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Interview-portrait réalisée par Pascal Girard il y a 1 an pour le blog Terre de Compassion qui l’a refusée (sûrement parce que ce site catholique justifie le « mariage gay »)


 

Lors des Manifs de 2013 contre le « mariage pour tous », était apparu une voix différente, celle de Philippe Ariño, jeune homme homosexuel catholique continent. Philippe a beaucoup de cordes à son arc, il était professeur d’espagnol, il est désormais comédien, écrivain, chanteur… Je l’ai redécouvert au hasard de Facebook. Cee coup-ci, je me suis obligé à vraiment l’écouter. Philippe m’a fait découvrir que l’homosexualité est une blessure identitaire et une peur. Mais cette blessure remise au Seigneur dans la continence ouvre des grâces et que dans l’Église si on prenait au sérieux ces personnes homos, ils deviendraient nos éclaireurs dans nos pèlerinages. Ils nous montrent que nous devons regarder chacun nos blessures, et les offrir, c’est un chemin de sanctification. Célibataire involontaire, couple sans enfant, persécuté au travail, malade, aidant… tous nous avons une ou des blessures, une faille qui nous ouvre à la Grâce ! Je souhaite, qu’un jour, grâce à Philippe et ses amis, en me promenant dans la rue, une personne homosexuelle m’accoste et au lieu de me traiter d’homophobe, de me draguer ou le plus souvent de passer son chemin en baissant la tête de peur du jugement, me montre ma croix au cou et me demande « Vous le connaissez ? Vous pourriez me le présenter ? » « Avec joie ! » et je l’inviterai ensuite à rencontrer un vieux prêtre, bon comme du pain chaud.
 

Dans l’actualité des révisions des lois bioéthiques, dans le bilan de La Manif Pour Tous, dans la place des homosexuels dans notre Église, et même si (peut-être surtout !?), d’un premier abord, son message peut nous étonner, nous énerver, écoutons-le, c’est une voix qui crie dans le désert…
 
 

Pascal Girard, pour Terre de Compassion
 
 

 

1 – Bonjour Philippe, avant d’aborder le thème bioéthique qui nous préoccupe tant aujourd’hui, pouvez-vous en quelques mots vous présenter ?
 

Bonjour et merci à vous, Terre d’Empathie (je ne dis pas « compassion », car la compassion est le péché d’Ève, dixit Fabrice Hadjadj), de me laisser une tribune ! Car ce n’est pas si souvent : en ce moment, je suis extrêmement peu sollicité, et même « black-listé » de partout. On ne m’invite quasiment plus en conférence… alors que pourtant, je serais très utile étant donné que toutes les lois transhumanistes (euthanasie, PMA, GPA, transsexualisme, clonage, etc.) qui sont en train d’être approuvées dans le monde entier passent au nom de l’homosexualité et d’une certaine vision de l’amour qu’elle représente. Et le pire, c’est que je ne me victimise pas : j’en rigole et rends gloire à Dieu ! « Malheur à vous si on dit du bien de vous : c’est ainsi que vos pères traitaient les faux prophètes ! » déclare Jésus (en Lc 6, 26). Ce sont juste les faits : ayant pourtant écrit des livres capitaux sur des sujets tabous qu’il est urgent de traiter (homosexualité, boboïsme, Franc-Maçonnerie, Fins dernières, puce électronique, etc. : vous pouvez à ce propos consulter mon dernier ouvrage, Homo-Bobo-Apo, ainsi que mon blog L’Araignée du Désert pour vous en rendre compte), les gens gays friendly me diabolisent en me présentant comme « un homosexuel homophobe » et un traître à la reconnaissance des « droits homos » ; et les catholiques me voient aussi comme le diable ou me boudent car la plupart d’entre eux, même fervents pratiquants, défendent l’Union Civile, croient secrètement en « l’amour homo », confondent la différence des sexes avec l’hétérosexualité, me considèrent comme un fondamentaliste… ou bien, du côté des catholiques conservateurs de droite et d’extrême droite, ont peur de l’homosexualité et méprisent le sujet et les personnes homos. Le plus triste, c’est que ce désamour des catholiques et des évêques à mon égard est injuste puisque je ne fais que vivre ce que demande l’Église Catholique à toute personne durablement homosexuelle – la continence (abstinence et don de son homosexualité aux autres et à l’Église et au monde) – et que donner les clés de compréhension d’un thème central sur lequel se condensent toutes les tensions sociales et internationales.
 

2 – Pensez-vous que l’homosexualité fait peur encore aujourd’hui ? Et de quoi aurions-nous peur ? L’Église en France semble tenir un langage d’ouverture et d’accueil, le pensez-vous suffisant ? Que manque-t-il aujourd’hui à notre Église de France ?
 

C’est faux : les gens d’Église ne nous accueillent pas. Ils évitent le plus possible le sujet. Et les rares fois où ils nous laissent la parole, c’est pour pleurer sur nous, nous inciter à la pratique homo (pour se donner une image de « catholiques ouverts »), ou bien au contraire pour nous changer et minorer notre tendance sexuelle. Ils n’ont pas compris la Bonne Nouvelle que nous incarnions, ni la joie de l’apostolat par l’homosexualité continente. À la place, et pour nous faire taire (en feignant de nous donner la parole, puisqu’ils nous placent dans des groupes de parole « chaste-thé » où l’anonymat est roi : Devenir Un En Christ, Communion Béthanie, Courage, et autres initiatives paroissiales au nom très flou…), ils nous proposent un accompagnement misérabiliste mais pas une vocation. Ils nous voient comme des « personnes à accompagner » et non des « personnes qui accompagnent ». Au fond, ils n’abordent l’homosexualité que comme une irréalité, un détail et un problème. Et cet aveuglement, je crois, vient d’une peur, d’un orgueil, d’une jalousie, d’un carriérisme, d’un matérialisme, d’une cupidité, d’une luxure, d’une désobéissance et d’un péché, réels. Pour prendre un simple exemple, je sais que beaucoup d’évêques français n’ont rien dit au moment du « mariage gay » en France, non seulement par peur d’être taxés d’« homophobes » et traînés en justice, mais surtout pour des raisons bassement matérielles : l’État et les mouvements pro-gays les ont touchés au portefeuilles et ont menacé leur carrière ecclésiastique. Il y a derrière cette homophobie (peur du même, peur/haine des personnes homosexuelles) ecclésiale de forts enjeux d’argent et de pouvoir. Et concernant l’homophobie des « catholiques de la base », elle s’origine dans une désobéissance croissante à l’Église-Institution, aux sacrements (en particulier du mariage) et dans un consumérisme liturgique. Je crois enfin que si les catholiques rechignent à ne pas parler d’homosexualité, c’est qu’ils sentent que le vent en ce moment est en train de tourner dangereusement pour eux. Plus encore que la menace d’un martyre de sang, ils redoutent d’abord la mort sociale (perte de la réputation, des amis, du travail, des honneurs, de leur place sur les réseaux sociaux) : j’en connais qui, du jour au lendemain, se sont vus suspendre définitivement leur compte Facebook simplement parce qu’ils s’étaient opposés publiquement à la PMA (Procréation Médicalement Assistée) pour les « couples » lesbiens. Et je ne vous parle même pas des maires et des élus locaux sur la sellette juridiquement parlant à cause de leur opposition au « mariage gay », ni de mes amis actuellement embarqués en procédure judiciaire pour « homophobie » à cause de malheureux tweets postés à la hâte sur Twitter… La police pro-homosexualité et anti-homophobie est puissante, de plus en plus organisée, et a de forte raison de réussir son chantage, puisque l’homophobie dans les rangs catholiques est réelle.

 

3 – Les cathos, on a toujours l’impression d’être sur la défensive en termes de bioéthique : la pilule, l’avortement, le mariage gay, maintenant la PMA/GPA, bientôt l’euthanasie, comment lisez-vous cela ? Comment y faire face, sans perdre l’Espérance ?
 

Si vous avez cette impression, c’est que vous ne vous attaquez pas à la source affective, sentimentale, à la source de croyance, des lois/pratiques que soi-disant vous dénoncez. Car qui défend ces pratiques-là, si ce n’est les promoteurs de « l’amour homo » ? Regardez par exemple qui, dans le monde, a vanté les divorces, la pilule, les avortements et les moyens contraceptifs (préservatif en première ligne) : les laboratoires pharmaceutiques et les mouvements libertaires féministes, antiracistes et homosexuels. Regardez qui a fait voter l’euthanasie des mineurs en Belgique en 2014 : les groupes LGBT (Lesbiens, Gays, Bis et Trans) ! Regardez quelle magistrate se cache derrière la PMA pour les « couples » lesbiens, la GPA et la sédation létale, en France : la très gay friendly Caroline Mécary ! Regardez devant qui se retrouve systématiquement confronté Tugdual Derville sur les plateaux télé ou radio au sujet de l’euthanasie : Jean-Luc Romero, pro-euthanasie… et homosexuel ! Regardez le récent cas du petit Alfie Evans en Angleterre, tué sur ordre du magistrat pro-gays Anthony Hayden. De même, on s’étonne qu’un pays supposément « très catholique » comme l’Irlande signe massivement en faveur du droit à l’avortement (quelques mois après avoir validé le « mariage gay »), sans même identifier la correspondance entre les deux événements… Mais où les catholiques ont-ils les yeux, sérieux ??

Au lieu de reconnaître que ce sont eux qui font girouette parce qu’ils refusent de se positionner sur l’homosexualité, au lieu de reconnaître leur homophobie, ils préfèrent se placer en victimes d’une dictature (qu’ils appellent « Idéologie », « Culture de mort », « Médias », « Lobby gay », « Agenda LGBT », « Gauche », « Modernisme », « Franc-Maçonnerie », « Fin des Temps », « Gouvernement Mondial », et j’en passe) et qui les écraserait injustement. Ils restent le nez collé aux faits, aux conséquences dont ils chérissent/diabolisent les causes, à leur petite conception intellectualiste de la Vérité… sans considérer la réalité intentionnelle, fantasmée, médiatique, collective, spirituelle et surnaturelle, des faits. Sans voir non plus leur propre compromission (j’y inclus les adeptes tradis et anti-mariage-gay du cardinal Sarah) avec l’esprit du monde. Ils ne font par exemple aucun lien entre Islam (ou terrorisme) et homosexualité, alors qu’ils sont pourtant criants. Ils ne font aucun lien entre homosexualité et euthanasie, entre homosexualité et nouvelles technologies, homosexualité et Franc-Maçonnerie, alors que les faits concrets ne font que confirmer ces corrélations (non-causales). Lisez mon livre Homosexualité, la priorité niée, pour vous en convaincre.

