Archives de catégorie : Phil de l’Araignée

Sortie des épisodes 30-31-32 de la saga apocalyptique SINGULARITY IS DEVIL

Épisode inédit du podcast apocalyptique SINGULARITY IS DEVIL : le n°30, « Un seul être vous manque » ! (Avec la brillante comédienne Pauline Réage dans le rôle de Lilou… ; et toujours la chanteuse Steph Bach en narratrice)
 

 

Matéo a quitté définitivement le lycée, et son absence se fait cruellement sentir. Lilou ne supporte pas son absence. Et elle ne va pas rester les bras croisés !
 
 

Voici l’épisode 31 !
 

 

C’est le début de l’intrigue romaine sur les prophéties de saint Malachie. Desservie par un narrateur d’excellence, Reinhardt Schlossen. Et par le chanteur Jacky M (campant le personnage de Mgr Séka, le cardinal ivoirien enquêtant sur le dernier pape), ainsi que le chanteur Jann Halexander (en méchant Antéchrist).
 
 

Épisode inédit du podcast apocalyptique SINGULARITY IS DEVIL : le n°32 ! À propos du dernier pape. (Avec toujours la participation exceptionnelle du chanteur Jacky M !)
 

 

Et par avance, je suis navré de vous laisser sur un tel suspens final !!! (haha)

SQUID GAME : l’initiation mondiale à la Franc-Maçonnerie et à la Marque de la Bête

Je voudrais vous partager mes réflexions face à la série Netflix nord-coréenne qui emballe le Monde entier en ce moment : « Squid Game ». J’ai voulu comprendre le phénomène, en regardant les 3 premières saisons. Et j’ai d’emblée été étonné d’une part par l’efficacité addictive du concept (cette série est honnêtement super bien faite et très bien écrite, le scénario est brillant), et d’autre part par l’amplitude de son impact (c’est la série de la plate-forme la plus regardée de l’histoire de Netflix). Par ailleurs, j’ai été involontairement témoin du « 1, 2, 3… Soleil ! » géant organisé en décembre 2024 sur les Champs-Élysées, privatisés carrément pour l’occasion !
 

Plus je parle de « Squid Game » autour de moi, plus je me rends compte qu’un nombre anormalement massif de gens l’a vue ! Y compris des très jeunes. Ça m’a choqué. Car ce programme est interdit aux moins de 16 ans. Alors comment diable revêt-il un caractère aussi universel, un succès aussi intergénérationnel, récolte-t-il un tel suffrage, vu sa violence ? C’est inquiétant. Nos contemporains voient des trucs vraiment pas cool en ce moment ; ils sont violentés, agressés et traumatisés, de manière apparemment consentie ; et ça se passe sous nos yeux, sans susciter la moindre résistance.
 

Je prends la mesure du voyeurisme morbide généralisé, de la stimulation des instincts grégaires par les mass médias, du profil toxico-dépendant d’une majeure part de la population mondiale. Où les gens (qui ne vivent pas, comme moi, au RSA, qui ne sont pas désœuvrés, mais qui pourtant jouent les débordés) trouvent le temps pour s’avaler « en scred » les 3 saisons de « Squid Game » ? Est-ce que la plupart d’entre eux sont des menteurs, des gros mythos et des voyeurs pervers en germe ? En tout cas, je prends la mesure de l’ennui gourmand de nos contemporains, étant donné que cette série est très addictive : comme des néo-Hansel-et-Gretel, tu rentres dans un grand parc d’attractions de Pinocchio, tu es invité à te gaver, et tu peux difficilement arrêter la frénésie. Tu ne souhaites pas sortir de la prison. Les gens ont beaucoup plus de temps qu’on et qu’ils ne l’imagine(nt). C’est juste qu’ils l’occupent de plus en plus mal, le gaspillent et le livrent à des idoles qui tentent de les transformer en ce qu’elles « dénoncent »/dépeignent.
 

