Décryptage précis de la visite maçonnique de Macron aux Bernardingues (article que les catholiques ne diffuseront pas car ils sont quasiment tous devenus francs-maçons)

 

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1) Le concept du Détect’ Franc-Mac :

J’ai trouvé un super outil de mesure dans mon grenier. Ça s’appelle un Détect Franc-Mac. Vraiment très facile d’usage. Il sonne dès qu’il se trouve en présence d’un franc-maçon, même profane, ou qui s’ignore. Et ce qui est fort, c’est qu’il vous indique le taux de Franc-Maçonnerie d’un texte ou d’un discours dès qu’il repère les 3 lexiques sur lesquels repose toute l’idéologie franc-maçonne :
 

1) Le lexique de la LUMIÈRE-TEXTILE

2) Le lexique de l’ARCHITECTURE ou de la CONSTRUCTION

3) Le lexique de l’HUMANISME INTÉGRAL, basé su l’Humain comme centre de lui-même, sur l’amélioration de l’Homme par lui-même et par ses propres actes de solidarité (l’Humanisme intégral est l’autre nom de la Bête de l’Apocalypse, c’est-à-dire les valeurs du Christ mais sans le Christ)
 

Voilà. Vous tombez sur un de ses trois lexiques, voire les trois, et votre Détect’ Franc-Mac s’allume tout seul ! Comme par magie ! C’est vraiment une excellente idée cadeau pour animer vos soirées entre amis ou en famille.
 

Petit bonus qui peut vous faire gagner un max de points pour le taux de Franc-Maçonnerie : c’est quand, en plus de ces trois lexiques, vous entendez une promotion ouverte de la DIFFÉRENCE en soi, de la diversité, autrement dit une promotion de l’hétérosexualité, et encore mieux, de l’homosexualité. Car en effet, l’hétérosexualité est le pilier idéologique inconscient de la Franc-Maçonnerie. Et les francs-maçons sont tous gays friendly, voire parfois homo-bisexuels pratiquants. Dans la pensée bobo franc-maçonne, la différence, ou l’Autre, est considéré(e) comme un véritable Dieu… en plus d’être un des noms bibliques du diable.
 

Et le gros bonus, c’est quand le mot « franchise » ou l’adjectif « franc » sort. Là, pour vous, ce sera le pactole ! Le Jack Pot ! Votre Détect’ Franc-Mac en explosera presque de joie tellement il sera content d’être tombé sur Super Franc-Mac en personne !
 

Dernier détail avant de vous laisser essayer : pour faire biper votre Détect’ Franc-Mac, pas besoin de pile, ni d’être officiellement initié franc-mac, ou de vous retrouver face à un interlocuteur franc-maçon. Il marche y compris sur les personnes qui se croient opposées farouchement à la Franc-Maçonnerie, qui se disent catholiques, et même sur les évêques et les cardinaux. J’ai testé sur le cardinal Sarah (mon grand copain) : on rigole tous les deux parce que sur lui, le Détect’ Franc-Mac sonne à tous les coups ! Sacré Robert…
 

Vous voulez jouer ? Alors c’est parti !
 

On va s’entraîner sur un événement qui a eu lieu récemment au Collège des Bernardingues à Paris (le 9 avril 2018), et qui fut un cas d’école pour comprendre à quel point la Franc-Maçonnerie s’est infiltrée dans l’Église Catholique actuelle, aussi bien chez les évêques que chez les journalistes pseudo « catholiques » : la visite présidentielle d’Emmanuel Macron, justement, venu pour rencontrer officiellement les représentants de la CEF, la Conférence des Évêques de France.
 

Nous allons passer plusieurs discours au scanner facétieux du Détect’ Franc-Mac… et vous allez voir comment il va s’animer comme un p’tit fou et vous indiquer le taux maçonnique des propos tenus à ce moment-là.

