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Mes anciens élèves se réveillent !

Signe très révélateur et encourageant pour notre société française : beaucoup d’anciens élèves que j’ai eus au lycée (lycée public, général comme professionnel, je précise ; a priori pas beaucoup de cathos, ni « de droite ») m’écrivent en ce moment pour me féliciter pour mon combat contre le « mariage pour tous » (ou « mariage homo »). C’est dire si nos jeunes adultes ont une conscience citoyenne réelle et du bon sens. Nous n’avons pas à nous décourager pour la jeunesse en France. La relève arrive !

 

Ai-je déjà été attiré par mes élèves du fait d’être homo ?

Les questions à 1000 euro… Est-ce que, de par mon métier de prof, je représente un danger pour la jeunesse ? Ai-je déjà été attiré par des élèves ? Est-ce que le fait que je parle ouvertement de mon homosexualité ne risque pas de perturber mes classes ? Ne suis-je pas en train de mélanger vie privée et vie sociale, ou de faire un quelconque prosélytisme ? Pour répondre à toutes ces questions, je dirais que parler de sexualité et de ses horizons de sens n’a rien de privé ni d’exhibitionniste : cela concerne tout le monde, les grands adolescents comme les adultes. Ce sont des questions qui doivent cesser d’être tabou. Et d’autre part, que mes élèves se rassurent. Fantasmatiquement, au niveau des désirs, je commence à me connaître, et je sais maintenant que je ne suis pas du tout attiré par les adolescents post-pubères. Pour vous parler franchement, les petits minets imberbes à peine sortis du nid m’emmerdent prodigieusement (je parle au niveau des fantasmes, bien sûr). Comme Jean-Louis Bory, je serais tenté de dire que, si dans cette histoire d’homosexualité il y en a qui pourraient trembler de souffrir mes avances, ce ne sont pas mes élèves… mais uniquement les papas de mes élèves ! Mon désir homosexuel est typiquement narcissique et œdipien (voire incestueux). Donc vous pouvez me confier vos bébés, vos écoliers du primaire, vos collégiens, vos petits boys scout blondinets en colo, et même vos lycéens pas encore mûrs : je ne les toucherai, je pense, jamais.