Prochainement à la Fête de la Courtoisie

 

Je viens de terminer (ça m’a pris 3 semaines) le montage des 18 podcasts que j’ai réalisés avec la chanteuse Steph Bach, sur des thèmes divers et variés. C’est du bon (mais gros) boulot, que vous pourrez écouter prochainement.

 

L’achèvement de ce travail va me permettre de me reconsacrer à l’écriture de mon livre sur Joséphine ange gardien, et, en parallèle, l’organisation du tournage « Homosexualité » de septembre à Lourdes.

 

Par ailleurs, je pars demain et quelques jours à Cholet, mais ce sera très bref car je dois être de retour à Paris ce dimanche pour la Fête de la Courtoisie (foire du livre réunissant tous les auteurs et chroniqueurs de Radio Courtoisie), à l’Espace Champeret, ce dimanche, dans le courant de l’après-midi. J’y vais avec de l’appréhension, car d’une part, le fait que ce soit étiqueté « rassemblement des droites » me débecte ; et d’autre part, parce que je suis méprisé par un certain nombre d’auditeurs de Radio Courtoisie, qui à la fois me voient comme un pauvre type gauchiste, exotico-homosexualiste, et incompétent. Ma position est donc bâtarde et humiliante. Mais je sais que je dois y aller quand même, ne serait-ce que pour les rares personnes présentes qui ne sont pas bobos anars de droite et d’extrême droite. N’ayant pas les moyens financiers d’avoir des exemplaires de mon livre Homo-Bobo-Apo, je me contenterai de faire figuration, de distribuer ma carte de visite, et m’évertuerai à expliquer à des vieux cons de droite (pléonasme) que l’homosexualité n’est non seulement pas un petit sujet mais LE sujet prioritaire pour notre monde et pour l’Église (et accessoirement, que d’être « de droite », c’est très très con). Souhaitez-moi bonne chance. Et si vous voulez passer, vous êtes les bienvenus !

 

Enfin, le 29 juin prochain, je serai l’un des chroniqueurs de l’émission de Radio Courtoisie dédiées aux séries télévisées. Ça devrait valoir le détour. Je ferai 10 minutes sur Joséphine ange gardien + 10 minutes sur Demain Nous Appartient + 10 minutes sur Sex Education + 10 minutes sur Manifest. Notez bien la date pour écouter en direct (de 18h à 19h30, sur 95.6 FM).

Los documentos del Vaticano sobre el Género : mirad la parálisis intelectual y espiritual de nuestros cardenales actuales


 

Como lo señalo y explico desde hace mucho tiempo, no luchamos eficazmente contra la teoría/la ideología del Género (Gender) si, por un lado, nos atenemos al Humanismo integral (el otro nombre de la Bestia del Apocalipsis), es decir a los tópicos naturalistas y espiritualistas (identidad, sexualidad, diferencias de sexos, masculinidad/feminidad, hombre/mujer, alteridad, complementariedad, humanidad, familia y niño, paternidad/maternidad, sacralidad y dignidad, el Bien común, ideología , lobby, etc.) provenientes de una adhesión excesiva a la Teología del cuerpo de nuestro santo Papa Juan Pablo II, y si, por otro lado, no hablamos de la homosexualidad (una palabra que, en la mente de muchos de nuestros contemporáneos, cristaliza la creencia en el concepto de « Amor », y basta para desacreditar todos los argumentos naturalistas y espirituales) y sobre todo no identificamos el verdadero Género es decir la heterosexualidad (siendo la heterosexualidad el diablo disfrazado de diferencia de sexos, y encima, sinónimo – en los hechos – de bisexualidad y de sexualidad violenta). La inutilidad parlanchina del Dicasterio y las meta-verdades inoperantes que nos presentan algunos cardenales (por ejemplo, el Cardenal Versaldi) y que sin embargo quedan bien en teoría, las había visto venir a millas de distancia. Mientros que no se identifique el Género como la heterosexualidad, todos los documentos cardenalicios y episcopales, que están bien presentados y bien elaborados, resultan ser un parloteo totalmente ineficaz que no sólo afecta a su puntería sino que además refuerza lo que pretende denunciar. La parálisis intelectual y espiritual (y me atrevo a decir, la sordera) que afecta a nuestros representantes eclesiáticos es alarmante.
 

Véanse la página de Noticias del Vaticano.
 