 

2) Les trois petits témoignages de personnes « en vulnérabilité » en préambule des discours de Mgr Pontier et du président Macron :

 

a) Mot d’accueil de Mgr Ribadeau Dumas :
 

 

Le comble de l’hypocrisie du boboïsme catholique franc-maçon, ça a d’abord été le mot d’accueil de Mgr Ribadeau-Dumas (Ribobo-Dumas ?), grand organisateur de l’événement, habillé comme un pingouin ou un chef sommelier d’un Grand Hôtel, qui a annoncé au micro le cocktail qui devait avoir lieu à l’issue des discours : « Nous nous retrouverons autour d’un cocktail que nous avons voulu simple et convivial. » Déjà, quelques jours avant la soirée, sur Famille Païenne, il nous avait le coup du « Ce sera luxueux mais pas trop » : « Il y aura bien des petits fours, mais pas de champagne. » Ouf ! Ça va mieux… J’ai eu peur que ce soit mondain, tout d’un coup !
 

 

Comme dans les galas de charité de la Jet Set, les organisateurs nous ont offert la vitrine « Solidarité » pour se donner bonne conscience juste avant de collaborer avec le Pouvoir du monde. Allez, venez les pauvres et les vulnérables ! On vous aime sur le terrain mais aussi et surtout devant les caméras ! Trois associations catholiques (l’Office Chrétien des personnes HandicapéesOCH), l’Association Pour l’Amitié (APA… pour nous appâter) ou encore la Société de Saint-Vincent-de-Paul, ont ouvert le bal de la soirée des Bernardins. Formidable. Un grand moment d’émotion. Je dirais même ÉDIFIANT et INSPIRANT ! haha. Il ne manquait plus que Aux Captifs la LIBÉRATION
 

b) Témoignage de Samuel Bénard, autiste, et de son frère Florent :
 

 

Le premier témoignage, celui de Samuel Bénard, autiste, et de son frère Florent, a fait littéralement l’unanimité (il était difficile d’arrêter la salve d’applaudissements). Mon Détect’ Franc-Mac aussi a plébiscité !
 

« Je fais partie d’une communauté Foi et LUMIÈRE. » (Samuel) ; « Le PLAN Autisme va sûrement nous aider. » (Samuel) ; « Nous vivons dans un monde bien lisse où la DIFFÉRENCE a trop rarement sa place. » (Florent) ; « C’est l’un des défis que nous lance le handicap : se rassembler, CRÉER du LIEN, grandir ENSEMBLE et continuer à AVANCER malgré tout. Cela a SOUDÉ notre FAMILLE. » (Florent) ; « Trouver des APPUIS et des FORCES NOUVELLES » (Florent) ; « Il y a Foi et LUMIÈRE que tu aimes tant. » (Florent) ; « ces FOYERS de VIE partagée » (Florent) ; « Samuel, tu es un bel exemple de COURAGE et de PERSÉVÉRANCE. À tes côtés, Samuel, j’ai vu BRILLER des TRÉSORS d’HUMANITÉ. » (Florent) ; « Merci. Merci de m’avoir aider à devenir l’HOMME que je suis. Tu es ma fierté. Ma joie. Mon ROCHER. » (Florent à son frère Samuel, dans un vibrant hommage humaniste rocailleux)
 

c) Témoignage de Vanina Desanges et Charles Plumet :
 

 

Ensuite, ça a été la SOCIÉTÉ Saint Vincent de Paul. Là encore, un festival de lumière, de textile, d’architecture et d’humanisme… :
 

« J’ai dit à Charles que j’étais ARTISTE PEINTRE que mon APPARTEMENT était en DÉSORDRE. » (Vanina) ; « Charles a passé des COMMANDES de PEINTURES. Je lui ai fait des TOILES d’apôtres que je ne fais pas d’habitude. » (Vanina) ; « Découvrir L’AUTRE, c’est DÉPASSER sa difficulté. » (Charles) ; « en ouvrant sa PORTE » (Charles) ; « C’est ça qui compte le plus : c’est que les deux S’ENTREMÊLENT dans ma vie : à la fois ce REGARD d’amour et à la fois ce REGARD de CONSTRUCTION qu’on peut avoir TOUS ENSEMBLE. » (Charles) ; « On INVENTE. On INVENTE en permanence des MOYENS pour AVANCER. » (Charles à propos de Vanina).
 

d) Témoignage de Martine Zacharie et Marine Barberot :
 

 

Troisième et dernier témoignage, celui de Martine Zacharie (l’APA, Association Pour l’Amitié) et Marine Barberot : toujours top Franc-Maçonnerie ! (Et ne me qualifiez pas d’ignoble insensible qui ne reconnaîtrait pas la beauté du travail des bénévoles de ces associations sur le terrain : on peut être tout à fait dans une association caritative, fût-elle « d’inspiration catholique », aller à la messe tous les dimanche, être carrément prêtre ou évêque, ET pourtant être franc-maçonnisé !)
 

