal o una gran vasija al llegar arriba (nuestro punto en común, ¡ es que seremos todos desbordantes !), en el peor de los casos almas que sufrirán mucho.

Maria Simma, mística austriaca (1905-2004) conocida por sus entrevistas con almas del purgatorio que venían a visitarla, mencionó las consecuencias celestes de la práctica homosexual. Sus declaraciones son tan disuasorias como imponentes : « Las almas que practicaban perversiones, por ejemplo sexuales, no son perdidas, sino que tienen que sufrir mucho para purificarse. En todas las perversiones está presente la acción del Maligno. Especialmente en la homosexualidad. Aconsejo a las personas afectadas por la homosexualidad que recen mucho para obtener la fuerza de apartarse de ella. Hay que rezar especialmente al Arcángel San Miguel, porque es él por excelencia quien lucha contra el Maligno. Perdemos definitivamente nuestra alma y vamos al infierno cuando no queremos ir hacia Dios. Cuando decimos a sabiendas ‘¡ No quiero !’ Sólo van al infierno los que deciden ir. No es Dios quien manda al infierno. ¡ Muy al contrario ! »

Para explicarles humildemente lo que he entendido de la diferencia entre el pecado venial y el pecado mortal, o más bien de las consecuencias eternas y celestiales de éstos, descubrí ayer mismo durante la misa del domingo 24 de julio del 2016 una imagen sencilla : la de la puerta. En resumen, yo creo que Jesús nos dice que, para ser salvados y entrar en su Reino, tenemos que pasar por Él que es la Puerta y acoger su amor : « Llamen a la puerta y les abrirán. » (Lucas 11, 1-13) El que, en el momento de su muerte, tendrá la humildad para llamar a la puerta de Jesús (o de María, quien es, ella también y de otra manera, la « Puerta del Cielo »), reconociéndose como pecador, verá su pecado venial perdonado, y hasta el acto terrestre que le hubiera valido las consecuencias del pecado mortal convertirse en pecado venial y a continuación en Gracia excepcional. El Buen Ladrón crucificado junto a Jesús, que seguramente mató a gente, pero a quien, debido a que reconoce su pecado mortal y se dirige a Cristo implorando su piedad, se le promete un sitio con Él en el Paraíso, constituye una prueba vibrante. En otras palabras, no es primero la naturaleza del acto grave realizado sino más bien la relación de amor con Jesús que será evaluada y decisiva durante nuestro Juicio. ¡ Hay sacerdotes condenados, monjas condenadas, criminales salvados ! personas que practicaron su homosexualidad hasta su muerte y aparentemente sin pesares, quienes se encuentran en el purgatorio, o sea ¡ pronto en el Paraíso ! Estoy seguro de ello.

Sin embargo, distinguiría tres perfiles de almas que cometieron pecados veniales o mortales en la tierra (eso no es lo que importa, aunque la naturaleza del pecado cuenta, por supuesto), y que desgraciada y probablemente se exponen a retribuirse la condenación eterna :

1 – Las que, por orgullo, se negarán a considerarse pecadoras y a llamar a la puerta. « En verdad, en verdad os digo: el que no entra por la puerta en el redil de las ovejas, sino que escala por otro lado, ése es un ladrón y un salteador ; Yo soy la puerta; si uno entra por mí, estará a salvo ; entrará y saldrá y encontrará pasto. » (Juan 10, 1-9)

2 – Las que entrarán a la fuerza en la sala de la boda, después de haber robado su insignia « Invitados de Jesús (muchos clérigos y personas que se presentan como « católicos »), pero que finalmente no habrán amado a Jesús en la tierra, que no habrán cumplido actos de amor y de Caridad, que no habrán blanqueado sus ropas en la Sangre del Cordero (la Cruz o la Puerta, es el mismo), que no habrán renunciado a sí mismas, que habrán ingresado el Paraíso por una escalera secreta sin pasar por la Puerta. « El Maestro dice a sus siervos : ‘La boda está preparada, pero los invitados no eran dignos. Id, pues, a los cruces de los caminos y, a cuantos encontréis, invitadlos a la boda.’ Los siervos salieron a los caminos, reunieron a todos los que encontraron, malos y buenos, y la sala de bodas se llenó de comensales. Entró el rey a ver a los comensales, y al notar que había allí uno que no tenía traje de boda, le dice : ‘Amigo, ¿ cómo has entrado aquí sin traje de boda ?’ El se quedó callado. Entonces el rey dijo a los sirvientes : ‘Atadle de pies y manos, y echadle a las tinieblas de fuera ; allí será el llanto y el rechinar de dientes. Porque muchos son llamados, mas pocos escogidos.’ »

3 – Las que llamarán a la puerta demasiado tarde, pese a que estaban al tanto de la hora del cierre. « Cuando el dueño de la casa se levante y cierre la puerta, os pondréis los que estéis fuera a llamar a la puerta, diciendo : ‘¡ Señor, ábrenos !’ Y os responderá : ‘No sé de dónde sois.’ » (Lucas 13, 25) ; « No todo el que me diga : ‘¡ Señor, Señor !’, entrará en el Reino de los Cielos, sino el que haga la voluntad de mi Padre celestial. Muchos me dirán aquel Día : ‘Señor, Señor, ¿ no profetizamos en tu nombre, y en tu nombre expulsamos demonios, y en tu nombre hicimos muchos milagros ?’ Y entonces les declararé : « ¡ Jamás os conocí ; apartaos de mí, agentes de iniquidad !’ Así pues, todo el que oiga estas palabras mías y las ponga en práctica, será como el hombre prudente que edificó su casa sobre roca.’ » (Mateo 7, 21-24) En pocas palabras, las almas que no habrán amado (a Jesús) en la tierra (« En el atardecer de la vida, seremos juzgados en el amor », nos dice san Juan de la Cruz). Habrá por parte de Cristo una clemencia y un tiempo de Misericordia elásticos, que nosotros, Humanos, no sospechamos, como lo explica el padre Pascal Ide para ilustrar la extensibilidad del Juicio Final : « Amigos suyos le invitan a comer. Para llegar a su casa, usted se encamina. Atraído por un sendero bucólico, se detiene, da un paseo… y llega tarde. También tiene la posibilidad de volver atrás y de no cumplir con la invitación ; esto es mucho más grave. En el primer caso, la falta sólo afecta la forma, es venial : en el segundo, le hace perder el objetivo : y este objetivo, es Dios mismo, quien es la Vida y quien da vida ; por eso se la llama ‘mortal’ a esta segunda falta. El pecado mortal priva al alma de la vida divina – no el pecado venial. » (Pascal Ide y Luc Adrian, Los 7 pecados capitales).

Para todas las almas distintas de las tres categorías a las que he tratado de pintar más arriba, o para las que habrán amado todo su vida, o para las que habrán amado in extremis (los famosos « obreros de la última hora »), ellas recibirán el mismo salario que los trabajadores de la primera hora, y la entrada en el Reino. Esto no significa que las obras terrestres no contarán ni que sólo su fe pesará, como se lo imaginan los protestantes. Pero será su relación a sus actos, por muy graves que sean, así como su humildad para reconocerlos como malos, su humildad para llamar a la puerta de Cristo y para reconocerlo como su Salvador, quienes las salvarán. « Jesús les dijo : ‘En verdad se lo digo : en el camino al Reino de los Cielos, los publicanos y las prostitutas andan mejor que ustedes. Porque Juan el Bautista vino a abrirles el camino derecho, y ustedes no le creyeron, mientras que los publicanos y las prostitutas le creyeron. Ustedes fueron testigos, pero ni con esto se arrepintieron y le creyeron. […] Jesús agregó : ‘¿ No han leído cierta Escritura ? Dice así : La piedra que los constructores desecharon llegó a ser la piedra principal del edificio ; ésa fue la obra del Señor y nos dejó maravillados.’ Ahora yo les digo a ustedes : ‘Se les quitará el Reino de los Cielos, y será entregado a un pueblo que le hará producir sus frutos.’ » (Mateo 21, 32, 42-43)

Por un lado, Dios nos toma lo suficiente en serio como para juzgar nuestras acciones, por otro, la Salvación se nos ofrece por Gracia y no depende tanto de nuestros méritos o nuestras acciones (… o incluso de una justicia « lógica y humana » que retribuiría a estos últimos) como de nuestra relación con estas acciones y con Jesús. La regla es la misma para todos : siempre hay una posibilidad de perdón, incluso para los peores crímenes del mundo. En cuanto a las estructuras de pecado (concubinato, homosexualidad activa, adicciones, crímenes, etc.), para obtener el perdón, hace falta al menos una actitud de humildad : « Dios mío, es verdad, he elegido el pecado contra Usted por flaqueza y nada sino Su Santa Misericordia justifica mi elección. » En vez del orgullito mediocre de la excusa, del determinismo, del contexto, etc., que niega el mal en bloque. El problema no es tanto ser un pecador y pecar sino reconocerse como pecador y hacerlo todo para no pecar – lo que, en el absoluto, nos resulta imposible.

La elección del infierno es efectiva desde el momento de la muerte. La elección del Paraíso, también, es instantánea. ¡ No hay recuperaciones ! ¡ Hay que saberlo ! Sin embargo, una vez adoptada esta decisión irrevocable, la entrada en el Paraíso, por su parte, puede ser más progresiva y « larga ». La libertad de elección entre el infierno o el Paraíso se efectúa en nuestra vida porque procede de la fe (implícita o explícita). No hay ninguna opción final después de la muerte. En otras palabras, no hay segunda oportunidad. Y el purgatorio no es una « segunda oportunidad » : las personas que van al purgatorio ya han elegido el Cielo durante su vida terrestre… incluso si su alma necesitará una purificación antes de entrar en la Bienaventuranza completa. En la muerte, el alma humana ya no puede escoger. La Salvación se ofrece a todos, pero es mi respuesta libre en el momento de mi paso hacia la muerte que me dispone a acogerLa, o por el contrario a « condenarme inmediatamente para siempre » (CEC § 1022). Si no invoco el perdón de Cristo y Lo rechazo en el momento de la agonía/de la muerte, seré privado del purgatorio y/o dal Cielo. Las almas de los que mueren en estado de pecado mortal se bajan inmediatamente después de la muerte al infierno. ¡ Quedémonos con estas palabras !

Después de nuestra muerte, no podemos cambiar lo que hicimos. Porque Todo está al descubierto. El único margen de « actuación » que nos queda una vez que nuestra alma se ha separado de nuestro cuerpo, es que podemos sea aceptar y expiar nuestras faltas/pecados terrestres, sea por orgullo negarnos a expiar nuestros errores/pecados. Ya no podremos amar : ¡ Nuestro único amor será Cristo ! Nuestra única decisión o amor, será aceptar de ser amado (o no), de amar como Dios nos ama (o no). Y el pecado contra el Espíritu, el que no será perdonado, es éste : como ha escrito con razón el padre Jean-Michel Garrigues, « no somos condenados porque nos hemos negado a amar, de lo contrario lo seríamos todos. Somos condenados porque nos hemos negado a ser amados. Esto es el pecado contra el Espíritu ». Jesús nos pone ante la Verdad de nuestra vida y de lo que hemos hecho en la tierra. Después del instante de nuestra muerte, no somos libres y no tenemos ningún poder de decisión y de acción : tan sólo un poder de recepción de amor, es decir de consentimiento o de renuncia : durante este cara a cara con Jesús y con nuestro Libro de Vida, Jesús concede a veces su Misericordia y nos permite, si aceptamos recibir su amor, que ingresemos al purgatorio y a su Reino. Por otra parte, en el purgatorio, los grandes religiosos dotados de carismas se ponen de acuerdo para asegurar que hay tres principales « grados » o « espacios » de recepción para las almas que habían decidido en la tierra de unirse a Dios : 1) El Gran Purgatorio, donde suelen ir por lo general todos los grandes pecadores, los que hubieran tenido que ser condenados sin la intervención de la Misericordia de Dios que les permite que se conviertan a sus últimos momentos, los que no han podido « reparar » un poco los desórdenes de su vida ya en esta tierra… ¡ En este Gran Purgatorio, ningún favor de oraciones, ningún voto o ninguna misa pueden llegar hasta ellos !… Sólo la gran Misericordia los saca de aquí, ¡ cuando Dios lo considera justo ! 2) ¡ En el segundo purgatorio, llegadas a esta etapa, las almas se benefician de misas y de oraciones celebradas en su honor, para aliviarlas y liberarlas ! 3) El Purgatorio de espera, tercera etapa de purificación, las almas ya no aguantan el dolor del fuego, sino que están en una paz que tortura sólo su intenso anhelo de ver a Dios mientras que siguen siendo alejadas de Él.

En la tierra, expresar sus pecados (a un sacerdote en una confesión), ya es ser perdonado. No expresar y no reconocer sus pecados (y después de la muerte, no ser capaz de oírlos de la boca de Jesús), eso es lo que podríamos llamar el « pecado contra el Espíritu ». El verdadero pecado no es cometer el mal sino más bien el hecho de no reconocerlo. El pecado mortal, es un pecado que pone en peligro mi vida espiritual : rechazo la Palabra de Dios. La invocación o la contrición del que se sabe pecador son más importantes para Jesús que la de « Señor Perfecto » que se cree impecable y autónomo, y que por lo tanto se arriesga a la condenación eterna.

Para terminar este capítulo – objetivamente angustioso – con una nota positiva y de Esperanza que sólo puede alentarnos a creer en el Amor de Dios por cada persona humana (incluyendo a la persona homosexual voluntariamente activa en la homosexualidad) y en la promesa de Salvación para esa misma persona, destacaría un par de pistas soleadas.

Primero, respecto a la condenación de Sodoma contada en en el Génesis, ciudad donde la actividad homo-bisexual estaba en su apogeo (hoy, podríamos encontrar el análogo con San Francisco, en Estados Unidos), cualquier persona homosexual que me lee debería sentirse involucrada, mediante su mortificación y el sacrificio de su homosexualidad a la continencia, en la Salvación de sus otros hermanos homosexuales. Sólo hacen falta diez de nosotros (¡ cifra genésica simbólica que indica aquí una pequeña minoría !) para invertir esta tendencia. ¡ Venga, nos empujamos unos a otros ! « Marcharon desde allí aquellos individuos camino de Sodoma, en tanto que Abraham permanecía parado delante de Yahveh. Abordóle Abraham y dijo : ‘¿ Así que vas a borrar al justo con el malvado ? Tal vez haya cincuenta justos en la ciudad. ¿ Es que vas a borrarlos, y no perdonarás a aquel lugar por los cincuenta justos que hubiere dentro ? Tú no puedes hacer tal cosa : dejar morir al justo con el malvado, y que corran parejas el uno con el otro. Tú no puedes. El juez de toda la tierra ¿ va a fallar una injusticia ?’ Dijo Yahveh : ‘Si encuentro en Sodoma a cincuenta justos en la ciudad perdonaré a todo el lugar por amor de aquéllos.’ Replicó Abraham : ‘¡ Mira que soy atrevido de interpelar a mi Señor, yo que soy polvo y ceniza ! Supón que los cincuenta justos fallen por cinco. ¿ Destruirías por los cinco a toda la ciudad ?’ Dijo : ‘No la destruiré, si encuentro allí a 45.’ Insistió todavía : ‘Supón que se encuentran allí cuarenta.’ Respondió : ‘Tampoco lo haría, en atención de esos cuarenta.’ Insistió : ‘No se enfade mi Señor si le digo : ‘Tal vez se encuentren allí treinta.’ Respondió : ‘No lo haré si encuentro allí a esos treinta.’ Díjole : ‘¡ Cuidado que soy atrevido de interpelar a mi Señor ! ¿ Y si se hallaren allí veinte ?’ Respondió : ‘Tampoco haría destrucción en gracia de los veinte.’ Insistió : ‘Vaya, no se enfade mi Señor, que ya sólo hablaré esta vez : ‘¿ Y si se encuentran allí diez ?’ Dijo : ‘Tampoco haría destrucción, en gracia de los diez.’ » (Génesis 18, 20-32) Tengamos las santas narices y la insistencia educada de Abraham. Quién sabe, tal vez nuestra pureza ablande a Jesús.

Luego, ¿ cómo evitar la condenación (y esta pregunta se aplica tanto a las personas homosexuales activas como a las personas no-homosexuales) ? Entrenándose a la vida interior. El que habrá tenido una intimidad con Cristo y la Virgen María durante toda su vida terrestre se ha preparado para formular su gran « Sí » a Jesús al borde de su muerte, y es probable que no será condenado. El padre francés François Labadens nos explica muy bien que « es a lo largo de la vida cuando nuestra libertad se puede expresar. A partir de nuestra muerte, esta libertad se mantiene en su última determinación. Señalemos que una vida en la que el hombre desea vivir de la Misericordia de Dios tendrá la buena costumbre (la virtud) para decantarse por Dios también a la hora de su muerte. Resulta más complicado para el que retuvo la Misericordia de Dios en cada momento de su vida. Más complicado, pero no imposible : ‘Entre el parapeto del puente y el arroyo, hay tiempo para una conversión’, recordaba el santo Cura de Ars a una mujer que se preocupaba por la Salvación del alma de su marido que se había echado mortalmente desde un puente. Y el ‘Ave María’ acaba con ‘Ora por nosotros ahora y en la hora de nuestra muerte’… Así que no estamos solos en el combate final de nuestra vida terrestre. »

Por otra parte, san Luis-María Grignion de Montfort (1673-1716) decía que el que reza todos los días a María no puede condenarse. Dom Juan Bautista Chautard, por su parte, insiste en su libro El Alma de todo apostolado para decir que « nuestra vida en el Cielo será a la imagen de nuestra vida de oración ». Realmente tenemos que considerar nuestra estancia en la tierra como un entrenamiento para acostumbrarnos a dejar a Jesús que entre en nosotros : « Los que rezan hacen más por el mundo que los que combaten, y si el mundo va de mal en peor, es que hay más batallas que oración. » Creo que no hace falta ni decir… La oración es el aceite de nuestras lámparas que nos permitirá, en el momento del Juicio Final, no ser atrapados (a diferencia de las cinco vírgenes insensatas de la parábola, sin embargo advertidas de la amenaza de la condenación : Mateo 25, 1-13). Ahora con respecto a las remisiones de pena post mortem, si bien es cierto que las personas que murieron en (estado de) pecado mortal y que no pudieron/quisieron reparar sus daños durante su vida (mujer quien abortó, hombre quien robó mucho a los pobres o mató a gente, persona quien se suicidó, etc.) ya no pueden actuar en el Cielo, sin embargo, nosotros, los seres humanos aún libres de actuar por nuestra Salvación, gracias a la Comunión de los Santos, somos capaces de tener una acción práctica sobre nuestros propios pecados (la Confesión, la Comunión Eucarística, los actos de Caridad, la indulgencia plenaria durante un Año Santo…) y una acción retroactiva de los pecados mortales pasados de los demás. El padre Verlinde cita a Santo Tomás de Aquino sobre este tema, haciendo hincapié en la virtud de Esperanza : « Podemos esperar por otro la vida eterna. » Y las almas de los difuntos que Cristo habrá rescatado milagrosamente podrán interceder por nosotros una vez que surja nuestra muerte, en el sentido de « atestiguar ». Por lo tanto, la oración terrestre por las almas del purgatorio es fundamental ; tenemos que aprovechar este Año de la Misericordia (fecha límite : noviembre del 2016) para pedir indulgencias plenarias por tal o cual persona fallecida de la cual sabemos que no murió en paz ni en olor de santidad. ¡ Las personas homosexuales en primera línea ! Incluyendo aquellas que murieron en la década de los 80. Parar Dios, mil años son como un día.

Por lo tanto, para las personas homosexuales que me leen, también es urgente, si nos encontramos en una situación de gran tentación amorosa, o si estamos todavía en la práctica homosexual (es decir, en « pareja »), darnos cuenta de la gravedad de nuestro pecado, y empeñarnos en la preparación de nuestro Cielo en lugar de centrarnos en los placeres terrestres muy amargos y efímeros. El sacrificio o la revolución copernicana que se nos pide para esta anticipación celeste puede parecernos insuperable. Pero agarrémonos a la promesa de Salvación de Cristo : « Yo os aseguro : nadie que haya dejado casa, hermanos, hermanas, madre, padre, hijos o hacienda por mí y por el Evangelio, quedará sin recibir el ciento por uno : ahora al presente, casas, hermanos, hermanas, madres, hijos y hacienda, con persecuciones; y en el mundo venidero, vida eterna. » (Marcos 10, 28-30) Yo añadiría : « … ¡ y haya dejado a un novio, a un flechazo, a un polvo o un plan sexual/ternura ! »

Último consejo. El peligro de hacer de la obediencia a Jesús un ídolo que oculta incluso a Jesús mismo es grande para nosotros los católicos. Cuidado de no hacer de la obediencia, de la fidelidad, de la Verdad, de la pureza, el ídolo que esconde el objeto (o más bien al Ser) de esta obediencia, fidelidad, Verdad y pureza : Jesús. Compruebo que algunos católicos, por temor al relativismo ambiental, a la permisividad generalizada, por temor a una Misericordia malinterpretada y a la recuperación de la palabra « amor » que sirve para todo, en suma por temor a Dios y por falta de fe, pero también por deseo de hacer demasiado bien, caen en el fariseísmo intransigente que ubica la fidelidad a Jesús, la Ley de Jesús, la obediencia a Jesús, la Verdad de Jesús, muy por encima de Jesús mismo, las palabras y los hechos muy por encima de las personas, la Justicia muy por encima de la Misericordia, la naturaleza del pecado mortal muy por encima de lo que Jesús y el pecador pueden hacer. Para ellos, acto de pecado mortal terrestre = condenación inmediata en la hora de la muerte ; pecado mortal con contrición = pecado mortal sin contrición. Reducen a la persona a lo que hizo, y consideran sus circunstancias atenuantes o contradicciones como malas excusas, mala fe, y pruebas de su insospechable perversidad. Ellos tienen como guía el miedo, y no la confianza. Y muy a menudo en su mente, estar tentado y caer en la tentación son sinónimos. Ellos juzgan con dureza a las personas imaginándose que dejan humildemente a Jesús hablar a través de ellos, valiéndose de Él y creyéndose muy rectos, muy valientes (por haber advertido a sus hermanos), muy obedientes, muy guardianes de la Santa Doctrina, muy ortodoxos, muy papales (¡ más que el Papa !), muy perseguidos y muy mártires en su intransigencia. Se han olvidado de Jesús-Amor, olvidado de que Él anunció que algunos criminales, prostitutas y muchos pecadores, van por delante de nosotros en el Cielo, se han olvidado de que Jesús quiso « Misericordia, que no sacrificio » (Mateo 9, 13), de que declaró que no seremos juzgados ni al mérito ni por nuestras acciones pero por el amor que hemos depositado en Él, aunque Él también insistió para decir que el que obedece y guarda fielmente sus Mandamientos, y los pone por obra Lo ama verdaderamente y es solo salvado.

Como lo señala con toda la razón una amiga, « el único pecado que separa totalmente de Dios, es el orgullo. ¿ Nuestras debilidades, nuestros pulsiones, nuestras caídas… ? Jesús dio su vida por todo aquello. ¿ Por qué ceder a los impulsos homosexuales sería un pecado más ‘mortal’ que el adulterio o el asesinato ? David, o el buen ladrón, no se han ‘condenado’. » Espero que mis palabras alumbren a una gran cantidad de personas homosexuales preocupadas por su situación, a menudo ansiosas por seguir a Cristo pero que aún no están en regla. Su preocupación va mucho más allá del simple hecho de obtener el derecho a tal sacramento o no, o de estar privadas del bautismo, de la confesión y de la Eucaristía : es la de su Salvación eterna. Algunas están convencidas de ir al infierno. Entonces, sí, hay que decirlo : no es la práctica homo la que lleva al infierno, aún cuando siga siendo un pecado mortal, grave, que amenaza del infierno y las expone seriamente a ello.
 

95 – ¿ Seré perdido si practico la homosexualidad ?

No le voy a mentir. El riesgo es real. La homosexualidad forma parte de las tentaciones que los demonios tienden a nuestra alma el día de nuestra muerte, en uno de los « peajes aéreos » – también llamados « telonías » en términos técnicos – hacia el purgatorio. Aconsejo a usted que escuche la conferencia (en francés) del Padre Verlinde, titulado « La hora del combate espiritual » al respecto. Los padres de la Iglesia nos advierten contra las consecuencias celestiales y eternas de nuestra práctica homosexual terrestre. Algunas personas a quienes mantuvieron gracias a los avances técnicos en muerte clínica y quienes fueron a las puertas del purgatorio, han visto acá el infierno y además confirman el sitio infernal de la homosexualidad en la lista de las causas de la caída eterna.

Eso, es la cara preocupante y angustiosa de la homosexualidad. Y es fundamental ser consciente de ella y advertir a las almas terrestres que no la conocen. Pero es más fructífero y convincente, en mi opinión, recordar después que la recepción del sacramento de la reconciliación borra nuestros pecados terrestres sobre nuestro Libro de Vida del purgatorio. Además, me doy cuenta, en mis conversaciones con mis amigos homosexuales creyentes, e incluso con amantes potenciales, cuánto la mera referencia a la otra vida, al purgatorio, a la Vida después de la muerte, a la Salvación eterna, nos ayuda a descentrarnos, a proyectarnos, a volver a la tierra, a hacernos responsables, a concienciarnos del impacto de nuestras acciones en el largo plazo, a calmar nuestra fiebre del momento. Por ejemplo, frente a alguien que nos gusta homosexualmente y a quien gustamos, a menudo estamos demasiado perturbados en el momento para ser capaces de pensar, de querer o de reaccionar lo mejor posible. Cuanto más la atracción es recíproca, más difícil es el combate para no besarse, para contenerse, para permanecer en la continencia, para no hacerse ilusiones en « pareja ». Pero cuando nos planteamos juntos la cuestión de la Salvación, no como una espada de Damocles encima de nuestras cabezas ni como una chantaje espiritual culpabilizador, sino más bien como un regalo de Eternidad que anhelamos por el otro, una nueva fuerza calurosa de retención se puede manifestar en nosotros. El mensaje de amistad fraterna tiene más posibilidades de llegar al corazón de nuestro amigo homo cuando le decimos « No saldré contigo porque tu Salvación tiene valor para mí. No quiero que nos perdamos y que tu alma no acceda a la Eternidad a causa de mí » que cuando nos hacemos la Diva perturbada, la virgen asustada atormentada por sus propias contradicciones internas (¡ y sobre todo que sueña con sucumbir a ellas !). Realmente creo que frente a las tentaciones concretas, nosotras, personas homosexuales católicas, tenemos que volver a incorporar toda una pedagogía de Salvación. Aquella nos puede ayudar muchísimo.
 

96 – El diablo, Dios … ¿ todo eso puede tener sentido para las personas homosexuales ?

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¡ Mucho más de lo que usted piensa ! Las personas homosexuales, a través de su deseo homosexual y a veces de su práctica amorosa y genital, suelen estar en la primera línea de vanguardia en el conocimiento de Dios (el deseo homosexual es el signo de una vocación temprana para el Reino sin sexuación y sin matrimonio humano) y en el conocimiento del diablo (ya que la práctica homosexual, al igual que la práctica demoníaca, expulsa la diferencia de sexos y nos enfrenta entonces cara a cara con Satanás). ¡ No exagero ! No son pocos, los amigos homosexuales que me contaron en voz baja su estancia en las saunas y las bacanales oscuras de los establecimientos de sexo o de SM homosexuales : incluso antes de su conversión al catolicismo, ya durante sus retozos sexuales con desconocidos ellos distinguían sombras inquietantes que rondaban a su alrededor. ¡ Esos fenónemos paranormales hasta los asustaron ! ¡ Como si su conciencia de actuar mal no los dejara en paz ! Y muchísimas personas homosexuales, especialmente las que proclaman a los cuatro vientos que no creen en Dios ni el diablo, son extremadamente supersticiosas, se creen Dios o el diablo, y describen su(s) amante(s) como el demonio en persona, incluso en sus propias obras artísticas que se proponen de valorar y de banalizar el « amor » homo.

Es un craso error pensar por un lado que las personas homosexuales rechazarían/ignorarían lo sobrenatural porque se pretenden ateas o anti-Iglesia-Institución ; por otro lado, que los demonios no tendrían fe : los demonios saben perfectamente que Dios, Jesús y el Espíritu Santo existen, y quién es Lucifer ; la diferencia es que han decidido no amarlos. Por lo tanto, la gente está equivocada si se imagina que nosotras, las personas homosexuales, no somos receptivas a la evangelización, o impenetrables a todo discurso trascendental. La realidad del combate espiritual entre las fuerzas del bien y las fuerzas del mal, ¡ la conocemos casi desde la cuna ! No es una lengua extranjera para nosotras.
 

97 – ¿ Por qué Dios permitió que yo sea homosexual ? o que algunos sean permanentemente homosexuales ?

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Dios no es el autor del mal, aunque Él creó a los ángeles quienes, libremente, y para un tercio de ellos, Le engañaron y se hicieron definitivamente demoníacos. Lo mismo ocurre con las heridas y los males humanos. No es culpa suya. Sólo su Amor permite que el mal exista. Pero Él no lo crea. El misterio del silencio, de la discreción y del aparente no intervencionismo de Dios frente al pecado y a los signos de pecados en la vida de los Hombres está relacionado con un misterio de libertad y de Amor. San Pablo lo llama el « misterio de la iniquidad » (2 Tesalonicenses 2, 7-8). Si Dios sanara directamente a todos, si hubiera dejado evidente su existencia, si hubiera quitado a los seres humanos su capacidad de pecar y si los hubiera librado de todo mal, estos últimos no serían libres ni amados por Él, ya no serían partes interesadas con Él en Su victorioso combate contra el mal. Por lo tanto, Dios no ha querido que las personas homosexuales sean homosexuales, es decir poseídas por un miedo a la diferencia de sexos, diferencia buena que Él creó para ellas. Sin embargo, si acepta que aquel miedo a la diferencia sexual sumerja a algunas personas a veces durante una vida entera en la tierra, es por un lado para dejar a las personas atenazadas por la homosexualidad la iniciativa personal de combatirla, y por otra parte para que algunas de ellas hagan la experiencia alegre e inesperada de la liberación espectacular que Él va a cumplir en ellas. Lo que sí sé (ya que Él nos lo dijo por Jesús), es que si Dios permite que el mal actúe o perdure en la vida de los hombres, aún así nunca nos hace sufrir más de lo que podemos aguantar, y Él pedirá muy poco a los que fueron muy probados en la tierra o que no han elegido los males que tienen que soportar (Lucas 12, 48). Por ejemplo, cuando los fariseos le preguntan a Jesús por qué al ciego de nacimiento le tocó un mal/un hándicap que no ha elegido, Jesús contesta que este mal impuesto es una herencia de pecado y no un pecado (sólo el pecado presupone una voluntad), y que la herencia de pecado que es la discapacidad física (pero se puede también hacer la analogía con la orientación homosexual) es permitida y hecha presente « para que las obras de Dios se manifiesten en la persona » (Juan 9, 2) que Él va a curar (o no, en un tiempo humano).
 

98 – ¿ Tiene algunos buenos consejos de lectura acerca de la homosexualidad ? ¿ Qué películas sobre la homosexualidad no se pueden perder ?

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Sí. Recomiendo por un lado las obras de Xavier Lacroix (L’Amour du semblable, El Amor del Semejante), del padre Xavier Thévenot (Mon fils est homosexuel, Mi hijo es homosexual), del padre Tony Anatrella (Le Règne de Narcisse, El Reino de Narciso) y de la hermana Sor Véronique Margron, por otro los escritos que hablan de alguna manera de homosexualidad, sea porque fueron redactados por una persona homosexual, sea porque pretenden tratar del tema y en general justificarlo. Me atrevería a decir que, desde el punto de vista de la Verdad (no hablo desde el punto de vista del gusto personal ni de la comodidad de lectura), no hay obras malas : sólo hay maneras malas (o buenas) de leerlas. Cada libro es interesante, hasta las novelas baratas, a partir del momento en que sabemos cosechar lo mejor de este (incluso la estupidez, la chorrada, la violencia o la mentira, dan testimonio por su debilidad, y en negativo, de lo bello y de lo verdadero). Tan es así cuando el libro en cuestión tiene la pretensión de justificar una utopía como la « identidad » homo o el « amor » homo… porque cuanto más un libro es ideológico o impregnado de fantasías, más el retorno del inconsciente reprimido es precisamente legible y sobrepasa a su autor (incluso un autor intelectual honesto y dotado de un innegable talento de cuentista).

Por eso encuentro todos los libros sobre la homosexualidad interesantes, significativos, dignos de interés, apasionantes, y trato de hojear todo lo que cae en mis manos. Desde el momento en que se trata de homosexualidad, ¡ yo soy un hombre feliz ! Sin embargo, si usted me pide de jerarquizarlos por escala de preferencia, he aprendido mucho leyendo, por ejemplo, El Beso de la Mujer-Araña de Manuel Puig, La Invención de la Heterosexualidad de Jonathan Katz, El Amor casi perfecto de Cathy Bernheim, Al amigo que no me salvó la vida de Hervé Guibert, Rosa y Negro de Frédéric Martel, La Mala Vida de Frédéric Mitterrand, Género equivocado y La Vida dura de Paula Dumont, Acabar con Eddy Bellegueule de Édouard Louis, La Desobediencia de Naomi Alderman, La Niña en las escaleras de Louise Welsh, Eva Perón de Copi, El Corazón dividido de Michel Tremblay, El Histericón de Christophe Bigot, Ricos, crueles y maquillados de Hervé Claude, La Mirona prohibida de Nina Bouraoui, Una Melancolía árabe de Abdellah Taïa, El Arroyo de los monos de Jean-Claude Brialy, Mi Teatro en cuerpo y alma de Denis Daniel, Impotens Deus de Michel Bellin, Un Chico de Italia de Philippe Besson, Alegría parisina de Benoît Duteurtre, Diario del ladrón de Jean Genet, Los Falsificadores de André Gide, El Pozo de la Soledad de Marguerite Radclyffe Hall, Matilda, me encontré con ella en un tren de Cy Jung, Confesiones de una Máscara de Yukio Mishima, El Amante de mi padre de Albert Russo, etc.

Ahora respecto a las películas y los documentales, vería de nuevo con mucho gusto « Los Chicos de la banda » de William Friedkin, « Reflejos de un ojo dorado » de John Huston, « El Hombre herido » de Patrice Chéreau, « La Gata con dos cabezas » de Jacques Nolot, « Tesis » de Alejandro Amenábar, « De repente el verano » de Joseph Mankiewicz, « Azul, blanco, rosa » de Yves Jeuland, « Chica Calendario Obsesión » de Olivier Megaton, « The Celluloïd Closet » de Rob Epstein et Jeffrey Friedman, « C.R.A.Z.Y. » de Jean-Marc Vallée, « Extraños en un tren » de Alfred Hitchcock, « Krámpack » de Cesc Gay, « La Mala Educación » de Pedro Almodóvar, « Nuestras vidas felices » de Jacques Maillot, « Guillaume y los chicos, ¡ a la mesa ! » de Guillaume Gallienne, « Cabaret » de Bob Fosse, « Tengo algo que deciros » de Ferzan Ozpetek, « Orfeo » de Jean Cocteau, « Los Chicos terribles » de Jean-Pierre Melville, « Ocho Mujeres » de François Ozon, « Todos están locas » de Gabriel Aghion, « The Rocky Horror Show » de Jim Sharman, « Los Juncos salvajes » de André Téchiné, « Rosa la Rosa : Prostituta » de Paul Vecchiali, « Salò o los 120 días de Sodoma » y « Teorema » de Pier Paolo Pasolini, « Obsesión » de Luchino Visconti, « Trilogía en Nueva York » de Paul Bogart, « Un Tranvía llamado Deseo » de Elia Kazan, « Victor Victoria » de Blake Edwards, « La mejor manera de caminar » de Claude Miller, « The Imitation Game » de Morten Tyldum, etc.

Confieso que las películas más provechosas para formarse de manera eficaz sobre la homosexualidad, para protegerse contra la propaganda gay friendly y darse cuenta del engaño del « amor » homo, son paradójicamente las que son más desestabilizadoras para nosotros (incluso para las personas no homosexuales), las más verosímiles (pero no realistas), hermosas, apenas caricaturescas, total, las que dan verdaderamente ganas de enamorarse homosexualmente (o al menos de creer en ello para los demás). Pienso por ejemplo en las películas « No quiero volver solito » de Daniel Ribeiro, « Broderskab » de Nicolo Donato, « Sólo una cuestión de amor » de Christian Faure, « Pride » de Mateo Warchus, « Brokeback Mountain » de Ang Lee, « Jongens » de Mischa Camp, « Desambiguación » de Andrew Haigh, « Contracorriente » de Javier Fuentes-León, « Carol » de Todd Haynes, « Love Is Strange » de Ira Sachs, « Elena » de Nicole Conn, « La Burbuja » de Eytan Fox, etc. Aunque su visionado nos pone a casi todos en peligro en el momento, nos hará más fuertes. Porque quien puede resistir al chantaje emocional de la comedia romántica/dramática pro-gay será luego prácticamente inquebrantable cuando se presente la verdadera tentación homosexual. Es triste decirlo, pero a menudo, los seres humanos caen en la práctica homosexual sólo a causa de un cine bien hecho. Y hoy, los cineastas tienen los medios para naturalizar/sentimentalizar de manera convincente y burguesa-bohemia sus fantasías sentimentales más irrealistas y más brutales.
 
 

CAPÍTULO V – EL POSICIONAMIENTO DE LA IGLESIA-INSTITUCIÓN AL RESPECTO DE LA HOMOSEXUALIDAD :

 

99 – Bajo la Inquisición, me parece que la Iglesia quemó a sodomitas, ¿ no ?