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Documents du Vatican sur le Gender : regardez dans quelle paralysie intellectuelle et spirituelle se trouvent nos cardinaux actuels


 

Comme je le souligne et explique depuis bien longtemps, on ne lutte pas efficacement contre l’idéologie/la théorie du Gender si, d’une part, on en reste à l’Humanisme intégral (l’autre nom de la Bête de l’Apocalypse), donc au rappel naturaliste et spiritualiste de poncifs (identité, sexualité, différence des sexes, masculinité/féminité, homme/femme, altérité, complémentarité, humanité, famille et enfant, paternité/maternité, sacralité et dignité, bien commun, idéologie, lobby, etc.) issus d’un attachement abusif à la Théologie du Corps de notre saint Pape Jean-Paul II, et si, d’autre part, on ne parle pas d’homosexualité (mot qui, dans la tête de beaucoup de nos contemporains, cristallise la croyance au concept d’« amour », et suffit à décrédibiliser tous les arguments naturalistes et spirituels) et qu’à fortiori on n’identifie pas le véritable Gender à savoir l’hétérosexualité (l’hétérosexualité étant à entendre comme le diable déguisé en différence des sexes et comme un synonyme – dans les faits – de bisexualité et de sexualité violente). L’inutilité bavarde du Dicastère (le « Dit qu’à se taire » comme je le surnommais il y a quelques années) et les méta-vérités inopérantes que nous déversent certains cardinaux (par exemple le Cardinal Versaldi) qui pourtant présentent bien sur le papier, je les voyais venir à des kilomètres. Tant que le Gender n’est pas reconnu comme l’hétérosexualité, tous les documents épiscopaux ou cardinalices, fussent-ils bien présentés et bien travaillés, sont de la parlotte totalement inefficace qui non seulement loupe sa cible mais renforce ce qu’elle prétend dénoncer. La paralysie intellectuelle et spirituelle (et j’oserais dire, la surdité) qui touche nos représentants ecclésiaux est alarmante.
 

Je vous renvoie aux documents en PDF du Dicastère sur le Gender.

Signe dans le métro

Je n’en reviens pas. Hier soir, j’ai assisté à une scène qui sera peut-être interprétée comme miraculeuse par un croyant, et sinon, comme paranormale ou surréaliste. J’étais face à un SDF rastaman complètement déjanté qui nous a chanté avec ses marionnettes une chanson improvisée sur l’air très approximatif de « C’est toi qui m’as fait » de François Feldman. Et il a glissé dans son impro « musicale » une strophe improbable alors qu’il chantait juste à côté de moi : « Je savais pas que Philippe serait là. » J’ai rien compris 😃. Et j’ai filmé trop tard.
 

L’épigraphe maçonnique et alchimique du Cardinal Sarah

Un ami, qui a acheté le dernier livre du Cardinal Sarah, m’envoie à l’instant en capture d’écran la 1ère page, sans me dire l’auteur, et pour que je le devine. Et je vous promets que je n’en savais rien, et que dans mon décryptage de la conférence du prélat (que j’ai posté il y a 10 jours, qui parle de l’obsession du Cardinal pour l’or, et qui décrit son discours alchimique), je ne connaissais pas cette épigraphe dans laquelle il parle de l’or et de Franc-Maçonnerie. CQFD.
 

La propagande sincèrement malhonnête de France 3 en faveur des « familles » dites « homoparentales » : le cas de Mickaël, Bruno, Magali et la petite Agathe


 

Il y a seulement quelques jours, la chaîne de télévision France 3 a versé dans la propagande pro-gays, non en faveur de l’adoption ou de la GPA (Gestation Pour Autrui) mais des projets de co-parentalité, et donc de la PMA (Procréation Médicalement Assistée), en brossant le portrait d’un « couple » homo des Pays-de-Loire, Bruno et Michaël, issu de ma région (d’ailleurs, il me semble avoir déjà rencontré Bruno), par un documentaire de Pascale Fourner qui s’intitule « Mes parents, ces héros ordinaires » .  