« J’ai vécu dans la rue à la suite de la perte de mon LOGEMENT. » (Martine) ; « Ils m’ont ouvert leur PORTE. » (Martine) ; « ASSOCIATION ancrée sur la VALEUR de l’AMITIÉ. Les LIENS amicaux, c’est très important entre COLOCATAIRES. » (Martine) ; « retrouver une dimension en tant que PERSONNE, et retrouver sa propre DIGNITÉ » (Martine) ; « J’ai trouvé beaucoup de BIENVEILLANCE et d’AIDE. » (Martine) ; « C’est aussi chacun avec une AUTRE. Ensemble. Pour apprendre à se connaître MIEUX. À vivre une VIE DE FAMILLE, finalement. » (Martine) ; « personnes qui soient mal LOGÉES » (Martine) ; « pas assez de STRUCTURES pour les AIDER, ou de SOUTIEN. » (Martine) ; « poussée par cette CONVICTION qu’il est souvent RICHE de sortir de sa zone de confort, de ne pas se laisser endormir, de NE PAS ACCEPTER L’ORDRE ÉTABLI. » (Marine) ; « On arrive à VIVRE ENSEMBLE les unes avec LES AUTRES. » (Marine) ; « Ce qui me FRAPPE à l’APPART, c’est de vivre ces LIENS d’AMITIÉ, de FRATERNITÉ, qui sont très RICHES, entre les COLOCATAIRES, et qui ÉVOLUENT chaque jour, et qui nous paraissent vraiment FONDAMENTAUX pour l’ÉQUILIBRE de toute PERSONNE HUMAINE quelle qu’elle soit. » (Marine) ; « L’INTUITION de l’APA, c’est vraiment de RÉINVENTER LE VIVRE-ENSEMBLE. En étant CONVAINCU que le PROGRÈS de notre société française RÉSIDE dans la manière dont on fera vivre cette VALEUR RÉPUBLICAINE DE FRATERNITÉ entre nous. » (Marine)
 

3) Discours de Mgr Pontier (ou « Pont-Thiers », ou « Triple Pontage », pour les intimes ^^) :


 

En écoutant Mgr Pontier, le grand chef de la Conférence des Évêques de France, j’ai été vraiment alarmé de l’imprégnation maçonnique qu’il traduisait dans le clergé catholique (il a commencé d’ailleurs exactement comme le discours présidentiel qui l’a suivi, avec la même utilisation de l’adjectif « éclairant »… comme si ces deux discours étaient jumeaux et avaient été pré-rédigés par un seul et même groupe), même si évidemment, le discours de l’évêque fut moins catastrophique que celui de Macron car il collait légèrement plus à la réalité sacramentelle et liturgique catholique… mais à peine plus. On est proche du gros foutage de gueule sincère :
 