Ce que beaucoup de catholiques ont du mal à comprendre, c’est que le diable fait le mal au nom du bien et du Christ, et par amour. L’enfer est pavé de bonnes intentions. C’est donc sur ses bonnes intentions, sur ses croyances sucrées ou justicières, sur la sincérité et la franchise (qui ne sont pas la Vérité), sur les mots derrières lesquels il place « l’amour » (et il n’y en a pas 36 000 : c’est « homosexualité-hétérosexualité-homophobie »… et ensuite le triptyque « amour-différences-discriminations ») qu’il convient de se pencher, et non sur les conséquences mauvaises et les risques réels de ses bonnes intentions. Car les lois transhumanistes ne sont jamais demandées pour leur contenu (de plus en plus honteux et non-assumé par ceux-là même qui les réclament) mais au nom de « l’amour » dont l’alibi principal est l’homosexualité.

Enfin, les catholiques, dans leur ensemble, n’ont toujours pas réalisé la primauté de l’homosexualité dans les débats éthiques, ni la place tout à fait à part de l’Union Civile dans la compendium législatif universel (cette dernière loi constitue une entorse gravissime non seulement à la Loi divine et à l’Église, mais déjà aux simples Droits de l’Homme : pour la première fois dans l’Histoire de l’Humanité, à travers l’Union Civile, la différence des sexes est considérée comme une option d’identité, de couple, de famille et d’Église, ce qui est un pur mensonge anthropologique et même surnaturel). Les catholiques ne voient la justification/banalisation sociale de la pseudo « identité » homo et du pseudo « amour » homosexuel que comme une étape parmi d’autre dans l’effet domino des lois décadentes qui menacent l’Humanité, et pensent qu’il faut passer à autre chose, à des dossiers plus urgents. Or c’est totalement faux. Même si en apparence le passage de deux hommes à la mairie est objectivement moins grave que le meurtre d’un enfant par avortement, que l’assassinat d’un papy par euthanasie, qu’un génocide en Syrie ou en Iran, jamais vous ne verrez une mobilisation de plus de 2 millions de personnes comme vous l’avez eue contre le « mariage homosexuel » en France en 2013. La primauté de l’homosexualité est un mystère, mais un mystère bien réel et à respecter ! Ça, La Manif Pour Tous ne l’a toujours pas reconnu, et pense encore renouveler l’exploit des manifs multimillionnaires en fédérant autour du trafic d’enfants qu’est la GPA (Gestation Pour Autrui), autour des droits de l’enfant et de la famille, et même autour de la dénonciation de l’euthanasie : elle se fourvoie lourdement. L’homosexualité n’est pas une problématique comme les autres, ni un sujet d’une époque révolue circonscrite au « mariage gay » : elle a servi d’alibi émotionnel efficace à la négation de l’Humain, et resservira pour d’autres sujets symboliquement homicides qui n’ont apparemment rien à voir avec elle (migrants, Intelligence Artificielle, crise économique, attentats, réchauffement climatique, catastrophes naturelles et écologiques, persécutions anti-catholiques, etc.).
 

4 – Qu’est-ce qu’un homo catho continent peut nous apporter de plus qu’un catho pratiquant bon parent sur la lecture de ces sujets ?
 

Quasiment tout. Car maintenant, l’anticléricalisme mondial s’est cristallisé sur l’homosexualité et sur l’opposition au « mariage gay » (la pédophilie ne constitue que le faux nez médiatique de l’homosexualité) pour se justifier d’attaquer/corriger les catholiques et leurs pasteurs. Uniquement parce que beaucoup de nos contemporains pensent, et en partie à raison (c’est là le drame !), que les catholiques n’aiment pas suffisamment les personnes homosexuelles. Donc la bonne nouvelle, c’est qu’en permettant aux personnes homosexuelles continentes d’expliquer l’homosexualité et sa dimension universelle, l’Église prouvera concrètement qu’elle aime les personnes homosexuelles, et court-circuitera la lourde présomption d’homophobie qui pèse sur elle et qui justifie, du moins en Occident, et aux yeux des anticléricaux, les persécutions contre les catholiques.

L’homosexualité étant le seul mal (ou « signe de péché » quand elle n’est pas pratiquée) au monde à ne pas être identifié comme tel, elle est devenue, en l’espace de trente ans, le principal rideau rose derrière lequel le diable se cache pour attaquer l’Humanité (la différence des sexes) et l’Église (la différence Créateur/créatures), le principal repère (conjointement à l’Islam) derrière lequel il planque toutes les violences et les souffrances humaines (avortements, guerres, prostitution, maladies, etc.). Par sa seule existence, une personne homo catho continente (« un » homo catho continent, ça n’existe pas) vient dévoiler et pulvériser cette mascarade diabolique, comme aucun homme – ou aucune femme – marié ou consacré ne pourra jamais le faire. C’est la place médiatico-politique démesurée qu’a prise l’homosexualité qui veut ça. Je n’y peux rien. La personne homo catho continente nous apporte, à son insu, l’Incarnation de Jésus et de son message évangélique. En plus, de manière très drôle, inattendue et percutante. Toute personne humaine est indivisible : elle est le signe de cette merveilleuse unité et rencontre entre Dieu et l’Humanité. Et c’est d’autant plus impactant quand cette personne est homosexuelle continente puisque cette dernière incarne concrètement deux réalités – l’Église Catholique et l’homosexualité – que le monde aujourd’hui veut absolument opposer ou faire fusionner. Les médias ne mettent pas en opposition le mariage ou la famille avec l’Église. En revanche, ils scénarisent une guerre entre les personnes homosexuelles et l’Église. Par notre présence, nous, personnes homos continentes aimant l’Église, invalidons cette fausse dichotomie homosexualité/Foi et réglons le problème. À une époque où les gens se coupent de Jésus uniquement à cause de leur croyance que l’Église serait homophobe et n’aimerait pas les personnes homos (le pire, c’est que je n’exagère pas), notre existence, à nous personnes homos catholiques, est une vraie bombe. Beaucoup ne se doutent même pas de notre existence. Ils nous relèguent à l’état d’extra-terrestres ou de fictions ! De plus, nos contemporains – et en particulier les jeunes – marchent tellement à l’affectif, et les raisonnements intellectuels (aussi brillants fussent-ils) n’ont tellement plus de prise sur eux, que seul le témoignage par la personne, que seule la vue d’une personne homo en chair et en os, peut calmer leur révolte, les convaincre et toucher leur cœur. Alors les gens d’Église ont bien tort de ne pas profiter de nous, et de chercher à nous dissimuler comme d’embarrassants petits bâtards.
 

5 – En vous lisant et en vous écoutant, j’ai pris conscience que nous pouvons être imprégnés de mots, symboles, attitudes d’influence franc-maçonnes et que cela nous éloigne du Christ, pouvez-vous nous en dire plus ? y compris en se croyant à l’abri dans l’Église Catholique ! N’est-ce pas à ce niveau que le combat commence ?
 

C’est un bon début ! Ouf ! Je n’écris pas totalement pour rien). Nous commencerons à quitter la Franc-Maçonnerie, c’est-à-dire le péché, l’illusion que nous pouvons nous construire et nous sauver nous-mêmes par nos propres actes de solidarité, par nos propres actes de piété, par notre franchise/sincérité et nos bonnes intentions (y compris christiques et pro-Église-Catholique), une fois que nous intégrerons dans notre cœur que nous sommes les premiers francs-maçons, les premiers pécheurs, les premiers bobos (bourgeois-bohème), les premiers homophobes, que les damnés c’est potentiellement nous et non « les autres ». Bref, en conjuguant le péché à la première personne du singulier, et en ne lâchant pas la main du Pape François (même quand il raconte des conneries). Nous commencerons à quitter la Franc-Maçonnerie une fois que nous prendrons conscience que Jésus n’est pas une puissance énergétique ni une civilisation chrétienne humaine ni une Vérité justicière évidente, mais un pauvre vainqueur aux allures de diable et de dangereux criminel. Nous commencerons à quitter la Franc-Maçonnerie une fois que nous délaisserons les mondanités et les respectabilités humaines pour revêtir l’humiliation de la Croix. Nous commencerons à quitter la Franc-Maçonnerie dès que nous aurons identifié que l’hétérosexualité (ce culte de l’altérité absolue, cette idolâtrie de toutes les différences, au détriment de la différence des sexes couronnée par l’Amour et au détriment de la différence Créateur-créatures à savoir Jésus et l’Église-Institution) n’est absolument pas la différence des sexes mais au contraire le pilier idéologique de la Franc-Maçonnerie mondiale. Je peux difficilement être plus clair.
 

6 – Quand on annonce la vérité, tu annonces constamment le martyr, le rejet du croyant catholique, tu n’as pas peur de faire fuir tout le monde ?
 

La Parole de Jésus n’est pas sexy ni publicitaire. Sinon, il aurait été plus entouré à la Croix ! Elle est aimante mais malheureusement pas aimée de tous, y compris mal-aimée de ceux qui semblent la proclamer. Elle est juste, et donc attire les ennuis et déclenche les foudres des gens qui pratiquent l’injustice. Elle nous fait même passer, à cause de cela, pour des « diviseurs » et des traîtres à Jésus, à Dieu et à l’Église eux-mêmes ! Beaucoup de catholiques veulent de la Bonne Nouvelle sans la Croix qui la rend aimante et concrète. Et je m’inclus dans le lot. Ils se trompent alors lourdement sur Jésus et sur l’Amour, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise… Il ne s’agit pas de se rendre détestable ou intransigeant. Il ne s’agit pas de provoquer. Nous devons nous efforcer simplement d’annoncer la Vérité, dans la Charité, en y collant le plus possible en actes, et en sachant que notre victoire ne sera pas terrestre mais céleste et offerte par Jésus en personne. Et ce désir d’aimer plutôt que d’avoir raison, ce renoncement à briller (même au nom du Christ), ce consentement à ne pas correspondre à l’image clinquante de sainteté ou de martyre de feu construite par une certaine confrérie médiatique catholique traditionaliste, ce refus des honneurs (même ecclésiastiques), cette acceptation d’être ce grain de blé qui doit mourir à lui-même pour ressusciter en Christ, cette abnégation, loin de faire fuir tout le monde, comportent leur lot de joies terrestres, d’humour et d’amis véritables. L’humiliation pour Jésus, mine de rien, ça rapproche. Ça donne des frères. Et on se marre vraiment ! Parce qu’on ne triche plus. Il faut souffrir pour être beau.
 