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A finales de la Edad Media, la Inquisición (1231-1834) fue precisamente un tribunal creado por los pobres y los delincuentes pudieran gozar de una cobertura legal menos arbitraria y menos sanguinaria que la justicia civil (señorial). Es una obra de Caridad que aspiraba a que las penas después de los delitos (llamados « herejías », con respecto a Dios) sean sometidas a reglas, justificadas por una investigación (traducción de la palabra latina inquisitio), templadas por la perspectiva de la contrición y de la reparación, e incluso a menudo declaradas nulas. Por eso no es nada casual que la dirección de este tribunal haya sido encomendada a las órdenes mendicantes : sobre todo los Dominicos y un poco los Franciscanos. Por lo que la Inquisición no es la maquina de persecuciones, de torturas y de ejecuciones en masa, retratada por los anticlericales de la época postmoderna : « Pese a la imaginería tradicional difundida por los protestantes ingleses y los filósofos franceses que hicieron de la Inquisición española un horror absoluto, recordamos que sus víctimas se cuentan por unos pocos miles en un período de tres siglos… » (el historiador Jean Sévillia) ; « La Revolución Francesa causó más muertos en un mes en nombre del ateísmo que la Inquisición en nombre de Dios durante toda la Edad Media y en toda Europa… » (Pierre Chaunu) Se registran, en el período más activo de la Inquisición (porque en realidad, hubo très inquisiciones : la Inquisición medieval, española y romana) muy pocas torturas. Y raras fueron las penas capitales.

Después de haber estudiado a fondo la Inquisición durante mi año de preparación para el concurso de profesor de español en Francia (tema impuesto en el programa), me enteré de que, contrariamente a la leyenda negra contemporánea que asigna anacrónicamente « homofobia transhistórica a aquel período histórico, muy pocos casos de autos de fe (ejecuciones públicas y hogueras) por « sodomía » (así se llamaban a los actos homosexuales en aquellos tiempos) se llevaron a cabo. Se cuentan con los dedos de una mano. La condena por lo que ahora se llama la « homosexualidad tomaba más bien la forma de la « disuasión », de la « advertencia », del « deber divino » y de la « medida preventiva » que la forma de medidas concretas. En parte debido a la ignorancia social de la mera existencia de este tipo de prácticas. Por otra parte, en aquellos tiempos, no existía ninguna cobertura mediática ni promoción televisiva de la homosexualidad. Y los que persiguían la práctica sodomita eran lo suficiente sensatos y piadosos para evitar la publicidad de una ejecución pública.

Por otra parte, en aquella época, la homosexualidad no era considerada en absoluto desde su punto de vista deseoso, identitario o amoroso, sino sólo desde su perspectiva bíblica y tomista como un acto « antinatural » de sodomía. Hay que entender que la homosexualidad en aquel entonces no es castigada en sí misma si no se compagina con un crimen que, por su parte, merecía sentencia. Jean-Claude Guillebaud señala que el mayor número de condenas por sodomía o pederastia tenían que ver en realidad con casos de pedofilia. Argumentar que « la Iglesia persiguió a los homosexuales durante la Inquisición » no tiene sentido. Lo única cosa que podemos decir, es que unos miembros religiosos de un tribunal eclesiástico se vieron obligados a juzgar a varones que practicaban actos sodomitas – y a menudo pedófilos – por « herejía » porque estos mismos actos eran objetivamente violentos. Bajo la palabra « herejía », hay que oír « escándalos sexuales », « violaciones », « delitos », y no simplemente « hecho que no complace a la Iglesia » y que, ni que decir tiene, « Le disgustaría supersticiosa/inútil/patológicamente ».

Por último, los defensores contemporáneos de la homosexualidad identitaria, sentimental y activa (los « neo-inquisidores », así los podríamos llamar) se congratulan de que el delito de sodomía haya sido oficialmente abolido en 1791. Sin embargo, la « muerte de la pena de muerte » por sodomía abre el camino a otra forma de sentencia de muerte, esta vez más insidiosa, ya que mata a la persona, a la personalidad, al cuerpo sexuado, a los deseos, a la humanidad, al alma, al amor, a personas que sienten y/o practican la homosexualidad. Con la abolición de la homosexualidad como pecado y luego como delito y trastorno psíquico (des-psiquiatrización), nuestro mundo ha pasado gradualmente de la visión de un acto prohibido a un personaje poco a poco identificable con sus sensaciones y su comportamiento : la naturalización esencialista y sentimentalista de la orientación sexual (heterosexualidad y homosexualidad ; y desde un punto de vista penal, la homofobia). ¿ Qué es mejor ? ¿ El juicio ajustado a Dios, o la falta de juicio, que resulta ser una justicia desencarnada y sometida a las fantasías/las pulsiones/los sentimientos/los comportamientos egocéntricos de los Humanos ? Corriendo el riesgo de parecer un anticuado completo, creo que la Inquisición, comparada con el genocidio humano que es la propaganda narcisista de la « salida del armario » (coming out), la propaganda amorosa de la Unión Civil, la propaganda infanticidia del « matrimonio para todos », y la propaganda preventiva/represiva « contra la homofobia », fue una buena época…
 

100 – ¿ Y qué del Papa Francisco ? ¿ No ha conseguido alguna audiencia con Él ?

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No. Nunca. Y no lo intento. Sin embargo, ¡ le puedo asegurar que muchos me animan ! Cuando, hace dos años, la pequeña delegación de personas homosexuales continentes a la que pertenecía y que hizo el viaje hasta Roma, encabezada por Monseñor Rey (obispo de la ciudad francesa de Toulon), trató de conseguir una cita con el Papa, el círculo de cardenales impidió el encuentro, considerando nuestro grupo como « militante ». Uno de los asesores más allegados al Papa incluso tuvo el cinismo de pedirnos que quedáramos discretos para que Francisco no fuera informado de nuestra visita porque, soltó, « ¡ lo peor de todo, es que ese tipo de iniciativas podría gustarle mucho ! ». No insistimos. Además, yo era el único de mi grupo en poder asumir públicamente una visibilidad homosexual ; y los sacerdotes de mi grupo tampoco eran belicistas… Así que el combate se había perdido desde el principio. No es grave. Tal vez nos veamos en el Cielo. ¡ Y será muchísimo mejor !

Además, si sólo se trata de sacar un selfie con el Santo Padre, para el encuentro simbólico de cinco minutos, para un apretón de manos, me importa un bledo. Estoy tan harto del arribismo de las figuras públicas francesas que no tienen nada que decirle y nada que proponerle para hacerle progresar, excepto su histeria de groupies católicas, sus fórmulas convenidas de deferencia espiritual obsequiosas (« Su Santísimo Padre, cuente con nuestras oraciones. »), y su último libro o disco (para que él haga indirectamente la promoción), que la perspectiva de un posible encuentro con el Sumo Pontífice apenas me agrada. Sería como poner mi cabeza en el agujero de un decorado fijo, posar como el enano de « Amélie Poulain » o prostituirme religiosamente : el Papa-sponsor, ¡ es un concepto que me da asco ! ¿ Por qué, mientras que el Santo Padre sabe perfectamente que, en el programa de los últimos tiempos, Francia ocupará un sitio clave y central, casi sólo le presentan de momento a los católicos burgueses-bohemios franceses (de derechas y sobre todo izquierdistas) y le impiden el acceso a la Verdad de las profecías sobre Francia ? Esto me alucina.

Si alguna vez tuviera que quedar con el Papa, no es un encuentro que quisiera. ¡ Es literalmente una sesión de trabajo, una clase ! Nada más y nada menos. Y créame, hay muchísimo que hacer. Sólo la Verdad me interesa. Ahora he llegado hasta tal punto que me negaría a encontrarme con Francisco aunque me lo pidiera… ¡ excepto, claro, si fuese para trabajar a fondo 48 horas sobre el dossier de la heterosexualidad, entre las cuatro paredes de una biblioteca, sin ninguna cámara ni foto ! Son muchas condiciones por reunir. Así que la probabilidad que se organice esa reunión un día es muy reducida. Además, en el Vaticano, la franja eclesial gay o gay friendly (véase la pregunta n°125) está pisando el freno para que no se puede hacer. Por último, si alguna vez – por un milagro del Espíritu Santo – me encuentre un día frente a él, creo que ni siquiera se lo diría a usted. Y me siento capaz de mantener este secreto. Las cosas más bellas se viven en el secreto. Siempre.
 

101 – ¿ Es el Papa bastante firme, claro y preparado, al respecto de la homosexualidad ?

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A mi parecer, no. Aunque podría decirse que él ha proporcionado lo esencial con su famoso « (Si alguien es homosexual y busca al Señor con buena voluntad,) ¿ quién soy yo para juzgar ? » en el avión de vuelta de las Jornadas Mundiales de la Juventud en Brasil en 2013 y de Armenia en 2016 : la enunciación del amor incondicional de Jesús por toda persona humana, independientemente de su orientación homosexual. Pero esta respuesta papal, además de ser súper ambigua ya que incita a confundir buena intención y hechos, o bien juicio de las personas (injustificable) y juicio de los actos (imprescindible), no enuncia nada sólido y verdadero respecto al « cómo acoger concretamente a las personas homosexuales », « qué exigir de ellas », « qué proponerles como camino vocacional ». El Papa Francisco todavía no habla de la orientación homosexual en términos explícitos, puesto que centra su oposición a aquella en la supuesta dicotomía entre « el homosexual activista » y « el homosexual fuera del ambiente ». Por ejemplo, cuando concluye en el avión : « El problema no es esa tendencia. El problema, es hacer de aquella un cabildeo/lobby », es falso. La tendencia homosexual, aunque no-activa, ya es un problema, como miedo (a la diferencia de sexos) y como herida (de la identidad y de la afectividad). La naturaleza pecaminosa del impulso homosexual no sólo radica en el hecho de que se haga visible, se politice, ni incluso que se actualice. ¿ Por qué tiene miedo a condenar el deseo homosexual ? ¡ Este deseo no es en absoluto la persona que lo siente ! Si lo tememos, es que todavía confundimos deseo y persona, o acto y persona… ¡ así que entramos en un proceso de homofobia, de miedo y de justificación de este miedo ! El argumentario público del Papa sobre la homosexualidad no está todavía a punto (debido seguramente a un entorno malo), y corre el riesgo de crear desastres. Por ejemplo, si Virginie Tellenne (alias Frigide Barjot) casi logró imputar al Santo Padre la Unión Civil el 29 de febrero de 2016, no sólo es culpa de la groupie activista : es que había también una brecha en la que ella pudo meterse. Aparentemente, el Papa Francisco tampoco le puso límites a Nicolas Sarkozy durante su entrevista del 21 de marzo, ya que este último sigue defiendo frente a las cámaras de televisión la Unión Civil, la heterosexualidad y el « amor homosexual », y trata de sobornar a los católicos con las palabras « Esperanza », « valores humanos », « Verdad » y « Misericordia ». Creo que al Papa le caería muy bien clases sobre la heterosexualidad.
 

102 – ¿ Es el Papa el Anticristo ?

Foto-montaje

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No creo. A pesar de lo que opinan los sedevacantistas que demonizan el Concilio Vaticano II y todos los pastores que lo rechazaron, François es un papa elegido por el Espíritu Santo, y el Espíritu Santo nunca se equivoca. Sin embargo, que sea infalible, que sea bien aconsejado, que no mete la pata, que no traicione al Señor tres veces (no es casualidad que san Malaquías le haya asignado en 1595 el apodo « Pedro el Romano », si bien su profecía da en el blanco !), que domine el tema de la heterosexualidad, ¡ no hay nada menos seguro ! Es un unificador y un pastor más que un teólogo. Y en los tiempos revueltos que vivimos, me parece ideal. Pero su falta de conocimiento sobre algunas cuestiones va hacerle/hacernos daño. Lo único que tengo más o menos seguro a su respecto, es que lo quiero ; ¡ y que no es homo ! Ahora bien, tiene que dejar de ser gay friendly so pretexto de ser misericordioso.

En cuanto a los que lo designan como impostor o Anticristo, más les vale que tengan cuidado con su alma porque se están acercando al peor de los pecados mortales : el pecado contra el Espíritu Santo. Peor aún que la desobediencia jerárquica. « Chi mangia Papa… » dice el proverbio italiano : ¡ Quien se come al Papa… muere !
 

103 – ¿ Cómo usted reacciona frente a la exhortación post-sinodal del Papa ?

Escondido detrás de la Sagrada Familia chapada de oro

Escondido detrás de la Sagrada Familia chapada de oro


 

Mal. Aunque ya sé que la tibieza de este documento contribuirá de todos modos a los designios de Dios, así que no me preocupo más de lo debido por ese tiro en la oscuridad. Digo simplemente « ¡ Uno más ! ». Y sólo tengo ganas de preguntarle al Papa « Franciscus, quo Vadis ? ». Tan sólo en el tema de la homosexualidad, su discurso patina completamente. Como una presentadora de tele, hace esperar (« He tomado en consideración » = Le escribimos), trata de contemporizar las expectativas mientras tranquiliza (« Os quiero, os acojo, camino a vuestro lado, aquí estoy ») y usa aforismos supuestamente empáticos (cf. véase el capítulo « situaciones complejas »), supuestamente enérgicos y proponentes (por ejemplo, los obstáculos son llamados « desafíos », « cuestiones complejas », « perspectivas pastorales » : falta « reto » y se cierra por completo el círculo publicitario…). Junto a esta jactancia « misericordiosa » un poco catastrófica, algunos cardenales mediáticos, para quedar bien públicamente, intentan aportar su modesta contribución tapando verbalmente los agujeros por un entusiasmo fingido (« Es denso » ; « Es verdaderamente novedoso » ; « ¡ Es maravilloso ! » ; « Es algo concreto », etc.) y rivalizando en fórmulas de comunicación insípidas (ejemplos : « desplazar nuestro enfoque », « caminar », « cambiar de perspectiva », « redinamizar la Esperanza y la vitalidad de nuestras parroquias en las periferias », « proponer la inclusion », etc.) que dan ganas de partirse de risa. Yo declaro oficialmente – y da igual si corro el riesgo de la cárcel y de la tortura por eso – que « ¡ el camino, es para hoy ! ».

En este nuevo documento, el Papa nos vuelve a decir lo que ya sabíamos (la acogida de la persona, el respeto, el no-juicio, la propuesta de acompañamiento, la reafirmación del apoyo de la Iglesia) : concretamente, todavía no sabemos qué forma toma todo eso… Nos promete novedad (« un entusiasmo nuevo a través de una pastoral renovada », un Dicasterio) : acerca de la homosexualidad, sólo oigo un discurso trillado o una burda copia de Benedicto XVI.

Francisco se contenta con recitar el desacuerdo radical de la Curia respecto a las Uniones Civiles, a los actos homosexuales, a las « parejas » homosexuales, y sobre todo a las reivindicaciones políticas y sentimentales del supuesto « lobby gay », haciendo hincapié en que estas presiones son « inacceptables » (« No existe ningún fundamento para asimilar o establecer analogías, ni siquiera remotas, entre las uniones homosexuales y el designio de Dios sobre el matrimonio y la familia. Es inaceptable que las iglesias locales sufran presiones en esta materia y que los organismos internacionales condicionen la ayuda financiera a los países pobres a la introducción de leyes que instituyan el ‘matrimonio’ entre personas del mismo sexo. »). En concreto, ¿ por qué « es inacceptable » ? ¿ Por qué « no existe ningún fundamento » ? No lo sabremos. Los cardenales y el Papa de momento no son capaces de decir por qué tiene razón (cuando en teoría tiene razón : ¡ yo se lo confirmo !).

Se oye entre líneas al Papa que relega la homosexualidad a la categoría de « detalle de la persona », de « no-tema » o de « sujeto-anexo », que disocia la persona homosexual de su tendencia (ejemplo : « independientemente de su tendencia »), lo que es a la vez justo (ya que cada persona homosexual es ante todo un ser humano y un Hijo de Dios) y falso en la medida en que, en un tiempo terrestre humano, la tendencia y la persona son a veces extremadamente entrelazadas. El Catecismo señala precisamente que la tendencia homosexual puede ser « profundamente arraigada ». Una vez más, se marea la perdiz del mal homosexual.

Acerca de los caminos vocacionales, el Papa todavía no propone nada concreto a las personas duraderamente homosexuales (aunque se atreva inmediatamente después a citar a Mateo 5, 37 : « Sea vuestro lenguaje: ‘Sí, sí’ »). Se contenta con proponer un « acompañamiento » y no una vocación/una vida/una consagración. Se limita a remitir a las personas homosexuales a la « castidad », el concepto turbio y molido a la moda, defendido particularmente por Courage, y detrás del cual una multitud de asociaciones « homos-cristianas » y un montón de católicos regulares irán a incorporarle la posibilidad de vivir en « pareja homo ». Pero las formas prácticas de aquella « pastoral de la castidad », de eso no habla. « La asistencia necesaria para comprender y cumplir plenamente la voluntad de Dios en su vida », sigue siendo una promesa en el aire.

El Papa reafirma su oposición a la homofobia (que no nombra así, porque según él, esta palabra ya es « peligrosamente ideológica » : maldita ignorancia y maldito miedo…) : condena « particularmente toda forma de agresión y de violencia ». Viene bien : yo también, estoy en contra de la guerra ; y el mal, es malo, uf, caca. Concretamente, la homofobia no es nombrada (hasta el término no lo es !) ; sus mecanismos, su significado, sus formas, las soluciones que se pueden encontrar para combatirla, ¡ todo eso pasa completamente a la escotilla ! El Papa se contenta con decir que está en contra, mirándonos directamente a los ojos, con un aire arrepentido cinematográficamente trabajado. Parloteo. « Pedro, ¿ me amas ? Pedro, ¿ me amas ? Pedro, ¿ me quieres realmente ? » (Juan 21, 1-19)

Comprobamos que no ha comprendido la homosexualidad y la heterosexualidad – y que además lo aconsejan muy mal al respecto – sólo al ver que está francamente fuera de tema en cuanto al Género. Vuelve a utilizar literalmente la jerga pobre de la neolengua maniquea, victimista, histérica y metafórica de los militantes católicos pro-Vida. Son frases vacías aprendidas de memoria. No se ha percatado que el verdadero Género era la heterosexualidad (es decir el diablo disfrazado de diferencias de sexos).

No, señores Cardenales y Santísimo Padre, el Género no es « malo » por ser acusado de « ideología » (¿ De qué ideología hablan ustedes, además ? Nunca la nombran, cuando en realidad se llama « heterosexualidad ». Y la fe católica también es una ideología, en cierto modo ; y puesto que aquella se encarna en Jesús, se convierte entonces en buena y « no-ideológica »). No, el Género no es malo por reflejar un « pensamiento único » (¿ De qué pensamiento único ustedes hablan ? Cristo y sus dogmas eclesiales también son de alguna manera un pensamiento único, pero un pensamiento único humanizado, unificador, universal y bueno). No, el Género no es malo por tomar una forma institucional internacional organizada, que ustedes llaman « condicionamiento », « grupos de presión » (prestan mucha atención a no utilizar el término inglés « lobby », para evitar de pactar con el modernismo) « organismos internacionales » que arbitran la « ayuda financiera a favor de los países pobres » (se nota que la censura homofóbica y el chantaje sentimental anti-occidental del Cardenal Sarah han dejado huella). La Iglesia también es una organismo internacional, institucional, que recauda dinero, que constituye un grupo de presión (y una presión santa : ¡ la del Anuncio del Amor de Jesús !), que « determina la educación de los niños ». ¡ El problema que plantea el Género no es éste ! No, no se puede reducir el Gender a una « ideología que niega la diferencia y la reciprocidad natural entre un hombre y una mujer » y « que propone una sociedad sin diferencias de sexos destruyendo los fundamentos antropológicos de la familia » ! Por un lado porque los defensores del Género – ¡ quienes en su mayoría ni siquiera saben que se llama así ! – no se oponen siempre a las parejas hombre-mujer que se aman ni a las familias tradicionales naturales (tan sólo pretenden añadir a estos últimos nuevos modelos « identitarios », « sentimentales », « conyugales », « familiares » y « sociales » : ¡ no caricaturemos sus intenciones !), por otro lado porque el Género idolatra – tanto como trata más o menos conscientemente de destruir – la diferencia de sexos : incluso se apasiona histéricamente por la diferencia sexual hasta defender modelos cinematográficos de hipervirilidad y de hiperfeminidad ; es tan rabiosamente natalista, pro-matrimonio, vitalista, humanista (hasta volverse a veces transhumanista) como los movimientos pro-Vida. Así que con el Gender, al contrario de lo que pretende la exhortación, ¡ no hay nada que ver con una calquiera « negación de la diferencia sexual », ni con un deseo deliberado de pulverización de la diferencia sexual, de pulverización de la familia, de « la Vida » y del « Humano » ! ¡ Se equivocan de objetivo y no han comprendido las buenas intenciones/las trampas de la heterosexualidad ! ¡ Despiértense ! La « reciprocidad entre el hombre y la mujer » no tiene nada de « natural », a diferencia de lo que escriben : sólo es naturalo-divina (me adhiero por completo al filósofo francés Fabrice Hadjadj cuando dice, al igual que yo pero de otra manera, que la promoción – muy común entre los católicos – de la « complementariedad de los sexos » es un tópico ideológico muy peligroso que quita la necesaria parte de riesgos, de fallos, de Cruz, de libertad, a la unión de amor entre el hombre y la mujer). La diferencia de sexos no es un bien en sí : llega a ser lo mejor una vez coronada por el Amor y por Cristo.

Para resumir lo que pienso de Amoris Laetitia : a primera vista, y teniendo en cuenta el entusiasmo excesivo de algunos sacerdotes y cardenales – mucho más preocupados por su carrera y por su visibilidad mediática que por la denuncia de una jactancia eclesial -, esta exhortación papal bienintencionada, si bien no puedo decir que no entrega ciertas verdades, me parece ser una trampa para burgueses o una trampa para burgueses-bohemios-católicos, dichos burgueses bohemios que consienten en desempeñar para una semana el papel de imbéciles felices. Lo siento, pero yo no entro en la « alegría por sí misma ». Sólo puedo entrar en la Alegría de la Verdad, la Alegría por la Cruz resurreccional, la Alegría que verbalizar con firmeza el mal y el combate, la Alegría grave de Cristo. Las otras alegrías – performativas, extáticas, fotográficas, intencionales, eufóricas, publicitarias – me hartan. En la palabra « Misericordia », hay « miserias ». Y de momento, la gente de Iglesia no las nombra. Por lo tanto no creo en sus meras declaraciones piadosas de « Misericordia ».
 

104 – ¿ Le parece una buena cosa que el tema sea tratado por encima o dejado de lado por la Curia ?

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No. Este no es un buen cálculo estratégico. E incluso es muy alarmante. Porque la creencia en el « amor » homo, es decir el amor sin diferencia sexual, es el meollo de todos los problemas mundiales, y también la piedra que bloquea el flujo de la sangre, de la razón y de la fe, en el corazón y la cabeza de muchos de nuestros contemporáneos. Les guste o no a quienes me tachan de « monomaniaco » porque insisto en la centralidad simbólica de la homosexualidad en las crisis sociales profundas que estamos pasando a escala planetaria. Al darnos cuenta del sitio desmesurado que la bipolaridad heterosexual-homosexual (y su espantapájaros disuasivo – la « homofobia » – juntado con el espantapájaros del « machismo » respecto al feminismo, y el espantapájaros de « racismo » respecto al humanitarismo sin fronteras) ocupa desde dos siglos en el mapa mediático-político-jurídico y las esferas de decisión, podemos ver que es un error de enfoque – por parte de la gente de Iglesia – haber descuidado la dimensión universal – y santa si y sólo si se vive ésta en la continencia – de la homosexualidad. Porque todo el mundo se ve afectado por la homosexualidad ya que la Humanidad entera tiene que ver con la diferencia de sexos… y con el rechazo de ella a través de la homosexualidad.

Por increíble y excesivo que esto suene, parece ser que, como consecuencia de un libertinaje generalizado y de una creciente pérdida de la fe por una parte, bajo la influencia de los medios de comunicación y de la globalización de las legislaciones políticas internacionales por otra parte, el mapeo geopolítico mundial obedece y se organiza principalmente sobre la homosexualidad para la formación, el posicionamiento, el fortalecimiento, el endurecimiento y la clasificación de los bloques que están compitiendo en esta Tercera Guerra mundial que nos ocupa. En el pensamiento global (ya no me atrevo a decir « occidental »), todo lo que no es matrimonio gay = antidemocrático. Lo compruebo de manera notable por ejemplo a través de la enemistad masiva de los países liberales contra Vladimir Putin (aunque personalmente estoy muy lejos de ser un aficionado del personaje y de su política). ¿ Ustedes se creen que este desamor rusófobo se basa al principio en la península de Crimea, en Ucrania, en el miedo al Imperio soviético, en los vestigios de la Guerra Fría, en el intervencionismo en Siria ? No. Esto se debe principalmente al famoso desacuerdo de Rusia para con los derechos LGBT y con Conchita Wurst (el rey transformista de la Eurovisión y del Parlamento Europeo). ¡ No hay que buscarle très pies al gato ! Igual cuando veo la « unidad » artificial y sin embargo concreta que experimentaron en mayo del 2015 los 50 estados de los Estados Unidos alrededor de la legalización del « matrimonio gay », la inmensa presión (económica, afectiva, legislativa) que se ejerce sobre todos los países europeos para que se pongan al tono arco iris. Italia, el único Pueblo europeo que resistía contra la Unión Civil, también tuvo que ceder. Por último, al comprobar el peso social considerable que acarrea la oposición al « matrimonio homosexual » en la vida de una persona que se atreve a decir públicamente « no » a este último (y, en general, que es católica), al observar las consecuencias radicales que pesan sobre la carrera de un hombre político que no se doblega a los mandamientos del pensamiento único gay friendly, yo me doy cuenta cuánto la homosexualidad, que en un principio tan sólo es un particularismo deseoso minoritario y secundario, desempeña el papel de árbitro mundial, de cinta rosada que separa los pueblos. Ella solita dibuja en la mente de los habitantes de la tierra los supuestos « bando del Bien » y « bando malo ». La homosexualidad se ha convertido en el Eje moral y beligerante del mundo. Tenemos que aceptarlo y actuar en consecuencia.

Algo más : la única Institución todavía fuerte que se opone a la propaganda bisexualista y pro-gay, la última plaza fuerte de resistencia que queda incluso cuando los países más católicos del mundo ya no logran mantener su soberanía nacional (Colombia acaba de aprobar el « matrimonio homosexual »), es la Iglesia Católica. Aquella será entonces señalada como la « mala excepción » por suprimir, junto a los países considerados como anticuados y totalitarios. Curiosamente, los libertarios nunca La han atacado en cuanto a su oposición al aborto, a la pena de muerte, a la eutanasia, por graves que sean esos crímenes. Es la incomprensión de los masas ateas con respecto a las diferencias de sexos (el celibato de los sacerdotes, el sitio de las mujeres en la Iglesia, el preservativo, la comunión para los divorciados vueltos a casar, y sobre todo la homosexualidad…) en la que se cristalizan las mayores aspiraciones de venganza de los enemigos de la Iglesia. No lo puedo evitar. Hay que tener en cuenta la realidad intencional y fantasmática de ciertos hechos y leyes.
 

105 – ¿ Por qué es la homosexualidad más peligrosa para la Iglesia Católica que incluso el aborto, los preservativos, el adulterio, el divorcio, la pedofilia ?

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Debido a que la mayoría de los católicos todavía no sabe cómo ni por qué oponerse abiertamente a la Unión Civil y al « amor » homosexual mientras que para los otros temas que usted menciona, saben mucho mejor defenderse, y tienen menos miedo. El otra problema es que la mayoría de los católicos se cree que la heterosexualidad es la diferencia de sexos – o al menos no la denuncian – por lo que caen inconscientemente en el sistema al que creen sinceramente oponerse. De momento, no conozco a un católico (aparte de mí) que no tenga miedo a parecer un tonto al atacarse a la heterosexualidad y al mito del « amor homosexual ». ¡ Todos ellos están muertos de miedo o no entienden el atractivo ! Más que el divorcio o la procreación con asistencia médica/los vientres de alquiler, la homosexualidad tiene el poder de confundir la mente de los clérigos, de los fieles católicos demasiado conservadores o al contrario demasiado permisivos, para que acepten pensar que el ser humano pueden ser capaz de amor « con o sin la diferencia de sexos », cuando en realidad la diferencia de sexos no es para nada opcional en el Amor. Del mismo modo, ¡ no tienen ningún problema en que el hombre y la mujer sean sustituidos por « los heterosexuales » y « los homosexuales » !

Hasta ahora, y últimamente, atacan al Clero católico con los temas del aborto y de la pedofilia, temas que dividen poco a los católicos y a los sacerdotes entre ellos (por suerte). De hecho, veo a pocos darse una paliza o discutir sobre la maternidad subrogada, el aborto, la bondad del Papa hacia los migrantes, e incluso el celibato de los sacerdotes, el sitio de las mujeres en la Iglesia, y también la prohibición de la comunión eucarística para los divorciados vueltos a casar. Los católicos son relativamente unidos con respecto a todas estas cuestiones. Pero más doloroso es el tema de la homosexualidad, que escinde realmente DENTRO de la Iglesia, ¡ y hasta en la Iglesia « de arriba » !

A menudo cuento esta historia que me pasó hace casi diez años, y que sigue siendo lamentablemente de actualidad. Una noche en que yo me encontraba en una velada organizada por mi grupo de profesionales jóvenes en Savigny-sur-Orge (suburbios de París), en 2007, decidimos charlar de los « puntos dogmáticos y pastorales de la Iglesia Católica que nos molestaban o nos cuestionaban ». Durante este debate improvisado, nos pusimos juntos de acuerdo sobre todos los temas sociales más espinosos… todos excepto uno : ¡ la homosexualidad ! Qué casualidad…

Me doy cuenta de que la homosexualidad es ahora el debate que más divide a las asambleas, a las comunidades eclesiales e incluso a las órdenes religiosas. ¡ Y los debates del « matrimonio igualitario » no nos han ayudado en nada ! Por lo general, en la Iglesia, los católicos que pretenden ser « heteros » tienen miedo a meter la pata, a herir o a quedar por « homófobos »/« homosexuales reprimidos » si tratan superficialmente la cuestión homosexual ; o, por el contrario, fingen asumir plenamente su homofobia a través de una radicalidad forzada que se pretende biblista, erudita, moral, politizado, « sin concesiones », « totalmente heterosexual y orgulloso de serlo ». En cuanto a los creyentes que saben que son « homos », por lo general, ellos pasan desapercibidos para no ser identificados ; o bien empiezan a defender un homosexualidad « casta y espiritual » con una confianza demasiado segura y agresiva para basarse en una verdadera reflexión de fondo sobre el deseo homosexual. Pocos filegreses parecen tener realmente una idea o una opinión precisa respecto a la homosexualidad. Y sin embargo, ya están cansados y enojados de oír la palabra, ¡ como si sólo se hubiera hablado de homosexualidad durante las Manifestaciones Para Todos (lo que resulta ser totalmente falso, de hecho) y que sería el momento de pasar página ! La mayoría de ellos no sabe todavía qué pensar de ésta y prefiere callarse para construirse su propia convicción, o ahogar su « opinión » sobre la homosexualidad mediante el debate politizado « ¿ A favor o en contra del ‘matrimonio para todos’ y sus consecuencias ? », mediante la proyección sobre otras urgencias sociales (la ecología, Siria, el islamismo, el transhumanismo, la Misericordia…) y otras Cruzadas quiméricas (« Ampliación del ámbito de la lucha », así lo llaman… ). Se nos acabó la suerte…

Hasta los líderes de las grandes religiones tienen un discurso todavía demasiado vago y torpe sobre la homosexualidad. Están cansados antes de haberla estudiado. Para que les dejen en paz, se contentan con decir que están « a favor » o « más bien contra », sin buscar a entender por qué o a justificarse de ello. De todas las cuestiones difíciles que estaban en el orden del día durante el Sínodo sobre la Familia (noviembre 2014-noviembre 2015), es la única patata caliente que el Papa y los cardenales escondieron para finalmente no tocarla. ¡ Incluso el dossier de los divorciados vueltos a casar les asustó menos (aunque la respuesta a este tema quedó también deficiente) !

Por eso creo que la homosexualidad constituye más que nunca un peligro importante para la Iglesia, ya que es el único mal humano que se beneficia del triple embalaje del miedo, de la indiferencia y de la adhesión íntima del corazón, ¡ embalaje que no sólo envuelve a las sociedades modernas, sino también a muchas personas de Iglesia atrincheradas en su defensa de la heterosexualidad y en una religiosidad descristianizada, desconectada de las realidades de su tiempo ! Creo que la homosexualidad es el mar de fondo del tsunami espiritual que amenaza mucho más la barca de Pedro que las ondas que son la eutanasia, el clonaje, el transhumanismo, la manipulación genética, la destrucción del ecosistema planetario, la pedofilia, el aborto, los anticonceptivos, los divorcios, el paro, la acogida de los extranjeros derivados de la inmigración masiva, el terrorismo yihadista, las persecuciones contra los cristianos, aunque – estamos de acuerdo – estas ondas sean ya fuertes presagios de un anti-papismo galopante, de un anticlericalismo inquietante, de una deshumanización y de una voluntad homicida-deicida innegables, de un naufragio humanitario inminente. Pero, ya que estamos, entre esponjar (que siempre parece ser « útil », pero no esencial) a diestra y siniestra para atender lo mas urgente, se irá más rápido para hacer bajar el nivel del agua identificar el lugar del escape. Y para mí, este punto de fuga es evidente : es la creencia mundial en la bipolaridad heterosexualidad-homosexualidad, bipolaridad que pretende sustituirse a la diferencia de sexos y a la Iglesia Católica.
 

106 – ¿ Puede la homosexualidad arruinar a la Iglesia católica ?

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Tiene esa facultad. Eso está claro (Si no fuese el caso, el Cardenal holandés Eijk no propondría actualmente y con urgencia una Encíclica sobre el Género). Ella no lo hará porque, como he dicho en la introducción de este artículo, y sobre todo como nos lo prometió Jesucristo, « las puertas del infierno no prevalecerán contra la Iglesia » (Mateo 16, 18). Pero lo podría. Sí. Mire usted los desastres que provoca actualmente en las Iglesias protestantes (evangélicas como tradicionales). El año pasado, por sí sola, la homosexualidad casi hundió definitivamente la Iglesia Anglicana de Inglaterra, que todavía está luchando para recuperarse. Hoy es el turno de la Iglesia Luterana de Noruega de dar la voz de alarma. Otros ejemplos: Mire cómo la homosexualidad destruye toda la carrera política de un Nicolas Sarkozy, que no tiene nada del principiante inexperimentado (hizo falta que defendiera un « matrimonio homosexual » y « matrimonio heterosexual » para que se acabara para él) y cómo está amenazando seriamente el camino eclesial hasta ahora ejemplar y sólido del Cardenal francés Barbarin. Es fulminante.

La homosexualidad, una vez practicada y/o considerada como una identidad humana real y como un amor auténtico, se convierte verdaderamente en la pequeña bacteria que no parece gran cosa, pero que arruina un país, una justicia nacional, un equilibrio mundial, y que podría arruinar una Iglesia. Por la sencilla razón de que, al ser justificada la homosexualidad (legalmente, popularmente, mediáticamente), es la diferencia sexual, fundamento de toda humanidad y de toda paz social, que resulta ser rechazada también. Todos los países que aprobaron el « matrimonio gay » se hunden tarde o temprano en una crisis económica y una guerra civil sin precedentes. Tampoco hay que extrañarse de ello : el equilibrio mundial se basa en la acogida de la diferencia sexual y de la Iglesia.

El diablo, que aborrece la diferencia de sexos que no posee, y que odia a la Iglesia de La que huyó, se alegra de la creciente falta de fe planetaria en cuanto a la diferencia de sexos y a la Iglesia Católica. Y en este momento, los medios de comunicación y la mayoría de nuestros contemporáneos le obedecen, ya que están cada vez más tentados a deshacerse de todo marco corporal, institucional y religioso que supuestamente « obstaculizaría » sus libertades y les privaría de su derechos a ser lo que ellos quieren. Al sentir que la homosexualidad es el talón de Aquiles eclesial (tanto discursivamente como prácticamente), comienzan a divertirse con la Iglesia respecto a la homosexualidad, con la certeza de que es gracias a ella podrían aniquilarLa.
 

107 – ¿ Hay un riesgo de cisma ?

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¿ A causa de la homosexualidad ? Claro. El riesgo de cisma, es decir de ruptura dentro de la Iglesia Católica, tiene hoy su punto álgido. En estos momentos, los medios masivos de comunicación están constituyendo sus expedientes para demandar a las pocas personalidades mediáticas que tuvieron el valor de oponerse públicamente al « matrimonio gay ». Se coordinan con algunos políticos, pero también con algunos prelados dentro de la Iglesia, y con muchos fieles católicos a quienes impresionan, para publicar de forma conjunta y simultánea los escándalos sexuales y homosexuales más jugosos que armarán más jaleo juntos. Los cañones de los pro-gays están listos para disparar en cualquier momento. Stefanini o Charamsa (cf. véase la pregunta n°124) fueron intentos. Pero sólo constituían el entremés. Ahora, están utilizando la división – desconocida por el gran público o imperceptible en los artículos periodísticos corrientes – entre las Iglesias protestantes y la Iglesia romana, para crear confusión entre las dos y la desconfianza para con la segunda. Lanzan películas claramente anticlericales pero que pillan por sorpresa a los católicos, y que se dan la apariencia de investigaciones ulteriores profundizadas. Multiplican los efectos de anuncio contundentes en cuanto a la acogida de la homosexualidad en la Iglesia, y hasta de la práctica de la homosexualidad en la Iglesia, creando así la confusión en su seno.

Los medios de comunicación ya están intentando enfrentar a las diócesis, a los episcopados, a los cardenales y al Papa, los unos con los otros. Y dado que el discurso de la Iglesia oficial sobre la homosexualidad siguió siendo hasta ahora muy vago, simple y/o cobarde, los gacetilleros empiezan a divertirse llevando a los católicos de un lado (el progresismo) de sus mentiras al otro (conservadurismo), retándolos en su propia ignorancia y contradicciones. Y la mayoría de los creyentes, que están bastante arraigados en la realidad y en la oración, que están asustados/hartos del concierto mediático difamatorio y blasfematorio contra ellos en torno a un tema que abominan, son tentados a protegerse retractándose de sí mismos y de sus propios líderes religiosos, incluso cuando aquellos tienen razón. Su reciente cambio de chaqueta contra el obispo francés de Pontoise, Monseñor Lalanne, a propósito de su discurso radiofónico sin embargo justo sobre la pedofilia, demuestra claramente la gran sumisión a los medios de la que son capaces. Más preocupados por el qué dirán que por la Verdad o por las personas y los hechos reales, muchos católicos actuales se están preparando para hacer pasar a los valientes por cobardes, y a los cobardes por valientes. ¡ Por lo tanto, se está armando un impresionante lío dentro de la Familia cristiana !