« Nous puisons dans la Fête de Pâques une ESPÉRANCE ÉCLAIRANTE qui nous amène à une absolue certitude en la dignité de tout être HUMAIN créé à l’image de Dieu. » ; « Nous avons tous ici une AMBITION COMMUNE ou une responsabilité partagée : celle de contribuer à la QUALITÉ de la VIE COMMUNE dans notre pays. » ; « Notre pays a apporté sa contribution à l’AVANCÉE des IDÉES et à l’avènement de sociétés PLURIELLES. Sa devise ‘LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ’ résonne comme une DYNAMIQUE SAGE et PORTEUSE de BONHEUR, mais aussi comme une TÂCHE toujours à reprendre ou à CONSOLIDER, tellement la RECHERCHE de l’intérêt personnel peut entraver celle du BIEN COMMUN. » ; « Il nous apparaît que regarder en face la fragilité des existences HUMAINES, c’est reconnaître qu’elle n’est pas sans FRUITS, et que même peut-être elle est à l’origine d’un APPROFONDISSEMENT HUMAIN, d’un DÉPASSEMENT de soi qui ouvre à du MEILLEUR. La GRANDEUR d’une SOCIÉTÉ se MESURE à sa CAPACITÉ à ENTROURER les plus fragiles de ses membres. Et c’est à cela qu’on peut la qualifier de plus ou moins HUMAINE. » ; « L’Église catholique considère la famille comme un des PILIERS de la VIE en SOCIÉTÉ. En elle, s’expérimentent l’accueil INCONDITIONNEL de chacun, la fidélité, l’intergénérationnel, les transmissions de VALEURS et le SOUTIEN en TOUTES circonstances. Les Français plébiscitent la FAMILLE parmi les réalités qui leur paraissent ESSENTIELLES. Leur désir est de FORMER une FAMILLE UNIE, PORTEUSE d’AMOUR et d’AFFECTION. » ; « [Soyons attentifs aux] DROITS de l’enfant. » ; « Ce sont nos RELATIONS, nos AFFECTIONS, qui nous permettent de VIVRE. Il y va du caractère HUMAINS de nos SOCIÉTÉS et de nos VIES, de celui de savoir PUISER EN SOI les FORCES de la FRATERNITÉ VÉCUE. La SOCIÉTÉ se doit d’OFFRIR des PERSPECTIVES de VIE, d’AMITIÉ, de TENDRESSE, de COMPASSION, de SOLIDARITÉ. » ; « Les États Généraux de la bioéthique permettent d’EXPÉRIMENTER le DIALOGUE au sein d’une SOCIÉTÉ devenue de plus en plus PLURIELLE. DIALOGUER suppose que chacun puisse s’exprimer et être écouté et que TOUS sachent VIVRE le RESPECT, la TOLÉRANCE, la compréhension MUTUELLE. Durant le siècle précédent la société française a su trouver les CHEMINS de l’APAISEMENT. Le PRINCIPE de la LAÏCITÉ de l’État a permis à la séparation des Églises et de l’État de trouver la JUSTE manière de VIVRE ENSEMBLE dans le RESPECT légitime des DIFFÉRENCES. » ; « L’AVENIR se BÂTIRA dans la CONFIANCE, le RESPECT, L’AMOUR DU PAYS ou alors il s’enfermera dans des rejets dangereux incapables d’OFFRIR une VIE PAISIBLE et bénéfique pour tous. Ces contextes nouveaux ne doivent pas conduire à se méfier les uns des AUTRES mais à se connaître MIEUX. Habités par des CONVICTIONS DIVERSES, en particulier religieuses, nous devons PUISER dans nos TRADITIONS pour y retrouver LE MEILLEUR de ce qu’elles PORTENT : l’AMOUR du FRÈRE, l’HOSPITALITÉ, la fraternité. S’agissant des religions, nous EXPÉRIMENTONS au PLAN national la possibilité de la RENCONTRE dans le RESPECT, l’interpellation et l’ACTION COMMUNE. C’est ENSEMBLE que SE CONSTRUIT une nation, qu’elle VIT, S’ENRICHIT, DÉPASSE LES CLICHÉS. » ; « Il s’agit pour nous, Église catholique, de PRENDRE notre PART dans l’avènement d’une SOCIÉTÉ JUSTE, FRATERNELLE et SOLIDAIRE grâce au DYNAMISME et à l’ENGAGEMENT de nos fidèles ACTIFS dans la VIE de la SOCIÉTÉ. Je veux saluer ici les représentants des ASSOCIATIONS et SERVICES d’Église qui ont un rôle si important dans la CONSTITUTION d’un TISSU SOCIAL OUVERT À TOUS. Nous PORTONS le souci du BIEN COMMUN. » ; « Il faut oser le reconnaître : le mot ‘ÉGALITÉ’ de notre devise RÉPUBLICAINE est loin d’avoir donné toute sa MESURE. » ; « C’est à partir des BESOINS des plus pauvres que pourra SE BÂTIR une nation FRATERNELLE, JUSTE et SOLIDAIRE. » ; « Le Pape François, dans son encyclique ‘Laudato Si’ a développé le concept de ‘MAISON COMMUNE’, explicitant que tout est LIÉ et que nous sommes TOUS LIÉS les uns aux AUTRES. Ainsi pouvait-il écrire au numéro 194 ‘Un DÉVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE et ÉCONOMIQUE qui ne laisse pas un monde MEILLEUR et une QUALITÉ DE VIE INTÉGRALEMENT SUPÉRIEURE ne peut pas être considéré comme un PROGRÈS.’ » ; « Le Pape nous rappelle que si tout est LIÉ, l’économie est AU SERVICE DE L’HOMME parce que C’EST L’HOMME QUI EST AU CENTRE DE TOUT. » (Ah bon ? Moi, j’croyais que c’était Jésus… Excusez-moi…) ; « Il nous faut trouver les issues POLITIQUES seules PORTEUSES D’AVENIR. » (C’est vrai que le temporel est supérieur au spirituel… hum hum…) ; « On ne saurait oublier la place de ceux qui y TRAVAILLENT et qui sont appelés par ce TRAVAIL à DÉPLOYER LEUR HUMANITÉ en trouvant un SENS à leur TRAVAIL. LA QUESTION DU SENS EST AU CŒUR DE NOTRE VIE SOCIALE : avec d’AUTRES, nous pensons qu’une partie de la réponse se trouve dans le DON DE SOI, dans la gratuité d’une RELATION, dans un AMOUR PARTAGÉ, un ACCUEIL LARGE. » ; « ENSEMBLE nous pourrons faire en sorte que l’ACCUEIL de celui qui frappe à notre PORTE, fasse l’objet d’un CONSENSUS dans l’OPINION PUBLIQUE et pas uniquement dans le MONDE ASSOCIATIF. Permettez-moi d’ajouter que le nombre de MINEURS, isolés et fragilisés nous touche profondément, nous AUTRES et nous. Trop de repli sur soi ou de peurs entretenues empêchent l’ÉLABORATION de PROJETS SOLIDAIRES, ACCUEILLANTS et RAISONNABLES. Nous savons que cet objectif nécessite l’ENGAGEMENT DE TOUS, POUVOIRS PUBLICS, TISSUS institutionnels, ASSOCIATIFS et aussi INDIVIDUELS. Bien des GÉNÉROSITÉS existent dans notre pays qui ne demandent qu’à S’EXERCER. De nombreux jeunes adultes sont sensibles à ce drame et sont prêts à VIVRE des TEMPS D’ACCUEIL, de SOLIDARITÉ et de FRATERNITÉ. » ; « Les COMMUNAUTÉ chrétiennes du Moyen Orient sont indispensables à la PAIX, à la RENCONTRE, et au RESPECT de TOUS. Notre pays a une tradition de SOUTIEN de ces populations. Il a un rôle majeur à tenir dans la recherche de la PAIX et de la JUSTICE. » (Mgr Pontier sait-il qu’un catholique ne défend que la « Paix de Jésus » et non « la Paix » du monde ?) ; « [Nous voulons] d’une nation qui n’a pas peur de ses COMPOSANTES ; d’une nation qui permet aux LIBERTÉS INDIVIDUELLES de S’EXPRIMER et qui le fait en faisant RESPECTER par TOUS le souci du BIEN COMMUN et celui de l’ORDRE PUBLIC ; d’une nation qui a suffisamment CONFIANCE EN ELLE-MÊME pour ASSUMER sa DIVERSITÉ ; d’une nation encore qui ESPÈRE en sa jeunesse, lui fait CONFIANCE et lui offre les MEILLEURES CHANCES pour sa FORMATION et son AVENIR ; d’une nation OUVERTE sur les AUTRES pays et qui sait PROMOUVOIR des ALLIANCES CONFIANTES. Dans cette VISION d’une NATION OUVERTE et APAISÉE, loin de la violence véhiculée par certains, notamment grâce à l’anonymat des RÉSEAUX sociaux, les MÉDIAS ont un rôle éminent à jouer pour mettre en valeur non seulement la face dramatique mais aussi la FACE MAGNIFIQUE DE NOTRE MONDE. Ils sont aujourd’hui une VRAIE FORCE, un ATOUT pour entretenir un débat FRUCTUEUX et CONSTRUCTIF pour notre pays. » ; « L’Église catholique donne à voir le visage d’une communauté aux MULTIPLES VISAGES, de TOUTES origines, LIÉES à tous les continents. » ; « Notre foi religieuse exige cette OUVERTURE et nous ENGAGE dans le SERVICE des HOMMES. Nous aimons ce temps qui est le nôtre et avec tous ceux qui le souhaitent nous nous EMPLOYONS à le RENDRE PLUS FRATERNEL et PLUS JUSTE. Je saisis cette occasion pour lancer un appel : celui de nous ENGAGER avec DÉTERMINATION et CONFIANCE dans une MEILLEURE CONNAISSANCE les uns des AUTRES et dans l’OUVERTURE aux AUTRES de chacune de ses COMPOSANTES. Et s’il faut désigner un ORDRE de priorité, je propose de commencer par AMÉLIORER le SORT des plus fragiles, parce que c’est ainsi que SE CONSTRUIT et S’APPROFONDIT la CONFIANCE EN LA NATION. » (Euh… la confiance en Jésus, on s’en bat ?…) ; « Le Colonel Arnaud Beltrame nous a montré de quoi est CAPABLE L’ÊTRE HUMAIN quand il est HABITÉ par l’IDÉAL DE DÉFENDRE SON PAYS et celui de savoir faire face aux situations les plus inattendues qui nécessitent un CHOIX DÉCISIF. DONNER SA VIE ET DONNER LA VIE SONT LES PLUS GRANDES CHOSES DE L’EXISTENCE. » (C’est écrit où dans la Bible, ça ? Jésus a subordonné cette maxime à sa propre personne, je crois.)
 