7 – Avec La Manif Pour Tous, certains croient que les familles cathos ont montré leurs muscles, et qu’il faut compter avec les cathos aujourd’hui. Que pensez-vous de cette affirmation ?
 

Pour moi, Les Manifs Pour Tous ont été un désastre. Ses fondateurs savaient pertinemment que le « mariage homosexuel » passait au nom de l’« amour homosexuel », de l’homosexualité et des personnes homosexuelles, de la lutte contre l’homophobie. Mais ils ont fait la sourde oreille, n’ont parlé que de l’enfant et de la famille, et ont méprisé la communauté homosexuelle (y compris opposée à cette loi !), en nous diabolisant sous forme de « lobby gay » totalitaire. Et au lieu de nous laisser le leadership du mouvement, à nous personnes homosexuelles qui étions les plus légitimes pour nous opposer à une loi que nous incarnions, ils n’ont pensé qu’à eux, ne se sont opposés qu’aux conséquences de la Loi Taubira sur la filiation et non au « mariage gay » en lui-même, se sont occupés de construire leur petite carrière médiatique et politique. Mais personne n’est dupe sur leur malhonnêteté et leur homophobie. Il fallait certes s’opposer à cette loi – gay friendly mais homophobe – du « mariage gay », qui concrètement valide un véritable trafic d’enfants, de mères, de pères, et surtout, de personnes homosexuelles… mais pas comme ils l’ont fait. Ils paieront un jour pour leur peur et leur orgueil. Ceux qui seront sauvés sont ceux qui se seront reconnus humblement homophobes et qui formuleront de vrais pardons. Et au jour d’aujourd’hui, on est encore loin, très loin, de cet aveu.
 

Merci Philippe.
 
 

« Je n’étais pas perdue. On m’a juste dit que je n’étais pas la bienvenue. »

Arrêtez de nous rouler dans la farine

 

C’est énervant, ceux qui pensent pouvoir revenir sur la Loi Taubira sans toucher à l’Union Civile ni à l’hétérosexualité ni à la croyance en l’ « amour homo ». Ils s’axent, à l’instar de L’Avenir Pour Tous et de La Manif Pour Tous, sur la filiation, ou bien pensent avoir tout dit et gagner des électeurs en formulant qu’ils sont « contre la GPA » ou « toujours contre la Loi Taubira ». Mais ils nous mentent et se mentent à eux-mêmes.
 

En ne voulant abroger le « mariage pour tous » que dans ses conséquences filiatives mais pas à la racine (l’Union Civile), ils content fleurette et nous roulent dans la farine. Désolé de vous le dire, mais c’est la Vérité. Le socle idéologique, politique et intentionnel de la Loi Taubira, que vous le vouliez ou non, c’est la croyance en l’ « amour homo » en tant qu’amour universel, c’est la croyance en la bipolarité hétérosexualité-homosexualité en tant que nouvelle différence des sexes. Arrêtez de nous mentir et de jouer la carte de la « fidélité », de la « cohérence » ou de la « Vérité ».

Les contradictions manifestes de La Manif Pour Tous

 

En lisant la nouvelle interview que la responsable de La Manif Pour Tous a accordée pour France Catholique, que j’ai décidé d’en faire une étude de texte et de montrer aux leaders du mouvement qu’ils se contredisent et se trompent de cap.
 
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J’ai commenté en vert chacune des phrases de l’interview de la responsable de la Manif Pour Tous, pour que vous compreniez ma réaction.
 
 

« Avant de parler des régionales, je voudrais rappeler que LMPT vise deux objectifs  : d’une part, empêcher le saccage de la famille par la majorité au pouvoir  ; » C’est fascinant, cette extériorisation du problème sur la gauche et ce partisianisme politicien binaire. Parce que les politiciens et les gens de droite ne saccagent pas la famille, peut-être ? Parce que le saccage par la famille venant de la droite serait plus enviable ? De surcroît, ledit « saccage de la famille » n’est pas dénoncé en lui-même, ni même décrit. Autre absurdité : la focalisation nataliste sur la famille, entendue principalement comme cellule familiale procréative et non d’abord comme « mariage (d’amour, procréatif ou non) »… alors qu’en réalité, le couple femme-femme est la première famille ; alors qu’en réalité, le mariage est la différence des sexes ; alors que la première souche de la famille est l’individu sexué seul. Les leaders LMPT ne s’intéressent qu’aux derniers maillons de la chaîne de la différence des sexes, à savoir leur sacrosainte Famille : pas à la personne, pas à l’amour, à peine au couple et au mariage, et beaucoup trop à l’enfant. Ils n’obéissent qu’à une logique de nombre, de quantité et d’urgence plus que d’essentiel. En n’allant pas à la source du problème du « mariage pour tous », qui est celle de l’identité, du rapport de chacun à la différence des sexes, et de la sexualité de chaque être humain, en ne s’intéressant qu’au bout de la chaîne, ils nous font croire qu’ils ne s’appesantissent pas sur le passé, qu’ils vont de l’avant, qu’ils sont dans le progrès. En réalité, LMPT se justifie de ne pas arracher le mal à la racine. C’est terrible.
 

« d’autre part, préparer la mise en œuvre d’une politique ambitieuse pour la famille et pour l’enfant. » On retrouve systématiquement chez les leaders LMPT ce discours artificiellement emphatique qui le rend électoraliste, publicitaire, plus que véritablement politique et simplement combattif. À l’instar de L’Avenir Pour Tous, mais reprenant d’autres techniques de vente, LMPT est un outil de com’ plus qu’un groupe qui a quelque chose à dire. Les leaders LMPT jouent les communicants, les rabatteurs, les speakers, mais ils ne sont ni vrais ni hommes politiques.
 

« Au cœur de cette politique, il y a bien entendu le retour au mariage homme-femme et au respect de la filiation père-mère-enfant. » Ici, on voit clairement que l’ambition de LMPT est purement hétérosexuelle (et donc, rejoint, dans l’excès inverse, la logique libertaire et familialiste du lobby LGBT). Les leaders de LMPT font du mariage une affaire de procréation uniquement. Et paradoxalement, en n’abordant pas l’Union Civile et l’homosexualité, ils déconnectent amour et fécondité. Ils font de la différence des sexes un bien en soi, ils la figent en schéma froid et sans amour, puis ils la cristallisent (toujours sans amour) en triangle papa-maman-enfant nataliste et procréatif. C’est exactement la rigidité familialiste promu par l’idéologie hétérosexuelle : dans celle-ci, la différence des sexes est célébrée en elle-même et figée en poncif. Idem pour la famille. Les leaders LMPT s’obstinent à ne pas lire et à ne pas comprendre l’idéologie hétérosexuelle, même s’ils ont juste compris qu’il fallait éviter le mot « hétérosexualité » (mais ils ne savent toujours pas pourquoi). Ils ont fait de l’hétérosexualité un « non-sujet », alors que l’hétérosexualité est l’unique pilier (avec l’homosexualité) du « mariage pour tous ». Par ailleurs, ils parlent du respect de la filiation père-mère-enfant : le premier des respects pour la famille serait déjà de la reconnaître comme fragile, non systématiquement procréative, aimante et de voir son origine personnelle, individuelle. Ce qu’ils ne font pas. La famille, pour eux, c’est un protocole productiviste à respecter. Leur raisonnement est lamentable et tout aussi hostile à la vraie famille que le « mariage pour tous », au final.
 

« Ce sont des enjeux d’humanité et de civilisation puisqu’il s’agit aussi bien de tenir compte du fait que l’humanité est homme et femme que de la nécessité de protéger le plus vulnérable, l’enfant, cette réalité et ce principe étant fondamentaux pour notre civilisation. » Les leaders LMPT, là encore, se contentent de figer la différence des sexes en herbier, sans parler du lien d’amour entre l’homme et la femme. Cette élision est typique de la pensée hétérosexiste. L’idéologie hétérosexuelle est incapable de défendre explicitement l’amour dans la sexuation, et encore moins l’amour divin (dans le célibat ou le couple femme-homme stérile et aimant). Elle est fondamentaliste dans le sens où elle fait de la différence des sexes un diktat vidé d’amour, un principe nataliste, productiviste. Toujours avec ce débordement compassionnel, misérabiliste et hystérique sur la « vulnérabilité de l’enfant » (l’enfant est transformé en idole sacrificielle sur son piédestal), sur la « bienveillance et le souci pour les plus fragiles », afin de contrebalancer l’absence d’amour et d’émotion qui caractérisait son discours sur la différence des sexes et sur la procréation. Et toujours avec ce débordement hystérico-religieux sur le devoir, sur l’ordre, sur le principe de réalité, sur le binarisme excessif (typiquement conservateur, manichéen et archaïque, au final) entre « civilisation » et barbarie. Terrifiant.
 

« C’est par la famille que se transmettent de génération en génération culture et valeurs. En bref, promouvoir la famille est essentiel pour l’avenir de la civilisation. » Tout le discours hétérosexuel est fondé sur la « transmission » (pâle redite du discours de François-Xavier Bellamy), sur l’Humanité vue comme une chaîne de filiation droite et hiérarchique, sans écueil, totalement idéalisée, vidée d’amour et d’épreuves. Top crédibilité… En plus, les leaders LMPT se transforment en machine à vomir du slogan de la « morale laïque » du Gouvernement Mondial (droitiste comme socialiste), en ressortant tous les mots qui « font bien » (« valeurs », « respect », « avenir », « essentiel », « culture », « bien commun »…) mais qui n’abordent pas les véritables problèmes. C’est de la langue de bois politicienne.

