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Rencontre improbable avec une femme musulmane… lesbienne


 

J’ai pris dernièrement un pot avec une fille super (tenez-vous bien : femme divorcée, avec enfants, musulmane pratiquante ET lesbienne ! haha) et qui m’avait contacté par mail parce que ce que je raconte dans mon Dictionnaire des Codes homosexuels et plus précisément dans le code « Amant diabolique » elle l’a vécu en vrai ! En effet, elle a connu dernièrement une amante-psychopathe qui lui a fait vivre un enfer, au sens propre comme au figuré, et qui s’est métamorphosée sous ses yeux en diablesse, jusqu’à venir la harceler dans son quotidien et habiter physiquement les rêves de son propre père.
 

Pendant toute notre rencontre, je souriais de l’étonnante fraternité/ressemblance et reconnaissance réciproque qui est en train de s’opérer pour la Fin des Temps entre les Musulmans et les Catholiques, et que Jésus permet… même si, pour les Musulmans, Dieu n’est pas encore Jésus. En moi-même, j’observais les spécificités de croyance des Musulmans (souvent, chez eux, c’est marrant, Dieu se donne à voir non par les sacrements mais par les songes, les visions, les rêves : c’est un Dieu très onirique… comme s’ils n’étaient pas encore sortis du sommeil et qu’ils amorçaient doucement leur réveil), mais aussi les nombreux points communs avec nous Catholiques (cette femme me disait par exemple que la simple lecture du Coran agissait comme un exorcisme qui expulsait les démons ; et beaucoup de différences que nous rencontrons avec les Musulmans modérés – je ne parle pas des fondamentalistes – tiennent surtout de la cosmétique et de la présentation, d’une simple question de vocabulaire : par exemple, ils disent « invocation » pour « prière », « désenvoûtement » pour « exorcisme », « flashs/visions » pour « miracles/charismes/motions de l’Esprit Saint », etc. À un moment, elle m’a fait rire parce qu’elle attribuait l’efficacité de Dieu au fait qu’elle ait « fait ses prières à l’heure ». Il y a quelque chose de la liturgie des heures…^^).
 

Et en moi-même, je rendais gloire à Dieu que ce rapprochement soit, dans le cas présent, permis par l’homosexualité, donc par une fraternité religieusement taboue et méconnue, et à cause d’une reconnaissance commune du diable. Quel coup de maître et d’audace de l’Esprit Saint ! Avec l’homosexualité comme alibi et détonateur de rencontres, plus possible de tricher. D’autant plus quand, dans la culture musulmane, la culture du non-dit s’impose avec une force féroce (tous mes amis homos musulmans pratiquants se retrouvent dans une famille où la réalité de l’homosexualité est connue tacitement de tous, mais où paradoxalement personne n’ose prononcer et faire vivre le mot « homosexualité », pour ne pas lui donner une existence ni une substance : ce mutisme et cette mauvaise foi sont absolument effrayants).
 

Cet événement amical (mais il n’est pas le seul : ce n’est pas la première ni la dernière fois que des Musulmans viennent à moi, et qu’il y a une résonance mutuelle) montre que la communion des Musulmans et des Catholiques, annoncée par les prophéties des deux religions pour la Parousie, approche à grands pas. Et ça me réjouit, car il n’y a pas une communauté de croyants qui va plus l’une vers l’autre : ce sont les deux qui se réunissent et sont conviées dans un endroit et sous une tente (tante ?) inédits, inattendus, où personne n’a cherché à se convaincre et à convertir l’autre, où personne n’a cherché à amener l’autre sur son terrain, puisque c’est une seule et même Personne qui nous rassemble et qui constitue ce terrain : l’Esprit Saint (et son fac-simile : la Vierge Marie).

Pendant qu’au Synode des Jeunes ça blablate sur la vocation, voilà ce qui se passe réellement dans nos abbayes et monastères actuels et dans la vraie vie des jeunes cathos…


 

Pendant qu’au Synode des Jeunes ça blablate sur l’engagement, la sainteté et la vocation (notamment religieuse et sacerdotale), voilà ce qui se passe réellement dans nos monastères et quel est l’isolement criant dans lequel vivent beaucoup de nos religieux. Je me permets de vous le partager, car c’est à la fois très grave et très beau.
 