Abro un pequeño paréntesis que ilustra perfectamente la confusión y la división internas que crea el no-posicionamiento de los católicos respecto a la homosexualidad, a la Unión Civil, a la heterosexualidad, y al « amor homo ». Se tiene que vigilar atentamente (como un síntoma eclesial más que como el chispazo concreto del cisma, seamos claros) la voz que trae una mujer como Virginie Tellenne (también conocida como « Frigide Barjot »), y que dista de representar un pensamiento minoritario dentro de la Iglesia Católica. Este último 11 de abril 2016, la antigua musa de la Manif Para Todos anuncia en Sur Radio que a través de su exhortación Amoris Laetitia, « El Papa Francisco reconoce de alguna manera la existencia de las uniones homosexuales, porque no es un matrimonio ». Puesto que es astuta, ella todavía sabe detenerse en el límite moral que el Magisterio le impone, aunque se nota que ella se acerca a la frontera de la justificación de las « parejas » homos, y trata de llevar a toda la Iglesia – a quien piensa representar – en su impulso de bendición de las uniones homosexuales y de transgresión de la diferencia de sexos/de la Iglesia. Se le puede reprochar muchas cosas a Frigide Barjot, pero no su intuición para oler antes que todos lo que centrará la atención en un futuro cercano. Y ahora, como de casualidad, ella le está dando vueltas a la homosexualidad (concretamente, ella no sabe más que otros sobre el tema… pero bueno, al menos, lo hace creer y la gente se lo traga), ella sigue utilizando la vaguedad de la exhortación papal para por un lado hacer decir al Santo Padre una « apertura » que ella sólo desea (= la Unión Civil y el reconocimiento del « amor homosexual »), por el otro lado adelantar a todos (por la derecha) para ofrecerse un nuevo foro mediático. La columnista se basa entre otras cosas en el hecho de que la imposibilidad de comparación entre las parejas casadas y las « parejas » homos, promulgada por el Papa Francisco en Amoris Laetitia, no significaría para nada que él hubiera declarado la invalidez de las uniones homos, muy al contrario : « ¡ Comparación no siempre valdría contradicción ni oposición o denuncia ! »… Eso sí que está bien jugado con las palabras… para interpretarlas como ella quiere. Frigide Barjot trunca al Papa en el texto. Pero no es la única. Si los católicos modernistas y/o tradicionalistas se permiten este capricho, no sólo es culpa suyo : también es que se los deja hacer y a veces se les anima a hacerlo. Ese es el drama de la cobardía de los discípulos justo antes de la Pasión de su Maestro.
 

108 – ¿ Por qué es urgente que la Curia se cuide de la homosexualidad y no huye del tema ?

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Porque la heterosexualidad es la principal piedra angular ideológica de la persecución actual y futura contra la Iglesia. Aunque humanamente ya es demasiado tarde para evitar algunos desastres y matanzas, y para explicar a la gente conceptos complejos como la heterosexualidad y la homosexualidad, nunca es demasiado tarde para decirlo. Nunca es demasiado tarde con el tiempo de Dios, de todos modos. Ya llega la hora en que nos van a sostener, con pruebas audiovisuales que lo corroboren, que son el celibato de los sacerdotes y su homosexualidad reprimida que crean la pedofilia y las violaciones. Que es Dios el peligro y la coartada perversa del « violador con sotana » homosexual/pedófilo. Que donde hay oposición a la homosexualidad y al « matrimonio homosexual » se ubica la peor intolerancia, la peor maldad, la peor superstición, lo peor hipocresía clerical y eclesial, la peor herejía contra el Humanismo JE SUIS CHARLIE. Ya son alegaciones que se oyen claramente en la película « Spotlight ». Nuestros acusadores se basan obviamente en un sustrato de realidad, pero la mayor parte de sus acusaciones sólo son fantasía. Incluso se desinteresan por las coartadas orales de su promoción de la homosexualidad : los actos pedófilos, los homicidios, las violaciones, las víctimas reales de éstos, no les importan. Ni siquiera denuncian lo que denuncian. Todo lo que les importa, es que se celebre la homosexualidad tanto como se la banalice, y que se elimine la Iglesia Católica. Y punto. Esta lógica estúpida y mala es particularmente visible a través del Asunto Barbarin (del cual voy a hablar con más detalle de las preguntas 131 a 133) : en esta sombría historia lionesa, no cabe duda alguna de que los talibanes del progresismo ponen en el dedo de Philippe Barbarin su oposición pública al « matrimonio gay » más que hechos demostrados de negación de pedofilia por su parte. Y, por desgracia, estos ataques, por muy infundados que eran, casi han conseguido lo que querían, porque el cardenal de hecho ha tenido miedo a hablar de homosexualidad y de heterosexualidad. Por lo tanto, los medios masivos de comunicación y los activistas LGBT usan aquella brecha de homofobia que existe en él, a pesar de todas las excusas que se le encuentra y de las teorías conspirativas que se traban al rededor de él para transformarlo en chivo expiatorio sagrado, para cortarle la cabeza.
 

109 – ¿ La han « jodido » los obispos en cuanto al « matrimonio homosexual » ?

 

Monseñor Di Falco, en nombre de la "Misericordia", apoya la asociación pro-gays francesa El Refugio

Monseñor Di Falco, en nombre de la « Misericordia », apoya la asociación pro-gays francesa El Refugio, en enero del 2016


 

Sí y no.

No, porque todo contribuye al Bien, incluso la flaqueza del mal : « Dios permite el mal, porque Él es bastante poderoso como sacar el bien del propio mal. » escribe San Agustín. Por lo tanto, es el plan de Dios que todas las traiciones episcopales respecto a la homosexualidad sucedan. ¡ Los obispos de Francia, aunque « están jodidos » objetivamente, no « están jodidos » desde el punto de vista sobrenatural ni eterno !

No, porque en nuestras acciones, por muy justas que sean, podemos ver dos movimientos paradójicos, que yo mismo conocí durante la batalla contra la Ley del matrimonio igualitario : me opuse al « matrimonio gay », creo que bien y públicamente ; pero no tomaron en cuenta mi voz, debido a mi fe (los ateos no la han aguantado) y debido a mi homosexualidad (la mayoría de los católicos no la han aguantado, mis hermanos homosexuales tampoco). Así que apariencias me acusan : concreta y divinamente, he actuado bien… pero humanamente, todo apunta a que me he « jodido » y a que no he actuado. Ocurre exactamente lo mismo a los obispos, creo : algunos han reaccionado y actuado para oponerse al « matrimonio para todos » y a la homosexualidad… pero su acción fue cancelada/criticada tanto por los ateos (que les dijeron que no tenían que meterse en los asuntos sociales y políticos) como por los fieles católicos (que querían sentirse como ellos, o que siguieron el espíritu esquizofrénico del mundo, que separa el espacio espiritual del espacio social), y también por sus compañeros obispos y su jerarquía. Por ejemplo vi a obispos que trataron de abrir valientes caminos mediáticos y políticos (Monseñor Barbarin, Monseñor Rey, Monseñor Aillet, Monseñor Brouwet, etc.). Sin embargo, aquellos fueron fracasos porque eran a veces torpes, no eran llevados por personas homosexuales, y sobre todo porque fueron abortados tanto por fuera como por dentro de la Iglesia. Hay que dar al César lo que es del César, y a Dios lo que es de Dios. Algunos obispos desempeñaron bien su papel, y los que les dicen que han fallado suelen ser los mismos que les impidieron actuar.

Sin embargo, si queremos ser honestos, es evidente que la gran mayoría de los obispos y cardenales careció de ánimo durante los « debates » sobre el « matrimonio igualitario » en Francia, temió por su fama, sus bienes inmuebles, su carrera, no se pronunció sobre la homosexualidad y no transmitió el mensaje de la Iglesia sobre la homosexualidad, esperó a que pasara la tormenta. Sí. Hay que reconocerlo. Casi todos « la han jodido ». Al igual que los discípulos de Jesús la habían « jodido » antes y después de la Resurrección de su Maestro. Casi todos se han aprovechado vilmente de la brecha creciente entre la Iglesia y el Estado (brecha excavada por la Masonería laicista de la Ilustración), o de la separación artificial entre el matrimonio civil y el matrimonio religioso, o de la distinción entre el Clero y los laicos, o de la hipócrita diferenciación entre la Unión Civil y el « matrimonio para todos », o de la confusión diabólica entre la heterosexualidad y la diferencia de sexos, o de la muy discutible separación entre la Iglesia occidental y la Iglesia oriental, para esconder la cabeza en la arena y justificar su censura sobre la homosexualidad. Por ejemplo, muchos obispos africanos rechazan el « matrimonio gay », y también el tratamiento y la consideración de la homosexualidad, en nombre del relativismo cultural y de la « perversión occidental ». Muchos obispos (Monseñor Aupetit, Monseñor Di Falco, etc.) apoyan el llamado « mal menor » que sería la Unión Civil para evitar el mal del « matrimonio para todos », sin entender que estas dos leyes son equivalentes. Hasta sé de obispos – Monseñor Dagens – que desalentaron a sus sacerdotes y religiosos a que se opusieran al « matrimonio gay » y les prohibieron que fueran a manifestar. ¡ Y sin duda los hay que son francamente pro-matrimonio-gay en secreto (Monseñor Robert McElroy, Monseñor Vicent Long, etc.) ! Si hay una desagradable realidad de Iglesia que la homosexualidad revela y que el fenómeno mundial del « matrimonio gay » ha revelado, es la inercia del Episcopado francés (pero también mundial). Es muy triste. Y es general.
 

110 – ¿ Debemos alegrarnos de esta cobardía ?

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Sí. Porque si los obispos y cardenales llegan a desinteresarse por el « matrimonio gay », a tirar la toalla y a ignorar la homosexualidad/heterosexualidad – es decir la diferencia de sexos, el celibato continente, la Presencia Eucarística, que son la esencia misma de la Iglesia terrestre -, esto significa que para la Iglesia Universal, la fase de la corrupción, de divisiones internas, de apertura del Mar Rojo, de separación entre el buen grano y la cizaña, de Pasión crística, de persecuciones, de sufrimientos, de pérdida de los bienes materiales y de los honores terrestres, de despojamiento, de purificación por la Sangre sagrada de Cristo, es inminente. El extravío de los obispos, de los cardenales, e incluso la ceguera temporaria de del Papa Francisco (que en mi opinión es el último Papa), me alegran ya que incluso su cobardía contribuirá a la Salvación de la Iglesia, anuncia la proximidad del saneamiento de toda la Iglesia. Todavía no hemos caído al nivel más bajo, pero nos acercamos. Si la gente de Iglesia son capaces de dejar de lado la diferencia sexual (¡ con el pretexto de defender el matrimonio y la familia, además ! ¡ con el pretexto de « nunca ceder », lo que es el colmo !), esto significa que el tiempo del Advenimiento de Jesús y de la Parusía llega rápido. Por último, la Iglesia pronto volverá a ser lo que su vocación original le pide : pobre. La pobreza de la Iglesia, que durará mil años (es decir la eternidad, en un lenguaje simbólico) fue anunciada por santa Bernadette Soubirous, de Lourdes. ¡ Ojalá ese tiempo llegue !
 

111 – ¿ Con qué personalidad eclesial y mediática podemos contar ?

Monseñor Omella-Omella, obispo de Barcelona, gran amigo de mi padre... y del Papa Francisco

El único obispo español que me apoya : Monseñor Omella-Omella, arzobispo de Barcelona, gran amigo de mi padre… y también del Papa Francisco. ¡ Qué gracia esta foto !


 

¡ En cuanto a la cuestión de la moral sexual, parece ser en Francia que los obispos cojonudos y en quienes confiar son los que llevan un apellido que se termina con el sonido [ε] (por ejemplo Castet, Aillet, Rey, Brouwet, Germay…) ! Estoy de broma. En realidad, no tengo ninguna lista predefinida y sería absurdo elaborarla. Todo ser humano puede pasar de ser cobarde a fiable, o de fiable a cobarde. Incluido yo. ¡ Y sobre todo las personas eclesiales ! Además, en esta lucha contra la heterosexualidad y la homosexualidad, tenemos sin duda aliados escondidos, orantes enmascarados que nos sostienen en el silencio de un monasterio o en el medio del remolino de su ministerio de sacerdote, de religioso, de obispo, de cardenal, de Papa. Incluso últimamente, descubrí un apoyo episcopal que no había sospechado : Monseñor Ginoux, obispo de Montauban (una ciudad del sur de Francia), que me invitó él mismo para una conferencia sobre la Misericordia. Así que en materia de fe, no se puede estar seguro de nada. ¡ Solamente no dudar de la presencia eterna de Jesús y María !

¡ La homosexualidad es un tema tan arriesgado e impopular que, sin pretender saberlo todo, tengo una idea relativamente clara de los obispos con los cuales, en mi opinión, se puede contar a ciegas ! Sin lugar a dudas, tuve el soporte « extraoficial » por algunos (Monseñor Sherrer, Monseñor de Moulins-Beaufort, Monseñor Rey, Monseñor de Dinechin, Monseñor Batut, Monseñor Legrez, Monseñor Le Gal, Monseñor Chauvet, Monseñor Macaire, Monseñor Morerod, etc.). Y les agradezco. Pero la mayoría de las veces, es tímidamente, por accidente, en secreto. Algunos fueron a comprar ellos mismos mis libros en librería. Otros estaban presentes en mis conferencias, o me ayudaron a darlas (o sea se contentaron con poner su sello…). Pero se aseguraron de pasar desapercibidos, al margen de todo bombo mediático y de todo riesgo de recuperación (Con la garra que les echaba Frigide Barjot y que les amenazaba, además, tenían una buena razón para asustarse, dicho sea de paso…). Ellos me bendijeron desde lejos. A veces copiaron lo que había escrito, sin por ello animarme.

Sólo un obispo en Francia (es aterrador para la Iglesia, sólo pensar en ello…) me asumió públicamente, se atrevió a aparecer oficialmente en un cartel conmigo, arriesgó su persona y su fama para defender el mensaje de la Iglesia sobre la homosexualidad : es el obispo de Tarbes-Lourdes, Monseñor Brouwet. Un gran caballero discreto, humilde, gran orante, a la escucha, que parece mala apuesta, pero que es un gran intuitivo y que obra – al igual que Monseñor Rey – por la « Nueva Evangelización ». Cuanto más conozco todos los movimientos y comunidades eclesiales, entre ellos los más valientes y arriesgados tales como Madre de Misericordia o el Cenacolo, más descubro que el pastor discreto que les dio impulso y los guió, es Monseñor Brouwet.
 

Monseñor Brouwet y yo

Monseñor Brouwet y yo


 

En España, lo mismo : sólo hay un obispo que no le tiene miedo a la homosexualidad, a la homofobia, ni a mi testimonio : es Monseñor Omella-Omella, arzobispo de Barcelona, en Cataluña (y antiguo obispo de La Rioja). No dudó en escribir el prólogo de mi libro La homosexualidad en Verdad que sale ahora en España y América Latina.

En cuanto a Italia, fray Marie-Olivier (hermano francés de la comunidad de san Juan, en Bolonia) así como el padre Giovanni Ferrara (en Padua) son los únicos que se tiraron al agua conmigo en los medios. No son (todavía) obispos, ¡ pero en cualquier caso tienen las espaldas para ello !

¡ Así que ya ve, todo esto constituye un pequeño promedio, con respecto al Episcopado en su conjunto ! Ello es a la vez grandioso – porque el brillo de las lucecitas resalta aún más en la oscuridad – y muy preocupante para el futuro cercano de la Iglesia terrestre…

Al nivel esta vez estrictamente político-religioso, sólo he encontrado apoyo, alivio y Verdad, con el político Xavier Lemoine, alcalde de la ciudad de Montfermeil.
 

112 – ¿Cómo explica usted que la película « Spotlight » (Premio Óscar de la Mejor Película en Hollywood en 2016) haya sido aclamada por el mundo mediático católico, mientras que es una película claramente anticlerical ?

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Hay varias razones, a mi parecer. La primera, es que los periodistas católicos están muertos de mieditis : dado que se sienten amenazados (y con razón, sobre todo ahora), piensan que más vale adoptar un discurso laudatorio y mantener un perfil bajo respecto a los verdaderos problemas (aunque se impogan caricaturizarlos y fingir considerarlos repitiendo evidencias : « La pedofilia, está maaaaal. Estamos del lado de las víctimas ») en lugar de enfrentarse con ellos. Además, nadie les sospechará que aullen/que se entusiasmen con los lobos. Más sospechoso, sin embargo, será el crítico que correrá el riesgo del matiz, el riesgo de poner en tela de juicio las buenas intenciones de una película, el riesgo de la Verdad.

Segunda razón de la apatía mediática de los medios de comunicación cristianos en cuanto a « Spotlight : Crímenes del Vaticano » : el espíritu de extravío y de ignorancia, enviado al mundo para los Novísimos por el Señor, y que yo llamo el boboismo. Este espíritu ha conquistado al conjunto de los periodistas « católicos », casi todos sumados al « matrimonio gay » o por lo menos a la Unión Civil y al « amor homosexual ». Hay en ellos un fondo (y hasta un pozo) de anticlericalismo, un deseo secreto de marginalidad y de desobediencia para con la Iglesia-católica-Institución. Cuando hablo de límite y de pereza intelectuales, no exagero. Nuestros periodistas actuales ya no saben analizar una película o una obra de teatro : últimamente hemos podido comprobarlo de nuevo con la película « La Resurrección de Cristo » o también con la obra de teatro francesa Los Votos del Corazón. Ya no saben decir lo que ven ni darle sentido. Se atienen a sus gustitos (« Me ha gustado/no me gustó »), sus pequeñas sensaciones (« Lloré/Me reí/Me indigna »), al qué dirán, a las intenciones atribuidas a el trabajo, al tema de la obra, a su apariencia externa, a la superficie. Hablan de todo excepto de la propia película ni del significado de lo que se muestra : lo contrario del enfoque jesuita que se plantea a su vez la pregunta básica del « ¿ De qué estamos hablando ? ¿ Y cómo ? ¿ Y al servicio de qué moral ? ».

Tercera razón : Los medios de comunicación católicos y los portavoces del catolicismo mediático (especialmente los sacerdotes treintañeros) se quedaron mudos frente al anticlericalismo de « Spotlight » https://www.araigneedudesert.fr/le-veritable-drame-que-devoile-a-son-insu-le-film-spotlight/ para sentirse de onda y seguir guays (Queda siempre bien aplaudir el Óscar de la mejor película en Hollywood y por lo general los titulares), para ganar dinero y poder, para alcanzar un puesto o guardar su sitio en las altas esferas de los medios masivos de comunicación conocidos por ser inaccesibles a los católicos. Se rebajan a la mundanidad e incluso algunos están dispuestos a ser violentos. Recuerdo, por ejemplo, el colapso televisivo muy destacado del padre Pierre-Hervé Grosjean en la cadena francesa Canal +, que fue aplaudido por todos los católicos, mientras que este último se empeñó en desatar su culpa de « católico avergonzado de serlo » (… contra el pecho de sus colegas sacerdotes pedófilos) y en difundir un mensaje que no era en absoluto evangélico : Jesús nunca vino en prioridad por las víctimas. Vino sobre todo por sus perseguidores.

Cuarta razón (sin duda la más preocupante) : los medios católicos no han criticado « Spotlight » porque la Iglesia de hoy ya no tiene aparato crítico y es cada vez menos amada por sus « fieles ». De hecho, el verdadero drama que revela sin saberlo esta película ideológicamente oscarizada, no es la negación eclesial de las violaciones pedófilas : es que la Iglesia Católica ya casi no tiene aparato crítico ni salvaguardias sacerdotales, intelectuales y periodísticos para defenderLa. Los católicos ya no necesitan que lo ataquen : para anticipar los golpes, muchos están dispuestos a autoflagelarse, y especialmente a unirse a la muchedumbre atea para escupir sobre sus hermanos católicos pecadores. Misericordia nula. Es un antitestimonio terrible.

Por último, la quinta razón del silencio absoluto de los medios cristianos en relación con la pedofilia y la película « Spotlight » : apoyan en secreto el « amor homosexual », cubren los divorcios y la práctica homosexual, creen cada vez menos en la Presencia Real de Jesús-Eucaristía y en el celibato continente, y no aman verdaderamente a la Iglesia-Institución.

En resumidas cuentas, el Caso « Spotlight », sin querer, dio a conocer el avance espectacular de la Gran Apostasía dentro de la Iglesia.
 

113 – ¿ Es la Iglesia cercana al ambiente LGBT (Lesbianas, Gays, Trans, Bi) ?

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Claro. Muchos sacerdotes, cardenales, fieles católicos, periodistas, defienden la práctica amorosa de sus amigos homosexuales. Y una minoría de ellos están en una práctica sea homosexual, sea pedófila, ¡ o ambas ! Su tibieza o su desconfianza, e incluso su odio contra mí, lo demuestran. Y los pocos prelados que no son complacientes acerca de la homosexualidad, se unen más de lo que creen con el ambiente LGBT manteniéndolo a distancia : la ruptura o el rechazo visceral son mecanismos de fusión y de mimetismo inconscientes con el objeto rechazado.

La proximidad eclesial con « ambiente pro-gay » es tanto más peligrosa para la Iglesia cuanto que es ignorada tanto por los católicos como por los medios masivos de comunicación, a pesar de que aquellos medios de comunicación la esperan con ansiedad para finalmente hundir a la Iglesia, mientras que la mayoría de los católicos prefieren todavía quedarse en la negación paranoica y victimizadora en vez de agarrar el toro por los cuernos (« ¡ Si nos atacan, será necesariamente porque están equivocados y que se trata de una conspiración contra nosotros ! ¡ Así que vamos a negar en bloque todo lo que está relacionado con el tema ! »). Si los casos de acusación de pedofilia en la Iglesia ya son impresionantes, no son nada comparados con los asuntos de homosexualidad que llegan galopando y que se visten de pedofilia para neutralizar cualquier resistencia clerical. Por la sencilla razón de que los dos temas a veces se entrelazan en la realidad, y sobre todo de que los sacerdotes homosexuales que practican su homosexualidad o que la han practicado son mucho más numerosos que los que han practicado la pedofilia. La aversión hacia la pedofilia es unánime, incluso para aquellos que lo cometen ; mientras que socialmente, la homosexualidad, que involucra a dos adultos « consentidores », es menos considerada como una violación… por lo tanto es mucho más fácilmente tolerada : un mayor número de sacerdotes católicos la permiten.

La otra razón por la que la proximidad entre la homosexualidad y el ambiente LGBT no va a ser identificada por los católicos y por la mayoría de sus religiosos, es que es extremadamente fácil de chantajear a un sacerdote que ha practicado la homosexualidad : los amantes, incluso ocasionales, y cuyo número a veces puede ser revisado al alza, conocen su poder para destruir una carrera y una reputación ; ¡ y los periodistas están también dispuestos a ofrecer su micrófono a los denunciantes ! De la homosexualidad no se habla (incluso en el Vaticano), no se sabe argumentar el por qué hay que estar en contra (aunque no se la practique y que no se la experimente). ¡ Así que esta resulta ser un regalo para los acusadores ! En este silencio eclesial respecto a los casos de vicios homosexuales que implican el Clero, la cronología y el estatuto religiosos cuentan muchísimo. De hecho, si no se ha tratado de la homosexualidad antes del sacerdocio (¡ aún más cuando el sacerdote resulta ser homosexual y que ha habido algunos pasos al acto por su parte !), resulta extremadamente difícil, comprometedor, arriesgado, escandaloso, tratar de ésta más tarde. Y si además la homosexualidad es abordada públicamente por el cura a quien luego acusan por actos concretos que contradicen sus palabras pronunciadas, entonces el éxito del chantaje al silencio está sellado para siempre. Como laico consagrado, reconozco que el hecho de tomar la palabra sobre la homosexualidad antes del sacerdocio, o bien después de haber cometido actos homosexuales y de luego haberse atenido concretamente a renunciar a ellos, es un lujo tanto como una garantía de ser inatacable. Por ejemplo, en mi caso, mis amantes están tras de mí y el sacerdocio delante de mí, así que ya no tengo nada que temer. En el caso contrario de que los amantes homos se encuentran delante y el sacerdocio detrás, el chantaje amistoso, el cargo eclesiástico, y aún más la práctica homosexual clandestina, son casi seguros de actuar como cerrojos temibles : la homosexualidad y el « medio homosexual » sólo tienen que comerse lenta y seguramente a su víctima eclesial enredada en parte por su propia telaraña, y salirse con la suya. Esto es lo que está sucediendo actualmente.
 

114 – ¿ Frente a los ataques infligidos actualmente a la Iglesia, no le parece a usted que nos encontramos más bien con una ideología mucho más amplia que intenta destruir todos los límites (¿ por qué obsesionarse únicamente en la homosexualidad ?)?

Su pregunta no significa nada. Lo que me importa, es el nombre de esta ideología y la forma en que funciona. Y esta ideología, que ustedes demonizan crispándose/histerizándose/victimizándose sobre palabras-esloganes amenazantes (« lobby LGBT », « Género », « ideología totalitaria », « reproducción asistida », « maternidad subrogada », « abrogación », « transhumanismo », etc.) que esconden detrás de conceptos supuestamente católicos gelatinosos tranquilizadores (« lo Humano », « la Vida », « la Familia », « el Niño », « la Misericordia », « los valores », « la Esperanza », « la ecología integral », « los límites », etc.), no es en realidad más que la heterosexualidad : la diferencia de sexos forzada, bisexualizada y negada.
 

115 – ¿ Por qué muchos sacerdotes son gays friendly ?

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Se hacen gays friendly por miedo (a parecer homófobos y a ser impopulares a ojos de sus feligreses y del mundo), por ignorancia y pereza intelectual (por ejemplo, piensan que la homosexualidad es un tema secundario en comparación con otros problemas sociales), por incredulidad (hay sacerdotes que no quieren creer en el mal ni en su existencia o en la Presencia Real de Jesús en la Eucaristía), y más dramáticamente por práctica homosexual o justificación de ésta a través de una confusión recurrente entre sexualidad y genitalidad, o bien entre diferencia de sexos y genitalidad. En pocas palabras, ellos creen en el « amor homosexual » sea porque lo practican a escondidas o valoran a amigos homosexuales en « pareja », sea porque son (en su cuerpo o en su corazón) adulterios con una mujer/varias mujeres y con el espíritu del mundo. Dado que por lo general, los que desprecian el matrimonio tradicional y el sacerdocio se convierten en gays friendly para maquillar/justificar su rebelión.

Y en estos casos, aquellos sacerdotes gays friendly desobedientes, a veces demasiado tradicionalistas y rígidos para ser honrados, otras veces demasiado laxistas o a favor de la solución intermedia para ser justos, se atribuyen a través de la homosexualidad una santidad (caridad) a bajo coste, una buena onda burguesa-bohemia, una originalidad-marginalidad respecto a la Iglesia-Institución. De vez en cuando rivalizan en mala fe, por ejemplo defendiendo la Unión Civil mientras condenan los vientres de alquiler (cuando en realidad son una sola ley), distinguiendo excesivamente los « actos homosexuales » (que condenan porque su Iglesia se lo pide y que ellos están obligados a cumplir con ello « por obediencia »… y sobre todo por su fama sacerdotal) y las « parejas homosexuales » (que serían mucho menos graves, e incluso aceptables), organizando bendiciones privadas de algunas « parejas » homos de su parroquia (suelen hacer este tipo de silogismos baratos : « Puesto que Dios bendice todo amor humano, y que yo tengo el deber como sacerdote de ser el signo concreto de este Amor, voy a ser el Cristo de las periferias, aunque tenga que desbordar un poco fuera de las fronteras. Santas desviaciones del auténtico discípulo… » ; « Dios se encarnó. Tengo que respetar todas Sus encarnaciones, incluso las que ofenden mi conciencia de cura vencido por la modernidad o bien la buena conciencia de mi Iglesia homófoba. No es bueno que el hombre esté solo. »).

Al leer estas líneas, muchos sacerdotes actuales no se sentirán afectados por mis palabras, porque les viene bien cargar la permisividad sacerdotal a los sacerdotes sesentaiochistas o izquierdistas o obreros que a veces se han pronunciado abiertamente a favor de la homosexualidad (pienso en el Abbé Pierre, el padre Guy Gilbert, en Francia). ¡ Pero la de sacerdotes de hoy que, sin ser izquierdistas o curas obreros, son moderados o tradicionalistas o burgueses-bohemios o anarquistas de extrema derecha, desaprueban igualmente el mensaje entero y exigente de la Iglesia sobre la homosexualidad y no lo transmiten ! Estoy pensando por ejemplo en algunos hermanos dominicos y demás sacerdotes diocesanos que cuentan cualquier cosa acerca de la homosexualidad (el padre Laurent Lemoine, el padre Joël Pralong, el padre Frédéric Pelletier, el obispo Jean-François Lantheaume) para simular mejor que la justifican, o en ciertos obispos que defienden la Unión Civil y la heterosexualidad, o incluso en algunas revistas católicas tales como Familia Cristiana que apoyan la Unión Civil y a la Manif Para Todos. Basta con considerar cómo estos sacerdotes supuestamente estrictos, eruditos y ponderados me tratan, a pesar de que no tienen nada que reprocharme, ni en el fondo ni en la forma, y cómo utilizan egoístamente mi testimonio.

Este desamor ambiguo (porque se trata de una mezcla entre admiración y celos), lo vivo con regularidad. Por ejemplo, cuando estoy de paso en las iglesias de la capital tanto como las parroquias de provincia, muy a menudo descubro sin querer que una gran mayoría de los sacerdotes y obispos actuales reaccionan al oír mi nombre, reconocen mi cara incluso desde lejos y ven perfectamente quien soy (mientras que por mi parte, yo no tenía ni idea de quiénes eran). Me identifican casi todos… mientras que sus feligreses, en raras ocasiones. ¡ Casi siempre están forzados a presentarme a sus fieles, cuando no pueden hacer de otra forma (y porque no lo han hecho antes ni después de los 4 años que me leen) ! Simplemente porque no me dieron a conocer y que tienen vergüenza de mí. Se guardan para ellos mi vida y mis escritos. Como un padre mujeriego o un cura excomulgado se avergüenza de su hijo « ilegítimo », esconde a su « bastardito » en público, o bien está tan orgulloso/celoso de él que lo abriga bajo su manto para ahogarlo. Respecto a los mandamientos de la Iglesia sobre la homosexualidad, obedecen por deber y a regañadientes pero no con todo su corazón, justamente. Sufrimiento por mi Iglesia. Pues si a mí, pobre pecador, me rechazan, ¡ cuánto más deben rechazar a mis hermanos homosexuales y rechazan a Cristo !
 

116 – ¿ Qué hay que pensar de los escritos del Padre Tony Anatrella ?

anatrella
 

En cuanto a su sola producción oral y literaria, la sigo desde la década de los 2000. He leído varios de sus escritos sobre la homosexualidad. El Reino de Narciso me ha parecido particularmente relevante desde un punto de vista técnico, aunque sus constataciones sean clínicas y frías (el padre Anatrella nunca habla de las personas homosexuales, y su empatía hacia nosotros es casi nula), tiendan a despreciar la homosexualidad, a mostrarla a la vez como un no-tema y como una perversión narcisista. No se propone amor o vía de escape a las personas. Es « puro » diagnóstico. Y en mi opinión, esta frialdad viene exclusivamente del hecho de que el padre Anatrella confunde la diferencia de sexos con la heterosexualidad (lo crean o no : ¡ Anatrella no habla mejor del amor entre el hombre y la mujer !). Además, sus palabras no sólo tienden a dar vueltas a lo mismo (la teoría edípica y narcisista, como su nombre indica, se esfuma o funciona en círculo cerrado…) y se distancian demasiado de la realidad homosexual (Para oír tratar de la homosexualidad desde dentro, de la cultura homosexual, para tener en cuenta las intenciones y la fantasmagoría homosexuales, para comprender el interés por el « ambiente homosexual », habrá que esperar sentados…), pero encima, son desde la década de los 1970 el arquetipo del discurso anti-Género y simplista que alimenta la indignación y la desmovilización de los católicos preocupados por poseer una dialéctica de oposición a la homosexualidad que les cae en el regazo. El padre Anatrella no invita a mostrar la homosexualidad por su mejor aspecto, y menos aún en una perspectiva de santidad y de alegría. Haciéndose de especialista, tiene propensión a enterrar la homosexualidad como una « no-sujeto » y como un peligro – un arroyo narcisista precisamente – del cual sería mejor alejarse. Lo menos que se puede decir, es que uno no sonríe mucho escuchándolo/leyéndolo. Y ése no es el habitual efecto dejado por las declaraciones de Cristo.
 

117 – Parece que los únicos que adoptan un discurso claro y sin concesiones sobre la homosexualidad sean el Cardenal Sarah o el Obispo Monseñor Leonard, ¿ no ?

No lo creo. Tanto uno como otro han decretado que, dado que la heterosexualidad y la homosexualidad formaban parte de las palabras-trampas de la neolengua libertaria, entonces eran temas occidentales y modernistas que se debían evitar. Incluso la sexóloga francesa Thérèse Hargot, que ha entendido que había un problema y una ideología detrás del término « heterosexualidad », utiliza su buen presentimiento para luego no explicar cómo funciona la heterosexualidad y para hacer de ésta un « no-tema ». Lo mismo respecto a la homosexualidad. Es una pena. Si no se nombra el mal, ¿ cómo podremos resolver sus mecanismos y efectos?
 

118 – ¿ Los sacerdotes comprenden la homosexualidad ?

Mese Chrismale 2014
 

Intelectualmente, la entienden seguramente un poco mejor que demás. Es a nivel del corazón, de la comprensión de su universalidad y de su importancia en el combate espiritual final, donde la mayoría de ellos ha perdido el barco.

En general, conocen la homosexualidad académicamente (es decir la nomenclatura sociológica) pero la identifican con un epifenómeno social pesado y sin ucho interés, o al contrario un fenómeno mediático difuso, de pesadilla, peligroso y excesivamente sobrevaluado en la escala social en comparación con otros problemas más urgentes que ésta. Para estos clérigos supuestamente « moderados », que componen al final el grueso de las tropas clericales (digan lo que digan, más raros aún son los sacerdotes gays friendly partidarios de que la Iglesia cambie su posición sobre la homosexualidad), la homosexualidad es un falso « problema mayor », un callejón sin salida discursivo en el cual sería inútil adentrarse, una de las muchas leyendas urbanas respaldadas por la neolengua y el modernismo, pero que nos alejaría de lo esencial : la lucha contra el mal, la defensa de la sexualidad y del Hombre, la Teología del Cuerpo de Juan Pablo II, la Revelación, la victoria de Cristo, Su Resurrección, etc. Su espiritualización y su teorización de los hechos sociales indican su profunda falta de visión, de perspectiva, sobre esta Encarnación que tanto enfatizan. Devalúan la homosexualidad (la palabra tanto como la idea). Todavía no se han percatado de su cabida en el escenario socio-político-mediático, de su cabida en la afectividad y el sistema de creencias del Pepe común. « Hay más cosas en la vida que la homosexualidad ! » están refunfuñando. En el orden de sus prioridades, es su última preocupación. Infravaloran y desprecian su primacía contextual y emocional so pretexto de que la homosexualidad no es primera en el orden de la Verdad temporal y eterna, de la moral. Incluso creen que es un no-tema y que hacer hincapie en ella creará polémicas imposibles de gestionar. « A La homosexualidad, se le da demasiada importancia. ¡ La Iglesia no tiene nada que añadir al respecto ! » En realidad, están en su mundo.

El error fundamental que la gran mayoría de los sacerdotes actuales cometen, es de no darse cuenta de que para los poderosos de este mundo, en pocas décadas, no sólo la homosexualidad no es la hija menor sino la hija mayor y la vitrina en la que están dispuestos a apostar un dineral. Es Salomé Nueva Generación. En el podio de las presidenciales de los Estados Unidos, por ejemplo, la « causa heterosexual » ocupa el primer lugar (junto a los números 2 y 3, la Mujer y el Negro). Hay entre nuestros sacerdotes una enorme problema de adaptabilidad y de incapacidad de inculturarse con nuestra época, en brèves palabras, un problema de Encarnación. Detrás de esta pusilanimidad hábilmente camuflada por el intelectualismo o la celebridad, también identifico un temor real, una renuncia de su papel pastoral de verbalización del mal, de denuncia del pecado, de advertencia contra Satanás, de posicionamiento valiente a favor de la Verdad. Esto significa que después de haber declarado « No juzgamos a las personas y acogemos a las personas homosexuales », no se oyen por su parte el subsiguiente « Vete y no peques más » crístico, ni el anuncio de la Buena Nueva. Por miedo a defender su celibato continente, y por lo tanto a Cristo. Esto fue palpable, por ejemplo, durante el Sínodo sobre la familia en 2015.

El verdadero problema es la negativa a nombrar el mal y a considerarlo como vigente. Muchos sacerdotes y católicos son arrastrados a esta artimaña final de Satanás : la erradicación del mal por la no-verbalización de este último, por la jerga positiva, caritativa y espiritual (en inglés : positive wording). Según nuestros clérigos, la sexualidad es totalmente inocente, o desconectada del pecado y de la perdición, o estaría libre del mal simplemente porque se la asocia en el mejor de los casos al « Amor », a la « Vida », al « placer » y a « Dios ». Mientras que sabemos muy bien que a veces, según la forma elegida para su práctica, la sexualidad es el lugar y el refugio privilegiado de Satanás, del pecado, ¡ y entre otras cosas del pecado mortal ! Ellos todavía no entienden que la homosexualidad es el ámbito y la principal coartada de toda dictadura humana, del transhumanismo e incluso del terrorismo.