 

« Les élections régionales s’inscrivaient dans le calendrier électoral qui emmène la France vers la présidentielle, les législatives et les sénatoriales (partielles), échéances qui pourraient constituer le moment d’obtenir une nouvelle politique pour la famille. Ces régionales étaient une étape avant des élections nationales. Telle est la première raison de l’intérêt accordé à cette échéance par La Manif pour tous, mouvement social incontournable dans la vie publique, voulant obtenir que les politiques se positionnent dans le sens de l’intérêt général. » On voit ici les intérêts électoralistes, carriéristes, des leaders LMPT. Les élections régionales ne sont qu’un prétexte pour eux pour viser plus haut, vers les présidentielles. Ils font exactement comme les militants de L’Avenir Pour Tous : ils mangent à tous les râteliers politiques pour se justifier d’être indispensables sur l’échiquier politique et médiatique… alors qu’en réalité, La Manif Pour Tous est un mouvement qui tourne en rond depuis son origine puisqu’il a profité du mariage pour ne jamais le défendre, puisqu’il n’a jamais dénoncé l’homosexualité ni l’hétérosexualité (les deux bases idéologiques de la Loi Taubira), puisqu’il n’a jamais eu d’autre but que lui-même. Rien que le titre absurde de « Manif Pour Tous » l’illustre : ce mouvement (maintenant parti politique) vise tout et rien, tous et personne, et a remplacé le fond par la forme (la manifestation a toujours été un moyen, pas un message). En plus, le nom « Manif Pour Tous », trouvé par Virginie Tellenne alias Frigide Barjot, est un pastiche sincérisé du « mariage pour tous », un mimétisme stérile et ambigu, une gigantesque fumisterie, quand on y pense.
 

« La deuxième raison est le rôle puissant des régions. Elles ont des compétences très larges et le budget correspondant. » Ludovine de la Rochère sait très bien que « La Manif Pour Tous » est à l’article de la mort, étant donné sa déconnection par rapport aux véritables problèmes soulevés par l’Union Civile et l’hétérosexualité, étant donné la démobilisation et le désintérêt croissants des militants par rapport à la Loi Taubira. Alors, pour pomper des sous à droite à gauche afin de camoufler la défaite qu’est son mouvement, afin d’éviter le naufrage de sa carrière politique naissante, elle flatte les régions, cire les pompes des hommes politiques, fait de la politique politicienne à la Frigide Barjot (juste avec plus de classe et moins de vulgarité… mais sinon, ce sont des sœurs jumelles). Et le combat de Ludovine de la Rochère ressemble davantage à une activité économique et à une recherche de sponsoring qu’à un combat spirituel et moral.
 

« Les régions peuvent promouvoir une culture individualiste et familiphobe ou au contraire une culture respectueuse de la famille, de l’intérêt supérieur de l’enfant. » Le récent terme « familiphobe », utilisé uniquement par les familialistes hétérosexuels d’ailleurs, mais qu’on n’entend jamais dans les médias et dans la bouche de la majorité des Français, m’a toujours semblé une « trouvaille » ringarde avant d’être née et d’avoir eu la possibilité d’exister. En plus d’enfoncer notre combat contre l’hétérosexualité dans la victimisation, le mot « familiphobie » est mimétique d’un terme qui en revanche n’a jamais fait l’objet d’une étude par la « Manif Pour Tous » alors que pourtant il aurait pu sauver son combat : c’est « homophobie ». Mais comme LMPT est véritablement homophobe, dans le sens strict du terme (= peur de l’homosexualité, peur des personnes homosexuelles, censure de tout discours sur l’homosexualité et l’hétérosexualité), il n’est pas étonnant qu’elle se contente timidement d’imiter le phénomène de chantage émotionnel nommé « homophobie » en créant grotesquement l’adjectif-doublon « familiphobe », sans aller chercher plus loin le sens des mots et sans chercher à comprendre ce qu’est véritablement l’homophobie, sans comprendre non plus l’immoralité de son exploitation des peurs. Par ailleurs, j’ai remarqué que les leaders LMPT, et tous ceux qui font de l’enfant un étendard militant (quitte à le rendre puissant en accentuant sa fragilité), ont tendance à infantiliser le public auquel ils s’adressent. Ce discours de bourgeoise maternante est inefficace et humiliant.
 

« La plupart des régions financent, depuis des années, les actions LGBT, les gay-prides, des expositions pro-genre ou encore des campagnes de communication subversive, violant la conscience des enfants et la responsabilité éducative des parents. Cela doit cesser ! » Quand j’entends les leaders LMPT, j’ai l’impression de voir des bourgeois qui « se fâchent tout rouge » mais qui en réalité ne savent pas se fâcher, car ils n’ont pas le courage de la Vérité. En même temps qu’ils singent la colère, ils sont tellement dans la retenue, dans la sauvegarde des bonnes manières et des belles apparences, dans la recherche du consensus et du « plaire à tout le monde », que je n’y crois pas une seconde. Leur cinéma est ridicule. Quand ils diront des choses intelligentes et sortiront de leur rôle d’hétérosexuels outrés, je commencerai à les croire. Mais de toute façon, dans ce combat contre le « mariage homosexuel », leur place de leaders est illégitime et non primordiale. Personne n’ose le leur dire, mais moi je le dis. Pour lutter contre l’hétérosexualité et l’homosexualité, seule une personne homosexuelle est compétente et crédible.
 

« J’ajoute que les décisions prises par les régions ont un impact concret sur la vie des familles, même si la famille, en tant que telle, ne fait pas partie des compétences régionales. La région intervient dans la gestion des lycées (subventions diverses, événements, transports, une partie du personnel, bâtiments…), la formation, l’emploi, l’apprentissage, la sécurité, etc. La Manif pour tous est donc intervenue dans cette campagne pour y imposer l’enjeu de la famille. Et, alors que personne ne l’y attendait, cet enjeu a bien été présent et ce, aux deux tours. Si cela s’explique par la mobilisation des militants de La Manif pour tous depuis trois ans, l’organisation de meetings dans presque toutes les capitales des nouvelles régions à l’occasion des régionales en a été le vecteur. » Écoutez les leaders LMPT : « L’enjeu de la famille », « Cet enjeu a été bien présent » « La mobilisation en a été le vecteur » : ce sont des phrases qui ne veulent absolument rien dire. C’est du vent. C’est de l’intention, du slogan, mais concrètement, il n’y a pas de sens ni de réalité derrière.
 

« Pour ces meetings — intitulés Questions pour un Président de région — nous avons invité tous les candidats têtes de liste régionale. Ces meetings ont été lancés à Bordeaux le 30  octobre et les derniers ont eu lieu à Paris et à Nantes le 28 novembre, soit une semaine avant le premier tour des régionales. » Loin d’être une action, le tour de France électoral de la « Manif Pour Tous » est une posture passive et démagogique d’interrogeant. On pose des questions plus qu’on énonce des convictions et des Vérités. En plus, la reprise, pour le titre, de l’émission Questions pour un Champion, marque encore le côté « has been » et « à côté de la plaque » de LMPT, une fois de plus enfermée dans l’image, le mimétisme télévisuel, le passé et l’inaction (inaction qui se donne des allures d’engagement moderne, d’actions « coup de poing »). C’est pathétique.
 

« Le principe de ces meetings était simple : une petite dizaine de questions — toujours les mêmes — ont été posées à chaque candidat par un journaliste politique. Ces questions concernaient leur conception de la politique et leur vision de la famille, leur projet pour la région et leurs propositions en lien avec la famille et, enfin, la question des subventions versées par la région. » Je connais des militants LMPT honnêtes qui se trouvaient dans l’assistance de ces meetings lèche-bottes. Ils m’ont dit combien les questionnaires soumis aux politiciens étaient figés, polis, suintaient la démagogie et l’hypocrisie, étaient caractérisés par la peur (d’exprimer la Vérité, de nommer les réels problèmes et les solutions, de vexer les invités de marque, de sortir du cadre-cocon familialiste), n’abordaient jamais les questions qui fâchent (hétérosexualité, homosexualité, homophobie, Islam, Union Civile), étaient langue-de-bois. Quel invité politique, concrètement, tous bords politiques confondus, aurait été assez stupide pour dire qu’il était « contre la famille et contre l’intérêt supérieur de l’enfant » ? Personne. Quel candidat (même du FN) aurait été assez inconscient pour s’aventurer verbalement en dehors de la thématique sage de la « Famille », et se serait risqué à vraiment traiter des problématiques qui font débat et qui cristallisent les tensions y compris à l’intérieur de LMPT et de l’Église catholique, à savoir l’homosexualité et l’Union Civile, au risque de faire couler sa propre campagne aux régionales ? Personne. Ludovine de la Rochère, m’a-t-on rapporté, était livide quand elle a entendu l’équipe d’Abrogation Sans Concession (la seule association issue de la Manif Pour Tous, et qui a l’honnêteté de dénoncer clairement l’Union Civile comme nœud du « mariage pour tous », car c’est vraiment la Vérité) scander, en plein meeting QPPR, sa demande d’abrogation complète de la Loi Taubira par l’abrogation de l’Union Civile. Les leaders de LMPT sont vraiment l’archétype de l’hôtesse bourgeoise qui reçoit dans son salon une Jet Set politique que jadis elle n’avait pas l’honneur de côtoyer, et qui maintenant la flatte autant qu’elle lui cire les pompes. Ils ne veulent surtout pas faire de vagues. Ils ne veulent surtout pas de débats. Ils créent un simulacre de combat, un simulacre de débat. En réalité, tout comme les leaders de La Manif Pour Tous, ils ont enterré notre combat contre le « mariage pour tous » dans la mondanité et la langue-de-bois. Au lieu d’en sourire, ils devraient se cacher de honte et céder leur place.
 

« Le public a systématiquement répondu présent à ces meetings qui ont fait salle comble : les familles ont très bien compris qu’il s’agissait d’événements exceptionnels puisqu’elles avaient la possibilité d’entendre des candidats têtes de liste (et non l’un de leurs colistiers) de plusieurs partis politiques. En outre, pour élargir l’audience et donc l’impact de ces réunions, les vidéos intégrales de tous les meetings ont été mises à disposition sur le site officiel www.les-regionales.fr » Voilà. Vous avez ici l’illustration du discours démagogique, ampoulé et intéressé des publicitaires.

 

« Les candidats de gauche, en effet, ne se sont pas déplacés, tout comme Christian Estrosi (LR) et Marine Le Pen (FN), les deux seuls candidats des droites et du centre à n’être pas venus. En ce qui concerne La Manif pour tous, au contraire de presque toutes les institutions, partis, intellectuels, etc., nous n’avons pas besoin de la caution de la gauche pour faire la preuve de notre large audience et de notre crédibilité. Je pense que c’était surtout regrettable pour les candidats de gauche et pour notre démocratie. » « Large audience » : regardez-moi ça ! Jamais la « Manif Pour Tous » n’a été aussi impopulaire qu’aujourd’hui en France. Elle fatigue même ces quelques irréductibles résistants restants, rincés de tant de temps et d’argent perdus, fatigués d’entendre toujours les mêmes rengaines LMPTistes qui tournent en boucle (« L’enfant n’est pas une marchandise ! » ; « Abrogation de la Loi Taubira ! » ; « Abrogation de la GPA ! » ; « Stop Gender ! », etc.).