D’une certaine manière, « Squid Game » réveille en nous le pire, les questionnements et les décisions les plus vils, les plus désespérés : « Et toi, tu ferais quoi si tu étais dans ces conditions de survie ? Serais-tu capable de tuer ? d’être une crapule ? de te sacrifier ou de sauver ta peau ? » Réponse induite : « Non. Tu ferais à peine mieux, voire pire, que ceux que tu vois. Tu ne sais pas de quoi ton instinct de survie serait capable… It’s a Man’s Man’s Man’s World… » Dans cette série, le mal est presque toujours vainqueur, et ce, dans quasiment toutes les circonstances, et de manière cyclique, implacable et sempiternelle (comme le mythe de Sisyphe, ou celui de la mauvaise herbe qui ne meurt jamais et qui repousse ailleurs sous une forme encore plus perverse). L’Homme serait pire qu’un animal. Et comme le scénario est génial, brillamment ficelé, intelligent, cette idée a de grandes chances d’être adoptée, acceptée, crue vraie, par la majorité des spectateurs. « Joueur 456, as-tu toujours autant foi en l’être humain ? » demande cyniquement le Grand Maître au héros Seong Gi-Hun, à la fin de l’épisode 4 de la saison 3. Et le silence de ce dernier vaut acquiescement.
 

Au bout du compte, les téléspectateurs assistent à une Murder Party collective, à un snuff movie démocratisé, vulgarisé, globalisé, à une véritable hécatombe, à un génocide (…qui les attend tous, car nous sommes potentiellement tous des débiteurs, croulant sous les dettes que nous aura infligées Netflix!), à un massacre semi-autorisé (…par le cinéma : ce n’est que de la fiction, après tout… donc ce n’est pas si grave !). C’est la loi de la jungle. Il y a zéro morale. Tous les coups sont permis. Le seul interdit moral appliqué, c’est la loi dramaturgique instaurée par Alfred Hitchcock, et finalement l’interdit inconscient de toute société : l’infanticide, c’est-à-dire le meurtre de l’innocent (Hitchcock, bien que maître du macabre et de l’humour noir, disait qu’aucun de ses films ne démarrerait ou ne mettrait à mort un bébé dès son début, car sinon, ça flinguerait son film et ce dernier perdrait l’adhésion et l’intérêt de son public : les spectateurs ne supporteraient pas l’Injustice de l’infanticide et ne paieraient jamais leur place pour cautionner ça).
 

L’objectif principal (ou les effets) de la série est le suivant : elle tente de nous rendre paranoïaques, puisqu’elle repose sur le mythe de l’ennemi interne, du traître inattendu. C’est le ressort dramaturgique de quasiment tous les épisodes. Il s’agit de nous faire douter de tout et de tout le monde. Il n’y a pas de héros gentil. Y compris le héros principal se conduit comme un lâche et un criminel. En clair, « Squid Game » entend briser notre foi en l’être humain. On y voit une claire tentative de faire haïr l’Homme par l’Homme (« L’homme serait un loup pour l’homme. »). Le but tacite de cette série, c’est de nous faire croire que l’être humain est un crevard (dans des conditions extrêmes). Et à ce titre, je serais curieux de savoir comment était l’ambiance de tournage. Ça n’a pas dû être brillant ni joyeux ni bienveillant. Car la fiction a toujours un impact sur la réalité.
 