El ejemplo más elocuente de perogrullada (discurso sobre la Verdad pero que no anuncia la Verdad ; afirmación o reflexión cursi mediante la cual se expresa una evidencia o una banalidad ; lo que yo llamo las « verdades de horóscopo », es decir ni falsas ni útiles) clerical, aunque en este caso cito a un laico católico (muy influyente entre los sacerdotes, no obstante), es el discurso estereotipado de Tugdual Derville. Cuando este último se enteró de la homosexualidad del asesino del camión de Niza, en lugar de nombrar simplemente el mal y de animarse a pronunciar la palabra fatídica « homosexual », ahogó el pez en Twitter en una jactancia ecológico-humanista que imita la Doctrina Social de la Iglesia. Y siempre con la jerga mojigata y filantrópica que parece buena (« las raíces », « la transmisión », « la vulnerabilidad », « el altruismo », « la dignidad y la sacralidad de la persona », « los peligros de lo virtual », « la incultura », « la benevolencia », etc.), que nombra sin nombrar, que incita al católico bien educado a que la apruebe sin saber muy bien por qué. Miren los eufemismos : « #AsesinoDeNiza : Desarraigo, Abuso de las redes sociales y de Internet, Sexualidad sin límites, Contradicciones internas, Odio a sí mismo y a los demás. » ¡ Menudo guerrero ! Cuando este último se enteró de la homosexualidad del asesino del camión de Niza, en lugar de nombrar simplemente el mal y de animarse a pronunciar la palabra fatídica « homosexual », ahogó el pez en Twitter en una jactancia ecológico-humanista que imita la Doctrina Social de la Iglesia. Y siempre con la jerga mojigata y filantrópica que parece buena (« las raíces », « la transmisión », « la vulnerabilidad », « el altruismo », « la dignidad y la sacralidad de la persona », « los peligros de lo virtual », « la incultura », « la benevolencia », etc.), que nombra sin nombrar, que incita al católico bien educado a que la apruebe sin saber muy bien por qué. Miren los eufemismos : « #AsesinoDeNiza : Desarraigo, Abuso de las redes sociales y de Internet, Sexualidad sin límites, Contradicciones internas, Odio a sí mismo y a los demás. » ¡ Menudo guerrero ! Por arte de magia, se oculta la centralidad de la homosexualidad por las modalidades o las consecuencias anexas de la homosexualidad, por sus síntomas y traducciones filosóficas/sociológicas, por una fraseología cripto-católica que no se enfrenta a los problemas : ya que, obviamente, la « sexualidad sin límites » a que se refiere (¡ y que en realidad se llama la heterosexualidad !), los « abusos de las redes sociales y de Internet y las contradicciones internas » (¡ que en realidad se llaman la homosexualidad !) y el « odio a sí mismo y a los demás » (¡ que en realidad se llama homofobia !) no son nombrados. ¡ Más vale diluirlo todo en la metáfora, en el concepto cristiano-sociológico que se desvanece en el Humanismo integral, fundamento mismo del transhumanismo que tanto critica el fundador de la Ecología Humana !

Y cuando FINALMENTE se preocupa por nombrar el mal, Tugdual Derville utiliza circunloquios inquietantes pero siempre tan vagos, tales como « ideología », « totalitarismo », « pensamiento único », « cultura de muerte », « transhumanismo », « sistema libertario », etc., que a su vez son lugares comunes para no nombrar el mal o las realidades que éste engloba o sus traducciones en la mente y el corazón de nuestros contemporáneos: « El transhumanismo nos lleva a un guión totalitario. » afirma un poco más adelante el conferenciante reconocido… ¿ Y ahora qué hacemos ? ¿ Nos arrancamos el pelo frente a los que lo buscan al huevo, o qué ?

Como pueden ver, desgraciadamente, es muy fácil enunciar pequeñas verdades, pequeñas evidencias, para esconder las grandes e incluso dar la ilusión de que se trata de las grandes. El truco es aterrador. Sobre todo en los tiempos que corren, en los que la urgencia de anunciar la Verdad es inmensa y que la revuelta popular crece. Nuestro mundo tiene sed de profetas, de personas que dicen la Verdad, que nombran el Bien tanto como el mal porque obedecen al código moral y a los mandamientos del Amor encarnado que Jesús y sus pastores les han comunicado. Citaré con mucho gusto las palabras del obispo Monseñor David Macaire dirigidas a los jóvenes de la Jornadas Mundiales de la Juventud en Cracovia en julio del 2016 : « ¡ En las urgencias, no se puede dar homeopatía ! » Hay un contexto humano en el que nos inscribimos. No podemos, por prudencia evangélica y obediencia estricta al magisterio de la Iglesia Católica, por purismo de la benevolencia y de la estrategia « unitaria », siempre quedarnos en el mismo registro discursivo y argumentativo, sobre todo cuando alrededor nuestros contemporáneos hablan otra lengua y empiezan a enojarse al oírnos glosar sobre conceptos filosóficos y humanistas alejados de su vocabulario sobrerotizado y sobre-virtualizado. Jesús no vino por las personas que podían entenderle : « No he sido enviado más que a las ovejas perdidas de la casa de Israel. » (Mateo 15, 21-28)

Por el contrario, si en las urgencias del Gran Hospital (que son la Iglesia y el mundo) las medicinas homeopáticas no ocupan un verdadero sitio, los sacerdotes también tiene que cuidar la Caridad, y no inyectar, bajo el pretexto de la urgencia y de la prisa, dosis demasiado fuertes de Verdad y de acciones. Porque por ahora, aquellos sacerdotes tradicionalistas « ponderados », para compensar su propio letargo y para diferenciarse de sus colegas tradicionalistas blandos (criados con los métodos de comunicación « Pierre-Hervé Grosjean »), así como los sacerdotes progresistas relativistas gays friendly (especie rara, como he dicho), acaban por jugar a los tíos duros y por radicalizarse en el sedevacantismo, la musulmanesfobia, la homofobia básica. Cuando en su discurso sobre la homosexualidad hay el « Vete, y no peques más », suele ubicarse antes del « Te quiero »… las pocas veces que se enuncia este último. Están tan obsesionados con la idea de probar que la Caridad sin Verdad es una falta de Caridad, que acaban por declarar (erróneamente) que la Caridad sería una sumisión.

Hay que decir que por hoy, nuestros sacerdotes, en particular los más a la derecha y los más conservadores, no reciben ayuda por parte de la fachaesfera « católica » actual para reconocer la verdadera influencia de la homosexualidad en las mentalidades. A diferencia de los curas tradicionalistas moderados que trivializan esta impregnación social pro-gays por el relativismo o la palabrería, ellos se ven tentados a banalizarla por su desprecio agresivo para con los activistas LGBT que verían la homosexualidad y la homofobia por todas partes (incluso en el discurso del cardenal francés Monseñor André Vingt-Trois : utilizo el condicional, ya que resulta que la homofobia estaba también presente : no en el sentido de « ataque contra las personas homosexuales », sino en el sentido básico del término homofobia : « miedo a la homosexualidad y a anunciar la Verdad sobre aquella »).

Debido a que no asumen pensar lo que piensan, a que no nombran el mal y pecan por omisión y por miedo, o a que lo nombran en otro sitio que donde está (a fortiori, de manera excesiva y sin amor), nuestros sacerdotes, de todas las sensibilidades, reciben cada vez más burlas, presiones y ataques. La intelligentsia gay friendly no se engaña en cuanto a sus estrategias para denunciar las cosas a medias, de manera indirecta y no asumida (o al contrario demasiado asumida), como fue el caso precisamente con la homilía de Monseñor Vingt-Trois o incluso con las provocaciones del cardenal Barbarin contra el « matrimonio homosexual ». ¡ Estas evitaciones de contorsionistas con collar de clérigo tan sólo agravan su caso a todos !
 

119 – ¿ Son los sacerdotes católicos bastante calificados sobre el tema ?

Cardenal Antonio Cañizares (Valencia)


 

La mayoría de ellos cree que lo son todos. Están muy seguros de ellos mismos y se imaginan que no necesitan a nadie para ser expertos en la sexualidad. ¡ No necesitarían ni a las personas homosexuales, ni siquiera (en el caso de los que están en peligro de condenación eterna) a Cristo ! Por ejemplo, a veces fui recibido en seminarios por unos directores muy habladores, que extienden su conocimiento homoerótico (para luego no tomarse la molestia de volver a invitarme para una hipotética conferencia), que piensan que lo saben todo acerca de la homosexualidad porque han leído Julien Green y Marcel Proust o acompañan a dos o tres feligreses homosexuales (« Hombre, sí conozco muy bien Italia : ¡ me encantan las pizzas e incluso tengo un montón de amigos italianos ! »). En realidad, estos clérigos arribistas consideran la homosexualidad como una reivindicación mínima, un cliché literario exótico o un concepto sociopolítico insignificante y borroso. ¡ Un antojo social pasajero ! Y cuando por accidente tropiezan conmigo, o cuando uno de su colega insiste para planear nuestro encuentro, no son para nada conscientes de que no están simplemente lidiando con un tipo que se presenta como « católico y homo » (¡ uno más… !), ni con la nueva estrellita católica del momento, ensalzada por las honradas feligresas de buena voluntad, pero que pasará de la fama al anonimato en un santiamén : ¡ se encuentran sobre todo con un teórico de la homosexualidad a su pesar y con un traductor sin igual, fundamentalmente desinteresado por la mediatización en sí misma !

Para muchos sacerdotes, la homosexualidad – como realidad y como debate discursivo – es un componente entre otros del arsenal de lo que ellos llaman de manera caricaturesca « la dictadura del pensamiento único », « la cultura dominante de la deconstrucción y de la indiferenciación » (el « Género » para los más frikis de ellos), « el modernismo y el progresismo mundialistas », « el boboísmo zurdo desarraigado ». En resumen, ésta sólo sería un concepto secundario perdido en el gran concepto del mal moderno.

La dimensión social, política y eclesial de la homosexualidad, les da exactamente igual. El reto de la santidad de la continencia, la amenaza planteada por la ideología del Género para la Iglesia, no los miden. A veces les han ofrecido uno de mis libros (me confiesan riendo que ni siquiera los han abierto), fascílo que consideran como un testigo del mundo de Snoopy, y no como el análisis que dice muchas cosas nuevas sobre la homosexualidad, la heterosexualidad y la homofobia… ¡ todas esas palabras de la neolengua que les fastidian ! No perciben la dimensión escatológica/sacramental de la homosexualidad, ni la amenaza que va a cernirse pronto sobre los sacerdotes y los católicos a causa de ella. Ni siquiera ven que se está armando detrás de ellos la gran caza del « católico fundamentalista » so pretexto de la lucha mundial contra la homofobia, las discriminaciones y el terrorismo.

De momento, parecen incapaces de darse cuenta de que se han perdido ellos mismos en el intelectualismo y la virtualidad que reprochan a su época, y de que, mientras no hagan el esfuerzo de reinterpretar la idea del « pensamiento dominante » que tanto les afecta (¡ porque en el fondo, ésta los domina de manera invisible !) en las palabras y los hechos que la sustituyen en la mente y en la afectividad de la gente común y ateos hoy (« tolerancia », « amor », y especialmente « heterosexualidad », « homosexualidad », « homofobia »), se envolverán en un manto opaco que los cegará sobre los problemas y los principales peligros que acechan la Iglesia (la negación del matrimonio, del celibato de los curas, del sacerdocio, de la Presencia Eucarística, de la Iglesia, de Jesús). ¡ También serán el blanco de ataques por homofobia o por homosexualidad latente, que les van a tumbar en un instante, o ponerlos en contradicción los unos con los otros ! El número de provocaciones anticlericales relacionadas con la homosexualidad no deja de aumentar acumulando en todo el mundo. Por ejemplo, el 13 de mayo de 2016, el cardenal español Antonio Cañizares (arzobispo de Valencia) resultó víctima de los activistas homosexuales porque denunció el « matrimonio homosexual » como « una legislación contraria a la familia », advirtió contra las acciones del « Imperio gay » y calificó la « ideología del Género » de « más insidiosa de toda la historia de la humanidad ». La respuesta desproporcionada de las asociaciones LGBT no se hizo esperar : lo quieren llevar al tribunal por « homofobia » y « apología de odio ». Lo mismo ocurrió con el Papa Francisco, acorralado para « firmar abajo » de la Carta contra la homofobia de su propia iglesia, después de la JMJ 2016. En Francia, el Asunto Barbarin, aunque parezca resolverse y volver a la normalidad, no se ha acabado y fomenta un creciente sentimiento de injusticia, de impunidad de los verdaderos culpables, que va, en el futuro, volverse brutalmente en contra de todos los sacerdotes. Todo porque nuestros clérigos hablan mal de homosexualidad, las pocas veces que se atreven a hablar de ésta.

En general, los curas no tienen las palabras, no tienen el lenguaje necesario : o bien son demasiado tibios y timoratos, o al contrario son demasiado seguros, grandilocuentes, teóricos, conceptuales, alarmistas, intelectualistas, maniqueos, contundentes. Encima de que en sí no están preparados – por el mero hecho de que son sacerdotes y de que no son personas homosexuales (públicas)… Si además salen por la puertita trasera de su sacristía y no se enfrentan con los retos de la neolengua de las nuevas sexualidades en la que se cristalizan todos los mayores sufrimientos y las mayores violencias de nuestro tiempo, ¿ qué será de la Iglesia y de los católicos ? ¡ Un rebaño sin pastor! ¡ Acabarán en pedacitos !
 

120 – ¿ El último Sínodo sobre la Familia ha cumplido con su Misión ?

No. Fue muy académico, redundante además de ambiguo y confuso. Cuando se trata de convertir lo viejo en nuevo, siempre se acaba con esconder el agujero y con mentir en algún momento sin darse cuenta. Con respecto precisamente a la homosexualidad, ésta fue aplazada al estudio (« Vamos a examinar el expediente, ¡ lo prometemos ! ¡ Hemos sentado las bases y abierto perspectivas ! ») y a la pastoral (« Estamos llevando una reflexión sobre el acompañamiento que os propondremos, aunque en realidad no tengamos ideas mucho más nuevas que lo que ya existe con Courage International… así que os animamos a que continuéis con vuestras asociaciones y vamos a seguiros de lejos. »). La paradoja del discurso sinodal sobre la homosexualidad, ¡ es que los prelados del Vaticano han estado más preocupados por su acompañamiento hacia nosotros que por nosotros como personas ! Por cierto, ni siquiera hemos tenido la palabra (excepto para hacernos decir que existíamos y que como « homos », « amábamos a nuestra Iglesia y estábamos en contra del matrimonio gay », en vídeos que apestan a ideología bobó católica del Humanismo integral). Algunos cardenales han hablado por nosotros. Como mínimo. En las pocas conferencias presinodales sobre la homosexualidad, hasta fui descartado por mis propios amigos de Courage que acudieron a éstas sin hacérmelo saber, y sobre todo sin decir absolutamente nada acá, sin aportar nada. Pusieron la heterosexualidad y la continencia en la lista negra, como « no-temas ».

El cardenal guineano Robert Sarah, entre otros, jodió literalmente el debate sobre la homosexualidad. Con su discurso humanista supuestamente « sin concesión » y « bíblico », que repetía las futilerías intelectuales que hubieran sido de moda en la década de los 1990, enterró esta cuestión e hizo mucho más daño de lo que cree. En nombre de un « dogmatismo de la fidelidad a la Verdad bíblica », en nombre de un tradicionalismo familiarista que queda bien, y en nombre de un odio cortés al Occidente – que él llama « secularización », « liberalismo », « pérdida de los valores », « relativismo », « ideología », « cobardía » – que nadie ha cuestionado, transformó la homosexualidad en virtualidad, en capricho occidental, en espejismo de la posmodernidad que se debe evitar. « Dios ya dio claramente su opinión acerca de la homosexualidad. […] Si un prelado va en contra de la Revelación, es asunto suyo, pero vamos a seguir afirmando lo que Dios opina de la homosexualidad. Esto no quiere decir que no se debe acompañar pastoralmente a estas personas. » Debido a aquella censura homófoba que presenta bien, estamos en punto muerto, y el Papa no pudo hacer correctamente su trabajo de anuncio de la Buena Nueva hacia las personas homosexuales, Buena Nueva que va más allá de la simple enunciación educada de un « Estamos aquí. Os acompañamos. Os escuchamos. Gracias por vuestra visita. Adiós. Y nos vemos muy pronto. » Dado que la demagogia y la auto-culpabilidad masoquista por parte de los cardenales del Norte no ayudaron, no hemos realizado ni un ápice en este asunto sin embargo urgente y falsamente anecdótico.
 

121 – ¿ Por qué es preocupante que la Iglesia de arriba no defienda el celibato continente ?

 

 

Por sí misma, si la finta sinodal sobre la homosexualidad sólo fuera una simple cuestión de orgullo personal, si la homosexualidad se ubicara en la parte inferior de la pila de los expedientes por tratar en comparación con el Grueso de la Revelación, me importaría un pito. Pero son las repercusiones concretas y profundas sobre la comprensión contemporánea y universal de la sexualidad por un lado, sobre los sacramentos, los dogmas y la propia naturaleza del Cuerpo eclesial por otro, que me preocupan y me llevan a hacer gran hincapié en una reconsideración seria del desafío universal y eclesial entorno a la homosexualidad. Porque ésta es un fuerte síntoma de apostasia ; y si no se la estudia, llegará a ser un poderoso acelerador de aquella apostasía, tanto fuera como dentro de la Institución vaticana. De hecho, creo que el verdadero drama discreto que sucedió durante el Sínodo es que los que se supone que defienden el celibato continente (porque lo viven, lógicamente, siendo cardenales, obispos, Papa) y que lo proponen a aquellos cuya condición lo exige (las personas duraderamente homosexuales y los divorciados vueltos a casar), no fueron capaces de hacerlo. Añado que el celibato continente es la propia carne de la Iglesia, además de la Eucaristía y de la Biblia. Sin éste, ¡ no hay comunidades religiosas ! ¡ No hay sacerdotes ! Curiosamente, a través del callejón sin salida sinodal sobre la homosexualidad continente, era posible vislumbrar hasta qué punto en la Iglesia, e incluso en el seno del Clero católico, ya no se cree mucho en la felicidad dentro del celibato consagrado, o en la presencia real de Jesús en el Pan Eucarístico (= la transubstanciación). Parece mentira que la homosexualidad revele esto. Sin embargo es lo que sucede. Por lo tanto, si estoy muy inquieto por la descalificación de la homosexualidad, ¡ es sobre todo por la Eucaristía, por la Iglesia, por los sacerdotes !
 

122 – ¿ Qué argumentos presentan los cardenales para decir que el discurso eclesial sobre la homosexualidad aportaría más confusión que bien ?

 

El Padre Beauvais quemando la bandera homosexual durante la Marcha del Orgullo


 

Pretenden, en un fundamentalismo de la prudencia y de la « Verdad » positiva, que la homosexualidad, y el mal en general, no deben ser objeto de mayor atención que el bien por defender. Como bien hemos observado con las encíclicas Amoris Laetitia o bien Laudato Si. En general, se agarran a la idea de que sólo una verdad desnuda, intangible e ideal (por lo tanto una parodia de la Verdad verdadera y de la verdadera Caridad, ya que la Verdad-Caridad es una espada, es la Cruz, es decir una persona que pinta mal y toma la apariencia de la mentira : « No penséis que he venido a traer paz a la tierra. No he venido a traer paz, sino espada. Sí, he venido a enfrentar al hombre con su padre, a la hija con su madre, a la nuera con su suegra ; y enemigos de cada cual serán los que conviven con él. » (Mateo 10, 34-39) puede vencer el mal.

Con respecto a la homosexualidad, muchos sacerdotes y cardenales pecan por ignorancia, por miedo, por indiferencia al mal, por optimismo, por purismo intelectualista centrado en una Verdad positiva al 100% (… pero no al 100% verdadera… ¡ ahí está el problema !) sobre la sexualidad en general. Se creen que ya se ha dicho todo en el terreno de la sexualidad y que la homosexualidad es una abstracción, un falso tema, un desvío peligroso. Así que dejan de lado la sexualidad tal como es vivida y comprendida por nuestros contemporáneos, tal como se ha transformado mundialmente, siendo además convencidos de que tienen razón de mantenerse a flote y de que son las ovejas libertinas perdidas quienes deben entrar en su patrón tradicional de pensamiento y de creencia, y en su razonamiento bien engrasado sobre la diferencia de sexos, la familia, el matrimonio, el hombre y la mujer, el orden natural y espiritual, y no lo contrario. No han captado lo que Jesús anuncia a Pedro respecto a la Verdad y los Novísimos Tiempos : « Apacienta mis ovejas. En verdad, en verdad te digo : cuando eras joven, tú mismo te ceñías, e ibas adonde querías ; pero cuando llegues a viejo, extenderás tus manos y otro te ceñirá y te llevará adonde tú no quieras.» Recuerdo que el cinturón simboliza la Verdad « Manteneos firmes, ceñidos vuestros lomos con la verdad. », Efesios 6, 13-18).

Cuando ciertos católicos u obispos me aseguran que la Iglesia ya ha dicho todo sobre la sexualidad – Teología del Cuerpo de Juan-Pablo II y Biblia como prueba – y que Ella no tiene nada que añadir (subtexto = « No hay que utilizar la neolengua con su cortejo de palabras sexualizadas absurdas como ‘homosexualidad’, ‘heterosexualidad’, ‘bisexualidad’, ‘homofobia’, que nos corrompen al espíritu del mundo »), les contesto : « No lo niego, parece ser que la Iglesia lo haya dicho todo respecto a la diferencia de sexos, es decir la sexualidad. Ya lo ha dicho todo en Jesús, de todos modos. Y cuando se interroga al Papa sobre la Unión Civil y la homosexualidad, éste se suma cautelosamente a su Magisterio, alegando que no inventará nada nuevo que sus predecesores. Y, sin embargo, nuestros contemporáneos son cada vez más desorientados y desinteresados por este discurso directo y positivo sobre la sexualidad, ya que la gente de Iglesia no dice absolutamente nada acerca de los simulacros actuales de la sexualidad que son la heterosexualidad y la homosexualidad, considerados en la mente y en el corazón de nuestros contemporáneos (incluyendo a los católicos) como la única sexualidad auténtica. »

Entonces, resulta imprescindible y urgente abordar las falsificaciones actuales de la sexualidad, para reconstituir el significado de la sexualidad a través de su doble negativo contemporáneo. La descripción de las falsas sexualidades (bisexualidad, prostitución, pornografía, violación, homosexualidad) hablará mucho mejor de la verdadera sexualidad que un discurso académico y teológico centrado únicamente en la definición positiva y eterna de la sexualidad y de sus bellos frutos (= « la procreación », « el valor sagrado del niño », « el Hombre y la dignidad humana », « la esponsalidad de la unión del hombre y de la mujer », « el matrimonio » y « la Familia », « la identidad hombre/mujer », « la vida eterna »), discurso positivo que conmueve cada vez menos a nuestros contemporáneos heridos en su sexualidad y obsesionados con las copias técnicas, sentimentales y más oscuras de la sexualidad, que se almoldan más a su experiencia emocional dolida : los enamoramientos y los coqueteos decepcionantes, las violaciones y abusos, la pornografía, el hijo-proyecto o el niño adoptado, el Hombre auto-determinado, el « matrimonio gay » y asexuado, la familia sentimental desintegrada, ensambleada y « homoparental », etc.

Tengo la impresión de que la mayoría de los católicos huyen de los problemas de su época por miedo a abrir la Caja de Pandora. Sin embargo, el médico del alma y de la sexualidad sólo puede trabajar levantando el vendaje sobre la herida. Nunca se cura a distancia. Se prohiben el uso de ciertas palabras de su tiempo, que consideran « negativas » o « modernistas ». Es la PW (Positive Wording), muy de moda entre los cientólogos, que pretende resolver los efectos cuyas causas calla, y que impone su chantaje con la « Caridad », con la « Verdad », con la « Misericordia », con la « Apertura », para ahogar a la Encarnación crística, a la Cruz y a la Verdad, y para infantilizar espiritualmente a los fieles. En realidad, desmantelan el trabajo – ¡ sin embargo saludable y esencial ! – de traducción e de inculturación de san Pablo (La inculturación cristiano es un término usado en misionología para designar la manera de adaptar el anuncio del Evangelio en una cultura determinada). Patética superstición. Como loritos, repiten conceptos supuestamente « católicos » para no verbalizar los verdaderos males de hoy o las instrumentalizaciones concretas de la Verdad. Ellos sólo describen los daños colaterales, las pocas veces que corren el riesgo de nombrar el mal. Es necesario, en un momento dado, describir el mal, en lugar de manejar conceptos evidentes – « la Vida », « la Dignidad Humana », « la diferencia sexual », « la Misericordia » – y de caer en la facilidad idiomática (incluso intelectualmente elevada y erudita) para no meterse en sus simulacros contemporáneos. Los conceptos que usan pueden ser buenos. No estoy diciendo que no. Pero no ven que dichos conceptos no están contextualizados, o bien que están instrumentalizados por los propios oponentes a su discurso. Por ejemplo, ¡ incluso la « dignidad humana » o la « defensa del más frágil » en los debates sobre la maternidad subrogada es utilizada por los defensores de la maternidad subrogada ! ¡ También « la Vida » ! Sólo la heterosexualidad queda usada sin ser explicada explícitamente ni por los opositores al « matrimonio para todos » ni por sus defensores. ¡ Y es ella en la que hay que enfocarse ! ¿¿ Qué están esperando ??

Para salir de este estancamiento de la « verdad sobre la sexualidad desarrollada », los católicos deben, por tanto, desviarse de su purismo intelectualista/doctrinal/compasivo y de su apego a la argumentación positiva de la sexualidad, para correr el riesgo de defender la verdadera sexualidad mediante sus dobles modernistas negativos. Sólo con la descripción de la capa de esmalte aparecerá concretamente el color correcto de la sexualidad. De lo contrario, al enunciar directamente el color correcto, y sin nombrar explícitamente el camino humano para llegar a éste ni el mal (= la diferencia de sexos disfrazada de « heterosexualidad »), muchas personas no comprenden ni la buena sexualidad ni su mala falsificación, hasta el punto de negar por completo lo sexual.

El problema fundamental que al final identifico en esta relación maniquea de los católicos – y especialmente de los clérigos – con la Verdad y con la sexualidad, es que piensan que para hablar del bien, no se debería hablar del mal. Ellos imaginan ingenuamente/orgullosamente/cobardemente que nombrar el mal sería crearlo, darle demasiada importancia y hacerle propaganda, y que el mal no se encuentra en el camino del Bien. En realidad, ¡ se olvidan del Vía Crucis ! ¡ Ellos quieren la Resurrección sin la Pasión, sin el descenso de Jesús a los infiernos, se olvidan de que Jesús es un signo de contradicción y de que la Paz que vino a traer es una espada que divide ! ¡ Sí señor !

Más específicamente con la homosexualidad, la ven como un tema anexo, en nombre de un apego académico a la definición teológica de la sexualidad y de la identidad humana, en nombre de una Caridad y de una Misericordia malinterpretada, en nombre de una Verdad tiesa y « verdadera en el papel de las Encíclicas ». Porque el perdón, el Amor, la Misericordia, se enfrentan precisamente con la miseria del mal, afrontan al mal, ¡ hasta tratan de salvar al mal ! Nuestro clero vive en la ilusión farisea o fundamentalista de que con el anuncio de una Verdad únicamente positiva o de lo contrario totalmente cruda, sin considerar sus parodias bien intencionadas y sus mutaciones sociales perversas, sin acercarse al mal y sin nombrarlo (hasta me atrevería a decir sin amarlo), transmitirán mejor a Cristo, con estrategia, con suavidad, con pedagogía, paciencia, prudencia, e incluso radicalidad. Expulsan lo negativo, en una forma de humanismo integral desencarnado, de militancia de la Verdad « sin concesión » (véase el cardenal Sarah) o de rechazo brutal del mal (¡ mientras que, hasta el final, Jesús amó a Judas y amó a Satanás !).

Ellos tienen problemas en concebir que la Verdad no es una cuestión de « respuesta correcta ». No se limita a « decir lo correcto » o « saber bien ». No se trata de mandar a paseo al mal. Para nada. La Verdad es tanto el resultado como el Vía Crucis que es Jesús para llegar a este resultado. La Verdad es un Camino de Amor que se vive con sus hermanos enemigos, es un cuerpo a cuerpo con el rey de la mentira, y hace pasar por muchas pruebas, ajustes, obstáculos, por el conocimiento y la experiencia del mal, por la adaptación al lenguaje de la gente de nuestro tiempo, por la verbalización contemporánea del mal y de lo Verdadero.

Jesús, durante su vida, luchó lo suficientemente contra los jefes de los sacerdotes, los escribas y fariseos, para mostrarles que lo malo no era lo que defendían sino la manera no-amable y académica con la que llegaban al resultado correcto, la inadaptación de la Verdad que conocían con su época y con las personas de su entorno. Como los alumnos mediocres o los hijos mayores « demasiado formales/escrupulosos » que consiguen el resultado matemático correcto pero sin el razonamiento que lo acompaña, sin la humildad y el combate dialéctico que conduce a éste : entonces, ¡ su logro se va pudriendo ! ¡ Como los atletas ganadores cuya victoria se ve empañada por el descubrimiento posterior de un dopaje ! Como los viajeros que alcanzan la Ciudad de llegada antes que los demás, pero que pasaron por la autopista o por sus propios medios adelantando a todos, sin conocer la alegría del esfuerzo compartido ni el dolor de haber caminado con sus hermanos más lentos. Lo que importa a Jesús es el Amor. ¡ No es « la verdad » ! No es « la realidad ». Los medios deben adaptarse al buen fin, ya que los medios no sustituyen al Fin. Infeliz aquel que no lava su vestidura en la sangre del Cordero, y que ingresa la boda del Reino sin pasar por la Puerta que es Cristo y su Cruz de Amor. « Después entró el rey para conocer a los que estaban sentados a la mesa, y vio un hombre que no se había puesto el traje de fiesta. Le dijo : ‘Amigo, ¿ cómo es que has entrado sin traje de bodas ?’ El hombre se quedó callado. Entonces el rey dijo a sus servidores : ‘Atenlo de pies y manos y échenlo a las tinieblas de fuera. Allí será el llorar y el rechinar de dientes.’ » (Mateo 22, 11-14)

A menudo, en la política como en la Iglesia, los católicos y sus líderes caen en la trampa de defender la Verdad por la Verdad, sin pensar en Jesús (y en sus hermanos ateos y oponentes) que se han de integrar en esta Verdad porque son la encarnación de la Salvación en promesa. Cuando tendrían que nombrar el mal (la heterosexualidad y la homosexualidad), por desgracia lo reemplazan por conceptos que son conocidos sólo por ellos (« el nihilismo », « el ateísmo », « el relativismo », « el materialismo », « el hedonismo », « el subjetivismo », « el racionalismo », « el pensamiento único », « la ideología », « el progresismo », « la pérdida de orientación », « la ausencia de transmisión », « la secularización », etc. « la maternidad subrogada », « el Género », « la familiafobia », « el Islam », « los lobbies », « el transhumanismo », para los más politizados) y por soluciones abstractas que suenan como un eslogan publicitario (« el compromiso », « la Esperanza », « lo verdadero », « lo bonito », « la cultura », « la educación », « la toma de conciencia », « los valores », « el bien común », « la ecología », « las convicciones », « lo humano », « la realidad », « la Vida », « la Benevolencia », « el diálogo », « la solidaridad », « la transmisión », etc.). Hacen como los Veilleurs (Sentinelas) cuyos debates y razonamientos son intelectualmente honestos y muy limpios, pero desconectados de lo Real y del nivel de comprensión de nuestros contemporáneos, que se congelan en parloteo intelectualista inoperante. Resulta tan impecablemente fastidioso como una buena presentación escolar, como una conferencia « verdadera » de François-Xavier Bellamy o del padre Pierre-Hervé Grosjean o del Cardenal Sarah. Todo parece estar allí. Pero no aprendemos nada. Repiten con estilo evidencias y verdades, adornadas con sus matices bien desarrollados. Sin embargo, eso no resuelve los problemas, ya que aquellos son conceptualizados e intelectualizados, atrapados por la retórica formalista o voluntarista o comunicativa o « misericordiosa » que los desarrolla/denuncia. Es una verborrea que le da vueltas al asunto sin tratarlo directamente. Es un simulacro de acción y de coraje. En concreto, no hay una verdadera toma de riesgo respecto a los temas candentes : nuestras portavoces católicos « criticones de las ideas recibidas » tienden a disparar contra ambulancias, a empujar puertas abiertas, a repetir una y otra vez un discurso aprendido de memoria sobre la familia, la Nación, Europa, la espiritualidad, la Verdad, el cambio, el compromiso, blabla. Pero detrás, suena a hueco y jode a todo el mundo. La gente necesita que vayamos hacia ella, que la ayudemos y que hablemos su lenguaje : no que nos justifiquemos verbalmente de que « debemos ayudarla » ni que le expliquemos « cuáles son sus problemas ».

¿ Queréis saber lo qué no hay que hacer ? Mirad el contenido y los titulares de las veladas de los Veilleurs parisinos. Es el mejor ejemplo que no tenéis que imitar. Nos sirven temas de filosofía política desde los más heterogéneos. Ello vuela en todas las direcciones, con presentaciones de primeros de la clase (sobre « la Nación », « el Estado », « la Libertad », « el Pueblo », « la Cultura », « la Razón », « la Educación », « el Lenguaje », « el Cuerpo », « el Origen », etc.) que, sin dejar de ser dignas de interés o serias, no son centrales y nos alejan del verdadero tema del « matrimonio para todos » que los parió, de la fe y de la sexualidad, aunque ésas estén indirectamente relacionadas con él. Nunca se trata de la cuestión sin embargo fundamental de la homosexualidad-heterosexualidad-homofobia, mientras que ésta es el meollo del problema (incluso del problema de los atentados, de la islamización, de la educación, de la política, de la crisis económica e institucional, de la eutanasia, etc.). Con mucho gusto señalo a estos Veilleurs las palabras del hombre (Jesús) a quien rechazan tanto como la homosexualidad, porque les tienen miedo : « ¡ Este pueblo de labios me honra ; mas su corazón está lejos de mí ! » (Mateo 15, 8)

El problema no es tanto la validez de lo que dicen nuestros cardenales o los líderes de opinión católicos, ni la sinceridad de sus buenas intenciones, sino la encarnación de lo que dicen, y la jerarquización de las prioridades en su discurso. Todos los sujetos son interesantes en sí mismos (depende del ángulo y de la finalidad de su tratamiento). Pero las digresiones, sobre todo cuando la urgencia de la Verdad y de la identificación de las raíces del mal es apremiante, son dramáticas. No estoy diciendo por ejemplo que sea inútil tratar de la pérdida de transmisión de valores, de la educación y del arte, de la importancia del compromiso. Pero en serio, ¿¿ de qué estamos hablando cuando defendemos « el arte por el arte », « la sexualidad por la sexualidad », « la educación por la educación », « la Verdad por Sí misma », « el compromiso por el compromiso », « la benevolencia por la benevolencia », « Cristo por Cristo » ?? ¡ De una « auto-segregación », en realidad ! ¡ de un Mesías que no ha resucitado y que se salva a sí mismo ! ¡ una verdad estancada y ya muerta ! Lo siento pero se trata de un antitestimonio. Es bueno distinguir la Verdad de la sinceridad (uno puede desear el bien sin hacerlo), distinguir la Verdad de lo verídico y de la veracidad (últimamente en Facebook, uno de mis contactos ha publicado esto – « Fulano me ha echado de su página sólo porque le había dicho que Caroline Fourest era una mentirosa patológica y complotista. Mientras que es verídico, además… » – sin darse cuenta de que no estaba en la Verdad porque no estaba en el Amor). Como bien ha dicho el padre francés Thierry Avalle, « decir sus verdades a alguien es diabólico ».

Creo que necesitamos salir lo antes posible de este discurso voluntarista, intencional, académico, conceptual, intelectualista, narcisista y cómodamente doctrinal, para abordar verdaderamente las prioridades. Y la prioridad, lamento decir que se trata de la sexualidad y de Jesús. La prioridad es el nombrar el mal que se esconde y que reemplaza a la sexualidad y a Jesús : la heterosexualidad, la homosexualidad, y el diablo. El resto son palabras al aire. Son debates-parásitos, descripciones de daños colaterales. Todas las convulsiones que pasamos actualmente (aborto, contracepción, divorcio, consumismo, hedonismo, Islam, transhumanismo, eutanasia, etc.) se cristalizan en torno a la homosexualidad. Debido a que toda nuestra vida y nuestra fe dependen de la diferencia de sexos. Y lo que por hoy la obstaculiza y la distorsiona son las palabras « heterosexualidad » y « homosexualidad ». Qué le voy a hacer. Podéis hablarme del Estado, de la libertad de conciencia, del Bien Común, de la cultura, del cambio, del compromiso, de la ecología integral : ¡ a la gente le importa un bledo ! Y los demonios se ríen de nuestra dispersión discursiva. ¡ Hasta su Maestro mismo tiene fe en Jesús y conoce la Biblia de memoria !
 

123 – ¿ Por qué la ley del silencio acerca de la homosexualidad es eficaz dentro del Clero?

En mi opinión, hay tres razones de su maldita eficiencia. La primera es el miedo y el no-dicho sobre la homosexualidad, la heterosexualidad y la homofobia, en la Iglesia. ¡ Pues, el diablo se frota las manos ! Ve la suficiencia y el estancamiento de los cardenales y del Papa sobre estos tres temas de los cuales están seguros de haberlo dicho todo o de no tener que añadir nada. Así que él, mientras tanto, llena ese vacío por un omertà muy eficaz. « ¿ Ustedes no contestan nada ? muy bien. ¡ Quédense la boca cerrada mientras yo saco el rollo de cinta adhesiva ! »

La segunda razón por la que digo que la ley del silencio que impone la homosexualidad tiene el poder para amordazar eficazmente al Clero católico actual, es que la homosexualidad corresponde a una práctica real entre algunos sacerdotes, práctica mucho más extendida que la pedofilia con la que nadie se identifica – ni siquiera los que lo practican – tanto es impopular… Así que obviamente, ¡ la amenaza de presunción probada que se cierne sobre los clérigos mediante la homosexualidad es más fuerte que cualquier otro tipo de amenaza (adulterio, pedofilia, bandolerismo, etc.) !