 

« Les candidats de gauche ont, une fois de plus, «  oublié  » qu’une bonne partie de leur électorat est attaché à la famille et considère même que celle-ci ne peut être fondée que sur le couple homme-femme et la filiation père-mère-enfant. Je pense en particulier à l’électorat populaire et issu de l’immigration qui, jusqu’en 2012, votait systématiquement à gauche. Aujourd’hui, la gauche a perdu ce vote, précisément à cause de la loi Taubira, de l’idéologie du genre et de toutes les autres attaques contre la famille. » Voyez ici la bêtise des leaders LMPT et de tous ceux qui ont fait, de par leur éducation et leur soumission à leur famille de « pensée », de la gauche le camp du « mal » et de la droite le camp du « bien ». Ils draguent l’électorat de gauche tout en continuant d’un autre côté à le mépriser, en pratiquant un « manichéisme positif » ou un « sectarisme politicien positif » ou un populisme compassionnel. Là encore, ils balancent des mots-épouvantail (« Gender », « Loi Taubira », « GPA », « PMA ») qu’ils se gardent bien d’expliquer. Parce qu’ils en sont pour le moment tout simplement incapables.

 

« Plus généralement, les candidats de gauche ont «  oublié  » que les Français plébiscitent largement la famille, et encore davantage les jeunes. » Les leaders LMPT s’entendent-ils parler ? La problématique de la famille est le cadet des préoccupations des jeunes d’aujourd’hui, davantage centrés sur l’amour, le sexe, l’identité, l’amitié, l’affectivité et la sexualité bisexuelle, les loisirs et la spiritualité, que sur les réalités du mariage et de la famille. Par ailleurs, je me tue à leur répéter depuis longtemps : la « famille », la « Vie », l’« enfant », ne sont pas des noms efficaces pour défendre notre combat. En face, les pro-loi-Taubira défendent également la « famille », la « Vie », l’« enfant », le « bien commun de tous » ! En revanche, si nous luttions véritablement contre les problèmes qui crispent notre société (l’Union Civile, l’hétérosexualité, l’homosexualité, l’avortement, les contraceptifs…), en les nommant explicitement, si nous luttions vraiment pour les bonnes solutions (le Christ, l’Amour, la Vérité, la verbalisation du mal, le mariage ou le célibat consacré…), nous ne nous cacherions pas derrière les paravents de la famille et de l’enfant, paravents auxquels de moins en moins de personnes croient.
 

« Néanmoins, je sais que plusieurs candidats de gauche étaient tentés de venir, mais ils n’ont pas osé. La gauche qui gouverne actuellement est en effet très idéologue et intolérante : elle ne supporte pas le dialogue avec ceux qui ne sont pas d’accord avec elle et qui, en outre, la renvoient à la réalité de notre humanité, réalité dont elle ne veut pas entendre parler. » Les leaders LMPT, loin de s’éloigner de la pensée unique, et de dépasser celle-ci par la Vérité, reprennent à leur compte tout le jargon socialo-bien-pensant, fondé sur la notion de « dialogue », de « tolérance » et « intolérance », d’« idéologie ». C’est du niveau collège (ou FN) : « Ben bravo, hein. C’est ceux qui parlent de tolérance qui sont les plus intolérants ! C’est celui qui dit qui y est ! » Quelqu’un pour relever le niveau ?

 

« Dans ce contexte, ces candidats n’ont pas assumé de répondre aux Questions pour un président de région, sauf deux d’entre eux — l’un PS, l’autre écologiste — qui l’ont fait par écrit. Les lignes commencent donc à bouger. Il faut être patient  ! » C’est une tradition chez les leaders LMPT, de maquiller leur lâcheté en vertu, en « patience » ou en positive et optimiste attitude.
 

« À propos des positions exprimées par les uns et les autres – Debout la France, Front national, Les Républicains et quelques partis régionaux —, je ne dirai pas que les partis se sont retrouvés proches les uns des autres en termes de positions, tout simplement parce que c’est plutôt une question de personnes : en effet, au sein de chaque parti, il y a des différences notables d’un candidat à un autre. Si vous prenez les propos de Dominique Reynié et de Laurent Wauquiez sur le mariage, ils sont littéralement opposés, ou encore ceux de Marion Maréchal Le Pen et de Wallerand de Saint-Just sur le planning familial, idem. » « C’est une affaire de personnes. » Je ne sais pas pourquoi… ce langage #pasdamalgames me fait penser au discours bobo de l’architecte Otis.
 

 

Encore une fois, par démagogie, langue de bois, peur de dire le fond de sa pensée (si pensée il y a…) et refus de vexer, les leaders LMPT jouent en fond de terrain, pratiquent le relativisme politique… pour ne pas affronter en réalité le clivage intégrisme/progressisme qu’ils craignent tant, car au fond ils sont tétanisés par la présomption d’homophobie ou de fascisme ou de conservatisme qui pèse sur eux (en partie à raison). Rien d’étonnant qu’ils citent ce qui, à leurs yeux (et surtout aux yeux des mass médias), représente « les extrêmes » (Dominique Reynié et Laurent Wauquiez ; ou encore Marion Maréchal Le Pen et de Wallerand de Saint-Just), pour ensuite se placer confortablement sur le fauteuil rouge de la « neutralité », du « juste » milieu, de l’accueil écoutant, poli et « religieux » (mais pas catholique, faut pas déconner).

 

« Avant d’en venir aux candidats qui m’ont paru crédibles dans leurs positions et surtout leurs engagements, je voudrais faire part de ma joie d’avoir entendu – pour la première fois – des politiques de ce niveau (présidents de conseils régionaux, députés, anciens ministres…) s’exprimer longuement sur la famille. De fait, les médias ne les interrogent presque jamais sur ces questions et eux-mêmes n’en parlent pas volontiers. C’était nouveau et ô combien réjouissant… même si la marge de progrès est considérable ! » Je ne vais pas me répéter sur la démagogie caressante et bourgeoise, qui jette des fleurs à tout le monde, et surtout à ceux qui peuvent servir ses intérêts carriéristes futurs.

 

Au fond, obtenir une réflexion avancée et des positions affinées et assumées, ce sera la prochaine étape ! Les leaders LMPT, c’est vraiment les speakerines qui, face à l’absence de résultats concrets, de vraies victoires et de Vérité, répèteNT sans arrêt : « Ça va venir ! Ça va venir ! C’est déjà là ! Oh ! Regardez ! », sans vraiment se donner les moyens de changer, de faire avancer les choses. Car dans les faits, ils sont les rois de la langue-de-bois, de la rétention d’informations, de la censure des sujets cruciaux, de l’invention de fausses solutions (présentées comme de « grandes avancées » révolutionnaires), du personnalisme politique. La dictature souriante de l’aristocratie bobo catho.

 

« Nous avons constaté, en effet, que la plupart n’étaient pas très à l’aise sur ce sujet  : les mots étaient parfois répétitifs, les analyses sommaires, etc. » C’est sûr que si vous leur posez des questions tout aussi répétitives que leurs réponses, et les lancer sur des thématiques annexes et polies (« la famille », « l’enfant », le « Gender », la « GPA », les « racines ») pour éviter d’avoir à vous/les confronter aux vrais problèmes, vous ne risquez pas de récolter de la part des candidats que vous interrogez autre chose qu’un miroir de votre propre lâcheté !

 

« Certains candidats tournaient autour du pot : ils n’arrivaient pas à être concrets dans leurs réponses. Il n’était pourtant pas difficile de l’être sur la question des subventions, par exemple, qui supposait aussi bien d’exposer des principes (le respect de l’intérêt général notamment) que des cas concrets (la LGBT, l’Institut Émilie du Châtelet qui assure la promotion de l’idéologie du genre, etc.). Je pense que les réponses floues étaient dues, selon les cas, au manque de réflexion ou à la peur de sortir du ‘politiquement correct’ ». C’est l’hôpital qui se moque de la Charité. Les leaders de LMPT sont les premiers à ne jamais parler et définir le lobby LGBT (qui est en réalité l’idéologie hétéro-bisexuelle reposant sur l’Union Civile), sont les premiers à ne pas parler d’argent (mais à le quémander/ponctionner à tous en ce moment), sont les premiers à ne pas dire ce qu’est véritablement le Gender (à savoir, en réalité, l’hétérosexualité)!
 

« Nous avons observé aussi que bien peu savaient expliquer ce qu’est la politique. » Parce que les leaders LMPT, qui ne font pas de politique mais de la politique politicienne (la vraie politique écoute le Peuple, ose la Vérité et le service, s’adapte aux réalités de son temps), prétendent nous faire des leçons de politique ???
 

 

« Pour tout vous avouer, j’avais souhaité commencer par cette question parce que je rencontre beaucoup d’hommes et de femmes politiques et j’ai constaté qu’ils ne sont pas toujours au clair avec la finalité de la politique. Il y a cependant eu quelques très belles réponses. » Ludovine de la Rochère se garde bien d’expliquer véritablement ce qu’elle met derrière son expression « finalité de la politique ». En général, dans le jargon lmptiste, ça rime souvent avec ce genre de formules convenues : « bienveillance », « protection des plus faibles et des plus pauvres », « service du bien commun », « valeurs », « essentiels », etc. Blabla politicard de catholiques de droite qui n’assument ni l’Église catholique, ni la Vérité (quitte à ce qu’Elle divise), ni les réalités de leur temps, ni les probables conflits, ni le Christ (remplacé discrètement par les « valeurs humanistes » qu’Il porte).
 