J’ai reçu ce matin un mail d’un moine d’abbaye, fortement tenté par des hommes avec qui il discute (notamment de foi) sur les sites de rencontres, en se faisant passer pour quelqu’un d’autre et en s’inventant une identité de laïc. Il me dit qu’il se rend régulièrement en ville pour des études de théologie, et qu’alors, hors du monastère, il « dérape » sur Internet (porno et chat gay) comme si, à ce moment-là, sa facette « LGBT » se lâchait, explosait. Et il suffit qu’il parle un peu de religion/de prière avec des inconnus dans un contexte profane d’excitation pour qu’il s’en émeuve et se fasse des gros films à leur encontre. « Je ne sais pas trop quoi faire de ces histoires, je ne sais pas bien comment le Seigneur me parle à travers. D’un côté ce serait plus simple de tout couper, de l’autre peut-être que je peux en apprendre beaucoup et vivre mon homosexualité en me confrontant au réelle d’une relation amicale : mais ça voudrait dire de révéler qui je suis vraiment (parce que je ne souhaite pas du tout quitter la vie monastique). Donc je suis un peu perdu et ce n’est pas avec le Père Abbé que je vais gérer ça ! » m’écrit-il.
 

Je lui ai conseillé deux choses par rapport aux rares contacts de qualité qu’il a établis avec ces hommes homos croyants : OUI pour maintenir un lien amical et fraternel qui puisse l’aider à comprendre le sens surnaturel (et même eschatologique et saint) de son homosexualité (permise par Dieu) puisqu’il y a sur les sites de très belles personnes ; et NON pour projeter quoi que ce soit d’amoureux avec elles (et qui l’entraînerait à des dérapages inutiles et douloureux, et même fatals), car hors d’une amitié, ces relations deviennent toxiques.
 

Sans doute que ce genre de mirages amoureux que ces religieux expérimentent pourrait être évités s’ils étaient moins isolés avec ce sujet de l’homosexualité, et surtout formés sur la question. Un meilleur accompagnement ou une meilleure voie d’expression leur permettrait d’être plus solides, plus réalistes et moins ébranlés dès qu’ils entendent parler de Jésus et de foi dans un contexte aux antipodes de leur vie monastique, d’être moins à fleur de peau et de moins croire au « miracle d’exception d’amour homo », au « prince charmant des saunas et des sites gays » qui exceptionnellement croirait en l’« amour » avec eux et au nom de Jésus. Au passage, j’en veux vraiment aux gens d’Église actuels de minorer le phénomène de l’homosexualité et de m’isoler, de mettre à l’index mon blog et mes écrits, et de laisser un certain nombre de religieux et de prêtres dans une solitude extrême et mortifère. Les consacrés homosexuels ne peuvent en général parler de leurs tentations homos à personne – pas même à leur père abbé ou à leur mère abbesse, ni à leur confesseur, sont complètement livrés à eux-mêmes, et sont tacitement encouragés à ne vivre de l’homosexualité que les aspects négatifs, humiliants, frustrants, et pas du tout les aspects saints, enthousiasmants, libérants. Ça m’écœure. J’ai entendu encore dernièrement un prêtre diocésain, la cinquantaine, qui vient de déraper avec un jeune paroissien d’une vingtaine d’années : il jure que l’homosexualité lui a sauté à la figure et s’est réveillée seulement maintenant, et qu’avant, il ne la soupçonnait pas du tout en lui… Nos responsables d’Église n’ont toujours pas compris le climat explosif dans lequel nous vivons mondialement, ni l’importance de l’homosexualité dans la sexualité humaine, ni le dicton « Mieux vaut prévenir que guérir ». C’est affolant. Je le dis sans peur et sans détour, et parce que je connais suffisamment de religieux homosexuels terrés dans leur silence (et parfois dans une pratique homo ponctuelle cachée) : « Vous, pères abbés, mères abbesses, responsables de séminaires, évêques et cardinaux, et même Pape, vous ne connaissez pas vos frères de communauté. VOUS NE LES CONNAISSEZ PAS COMME VOUS CROYEZ LES CONNAÎTRE. Réveillez-vous ! »
 