La tercera y última razón de la eficacia de la censura anticlerical a través de la homosexualidad, es que se promueve y banaliza socialmente la homosexualidad, incluso por parte de los miembros del Clero que se oponen a ella de manera demasiado arbitraria y desencarnada para ser firme. La benevolencia, la ignorancia y el temor, de los que goza mundialmente la homosexualidad, incitan a un cura a que la practique/la banalice por él mismo, y al lobby LGBT a que no tenga ninguna dificultad para chantajear a los sacerdotes sobre el tema, sabiendo que la homosexualidad constituirá un problema y un tabú sólo para ellos. Al reservar la exclusividad de la condena de la homosexualidad al Clero, los militantes gays friendly se aseguran un buen escondite para presionar a la Iglesia sin tener que intervenir directamente. Los enemigos de los sacerdotes son muy conscientes de que, con la homosexualidad, su censura tiene espesor doble : la de los gays friendly (que no quieren saber por qué están a favor de la homosexualidad, y que tachan de « homófobo » a cualquier analista de ésta), y la auto-censura de los sacerdotes opuestos a la homosexualidad (pero que no saben explicar por qué están en contra, y que han decidido que no se pronunciarían sobre el tema para evitar todo malentendido/toda sobreinterpretación/toda recuperación de sus palabras inciertas). La Palabra de Verdad está rodeada por todos lados.

Por lo tanto, con estas tres razones, sin duda ustedes comprenderán muy bien que la homosexualidad – como mero debate discursivo – ya ha silenciado completamente a la Iglesia. ¡ Y me pregunto cómo los miembros de la Curia van a sacarse de este lío rosa !
 
 

CAPÍTULO VI – LA HOMOSEXUALIDAD DENTRO DEL CLERO CATÓLICO :

 

124 – ¿ Forman parte los Asuntos Laurent Stefanini y luego Charamsa, de un programa premeditado para atrapar a la Iglesia ? ¿ Cuál es la próxima prueba ?

 

El « padre » Charamsa


 

No tengo ninguna bola de cristal. Sólo sé que la homosexualidad vivida en la continencia actúa como un buen barómetro para ver los signos de los tiempos y las ondas de tormentas que pasarán en la Iglesia. Dicho sea de paso, no hay que creerse la última Coca-Cola del desierto para entender que el asunto de la candidatura del embajador homosexual (Stefanini), el asunto del prelado polaco (Charamsa) que hace su salida justo antes de la celebración de la segunda sesión del Sínodo sobre la familia (en noviembre de 2015), la sincronización entre las quejas de La Palabra liberada contra el cardenal Barbarin y la oscarización de la película « Spotlight », no son coincidencias, no suceden « por casualidad », y participan de una agenda anticrística, de una maquinación, de una conspiración anticlerical relativamente premeditada. Los medios de comunicación, los políticos y los jueces deciden coordinarse para que sus ataques puedan impactar la opinión pública y cerrarse como una trampa sobre sus presas católicas.

Dicho esto, no sirve de nada achacar a Satanás y a sus seguidores humanos (todavía escondidos durante un tiempo en las logias masónicas, en los círculos libertarios, en los subterráneos urbanos) la inteligencia, la fuerza y la victoria de Cristo y de María. Porque su objetivo, es utilizar nuestro miedo y nuestra paranoia para hacernos hacer sus propios proyectos y establecer una división/confusión entre nosotros a fin de que tengan que intervenir lo menos posible.

Debemos recordar que los demonios son astutos pero que carecen francamente de distancia, de encarnación, ya que su falta de humildad y su condición de criaturas espirituales (y no de Creador, como lo es Dios y también como lo son los seres humanos en Jesús) acaban por traicionarlos inevitablemente. Hay un montón de cosas que los ángeles diabólicos son incapaces de hacer : no pueden encarnarse sin el consentimiento y la cooperación de los Hombres, no pueden penetrar en los pensamientos humanos, no conocen el porvenir, tienen muchos menos poderes que los ángeles obedientes a Jesús y a María y que los Seres humanos, y sobre todo se sabe que ya han perdido la batalla final. Actúan por instinto y cuando la ocasión fácil se presenta. No son ningún lince. La moderación, la sabiduría, la paciencia, esto no es su fuerte. Se vuelven locos, se apresuran demasiado rápido, se echan tontamente encima de todas las oportunidades de atacar a Jesús y a sus discípulos (sólo Satanás es un poco más estratégico para planificar y aplazar sus asaltos… y aún…), y están encadenados entre ellos (como prisioneros que se escapan juntos con sus esposas, bolas y cadenas comunes). Eso limita muchísimo su fuerza de acción.

Por lo tanto, aunque identifique muy bien conexiones mediático-políticas sospechosas entre los eventos que impactan actualmente la Iglesia, yo no clamaría demasiado rápido contra el complot o contra el « genio maquiavélico » del mal. Si engañan a la gente de Iglesia acerca de la homosexualidad y de los asuntos de moral sexual, ¡ es sin duda porque ella es cómplice de eso y no ha trabajado bastante sobre los asuntos, más que por los demonios y porque los lobbies liberales-libertarios serían más poderosos y más organizados que ella !
 

125 – ¿ Existe una mafia literalmente homosexual en el Vaticano ?


 

Sí. Y me han informado varios curas que viven en el Vaticano. No hay por qué extrapolar su influencia y su número. Pero hay que reconocer que esta pequeña mafia, que practica secretamente la homosexualidad y el chantaje en relación con ella, está sin embargo respaldada inconscientemente por la gran mayoría de los cardenales, es decir hombres buenos pero que entierran lentamente la cuestión de la bipolaridad heterosexualidad-homosexualidad como un « no-tema » y que se auto-proclaman « guardianes tradicionalistas del término medio entre los fundamentalistas y los progresistas » respecto a la problemática homosexual. ¡ Por lo tanto al lobby gay del Vaticano sólo le falta vaguear mirándoles actuar en su lugar ! ¡ Ahora mismo, ¡ es minoritario pero poderoso ! Sin embargo, el Papa Francisco ha proseguido con valentía la limpieza eclesiástica iniciada por sus predecesores. Pero va a pagar el pato con violencia. Ya que al diablo introducido en el Vaticano no le cae nada bien ser descubierto y luego desalojado. Por lo demás, Francis ha heredado el Vatileaks que había sufrido dolorosamente Benedicto XVI, nuestro papa emérito que nunca se ha verdaderamente recuperado del pulso que le echaron los habitantes inhospitalarios e « inamovibles » del nido de víboras vaticanas.
 

126 – ¿ Ha conocido usted a muchos sacerdotes homosexuales ? ¿ Qué proporción en la Iglesia ?


 

Lo cierto, es que me cruzo con muchos más que la media, debido a mi estuto de hombre mediáticamente conocido a causa de los dos temas que llevo – la homosexualidad y la fe. Así que, obviamente, mi punto de vista es ligeramente distorsionado y atraigo las excepciones (porque los sacerdotes homosexuales siguen siendo una minoría, independientemente de lo que induzca a pensar la caricatura anticlerical fomentada por la sociedad obsesionada del sexo). Dicho de otro modo, conozco probablemente a un promedio de sacerdotes homosexuales superior a lo que es realmente. De todos modos, mi conclusión sigue siendo válida y a tomar en cuenta.

¿ La proporción ? No me atrevería a sacar un número que será de todas formas incorrecto. Por un lado, porque la homosexualidad es una atracción y a veces una práctica escondida, por otro, porque no conozco a todos los sacerdotes y religiosos de la tierra, también porque un deseo no puede resumir a una persona y no se cuantifica, y por último, porque una probabilidad o una muestra que indica una fuerte tendencia nunca puede ser objeto de una generalización. Por lo tanto, aunque ciertos religiosos de fe me hayan señalado que habría aproximadamente entre sus cofrades de congregación o de sacerdocio un 30-50% de homosexualidad latente y un 20-30% de homosexualidad activa, no puedo basarme en sus observaciones para hacer una estadística. Sólo puedo decir que hay demasiados y muchos más de lo que se cree. ¡ Incluso los sacerdotes en sotana o collar de clérigo !

Es tan decepcionante y violento descubrirlo – sobre todo cuando uno ama a la Iglesia – que muy pocos hablan de ello, para no romper su propia fe ni defraudar las esperanzas de los creyentes. Pero amo lo suficiente a la Iglesia tal como es como para aguantar estas grandes decepciones, y finalmente mirar la trastienda a la cara.
 

127 – ¿ Cómo se puede dar cuenta de ello ?

Porque muchos sacerdotes homosexuales se ponen en contacto conmigo directamente, y del mundo entero, ¡ por supuesto ! O bien, encuentro a testigos directos de estos últimos. Me llegan sus relatos por Facebook, por mi blog, por correo electrónico, e incluso en persona. Y a través de ellos, muchas confirmaciones. Además, es una admisión lo suficientemente consistente y comprometedora/dolorosa de hacer para que crea en su palabra. Y en el caso de que los sacerdotes homosexuales que conozco me escondan su orientación sexual, a menudo adivino – sin pruebas siquiera – sus fantasías y su comportamiento sexual por su simple manera de tratarme o de situarse respecto a la heterosexualidad y a la Unión Civil. La homosexualidad vivida en la continencia funciona de todos modos como un detector casi infalible de la relación de los clérigos con la diferencia de sexos y con la Iglesia.

Y es más : soy consciente de que el número de sacerdotes que identifico como homosexuales está muy por debajo de lo que realmente es, ya que mantengo relación fraterna sólo con los sacerdotes que salen de su escondite o que humildemente se acercan a mí, sólo con los que (ya) no están en la práctica homo, o bien que están muy comprometidos en la lucha por la continencia, con logros importantes y duraderos. Si el número de aquellos confidentes es ya cuantioso mientras que son pocos, ¡ entonces es de suponer que los sacerdotes que todavía practican su homosexualidad y cuya existencia ignoro son todavía muchos más !
 

128 – En el caso de las monjas, ¿ qué es del fenómeno del lesbianismo ?


 

Esto parece existir sólo en las historias de Diderot, o en las películas porno, la literatura libertina del siglo XVIII, la Marcha del Orgullo Gay (las Hermanas de la Perpetua Indulgencia, travestis), las bromas de colegial que fantasean la violación de la Virgen, las nuevas teles-realidad (Quiero Ser Monja) y las últimos películas criptolesbianas. Pero seguramente que al igual que ciertos hombres, debe haber también mujeres que han optado por meterse a monja, no tanto por amor a un Jesús encarnado sino para huir de la diferencia de sexos y de los hombres. Pero que yo sepa, en total, no conozco a más que a cinco, incluyendo dos monjas españolas « exclaustradas » que hablaron en un programa de televisión de un canal del cable ibérico. Es poco. La homosexualidad, como suelo decirlo, se pone realmente « seria » y adquiere consistencia sólo entre hombres… y aún así, entre hombres, sigue siendo un cuento sincero.

Me doy cuenta, para los otros tres casos de monjas lesbianas con las que he tratado, de aspecto muy varonil a pesar a veces de su vestido comunitario femenino y de sus reivindicaciones católico-feministas, sienten en general en mi contra un profundo desprecio mezclado con celos. De hecho, el hombre homosexual continente personifica a los ojos de la religiosa lesbiana reprimida (y no siempre continente) la cúspide de lo que ella no quisiera ser y de lo que no la atrae en absoluto : ¡ él tiene la desgracia de ser un hombre (es decir « machote »), de ser homosexual (es decir « impotente »), y encima de ser casto (es decir « reprimido » o « más perfecto que ella ») ! ¡ Qué idiota ! Estas pocas monjas lesbianas oscilan entre un tradicionalismo religioso con fama súper machista/intransigente – en plan « jefas de hombres » o al otro extremo « mujeres humilladas cachorritos obedientes de los hombres » – y un progresismo protestantizado que reclama el casamiento de los sacerdotes, las mujeres obispos, las « avanzadas » prometidas por el Comité de la Falda, y el reconocimiento del « amor » bíblico entre Rut y Noemí. Tuve la oportunidad de observar, especialmente durante mis conferencias, impulsos andrófobos, homófobos y anticlericales, contra mí, muy sorprendentes, viniendo de parte de algunas célibes consagradas irritadas, que pretendían oír de mí el mismo « disco rayado » sobre la homosexualidad, y que deseaban que profundizara más (« profundizar más », creo que en realidad significaba para ellas ¿ « profundizar hasta arrancarles su propio lesbianismo » ?). Ellas todavía no se han desvinculado de la leyenda negra feminista/asexuada según la cual la Iglesia Católica sería la quintaesencia de la dominación del hombre sobre la mujer.

Pero estos casos de mujeres lesbianas católicas rebeldes son extremadamente raros. Porque si hay en el clero católico personas que me han acogido como un hijo amado o un amigo querido, son las monjas. Por otra parte, a fuerza de hablar con las vírgenes del Señor, jóvenes tanto como mayores, me doy cuenta de que saben mucho sobre la homosexualidad, no por ser ellas mismas lesbianas, sino de lo contrario porque, en su juventud, durante su vida de estudiante, e incluso después en el transcurso de su vida consagrada, se ganan muchísimas confidencias por parte de las personas homosexuales. Una religiosa, porque es mujer, madre, hermana y amiga pura, a menudo impresiona menos que un sacerdote. Por lo tanto, una persona homosexual va a ir más fácilmente hacia ella. Las hermanas consagradas ocupan un lugar fundamental en la Iglesia y en el camino de conversión de las personas que se sienten atraídas por el mismo sexo. Las quiero mucho.
 

 

129 – ¿ Por qué hay tantos sacerdotes homosexuales ?


 

Porque la Iglesia Católica acoge y llama a todos. Incluso y especialmente a los malos, a los pecadores, a los criminales, a los locos, a los prostitutos, a los enfermos, a los pequeños, a los que se sienten pésimos. Por lo tanto, es lógico que Ella albergue a la gente herida sexualmente – al igual que las personas homosexuales – incluso entre sus pastores. Ese estado de cosas es difícil de digerir. Pero es en el nombre del Amor (y de la libertad que de Él se deriva) – entonces por una buena razón – por el que el Clero católico está compuesto de pecadores. No debemos entristecernos ni ofendernos por ello, ni indignarnos de ser traicionados y engañados por la calidad del personal de servicio, sino al contrario entrar en el consentimiento alegre y el asombro apacible de Jesús por Judas. El hecho de que existan sacerdotes homosexuales (y lo que es más, homosexuales activos) es la prueba paradójica que Dios es amor y que Él es el vencedor de todos los males.

Otros motivos más prácticos explican (sin justificar) el número de sacerdotes gays dentro la Iglesia. Los futuros religiosos o los ordenados oficiales viven sin genitalidad física, sin la afectividad sentimental de la que todavía todos no han llorado la muerte y que todos no han reciclado en vida fraterna, social, sacramental y de oración, auténtica. Por lo tanto, es obvio que, en un proceso compensatorio, algunos tienen tendencia a regular/resolver los desbordamientos de su libido/apetito afectivo por una sublimación ambigua y erotizada de la infancia, de la amistad, de la hermandad con sus semejantes sexuados, de la paternidad varonil, de la oración, de la caridad, de la castidad e incluso de Jesucristo. Además, el hecho de encontrarse sólo con hombres durante siete años en un seminario, o bien de compartir en el Señor la calidez de amistades extremadamente más elevadas que en otros lugares bien puede generar/alimentar/desarrollar una tendencia homosexual, en un sentido más amplio que la práctica genital, e interiormente hacer creer en la existencia de amores particulares en el tiempo.

Lejos de excusar a los sacerdotes que pasan al acto homo o que descubren que son homosexuales durante/después del seminario, puedo dar testimonio de que su derrapaje homosexual a menudo no es premeditado ni planeado. Además, basta con que oculten el tema de su sexualidad, de su intimidad, de su espacio psíquico y de la genitalidad por una vida de oración intensa, un activismo solidario loable y portador de frutos innegables, una exteriorización católicamente correcta de ellos mismos (un seminarista o un sacerdote suele ser el niño mimado de los católicos y de sus superiores), un baño parroquial calentito, monástico, fraterno, para que se crean librados de una vergüenza secreta de la adolescencia. ¡ Y colorín colorado, se cerró la negación ! No me sorprende que haya muchos sacerdotes que se sienten homosexuales : ¡ la vida dentro de la Iglesia es tan grande, tan rica, tan diversificada, tan poderosa, tan fraterna, tan satisfactoria y celestial, que podría hacernos olvidar la diferencia de sexos, el matrimonio humano, la procreación, el mundo y la vida terrestres !

Algunos creyentes, aturdidos por descubrir la realidad violenta de la homosexualidad sacerdotal, su difusión, y también desengañados por su propia ingenuidad, tienden a negar por completo esta realidad, atribuyéndola a la leyenda negra mediática para discriminar al Clero, o bien a volverse contra los sacerdotes homos, tachándoles de traidores, impostores o disimuladores. Se creen que hay que ser extremadamente perverso e hipócrita para conocer su tendencia homosexual desde la infancia y esconderla a todos, incluso a sí mismo, hasta el sacerdocio y después. De una cosa a otra, muchas personas hasta llegan a afirmar que existe una relación causal entre la vocación religiosa y la homosexualidad, que la vocación sacerdotal es el paliativo y la coartada religiosamente correcta de la homosexualidad, e incluso que sería la vocación religiosa la que causaría la homosexualidad. Mientras que pienso que al contrario son la fantasía homoerótica (una mezcla de orgullo y de miedo) y luego la práctica homosexual que llevan a la gente a jugar a ser Dios, a corromper/codiciar la vocación sacerdotal y a « hacerse de cura ». No invirtamos las cosas. De hecho, la homosexualidad es probablemente el signo de una vocación religiosa, pero que fue mal interpretada, mal orientada, desviada por el diablo, ya que originalmente las personas homosexuales se han sentido – quizás de manera más precoz que los demás – hechas para la virginidad, la santidad y el celibato por el Reino. En vez de lamentarlo, nosotros, católicos, deberíamos ver en la homosexualidad latente de todo ser humano, y más específicamente en la sobrerepresentatividad de las personas homosexuales en el Clero, una señal de que la homosexualidad roza la santidad, y de que Dios ha estado presente en el corazón de las personas homosexuales a una edad muy temprana.
 

130 – ¿ Por qué la presunción de homosexualidad sobre los sacerdotes es tan fuerte ?


 

Entre otras cosas, porque hay un sustrato de realidad, como acabo de subrayar (¡ donde hay tópico, hay fuego !). Por eso el diablo y sus seguidores humanos aprovechan descaradamente la brecha. Si no hubiera una brecha ni un terreno social abonado, nunca podrían exagerar o generalizar un fenómeno pecaminoso marginal, ni hacerlo pasar por general.

Por otra parte, porque vemos a muchos sacerdotes homosexuales en nuestras pantallas de cine. Aunque se trate a menudo de proyecciones delirantes nacidas de espíritus libertinos malintencionados y anticlericales, no podemos negar que estas criaturas de ficción, una vez existentes y hechas verosímiles, sirven luego de referencias a los ateos y a los no creyentes que los confunden con los sacerdotes reales, y que incluso dan ideas retorcidas a algunos seminaristas y sacerdotes reales.

Para ir más lejos en el análisis, creo que esta presunción de homosexualidad que pesa sobre los sacerdotes de hoy refleja los celos del demonio para con los seres humanos, y en particular para con Cristo y los que se han revestido de él. Ese es la perspectiva sobrenatural y escatológica : Satanás quiere hacer caer a los sacerdotes, es su objetivo. Desde un punto de vista esta vez simplemente sociológico y moral, también veo en ello una desafección generalizada por el celibato, por la continencia, por la Eucaristía y también por la Iglesia Católica, veo una obsesión por la Pareja televisiva, una incomprensión social creciente con respecto a la vocación religiosa, y un encadenamiento cada vez más sistemático y mundializado a los impulsos, a la pornografía, al adulterio, a la genitalidad, al sentimentalismo amoroso asexuado y angelista. Para las mentalidades actuales, ser un sacerdote masculino y paterno, ser un cura feliz en la fidelidad y la obediencia al voto de castidad, es una provocación viviente en el corazón de un mundo excesivamente erotizado que considera al Amor sólo como un producto de consumo efímero, y al compromiso duradero sólo como « terrible molde liberticida ». La figura fantasmática del sacerdote homo viene luego a desempeñar su función de morfina y de diversión sarcástica, viene a darle la razón a los libertarios depravados y a calmar su frustración de vivir una libertad sin marco y sin el Sentido del Amor.

Por último, creo que desde la década de los años 1960, muchos católicos fervientes sin saberlo han dejado que aquella presunción de homosexualidad se instalara/se pegara/se impregnara/contagiara a sus pastores, simplemente para librarlos de ella. Esto puede parecer paradójico, pero es lo que sucede. Observo efectivamente una reacción de autodefensa y de negación muy humana por parte de los que aman tanto a la Iglesia que no La quieren ver desfigurada por actos y líderes que no se Le aparentan. Para protegerse y preservar sus piadosos sueños sobre la Institución (ellos dirán « para ver el vaso medio lleno y no medio vacío » y « permanecer en la Esperanza »), muchos católicos entonces se ponen anteojeras y prefieren no saber. Tengo que reconocer que incluso yo que estoy acostumbrado a descubrir casos de homosexualidad en el clero, siempre me alucina cada vez que descubro uno nuevo. Y me llevo al menos 24 horas para recuperarme. Cuando un cura no es fiel a su sacerdocio, o cuando un seminarista resulta ser homosexual, eso es todo el cuerpo eclesial que sufre, es una parte del edificio que se derrumba. Se podría comparar esa onda de choque a la noticia de un divorcio que no esperábamos. Con el descubrimiento de la homosexualidad activa de un sacerdote, es verdaderamente la imagen de la Iglesia, de Jesús y de Dios, que duro golpe se lleva y que se desgarra en nuestro corazón de creyente. Y he visto a fieles católicos, menos avezados que yo al conocimiento de los asuntos internos de homosexualidades sacerdotales, que se cayeron desde muy alto al darse cuenta de la realidad pecaminosa de la gente de Iglesia. Jesús dejó a Judas que entrara en la guarida… ¿¿¿ Por qué ??? Entiendo totalmente que pueda ser un duro golpe difícil de digerir. Porque realmente un sueño se acaba. Pero no es negativo. Probablemente es un duelo necesario. Un duelo que da las claves de comprensión de la Pasión, de la Cruz y luego de la Resurrección de Cristo. Y si mi estudio de la homosexualidad dentro de la Iglesia permite esto, nuestro Amor por la Institución y sus administradores saldrá engrandecido, renovado, fortalecido. Mi objetivo no es de ninguna manera destruir las esperanzas fundadas en la Iglesia y su santidad (todo lo contrario) ni convertir al Vaticano en guarida de homosexuales. Pero un cierto desencanto nos permite purificar realmente nuestra relación con nuestros pastores (que siguen siendo pobres pecadores servidores), sanear nuestra oración por la Iglesia, mejorar nuestro acompañamiento acerca de los sacerdotes. Sin duda es mejor amar a la Iglesia tal como es, y no tal como podemos idealizarla.
 

131 – ¿ Por qué dice que la pedofilia es la nariz postiza de la homosexualidad ?

 

La Marque de la Bête (la puce) s’appellera « Code »


 

C’est en regardant cette pub de E.Leclerc que j’ai compris : la puce (le code) est la perte de l’anonymat (« Comment vous connaissez mon nom ? ») qui prend l’apparence d’une rébellion (bobo), d’un super pouvoir autonome (« la Force »), d’un code confidentiel. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que Leclerc fait dans la numérologie, le transhumanisme, l’organisation d’une société franc-maçonne souterraine.
 

« Code » (et j’en sais quelque chose avec mon Dictionnaire des Codes homosexuels !), ça fait tout de suite énigmatique, ludique, sécuritaire, scientifique, sérieux, occulte, élection divine, rassurant, autonome et universel à la fois. Alors qu’en réalité, c’est une prison homicide : « On a laissé les clefs aux firmes de la Tech pour encoder le monde dans lequel ils nous engluent. Un pouvoir exorbitant, puisque dans cet espace numérique, le code, c’est la loi. En janvier 2000, dans Harvard Magazine, l’éminent professeur de droit Lawrence Lessig s’inquiétait en ces termes : ‘Le code implémente un certain nombre de valeurs. Il garantit certaines libertés, ou les empêche. Il protège la vie privée, ou promeut la surveillance. La seule question est de savoir si nous aurons collectivement un rôle ou si nous laisserons aux codeurs le soin de choisir nos valeurs à notre place.’ La dangereuse illusion serait de croire, comme le laissent entendre les maîtres des données, que la liberté est garantie par le code, et qu’il n’y a donc nullement besoin de lois pour la protéger. » (Marc Dugain et Christophe Labbé, L’Homme nu : la dictature invisible du numérique, 2016, Éd. Robert Laffont et Plon, Paris, p. 41)
 

« Passe ton code » nous ordonne suavement l’Antéchrist en préparant le 666 ou le code secret qui liera notre âme à lui. Ou il enserrera à la gorge tous les récalcitrants…

Cardinal Rouge, qu’avez-vous fait du Blanc ?

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Du Sacré-Cœur du Christ jaillissent deux faisceaux : un rouge – celui du Sang de Vie – et un blanc – celui de la Lumière et de l’Eau de Vie.
 
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Il semblerait que le Cardinal Robert Sarah, guinéen, chouchou des tradis en ce moment, soit bien plus soucieux et préoccupé par le Rouge que par le Blanc, à cause précisément de sa peur, de sa tendance à voir rouge, de sa « violence de salon » intérieure, et de son carriérisme ecclésiastique savamment cachés par un discours pro-humilité et dogmatique bon ton. Ceci est particulièrement audible dans son homélie de Toussaint (31 octobre 2016 dernier) à la Basilique de Vézelay face aux Scouts d’Europe. En effet, il se présente lui-même comme le Cardinal porte-drapeau du sang rouge du martyr : « Je suis en quelque sorte dans la branche rouge de l’Église », glisse-t-il en faisant frétiller de plaisir l’assemblée de tireurs d’élites. À travers son allocution, le Cardinal Sarah s’offre comme une sorte de chef militaire de l’Église du Martyr, de l’Église rouge et sans concession, de l’Église flamboyante et dans le Vrai. Beaucoup d’assurance et de « sainte » prétention pour finalement peu d’humilité et de Vérité…
 
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Et presque personne ne semble s’en rendre compte. Il faut reconnaître que le Cardinal Rouge sait y faire (même si son argumentaire est finalement peu profond et aligne les lapalissades, c’est-à-dire les évidences qui, sans être fausses, ne nomment pas le mal et ne font pas avancer notre combat contre Satan : « Le silence est nécessaire », « Un arbre sans racine meurt », « Les Français sont chrétiens et sont des lâches », etc.). Son discours obséquieux et sans langue de bois a tout pour séduire le pharisien lambda (il constitue un parfait épate-bourgeois-révoltés, donc un épate-bobos-d’extrême-droite) : dogmatisme, jusqueboutisme, institutionnalisme, liturgisme, formalisme, volontarisme de l’exigence, fondamentalisme de la Vérité, de la combativité, de la fermeté, de la persévérance, de l’engagement (Pierre-Hervé Grosjean, à côté, il peut aller se rhabiller), de la transmission (Bellamy, aussi, il peut aller se rhabiller), du sacrifice, de l’autorité, du sens du sacrifice (plus que de la Miséricorde en actes), de l’obéissance, de la radicalité, de la Croix, de la souffrance, de l’héritage, du courage, de la loyauté, de la fidélité, du don de soi jusqu’au martyr, de la fermeté, de la pureté, etc. Il flatte les appétits messianistes, héroïstes de son auditoire de jeunes loups motivés. Il va dans le sens de leur nostalgie belliqueuse/belligérante. Il surfe sur la vague de la radicalité/entièreté du don de soi, de l’offrande, du sens de la promesse et du devoir. Le pharisien n’en peut plus : il plane, il vole, il met son rosaire au fusil !… en étant persuadé que les pécheurs et les méchants et les insensés, ce sont les autres !
 
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Symboliquement, à travers cette homélie de Vézelay (que certains voudraient transformer en appel du 18 juin, mais version catholique), le Cardinal fait prêter serment, en apostrophant chacun des jeunes présents. Il galvanise la foule autour de la cohérence, de l’appel à la Guerre sainte (« Personne ne vous fera taire ! »), de l’opiniâtreté (comme si celle-ci était une vertu en soi…). Il faudrait, selon lui, refuser de courber l’échine face au modernisme et même face à la corruption des gens d’Église au progressisme.
 
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Le Cardinal Sarah fait même parler les pierres (top bobo : cf. le code 45 des Bobos en Vérité)! Il encourage à « reconstruire l’héritage chrétien » (discours maçonnico-chrétien), à « bâtir des cathédrales » Il flatte l’identitarisme catholiquechrétienté », médiévalisme, références culturelles chevaleresques, etc.) plus que le catholicisme de cœur. Ces images d’Épinal sont séduisantes pour tous les catholiques frustrés par l’anticléricalisme de la société païenne et par la mollesse ecclésiale ambiante, avides d’un retour à la flamboyance des Croisades, tout contents de se voir baptisés « Fils de la Chrétienté » investis d’une Mission-épopée (pensez-vous !). Son homélie prend la forme solennelle d’un adoubement des chevaliers des temps modernes, d’un envoi en mission et surtout en combat. Le Cardinal harangue les jeunesses catholiques en leur servant une diatribe « intègre » qui rassure leurs intégrismes et conforte les catholiques revanchards dans leur durcissement pseudo « humble » et « serviteur ».
 
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Il emploie un jargon guerrier. C’est un véritable appel à la guerre, un discours de résistance. Il fustige l’« Europe ivre de ses multiples idéologies qui font beaucoup de mal à l’Humanité ». « Idéologie », c’est typiquement le mot qui ne veut rien dire, qui est idéologique (si sa forme et son sens ne sont ni étayés ni contextualisés), et qui n’explique rien, mais qui a l’air d’expliquer et de valoir toutes les justifications du monde, toutes les diabolisations. Le Cardinal Sarah fustige également la « Théorie du Gender ». Il n’hésite pas à la diaboliser en « programme satanique » (sans jamais expliquer ce que le Gender est), en la qualifiant carrément de « Crime contre l’Humanité » (là encore, cette grandiloquence accusatrice n’explique rien). Il dit que cette théorie a « une origine satanique » (la surnaturalisation du mal empêche tout raisonnement et même dispense finalement de régler son compte au mal réel). Il féminise l’Europe, en disant que des peuples plus « virils » et plus croyants qu’Elle vont la bouffer toute crue. En filigrane, on entend dans les propos du Cardinal une petite vengeance masquée contre une image fantasmée de l’Europe (« Europe sans Dieu, orgueilleusement dominatrice des pauvres et des faibles et qui nie ses racines chrétiennes »), un anti-occidentalisme dont lui, le prélat africain, serait le fier et « légitime » porte-parole.
 

Le pire, c’est que ce discours ampoulé mégalomaniaque se prétend nuancé, sage, modeste. Le Cardinal Rouge appelle à « pratiquer l’humilité/le service », en nous jouant le couplet de l’anti-ambition. Personnellement, je me suis toujours dit que qui parle (à outrance) d’humilité n’est pas humble. Le Cardinal appelle aussi au refus des honneurs, alors que lui-même aligne truisme catholiquement correct sur truisme catholiquement correct pour acheter par son intransigeance démagogique les catholiques têtes brûlées : « Si tu recherches la richesse ou les honneurs, tu n’es pas digne d’être adoubé. » Faites ce que je dis mais pas ce que je fais. Il met même en garde contre les écueils dans lesquels il tombe pourtant : « Il vous faut éviter de tomber dans le piège du volontarisme » nous dit-il, alors que toute son homélie est fondée sur la volonté et le devoir. Quand le Cardinal Rouge (rouge de colère et de faux calme, en fait) appelle quand même ses virils soldats à « prendre tous les gens qui sont autour d’eux » pour les évangéliser, là encore, ce sont des jolis mots, une ouverture d’apparat. Car dans sa bouche, il s’agit de tous les gens… sauf les personnes homosexuelles, les libertins, les désobéissants, les païens, les suiveurs de Satan, les mauviettes de la société matérialiste, les corrupteurs de LA Vérité qu’il servirait, etc.

 

Je vous le dis : la teneur des propos de ce Cardinal n’est pas nette. Celui qui met sa Vérité dans l’intention de Vérité (à savoir la sincérité ou la franchise) est toujours douteux. Car la fin ne justifie pas les moyens. Les bonnes intentions ne sont pas les bonnes actions. Et ce n’est pas la pureté d’intention ou le « sans concession » ou la radicalité qui suffisent à rendre un combat juste : c’est Jésus et son amour en actes à travers nous. Défendre la franchise, c’est ce que fait pourtant le Cardinal Sarah : d’ailleurs, il fait « promettre » aux scouts « d’être francs et de combattre le mal et l’injustice ». Et il rappelle les trois piliers de la foi du scout, en les transformant en idoles : « Franchise, dévouement et pureté » Même la Vérité, il la fige en idole : « Soyez toujours vrais. »
 

Comme tout bon familialiste nataliste et vitaliste qui se respecte, il défend idéologiquement le mariage, la famille, la Vie, sans nuance et alors que c’est pile le vocabulaire de ceux qui détruisent le mariage, la famille et la Vie : « Alors toi, Routier scout, es-tu prêt, par ton témoignage de futur époux et de père de famille chrétien, à participer à la défense et la promotion de la famille et de la Vie ? »
 

Non seulement il ne lutte pas contre le Gender mais en plus il le nourrit en prohibant tout discours sur l’homosexualité et l’hétérosexualité puisque le Gender est l’hétérosexualité (cf. je vous renvoie à mes notes n°117-120-122-103 de mes « 247 questions sur l’homosexualité à l’intérieur de l’Église » prouvant que le Cardinal Sarah a flingué toute analyse du Gender au dernier Synode sur la Famille, sous couvert d’anti-occidentalisme et d’observance de la doctrine romaine. Bref, il a fait de l’homosexualité un « non-sujet »). Encore, s’il avait eu l’intelligence de dire « L’hétérosexualité est le diable déguisé en différence des sexes » ou bien « Le Gender est l’hétérosexualité, et comme nous cautionnons cet amalgame entre différence des sexes et hétérosexualité, nous collaborons avec ce système diabolique qu’est le Gender », j’aurais applaudi des deux mains. Mais là, pas du tout. Sa diabolisation du Gender est une extériorisation du mal sur les autres, n’est donc absolument pas humble, et en quelque sorte, elle couvre et justifie en négatif le Gender en le rendant encore plus invisible. C’est catastrophique.
 

Oui, je le répète : dans les mots du Cardinal et la manière de les exprimer, il y a quelque chose cloche. Je suis bien pauvre et démuni pour le prouver, car dans le texte sont employées et rappelées plein de Vérités, dans la droite ligne du Magistère de l’Église Catholique. Et je reconnais à ce Prélat une forme d’audace, de courage… Mais malheureusement, ce franc-parler se durcit en légalisme (la Loi de Dieu), en protocole, en paternalisme faussement calme et prétentieux, en injonctions qui ne laissent pas libre et qui n’aiment pas. La radicalité sans amour, ça devient de la rigidité. Moi, j’ai beau entendre énoncer la Vérité, j’ai besoin de plus d’humanité, de plus d’humour, de plus d’humilité en actes (qu’en paroles). La parole-martinet, qui redresse, qui donne des coups, qui menace, qui assène ce qui est bien et ce qui est satanique, qui refuse le dialogue ou la concession (ce fut déjà le cas du Cardinal africain au Synode ; et avec le Pape François, il se place également en censeur, en inspecteur et en précepteur bien plus qu’en interlocuteur et en disciple, quoi qu’il en pense et quoi qu’il montre en léchant les bottes du Saint Père avec déférence).
 

Au bout du compte, le discours du Cardinal n’est pas rafraîchissant (même s’il se veut vigoureux et revigorant). C’est au contraire le discours moraliste du devoir spirituel : « Il faut » ; « C’est tout ou rien. C’est noir ou blanc. » ; « Celui qui n’est pas avec Jésus est contre Jésus et contre nous » (Mais qui a dit que vous étiez vraiment avec et pour Jésus ?). Sur la copie, ça a l’air net et sans bavure. Et pourtant, étrangement, j’entends de la bouche de ce Redresseur d’Occidentaux un pamphlet effrayant, sans faille, sans faiblesse, sans défaillance, sans âme, sans remise en question personnelle. Sécheresse de l’ensemble. Zéro concession. Zéro compromis. Il s’en dégage une intransigeance (qui se veut souple, humble et vraie, mais on n’y croit pas). C’est un langage paternel… mais qui manque d’indulgence, de Miséricorde, de maternité de Marie, de pardon. Ça motive peut-être les fils de bonne famille, les boy scouts qui ont besoin de se faire gueuler dessus comme des paramilitaires pour avancer… mais franchement, il décourage tout le reste, les retardataires et le bout de la caravane. C’est un discours paternel dans le sens caricatural de l’adjectif : par exemple, à un moment, le Cardinal s’insurge contre « l’égoïsme » et « la paresse ». On dirait un père de famille qui engueule (maladroitement et inefficacement) son ado, un chef militaire humain plus qu’un chef spirituel. C’est l’antithèse, je trouve, d’un Père Philippe de Maistre qui, tout masculin qu’il soit, sait être doux et pédagogue avec ses gars, sans tomber dans la parodie paternaliste du Cardinal.
 

Alors moi je suggère au Cardinal Rouge, avec tout le respect hiérarchique que je lui dois (mais au moins, j’espère que mes mots serviront à réveiller une poignée de catholiques traditionnalistes aveuglés par son esbroufe intransigeante), de se calmer, de mettre de l’eau bénite dans ses globules rouges pâteux, et d’arrêter de se servir de son mépris de l’Occident, de sa peur, et du substrat de culpabilité qui réside dans le cœur de beaucoup de catholiques européens, pour jouer les père-la-morale, pour nourrir un mysticisme messianiste déconnecté du Réel, des autres et de l’Église, et pour s’assurer une carrière et une popularité sur la base d’un rigorisme certes rassurant mais peu aimant. Le véritable humble, c’est celui qui ne parle pas d’humilité. Le vrai guerrier, c’est celui qui ne diabolise pas le mal qu’il prétend combattre en lui donnant trop d’importance ou en ne le considérant que chez le voisin. Le vrai vainqueur, c’est l’Homme qui consent à être doux, drôle, et à s’abandonner (quitte à ce que ce consentement passe pour de la trahison et de la lâcheté).
 