 

« Quant aux candidats crédibles, il y en a eu heureusement plusieurs. Si l’on prend l’exemple de Laurent Wauquiez ou de Marion Maréchal-Le Pen, ils m’ont paru, tous les deux, crédibles parce qu’ils ont été engagés dans nos manifestations, parce qu’ils ont réitéré avec force leur souhait de revenir sur la loi Taubira en affirmant leur soutien au mariage homme-femme et à la famille fondée sur la filiation père-mère-enfant, et enfin parce qu’ils m’ont paru capables d’être des leaders et donc de mettre en œuvre ce qu’ils défendent. » C’est une blague ? Qui, de Laurent Wauquiez ou de Marion Maréchal-Le Pen, a eu le courage de revenir sur l’Union Civile et l’hétérosexualité, seuls et uniques supports du « mariage gay » ? Aucun ! Wauquiez, par exemple, a l’hypocrisie de la plupart des catholiques d’ailleurs : il se dit contre le « mariage pour tous » mais pour l’Union Civile (alors que ces deux lois sont la même réalité intentionnelle et législative : justifier « l’amour homosexuel » en tant qu’« amour universel », et retirer nationalement à la différence des sexes son statut de fondement d’existence humaine et de condition primordiale et universelle d’Amour), il se dit contre la GPA et pour l’« amour » homo, il défend la famille mais croit en son pire ennemi l’hétérosexualité, il chérit les causes dont il dénonce les conséquences. Qu’est-ce que ça veut dire ?? Et surtout, quand est-ce que « La Manif Pour Tous » reconnaîtra sa schizophrénie qui consiste à soutenir ces hommes politiques tenant ce double discours sur l’homosexualité ? Quand est-ce que les leaders LMPT auront l’humilité de ne pas se laisser corrompre par le mot « abrogation » ?? C’est honteux, cette compromission !

 

« Je sais bien que même lorsqu’ils se déclarent favorables à nos propositions, les politiques sont souvent considérés comme opportunistes. C’est possible mais, en tout cas, des propos ont été tenus. Ils engagent désormais ceux qui ont été élus présidents et conseillers. » Quelle pharisaïsme ! Les leaders LMPT non seulement identifient l’hypocrisie de leurs interlocuteurs, mais en plus, ils ne la dénoncent même pas et la présentent malgré tout comme une avancée, un progrès ! Comment osent-ils ???
 
Ludo Valérie Pécresse
 

« Valérie Pécresse, à peine élue, n’a eu de cesse de minimiser le rôle de ses colistiers PCD et d’insister sur l’impossibilité, selon elle, d’abroger la loi Taubira… De fait, Valérie Pécresse est ambiguë et contradictoire et ce, depuis longtemps. Dès le début de sa campagne pour la région Île-de-France, elle souhaitait intégrer des candidats ‘LMPT-compatibles’ sur sa liste, malheureusement pas par conviction semble-t-il, mais parce qu’elle était convaincue que c’était stratégiquement nécessaire. C’est pourquoi elle a intégré aussi bien des candidats PCD que Sens commun et d’autres de la société civile identifiés comme ‘LMPT-compatibles ’, ou ‘Family-friendly’ si vous préférez… » Parce que Ludovine de la Rochère se croit plus cohérente que Valérie Pécresse, en se taisant sur l’Union Civile (et en s’y « opposant » tacitement mais jamais explicitement), en se taisant toujours sur l’hétérosexualité et l’homosexualité ??
 

« Je me réjouis qu’elle nous considère comme incontournables, c’est un début, mais on est très loin du compte évidemment ! » Voilà : comme d’habitude, les leaders LMPT arrondissent superficiellement les angles, excuse les « retards » (« Monsieur le Président est en réunion, mais il est à vous dans quelques secondes. »), diffèrent la Vérité pour, en réalité, s’excuser de ne pas La rechercher.
 

« Comme beaucoup de politiques, elle est impressionnée par le lobby LGBT et ses amis journalistes. Elle n’assume donc pas ses choix, alors même qu’ils sont encore minimalistes. Elle se dit opposée à la PMA ‘sans père’ et à la GPA, mais n’a pas le courage d’aller contre la loi Taubira. » Parce que Ludovine de la Rochère a eu le courage d’aller contre la Loi Taubira (reposant exclusivement sur l’homosexualité et la croyance en « l’amour hétérosexuel » et en « l’amour homosexuel ») ? Absolument pas ! Elle fait la leçon alors qu’elle est très mal placée. Elle m’a même empêché de parler d’homophobie (ma participation à une université d’été de LMPT pour parler de mon livre L’homophobie en Vérité a été anecdotique, alors qu’elle aurait dû être primordiale ; mon livre n’a d’ailleurs pas été promotionné), elle m’a empêché de parler d’homosexualité et d’hétérosexualité (mon allocution au podium du Champs de Mars le 13 janvier 2013 a été accidentelle, et j’ai dû forcer les barrières sinon, on ne m’aurait jamais laissé passer ; on m’a d’ailleurs coupé le micro pendant tout le cortège), elle m’a empêché de dénoncer l’Union Civile (cette opposition à l’Union Civile est fascisée par Frigide Barjot, et pas du tout assumée par Ludovine de la Rochère). C’est très grave, ce qu’ont fait Frigide Barjot et Ludovine de la Rochère. Elles ont opéré un gâchis monumental. Elles ont torpillé notre mouvement et promotionner le « mariage pour tous » et la GPA sans que personne ne s’en rende compte. Et par homophobie gay friendly, en plus !

 

« Notre mobilisation, précisément, doit faire sortir les politiques et plus généralement les leaders d’opinion de cette domination culturelle de la gauche libertariste. » Encore faudrait-il que les leaders LMPT eux-mêmes en soient sortis, de cette « domination culturelle ». La victimisation fait des ravages ! Et que dire de leur emploi de l’expression « gauche libertariste » ? Parce qu’ils s’imaginent que la droite n’est pas libertaire, peut-être ??
 

« Les positions de Valérie Pécresse sont aberrantes à double-titre  : d’abord parce que la PMA et la GPA vont inéluctablement avec la loi Taubira, ensuite parce qu’on dirait qu’elle ne sait toujours pas ce que signifie le mot ‘abrogation’ ! » Et les leaders LMPT ne le savent pas davantage ! Si ils pensent que le mot « abrogation » est magique et qu’il se suffit à lui-même pour ne pas revenir sur l’Union Civile (par le traitement explicite de l’hétérosexualité et par le témoignage primordial des personnes homosexuelles), ils ne l’ont pas compris non plus, je signale !

 

« Abroger une loi, c’est la supprimer, non pour le passé (l’abrogation n’est pas rétroactive), mais pour l’avenir. » Qu’est-ce que c’est que cette phrase et ce raisonnement ? C’est de la poésie taubiresque, sans doute… Les sophistes n’auraient pas fait mieux.

 

« En France, des lois sont abrogées quotidiennement. Lorsque le Parlement vote de nouvelles normes de construction, il abroge la loi précédente. Pour autant, on ne modifie pas toutes les constructions précédant la nouvelle loi pour les mettre aux nouvelles normes : celles-ci sont valables uniquement pour les constructions ultérieures. Ainsi, abroger la loi Taubira ne signifie aucunement ‘démarier’ comme semble le croire Valérie Pécresse au micro de France Inter, soit par incompétence — ce que j’ai du mal à croire —, soit pour écarter le sujet sous un mauvais prétexte. » Ah bon ? Mais qui parle de « démariage » ? Uniquement ceux qui, comme Ludovine de la Rochère, rentrent dans l’esprit du monde et s’imaginent que le « mariage homosexuel » est un « mariage ». Alors qu’il n’est pas un « mariage » puisque le mariage EST la différence des sexes !

 

« Une telle affirmation est d’ailleurs grave puisqu’elle conforte cette idée fausse et rend donc plus difficile l’acceptation de cette abrogation par ceux qui hésitent. » Ce sont les leaders LMPT qui sont autant dans l’erreur que Valérie Pécresse. Une loi se supprime par la racine, et non par ses feuilles ou ses conséquences, ni par morceaux. Et toute loi a des racines, une unité. En l’occurrence, la racine de la Loi Taubira, c’est la croyance en la bipolarité hétérosexualité-homosexualité (qui travestit les Droits de l’Homme en « Droits des homos et des hétéros » puis en « Droits des Amoureux, ni homos ni hétéros »), puis, sur le papier, l’Union Civile. Ludovine de la Rochère parle du « mariage pour tous » comme d’un fantôme en suspension. C’est dramatique. Pourquoi fait-elle cela ?
 

« Quant à l’union civile, que certains voient comme une alternative à la loi Taubira quand celle-ci sera abrogée (tôt ou tard !), c’est un sujet complexe à double titre. D’abord parce que le terme est en réalité flou. Est-ce une institution (comme le mariage) ou un contrat (de droit privé donc) ? Devant qui est-elle célébrée (tribunal, notaire ou maire : ce n’est pas du tout la même chose) ? Quels droits et devoirs ouvre-t-elle ? etc. » Ludovine de la Rochère joue sur les mots et se cache derrière la posture interrogative pour nier la réalité intentionnelle du « mariage pour tous » et de l’Union Civile, ou bien pour cautionner encore une fois l’esprit du monde qui sépare de manière abusive et artificielle « vie publique » et « vie privée », dans le seul but final de mieux relativiser et légitimer l’intimité sentimentale de l’homosexualité (donc l’Union Civile). Comme à leur habitude, les responsables LMPT pratiquent la langue-de-bois, en complexifiant un débat qui est déjà complexe, par la formulation d’un timide « non » à l’Union Civile tout en la cautionnant par le non-dit.

 

« D’autre part, selon la définition juridique qui serait celle de ladite union, le risque est que la Cour européenne des Droits de l’Homme (CEDH) considère qu’il y a discrimination et qu’elle n’oblige à la considérer comme l’équivalent du mariage, donc ouvrant droit à l’adoption et à la PMA ‘sans père’. Dans ce cas, ce serait un retour à la case départ ! » Ludovine de la Rochère, ici, nous fait le même coup qu’Albéric Dumont que j’ai eu récemment au téléphone. Albéric, en effet, m’appelait pour me reprocher non pas ce que j’écrivais concrètement sur l’homophobie (mot qu’il n’a toujours pas compris, d’ailleurs ; et il m’a avoué que dans le fond, concrètement, il n’avait rien à redire à mes propos et qu’il était d’accord avec mes livres), mais l’image négative que ça pouvait donner à la Manif Pour Tous et les retombées judiciaires que l’emploi du mot à l’encontre de LMPT pouvaient induire contre eux. Ces gens-là, tétanisés par l’image, leur réputation, et la présomption/inculpation d’« homophobie », sont capables de la plus grande couardise. Ils prétendent lutter contre « toute forme d’homophobie » (c’est dans les mots de présentation de leur mouvement), mais en réalité, c’est faux : ils luttent, tout comme Alain Escada de Civitas ou comme Frigide Barjot, contre la « présomption d’homophobie ». L’homophobie, en elle-même, ils s’en contrefichent ! Ils considèrent même que c’est à la fois un argument diabolique et une irréalité, un non-sujet, un piège de la novlangue, une insulte gratuite. Les attaques réelles, les censures (qu’ils cautionnent) et les violences faites à l’encontre des personnes homosexuelles, les mécanismes de ces attaques, ça leur passe complètement au-dessus ! J’entends d’ailleurs dans les propos de Ludovine de la Rochère encourageant à ne pas revenir sur l’Union Civile un chantage et une compromission par rapport à la présomption d’homophobie : « Il ne faut pas demander l’abrogation de l’Union Civile : elle est politiquement incorrecte, elle n’est pas stratégique, elle nous ferait perdre le peu de victoires contre la GPA que nous avons déjà acquises, elle nous ferait passer pour des fachos ou des intégristes ou des homophobes, et EN PLUS, maintenant, elle est condamnable pénalement par la CEDH. Donc la ferme. » Au lieu d’avoir le courage de dire la Vérité et de dénoncer la vraie racine de la GPA et du « mariage pour tous », Ludivine de la Rochère rentre complètement dans l’esprit légaliste du monde qui donne à la présomption d’homophobie (et non à l’homophobie) tous les pouvoirs. C’est de la collaboration en bonne et due forme !
 