En tout cas, pour terminer sur une note positive, en lisant ce mail, et en voyant l’improbable croisée des chemins entre ce consacré et moi, je me dis vraiment que les voies du Seigneur sont impénétrables ! ^^ Et que Jésus a énormément d’humour et le sens de la surprise. Le Seigneur m’a utilisé et a utilisé le fait que je sois retourné sur les sites de rencontres pour que finalement je puisse conseiller un peu plus tard un frère moine lointain qui frappe à ma porte. C’est quand même fort de café ! Je suis dans la louange ^^ (et pas dans l’euphorie, je précise, car je sais au fond de moi que ce moine est fragile, isolé et pas toujours dans l’obéissance et la continence ; que ma présence sur les sites démontre également que je me mets moi-même en danger et que je suis fragile, isolé, et pas toujours dans l’obéissance, la cohérence et la continence non plus…). Mais je suis si heureux qu’on s’épaule et chemine ensemble quand même ! Et épaté que le Seigneur Jésus se serve de notre faiblesse commune pour nous racheter. C’est bien un signe de Fins des Temps.

L’isolement des parents et les coups de fil géniaux

J’étais au téléphone pendant 3 heures avec une mère de famille catho dont le fils d’une vingtaine d’années vient de faire son coming out. Une discussion… comment dire… céleste ! Nous rendions gloire à Dieu à la fin. Elle attendait ce coup de fil depuis longtemps : elle ne peut parler du sujet à personne (et pourtant, elle consulte plein d’avis, de gens, de prêtres, Courage… mais elle ne trouvait pas les réponses). Elle tombe sur mon site, sur Homo-Bobo-Apo, et là, respiration ! Gloria de jubilation !
 

Ce qui est fou, c’est mon isolement. C’est aussi l’isolement des parents de personnes homos. Concernant l’homosexualité, on se faisait la réflexion : au niveau écrits, analyses, réflexions, à part mon blog et mes livres, il n’y a RIEN. C’est sidérant.

Si quelqu’un te rejette amoureusement sous prétexte que tu « n’es pas son style », va-t’en léger, heureux et sans tristesse : il ne t’aurait jamais aimé


 

Une mystérieuse affaire de style.
 

Ça nous est à peu près tous arrivé et ça nous arrivera sans doute encore, car comme disent les dictons, on ne peut pas plaire à tout le monde, tous les goûts sont dans la nature, des goûts et des couleurs… blabli blabla.
 

Mais je vous le dis (en particulier à ceux qui sont célibataires, qui souffrent de leur célibat, qui n’ont pas été spécialement gâtés par la nature, ou qui viennent d’essuyer un refus de ce genre « Désolé mais tu ne me corresponds pas : tu n’es pas mon style » « Je te quitte parce que je ne ressens plus rien et tu n’es plus à mon goût ») : Si quelqu’un te rejette amoureusement sous prétexte que tu « n’es pas son style », va-t’en léger, heureux et sans tristesse : il ne t’aurait jamais aimé.
 

Prends cette phrase terrible (cet argument à la con, oui !^^) à la fois comme une Bonne Nouvelle (car dans la Foi, sache que ça a un BEAU sens, que Dieu en réalité te préserve de faire une connerie, et t’indique par moyens humains détournés comment sauver ton âme vu qu’Il tient à toi et que tu lui appartiens :-)… donc tout va bien, tu peux repartir heureux et sans haine à l’égard du malpoli qui t’a rejeté) ET comme une confirmation (car quoi de plus injuste de s’entendre rejeté par quelqu’un sous prétexte qu’on « ne serait pas son style ou son genre » ni « conforme à ses goûts » ? Comme si, au fond, on se réduisait à une chose, un produit consommable, une saveur de glace, un objet qu’on n’aime ou qu’on n’aime pas. L’argument du « style » ne devrait s’appliquer qu’aux objets, idéalement.
 