Le seul truc qui moralement m’aurait semblé juste, utile, solide et pédagogique, c’est le portrait dressé de la démocratie (cette dernière étant basée sur le consentement, donc le libre arbitre, ainsi que sur la notion d’« égalité des chances », sur le pouvoir du nombre, le triomphe de la majorité numérique, par le vote : en effet, étymologiquement, « démocratie » signifie « le pouvoir du peuple », donc de la masse). Malheureusement, illustration n’équivaut pas à dénonciation. Pire que ça : elle peut être, dans le pire des cas, une incitation invisible. Car le modèle que constitue le mauvais exemple a ceci d’ambigu qu’il demeure tout de même un modèle, au final. Est-ce que les spectateurs de « Squid Game », après le visionnage, iront jusqu’à désidéaliser/démystifier la démocratie, le « droit de vote » (tyrannie des sondages, des calculs, des statistiques, des algorithmes, des probas, de l’« « aléatoire logique » – en mode « pierre-feuille-ciseau » -, du numérique majoritaire…), et le concept de consentement ? Je ne crois absolument pas, malheureusement. Au sortir de cette série, les Occidentaux continueront d’idéaliser la démocratie, le vote, la majorité surnommé « Peuple », la notion de « consentement » ou d’« égalité ». Ils continueront de penser que la démocratie est le meilleur régime étatique qui soit. Ils ne tireront pas les leçons de ce qu’ils auront vu.
 

J’irais même plus loin : je pense que « Squid Game » est une initiation à la Franc-Maçonnerie et à l’occultisme à échelle mondiale, grandeur nature ! Et ses initiés ne s’en rendront même pas compte, puisque cette entrée s’habille de « divertissement ». Vous me croyez si vous voulez, mais en visionnant les épisodes, j’ai remarqué qu’ils étaient truffés de références maçonniques : le passage sous le bandeau, l’œil d’Horus, le Grand Maître, le Pavé Mosaïque, le triangle, la prévalence du Secret, le fil à plomb et la verticalité, la voûte étoilée (par exemple, dans la saison 2, le cache-cache s’intitule « Nuit étoilée » et se déroule dans un espace qui ressemble aux reconstitutions de voûte céleste des temples maçonniques), etc. Quand aux personnages, beaucoup sont ensorcelés, envoûtés, ou bien carrément des chamans. La série entière est fondée sur la Marque de la Bête (le 666, décrit par saint Jean dans l’Apocalypse) : en effet, « Squid Game » signifie « le Jeu du Calamar », et il est composé de 6 manches, et 3 saisons (donc 6.6.6.)  ; la grande gagnante du jeu est le dossard n°666 (à savoir le bébé issu de l’union du joueur 333 et de la joueuse 222) ; les participants du jeu sont tous tracés/pucés derrière l’oreille…
 

Alors je suis quand même déçu : je n’ai pas entendu parler de « Singularité ». Mais j’attends avec impatience la sortie de la saison 4, qui se déroulera très probablement aux États-Unis…

Peut-on être satisfait du rapport de la CIASE sur les abus sexuels dans l’Église?

Je ne comprends pas comment certains catholiques parviennent encore à se féliciter de la CIASE (rapport sur les abus sexuels dans l’Eglise) ou de la délation victimaire d’une Natalia Trouiller par exemple, qui constituent concrètement un travail de sape de l’Église, et pas du tout des avancées. Plutôt le contraire ! Elles créent ce qu’elles dénoncent ! Deux vérités – pourtant énormes et essentielles – leur échappent, et n’ont pas été conclues par la CIASE (alors que paradoxalement, celle-ci les prouvent inconsciemment et factuellement):
 

1 – Ce que les rapporteurs (à 4 chandelles) appellent « pédophilie sacerdotale » ou « abus sexuels », se rapproche plus de l’homosexualité sacerdotale (bien plus conséquente et prégnante dans les abus sexuels sacerdotaux, y compris sur mineurs : 80% des viols cléricaux ont été perpétrés sur des jeunes garçons… donc majorité masculine homosexuelle écrasante): c’est toute l’ambivalence de l’homosexualité adolescente d’une part, et le sexe des « victimes » d’autre part, qui sont passés sous silence. La responsabilité des ados dans la chute pédérastique de certains prêtres, aussi (c.f. je vous renvoie à mon article important à propos de la projection du film « La Déposition », où d’ailleurs Natalia Trouiller a tenu des propos lamentables).
 

