Le délire de persécution chez les catholiques tradis par rapport au pape François, qui selon eux justifie ensuite leur sédévacantisme : « François veut nous détruire. »

 

Je viens d’avoir un échange assez tendu sur Facebook avec le pédo-psychiatre Vincent Rouyer, qui se revendique catholique « tradi ». Au sujet du pape François. Et il a fini par cracher le morceau concernant sa défiance par rapport au souverain pontife, défiance qui ne va pas jusqu’à un sédévacantisme auto-proclamé ni une diabolisation ouverte et destituante (comme chez certains tradis fondamentalistes qui vont jusqu’à qualifier le pape d’« anti-pape », d’« imposteur », d’« Antéchrist », en souhaitant son départ et en l’appelant « Bergoglio ») mais qui en prend tout de même le chemin (Vincent Rouyer appelle quand même le pape par son seul prénom, donc a du mal à le reconnaître comme pape ; et il postule la thèse soft du « mal inconscient »: « Je n’ai jamais abordé ici la question du pape François qui clairement ne nous aime pas nous les tradis (je pense surtout qu’il ne nous comprend pas, ce qui en soi ne serait pas si grave s’il avait cherché à le faire comme le ferait un père aimant). Quoiqu’il en soit, je tiens François pour le pape légitime. »). La défiance de Vincent Rouyer est donc un sédévacantisme larvé, qui ne s’assume pas encore clairement, mais qui est latent, et dont le credo repose sur l’assertion suivante : « Le pape veut nous détruire »
 

Il s’agit une croyance – complètement absurde mais qui est communément partagée et enracinée dans les sphères pharisiennnes tradis actuelles – comme quoi (raisonnement de gamins immatures de 10 ans…) le pape « François ne les aimerait » et même « souhaiterait leur disparition ». Ça tient du délire paranoïaque de persécution (donc de victimisation), confinant à la mythomanie, car il n’est basé sur rien (le pape François est certes limité intellectuellement, mais incapable de méchanceté : il s’excuse du moindre coup porté ou d’avoir blessé même ses persécuteurs, et il est bon comme du bon pain). Cette légende urbaine ecclésiale de la « haine du pape envers les tradis », et le plan d’éradication de ces derniers ou de destruction de l’Église/de la civilisation chrétienne européenne (c.f. l’immigration) qu’il fomenterait en secret, je le vois circuler depuis belle lurette entre catholiques intégristes (J’ai même entendu un « tradi » me soutenir que « le pape n’aimait pas les catholiques français parce qu’il n’était jamais venu en France, sauf en coup de vent ». À ce degré-là de bêtise, il faut se faire soigner…). Je pense qu’au temps de Jésus, les pharisiens de l’époque, pour justifier leur jalousie et leur paranoïa, et finalement pour se justifier de mettre à mort le Messie, se sont très certainement arrangés pour d’abord s’auto-convaincre que « Jésus les détestait » voire les « menaçait de mort »… pour ensuite s’autoriser à planifier contre lui leur riposte mortelle. En mode « représailles justicières de survie » et « légitime défense ». Connards.