S’il y a bien une chose que j’ai apprise avec Jérémy – le seul homme qui à ce jour m’a respecté et avec qui nous sommes tombés mutuellement amoureux -, c’est bien qu’en matière d’Amour, d’Humanité, et c’est aussi d’autant plus vrai en amitié, même si les goûts comptent indéniablement, il n’y a pas de « styles » qui vaillent et qui prédominent sur la Personne et la relation. Tout le monde est aimable et appétissant. Dans la limite du raisonnable. Moi, pourtant, j’ai un style de fantasme de mecs très précis : les bruns poilus. Mais par Amour, je peux me laisser toucher par un gars blond imberbe… parce que ce qui me fera bander, ce sera notre relation, nos échanges, sa personnalité, ses mots…
 

Si donc quelqu’un avait accepté de sortir avec toi parce que tu aurais correspondu à « ses » critères et « ses » styles, tu as la confirmation qu’il ne t’aurait jamais aimé vraiment… et encore moins quand ton paraître se serait fané avec le temps passé avec lui. Donc pas de regret. Sa référence au style était donc un hameçon qu’il t’a tendu et auquel il a lui-même mordu : c’est triste, amer, de le recevoir, mais c’est une confirmation que toi et lui n’aviez effectivement rien à faire ensemble, et que sa démarche amoureuse n’était pas juste. Bon vent à lui. Tu peux néanmoins le remercier de son refus qui, à son insu, te rend service et rend service à la sagesse de Jésus :-).

Bienvenue dans le monde et l’Église 2.0 !


 

J’ai l’impression que, même si je ne le décidais pas, c’est la fin des conférences et des témoignages publics pour moi. Quand je vois la misère et l’interrogatoire néo-nazi/néo-stalinien que subissent les rares amis soutenants qui essaient de me faire venir dans leur aumônerie, leur paroisse, leur pays, et qui entendent de la part de leurs interlocuteurs soi-disant « catholiques » et les prenant eux aussi pour des « excessifs et des dangereux » ce genre de discours (« Je suis allé faire un tour sur le blog de Philippe Ariño, sur sa page Facebook : il est hors de question de faire venir cet individu dans une aumônerie ou dans la paroisse : ses propos sur la Franc-Maçonnerie, sur le cardinal Sarah, sur l’Église, sur la Fin des Temps, sont complotistes, sont trop polémiques et risquent d’être mal compris… »), je me dis plusieurs choses : 1) Pour que je sois traité comme un odieux criminel, c’est que vraiment c’est bientôt la Fin des Temps ! ; 2) Mes amis véritables souffrent aussi et je ne suis pas le seul à être persécuté… alors je me sens moins seul (donc JOIE !) ; 3) La majorité des catholiques est en train de devenir aussi lâche et aussi méchante que mes ennemis pro-gays athées ; 4) Je me vois presque acculé à Internet, à l’écriture solitaire sur mon blog, ou à des initiatives vidéos privées, si je veux m’exprimer ; 5) Concernant le sujet de l’homosexualité, maintenant, si on veut en parler publiquement et en Vérité, il ne nous reste plus que les catacombes et des espaces hors champ de caméra qui respectent non seulement l’anonymat de ceux qui parlent mais aussi l’anonymat de ceux qui simplement viennent écouter.
 

Bienvenue dans le monde 2.0 d’aujourd’hui et dans l’Église 2.0 !

Le pseudo « courage » de Mgr Aupetit, et le fantasme d’une mobilisation de masse contre la GPA (dans l’imaginaire de Ludovine)


 

Concernant l’actualité de l’Église en France, les catholiques qui se gargarisent de voir en Mgr Aupetit un homme courageux et anti-PMA se trompent lourdement. Cet archevêque est pro-Union-Civile et confond la différence des sexes avec l’hétérosexualité, DONC il est pro-mariage-gay, pro-PMA et pro-GPA sans le savoir. N’avez-vous pas écouté ce que je vous avais expliqué à l’époque, et que je vous explique très clairement maintenant ? ? L’Union Civile et le « mariage gay » sont une seule et même loi, sont la même réalité affective (la justification de l’« amour homo » en tant qu’« amour universel non-homo »). L’hétérosexualité est le diable déguisé en différence des sexes. Vous vous égarez parce que vous ne m’écoutez pas.
 