2 – Défendre les victimes sans aimer ni s’occuper prioritairement des bourreaux (qui, je le rappelle, sont d’anciennes victimes), c’est non seulement contre-productif (ça devient le travail du pompier pyromane) mais ce n’est pas catholique. Comme le soulignait feu pape Benoît XVI, la spécificité du catholicisme, ce n’est pas l’amour des pauvres et des victimes, mais le pardon et l’amour des criminels, de ceux qui ne méritent pas ces derniers. Or, que fait la CIASE? Elle ne focalise que sur les « victimes »… et en off, ça crache sur les bourreaux, et il se met même en place dans chaque diocèse de France actuellement une guerre invisible entre deux camps sacerdotaux qui se détestent : les prêtres « hétéros » contre les prêtres homos pratiquants (les uns reprochant aux autres de salir leur image). La victimisation générée par la CIASE et Natalia Trouiller, même si elle semble utile et juste (car elle s’habille de charité/solidarité et se muscle en vengeance accusatrice justicière), est en réalité dramatique et anti-catholique.
 

L’homophobie généralisée des catholiques fait plus de ravages que la pédophilie sacerdotale, au fond.

Publication de l’épisode 29 ((« Adoubement d’Usman ») du podcast apocalyptique SINGULARITY IS DEVIL

Épisode inédit du podcast apocalyptique SINGULARITY IS DEVIL : le n°29, « Adoubement d’Usman » ! (Avec le comédien Calvin JEAN-BAPTISTE en narrateur)
 


 

Une surprise vous attend à la fin ! Avec l’Intelligence Artificielle, j’ai écrit une chanson qui est vachement sympa (hihi!) Les paroles, ça donne ça :
 

« La Singularité c’est ton style.
La Singularité c’est vinyle.
La Singularité c’est ton île/il
où ton monstre repose tranquille.  »
 

En espérant que ça vous plaira…

Sortie de l’épisode 28 (« Le Baiser de la Honte ») du roman-podcast apocalyptique Singularity is Devil

Épisode inédit du podcast apocalyptique SINGULARITY IS DEVIL : le n°28, « Le Baiser de la honte » ! (Avec la chanteuse Steph Bach en narratrice)
 

 

Résumé : Au lycée, Matéo décide de déclarer sa flamme à Lilou, de la manière la plus maladroite qui soit…
 

N.B. 1 : Vous y retrouverez notamment Robin Durand dans le rôle de Matéo (Robin est mon ancien voisin de palier de la rue Buffon, qui s’est lancé dans le théâtre suite à son expérience de voix-off avec mon podcast. #Véridique. Avant, il n’avait jamais osé jouer la comédie… alors que ça lui va pourtant si bien!) ainsi que la chanteuse Steph Bach en narratrice (Steph Bach s’est fait connaître par des tubes comme « Fucking Friend – FF », « Petites Connes », « Y’a ceux »… et je suis allé l’enregistrer exprès dans le sud de la France : il me la fallait! C’était ELLE ou personne, pour raconter la romance Lilou-Matéo !).
 

N.B. 2 : Exceptionnellement, les bandes-sons de ce même épisode seront différentes sur Spotify et sur YouTube (pour des raisons de droits) : Spotify refusait que j’utilise « Dead in the Water » d’Ellie Goulding. J’ai dû la remplacer par Didier Squiban et Michel Berger. Deux salles = deux ambiances ! Vous testerez la différence. Mais je trouve que les deux versions fonctionnent. Vous me direz.

Le cardinal Sarah : l’idolâtre du « sacré », le fanatique de l’« adoration »


 

J’ai écouté en entier l’homélie du cardinal Sarah hier à Auray. Elle me débecte.
 

« Dieu n’est pas à notre service : c’est nous qui sommes à son service ! » (11’00) : Ah bon ?
 