La situation, elle est « simple ». Les deux hommes ont décidé, avec la complicité de Magali, une bonne amie de Michaël, célibataire et déjà mère d’une petite fille, et émue par la paternité frustrée de son pote homo, de concevoir ensemble par fécondation in vitro une petite fille qu’ils ont finalement confiée au « couple » d’hommes, avec quelques visites de la maman biologique qui ne verra pas grandir sa fille sous son toit. Cet arrangement nous est présenté comme idyllique et merveilleux… alors qu’à certains moments du reportage, le spectateur ne peut que constater les énormes souffrances que génère ce sacrifice maternel, même si elles sont maquillées par les bonnes intentions et la sincérité des protagonistes de ce sketch « familial » sérieux. Beaucoup de « détails » clochent :
 

– À l’écran, on voit que la gamine de 7 ans, Agathe, se montre parfois « rebelle » et insolente avec ses deux « papas ». Elle exprime inconsciemment, et comme elle peut, sa souffrance de voir ses deux parents biologiques ne pas s’aimer d’Amour, et donc le manque du lien d’Amour entre son papa et sa maman (car l’amitié n’est pas l’Amour).
 

– À un moment donné du reportage, Magali, la mère biologique d’Agathe, pleure son enfant arrachée… même après avoir consenti apparemment « librement » au cadeau amical il y a 8 ans de cela. Avec le recul des années, on voit que Magali, bien que généreuse et habillant sa précipitation ou son inconscience amicale de fierté, regrette son choix de s’être séparée de sa fille. Elle dit d’ailleurs d’elle-même qu’elle a été « impulsive »… donc pas libre. On observe aussi qu’à travers son acceptation de participer à un projet de co-parentalité, elle a essayé de régler (mal) une solitude qui lui pèse toujours (elle avoue d’ailleurs, en souriant jaune, qu’elle « est toujours célibataire »). Et, par quelques phrases perceptibles à la volée, elle exprime encore son regret et son manque de sa fille : à la fin du reportage, lors d’une de ses visites ponctuelles au domicile de Bruno et Michaël, elle sort un « Ça fait longtemps. ». Et comme on la comprend ! : débarquer comme une simple amie extérieure dans la maison où grandit sa fille, même si intellectuellement son identité de vraie mère est connue… : franchement, mais quelle horreur !
 

– Plus tard, la maman de Magali (donc la grand-mère biologique de la petite Agathe), même si elle joue d’euphémismes, avoue que la configuration « familiale » (ou plutôt le pétrin) dans laquelle s’est empêtrée sa fille « a été un petit peu difficile » à avaler. Et ça l’est encore aujourd’hui. Seule la sœur de Magali, Marina, a courageusement dénoncé la folie généreuse de sa frangine, en parlant clairement d’« abandon d’enfant »… Magali, au lieu d’écouter sa sage frangine, s’est emmurée dans l’orgueil et le déni : « C’est un don mais pas un abandon. » Mais quand bien même ! Objectivement, Magali a confié son enfant à une « couple », et par conséquent ne la voit que de temps en temps, et surtout ne la voit pas grandir sous son toit. On imagine sa souffrance, ainsi que la complicité éhontée du « couple » homo qui joue la famille d’accueil parfaite alors qu’il sait très bien qu’il arrache sa fille à sa mère… Le documentaire présente Marina comme la grande méchante, fermée d’esprit… alors qu’elle a osé dire la Vérité, et a tiqué sur le mauvais choix de sa sœur. Néanmoins, les journalistes malhonnêtes de France 3 lui donne un droit de réponse. L’intéressée se sent alors obligée de mettre de l’eau dans son vin, de jouer le jeu de l’ouverture, et de dire face caméra que la distance physique entre la mère biologique et la fille entache forcément le lien filiatif, ainsi que le lien tante-nièce, et que « la nièce, on la voit moins », fatalement… Mais elle est sommée ensuite de rentrer dans le rang de la doxa pro-PMA devant sa sœur en larmes, de singer la réconciliation fraternelle. Pathétique.
 

– Concrètement, la vie d’Agathe est coupée en deux. Elle habite chez son père, et ne voit sa mère que de temps en temps. Elle hérite des conséquences réelles d’un « divorce…sans divorce ». Comment peut-elle s’y retrouver, la pauvre gamine ?
 

– L’écart d’éducation prodiguée d’un côté par Magali, et prodiguée d’autre part par Bruno et Michaël, est là, et fait souffrir les trois parties. Déjà que les familles vivant sous le même toit ont bien souvent du mal à s’harmoniser, on imagine aisément combien le manque de concertation et de cohabitation alimente le fossé dans le cas précis d’Agathe…
 

– Rien que dans le choix des prénoms affectueux que se sont attribués les deux « pères » d’Agathe, à savoir « papa » pour Michaël (le vrai père biologique) et « papou » pour Bruno (le père adoptif, ou « parent social »), ça saute aux yeux qu’il y a le papa proche et le papa lointain (le « papou » habitant en Papouasie : le père pas lointain physiquement ni intentionnellement, mais écarté de fait, de nature et de sang).
 