Pour se justifier de s’abaisser à l’idéologique franc-maçonne de l’humanisme intégral, Mgr Pontier a cité également l’encyclique L’Amour dans la Vérité (2009) du Pape Benoit XVI, où il est question d’encourager « de manière radicale la possibilité même d’un développement humain intégral ». Et la seule opposition molle à l’homosexualité, qu’il n’a même pas le courage de nommer, il l’a faite sur le mode évasif (« Nous nous sommes exprimés déjà sur tous ces sujets et le ferons encore » : Ah bon ? Quand avez-vous traité d’homosexualité à la CEF ?) ou sur le mode interrogatif (« Faut-il aujourd’hui permettre que la loi prive des enfants de père ? Est-ce bien raisonnable ? ») Waouh… super impressionnant. Macron, preux défenseur de « toutes les familles », de la « dignité à offrir aux plus fragiles et à tous les enfants », preux défenseur de « l’Amour », peut trembler face à une menace pareille…
 

À noter que dans le discours de Mgr Pontier, il semble très important de PUISER (Mais quel puits il creuse ? Pas celui de l’Eau vive, visiblement. Plutôt le puits CCFD…), de manger des FRUITS (les fruits reviennent souvent dans ses mots), ainsi que d’OFFRIR (Pour la prochaine campagne de pubs du denier du culte, il pourrait poser pour un slogan genre « L’Église : le plaisir d’offrir » : ça serait une bonne idée. Le problème, c’est que c’est la personne du Christ que tout catholique se doit d’offrir : pas des cadeaux ni des dons ni des « valeurs évangéliques à transmettre » ni son temps, ni même sa propre vie ! C’est la vie du Christ, bon sang !). Mgr Pontier insiste aussi beaucoup sur le mot « Dynamisme »… mais il semblerait que ce soit plutôt l’énergie électrique de la dynamo… et non la force fragile du Christ en Croix (d’ailleurs, lui comme Macron se contrefichent de Jésus, qu’ils n’ont même pas cité une seule fois). Tout comme le président de la République, Pontier est très attaché au verbe « porter » qu’il répète plusieurs fois, et semble aspiré à la tranquillité (« la paix », « l’apaisement » sont des mots qu’il utilise fréquemment), à la « qualité de vie » (ça colle vachement bien avec le Chemin de Croix, ça… ou bien la maison de retraite…). Enfin, je vois qu’il a une forte tendance à confondre la « foi » avec la « confiance »… or la foi est la confiance en Jésus et aux autres : la confiance toute seule, on ne sait pas à qui elle fait « confiance », justement !
 