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Cardinal Sarah, l’Insoumis ? Pas si sûr. Moi, je dirais plutôt le contraire. La soumission, la vraie, accueille le Sang et l’Eau, le Rouge et le Blanc. Les deux ! Sinon, l’un sans l’autre indique une séduction, une collaboration ou un durcissement quelque part. Attention, amis cardinaux. Ne nous draguez pas sous prétexte que vous êtes nos maîtres et nos guides. Ne devenez pas des petits chefs sous prétexte que nous vous devons obéissance parce que vous êtes la présence du Christ sur terre. Il ne suffit pas de prêter allégeance au Pape ou à l’humilité ou à Jésus, ni de se draper dans la séduisante radicalité de la Vérité et de l’obéissance, dans le formalisme du rite sacré catholique, pour gommer une ambition ou une prétention mal placée, ni pour s’acheter un diplôme de prophète. La Vérité d’accord. Mais la Charité d’abord. N’est pas forcément « Recadreur du Pape ou de l’Église » ni Réformateur qui le prétend.
 
 
 

P.S. : Je me permets de rajouter en post-scriptum une réaction d’un de ses gentils « catholiques » à mon article. À part ça, quand je parle de l’homophobie de la Manif Pour Tous, il paraît que je délire et invente…
 
3-novembre-2016

Musée de l’Homme à Paris : Temple de l’Humanisme intégral antéchristique (Partie 1)

Retrouvez la seconde partie sur ce lien.
 

En passant à côté du Musée Quai Branlette (le Papillon Antéchrist)

En passant à côté du Musée Quai Branlette (le Papillon Antéchrist)


 
Plan de la visite (qui amène l'Humanité de la diversité vers le nihilisme)

Plan de la visite (qui amène l’Humanité de la diversité au nihilisme)


 
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Toutes ces questions sans la vraie origine, la vraie essence et le vrai but de l’existence humaine – à savoir Jésus – sont forcément des postures sans fond et sans réponse.


 
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Le Verbe s’est fait chair, c’est sûr, mais pas avec des mots de la société virtuelle et sentimentale – « Imaginer », « Aimer » – sinon en Jésus


 
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La confusion entre l’héritage/l’héritier (l’ADN ou l’Homme qui le porte) et celui qui les a donnés (Jésus).


 
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Transformation et évolution : c’est NKM qui a écrit le texte ?


 
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Les questions esthétisées, les questions-postures qui croient se valoir à elles-mêmes et se supplanter aux réponses


 
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Fondamentalisme de l’évolution (évolutionnisme darwiniste), Monisme (nous serions un grand Tout cosmique) et Gnose maçonnique avec l’Homme qui se prend pour l’Arbre de la Connaissance


 
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Le propre d’un héritage ou d’un cadeau, c’est de ne pas appartenir à celui à qui il est offert. Le receveur n’est pas le concepteur ni le Créateur


 
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Certes. Mais ça ne veut pas dire que nous ne sommes pas créés, ni que nous ne sommes pas à l’image de Dieu


 
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La Vierge Marie est là comme une croyance potentielle, comme une théorie ou une hypothèse cosmogonique parmi d’autres ou pour certains, mais pas du tout comme la mère du monde et de tous les Hommes. Elle semble mise à l’honneur dès le début de l’expo, alors qu’en réalité, elle est alignée sur le bouddhisme et d’autres systèmes mythiques expliqués de manière objective et encyclopédique.


 
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C’est le carton de présentation placé sous la statue de la Vierge. Objectivation froide et distante. Zéro émerveillement, zéro Amour, zéro universalité. Alors que pourtant, l’Incarnation de Jésus en Marie mériterait une vraie ovation… et pas seulement l’exposition de la Vierge dans sa version dixneuvièmiste à l’eau de rose, ni même une mise en avant de Marie par rapport à Jésus : ça devrait être Jésus prems !


 
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Message nataliste typiquement La Manif Pour Tous ou typiquement « mariage pour tous » et pro-GPA : car non, nous ne sommes pas tous appelés à être parents, géniteurs (exemples : les célibataires, les couples stériles, les veufs, les ados). Et non, tous les modèles « parentaux » ne se valent pas d’être « différents »


 
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Homme davantage animalisé que divinisé


 
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« Nous sommes le fruit du hasard et d’une évolution » : Voilà, je crois que le message est clair. Cette expo élimine toute idée de transcendance, de Providence, d’origine divine, pour nous imposer une conception productionniste, aléatoire, nihiliste et déterministe de l’Homme. Fondamentalisme de l’évolutionnisme darwinienne. L’humain ne serait une chaîne de réactions énergétiques sans cause.


 
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Cryogénie ou Humain miniaturisé : c’est la signature de la Franc-Maçonnerie


 
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Animisme, Monisme, Noachisme et théisme agnostique : selon les Francs-Maçons humanistes, l’Homme est transformé Nature et en Dieu (sans le Christ).


 
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Exposition prise en flagrant délit de bovarysme, c’est-à-dire de désincarnation de l’Homme et d’idolâtrie littéraire.


 
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Constructivisme à tous les étages et relativisme culturel : il n’y aura pas d’essence humano-divine en l’Homme. Ce dernier ne serait que la résultante de constructions culturelles subjectives et polymorphes indéfinissables… Y compris la différence des sexes n’existerait pas. Le Gender s’invite carrément au Musée de l’Homme… et le pire, c’est qu’il se présente comme « scientifique » !


 
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L’idéologie du Genre remplace la réalité du sexe anatomique par le mot « genre », pour défendre tacitement l’idée préconçue que l’homme aurait de tout temps dominé et maltraité la femme, bref une vision conflictuelle de la différence des sexes


 
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Même la différence des générations et la différence des espaces sont, à l’instar de la différence des sexes, relativisées/gommées dans l’exposition.


 
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Ben oui, les femmes sont des victimes, c’est bien connu…


 
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Selon ces idéologues, il n’y aurait pas de différences et donc inégalités biologiques (car ils moralisent les différences – et notamment la différence des sexes – en jugement de valeurs et de personnes qu’elles ne sont pas)


 
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Avec eux, on tombe dans le subjectivisme/constructionnisme le plus complet.


 
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Le plus marquant, c’est que les idéologues du Gender ont tendance à opposer le biologique et le culturel, comme si ces deux domaines n’étaient pas harmonieusement complémentaires en l’être humain.


 
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Au nom de la critique (parfois justifiée) du déterminisme essentialiste/substancialiste, les promoteurs du Gender basculent dans le « tout culturel » et le « tout relatif »…


 
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On se croirait dans un cours « anti-clichés sexistes » de Najat Vallaud-Belkacem (comme si on nous avait raconté depuis notre plus tendre enfance que « les garçons ça ne pleure pas » : Personnellement, jamais entendu ça de ma vie… mais bon…)


 
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Tout pour nous faire croire que nous aurions grandi dans un mimétisme aliénant dans lequel notre pensée et notre personne seraient prisonniers et dont il faudrait s’affranchir pour être libres.


 
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Changer le mot pour changer la réalité qu’il recouvre : c’est exactement la tentation du nominalisme (XIIIe siècle)


 
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Le paradoxe de ce Musée qui prétend revenir aux origines de l’Homme, c’est qu’elle Le virtualise et le transforme en hologramme…


 
Même le Verbe de Dieu incarné par Jean-Baptiste criant dans le désert est animalisé et déchristianisé...

Même le Verbe de Dieu incarné par Jean-Baptiste criant dans le désert est animalisé, bonoboïsé et déchristianisé…


 
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Glory-hole (Comme c’est poétique)


 
Je suis un autre... La schizophrénie altermondialiste encouragée par Le Musée de l'Homme

Je suis un autre… La schizophrénie altermondialiste encouragée par Le Musée de l’Homme


 
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La langue universelle et l’Homme polyglotte : grands dadas de la civilisation babélienne


 
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L’Humanité-mosaïque-multiculturelle est un fantasme schizoïde du boboïsme


 
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L’être humain est mis sous verre.


 
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On prétend nous dire d’où vient l’Homme, mais au lieu de ça, on nous parle du comment il a évolué. Le processus au lieu (et en place) de son origine : Dieu.


 
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Forme d’Arche de Noé (Noachisme)


 
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Pour eux, l’arrivée de l’Homme n’est absolument pas marquée d’une pierre blanche : elle est un accident, une étape comme une autre dans l’évolution du vivant.


 
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Encore l’Arche…


 
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Toujours l’Arche !


 
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Au lieu de redonner à Dieu la première place, c’est le continent lointain (et donc le super-primitivisme) qui l’emporte.


 
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Le boboïsme met tout au pluriel pour ne rien considérer.


 
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La virtualisation de l’anthropologie : quel paradoxe


 
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L’Homme croit pouvoir revenir à son origine par la technologie…


 
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Tableau exposé au Musée et montrant un Mammouth effrayant les humains-chasseurs. (cf. Code 23 – « La Nature me domine et prouve ma méchanceté d’être humain. » dans Les Bobos en Vérité)


 
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Au lieu de parler de la Préhistoire et de son sens, on nous montre comment elle est vue et traitée artistiquement, ses copies, déformations et instrumentalisations.


 
Au lieu de nous donner une direction, on nous sert à nouveau une évolution, un processus, une chaîne de transformation... Ils ne répondent pas à la question.

Au lieu de nous donner une direction, on nous sert à nouveau une évolution, un processus, une chaîne de transformation… Ils ne répondent pas à la question.


 
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Sans transition, et sans même avoir défini d’où venait l’Homme et vers quoi il va, ils le jettent dans le tourbillon accéléré du progrès, de la modernité, de la globalisation.


 
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Là encore, on nous décrit un symptôme grossissant pour ne pas parler de la cause ou des faits qu’il illustre.


 
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Camionnette-bus avec écrit en gros « Société musulmane ». Non, vous ne rêvez pas.


 
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Vue de profil


 
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Portière arrière. Made in Gouvernement Mondial


 
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Après nous avoir convaincu de l’entrée de l’Homme dans un processus (dont les tenants et aboutissants ne sont jamais définis), les idéologues évolutionnistes s’amusent maintenant à décrire ce dernier comme dangereux et à prévenir que ses limites sont indiscernables.


 
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Comme pour l’expo du Zizi sexuel, la réflexion est remplacée par l’expérience ludique et anecdotique, folklorique.


 
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Les Maghrébins : les dindons de la farce


 
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Ce Musée est un hymne à l’hétérosexualité (= absolutisation des différences… au détriment de la différence des sexes et de la différence Créateur-créatures)


 
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Non seulement on nous fait peur mais ensuite, on nous dicte les solutions à mettre impérativement en place pour freiner le processus de développement humain qu’on nous a imposés…


 
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Ce n’est pas l’Homme qui serait limité, mais ses ressources…


 
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Curieusement, l’éloignement de Jésus et la vision scientiste et progressiste de l’Humanité conduisent au désenchantement et au mépris du Monde et de l’Homme. Après avoir joué aux scientifiques, les idéologues progressistes se servent de leurs excès pour mépriser l’Homme. Car au fond, leur humanisme est homicide.


 
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Illustration de la Tour de Babel post-moderne.


 
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Humour bobo avec le « ou pas », et les symboles solaires maçonniques.


 
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Tyrannie de l’évolution, du changement, du progrès, de la transformation (sans finalité autre que le perfectionnement de l’Homme par lui-même).


 
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Homme augmenté (transhumanisme)


 
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Pour finir, biométrie (mécanique du corps humain robotisé)


 
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Cyborg


 
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Vers une hybridation de l’Homme avec la machine


 
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Question démagogique posée à la fin : on s’évade vers l’imaginaire participatif…


 
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Voir mon code bobo n°15 « Mosaïque multiculturelle » dans Les Bobos en Vérité… ou comment devenir des milliards de héros anonymes connectés les uns aux autres mais isolés les uns des autres…


 
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Culte de l’altérité (parité, mixité, hétérosexualité, diversité…), et de l’Autre (= Satan)


 
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Jargon messianique franc-maçon (« Sentinelles », « construction », « mains », etc.) où la Nature (= les racines) est en réalité la Technologie (= la connexion des fils électriques). Effrayant. La puce manuelle est là.


 
Retrouvez la seconde partie sur ce lien.
 
Les Libertaires ont un "message" à vous délivrer : Votre liberté n'a de limite que celles que vous vous imposez

Les Libertaires ont un « message » à vous délivrer : Votre liberté n’a de limite que celles que vous vous imposez

Notes de La Maison battue par les vents de Malachi Martin

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J’ai achevé ma lecture du roman du père Malachi Martin (1921-1999), La Maison battue par les vents (1996), que j’avais pris à tort pour un livre sédévancantiste (anti-Pape), alors que pas du tout. Il est excellent, et rejoint Le Père Elijah, Le Maître de la terre et tous les romans d’anticipation que j’avais lus sur l’Antéchrist. J’y retrouve de nombreux recoupements. Proche du Pape Jean XXIII, Malachi Martin a eu connaissance du troisième Secret de Fatima, puis il fut démis de ses fonctions sacerdotales sous le Pape Paul VI. Son témoignage est donc de première main pour comprendre l’avenir de l’Église et le Schisme que l’apparition d’Akita annonce. « Ma fille chérie, écoute bien ce que je vais te dire maintenant, et transmets-le à ton Supérieur. Comme je l’ai déjà annoncé précédemment, SI LES HOMMES NE SE CONVERTISSENT PAS, le Père fera tomber sur toute l’Humanité un grand châtiment. Sans aucun doute ce sera un châtiment plus grave que le déluge, tel qu’on n’a encore jamais vu. Le Feu tombera du Ciel. Par ce châtiment une grande partie de l’Humanité sera détruite. Les Prêtres mourront comme les fidèles. Les hommes qui seront épargnés connaîtront de telles souffrances qu’ils envieront ceux qui sont morts. Alors la seule arme qui restera sera : le ROSAIRE et le SIGNE laissé par le Fils. Chaque jour récitez la prière du Rosaire. Avec la Prière du Rosaire, priez pour les Évêques et pour les Prêtres. L’action du démon a pénétré jusque dans l’Église. Les Cardinaux se dresseront contre les Cardinaux, et les Évêques contre les Évêques. Les prêtres qui M’honoreront seront méprisés, vilipendés, combattus par leurs confrères. L’Autel, l’Église seront saccagés. L’Église sera remplie de gens à compromissions. Par l’action du démon, beaucoup de Prêtres et de Religieuses abandonneront leur Vocation. Le démon s’acharnera tout spécialement contre ceux qui se seront offerts au Père. La perte de beaucoup d’âmes est la cause de ma douleur. » (Message laissé par la Vierge à sœur Agnès le 13 octobre 1973 à Akita, au Japon)
 

Dans La Maison battue par les vents, Malachi Martin défend celui qu’il appelle « le Pape slave », expression qui renvoie évidemment à Jean-Paul II, et se contente de relater les divisions qui secouent l’Église Catholique. Le plus fascinant, c’est l’étonnante actualité de ses descriptions : on a l’impression qu’il parle du Pape François, et que les attaques qui étaient faites contre Jean-Paul II sont les mêmes que subit François, mais puissance 1000. C’est donc très instructif de lire La Maison battue par les vents pour comprendre les forces en présence, les ennemis cachés du Pape, la figure que prend l’Antéchrist, les arguments qui sont employés pour diviser les catholiques entre eux.
 

Je ne ferai pas d’analyse. Je me suis simplement contenté de citer le texte, les passages importants, et de classer le propos selon 7 grands volets :
 

1 ) EUROPE (LA SCHUMANMANIA)

2 ) TROISIÈME SECRET DE FATIMA

3 ) FRANCS-MAÇONS

4) CLERGÉ SCHISMATIQUE COLLABO

5) HOMOSEXUALITÉ DANS LE CLERGÉ

6) ASIE – ORIENTALISME

7) LE PAPE SLAVE
 
 
 
 

1 – EUROPE (LA SCHUMAN-MANIA)

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L’Europe comme un Gouvernement Mondial, ou comme une Église mondialisée et donc antéchristique.

1957 : les Traités de Rome (construction de la Nouvelle Europe). Naissance de la Communauté Européenne.

Sainteté Pie XII : « Le jour où ce Saint Siège sera attelé à la nouvelle Europe des diplomates et des politiciens, à l’Europe centrée sur Bruxelles et Paris, ce jour-là, les malheurs de l’Église commenceront pour de bon. » (p. 6)

« petit delta européen » (p. 43)

Triangle : « Maestroianni avait en tête un plan d’action pyramidal. » (p. 54)

« Le Président américain Bush parlait de son Amérique comme d’une ‘puissance européenne’. » (p. 44)

« La Nécessité Éthique de l’Abandon de la Souveraineté Nationale » (p. 95)

Europe = Église (défendre l’Europe, c’est construire et investir sa carrière ecclésiale) : « les évêques en poste en Europe souhaitent désespérément faire partie de la Communauté Européenne. Ils comprennent que celle-ci va forcément s’agrandir et prendre plus d’importance que les politiques nationales au fil des années. Et, pour employer une nouvelle formule très en vogue, ils ont besoin de se montrer politiquement corrects et socialement acceptables. » (p. 73)

« Si nous réussissions à accomplir le miracle que serait la formation d’un ‘esprit commun’ entre les évêques, nous aurions à notre disposition l’instrument qu’il nous faut. […] la formation d’un tel ‘esprit commun’ entre eux constituerait aussitôt un moyen de pression extrêmement efficace. […] Pour forcer la main au Souverain Pontife. […] Les Américains ont un poids considérable. Et ils représentent une grosse partie de l’argent que perçoit le Vatican. […] Peut-être pourrons-nous en reparler le mois prochain à Strasbourg, lors des célébrations annuelles à la mémoire de Robert Schuman. » (pp. 75-76) ; « De toute façon, les évêques se mutinaient déjà, quoique dans les chamailleries et la désunion. Au contraire, il semblait fort approprié qu’une idée aussi révolutionnaire – ce projet concret visant à faire des évêques un instrument pour promouvoir une nouvelle unité mondiale sans failles – fût examinée parmi les célébrations annuelles honorant la mémoire et les réussites du grand Robert Schumann. Schuman avait été l’un des premiers Européens à concevoir une Europe occidentale unie. […] Vraiment immergé à présent dans la puissante idée de Svensen de fomenter un ‘esprit commun’ entre les évêques. » (p. 76) : situation actuelle

« Les Grecs avaient donné son nom à cette masse continentale : Europa. Les Romains avaient cru la posséder en entier. […] Le vieux rêve d’Europa. » (p. 92)

« Maintenant que cette menace (celle d’une agression soviétique) a été levée, d’autres problèmes sont apparus […] Il existe une énorme incitation à travailler en coopération. Mais les forces du nationalisme, du protectionnisme et du conflit religieux vont dans la direction opposée. Le Nouvel Ordre Mondial doit élaborer un esprit coopératif et trouver un nouveau moyen d’annuler ces forces de division. » (Maestroianni, p. 95-96) ; « Si la religion organisée et l’esprit national pouvaient être expurgés de leur caractère diviseur, il en découlerait à coup sûr un esprit coopératif nouveau et fructueux. » (idem, p. 96)

« constituer parmi les évêques un ‘esprit commun’ favorisant la primauté des principes de la Communauté Européenne sur celle de l’autorité papale. Enfin, Maestroianni se souvint, en appelant Londres, qu’il y avait aussi la question de la réunion confidentielle que Benthoek et lui-même entendaient convoquer comme contribution personnelle à l’héritage de Robert Schuman lors des célébrations annuelles qui auraient lieu à Strasbourg le mois prochain en mémoire du grand homme. » (p. 101)

« la citation de David Rockefeller venait souligner la nécessité d’en finir avec les forces de division à l’œuvre dans le nationalisme et la religion. Un exposé d’une vraie portée spirituelle ! » (p. 101)

« l’établissement d’un lien soigneusement entretenu entre les évêques européens et la Communauté Européenne. Benthoek fut emballé par les perspectives qu’ouvrait cette idée. » (p. 101) ; « Détourner davantage encore les évêques de l’insistance du Pape slave sur la foi comme étant le socle obligé d’une Europe nouvelle. » (p. 102) ; « persuader que leur avenir est avec la Communauté Européenne » (p. 102) ; « Svensen sera aux célébrations de la Journée Schuman à Strasbourg » (p. 102)

« jeter un pont entre les évêques européens et la Communauté Européenne » (p. 116)

Réunion Schuman : « Le but antipapal de la réunion » ; « l’alliance de Strasbourg » (p. 133)

« construire notre pont vers le monde ; nous aider à le franchir » (Cardinal Palombo, franc-maçon, pp. 143)

« idée de créer un lien de sang entre les évêques catholiques du cœur de l’Europe et les puissants Commissaires de la Communauté Européenne. » (p. 143)

« le rétablissement de l’unicité originelle de l’espèce humaine […] l’unicité fût l’objectif de la Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe. » (p. 158)

« La souveraineté nationaliste ou religieuse constituait dorénavant une menace pour la survie et un ennemi du progrès dans l’habitat nouveau et harmonieux de l’humanité. » (Channing, p. 162)

« la primauté de l’Amérique au sein du nouvel ordre naissant en Europe. » (p. 200)

« l’équilibre international » (p. 203)

« guerre mondiale de l’esprit » (Père Aldo Carnesecca, p. 246)

« Wall était favorable à une Europe ouverte. L’important, poursuivit-il, est que l’Europe que nous connaissons nous, l’Europe dans laquelle nous vivons aujourd’hui, est déjà une relique. Mais nous devons passer à l’Europe telle qu’elle sera bientôt ; telle qu’elle devient. » (Pierce Wall, p. 256)

« Évidemment, le Saint Père, dont nous admirons et révérons tous la personnalité humanitaire et religieuse. […] Toujours conscient de l’histoire chrétienne de l’Europe et inspiré par la certitude de la prospérité et du salut que seul garantit le Sauveur de l’humanité… » (le président Fanny Featherstone-Haugh, p. 259)

Réel/Réalité, racines chrétiennes : « Mais jusqu’où pouvait bien aller ce sentiment papal ? Le Saint Père partagerait-il le point de vie d’Appleyard selon lequel l’Europe était un volant de badminton ? En fait, la pensée du Pontife aurait-elle une base géopolitique réaliste ? Ou Gib s’imaginait-il trop de choses à partir de ce bref passage ? Quelle était l’autre phrase lue par Fanny ? Quelque chose au sujet de l’Europe qui devrait retourner à ses racines chrétiennes. Le cœur du Pape ne saignait-il donc qu’à cause de son aspiration à retrouver les gloires du passé ? Telles étaient les questions dont Appleyard aurait aimé s’entretenir avec le Saint Père s’il en avait jamais l’occasion. Mais du moins y avait-il maintenant des raisons de s’intéresser davantage au Pape slave. » (p. 260) ; « à emprunter les grandes voies de l’histoire » (p. 260)

« Ce paragraphe était chargé d’une électricité spéciale, celle de l’intérêt géopolitique » (p. 261)

conflits « entre les euro-atlantistes et les eurocentristes. » (p. 263)

« l’histoire en train de se faire » (p. 265)

« ceux qui veulent vivre dans un monde transnational. » (p. 271)

Sablier : « tout ce que vous avez besoin de faire, c’est vous montrer fidèle et suivre les traces de pas de notre maîtresse l’Histoire dans les sables du temps humain. […] Et Dieu vous bénisse. » (Benthoek à Paul, p. 278) ; Regard de l’Antéchrist : « Au diable tes yeux, Cyrus Benthoek ! » (Paul, p. 280)

« Quand leurs planificateurs parlent aujourd’hui d’une Grande Europe, il ne fait aucun doute qu’ils comptent bien y inclure non seulement les États initiaux de la CE, mais aussi tous les États européens qui n’en font pas encore partie, plus ceux qui se sont libérés depuis peu de la tutelle soviétique, voire ensuite une partie ou même la totalité des États membres de l’URSS. » (p. 337) ; « La volonté actuelle de l’Europe de se repenser en moteur de la construction du Nouvel Ordre Mondial. » (p. 340)

« Les Américains, les Africains et les Asiatiques s’étaient toujours rangés derrière les Européens. » (p. 353)

« cette vaste politique mondiale de contrôle démographique » (p. 510) ; « les planificateurs américains des méthodes de contrôle démographique ne pourraient trouver de soutien plus puissant que le Pape slave pour leur politique de limitation des naissances. Il comprenait également qu’aucune organisation n’était aussi universelle que l’Église catholique. Il comprenait enfin qu’il n’y avait pas d’autre organisation qu’elle – y compris la Loge – qui fût aussi officiellement opposée aux méthodes de contrôle démographique américaines. » (Appleyard, p. 511) ; « avortoirs » (p. 514) ; « Ce qui compte, c’est sa position publique sur la question du contrôle démographique. Laissez-lui sa chance, dit Gibson d’un ton plus léger. J’y venais justement. Le Pape slave, c’est un fait avéré, est favorable à la limitation des naissances en raison – et je ne plaisante pas – du désastre dont le surpeuplement serait la cause pour l’environnement. » (Gibson, p. 516) ; « Des organisations telles que la Banque Mondiale, le Draper Fund, le Fonds Mondial pour la Nature (WWF) et d’autres encore nourrissaient des desseins ouvertement génocidaires. » (p. 565) ; « Une véritable chaîne industrielle de bébés vivants et parfaitement formés en cours d’avortement. […] Une séquence du début choqua si profondément le Pape qu’il en pleura comme un de ces bébés. […] Le Pape était trop horrifié pour parler une fois le film terminé. Trop horrifié, et aussi trop assommé par le parallèle entre l’invraisemblable abomination, organisée et commerciale, à laquelle il venait d’assister et ce qu’avait prédit – il le savait – le message délivré à Fatima en 1917. Il était convaincu d’avoir vu là les sabots mêmes du diable. » (p. 566) ; « Il y avait là un face à face entre deux absolus inconciliables : l’exigence américaine du contrôle des naissances et l’interdiction pontificale du contrôle des naissances. » (p. 608) ; « la méthode contraceptive privilégiée par l’Église catholique n’entraîne pas la mort d’un enfant. » (p. 660) ; « la conférence démographique du Caire » (p. 724)

« Le monde était vraiment en train de perdre ses frontières, de se transformer en une nouvelle communauté humaine affranchie des frontières nationales, des cultures locales, des systèmes d’enseignement locaux et des traditions locales ; affranchie des liens du sang au sein de la famille ; affranchie de toute attache sociale comme ceux qu’implique le Sacrement du mariage. Une communauté sans localisation géographique. Une communauté sans proximité, dont le caractère communautaire ne tenait qu’au vécu actuel et concret de ses membres et à leurs intuitions débridées. Une communauté coupée de ses sources originelles de savoir, dénuée de personnalités d’arrière-plan possédant plus de présence que ce qui est visible et audible sur le devant de la scène. Bref, une communauté mondiale de phénoménologues. » (p. 546)

« les années écoulées depuis 1989 eussent favorisé la gestation de ce qui était sur le point d’englober la société des nations et l’Église Catholique Romaine en tant qu’institution internationale. » (p. 554)

« la Croix Verte Internationale, sa propre version de l’activité œcuménique en faveur de l’ ‘alliance spirituelle de tous les vrais croyants dans l’habitat terrestre de l’homme’ » (p. 557) ; « Mikhaïl Gorbatchev, fondateur et président de la Croix Verte internationale » (p. 623)

« Quoique athée convaincue, Raïssa Gorbatcheva avait même arboré une croix à son cou lors d’une récente visite au Royaume-Uni. […] Gorbatchev avait deux tâches : promouvoir l’unification politique, monétaire et culturelle de ‘l’Espace européen de l’Atlantique à la Mer du Japon’. » (p. 557) ; « Ces gens veulent construire une nouvelle Europe de l’Atlantique à la Mer du Japon, mais sans la foi de la bonne vieille Europe. Ma récente correspondance avec Mikhaïl Gorbatchev aura été éclairante. Tout a été préparé. » (Pape slave, p. 568)

« ‘Dites-moi, Père Gladstone. Au cours de votre carrière universitaire, avez-vous lu quelque chose au sujet du grand homme d’État français Robert Schuman ?’ Christian en était toujours à vaciller intérieurement en songeant à la manière dont le Cardinal Maestroianni avait été dépouillé non seulement de toute romanité, mais aussi de toute trace de catholicisme. Pas une seule fois dans son péan à la gloire des forces de l’histoire il n’avait mentionné le Christ, et encore moins Sa Sainte Mère, les Apôtres ou les Pères de l’Église. Christian ne voyait absolument pas pourquoi Son Éminence lui posait à présent cette question sur un Catholique aussi éminent que Robert Schuman ; mais il reconnut qu’il n’en savait ni plus ni moins sur cet homme que la plupart des gens. ‘Alors mon cher Père – dit le Cardinal, qui en venait au fait -, vous savez sûrement à quel point Schuman était dévoué au nouveau idéal européen. Et vous en savez donc assez pour apprécier l’importance du rassemblement œcuménique qui a eu lieu à l’occasion des célébrations de la Journée du souvenir en l’honneur de Schuman à Strasbourg, au début de l’an dernier… » (p. 574)
 
 

2 – TROISIÈME SECRET DE FATIMA

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Février 1960 : Le pape Jean XXIII

Fatima : 6 visites de la Vierge. « C’était le souhait de Marie, avait dit Lucie, que le troisième secret fût publié par ‘le Pape de 1960’. » (p. 8) ; « Selon Lucie, la Vierge avait promis que si la consécration était faite, la ‘Russie’ se convertirait et cesserait d’être une menace. En revanche, si son souhait n’était pas accompli ‘par le Pape de 1960’, alors ‘La Russie répandra(it) ses erreurs dans le monde entier’, il y aurait beaucoup de souffrances et de destructions, et la foi de l’Église serait si corrompue qu’au Portugal seulement ‘le dogme de la foi’ se conserverait intact. » (p. 8)

Concile Vatican II : motivé par le 3e secret

3e secret : « Ce n’est pas pour notre époque. » (Pape Jean XXIII)

« Non seulement le Pontife venait de réaffirmer son regrettable penchant pour les voyages piétistes, mais la seule mention de Fatima éveillait chez Maestroianni la plus profonde antipathie professionnelle. […] visions de la Bienheureuse Vierge Marie qui surgissaient partout dans l’Église comme autant de champignons. » (p. 109)

Attentat de 1981. « Plus d’une fois, croyait le Pape slave, cette providence l’avait arraché au désastre. Comme le jour où – à Cracovie, pendant la Deuxième Guerre mondiale, tandis qu’il rentrait chez lui après son travail – il s’était arrêté pour balayer les feuilles mortes qui avaient presque enterré un petit édicule marial se trouvant au bord de la route. Des amis l’avaient rencontré là et averti que la police nazie l’attendait en bas de chez lui. Il avait pu alors se mettre en sécurité. Ou comme ce jour où, sur la place Saint-Pierre, l’image de la Bienheureuse Vierge de Fatima épinglée sur la veste d’une enfant – la fille d’un charpentier – l’avait incité à se baisser pour bénir la petite, mouvement de grâce auquel les balles sorties du browning automatique d’Ali Agca avaient manqué sa tête. » (p. 112)

Question de la fausse sœur Lucie soulevée.

« Depuis les événements initiaux de Fatima, la Vierge Marie avait continué de rendre visite à Sœur Lucie et de lui communiquer des messages. […] Deux Papes – dont le Pape slave – avaient eux-mêmes été favorisés de visites de la Bienheureuse Vierge Marie. Ils savaient que chacune de ces visites avait été indubitablement liée à Fatima. » (p. 134-135) Fausse sœur Lucie : « L’intérêt que l’Église conciliaire avait de la museler et-ou de faire croire à sa survie. » (p. 138)

« la véritable conversion de la Russie, selon les termes de notre Sainte Mère, partira de l’Ukraine, et aussi qu’elle aura lieu à l’occasion de mon pèlerinage à l’Est. » (Pape slave, p. 380)

« Monsieur Gorbatchev avait montré alors un vif intérêt pour le Troisième Secret de Fatima. Il voulait même que je lui en fasse une lecture privée. Bien entendu, j’ai refusé. Mais j’ai compris clairement alors – je peux le dire – qu’il avait étudié la transcription de mes remarques formulées à Fulda en 1981. J’avais déclaré à cette occasion – de manière impromptue – que si le Pape n’avait pas publié le Secret en 1960, c’était parce que cela aurait pu fournir aux Soviétiques un avantage stratégique sur les alliés occidentaux. » (p. 427)

« Ses pensées brumeuses le ramenaient à cette journée du mois d’août 1981 où il se trouvait dans ce même hôpital après qu’Ali Agca lui eût tiré dessus Place Saint-Pierre. La Bienheureuse Vierge Marie lui était apparue ce jour-là ; l’avais mis en garde contre les erreurs de la Russie, lui avait montré le Miracle du Soleil auquel Lucie, Jacinta et Francisco avaient assisté le 13 octobre 1917. Mais aujourd’hui n’était pas un jour à miracles. Aujourd’hui, c’était le silence. L’obscurité. » (p. 537)

« Selon le message de Fatima, le sort du monde dépendait de la Russie. » (p. 571)

« la promesse que la Vierge avait faite à Fatima selon laquelle si le Pape de 1960 consacrait la Russie à la protection de la Mère de Dieu, l’Église serait préservée de terribles persécutions, les guerres cesseraient, et l’humanité jouirait de la paix et de la prospérité. » (p. 594)

« La guerre ne prendra fin qu’au son de la Dernière Trompette. Et peu importe le nombre de batailles que nous aurons perdues d’ici là, car tout s’achèvera avec la victoire du Christ. » (Dominicain Damien Slattery, p. 639)

« La devise même de ce Pape proclamait la dédicace de son pontificat à Marie. […] En cette Russie dont elle avait prédit les erreurs. En cette Ukraine où elle était apparue bien des fois depuis, ‘à la manière de Fatima’. » (p. 641)

« village de Hrushiv […] église en bois de la Sainte Trinité, où – selon des témoignages dignes de foi – la Bienheureuse Vierge Marie était apparue récemment, et à plusieurs reprises, afin de renforcer son message de Fatima » (p. 713)

« Le Pape reconnaît avoir commis de grosses erreurs. Il l’a dit. En fait, c’est peut-être pour cette raison qu’il pense que Dieu et la Vierge en ont assez de lui comme Pape et veulent lui voir remplir une autre fonction. Mais la vérité, c’est qu’il n’en sait rien. Il dit que ce sont maintenant les événements qui doivent le guider. » (Père Angelo, p. 745)

Fatima : « La Vierge vous avait décrit comme ‘le dernier Pape de ces temps catholiques’. N’êtes-vous pas le seul et dernier à pouvoir nettoyer la Sainte Basilique et le Vatican de toute trace de l’intronisation de Lucifer ? » (Christian Gladstone au Pape, p. 760)
 
 

3 – FRANCS-MAÇONS

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« axée sur la fin de l’Église catholique romaine en tant qu’institution pontificale » (p. 13)

« Le but ultime n’était pas exactement de liquider l’organisation catholique romaine. […] Il valait bien mieux faire de cette organisation quelque chose de vraiment utile, de l’homogénéiser et de l’assimiler à un vaste ordre mondial des affaires humaines, de la confiner dans la recherche de grands objectifs humanistes, et seulement humanistes. » (p. 13)

Règle de la Franc-Maçonnerie : « La garantie de notre avenir tient à la certitude actuelle que nous n’existons pas. » (p. 14)

« leurs homologues d’outre-Atlantique » (p. 14)

« La bassine d’osselets. Les Colonnes rouge et noire. Le Bouclier. » (p. 14) Flinnie le chien et Agnès la vierge.