– Le titre du reportage (« Mes parents, des héros ordinaires ») dit en lui-même la manipulation, la perversité et le mensonge. Car ce n’est pas une phrase qu’a dite la vraie Agathe. C’est une phrase inventée par des adultes qui ensuite l’ont prêtée à un enfant en parlant à sa place, pour s’auto-idéaliser, et pour héroïsicer les parents-trafiquants (qui ont troqué l’Amour pour l’amitié désintéressé).
 

– Le discours de Bruno, le « père social » d’Agathe confine à la schizophrénie du travesti qui, une fois maquillé et déguisé, dira qu’il est lui-même et niera qu’il est maquillé/déguisé. Et si je reprends cette image du vêtement, c’est à bon escient puisque c’est Bruno lui-même qui l’utilise pour se décrire : « Je suis père. Pas un demi père. Je me suis drapé de ce costume de papa. » Alors que tout le monde sait que la paternité biologique n’est pas un rôle ou un costume interchangeable ou duplicable, que la paternité adoptive n’est pas la paternité de sang (biologique), il soutient mordicus que si, c’est la même chose ! Et ceux qui essaient de le ramener au Réel et à la raison sont des homophobes et des gens « injustes ». À plusieurs reprises, Bruno jette l’opprobre sur la loi (« Je suis père. J’ai pas envie que cette question juridique de beau-père vienne polluer ça. ») ou sur « l’injustice »… alors que le biologique n’est pas une affaire de justice, de droit, de permis ou de défendu, d’humain, mais uniquement une affaire de naturel et de surnaturel. On nage en plein délire de sincérité.
 

– Tout le reportage essaie de nous convaincre de la complicité entre Agathe et ses deux « pères »… mais un adulte-copain ou un bon éducateur ne suffit pas à faire un père !
 

– Le paradoxe des naturalistes (ceux qui vouent un culte à la Nature), c’est qu’ils la détruisent à un moment donné à force de la sacraliser et de vouloir la mettre sous verre. C’est exactement ce qu’on peut observer dans le reportage : les protagonistes et les journalistes ne parlent plus des « parents » mais des « référents » (… paternels, maternels, parentaux). Ils ne parlent plus de la « famille » mais des « valeurs familiales ». Ce glissement sémantique paraît anecdotique, mais au fond, il dit une chose très grave : une virtualisation de l’Humain, une appréhension du Réel où tout est désincarné, symbolisé, fantasmé, sentimentalisé… au détriment des êtres réels et en général des plus fragiles. Et ce, avec les meilleures intentions du monde. Dans ce documentaire, on nous lit même des jolis contes, on nous montre des dessins animés, bref, on nous infantilise.
 

Les concepteurs et participants de ces reportages pro-« familles homoparentales » pensent naïvement que le bonheur d’un enfant repose sur la connaissance de ses origines généalogiques (« L’important est qu’Agathe sache d’où elle vient. » conclut Bruno) et non sur l’union d’Amour entre les deux parents biologiques. Finalement, dans ce cas précis, au-delà des problématiques plus spectaculairement honteuses du trafic d’enfants qu’est la GPA, la plus grosse erreur de ces « couples » en projet de co-parentalité amicale, c’est de croire et de faire croire que l’amitié peut se substituer à l’Amour, alors que c’est faux.
 

 

 

Retrouvailles d’une ancienne collègue

Fou de joie ! Je vais bientôt revoir Lydia G., une des deux seules amies et collègues qu’il me reste de la période où j’étais prof à l’Éducation Nazionale (c’est vous dire le vide amical qu’a opéré mon opposition médiatique au trafic d’enfants qu’est le « mariage gay »). Douze années après. C’était au Lycée Corot de Savigny-sur-Orge. Et Lydia, évidemment, c’est la prof d’anglais la plus fun, la plus folle et la plus volcanique (la plus « chacal », quoi) que je connaisse. Quelle joie ! On avait même enflammé ensemble la piste de danse de la Nuit des Follivores au Bataclan, sur « Never ending Story » de Limahl (Vous pouvez pas comprendre mdr) !