4) Discours de Macron :


 

Si le discours de Mgr Pontier constituait un bon marche-pied, le discours de Macron aux Bernardingues, était un monument (c’est le cas de le dire !) franc-maçon, qui a fait exploser le compteur du Détect’ Franc-Mac !
 

Tout d’abord, sur le lexique LUMINO-TEXTILE, il a été imbattable : « âge d’or », « surplomb », « parenthèse dorée », « argent », « éclairante », « éclairage », « éclairer notre société », « riche », « enrichir », « ressorts », « ardente », « brûlent », etc. Lucifer, c’est l’ange de lumière qui porte la lumière. Le verbe porter/apporter a été cité 20 fois. Et « les anges » ont également été cités. Ensuite, Macron nous a parlé 8 fois d’une « force », 6 fois d’une « énergie », 8 fois du « regard » et des « yeux », 5 fois d’une « tension » ou « intensité », 3 fois d’une « flamme » dont il n’a évidemment pas décliné l’identité. « Cette flamme commune dont je parlais tout à l’heure à propos d’Arnaud Beltrame fait partie de notre histoire et de ce qui toujours a guidé notre pays. Le retrait ou la mise sous le boisseau de cette lumière n’est pas une bonne nouvelle. » On se serait cru face à un alchimiste dans son laboratoire : « instille », « forgés » (2 fois), « mutation », « transforme » (2 fois), « conversion » (3 fois). Macron a beaucoup insisté aussi sur les « racines » (mot répété 7 fois), la « sève » (2 fois), sur les « liens » (3 fois) : « entrelacées », « attaché », « attachement », « liant », « la déchirure », « défait », « connecter », « démêler », « L’étoffe même de la nation menace de se déchirer », « réparer », « l’Union Sacrée », « dialogue », « l’alliance », « la main qui se tend », « tendre la main », « croiser », etc. Et les liens, contrairement aux sacrements, sont précisément le type d’attaches qui enserrent les âmes humaines aux démons. Le discours de Macron, aussi excessif que cela paraisse à première vue, avait tout l’air d’un pacte luciférien.
 

 

En y regardant bien, on peut facilement se rendre compte de ce qui s’est passé réellement aux Bernardins lundi dernier : c’était un envoûtement faustique collectif. Macron s’est pris pour le Christ. Faites une recherche du nombre d’occurrences dans son discours des Bernardins des mots « chemin » (6 fois), « vérité » (6 fois), « vie » (29 fois) ! Il a laissé entendre implicitement qu’il était « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14, 6). Et les 3 « dons » (mot cité 12 fois) demandés aux catholiques, qui au départ m’ont fait pensé aux trois fées de la Belle au bois dormant avec l’histoire de la quenouille de Maléfice et des 3 dons, était en réalité une parodie sincère de crèche républicaine, où Manu s’est placé au centre des rois mages lui offrant l’or, l’encens et la myrrhe (le mot « crèche » est d’ailleurs sorti). Il a joué le grand Seigneur, a remplacé la grâce par le don, et a coupé le don offert aux catholique de son donateur, Jésus. C’est aussi grave que ça.
 