« J’ajoute, enfin, que selon la définition donnée à cette union, on peut, ou non, retomber dans le piège de l’idéologie du genre. Il est donc déraisonnable de lancer le sujet n’importe comment ! » À nouveau, chez les leaders , c’est la rhétorique lâche du « moindre mal » qui se fait passer pour de la prudence, de la diplomatie, de la sagesse et de la tactique.
 

« En tout cas, pour le moment, nous vivons ‘sous le régime’ de la Loi Taubira et ce n’est pas avant 2017 que la question de l’alternative se posera. » Bis repetita : discours lénifiant de la patience, du report, de l’action différée. Et ce discours finit par considérer la Loi Taubira comme une réalité, et une réalité importante. C’est faux. Le « mariage homosexuel », tout solidifié par le marbre qu’il soit, est une irréalité. Et l’Union Civile n’est qu’un fantasme, un bout de papier.

 

« C’est pourquoi La Manif pour tous met toute son énergie à dénoncer la loi Taubira et ses conséquences : c’est incontournable pour revenir au mariage homme-femme, c’est-à-dire pour obtenir l’abrogation de la loi. » Dénoncer les conséquences dont on chérit les causes, c’est de la perte d’énergies, de la corruption, du mensonge. Les leaders LMPT font miroiter à leurs militants de bonne volonté une abrogation qui n’arrivera jamais sans un retour sur l’Union Civile, sans une dénonciation et une étude sérieuse de l’hétérosexualité, sans un leadership principalement homosexuel.
 

« Quant à l’alternative envisageable le moment venu, c’est-à-dire quand l’abrogation de la loi Taubira deviendra possible, le collectif de juristes Famille et République, partenaire de La Manif pour tous, y travaille. De son côté, La Manif pour tous – au cours de ses deux dernières Conventions nationales – a défini les critères qui lui permettront de se positionner, le moment venu, par rapport aux alternatives proposées. Autrement dit, chaque chose en son temps ! » Ce sont des mots mais il n’y a rien derrière. Car les Conventions nationales n’ont tout simplement pas compris la Loi Taubira. Sans discernement et sans Vérité, le temps et la patience n’y changeront rien.

 

« Je me réjouis, pour les enfants et les familles, du référendum en Slovénie il y a 10 mois, et de la victoire du ‘non’ à l’ouverture du mariage à et l’adoption pour deux hommes ou deux femmes. J’ajoute qu’un pays qui prend des décisions aussi importantes en tenant compte de la réalité humaine se constitue des assises autrement plus solides et pérennes que des pays dont les décisions sont purement idéologues. Je me réjouis donc, plus largement, pour tout le peuple slovène ! » Les leaders LMPT, une nouvelle fois, n’ont pas compris le corrélation entre l’Union Civile et le « mariage pour tous », et que le référendum slovène est une fausse victoire. Tous les pays, sans exception (y compris ceux qui avaient dit « non » au « mariage pour tous » par voie référendaire) qui ont adopté l’Union Civile finissent par retourner tôt ou tard cette carte en « mariage homosexuel ». Car l’Union Civile fait en sorte que le sentiment amoureux justifie quasiment toute union humaine, et donc homosexuelle. L’Union Civile, c’est une bisexualité commercialisée, un libertinage sentimental et un contrat symbolique qui fait bien plus que ce qu’il indique sur le papier. C’est un mariage déguisé, et la passerelle du « mariage pour tous ». L’Union Civile est le « mariage pour tous ». Dans tous les cas !
 

« Ce qui est intéressant avec ce référendum, c’est que l’on constate à nouveau que lorsque le peuple est consulté, il répond la plupart du temps que le mariage concerne spécifiquement le couple homme-femme. Ainsi, aux États-Unis, lorsque des États ont organisé des référendums sur le mariage de deux hommes ou de deux femmes, le résultat a été défavorable à ce projet. Hélas ! cela n’a pas empêché la Cour suprême d’imposer finalement le mariage gay. » Mais quel aveuglement monumental… !!
 

« Dans bien des pays, dont la France, on a constaté à maintes reprises que les élus ne sont pas représentatifs du peuple sur ces sujets-là. De fait, quand La Manif pour tous a commencé à mobiliser en novembre 2012, nous avons très vite constaté qu’il fallait intégrer à nos slogans des appels à respecter la démocratie. La gauche, d’ailleurs, est connue pour être défavorable aux consultations de type référendum. » Ce qui est dit est faux. La gauche est justement connu pour faire des simulations de référendums à gogo et de consultations démagogiques de « collaboration participative » (même si je ne nie pas que les référendums nationaux, de droite comme de gauche, sont rares parce que coûteux, et que ça fait très longtemps qu’ils n’existent plus dans le monde et au sein des États « démocratiques » dignes de ce nom… et ça, ça n’a rien à voir avec une histoire de gauche !).
 

« Contrairement à ce qu’elle prétend, la gauche n’est pas démocrate ! » La droite non plus.
 

« Il y a eu bien d’autres exemples, hélas ! Dans le processus de vote de la loi Taubira  : les consignes de vote données aux parlementaires socialistes, le scandaleux vote à main levée du Sénat, l’accélération du calendrier parlementaire par François Hollande quand il a vu que les sondages basculaient contre le projet de loi Taubira, mais aussi le traitement odieux des opposants au projet de loi par les forces de police… » Et le traitement honteux par LMPT des personnes homosexuelles opposées à la Loi Taubira, on en reparle ?
 

« Nos élus sont pétrifiés face au lobby LGBT, celui-ci maniant l’accusation d’homophobie dès que ses revendications rencontrent une résistance. » Là encore, c’est l’hôpital qui se moque de la Charité ! Je n’ai jamais vu, à part avec Frigide Barjot, de personne plus tétanisée par la réputation d’homophobe que Ludovine de la Rochère.

 

« À cela s’ajoutent bien sûr les délires égalitaristes et utopiques de certains politiques de gauche, Christiane Taubira, Najat Vallaud-Belkacem et Erwan Binet en tête. » Les leaders de LMPT peuvent parler ! Les « délires égalitaristes » de nos opposants n’ont rien à envier aux délires familialistes et unitaristes de LMPT ! Si d’un côté ils étaient obsédés par l’Amour et l’Égalité, de l’autre ils sont obsédés par la Nature (culturelle) et l’Unité. Je ne sais pas ce qui est le mieux !

 

« Sens commun me paraît être une excellente initiative, quoiqu’elle soit à l’évidence difficile à mener. Mon regret, à vrai dire, c’est qu’il n’y ait pas encore des ‘Sens commun’ dans tous les partis politiques. Il y a eu une tentative de ‘Front commun’ au sein du FN, mais elle a été refusée puisqu’il n’y a pas, officiellement, de courants au sein du FN. ‘Debout les familles’, en revanche, vient d’être créé au sein du parti Debout la France. » Rien d’étonnant que Ludovine de la Rochère soutienne Sens Commun, spécialiste de l’opportunisme politique, qui rassemble des gens qui n’ont pas le courage de parler d’hétérosexualité, d’homosexualité et d’Union Civile, et qui sont davantage préoccuper de draguer les hommes politiques de droite pour s’assurer une carrière (… pardon… pour défendre leurs « convictions profondes », leurs « valeurs », le « bien commun », et désamorcer « l’entre-soi » : jargon insipide maison) que de s’occuper sérieusement des problèmes urgents de notre pays.
 

« Au-delà des partis, je milite tant que je peux pour que, dans toutes les composantes de la société, les défenseurs de la famille deviennent actifs. L’éducation, la formation, les universités et les grandes écoles, les médias, les syndicats… sont autant de lieux stratégiques dans lesquels il faut agir ! » Voilà. Comme dirait François-Xavier Bellamy ou le père Pierre-Hervé Grosjean, « il faut s’engager ». C’est important. Pourquoi c’est important ? Parce que c’est « très fort ». Eh puis voilà.

 

« En ce qui concerne l’élection présidentielle, nous préparons actuellement les actions pour l’étape préalable des primaires. L’enjeu est considérable. Organiser les bonnes actions et au bon moment, est crucial. Et bien sûr, la mobilisation sera essentielle vis-à-vis des politiques pour obtenir la prise en compte de ce que nous défendons, pour changer leurs réflexes ‘politiquement corrects’ ». « C’est crucial », « C’est important », « C’est essentiel ». Euh… pourquoi ? « Parce que c’est crucial, c’est important, c’est essentiel. » Et pourquoi ? « Parce que c’est crucial, c’est important, c’est essentiel. » Et pourquoi ? « Parce que c’est crucial, c’est important, c’est essentiel. » Et pourquoi ? « Parce que c’est crucial, c’est important, c’est essentiel. » Et pourquoi ? « Parce que c’est crucial, c’est important, c’est essentiel. » Et pourquoi ? « Parce que c’est crucial, c’est important, c’est essentiel. » Et pourquoi ? « Parce que c’est crucial, c’est important, c’est essentiel. » Et pourquoi ? « Parce que c’est crucial, c’est important, c’est essentiel. »…
 

« Au-delà de ces actions à visée politique, le combat est d’ordre culturel. » Ben oui. C’est les Veilleurs, et c’est François-Xavier Bellamy, et c’est Fabrice Hadjadj (ou bien peut-être Gandhi et Martin Luther King, je ne sais plus) qui l’ont dit.
 

« Le mal-être français – et même occidental – est immense. Il est la conséquence d’une perte de repères, qu’ils soient historiques, anthropologiques ou spirituels. » Perroquetland.
 

