Les mecs, va falloir penser sérieusement à vous détendre avec cette histoire d’« homosexualité » !


 

Hey, les mecs (je m’adresse ici aux hommes, célibataires ou mariés, pères de famille ou sans enfant), il va falloir penser sérieusement à vous détendre avec cette histoire d’homosexualité. Car en ce moment, je ne compte plus ceux d’entre vous qui viennent me voir en privé en me disant, d’un air grave et solennel, comme si c’était un scoop ou une maladie virale « Philippe, je crois que je suis homosexuel… ». Parfois même en mode inquiet « Serais-je homosexuel ? », comme si un diagnostic fatal ou un couperet était tombé.
 

Moi, ce que je vous suggère les gars, c’est « juste » de baisser sérieusement la dose de télé ou de porno ; c’est aussi de vous calmer ou d’arrêter de donner à l’homosexualité l’importance qu’elle n’a pas (comme si elle était une « identité », ou une réalité intangible) ; ou d’arrêter d’interpréter les difficultés que vous vivez dans votre quotidien de couple homme-femme comme des preuves que vous ne seriez pas faits pour la différence des sexes. ON SE CALME. Le couple homme-femme et le mariage n’est facile pour personne : c’est une Croix pour tout le monde, et pas spécialement pour vous ! Arrêtez de vous centrer sur votre petit nombril !
 

Quant à l’homosexualité, dans notre Monde surérotisé, et qui appelle beaucoup plus qu’avant à la bisexualité et à l’individualisme libertin et narcissique, dans notre Monde de plus en plus aseptisé et confiné qui met le mariage et les couples femme-homme à l’épreuve et en sursis, les hommes, les époux et les pères s’en prennent plein la gueule, sont de plus en plus tentés et affaiblis sexuellement, sont de plus en plus enclins à douter d’eux-mêmes et de leur masculinité/paternité. Ce phénomène n’a donc quasiment rien de personnel ni de révélateur de ce que vous êtes profondément. Il est avant tout collectif, générationnel et superficiel. Et cette angoisse ou frustration sexuelle que vous ressentez n’a quasiment rien à voir avec de l’homosexualité. De plus, le questionnement bisexuel ou homosexuel – je le vois et j’en suis de plus en plus convaincu – fait partie de la vie courante de tout homme (je ne connais pas un homme, de ma génération – mais aussi de celles qui l’ont précédée – qui ne se soit pas identifié à l’homosexualité à un moment donné, qui n’ait pas été confronté à une situation d’homosexualité, et qui ne se soit pas interrogé sur ses possibles tendances homos – même chez les plus coureurs de jupons et les plus machos). Ce serait plutôt ne pas avoir ce questionnement qui serait inquiétant et minoritaire !
 

Donc je vous en prie : même si notre Monde nous pousse à nous déviriliser, nous castrer/châtrer, nous sursensibiliser, nous bisexualiser/homosexualiser, à jouer les Drama-Queen portant un « lourd secret homosexuel irrépressible », ne rentrez pas dans cette comédie. Arrêtez de jouer les homosexuels que vous n’êtes pas ! Même une personne habitée par une tendance homosexuelle précoce, foncière et durable comme moi n’est pas « un homosexuel », ne se réduit pas à sa tendance, et n’est pas appelée à la pratiquer. Fin du débat, fin de l’angoisse et surtout fin de l’auto-chantage !