« Turin et Milan, les deux villes d’Europe les plus infestés de satanisme rituel et de possession démoniaque » (p. 60)

Quatorze invocations : Credo maçonnique : « Je crois en un seul Pouvoir. Et son nom est Univers. Je crois au Fils Unique de l’Aube Cosmique. Et Son Nom est Lucifer. Je crois en Celui qui est Mystérieux. Et Il est le Serpent au Venin dans la Pomme de la Vie. Je crois en l’Antique Léviathan. Et Son Nom est Exécration. Je crois en l’Antique Renard. Et Son Nom est Mensonge. Et Son Nom est Vivante Souffrance. Je crois que le Prince de ce Monde sera Intronisé cette nuit dans l’Antique Citadelle et que depuis cet endroit, Il créera une Communauté Nouvelle. Et Son Nom sera l’Église Universelle de l’Homme. » (pp. 21-22) ; « Pour qu’il y ait Une Seule Église. Une Seule Église de la Mer à la Mer, Une seule Vaste et Puissante Congrégation de l’Homme et de la Femme, de l’animal et de la plante. Afin que notre Univers Soit un, sans limites et libre. » (p. 25) ; « Constructeurs de la Maison de l’Homme sur Terre ainsi que dans tout l’Univers de l’Homme. […] le Nouvel Âge de l’Homme.un serment solennel de trahison. Vœu de profaner intentionnellement et délibérément le Sacrement des Saints Ordres par lequel il avait reçu naguère la grâce et le pouvoir de sanctifier autrui. » (p. 26) « Les desseins de l’Église Universelle de l’Homme » ; « Nouvel Ordre Mondial » ; « enfants de Mammon » (p. 43)

« Ne pas se maintenir en retrait. Ne s’aliéner personne. Ne jamais refuser de parler, de négocier. Instaurer le dialogue avec tout le monde et n’importe qui, même si ce dialogue n’est pas souhaité par telle ou telle partie. […] Tous les hommes sont sauvés de facto dans un sens ou dans l’autre. » (Cardinal de Gênes, le « Renard de l’Europe », p. 49)

« La marque du mal, c’est son vide. » (le dominicain Damien Slattery, p. 90)

Focalisation par le Gouvernement Mondial sur la réalité : « Le monde qui stimulait vraiment l’esprit de Son Éminence, le monde réel. » (Mestroianni, p. 91)

Primauté de la Raison dans la Franc-Maçonnerie : « La sagesse. Ç’avait été la clé de tout. » (Maestroianni, p. 93) ; « Ce Pape croyait toujours que la force agissant derrière celles de l’histoire était la main du Christ en tant que Roi de l’humanité et Sauveur de celle-ci vis-à-vis du péché et du châtiment de l’enfer mérité par le péché. » (p. 94) ; « Le vrai rôle de l’Église, comprenait à présent Maestroianni, était celui d’un joueur dans une évolution plus vaste – un Processus plus vaste – que le Pape slave ne semblait pas capable de saisir/ Un vaste Processus – très naturel au demeurant – qui reconnaissait que tous les maux de la famille humaine sont dus en premier lieu non à quelque concept primitif appelé Péché Originel, mais à la misère, à la pauvreté et au manque d’instruction. Un Processus qui débarrasserait enfin l’humanité de ces fléaux, pour harmoniser en définitive l’esprit de l’homme, Dieu et le cosmos. Lorsque le Processus serait pleinement accompli dans le nouvel ordre politique de l’humanité, alors l’Église serait une avec le monde. Car seulement alors, elle prendrait sa fière et juste place au sein du patrimoine humain. Comme facteur stabilisant dans le Nouvel Ordre Mondial. Comme miroir fidèle et radieux de l’esprit serein de Dieu. » (pp. 94-95). « Maestroianni regrettait davantage encore qu’en cette dernière décennie du vingtième siècle, il eût à traiter avec un Pape à la mentalité arriérée qui n’avait aucune notion de la véritable force agissant derrière celles de l’histoire. » (p. 95)

« La Prééminence du Droit et le Nouvel Ordre Mondial » (p. 95)

« ingénieurs-maîtres du Processus » ; « l’Apôtre du Processus » (p. 96) ; « La dévotion de Cosimo Maestroianni pour le Processus » (p. 96) ; « le Processus : mondialisme du vingtième siècle. » (p. 98) ; « Processus : l’objectif ultime de la force de l’histoire – l’objectif de la force derrière toutes les forces -, c’était le système de gouvernement économique et financier d’un monde vraiment unifié. Root voyait qu’il n’existait aucune autre base sur laquelle toutes les nations puissent se rassembler. Le partage organisé de la terre et des richesses, voilà la base de tout ce qu’il y a de bon dans le monde. » (p. 98) ; « Le Processus est le moyen d’action de la force. C’est pourquoi il représente un concept sacro-saint – un mot codé, si vous voulez – pour nous tous qui sommes de vrais mondialistes. […] À tous ceux qui se consacrent à la poursuite du même idéal. » (p. 98) ; « ingénieur-maître. Un parmi ceux qui, à tel ou tel stade du Processus, jouent le rôle particulier consistant à inventer, à raffiner, à guider et à faciliter, le tout dans le droit fil de la force. » (p. 98) « ses fameux ‘Sages’. Les ingénieurs-maîtres, c’étaient eux. » (p. 98) ; « Le but de tous ces ingénieurs-maîtres du Processus était toujours le même : accomplir la destinée foncière de la société des nations en faisant de celle-ci une famille unie ! Une famille humaine ! Une sainte famille nouvelle regroupant l’humanité toute entière. N’était-on pas là en présence de la charité même, de la caritas, de l’agapè prêchée par l’Apôtre Paul ? » (p. 99) ; « C’est doctrinal. C’est même scriptural. Car nous sommes une famille. Toutes les nations forment une famille. Tel est notre destin. Nous sommes tous appelés à redevenir un. » (Benthoek, p. 99) « Œuvrer comme l’un de ces maîtres » (p. 99)

« Maestroianni avait abandonné toutes les images et idées de sa foi initiale, qui l’ulcéraient tant chez le Pape slave : toute cette imagerie de la Royauté du Christ, de la Royauté de Marie, de l’Église assimilée au Corps Mystique du Christ. Aux yeux de l’Archevêque Maestroianni, ‘la force derrière les forces’ de l’histoire avait cessé d’être dans les mains du Christ en tant que Maître de l’histoire humaine. Pour lui, cette ‘force derrière les forces’ était une image remisée dans un mystérieux inconnu ; elle n’était désormais pas plus cohérente que le facteur X, élément capital, mais non identifiable des affaires humaines. Les activités de l’Archevêque provenaient en totalité de la compréhension croissante qu’il avait du Processus ; elles étaient liées aussi à sa vénération croissante de ce mystérieux facteur X, la véritable ‘force derrière les forces’, selon lui. Tout cela s’articulerait à merveille dans son esprit. La seule manière logique de servir cette ‘force’ primale était de passer par le Processus. Il s’agissait d’aider celui-ci à avancer vers l’objectif ultime de la force : l’homogénéisation culturelle, politique, sociale, économique de toutes les nations de la terre. Compte tenu de cet objectif ultime, il allait de soi qu’une des principales cibles de la conquête ‘culturelle’ entreprise par le Processus était forcément l’Église catholique romaine. Ou, pour être plus précis, l’organisation systémique de l’Église catholique romaine. Ce qui n’était pas acceptable – ce qu’il fallait éradiquer dans l’organisation structurelle de cette dernière -, c’était la prétention qu’elle avait toujours eue de détenir une autorité absolue dans les affaires humaines. Car pour l’essentiel, cette prétention ne pouvait être compatible avec les exigences du Processus. De plus, afin d’éradiquer la prétention qu’avait l’Église catholique romaine de détenir une autorité absolue en matière morale, le Processus devait en finir avec l’autorité traditionnelle de la papauté elle-même. » (p. 100) « Le Processus supposait donc inévitablement la ‘dépapalisation’ de l’Église catholique romaine. Une fois ce résultat obtenu, il serait relativement aisé à des réalistes tels que Maestroianni de purger l’Église – à la fois ses structures organisationnelles mondiales, son personnel professionnel et son milliard ou presque d’adhérents – d’une perspective et d’une méthode de comportement qui ne faisaient alors qu’opposer des barrières et des pierres d’achoppement à l’harmonie de pensée et de politique requise dans la nouvelle société des nations. » (p. 100)

« Je vous accorde que Svensen ne sait pour ainsi dire rien du Processus. Mais c’est le cas aussi de toutes les autres personnes que nous avons invitées à la réunion. […] Tout le monde n’a pas à comprendre le Processus pour en servir les objectifs. » (Maestroianni s’adressant à Benthoek, p. 102)

« l’avenir exclusivement humain du nouvel ordre de l’histoire humaine » (p. 118)

Franc-Maçonnerie (ou Comment l’Église sera flattée par le Gouvernement Mondial) : « très francs » (p. 126) ; « Nous sommes concernés par le bien-être de l’Église catholique romaine. Nous apprécions tous cette Église. Et non pas seulement en tant qu’Institution vénérable et millénaire ? Pour la plupart de nos éminents visiteurs de ce soir, l’Église de Rome est l’Église de leur choix. Mais plus encore, cette Église catholique romaine a pour nous tous une valeur inestimable. Une valeur suprêmement importante en tant que facteur de stabilisation sociale, politique et éthique. Par-dessus tout, cette Église est la condition sine qua non de l’avènement d’un Nouvel Ordre Mondial des affaires humaines. En vérité, mes bons amis. Bien que je ne sois pas moi-même un Catholique romain, je n’hésite pas à dire que si par suite de quelque terrible circonstance, cette Église devait cesser d’exister, elle laisserait à sa place un gouffre béant au sein de la société des nations. […] Alors, s’il vous plaît, mes amis, réjouissons-nous de compter ici parmi nous les membres les plus influents de cette bonne et vénérable institution. » (Benthoek, pp. 126-127) ; « L’Église catholique romaine demeurait essentielle en tant qu’organisation institutionnelle ; comme institution, l’Église n’était donc pas la cible. » (p. 127) ; « mettre de côté les divisions » (p. 127) ; « Soyons francs. » (Coutinho, p. 128) ; « Nous sommes d’accord sur l’essentiel : nous sommes tous d’accord pour dire qu’un changement radical s’impose. Nous avons besoin de nous entendre sur un point essentiel : la nécessité d’un changement radical à la tête de l’Église. » (Cardinal Coutinho, p. 128) ; « Les yeux de Coutinho étincelaient derrière ses lunettes comme des billes d’obsidienne sous verre. » (p. 129) ; « ses yeux de noire obsidienne » (p. 130)

« Aussi bien l’organisation ecclésiale que la société des nations se dirigeait en droite ligne vers une période de châtiment sévère aux mains de la nature et, en définitive, aux mains de Dieu, dont l’amour pour Sa création tout entière était contrebalancé par Sa justice. Car il n’y a pas d’amour possible sans justice. » (p. 134)

Antéchrist, invisible : « Ce fauteuil restait toujours vide, comme s’il était réservé à quelque invisible présence qui aurait fait du groupe plus que la somme de ses douze corps et esprits visiblement vivants. » (p. 147) ; « À eux seuls, ces cinq personnages étaient les artisans souverains du Nouvel Ordre Mondial. » (p. 147) ; « Le Dr Ralph Channing avait fait à Yale des études de religion et de théologie comparées. » (p. 147)

Gouvernement Mondial face à l’Église : « son aptitude à voir dans la religion organisée un facteur socioculturel et politique de portée mondiale. » (p. 148)

« Service du Prince de ce Monde. Chacun avait passé les tests du Feu, de la Souffrance et de la Mort. Chacun avait reçu en son âme le Sceau de la Dernière Parole. Tous étaient des hommes sous serment. » (p. 148)

« une intelligence dont il avait découvert la suprématie sur les êtres humains. » (p. 148) ; « suprême intelligence à l’œuvre dans le Processus, de s’incliner devant elle sur tous les plans les plus concrets et de suivre ainsi les traces de l’histoire. » (p. 148)

« Il eût été impossible de coller aux membres du groupe en question l’étiquette insultante de conspirateurs. C’étaient simplement des hommes se trouvant être tous sur la même longueur d’ondes vis-à-vis des affaires humaines. » (p. 149)

« intervenir à grande échelle dans l’ingénierie sociale et l’action politique. Mais ce n’était ni le pouvoir, ni le succès qui leur donnait le plus de poids. Leur véritable avantage provenait d’une seule chose : la dévotion de chacun à l’Esprit en tant que tel : au personnage qu’ils décrivaient tous comme étant le Prince. Les avantages qu’ils tiraient de ce constant intérêt leur semblaient infinis. Et le simple fait que ce dernier ne fût pas conforme à celui cultivé par les grandes religions signifiait qu’ils étaient aptes à penser de manière plus universelle que cela ne leur eût été possible en tant que Juifs, Chrétiens ou Musulmans. Ils étaient donc plus tolérants, plus humains que quiconque d’autre. Un deuxième avantage résidait dans la capacité qu’ils avaient de comprendre le Processus. Leurs qualifications particulières faisaient d’eux des ingénieurs-maîtres. Ils savaient faire partie des quelques privilégiés à même de comprendre la force et le progrès surhumains qui étaient à l’œuvre dans le Processus. » (p. 149) ; « Le Processus n’était connu que par ses différents mécanismes. Aux yeux de ces ingénieurs-maîtres, il fallait que les mécanismes eux-mêmes évoluent perpétuellement. Le Processus devait croître sans cesse dans le sens de son objectif ultime. En théorie, il fonctionnait un peu comme une réaction en chaîne, la société lui servant de réacteur. […] Le vocabulaire de la politique et de la géopolitique était celui du changement. […] Lorsque le changement devient le slogan et le mot d’ordre de la société tout entière, l’évolution qu’est le Processus se fait de plus en plus acceptable. De plus en plus respectable. De plus en plus inévitable. » (p. 150) = Absolutisme de l’« évolution », du « progrès », du « changement » (#Changerdevie), de la « progression », de la « nouveauté », de la « transformation », du « recyclage », du « développement », de « l’engagement », de la « modernité », de « l’audace » (‪#‎EnMarche‬)… Dictature de l’évolutionnisme dynamique. C’est la phraséologie du Gouvernement Mondial Antéchristique. « Le CHANGEMENT, c’est maintenant ! »

« son Église étant investie d’une autorité absolue, elle peut se permettre d’édicter des décrets doctrinaux interdisant aux Catholiques de se mettre au même pas que leurs concitoyens du monde » (Dr Channing, p. 160-161) ; « l’émergence du Nouvel Ordre parmi les nations. Mais il ne s’agira pas à proprement parler d’un fait économique, social ou politique. Je me bornerai à en dire ceci : ce sera une réalisation humaniste du type le plus spirituel. » (p. 161)

« l’éthique de la franc-maçonnerie, c’était aussi une mystique de l’âme. Appleyard menait une vie où la philanthropie et l’humanisme occupaient une place centrale. Attaché aux principes d’une éducation libérale et à l’usage de la raison éclairée pour la résolution de tous les problèmes, humains et sociaux, il ne déviait jamais de la sainte voie menant à la ‘Pyramide Spirituelle’ de la maçonnerie, au Temple Spirituel de Dieu. […] le Jour de Fête de l’Agneau Pascal […] ne faisaient que le renforcer dans sa conviction que les idéaux de la franc-maçonnerie éclipsaient ceux de l’Église catholique. Il tirait même vanité du fait que c’était son organisation qui avait remis en question l’autorité et la suprématie de l’Église catholique en usant de différents moyens. » (Appleyard, p. 202) ; « Naissance de l’Homme et de la Femme Nouveaux » (p. 202) ; « Appleyard : Catholique romain non pratiquant. » (p. 204)

Fascination de la FM pour le Vatican : « Gib Appleyard ne nourrissait aucun amour pour la papauté impériale et ne désirait certes pas assister à son retour. Mais en tant qu’agent exécutif impartial du Comité présidentiel des Dix, il voulait des réponses aux questions que ces mots avaient soulevées quant à l’état d’esprit du Pape slave. Et ce n’était pas par simple curiosité. Le Saint Siège avait accès à des renseignements que n’importe quelle nation aimerait posséder à tout prix, fût-ce à celui di tiers de son trésor. Et que son Vatican fût divisé ou non, le Pape s’était montré tout à fait capable d’utiliser ces renseignements dans des gambits géopolitiques de tout premier ordre. » (p. 265)

« Vous devez connaître individuellement chacun de ces 29 hommes. En détail. Personnellement. Politiquement. Financièrement. Sachez tout d’eux, renseignez-vous à fond sur leurs associés, leurs assistants, leurs amis, leurs ennemis, leurs amours et leurs haines, leurs faiblesses et leurs forces ; et dans le cas des Ministres, en particulier, sur les relations de travail qu’ils entretiennent quotidiennement avec leurs gouvernements respectifs. Compris ? » (Benthoek s’adressant à Paul Gladstone, p. 276)

« Il n’y a pas à douter de votre loyauté technique envers nous. » (Benthoek à Paul Gladstone, p. 277)

« Tu n’appartiendras à personne ; personne ne se préoccupera de ce qu’il va advenir de toi. Ce démon du vol sans amour, qui te fait voler de plus en plus haut, a toujours été auprès de toi, a toujours fait partie de toi. » (voix démoniaque s’adressant à Paul, p. 277)

« Cyrus Benthoek lui apparaissait maintenant comme le vénérable dépositaire de la vérité nue sur la condition humaine. Comme quelqu’un vivant en un lieu où il n’y avait ni condamnation de l’aveuglement caractéristique de cette condition, ni compassion pour ses faiblesses. » (Paul par rapport à Benthoek, p. 278)

Théorie de la facilitation, par Pensabene : « Les notions d’ ‘agents de changement’ et de ‘facilitateurs supérieurs’. » (p. 290) ; « l’ingénierie sociale » (p. 291) ; « les différentes formes de la philosophie abstraite appelée phénoménologie » (p. 291) ; « Un ‘agent de changement’ a pour but de remplacer les valeurs ‘anciennes’ par des valeurs ‘nouvelles’. […] techniques fondées sur la psychologie et élaborées tout exprès pour épuiser peu à peu les attitudes de résistance. […] L’emploi de ces techniques s’est fait connaître sous le nom de ‘facilitation’. Mais il a toujours pour objet de transformer une mentalité préalable en une mentalité nouvelle et entièrement différente, au point même que celle-ci aurait été jugée haïssable et inacceptable par la précédente. […] Le processus est fascinant. En l’espèce, il est d’ordre pyramidal. Et le pyramidion n’en est autre que l’ ‘agent de changement’. L’ ‘agent de changement’ s’attache à recruter et à regrouper les individus ou organisations semblant les plus susceptibles d’adopter la nouvelle mentalité voulue, qui leur est toujours présentée sous des dehors attrayants. Si l’‘agent de changement’ est capable, ceux qui considèrent la nouvelle mentalité comme perverse ne seront qu’un petit nombre, et ces dissidents pourront donc être laissés de côté. Entre-temps, les diplômés qu’aura produits la tutelle de l’ ‘agent de changement’, armés d’une acceptation totale de la pensée nouvelle – ayant été en quelque sorte ‘facilités’ – peuvent alors être eux-mêmes considérés à juste titre comme des ‘facilitateurs’. Dans son rôle de ‘facilitateur de haut niveau’, l’ ‘agent de changement’ charge le nouveau converti de reproduire tout le processus ; de partir dans le monde et d’y répandre ses nouvelles croyances ; de contraindre le plus d’autres individus possible à adorer ce qui est ‘nouveau’ et à brûler ce qui est ‘ancien’. De même que se forment des strates de plus en plus larges dans la pyramide du changement, de même se forme la ‘nouvelle’ pensée désirée au sujet des valeurs, des croyances, des attitudes et des comportements. » (Cardinal Pensabene, p. 292) ; « contrôle de l’esprit et des émotions par des moyens expérimentaux et non rationnels. Le but est de susciter des émotions plutôt que de stimuler la pensée ou une perception intellectuelle. » (p. 292) ; « pour que ceux qui participent à l’édification d’une pyramide sans cesse croissante parviennent au niveau de persuasion idéologique visé par les ‘facilitateurs de niveau supérieur’ » (p. 293)

Triangle : « élargir la pyramide de la pensée nouvelle » (p. 296)

« se joindre à la compagnie d’hommes engagés dans la construction de la Nouvelle Jérusalem » (p. 322)

Le Christ est remplacé par le MESSAGE qu’on lui attribue : « Durant toute cette journée, Paul, il nous a été rappelé l’importance de l’amour fraternel entre tous les hommes de bonne volonté. Tel est le message de Bethlehem, tel est aussi le message du Calvaire. Mais au pied même de la Croix, à la Basilique du Saint-Sépulcre, il nous a été rappelé également combien ce message échappe aux citoyens de notre monde terre-à-terre. » (Benthoek à Paul, p. 323) ; « perspective universaliste » (p. 323) ; « Vous voilà déjà appelé à des hauteurs où il n’existe pas la moindre friction entre croyances rivales, pas la moindre aspiration mesquine à la préséance, à des privilèges spéciaux ou à l’exclusivisme religieux. […] . Nous vous conduirons sur cette montagne où tous reconnaissent l’existence du même pouvoir divin, de la même autorité divine entre les hommes. Nous vous introduirons dans un monde de parfait œcuménisme. » (p. 323) ; « Comme vous le voyez, l’Étoile de David, la Croix Chrétienne et le Croissant Musulman sont tous trois inclus dans l’équerre et le compas de la franc-maçonnerie. » (p. 324).

Noachisme : « la salle qui faisait penser à une arche miniature » (p. 325)

« prenant conscience de l’unicité de toutes les religions » (p. 326) ; « construction du Temple de la Compréhension entre les hommes » (p. 327)

Franc-Maçonnerie : Le but de ses fondateurs était de réaliser pleinement ce qu’Aldous Huxley a appelé les « potentialités humaines » (p. 336)

« lorsque vient la mort physique et que l’individu est transporté dans une autre dimension par un acte gratuit de Dieu. Telle était la surnature à laquelle aspiraient les Catholiques romains – aspiration partagée par ce Pape, semblait-il – et qui ne cadrait pas avec l’idéal maçonnique moderne consistant à perfectionner la nature de l’homme dans les limites observables et atteignables du cosmos. L’une des nombreuses raisons pour lesquelles Appleyard appréciait la franc-maçonnerie – et aussi le mode de vie maçonnique – était la beauté humaine de sa pensée et de son langage. La maçonnerie n’était pas un système métaphysique. Pas un dogme. Pas la révélation mystique définitive d’une vérité unique et inchangeable. C’était un mode de vie par lequel l’individu était initié aux instruments symboliques qui lui étaient indispensables pour se perfectionner constamment dans la recherche et l’identification de la Suprême Intelligence présente derrière la façade du cosmos. » (p. 342)

« Projet M » (p. 355)

« Toute personne qui enquête sur le culte organisé de Satan met sa vie en jeu. » (Slattery, p. 385)

Les Franc-Maçons réagissent comme le fils aîné de la Parabole du fils prodigue : « Le Souverain Pontife a rejeté nos invites. Lui qui fait bon accueil à tout le reste – athées, animistes, agnostiques, fanatiques, schismatiques -, il ferme la porte aux Fratres ! » (p. 398) Le Pape parle d’eux comme des « bons maçons » : « des hommes de bonne foi, vraiment innocents. Étant inconscients du fait qu’il y avait dans la maçonnerie des ressorts souterrains et une intention plus profonde, ou n’en étant pas persuadés, ils ne voyaient aucune difficulté à combiner leur catholicisme avec les idéaux maçonniques. » (p. 408). « Notre système pluraliste, Sainteté, repose sur des normes acceptables par tous. Par ceux qui aspirent à la patrie éternelle dont parle Votre Sainteté, comme par ceux qui aspirent au temple terrestre et idéal de l’humanité. » (p. 408) Réponse du Saint Père (Jean-Paul II) à Appleyard : « D’un point de vue abstrait, ces normes sont bonnes. La séparation de l’Église et de l’État est une pierre angulaire de votre contrat social américain axé sur la vie, la liberté et le bonheur perçus comme idéaux absolus. Cette conception est utopique, bien entendu. De tels idéaux sont visés sans cesse, mais jamais atteints. Vous-même les partager manifestement ; vous avez foi en eux. Il est pourtant des êtres qui placent la réalisation de ces idéaux sous une bannière bien de ce monde, laquelle ne tolère ni ne veut tolérer ceux qui, comme le Saint Siège, recherchent la patrie éternelle. » (p. 408)

Projet des Francs-Maçons : « le Temple Maçonnique : avec le Trône de Pierre et l’Église de Rome pour colonnes. […] » L’aboutissement serait « Le Temple Spirituel, la Nouvelle Jérusalem » (p. 509) ; « Ce Pape et sa Rome sont en train d’adopter une position qui fera d’eux les colonnes du Temple. » (Gibson, p. 516)

Les Francs-Maçons s’énervent contre « la vieille insistance sur la nécessité pour tout le monde de devenir Catholique romain. » (p. 515)

Humanisme intégral : « un chœur mécanique ‘Homme ! Homme ! Homme !’ » (cauchemar du Pape face à ces cardinaux, p. 538)

« Peut-être qu’il existait une certaine démarcation théorique entre la simple pensée luciférienne et le véritable dévouement au Prince de ce monde. Il n’empêche que la totale uniformité de comportement observable entre ces centaines d’ecclésiastiques pédophiles – dont beaucoup ne se connaissaient pas -, de même que la terrible similitude entre les divers cas d’abus, tout cela impliquait forcément une obéissance quelconque à la volonté d’une intelligence unique et supérieure. » (p. 541)

« Solidarité Mondiale de la Pensée Étique (WOSET) » (p. 604)

Francs-Maçons : « La maçonnerie était universelle » (p. 605) ; « En réalité, cette défaite avait été celle de la maçonnerie ‘spiritualiste’ et ‘théiste’ devant la maçonnerie ‘relativiste’ et ‘athéiste’. » (p. 606) ; « Lorsque le Temple Maçonnique resplendira sur l’univers entier, lorsqu’il aura le ciel bleu pour toit, les deux pôles pour murs, le Trône de Pierre et l’Église de Rome pour colonnes, alors les puissances de la terre lègueront aux peuples cette liberté que nous avons gardée en réserve pour eux. » (p. 606) ; « devenir des ‘Partenaires pour la Paix’ » (p. 606)

Écologie Humaine : « La crise environnementale mondiale est la véritable base de notre nouvel œcuménisme. » (Gorbatchev, p. 623)

Francs-maçons : « architectes et ingénieurs du destin de l’humanité » (p. 649)

« Étant un Rosicrucien et un universaliste, Appleyard croyait qu’il y avait et qu’il y aurait toujours dans l’univers de Dieu une place pour la vraie diversité des croyances et que personne ne devrait être contraint d’adhérer à une idéologie monolithique. » (p. 663)

« Le Nouvel Âge de l’Homme » (p. 712)
 
 

4 – CLERGÉ SCHISMATIQUE COLLABO

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« L’Intronisation de Lucifer, l’Archange déchu, eut lieu au cœur même de la Citadelle catholique romain le 29 juin 1963 […] dès lors qu’un Pape prendrait le nom de l’Apôtre Paul. » (p. 11)

Chapelle Pauline = la Chapelle Cible

« Non contente de s’opposer au Pape slave, cette Rome-là était antipapale. En fait, il y avait plus que cela : elle s’affairait à mettre en place une Église antipapale. Une nouvelle Église et un Nouvel Ordre Mondial. Tel était le but que l’on poursuivait dans la Rome nouvelle. » (pp. 44-45) « les braves francs-maçons qui besognaient dans la chancellerie vaticane. […] une phalange d’ecclésiastiques zélés se tenait aux commandes. […] pour achever la transformation de l’organisation catholique romaine en une servante compétente du Nouvel Ordre Mondial, c’est-à-dire pour aligner parfaitement l’institution ecclésiale sur la mondialisation de toute la culture humaine. » (p. 45)

« les grondements et tremblements d’une organisation catholique universelle en transit entre un ordre mondial décadent et un Nouvel Ordre Mondial » (p. 52)

« quatre mille évêques de l’Église universelle » (p. 53)

« cette jungle de factionnalisme » (p. 61)

« Les deux tiers au moins des évêques estiment que ce pontificat ne leur offre pas une direction pontificale du calibre dont ils ont besoin. » (Maestroianni sur J-Paul II, p. 110)

« Rite Chrétien Adulte Renouvelé (RCAR) » (p. 114)

« Même le Cardinal Noah Palombo, grand expert en liturgie et droit canonique, s’était détendu au point d’afficher, sur sa physionomie normalement revêche, ce qui pouvait passer pour un sourire » (p. 124).

« L’antipapisme était à présent un trait distinctif des Jésuites. » (p. 115) ; « En 1981, dans le cadre du conflit qui n’avait cessé de s’envenimer entre la Société de Jésus et le Saint Siège » (p. 129)

« Au sein de notre Société, nous sommes entièrement en paix avec notre conscience. Nous sommes tenus par nos vœux envers le Christ. Et nous sommes tenus de servir le Vicaire de Pierre, l’Évêque de Rome. Dans la mesure où nous pourrons le voir se conformer à la volonté manifeste du Christ, telle qu’elle nous apparaîtra dans les événements humains de notre époque, nous serons tenus de le servir. C’est tout ce que j’ai à dire. » (Michael Coutinho par rapport à la position de son Ordre Mondial, p. 130) ; « Il servait maintenant le Pape non en tant que Vicaire du Christ, le Créateur, mais en tant que Vicaire de Pierre, la créature. »

« La raison fondamentale du consensus qui vient de se manifester entre nous n’est autre que la pression, la force des événements humains ; des événements échappant à la portée opérationnelles des hommes d’Église présents ici ce soir. Je veux parler de l’irrésistible aspiration des hommes et des femmes de ce monde à une nouvelle unité ; à un nouvel assemblage entre les nations ainsi qu’entre tous les membres de notre société moderne. Nous ne saurions rester à l’écart de ces événements, de cette force si positive ; nous sommes tenus de nous identifier à elle, de l’embrasser sans réserve. Déjà, cette force a affecté de façon vitale – ou plutôt mortelle, devrais-je dire – l’antique formule de l’Église. […] combien cette force, telle qu’elle se manifeste dans le mouvement charismatique, a permis à des millions de catholiques de sortir de la dévotion prétendument personnelle envers le Christ historique, des innombrables dévotions orientées vers les anges, les saints et la Mariologie. Ces millions de catholiques sont désormais en contact direct et personnel avec l’Esprit.’ Comme s’il était lui-même l’Esprit, Palombo… » (le Cardinal Palombo p. 141-142)

« Nous étions au milieu d’une guerre universelle de l’esprit. Et que la vraie victoire ou la vraie défaite serait une affaire d’esprit » (Père Carnesecca, p. 310)

L’antipapisme d’Amérique latine et d’Afrique : « millions de catholiques refusant de se laisser plus longtemps castrer par une figure sirupeuse du Christ ou une Madone pleureuse et piétiste. Dans ces pays du Tiers-Monde, des générations successives de prêtres à l’esprit impérialiste prêchaient naguère une théologie de la dévotion bien pacifique, bien gentillette. Mais aujourd’hui, des millions d’hommes et de femmes ont rejeté une telle impuissance. Ils ont opté pour une libération politique, économique et financière qui n’avait que trop tardé. Et ces innombrables catholiques se battent maintenant, non avec des rosaires et des neuvaines, mais avec la force de leurs bras. Et aussi avec la force de leurs bulletins de vote. Véritablement – et avant toute chose -, ils se battent avec la force de l’Esprit en eux. » (Cardinal Palombo, p. 142) ; « L’esprit catholique était maintenant libéré de son esclavage encore récent vis-à-vis du papalisme. » (p. 142) ; « Les catholiques ne sont plus affligés de la conviction d’appartenir à quelque groupe spécial que ce soit. Ou encore d’avoir la détention exclusive des valeurs morales et religieuses dans le respect desquelles devraient vivre les hommes et les femmes. » (p. 142)

« En ce moment même, partant de son centre romain, un courant nouveau et différent irrigue chaque diocèse et paroisse, chaque séminaire, université et école portant le nom de catholique. À travers l’Église entière est en train de naître un nouveau type de catholique. Dorénavant, les catholiques sont prêts à s’assimiler au type général d’hommes et de femmes ; ils sont mûrs pour cela. Dorénavant, ils désirent ce que nous désirons. Dorénavant, ils sont prêts à donner vie – en l’habitant – au Nouvel Ordre Mondial dont nous autres ici présents avons l’intention de faire une réalité. » (Cardinal Palombo, pp. 143)

« Jacques Deneuve estime que Rome est une fosse septique. » (p. 146)

« Personne ici n’aime Rome. Tout cet appareillage papal est le pire cloaque de combines et de complots anti-humains jamais conçu par de sales petits bonshommes animés de sales petites idées. » (Clatterbuck, p. 146)

« Certains représentants du Vatican qui se trouvaient à cette réunion n’ont peut-être pas compris jusqu’à quel point pourraient s’étendre les ponts qu’ils proposaient de construire. Qui aurait pu rêver que l’évolution du règne du Prince nécessiterait ce que le Rapport Catégorique appelle une ‘phase de religion’ dans le façonnement évolutionnaire de la société des nations ? Les religions organisées ne sauraient être tout bonnement condamnées et court-circuitées en faveur des pratiques occultes. Toutes font évidemment partie du Processus. Nous réalisons à présent que la religion est une manifestation de l’Esprit. […] Certes, je reconnais que la religion est une manifestation fourvoyée et déformante, mais –et j’insiste là-dessus – ce n’en est pas moins une authentique manifestation. L’Esprit Progressiste implique un progrès dans la religion, et le progrès, comme on le sait, va toujours du particulier et du local à l’universel. Autrement dit et en toute logique, du simple fait que les religions existent, le Processus évolutionnaire de l’humanité doit comporter une phase de religion. Ce qu’il nous faut bien comprendre, c’est que nous avons affaire aujourd’hui à un nouveau stade de ce Processus évolutionnaire. Le stade final ! La création d’une religion mondiale, c’est-à-dire libre de tous les nationalismes, de tous les particularismes, de tous les culturalismes du passé. […] En favorisant continûment le Processus, nous venons en aide à chacune des grandes religions du monde pour leur permettre à toutes de se joindre en une seule religion universelle au sein de laquelle aucune ne sera distinguable des autres. Et nous obtiendrons ainsi la parfaite servante du Nouvel Ordre des Âges ! […] Si nous voulons porter la phase religieuse de l’être humain au sommet de son évolution – c’est-à-dire dans l’étreinte complète du Processus -, il nous faut prendre en considération le rôle du Catholicisme romain. Non… Il nous faut plutôt prendre en considération le rôle du Catholicisme papal en général et de la fonction papale en particulier. » (Channing, pp. 150-151)

« l’Avènement imminent du Prince de ce Monde » (Clatterbuck, p. 151) ; « L’obstacle le plus ancien et le plus récalcitrant à l’Avènement a toujours été jusqu’à présent la papauté catholique romaine. Il nous faut bien souligner aussi que nous n’avons rien contre l’autorité en tant que telle. Au contraire, l’autorité est une chose nécessaire. Mais soyons bien clairs également au sujet d’une autorité si complète qu’elle atteint à l’infaillibilité personnelle et à la représentation personnelle de l’Innommable [comprendre : « Jésus »]. Cette autorité personnalisée nous est étrangère, et en définitive, elle est hostile à nos intérêts, parce qu’elle est hostile à l’Avènement. Certains attirails de la fonction papale sont faciles à adapter pour devenir utiles à l’Avènement. Mais la papauté proprement dite constitue un obstacle qu’il nous faut considérer avec crainte. Elle est mortellement redoutable parce qu’on a affaire avec elle à une dangereuse réalité. Une réalité de l’Esprit. Un fragment d’Altérité qui est unique, inconciliable avec le progrès du Nouvel Ordre Mondial que nous envisageons ; et inconciliable en fin de compte avec l’Avènement dont nous sommes les hérauts. […] À cet instant critique de notre guerre, nous qui sommes de l’Esprit devons bien voir que nous sommes en contact avec la réalité de l’Esprit. L’Esprit Contraire, mais l’Esprit quand même. […] Plutôt que de nous garder contre le pouvoir de cette fonction, nous allons le faire nôtre. Voici quelle doit être notre Décision Catégorique, quel doit être l’objet de notre programme de travail au cours des cinq à sept années favorables qui nous restent : nous approprier la fonction papale, avec toute sa résilience. Et dans ce but, veiller à ce que son titulaire soit un homme sur qui nous puissions compter pour s’adapter à nos besoins. […] Options limitées qui sont au nombre de trois : persuasion, liquidation, démission. […] l’installation d’un titulaire amical [comprendre : « un autre Pape »] […] . Ainsi éviterons-nous de forcer l’Esprit Contraire à évacuer une maison amie pour en trouver aussitôt une autre où s’installer, car il n’y aurait aucun intérêt pour nous à agir de la sorte. Non, le candidat au remplacement du titulaire actuel du poste sera quelqu’un qui devra bien connaître nos objectifs, les approuver à tout le moins, et même se montrer pleinement disposé à collaborer à leur poursuite. […] Même si réussissions à éliminer physiquement et ouvertement le titulaire actuel du poste. […] liquidation progressive. […] l’Option choisie. Le Choix Catégorique par lequel nous atteindrons notre objectif est la démission. En un mot comme en cent, le titulaire actuel du poste sera incité à en démissionner, et sans avoir à subir de préjudice. Une démission volontaire du Pape, à ce moment crucial marqué par la division et la désunion entre catholiques romains laïcs, et même entre ecclésiastiques romains, constituerait un puissant signal. » (p. 155)

« Cela étant, nous proposons que soit mis en œuvre un programme qui permettra de retirer son pouvoir autoritaire à la fonction pontificale. Un programme, en outre, qui transformera l’unité elle-même en un facteur opératoire essentiel à l’avancement de notre projet. » (Channing, p. 162)

Sorte d’unité de façade, où le Pape est en fait recadré. Inversion des autorités : « Nous considérons évidemment comme essentielle la démission de l’actuel Pontife, mais notre objectif ultime est bien plus ambitieux. Nous obtiendrons des évêques eux-mêmes – et je parle d’une majorité écrasante des quatre milles évêques du monde – un instrument officiel et canoniquement valide que nous avons judicieusement appelé ‘l’Esprit Commun des Évêques’. Si nous réussissons, ce ne sera plus le Pape qui imposera l’unité. Ce seront les évêques eux-mêmes qui imposeront un Pape d’unité. Un Pape avec lequel ils pourront se sentir confortablement unis en tant que corps épiscopal. En d’autres termes, l’Esprit Commun de Évêques devra logiquement consister, d’une part à percevoir le Pape non comme le Vicaire du Christ, mais comme le Vicaire de Pierre, premier Évêque de Rome, d’autre part à percevoir la totalité des évêques – ensemble et égaux entre eux – comme le Vicaire collectif du Christ. » (Channing, p. 163) ; « L’Esprit Commun des Évêques : l’actuel Saint Père n’est pas un Pape d’unité. L’Esprit des Évêques nous impose de chercher un Pape d’unité. » (p. 164)

Projet de Maestroianni : « doter son organisation ecclésiale d’une nouvelle forme d’unité interne et pour amener ladite organisation vers une nouvelle forme d’unité avec la société des nations. […] orienter même les évêques les plus conservateurs vers la compréhension intime de la mesure exacte dans laquelle les faveurs et considérations qu’ils attendaient des autorités laïques dépendaient de l’édification d’un nouveaux type de pont entre eux et le monde. » (Maestroianni, p. 281) ; « élaborer les mécanismes bureaucratiques les plus finement perfectionnés » (p. 282) ; « Il faudrait que tout se fasse vite, mais avec de la méthode et un soin tout professionnel. » (p. 282) ; « Comme à son habitude, Maestroianni était confiant. » (p. 286)

« agent de changement » (p. 296)

« Différents niveaux de conviction auxquels se situent nos évêques quant à la question de l’unité. 1° – Tous, sans exception, soulignent l’importance vitale de l’unité entre eux-mêmes et la papauté. Cela, c’est le premier niveau de conviction, le plus bas niveau de conformité. 2° – Au deuxième niveau, un nombre plus réduit, mais appréciable d’évêques estiment que l’unité souhaitée doit être perçue comme une relation non pas entre le Pape et chaque évêque pris individuellement, mais entre le Pape et les conférences épiscopales régionales et nationales. C’est capital pour nous, parce qu’aux yeux de ce groupe, toute panne relationnelle peut être réduite à une question de grippage bureaucratique. 3° – Également prometteur est un petit groupe d’évêques qui imputent l’absence d’unité à un conflit de personnalités. En un mot comme en cent, ces prélats estiment que la personnalité du Pape slave s’oppose au développement de l’unité souhaitée. 4° – Et cela nous amène au niveau de perception supérieur, où ne figurent pour le moment qu’un très petit nombre d’évêques. À ce niveau de conviction raréfié, on estime que pour le bien de l’unité et en bonne conscience pontificale, le Pape slave devrait démissionner et permettre au Saint Esprit de choisir un Pontife capable de promouvoir et faire fructifier cette unité. » (Cardinal Pensabene, p. 295)