« Il s’agit donc de faire bouger les mentalités de nos contemporains. » Oui. C’est Tugdual Derville qui l’a dit : je crois que la solution, c’est de RÉVEILLER LES CONSCIENCES. (On va aller loin avec ça…)
 
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« Autant de raisons pour lesquelles La Manif pour tous a mis clairement le cap sur 2017 pour faire gagner la famille. » Les célibataires, on s’en moque. Les couples non-mariés ou stériles ou séparés, aussi. Les personnes homos… ça existe ça ?
 

« Nous avons montré, depuis trois ans, que nous ne lâchons rien et que nous obtenons des victoires politiques : reculs successifs sur la PMA ‘sans père’ et sur la GPA, renoncement à la généralisation des ABCD de l’égalité, retrait du désastreux projet de loi ‘Familles’ de Dominique Bertinotti, recul sur l’adoption pour les couples pacsés et concubins… » Faut-il rappeler à Ludovine de la Rochère que depuis le départ, notre mouvement enchaîne les défaites et perd tous ses combats ? L’Union Civile est passée, le « mariage pour tous » est passé, la PMA et la GPA sont en train de passer, l’euthanasie aussi. Nous prend-on pour des aveugles ? Les leaders LMPT vont-ils se remettre un poil en question un jour ??

 

« Le lobby LGBT et ses alliés, en conséquence, ne cessent de chercher des alternatives à la voie législative, pour avancer sur ces sujets. Mais nous sommes plus que jamais déterminés à poursuivre nos actions pour gagner ! » Oui. Il suffit de se rendre au Parlement Européen à Bruxelles pour voir que le lobby LGBT a une majorité écrasante et une longueur d’avance qui est colossale, pour comprendre que le triomphalisme des leaders LMPT est un volontarisme sans fond et sans recul.

 

« La Manif pour tous a-t-elle une stratégie par rapport aux catholiques ? » Oui. Elle les humilie, leur demande de se travestir et de taire leur foi, elle croit en Jésus mais Le cache comme une honte, n’a pas compris que sans le Christ au centre aucune action ne tient et aucun mouvement ne peut rester dans l’Unité, la Force et l’Amour. La « Manif Pour Tous » est un mouvement bobo et anticlérical qui s’ignore
 

« En ce qui concerne l’Église, je ne dirai pas que nous sommes dans une stratégie, mais plutôt dans un dialogue qui se fait de mille manières. » On rappelle Otis.
 

 

« Il nous est ainsi arrivé d’adresser un courrier d’informations – par exemple sur l’ABCD de l’égalité – à l’ensemble des évêques, des dirigeants d’établissements privés catholiques, de l’UNAPEL, des mouvements de jeunes… ce que nous avons fait aussi à l’attention de représentants d’autres religions et d’instances non confessionnelles. Nous avons pu, ensuite, échanger avec nombre de destinataires de cette note. Mais la France est un pays de tradition catholique — n’en déplaise à François Baroin — et ce dialogue se fait donc majoritairement avec le peuple catholique et ses clercs, prêtres et évêques. » C’est bien : les évêques et les fidèles catholiques sont CONSULTÉS. C’est hyper sympa. Ils sont PARTENAIRES (du moment qu’ils ferment leur gueule et qu’ils ne récupèrent pas le logo de la « Manif Pour Tous » : marque déposée ! Les leaders LMPT tiennent à leur copyright !). Affligeant.
 

« Cela est d’autant plus vrai que l’Église est la première institution du monde par l’expertise, l’expérience et le temps consacré à ces enjeux. Certes, tous les catholiques ne partagent pas notre combat, mais cela ne nous empêche pas d’aller de l’avant, avec les encouragements du Saint-Père, qui m’a reçue au printemps 2014. » Aaaah… Cette chère selfie avec le Pape (… pour lui faire dire tout ce qu’on veut… et surtout tout ce qu’il ne pense pas) !
 

(Cette photo n'est pas un montage)

(Cette photo n’est pas un montage)


 

« J’ajoute que, lors du Tour de France que j’ai fait au printemps 2015, au cours duquel je suis allée dans 25 villes en 5 semaines, j’ai été très souvent interrogée, à la fin de ces conférences, sur l’attitude de l’épiscopat. Ma réponse a toujours été la même : d’abord, bien des évêques, dans leur diocèse, soutiennent explicitement le mariage homme-femme et la famille, même si leur communication n’est pas reprise et connue au niveau national. D’autre part, le rôle des évêques n’est pas le militantisme en tant que tel  : l’action militante est plutôt le rôle des laïcs, comme l’a fortement rappelé le pape Benoît XVI. » Ben oui. Séparation de l’Église et de l’État ! Séparation du pouvoir spirituel et du pouvoir temporel ! D’ailleurs, je crois qu’on est tous d’accord pour dire que Jésus n’a jamais fait de politique (ce qui est, en réalité, archi-faux), que les évêques ne sont ni humains ni citoyens, que les fidèles catholiques doivent s’engager en politique mais ne pas faire de politique en Église… Pauvre schizophrénie de nombreux catholiques qui n’ont rien compris à Jésus, à ce qu’est vraiment la noblesse de la politique et de la sexualité !
 

« Autrement dit, avant de voir ‘la paille dans l’œil’ de certains de nos frères-évêques, regardons d’abord ‘la poutre’ qui est dans le nôtre… » C’est peu de le dire !
 

« Si chacun se lève pour assumer ses responsabilités, c’est déjà une grande et bonne nouvelle pour l’avenir ! » Les leaders LMPT, comme des communicants dignes de ce nom, savent que, pour ne pas passer pour des insensés ou des destructeurs (alors qu’ils ont fait un beau travail de sape de notre combat jusque-là), il convient de finir leurs interviews par une phrase de conclusion bien vaseuse et bien « positive » (et crypto-biblique sans trop que ça se voie). Que leur appel à assumer leurs responsabilités ne soit pas de la jolie formule. Et si c’est le cas, qu’ils comptent sur moi pour leur rappeler leur hypocrisie, leur fausse humilité, et leur irresponsabilité. Car visiblement, ils ne s’en rendent pas compte.
 
 
 
 

P.S. : Et Famille Chrétienne qui ne comprend rien non plus à l’Union Civile…

Je ne peux pas être contre le mariage homo

Je ne peux pas être contre le mariage pour les couples de même sexe. On ne peut pas être contre quelque chose qui n’existe pas (quand bien même la loi désigne une union humaine ainsi). Le mariage religieux – le mariage le plus complet et le plus heureux – induit la filiation biologique (au moins en horizon concret… ce qui inclut dans l’amour vrai les couples femme-homme stériles). Or la structure conjugale homosexuelle ne la permet pas. Je ne suis pas davantage contre la famille homoparentale, car il faudrait encore, là aussi, qu’elle existe pour qu’on puisse s’y opposer. Or elle est de la pure science-fiction ! : le couple homosexuel n’est pas procréatif et ne fondera jamais une famille naturelle.

Déni de Réel

Déni de Réel

 

Nous le constatons tous les jours, à tout instant. Quand les êtres humains s’éloignent du Réel, ils s’éloignent aussi au bout du compte de l’humain, de ce que sont vraiment les personnes, de l’amour durable et heureux. C’est ce qui est précisément en train de se passer à l’heure actuelle en France avec le projet de loi sur « la proposition du mariage pour tous ceux qui le désirent ». Nos législateurs et gouvernants ont quitté intellectuellement le Réel et s’avancent pour Le gommer sous des prétextes paradoxalement humanistes et corporels. On les entend nous soutenir, avec une franchise confondante, que « L’amour n’a pas de sexe, n’a pas d’âge, n’a pas de frontière, n’a pas de règles, n’a pas d’autre maître que notre subjectivité humaine, nos sentiments, nos intentions individuelles, notre sensibilité, notre sincérité, notre tendresse, le désir de notre partenaire amoureux, etc. ». Mine de rien, ils nient l’existence des quatre « rocs » du Réel sur lesquels notre Humanité se fonde et peut rester concrètement aimante : la différence des sexes, la différence des générations, la différence des espaces, et la différence entre Créateur et créature(s). Dans l’idée, ils aiment tout le monde… mais pas leur prochain, là, présent, en chair et en os, nécessairement inégal à nous. Ils défendent la « vie » et la « liberté » sans en reconnaître les limites et le prix. Ils donnent corps à leurs fantasmes bien-intentionnés et à leurs pulsions sous couvert d’un humanisme athée, certes libertaire, sensitif et chargé d’émotions mais peu incarné et peu libre.

 

C’est cette fuite du Réel qui explique, à mon sens, la violence inouïe du projet de loi du « mariage pour tous ceux qui le désirent » que la France s’apprête à voter les yeux fermés. Une fois passé le joli discours sur les discriminations et la sincérité des couples homosexuels, nous réalisons et devinons tous que le couple homosexuel, aussi possible soit-il, n’est pas, par nature, ancré dans le Réel puisqu’il en éjecte purement et simplement le roc principal : la différence des sexes qui, je le rappelle, est le socle fondamental du Réel humain/humanisant, sans lequel nous ne serions même pas là pour en parler ! Notre société mesure également que la filiation que certains couples homosexuels souhaitant se marier défendent est conjugalement irréelle : l’union homosexuelle, par nature, n’est pas procréative. Par la légalisation du « mariage pour tous », l’adoption, la présomption de paternité, la PMA (Procréation Médicalement Assistée) et la GPA (Gestation Pour Autrui), ce sont maintenant les trois autres rocs du Réel qui secondaient la différence des sexes – à savoir la différence des générations, des espaces, et Créateur/créature – que nos idéologues-apprentis-sorciers veulent faire sauter. C’est très grave, leur éloignement du Réel, car il nous pousse collectivement vers l’inhumain, l’irraisonné, le désincarné, le manque d’amour, la négation des personnes. Et le rappeler n’est pas alarmiste ni religieux : c’est réaliste ! Il en va de la sauvegarde de l’Amour ! Cet Amour que socialement nous n’aimons plus assez et que nous ne voulons plus reconnaître !

 

Il est urgent (et il n’est pas trop tard) que nous sortions de nos spéculations sentimentalistes, victimisantes et législatives, pour revenir au Réel et aux personnes qui vont le plus pâtir de ce projet de loi sur le mariage – les enfants, certes, mais avant tout et surtout les personnes homosexuelles, qui sont les « dindons aux plumes roses » de cette farce sérieuse.