 

Enfin, les catholiques qui en ce moment paniquent et agitent – avec la complicité des mass médias – un possible « retour » des Manifs Pour Tous et de la mobilisation de 2013, n’ont toujours pas compris que même l’avortement, la pédophilie, l’euthanasie, la PMA et la GPA, pourtant objectivement plus graves qu’un passage en mairie de deux personnes de même sexe, n’auront jamais la puissance de l’homosexualité, et que ce qui a permis de drainer deux millions de personnes en France en 2012-2013, mystérieusement, c’est l’homosexualité (je le démontre très clairement dans cette vidéo, et dans mes livres Homosexualité la Priorité niée et dans Homo-Bobo-Apo). Ludovine de la Rochère fait en ce moment des effets d’annonce absurdes, par carriérisme et, en réalité, homophobie. Mais elle leurre son monde. Il n’y aura jamais de manif multimillionnaire tant qu’il ne sera pas question d’homosexualité et tant que le mouvement de résistance sera porté par elle et non par des personnes homosexuelles, seules légitimes dans ces débats transhumanistes qui les impliquent prioritairement et à leur insu.
 

Le blabla habituel de François-Xavier Bellamy


 

N.B. : Pour compléter ce billet, un autre lien, cette fois sur la Réacosphère anti-papale.

Catholiques homosexuels (refoulés) de la Réacosphère, au lieu de vous acharner contre le Pape François, pourquoi ne règleriez-vous pas votre homosexualité ?


 

Quand je vois un certain nombre de catholiques (prêtres ou laïcs) de la Réacosphère actuelle qui en ce moment applaudissent les torchons médiatiques tels que Riposte Catholique ou Réinformation TV, qui applaudissent Mgr Viganò et qui sont hyper virulents envers le Pape François, uniquement parce qu’au fond ils refoulent leur homosexualité et la vivent non pas dans la continence mais dans une abstinence sèche et arbitraire, ça me démange et d’une, de balancer tout ce que je sais sur eux, et de deux, de leur dire « Au lieu de vous en prendre au faux ennemi qu’est le Pape, au lieu de tout casser et de vous morfondre sur l’état de l’Église, au lieu de draguer scolairement une certaine caste conservatrice ecclésiale dont vous ne ferez jamais vraiment partie, vous feriez mieux d’utiliser votre homosexualité pour de plus belles choses, et de vous réconcilier avec vous-mêmes ! Êtes-vous au courant que l’homosexualité n’est pas un martinet anti-papal ?? ». Que l’homosexualité dissimulée, refoulée, et « non-pratiquée comme ça », fait du mal !
 

 

N.B. : Pour compléter ce billet, un autre lien, cette fois sur le mirage d’une mobilisation contre la PMA.

Le « courage de nos évêques » et leur appel à « l’engagement » (au sujet de l’extension de la PMA à tous) font peur…

 

Le « courage » et « l’appel à l’engagement » de nos évêques au sujet de l’extension de la PMA (Procréation Médicalement Assistée) font frémir… Tout le monde est capable de dénoncer les conséquences (PMA, GPA) d’un trafic d’enfants, de mères, de pères, manifeste. Y compris les promoteurs de la PMA. Cela n’a rien de courageux. Mais combien d’évêques et de catholiques chérissent la cause de ces conséquences (la croyance en « l’identité » homo et en « l’amour homo ») et ne la dénoncent pas? Quasiment tous! Qui voit que le principal trafic honteux de personnes qui est en train de se jouer sous nos yeux est le trafic des personnes homosexuelles, leur instrumentalisation éhontée par les gays friendly? Personne! Le vrai courage, le vrai engagement, ce serait de parler d’homosexualité, qui est l’alibi affectif de toutes les lois transhumanistes (même l’euthanasie et l’avortement), et surtout de laisser parler les personnes homos. Et ça, les évêques ne l’auront jamais. C’était au moment du « mariage gay », et surtout du PaCS, qu’il fallait parler.
 