« Bien que je n’aie nullement la foi chrétienne, M. Gladstone. Il me faut reconnaître que ce Jésus de l’histoire a été le plus grand professeur que la terre ait jamais porté. Il s’est rendu littéralement en tous lieux, faisant du bien à tout le monde sans distinction, comme votre Bible le relate avec clarté. Assurément, il était envoyé par une providence divine. N’importe quel homme intelligent est forcé de le reconnaître. » (Pr Channing à Paul Gladstone, p. 319) ; « la tristesse de la voix du Dr Channing, tandis que celui-ci déplorait l’animosité partisane qui régnait si manifestement entre les différentes dénominations chrétiennes chargées de gérer le Saint-Sépulcre. ‘N’est-ce pas là un spectacle indigne, M. Gladstone ? Même ici, les Franciscains catholiques romains, les prêtres orthodoxes orientaux, les prélats coptes et tous les autres se battent pour être les principaux gardiens des lieux.’ ‘C’est honteux’, convint tristement Benthoek. ‘Il est vraiment temps que nous nous rassemblions tous’. Channing évoquait la force de la tradition et le besoin ressenti par toutes les personnes à l’esprit religieux de revivre ce qu’il appelait ‘les événements fondateurs de leur tradition’, Paul Gladstone éprouvait un vrai sentiment d’appartenance. » (p. 319)

« en dépit de sa ferveur sédévacantiste, Traxi Le Voisin avait sans doute raison : avant longtemps, les fidèles allaient se retrouver sans prêtres. » (p. 333)

« dé-romaniser et américaniser les églises de son diocèse » (p. 344)

« leur unité perdue avec le Saint Père […] Conférences nationales et régionales des évêques […] Chaque prélat qu’il rencontrait semblait accorder plus de poids à ces conférences qu’au Saint Siège. Rome avait cessé d’être le centre de l’autorité ; elle n’était plus que le centre de l’autorité ; elle n’était plus qu’un centre d’autorité parmi beaucoup d’autres. Enfin, Christian ne trouvait nulle part la moindre trace d’affection pour le Pape slave ni le moindre signe de profond respect pour lui. » (p. 356) ; « Conférences épiscopales qui poussent comme des champignons partout dans le monde. » (p. 359)

Les francs-maçons essaient, par leur tentative de putsch, de « mettre de l’ordre dans la maison. C’est le Saint Père qui devrait répondre de la manière dont il laisse les choses échapper à tout contrôle. Maestroianni et ses potes cherchent à rendre son équilibre à l’Église » (p. 359) ; « sorte de cabale » (p. 360)

« plainte contre la politique papale, que lui-même ne comprenait pas non plus. » (Slattery, p. 359)

« Le Cardinal Azande, c’est devenu un lèche-bottes. » (p. 359)

Humanisme intégral : « Ce qui est important, ce n’est pas d’appartenir à l’Église Catholique Romaine, c’est d’appartenir à la famille humaine. » (Paul Gladstone, p. 418). « Et le Salut, Paul ? » lui demande son frère prêtre Christian. Discours de Paul : « L’important – ce qui est du Christ – c’est de construire des passerelles de compréhension. Nul besoin pour ça d’être prêtre, ni même catholique. Et je ne suis pas le seul à le penser, Christian. Tout ce que tu as à faire, c’est de relire les principaux documents du Deuxième Concile du Vatican. […] Tu sais que ‘Gaudium et Spes’ insiste sur la grande valeur de toutes les religions. Elle nous dit que nous devons les respecter toutes, d’autant plus que Dieu a permis leur développement. » (p. 419) Réponse de Christian Gladstone : « Écoute, Paul ! Nous savons tous les deux que rien dans le Christianisme n’exhorte à construire un paradis matériel. C’est peut-être triste à dire humainement parlant, mais c’est un fait. Et ce qui est même pire de ton point de vue, c’est qu’il n’y aura jamais de paix entre le Christianisme et le monde. La Parole de Dieu en témoigne. Le monde est le domaine du Prince, nous a dit Jésus. Il nous a dit que notre raison d’être sur terre était non pas d’y construire un paradis, mais d’y gagner le salut qui nous ouvre le Paradis. Il nous a dit que le seul moyen d’y parvenir était de coopérer avec Lui. Avec les mérites qu’Il a gagnés pour nous, dont Il nous a convaincus par Ses paroles précises et Ses œuvres précises, et qu’Il nous communique par Ses Sacrements. » (p. 420) ; « Et je tiens de source sûre que mon appartenance à la Loge ne fait pas de moi un proscrit de l’Église. » (p. 421) ; « indépendance de jugement » (p. 420)

« si tu décides d’aller te confesser à nouveau […] cet homme a perdu la foi. C’est malheureux, mais il n’est pas le premier clerc à qui c’est arrivé ; et au vu des temps que nous vivons, il ne sera pas le dernier non plus. » (Christian parlant de ses collègues clercs, p. 422)

« Vatican II n’a pas été convoqué comme Concile dogmatique. Ni ‘Gaudium et Spes’, ni tout autre document issus du Concile n’a donc valeur de dogme. » (Christian Gladston, p. 423)

« son frère avait la sincère ambition de réparer le monde, sa misère et sa pauvreté. Mais comment Paul avait-il pu perdre de vue la signification de l’Incarnation que l’on s’apprêtait à célébrer ? […] Paul Gladstone avait perdu la foi. » (p. 423)

« À mon âge, je me rends compte que ce Concile nous a donné une nouvelle ecclésiologie. Un nouveau départ. Une nouvelle structure constitutionnelle pour l’Église. Une structure dans laquelle le pouvoir du Christ comme Tête de l’Église sera dûment et harmonieusement exercé par tous les évêques, y compris le vénérable Évêque de Rome. Et vous, Père Gladstone – oui, même vous, par votre collaboration à cet office – contribuez puissamment à mettre en place cette nouvelle structure. […] Songez à cet unique mot : unité. Aux avantages que l’unité apportera à nos évêques, ainsi qu’à l’Évêque de Rome – notre Saint Père – tandis qu’ils guideront tous ensemble l’Église vers le prochain millénaire. » (Maestroianni, p. 441)

« Il est exact que Rome elle-même a été dépouillée de son antique manteau de vénération religieuse. Cette Cité Éternelle a été envahie par le mystère d’iniquité, dont la banalité et l’indifférence y infectent chacun à un degré ou à un autre. » (Cessi Gladstone, p. 455)

« Les deux tiers au moins des évêques qu’il avait rencontrés maintenaient une opposition active au Pape slave. Sa Sainteté était ‘rétrograde’, expliquaient-ils. Sa Sainteté était ‘moyenâgeuse’. Sa Sainteté était un ‘chef minable’. Sa Sainteté était ‘l’homme qu’il ne fallait pas pour diriger l’Église’. Sa Sainteté avait ‘une volonté chancelante’, était ‘bien en peine de traiter avec sa hiérarchie’, ‘incapable d’exercer le gouvernement pontifical’. Christian constata que les évêques américains avaient un autre point commun : leur intense inimitié pour Rome. Ils détestaient quiconque venait de l’extérieur pour leur dire ce qu’ils avaient à faire. ‘Le Catholicisme doit être différent de ce côté-ci de l’Atlantique’, soulignaient certains. ‘Nous sommes en train d’élaborer pour l’Amérique un Catholicisme nouveau et vibrant’, se vantaient d’autres. ‘Qu’il n’y ait plus ici de visites papales’ exigeaient-ils tous. ‘Ce n’est pas Rome ou le Pape, c’est notre Église américaine qui fixe le cap vers le vingt-et-unième siècle.’ » […] « C’est une révolte contre l’autorité centralisée. […] ‘Dites à Rome de nous laisser tranquilles’ : telle était l’idée maîtresse que les évêques américains voulaient que Gladstone transmît de leur part au Vatican. » (p. 483)

« Écoutez, Christian. Si c’est la corruption de la foi que vous cherchez à comprendre, la première chose à voir est l’effet corrosif de l’autoprotection. Une majorité d’évêques sont des hommes bien au sens ordinaire du terme. Comme beaucoup d’autres hommes bien, tout ce qu’ils veulent, c’est garder leur emploi et réussir leur carrière. Leur corruption tient à ce qu’ils n’élèvent pas la voix contre la corruption qui les entoure. Ils sont corrompus en ce sens qu’ils laissent l’Église se délabrer tandis que leurs paroissiens bêlent comme des agneaux conduits à l’abattoir par les chiens. […] La vérité, c’est qu’un credo différent est en train d’apparaître au sein de cette Église. Il s’agit d’une logique dépouillée du Logos. Ce n’est pas le credo de l’Évangile de Jean, le Verbe Qui était Dieu et avec Dieu. Ce n’est pas le credo du Verbe fait chair. Dans ce credo expurgé auquel adhère la prétendue ‘Église américaine’, la chair s’est faite verbe. Et ce verbe, c’est le mot ‘numérique’. […] Voici le nouvel évangile selon lequel nous autres évêques vivons par les temps qui courent. Voyez à quoi ressemble désormais la sollicitude pastorale. […] La vérité, c’est que la vie et la pensée, ainsi que la foi même sont en cours de numérisation. […] De plus en plus, les informations auxquelles nous nous en remettons pour diriger nos diocèses et nos paroisses proviennent d’un réseau d’ordinateurs qui fusionne tout un monde unique. La religion – et la morale reposant sur elle – se voit ainsi réduite à des flux incessants de zéros et de uns. Et il y a quelque chose dans ce traitement – ou peut-être dans la manière dont il est utilisé – qui dépouille les faits de toute signification surnaturelle, comme les épis de notre bon maïs du Kansas sont dépouillés de leurs spathes. Ce seul mot ‘numérique’ […] fait du Catholicisme romain – religion qui doit adhérer à la vérité ou mourir – une culture qui doit changer avec le monde ou être abandonné au bord de la route. […] ‘Résurgence œcuménique. Renouveau social. Égalité des genres. Bible et formation informatique. Facilitateurs sociaux. Facilitateurs catéchétiques. Facilitateurs liturgiques. Développement pastoral programmatique. Task forces. Équipes ministérielles. Résolution des problèmes. Guérison des collectivités. Inculturation. Prière horizontale. Éducation axée sur les objectifs. Réalité virtuelle. Ministère collaboratif. Concept de don. Planification stratégique’. Voilà, mon jeune ami, ce qu’est le vocabulaire numérique de la foi en Amérique. C’est un vocabulaire qui a l’air subtil, mais qui est en réalité incroyablement primitif, car il n’évoque que des images matérielles. Or, aucune image matérielle ne saurait exprimer la dimension immatérielle de la vie. Plus on pense en ces termes, moins on est capable d’une pensée qui fasse du surnaturel le socle fondamental de toutes choses. Il devient même carrément impossible de penser en termes de réalité surnaturelle. Si les mots sont réduits à de simples images, et si tout est rendu matériel, comment est-il possible de penser en fonction de l’amour d’un Dieu Qu’aucun homme ne peut voir ? Comment est-il possible de penser à l’Incarnation, au Sacrifice, à la Résurrection et à l’Ascension du Fils de ce Dieu ? Dans ce nouveau vocabulaire de la foi, tout commence à nous échapper et à dériver dans le cyberespace. » (l’Évêque James McGregor à Christian Gladstone, pp. 484-487) ; « défection de nations entières fonçant sur l’inforoute à la vitesse de la lumière. » (p. 488)

« Le Cardinal Palombo parla du Général des Jésuites Michael Coutinho comme d’un nom à surveiller. Comme d’un homme désireux de voir apporter des modifications et des adaptations à la loi disciplinaire de l’Église touchant à la contraception, par exemple, ou encore l’avortement et la recherche sur l’embryon. Comme d’un homme qui ne serait pas opposé non plus à ce que l’Église changeât de position sur l’homosexualité, le mariage des prêtres et l’ordination des femmes. Bref comme d’un homme de l’avenir. » (pp. 506-507)

« Rome à ses chambellans comploteurs » (p. 518)

« Trop de prélats s’intéressent à ce qui n’en vaut pas la peine, arcboutés qu’ils sont sur leurs propres ambitions. Je crois que les évêques manifestent, par ce silence, l’espoir inexprimé d’assister à la fin d’un pontificat dont la plupart ne sont pas satisfaits. » (Sanstefano, p. 521)

« Les gens croient que le Pape peut faire ce qu’il veut. Si seulement ils savaient ! Le Pape doit écouter ses évêques et son peuple. » (Mgr Sanstefano, p. 521)

« Notre clergé est composé soit d’hommes âgés, fatigués, déboussolés et complètement perdus, soit d’hommes jeunes théologiquement ignorants et effrontément modernistes dans leur conception de la foi religieuse et du comportement ecclésiastique. » (p. 545)

« Le Cardinal Palombo expliqua au Saint Père qu’ils souhaitaient tenir un service œcuménique dans la Basilique Saint Pierre à titre de réparation pour la responsabilité et la culpabilité des chrétiens dans l’Holocauste hitlérien. ‘Nous aussi, nous sommes l’Église, et Pierre n’est pas au-dessus de tous.’ Le Frère Jérémie lui-même avait inclus dans ses propositions le retrait de tout Crucifix et même de toute Croix durant la cérémonie ; car ces symboles, avait-il dit, rappelaient de douloureux souvenirs aux Juifs. » (pp. 571-572)

« Votre autorité pontificale n’est plus absolue. » (p. 587)

« Ils n’ont plus le vin de la foi. » (p. 595)

« Rome et la papauté font désormais l’objet non plus d’une obéissante dévotion, mais au mieux d’une simple et vague vénération romantique. » (p. 593)

Argument : obligation de la concertation et de la connaissance pour qu’un argument soit jugé juste : « Comment cela a-t-il pu se produire sans que nous en soyons informés ? » (Amiral Vance, p. 604) ; « nouveau voyage du Pape – le 94e » (p. 608)

« le clergé orthodoxe russe – qui déteste le Pape » (p. 609)

« Le but réel est de présenter comme dénuée de portée toute déclaration législative de ce Pape. Et le véritable message que l’on compte faire passer ainsi, c’est que le Pape n’a aucune importance, ne compte plus du tout. Ce qui compte, ce sont les évêques. Ce sont les laïcs. Ce sont les Congrégations romaines. En définitive, ce qu’il s’agit de faire entendre, c’est que l’Église a dépassé ce médiévalisme qui a pour nom papauté. » (p. 625)

« Ce Pape-là n’est pas très franc du collier » (p. 630)

« pléthore de filles enfants de chœur et de femmes ministres eucharistiques » (p. 637)

Cardinaux francs-Maçons : Coutinho, Palombo, Karmel, sont décrits comme des « progressistes radicaux » (p. 639)

« C’est un problème de crédibilité. Celle du Saint Père. » (p. 659) ; « Dites-lui que vos gouvernants ne croient pas en sa parole. » (p. 661) : Parce qu’on ne croit pas en vous ou qu’on ne vous comprend pas, c’est vous qui avez tort et qui ne vous exprimez pas bien

« Chi mangia Papa… » : « Quiconque mange le Pape en meurt. » (p. 704)

« l’extraordinaire vitesse à laquelle l’armature de l’Église catholique romaine s’était détériorée. Chris avait toujours jugé inexplicable qu’une structure ecclésiale aussi solide et aussi vivante eût été liquidée en l’espace de quinze ans seulement – laps de temps assez bien délimité, puisque, ayant commencé avec la clôture du Deuxième Concile du Vatican en 1965, il avait duré jusqu’à la fin des années soixante-dix. Ç’avait été comme si, par exemple, le Canal de Panama s’était soudain vidé de son eau. » (p. 706)
 
 

5 – HOMOSEXUALITÉ DANS LE CLERGÉ

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« Furent présentés ensuite un membre du plus grand groupe d’hommes des États-Unis se faisant appeler ‘ex-prêtres’ et un éminent représentant de Dignity, l’organisation catholique romaine des prêtres et des laïcs activement homosexuels. » (p. 347)

« L’activité homosexuelle était un mal intrinsèque que l’Église ne saurait approuver. » (p. 370)

« La propagation de l’homosexualité active dans les séminaires d’Amérique du Nord comme dans l’ensemble du clergé. » (Pape Jean-Paul II, p. 370) ; « une homosexualité et une pédophilie cléricales apparemment devenues frénétiques ; les contours d’une profonde crise morale. » (p. 384)

« Mais tous les pédophiles ne pratiquent pas le culte satanique. Il se trouve sans doute bon nombre d’hommes capables de détecter systématiquement un comportement homosexuel de type ordinaire. » (Slattery, p. 385) ; « le comportement homosexuel ordinaire » (p. 385)

« La Maison des Saints Anges – nom de ce monastère – avait la réputation d’être un havre pour plusieurs membres de l’Ordre ayant une orientation homosexuelle. » (Père Malachi Martin, La Maison battue par les vents (1996), pp. 448-449)

« Ne perdez jamais de vue que la sexualité et le satanisme constituent la nitroglycérine des relations humaines. En termes concrets, cela veut dire que vous allez être dangereusement exposés à la versatilité des menteurs et aux pulsions irrationnelles des passions aveugles. » (Lucadamo, p. 450)

« Les titulaires d’office ecclésiastique ont tous deux terreurs : la faillite financière et le scandale public. Ils redoutent ces deux choses davantage que le jugement du Ciel ou les peines de l’Enfer. » (Lucadamo, p. 450)

« Il existe un système de protection mutuelle qui va de la Chancellerie d’O’Cleary jusqu’au Collège des Cardinaux. Et beaucoup de types qui voudraient en sortir n’en ont pas le cran. Un groupe de prêtres homosexuels, vœux rompus, de vocations avortées et de trahison abyssale de la confiance que leurs congrégations avaient placée en eux. Ce club ecclésiastique pratiquant l’homosexualité et la pédophilie comprenait aussi le clergé de haut rang, jusqu’à des évêques auxiliaires et titulaires. Cela fonctionnait comme une mafia cléricale. […] Innocent ou non, quiconque vendait la mèche était sûr de finir comme lui, isolé et enterré sous une avalanche de contre-accusations. » (Père Michael O’Reilly, p. 466 à 481) ; « des évêques mutaient continuellement leurs jeunes amants de paroisse en paroisse » (p. 481). « Dignity, Lambda, Act Up ou Queer Nation » (p. 482) ; « nombre croissant d’ecclésiastiques activement homosexuels, de la complicité de certains évêques avec les pratiques en question et de la connivence que montraient vis-à-vis d’elles ceux qui n’y étaient pas directement impliqués. » (p. 484) ; « un réseau plus vaste qu’aucun de nous d’une s’y attendait. » (p. 498) ; « l’homosexualité était un mode de vie ‘parfaitement acceptable’ » (p. 580)

Dominicains homos : « Ce qui lui meurtrissait l’âme, c’était la malignité des Dominicains entre eux. D’une manière troublante, ses frères religieux de la Maison des Saints Anges constituaient un groupe d’hommes ayant choisi de vivre ensemble et excluant tout esprit qui leur était étranger. » (p. 472)

« un ordre d’exclaustration » (p. 502)

Homosexualité et satanisme : « La documentation montrait que l’activité homosexuelle et le satanisme rituel avaient atteint un niveau organisationnel au sein du clergé américain, mais parce que les mêmes noms et les mêmes lieux revenaient dans chacune des deux séries de données. » (p. 532) ; « connexion de fait entre l’homosexualité pédophile et le satanisme ritualiste au sein du clergé » (p. 533)

Homosexualité et satanisme : « Il apparaissait tout à coup comme incontestable que l’organisation catholique romaine comprenait désormais – pendant le pontificat de Jean-Paul II en cours – un contingent permanent de clercs qui adoraient Satan et qui aimaient ça, d’évêques et de prêtres qui sodomisaient des jeunes garçons et se sodomisaient entre eux, ainsi que des religieuses qui accomplissaient des ‘Rites noirs’ de la Wicca et qui entretenaient des relations lesbiennes à l’intérieur comme à l’extérieur de la vie conventuelle. […] Non seulement il s’accomplissait des rites et des actions sacrilèges aux Autels du Christ, mais cela se faisait avec la connivence ou, du moins, la permission tacite de certains Cardinaux, archevêques et évêques. La liste des prélats et des prêtres concernés avait de quoi causer un énorme choc à quiconque la découvrait. Au total, ces hommes ne formaient qu’une minorité comprise entre un et dix pour cent du clergé total. Mais parmi cette minorité, nombreux étaient ceux qui occupaient des positions incroyablement élevées par le rang et l’autorité au sein des chancelleries, séminaires et universités. De ces deux faits, le plus crucifiant pour le Pape slave était le pouvoir d’un tel réseau, si disproportionné eu égard au statut minoritaire de la mouvance en question dans les rangs de l’Église. L’influence prépondérante du réseau tenait d’une part aux alliances de ce dernier avec des groupes laïcs extérieurs à la sphère catholique romaine, d’autre part au nombre écrasant de professeurs des séminaires, des universités et des écoles catholiques affichant une opposition ouverte et comme allant de soi aux dogmes et enseignements moraux de l’Église. Mais il existait un troisième fait : C’était ce Souverain Pontife qui avait rendu une telle influence possible. Il avait vu la corruption. Mais sa décision avait été de ne pas excommunier les hérétiques. » (pp. 583-584)
 
 

6 – ASIE – ORIENTALISME

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« Il était difficilement croyable, selon eux, que l’épicentre du changement résidât dans les terres captives situées entre l’Oder Polonais et la frontière orientale de l’Ukraine. » (p. 43)

Confucianisme : « L’une des choses auxquelles Yusai tenait dans son confucianisme était de pouvoir cultiver des images et des métaphores sans leur reconnaître de fondement dans la réalité, leur objet n’étant que de conférer une élégance romantique aux événements merveilleux de la vie. Au cours de son évolution multiséculaire, le confucianisme avait sagement abandonné les fondations théologiques de l’antique animisme chinois. Mais tout aussi sagement, il avait laissé une partie de son langage bizarre s’absorber dans un humanisme conventionnel pour ne mettre que mieux en évidence le matérialisme brutal de l’existence. La famille Kiang reconnaissait volontiers la divinité des dieux et déesses, ainsi que tout le reste du bazar de cette religion, mais d’une manière extrêmement concrète et éclectique : servez-vous en à votre fantaisie, mais ne vous en embarrassez pas si ça ne veut rien dire pour vous. » (Yusai, p. 270) ; « Son esprit confucianiste, son idée de l’ordre et de la tranquillité, cette mentalité qui la mettait à l’abri de la perplexité comme de la superstition, c’étaient ces qualités que Paul chérissait en Yusai. » (p. 271) ; « son désir confucianiste de maîtriser l’incertitude et le doute » (p. 274) ; « communiquer au moyen de cryptogrammes » (p. 275).

« Jadot lui a même raconté qu’être une bonne confucianiste, c’est pareil que d’être une bonne catholique. » (Christian Gladstone face à sa nièce, p. 546)
 
 

7 – PAPE SLAVE

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« Si vous acceptez de devenir Pape, lui dit ce jour-là le vieux prélat (Daniel Sadowski à JPII), vous serez le dernier de ces temps catholiques. Comme Simon Pierre lui-même, vous serez à la jonction entre une ère qui finit et une ère qui commence. Vous présiderez à la finale suprême de la partie d’échecs pontificale. Et vous le ferez alors même que les factions antipapales présentes au sein de l’Église ont pris virtuellement les commandes de ses institutions, agissant ainsi au nom du Concile Vatican II lui-même. » (p. 47) ; « Le bientôt Pontife avait compris le caractère irréversible du changement accompli d’ores et déjà dans cette organisation ecclésiale. On avait transformé la structure traditionnelle de l’Église universelle en tant qu’institution visible et organisation active. » (p. 48)

« Lorsque, par milliers, les évêques commencèrent d’introduire des enseignements non traditionnels dans leurs séminaires, de laisser la plaie de l’homosexualité prospérer dans leur clergé, ou encore d’adapter les cérémonies catholiques romaines à l’une ou l’autre d’une demi-douzaine d’ ‘inculturations’ – rituels New Age, ‘hindouisation’, ‘américanisation’ -, le Pape slave ne prit aucune mesure contre les coupables des hérésies et immoralités supposées ou réelles. Il laissa faire. » (pp. 49-50) ; « Le Pape slave a visité toutes sortes de temples, de sanctuaires, de bois sacrés, de saintes grottes, il a bu des breuvages magiques, mangé des nourritures mystiques, accepté le signe de divinités païennes sur son front, parlé d’égal à égal avec des patriarches hérétiques, des évêques schismatiques, des théologiens coutumiers d’erreurs doctrinales, allant jusqu’à les accueillir dans la Basilique Saint-Pierre et à concélébrer une liturgie sacrée avec eux. Or, quelques scandaleuses qu’eussent été ses actions accomplies en tant que Pape, il ne s’en est jamais expliqué et ne s’est nullement excusé de ne pas l’avoir fait. Il n’a mentionné que rarement le nom sacré de Jésus-Christ en s’exprimant devant les foules ; il a volontiers retiré le Crucifix et même le Saint Sacrement de l’Eucharistie quand ses hôtes non catholiques et non chrétiens trouvaient ces signes du catholicisme romain trop désagréables à leurs yeux. En fait, jamais il ne s’est présenté comme un catholique romain, et jamais il n’a parlé de son Église comme de l’Église Catholique Romaine. L’un des principaux résultats de la permissivité du Pape slave et de la ‘démocratisation’ de son pontificat aura été une diminution générale de l’autorité papale sur les évêques. Dans un rapport confidentiel, par exemple, plusieurs évêques ont émis carrément, sinon publiquement la plainte suivante : ‘Si ce Pape arrêtait de parler d’avortement, d’insister sur la contraception comme étant un mal et de condamner l’homosexualité, l’Église pourrait devenir un partenaire joyeux et prospère de la société des nations qui est en train de naître’. Aux États-Unis, l’élégant évêque Bruce Longbottham, du Michigan, a martelé de son côté : ‘Si seulement ce cabotin que nous avons pour Pape reconnaissait l’égalité de droit des femmes à devenir prêtre et évêque – voire Pape – l’Église entrerait dans sa glorieuse phase finale d’évangélisation.’ […] Le Pape avait vent de chaque objection, de chaque critique, et il priait sans cesse le Saint Esprit pour tout ce monde. ‘Dites-moi, Daniel, dit-il à son secrétaire au bout de trente minutes de vol, pourquoi croyez-vous que je me rends en pèlerinage au sanctuaire de Marie-Madeleine, à la Baume, maintenant de préférence à tout autre moment ? Je veux dire, pour quelle véritable raison ? » ; « une Sainte qui est partie en exil à cause de la gloire qu’elle avait vue sur le visage du Christ le jour de sa Résurrection. La force de supporter mon propre exil. » (pp. 50-51)

« Toutefois, cette organisation avait maintenant à sa tête un Pape qui, malgré son impuissance et ses prises de position publiques, n’approuverait pas l’épuration la plus importante de toutes : celle de la fonction pontificale qu’il occupait. Or, il fallait que cette fonction fût épurée, expurgée de toute autorité personnelle. Son occupant – le Pape – devait donc être inséré dans la collectivité des évêques et exercer en son sein la même autorité que tous les évêques ensemble, en tant que l’un d’entre eux et rien de plus. En théorie, la solution de ce problème était assez simple : il suffisait que l’actuel occupant de l’office en question disparut de la scène mondiale. Mais le retrait d’un Pape vivant n’est pas chose facile à réaliser. À l’instar d’un retrait d’explosifs, cela doit toujours se faire avec patience, avec confiance, avec délicatesse. Dans la mesure où ce Pape, en particulier, s’était assuré une place extrêmement solide de dirigeant mondial, il importait de bien veiller à ce que son retrait ne perturbât en rien l’équilibre accepté et essentiel des affaires internationales. En attendant, il se posait au sein même de la hiérarchie de l’Église la question cruciale de l’unité. » (p. 52)

« Expliquez-moi pourquoi ce Saint Père n’exclut pas simplement de nos séminaires tous les théologiens qui y enseignent l’hérésie et l’erreur morale. Pourquoi il ne fait rien contre les Messes blasphématoires, contre la pratique de la sorcellerie par des nonnes, contre l’abandon par des nonnes de tout semblant de vie religieuse, contre le concubinage d’évêques avec des femmes, contre l’homosexualité active de certains prêtres qui ont la charge ministérielle de congrégations d’hommes et de femmes homosexuellement actifs, eux aussi, contre la pratique de rites sataniques par des Cardinaux, contre les prétendues annulations de mariage qui ne sont que des paravents pour de vrais divorces, contre l’emploi par des universités prétendument catholiques de professeurs et d’instituteurs athées et anticatholiques. Vous ne pouvez pas nier que tout cela est vrai, Padre. Et vous ne pouvez pas êtres surpris de mon malaise. » (Gladstone à Carnesecca, p. 88) « C’est depuis l’intérieur même du Vatican que le siège est mis. » (p. 89) ; « Ce Pape slave était en quelque sorte prisonnier dans son propre Vatican. » (p. 89) ; « S’il est prisonnier, comme vous le dites, c’est peut-être parce qu’il est tout bonnement consentant depuis le début. C’est peut-être parce qu’il laisse se commettre tous les abus de pouvoir et tout ce qui dévie du devoir apostolique, à Rome aussi bien que dans chaque province de l’Église. » (p. 89) ; « Il y a dans tout cela quelque chose de radicalement instable… » (p. 89)

« Pape de l’unité » (p. 53)

« Laisser entendre que le Pape actuel n’était en aucun cas un Pape d’unité, ou même seulement qu’il ne l’était peut-être pas. » (p. 53)

Sainte Baume : « Le Pape est censé être en train de prier dans les montagnes de France ! » (Maestroianni p. 54) – actualité (le Pape François s’apprête à y aller) ; « Ce sanctuaire n’est qu’un pieux canular. J’adorerais présenter à notre Saint Père quelques proches associés à moi qui sont bien placés pour affirmer que Marie-Madeleine n’a jamais mis les pieds hors de Palestine. Et tout irait mieux pour nous, Éminence, si notre Souverain Pontife n’avait lui-même jamais mis les pieds à Cracovie ! Ce ne sont pas de pieuses méditations, fussent-elles d’un Pape, qui vont résoudre les problèmes de l’Église. » (Svensen à Maestroianni, pp. 72-73)

« le caractère intermittent du pontificat du Pape slave en évoquant le contraste entre une fermeté extrême et obstinée sur la morale sexuelle et un laxisme apparent sur les anciennes doctrines bien établies relatives aux êtres qui ont pu sauver leur âme et à ceux qui ont eu leur récompense ici-bas. Le crépuscule en train de s’étendre sur son pontificat le recouvrait lui-même très vite, jouant avec les facultés de perception de tout le monde et rendant l’évolution des choses plus dangereuse à chaque minute qui passait. Ainsi le crépuscule papal s’abattait-il sur tous ceux – amis, collaborateurs et ennemis – que concernait ce pontificat. À la dernière minute, toutefois, lorsque la nuit tomberait définitivement sur celui-ci, il serait difficile de déterminer qui offrirait le spectacle le plus pathétique : la masse des fidèles catholiques romains ? Ceux qui servaient le Pape slave au prix de grands sacrifices personnels ? Ou bien le Pape slave lui-même ? Bien entendu, il y avait ceux qui, au Vatican comme dans le reste du monde, se réjouissaient de ce crépuscule dans lequel ils voyaient un agréable compagnon de leur propre croisière des extrêmes. » (pp. 351-352)

« Pourquoi, au lieu de s’en prendre aux hérétiques, le Pape avait réservé ses foudres à Monseigneur Lefebvre, alors que ce dernier s’efforçait de défendre l’Église ». (Gladstone, p. 169)

« Je fais partie du laïcat de l’Église catholique romaine, quelque clairsemé qu’il soit de nos jours. En tant que telle, je puis dire à Votre Éminence que je n’ai pas besoin d’un Pape qui me serre la main et demande comment je vais. Je n’ai pas besoin d’un Pape qui me passe le sucre pour mettre dans mon thé tandis que nous nous détendons ensemble dans de bons fauteuils en papotant de ceci ou de cela. En d’autres termes, Éminence, je n’aime pas l’idée de prendre le thé avec le Vicaire du Christ comme si la Barque de Pierre était un yacht de plaisance. J’ai besoin d’un Pape dont je baise les pieds parce qu’il marche en la présence terrible de Dieu, qu’il vit dans le domaine réservé du Christ, dont il est le Vicaire. J’ai besoin d’un Pape qu’on approche avec un respect sacré, à cause de la sagesse dont Dieu a jugé bon de lui faire don et qui dépasse tous les calculs humains. J’ai besoin d’un Pape à vénérer parce que le pouvoir investi en lui par Dieu transcende son caractère finalement mortel et son chétif esprit humain. » (Cessi Gladstone, p. 455)

Tranposable à l’époque actuelle : « À certains égards, le Pape slave apparaît comme carrément permissif ; comme un véritable praticien de la macrogestion. Il se refuse à intervenir dans les affaires des niveaux supérieurs de la hiérarchie, notamment celles des évêques. Il se refuse à appliquer les lois interdisant aux ecclésiastiques de devenir francs-maçons ou prohibant l’emploi de filles comme enfants de chœur. Il se refuse à expulser les théologiens hérétiques. Il se refuse à mettre fin aux annulations de mariage abusives accordée par l’Église, bien que l’on en compte au moins cinquante mille par an. Il garde des milliers d’ecclésiastiques activement homosexuels, alors même qu’il exhorte les fidèles à observer les enseignements de l’Église en matière de morale sexuelle. Enfin, il se refuse à soutenir la prétention à l’infaillibilité dont il est censé jouir seul, ou encore à tirer parti du pouvoir monarchique absolu qui est son apanage en tant que Souverain Pontife. Manifestement, il ne se considère que comme un évêque très important parmi quatre mille autres évêques importants. » (Gibson, p. 515)

« Une fois devenu Pape, pourquoi a-t-il permis que l’Église arrive à ce point de corruption ? […] Le Pape et sa papauté n’ont plus vraiment d’importance, pas vrai ? » (Slattery, p. 530)

« Sur quelle épaule un Pape peut-il appuyer sa tête pour pleurer ? » (p. 581)

« Votre théologie n’est ni orthodoxe, ni traditionnelle, votre philosophie n’est pas thomiste, vous êtes un adepte de la phénoménologie. Vous avez lâché le clergé actuel de l’Église et une grande partie de ce clergé vous a lâché. Ils veulent ne plus vous avoir sur le dos, et ils veulent que ce soit immédiat et définitif. » (Sanstefano au Pape JPII, p. 589)

« Les documents du Concile Vatican II, tels qu’ils se présentent à l’heure actuelle, ne sont pas compatibles avec le Catholicisme romain traditionnel. Vous avez ainsi laissé foisonner l’erreur sans la corriger. » (p. 591)

« Pontifex maximus a nemini judicatur. » « Nul n’a le droit de juger le Pape. » (Sanstefano s’adressant au Pape, p. 591) ; « Vous êtes l’Oint de Dieu. Quiconque porte la main sur l’Oint périra. C’est ce que nous dit l’Écriture. » (p. 591)

« Ce Saint Père est un véritable croyant catholique. Je l’assure sur les bases de la foi catholique romaine. Il refuse d’abandonner les fondamentaux. En matière de morale, il maintient notre opposition catholique à l’avortement, à la contraception, à l’homosexualité, au divorce et aux règles d’airain de cette nature. En matière de dogme, il est le champion de toutes les croyances essentielles : la divinité du Christ, les privilèges de Marie, le Ciel, l’Enfer, le Jugement Dernier. Il ne variera jamais sur rien de tout cela. Certes, il est incompétent. Mais je suis disposé à soutenir qu’il ne serait pas Pape – qu’il ne pourrait être Pape – si le Christ ne voulait pas qu’il le fût. » (Damien Slattery, p. 638)

Concile Vatican II : « Même si cela nous insupporte, nous sommes en train de payer les violons de Vatican II, au cours duquel tous ces évêques semblaient dire, exprimant ainsi leurs intentions : ‘Nous ne savons pas ce que nous faisons au juste, mais personne – ni Dieu, ni le Christ, ni le Peuple de Dieu, ni le vaste monde de l’humanité – ne veut tolérer plus longtemps la monarchie absolutiste de la papauté.’ » (Slattery, p. 638)

« Écoutez-moi en tant que Pierre. En tant que représentant personnel de Dieu parmi les hommes. L’autorité de la fonction que j’occupe est l’autorité de Notre Seigneur Jésus. J’ai choisi de parler avec l’autorité dont j’étais investi ; pourtant, je n’ai pas choisi d’exercer cette autorité. » (Pape slave, pp. 695-696)

« Ce n’est peut-être pas le plus grand Pape que nous aurions pu espérer, mais il est le Pape. Et sans vouloir tenir des propos blasphématoires, mieux vaut un âne vivant qu’un lion mort. » (Chris Gladstone, p. 716)

« En imaginant la démission forcée de son ‘Pape slave’, l’auteur avait une vingtaine d’années d’avance sur ce qui allait se passer avec le remplacement le 13 mars 2013 de Benoît XVI (qui, en août 2015, se portait toujours bien) par François, qui fait beaucoup plus et mieux que son prédécesseur pour hâter la ‘modernisation de l’Église’, c’est-à-dire en fait l’avènement d’un post-christianisme à la fois syncrétique, laxiste, socialiste et mondialiste n’ayant strictement plus rien à voir avec le Catholicisme de toujours (François est allé jusqu’à déclarer qu’il n’existait pas un Dieu catholique…). Il faut croire que Benoît XVI n’allait pas assez vite et assez fort dans le sens voulu par les puissances qui tirent vraiment les ficelles de l’Église conciliaire, à savoir dans la construction du marchepied de l’Antéchrist à venir. » (p. 749)

« C’était par choix que le Pape avait relégué la panoplie du Catholicisme à l’arrière-plan. » (p. 765)