Le cardinal Sarah se plante complètement sur Dieu, en fait. Il fait de Jésus un roi… alors que c’est un roi serviteur, qui a toujours refusé son rang royal terrestre, et qui nous lave les pieds. Lui, ce cardinal malade, il veut, à l’instar de Judas ou de Pierre, d’un Dieu grandiose, sur un piédestal/trône, et il refuse de se laisser laver les pieds par Lui, il refuse que ce dernier s’agenouille et se prosterne.
 

Comme d’habitude, son discours est empreint de sacramentalisme idolâtre (il répète le mot « sacré » un nombre incalculable de fois), de liturgisme (focalisation sur la vénération, la posture sublimée de l’adorateur : « Notre seule réponse face au mystère du mal, c’est l’adoration ! L’adoration silencieuse ! »), et empreinte de flatterie régionaliste/nationaliste (« La Bretagne et la France ont été choisies par Dieu ! »). Il fait de l’adoration un dieu.
 

Ce type est un grand malade. Et personne ne s’en rend compte : tout le monde applaudit, en trouvant ses obsessions psychorigides de vénération sacramentelle « magnifaïques et nécessaires » ! Fachonews (CNews) adore, évidemment… Bande de grands malades !
 
 

Pour compléter :
 


 

Je vous enjoins aussi à écouter mon roman audio Singularity is Devil, où le discours du cardinal Sarah est dénoncé.

Sortie de l’épisode 27 « Penser la Marque de la Bête », du podcast SINGULARITY IS DEVIL

Épisode inédit du podcast apocalyptique Singularity is Devil : le n°27 (sur 57), intitulé « Penser la Marque de la Bête » !
 

Résumé : Depuis son manoir bourguignon, l’Antéchrist échafaude son plan de marquage de tous les êtres humains, et organise aussi des messes noires…
 

Âmes sensibles, s’abstenir…
 

 

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Le chanteur Jann Halexander joue le diable à la perfection.

Sortie de l’épisode 26 « Le pape François en danger », du roman-podcast apocalyptique SINGULARITY IS DEVIL

Épisode inédit du podcast apocalyptique Singularity is Devil : le n°26 (sur 57), intitulé « Le pape François en danger » ! Sur les prophéties de saint Malachie (à propos du dernier pape) et le 3e secret de Fatima.
 

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Sur Spotify : cliquez ici.
 

 

Bravo au chanteur Jacky M et à Jean-Pierre Darok : votre duo fonctionne à merveille !
 

Résumé de l’épisode : Le cardinal ivoirien, Monseigneur Séka, fait un retour de lecture à son ami Barthélémy sur les prophéties apocalyptiques proches de s’actualiser (le portrait de l’Antéchrist, la prophétie des papes de saint Malachie, la 3e partie du secret de Fatima, les prédictions johanniques de l’Apocalypse…). Il va prendre une décision importante pour passer à l’action…

« Tu n’es pas seul » : Si, tu es seul, et tu n’as jamais été aussi seul

La première et seule réaction que la majorité des catholiques ont lorsqu’un problème ou un drame interne se produit dans l’Eglise (genre le suicide d’un jeune prêtre), c’est le déni compassionnel. « Ça ne s’est pas produit, ou c’est faux, puisque je suis là, puisque je t’aime et je prie pour toi !!! ». J’en tiens pour preuve la clameur du chœur des vierges meurtries chantant peu ou prou la même condoléance michaeljacksonnienne « You are not alone » (et l’injonction « Dites à votre curé que vous l’aimez! Manifestez-lui votre gratitude et votre compagnie avant qu’il ne commette le pire, et bien qu’il cache son mal-être. C’est un humain autant qu’un prêtre!! ») suite au suicide du jeune prêtre « top model » italien Matteo Balzano, 35 ans, samedi 5 juillet dernier.
 

C’est faux de dire « Tu n’es pas seul! ». Si : en tant que prêtre aujourd’hui, tu es seul. Et tu t’es senti seul. Sinon, tu n’en serais jamais arrivé à te suicider. Et ta solitude va s’accentuer : tiens-le-toi pour dit! Ça ne va pas aller en s’arrangeant !

