Le documentaire « Les Folles de Dieu » s’arrête : vous ne verrez pas la suite

Chers amis,
 

« Petit » message pour vous dire que malheureusement, la suite de notre film « Les Folles de Dieu » ne verra pas le jour. Par la faute d’un seul d’entre nous, Gerson Gonzales (le témoin péruvien), qui a, depuis 2 ans, sombré dans la paranoïa et l’homophobie la plus obsessionnelle, et a décidé de ne plus apparaître sur le documentaire et d’en censurer le contenu, en estimant (comble de son délire paranoïaque) que notre film « serait dangereux pour la jeunesse », qu’il « promotionnerait (du fait de son titre, du fait de notre réemploi du drapeau arc-en-ciel, du fait de notre affirmation de notre appartenance à la communauté homosexuelle et de notre amour de nos amis homos, du fait de notre description de l’histoire du mouvement LGBT, du fait de notre emploi de la novlangue LGBT tel que le mot « homophobie » dont il récuse l’existence) le porno, les lois pro-gays, la pratique homo et l’idéologie du Gender », qu’il considère comme « le diable » (véridique)… ce qui est du pur mytho quand on sait que le contenu de notre documentaire se positionne explicitement contre le porno, contre la propagande et les lois LGBT, et même contre les pratiques homos. Mais voilà : face à l’homophobie – matinée de christocentrisme, de spiritualisme et d’un messianisme de la pureté/sainteté appelé pompeusement « apostolat » (alors que ça fait un moment que Gerson ne parle plus d’homosexualité – il n’en a jamais véritablement parlé d’ailleurs – et qu’il a disparu des réseaux sociaux), que peut-on faire ? Ça fait un moment que je le vois s’isoler, se renfermer dans un discours de la « Vérité » sans joie, sans humour et sans amour des homos (il dit qu’il nous « aime », nous les homos, mais en réalité c’est toujours à bonne distance, ponctuellement, et sans se mélanger et s’associer à nous, car nous lui faisons honte et entachons sa nouvelle réputation d’« ex-gay » et de « petit saint » qui a fait « voeu public de consécration à Jésus »).
 

Il a supprimé la chaîne Youtube des « Folles de Dieu », au prétexte qu’elle serait un « contre-témoignage pour la jeunesse » et « nous exposerait à l’enfer ». Et à l’heure actuelle il est manipulé spirituellement par son accompagnateur spirituel et son entourage clérical (qui, comme lui, diabolise tout ce qui touche de près ou de loin à l’expression publique de l’homosexualité : vive l’homophobie du clergé et des fidèles catholiques latino-américains…). Les trois premières parties (sur les vingt-cinq au total) existeraient – selon lui – toujours sur Youtube, mais de manière éparse et plus difficile à trouver (moi, je ne les ai pas retrouvées…).
 

Pour ma part, après avoir lutté pendant plus d’un an pour lui faire entendre raison, et lui prouver la beauté et le bien que faisait le documentaire à ceux qui le voyaient, je décide de rompre tout contact avec celui qui était le seul à pouvoir m’aider à faire le montage, et qui depuis un certain temps me faisait souffrir moralement par son harcèlement et ses chantages (menaces de départ), en me demandant de censurer toutes ses apparitions dans le documentaire. Tout ça, sous couvert de « discernement ».
 

Je suis peiné (bien que peu étonné : je connais l’homophobie de la plupart des homos, et en particulier des homos croyants) de la tournure des évènements. Et surtout peiné pour le gâchis (mes autres amis du documentaire se sont donnés entièrement, parfois au risque de leur vie, travail, amis, famille, réputation : ils ne méritaient pas cette rétribution). Peiné pour tous nos donateurs et pour ceux qui comptaient sur nous (plus que pour tous les frais engagés). Et puis je suis dégoûté par l’homophobie : même s’il y a encore beaucoup d’homophobes qui prétendent qu’elle n’existe pas et que le mot est « absurde », je peux vous dire qu’elle existe réellement, et que cette homophobie est appliquée concrètement par ceux-là même qui la nient. Et s’il y a bien une chose que je n’accepte pas, c’est l’homophobie (peur/haine de soi + peur/haine des homos). Je me battrai jusqu’à ma mort contre elle : en plus de Jésus, elle est le combat de ma vie.
 

Désolé d’avoir eu à exposer publiquement la situation. Mais comme elle vous concerne (ce documentaire est public, notre apostolat est public, ce projet est collectif), il fallait bien que je vous tienne un jour au courant, que je vous explique pourquoi le projet était mis en stand-by (et pas que pour des raisons matérielles) et ne verra vraisemblablement pas le jour. Rien ne sert de mentir ou de cultiver le flou et de faux espoirs. Bienvenue dans le milieu homo (catho), parfois étroitement en lien avec le milieu catho pharisien (c’est la journaliste Nathalie Cardon – qui a tout fait pour saboter le tournage – qui va jubiler que le documentaire tombe à l’eau!).
 

J’aurais fait ce que j’ai pu. Et je laisse maintenant l’Église-Institution catholique humaine (qui nous a clairement abandonnés et méprisés – à quelques exceptions près – dans cette aventure) se dépêtrer toute seule avec tous les scandales et les problématiques sexuelles en son sein (et liés plus ou moins indirectement avec l’homosexualité) qui lui exploseront à la figure. Ce n’est pas faute d’avoir averti et d’avoir proposé la solution.
 

Quant à moi, je vais de l’avant. Si les portes ne s’ouvrent pas, je n’insiste pas et passe mon chemin. Mon livre Couples homos : c’est quoi le problème? sort « normalement » en septembre prochain. Et par ailleurs, mes deux podcasts sur SpotifyQuizz Gay » d’une part, et « Quizz Franc-Cathonnerie » d’autre part) m’enthousiasment par leur pertinence. Donc tout va bien. Je me cesse pas de travailler. Mon oeuvre n’a pas commencé, ne s’achevait pas et ne se centralisait pas sur le documentaire.