 

Enfin, pour les catholiques qui en ce moment jouent les victimes, en miaulant que le CCNE (Comité Consultatif National d’Éthique) les aurait « censurés », je leur rappelle que pour qu’il y ait « censure » ou « erreur de restitution », il faut déjà qu’il y ait eu préalablement verbalisation du problème. Or, il n’en est rien. Ils ne font que récolter la monnaie de leur propre pièce, de leur homophobie (peur de parler d’homosexualité et de laisser les personnes homos en parler). Ils ne sont pas du tout victimes de ce qui leur arrive. C’est ça le pire. Ils ne sont même pas « censurés ». Ils se sont censurés tout seuls !

La langue de bois inopérante de Daniel Mattson


 

Après avoir dit qu’un candidat au séminaire qui était homosexuel ne pouvait pas prétendre au sacerdoce (ce qui me semble une bêtise : je connais beaucoup de prêtres homos qui font d’excellents religieux : et heureusement qu’ils n’ont pas été refoulés au séminaire), le petit protégé du cardinal Sarah, Daniel Mattson, venu de Courage aux États-Unis, qui se présente comme « homo mais pas gay » (nouvelle absurdité proche du mouvement « ex-gay ») et comme « hors milieu LGBT » (personnellement, je fais partie, en tant que personne homo, du « milieu gay » et du « lobby LGBT », et j’en suis fier : je ne scinde pas artificiellement la communauté homo en deux pour me soulager la conscience et m’acheter une respectabilité, une pureté), verse dans l’humanisme intégral stérile, le discours de la novlangue catholique qui tue l’emploi du mot « homosexualité » et la réflexion sur l’homosexualité : le fameux « Tu n’es pas que ça » ou « Je ne suis pas que ça » ou « Je suis avant tout un homme ou une femme, et un Enfant de Dieu » (sous prétexte qu’effectivement, le mot « homosexuel » est une salade et un mot caricatural… mais ce n’est pas pour ça qu’il ne faut pas l’employer, et que ce mot n’a pas une existence, au moins dans le cœur des gens, dans le monde et dans l’Église). L’emploi de termes cache-misère tels que « chasteté » (qui est l’excuse de certains catholiques homosexuels bourgeois honteux pour ne pas parler de l’exigence du célibat pour toute personne durablement homosexuelle) ou encore « SSA » (« Same-Sex Attraction ») pour évacuer le mot « homosexualité », pour draguer le public catholique et la hiérarchie ecclésiale, est une censure autant qu’une préciosité homophobe bobo qui me gavent. Nous ne sommes pas seulement chastes (la chasteté est une vertu universelle, sans forme) mais continents (donc célibataires : la continence est la forme spécifique pour les personnes homos de la chasteté demandée à tous, car la chasteté des couples mariés homme-femme ne passe pas par la continence et le renoncement à la génitalité/sentimentalité/procréation). Nous sommes gays autant qu’homos. Et ce n’est pas parce que l’homosexualité n’est ni une identité ni de l’Amour qu’il ne faut pas en parler, qu’il ne faut pas utiliser explicitement le terme, et que la communauté ou le lobby LGBT n’existe pas. C’est en grande partie à cause de ce discours de garçon sage perroquet que l’apostolat de l’homosexualité s’enlise et se fait allègrement doubler par le discours beaucoup plus « punchy » et direct (quoiqu’encore plus faux et simpliste) d’un père James Martin (qui, lui, n’hésite pas à parler le langage du monde, appelle un « chat » « un chat », et va récolter 1000 fois plus d’adhésions). La langue de bois humaniste et spiritualiste intégrale de Mattson, en plus d’être lâche, est inopérante. Appelez-nous « gays », je vous en supplie : non seulement nous n’en ferons pas une jaunisse, mais vous nous rapprocherez de tous nos frères homosexuels. Le discours Courage sur l’homosexualité est une grippe verbale, intellectuelle et spirituelle.