 

Et je ne pense pas que la vague d’émotion suscitée par la mort du père Balzano (changé en icône magnifique de sacerdoce souffrant, de souffrance muette : « Il emporte son secret dans sa tombe… ») change quoi que ce soit. Je serais prêtre, elle m’enfoncerait et me déprimerait encore plus. Car elle me renverrait encore plus à ma laideur ou insignifiance physique, à ma vieillesse, à mes problèmes cachés (« Si ce prêtre est pleuré, c’est plus pour son statut de beauté fauchée, de gâchis esthétique énorme, de jeunesse idéalisée, que pour son statut de prêtre et les raisons réelles qui l’ont poussé à commettre le pire. »). Ça me dirait aussi que les maux et les épreuves sacerdotales actuelles, n’étant ni reconnus ni arrachés à la racine, sont toujours là et vont se reproduire (à la stupéfaction générale).
 

Maintenant, après avoir fait le constat TU ES SEUL, la question, c’est pourquoi tu es/te sens seul. Et là, on peut commencer à ouvrir les gros dossiers : l’homosexualité sacerdotale en premier lieu. Et personne ne le fera, je peux malheureusement vous le certifier! Puisque les gens d’Église jettent unanimement les témoins-analystes homos publics dehors! J’en suis la preuve vivante.
 

Et la solution, ce n’est pas « la prière », « l’accompagnement », la « formation au séminaire », le fait de dire « je t’aime » à vos curés, ni même « inviter à manger »… Non : c’est bien plus profond que ça. C’est se former sur l’exorcisme, les addictions, l’homosexualité, la dépression, les psychoses, l’adultère, les passions amoureuses, l’affectivité, la prostitution, les crises narcissiques dues aux réseaux… (Je précise à toutes fins utiles que les conférences sur les dégâts du porno, c’est du faux « subversif », du faux « osé/tabou », et que ça ne sert quasiment à rien).
 
Voilà voilà.
 

Pendant ce temps-là, sur Outplay, un autre « Accompagnez vos prêtres »… haha

Conférence de Pierre-Benoît Roux « Qu’est-ce qui fait la valeur d’une oeuvre? »

Ce matin (3 juillet), je me suis rendu à 10h à la Conférence « Qu’est-ce qui fait la valeur d’une œuvre ? » menée par Pierre-Benoît Roux (co-fondateur de La Condamine », start-up d’aide aux artistes-entrepreneurs), au Forum « Entreprendre dans la Culture » (11e édition), du 1er au 3 juillet 2025, organisé par le Ministère de la culture, à l’École Nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville.
 

 

D’entrée de jeu, l’intervenant n’a pas répondu à la question de la conférence, puisqu’il a décrété qu’il n’y avait pas de réponse (« On ne peut pas répondre à la question, on ne peut pas le savoir. » ; « On ne sait pas ce que ça vaut, une œuvre. »). « Qu’est-ce qui fait la valeur d’une œuvre ? » Eh bien, selon lui, rien ni personne, « puisque la valeur n’est que relative » ! Et Dieu, alors ? Le Créateur et l’Inspirateur majuscule de l’œuvre, de l’Art ? Pour rappel, l’art a été créé par Dieu et pour Dieu, à la base. Depuis le début de l’Humanité. Le premier art, c’est l’art sacré. Et l’art est création de Dieu et service de Dieu uniquement. Pas esclave de Mammon (l’argent). Il n’a qu’une seule vocation : dire humblement la beauté et la présence aimante de Dieu.
 