L’alchimie bat son plein à Paris

Hier, j’ai fait cette visite guidée sur l’alchimie (nullissime au niveau du contenu, au demeurant… : j’avais honte pour le guide, et j’aurais largement pu la mener à sa place). Le guide s’est fait des couilles en or (c’est le cas de le dire) en demandant 12 € par personne, et en plus, nous étions quasi une trentaine de visiteurs (un FRANC succès). Mais pendant ce temps-là, les médias « cathos » et nos responsables cléricaux font les autruches, n’abordent jamais le thème de la Franc-Maçonnerie (parce qu’en réalité, ils en font quasiment tous partie sans même s’en rendre compte) et me disent que les thèmes que j’étudie sont « paranoïaques ». On est dans un pétrin (… doré !) qu’on n’imagine même pas !

 

(Ah… j’allais oublier de vous dire : le guide avait l’air super homo comme moi… mais là encore, sans doute que c’est un « détail »…)
 

« Tu es mal aimé par l’abbé Pagès et tous les autres parce que tu ne tiens pas dans cette continence… »


 

Par rapport à la continence homosexuelle (don public de son homosexualité au monde et à l’Église sans la pratiquer), les pharisiens actuels nous font miroiter que si nous nous conformons à leur volonté et à ce que eux appellent « la Volonté divine », « la sainte Obéissance » (parce que finalement ils se prennent pour Dieu), ils nous soutiendront… et que s’ils ne nous soutiennent pas/ne nous ont pas soutenus, s’ils ne nous croient pas et ne croient pas en notre sainteté/notre solidité/notre légitimité/notre témoignage, c’est uniquement parce que nous n’en avons pas donné les preuves suffisantes, c’est parce que nous sommes (re)tombés. J’ai entendu, pas plus tard qu’aujourd’hui, une pharisienne catholique (qui se reconnaîtra), qui a été capable de me sortir, suite à son visionnage de la vidéo de Morgan Priest : « Tu es mal aimé par l’abbé Pagès et tous les autres parce que tu ne tiens pas dans cette continence… » Et le pire, c’est qu’elle ne voit même pas l’énormité/la gifle qu’elle m’a sortie.
 

Cette logique pharisienne du « On ne te soutient pas parce que tu n’es/n’as pas été obéissant » ou du « Si tu avais été obéissant, on t’aurait soutenu » est non seulement puante mais un gros mensonge. J’en sais quelque chose puisque, dans la période 2011-2016 où j’ai été vraiment continent, les pharisiens ne m’ont pas davantage soutenu. Et là, pour eux, 3 mois de retour à la continence, ce n’est pas assez. Ils tiennent les comptes. Et « ça fait tache ».
 

Croire que les pharisiens sont bons à partir du moment où on est bon, c’est se fourrer le doigt dans l’œil, et c’est également une illusion pharisienne. J’en viens même à me demander pour quoi certains catholiques m’aiment, et s’ils m’aimeraient si je n’étais plus continent. J’en doute. Toute personne qui estime que j’ai mérité le désamour des pharisiens à cause de ma désobéissance passée, pense (à tort) que c’est ma désobéissance qui justifie qu’ils me tournent le dos. Là encore, c’est faire de la sainteté une affaire de mérite, ou un coup de baguette magique. C’est aussi ne pas comprendre que les pharisiens n’aiment ni les pécheurs ni ceux qui leur sont obéissants. Ils ne nous aiment pas davantage quand nous sommes continents. Ils n’aiment jamais. Qu’on fasse ce qu’ils demandent ou pas. Ils sont incapables de demander pardon, même quand ils ont objectivement fauté et manqué de Charité : ils offrent une parodie de pardon, à savoir la prière pour les autres, ou bien l’hypocrite formulation d’« excuse d’avoir blessé ».
 

Ils n’ont pas compris que l’Amour de Jésus n’est pas rétribué par le mérite et selon nos bonnes œuvres, n’obéit pas à notre fiabilité, mais qu’Il arrive justement alors même que nous sommes encore pécheurs et pas fiables. Jésus n’est pas mort sur la Croix pour les Justes ou à partir du moment où nous sommes sortis définitivement de nos péchés, avons le parfait C.V. et montrons patte blanche. Non : « La preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs. » (Rom 5, 8). Dieu nous accorde son pardon et la sainteté, non parce que nous ne péchons plus, mais parce que nous ne péchons pas, et même quand nous péchons encore. Dieu nous sauve parce que nous ne méritons pas son Salut. C’est saint Paul qui le dit. Je vous renvoie à mon article sur les pharisiens, et sur l’aspect fondamentalement collectif de la sainteté.