Partant de cet axiome athée, Pierre-Benoît Roux a alors versé dans le subjectivisme relativiste et incrédule/païen (pas de Créateur/créateur : tu te crées toi-même, ou au moins, tu crées toi-même ton œuvre). Donc il a botté en touche, et a transformé sa question initiale « Qu’est-ce qui fait la valeur d’une œuvre? » en « Comment valoriser une œuvre ? ». Il a fatalement basculé dans la stratégie, la technologie, le matérialisme et le consumérisme, l’économie de moyens (et non le fond, le Sens), l’argent, la manipulation. « On arrive au prix : c’est tout le sujet. » a-t-il affirmé en s’acheminant vers la fin de son exposition… (Mais what???). Totale marchandisation/corruption/dévoiement de l’art. « Le don n’est jamais gratuit » a-t-il aussi déclaré à un moment donné.
 

Ce qui m’a particulièrement intéressé, c’est que Pierre-Benoît Roux a placé la valorisation (ou la stratégie de valorisation) d’une œuvre d’art sous le sceau de ce qu’il a appelé « le régime de singularité ». Alors bien sûr, avec des nuances… : « Mais attention : c’est subtil : Si je suis trop singulier (ou radicalement singulier), personne ne va me comprendre. Si je suis trop banal, personne ne va me voir. » Donc en gros, il faut doser. Marquer sa singularité… mais pas trop quand même !
 

Ce qui est étonnant, c’est que dès qu’il s’est mis à utiliser le mot « singularité », il a inconsciemment intégré à son discours la métaphore animalière. Par exemple, il a conseillé à tout artiste de présenter son œuvre « comme l’unique objet de son espèce » afin de la valoriser : par conséquent, il associait les objets ou les œuvres d’art à une espèce, à des animaux ou à des hommes. Donc à une créature (plus qu’à une création, en réalité). Ça, c’est très étonnant. Et en conclusion de son topo, il a mis en diapo une citation de L’Anti-Œdipe (1972) de Gilles Deleuze, qui va dans ce sens : « … la première évidence est que le désir n’a pas pour objet des personnes ou des choses, mais des milieux tout entier qu’il parcourt, des vibrations et flux de toute nature qu’il épouse… » (il était à deux doigts de nous dire que chaque œuvre d’art a son milieu naturel de développement, son ADN… !). Pendant sa conférence, Pierre-Benoît Roux a également cité Charlotte Guichard, et son essai La Griffe de l’Artiste, pour nous encourager, nous créateurs, à apposer à nos créations une signature animale (« signature qui est l’acte de création ») afin de les rendre uniques, et ainsi « valoriser notre singularité ». Il nous a dit aussi que notre œuvre devait produire « un effet WOW » (qui est, selon mes observations de la culture actuelle, un des noms de la Marque de la Bête). Et il nous a incités à nous marquer paradoxalement en nous démarquant (il a utilisé l’expression « se distinguer »). Il a ponctué sa présentation de flatteries (il nous disait toujours « oui », allait constamment dans le sens de son auditoire : « C’est exactement ça. »), et répétait sans cesse cette phrase animale (« Instinctivement, vous savez. », « Vous savez pertinemment de quoi je parle ») comme un mantra, pour nous dompter/dresser et nous manipuler. Et finalement, nous mettre en cage (« Je vous propose une grille. »). Et à l’issue de son powerpoint, comme pour atténuer la violence de sa démarche (transformer les artistes en marchands et en fauves, c’est quand même pas génial…), il a illustré son slide « CONSEILS » par la diapositive d’un chat couronné, Brünnhilde the Cat (1936) d’Adolphe E. Weidhaas. Après la conférence, je suis allé lui demander pourquoi le choix de cette photo d’illustration. Il s’est contenté de me répondre : « Ce chat couronné, c’est le conseiller important et ridicule. » Traduction : ne prenez pas mes conseils trop au sérieux ou pour des ordres, prenez-les plutôt avec des pincettes. #Humour. Au bout du compte, il voulait en quelque sorte appliquer à ses conseils une couche de suffisance relativiste, un barnum d’humilité. Mais sans le vouloir, il donnait exactement raison à ma thèse de la Singularité en tant que Marque de la Bête décrite par saint Jean dans l’Apocalypse.