 

En plus, en se penchant de plus près, ces demandes de dons sont en réalité une manière démagogique et infantilisante de nous imposer les choses en ayant l’air de nous honorer : « Le premier don que je vous demande est celui de l’humilité du questionnement, un questionnement non injonctif. » = traduction « Je vous demande de fermer votre gueule » ; « Et la première liberté dont l’Église peut faire don, c’est d’être intempestive. » = traduction « Soyez des rebelles… à votre propre Église ! » J’exagère ? Pas du tout. Alors que le catholicisme est fondé sur le renoncement (à soi-même, au mal), Emmanuel Macron a appelé, comme il l’avait fait devant le Conseil de l’Europe, à suivre (je cite) « l’Esprit de renoncement ». Et aux Bernardins, il a fait de même avec les catholiques : à 5 reprises, il a exhorté à ne « jamais renoncer » : « La première liberté dont l’Église peut faire don, c’est d’être intempestive. » Son discours était luciférien, antéchristique et anti-catholique. Comme par hasard, Macron n’a jamais cité une seule fois le nom de Jésus, qui est pourtant le maître des catholiques. Pour lui, de toute façon, Jésus n’est pas Dieu.
 

Un gros cube, un p’tit cube, c’est l’heure que Macron t’entube


 

Poursuivons avec le deuxième lexique macronien maçonnique qui est identifié lundi par le Détect’ Franc-Mac : celui de l’ARCHITECTURE et de la CONSTRUCTION : « plan », « tenue », « mur », « une architecture », « artistique », « peinture », « cet agir technique », « évolution technique », « centres », « résidence », « héberger », « habitent », « centres d’hébergement », « reconstruire », « socle », « aux marches de la République », « ne restez pas au seuil », « pétrissent le temporel », « poids », « matière », « la trace », « gravée », « repères », « schémas », « établir des règles », « comme un tremblé au sens pictural du terme », « modèle », « creuse », « creusé », « au creux », « profond » (6 fois), « le trésor véritable de chaque citoyen », « enfoui », « soulever », « œuvre » (3 fois), « projet », « restaurer », « vivre de son travail », « redresser la dignité la plus fondamentale », « l’inauguration », « l’exercice », « changer les pratiques », « fortifiée », « j’ai fixé », « point fixe », « stabilité », « équilibre » (répété 3 fois), « ce trait commun », etc. Les francs-maçons tiennent beaucoup à cette idée de lignée, de droiture, de rectitude, de verticalité pyramidale. Dans une interview accordée au JDD le 12 février 2017, Macron déclarait ceci par rapport à sa conception de l’autorité divine : « Comment se construit le pouvoir charismatique ? J’ai toujours assumé la dimension de verticalité, mais, en même temps, elle doit s’ancrer dans de l’immanence complète de la matérialité. Je ne crois pas à la transcendance éthérée. »
 

Aux Bernardins, le mot « construction » a été répété 6 fois par le président, le mot « fondation » 12 fois. Macron s’est visiblement pris pour un chef de chantier maçonnique, pour Pharaon ou encore le grand maître-potier Judas : « Le politique et l’Église partagent cette mission de mettre les mains dans la glaise du réel. », « Le travail que vous accomplissez n’est pas un pis-aller, mais une part du ciment même de notre cohésion nationale. » ; « C’est à un travail de refondation auquel il nous faut, ensemble, nous atteler. » ; « Ne renoncez pas à la République que vous avez si fortement contribué à forger. Ne renoncez pas à cette Europe, dont vous avez nourri le sens. Ne laissez pas en friche les terres que vous avez semées. Ne retirez pas à la République la rectitude précieuse que tant de fidèles anonymes apportent à leur vie de citoyen. » Et les chefs catholiques présents étaient tout flattés et frétillants d’être traités comme des ingénieurs, d’être responsabilisés et investis d’une mission de construction qui n’est pas la construction de l’Église. Honte à eux se s’être laissé enfumer, corrompre, ce soir-là !
 

La Franc-Maçonnerie se caractérise par un fort corporatisme autour des arts et des métiers (de la pierre en particulier) : et Macron, dans son discours, n’a pas arrêté d’y faire mention : « bâtisseurs de cathédrales », « coopération », « activités de travailleurs », « l’action associative », « fraternité », « associations » (6 fois), « le travail partagé », « des mouvements comme l’Œuvre d’Orient », « refondateurs », « Inventeurs » (2 fois), « mineurs », « ingénié », etc.
 

Le projet de Macron, même s’il s’habille de spiritualisme messianiste (il a parlé 3 fois de « Mission ») et de références catholiques (le Pape actuel et les grands penseurs catholiques sont abondamment cités : pas les saints, comme par hasard…), est purement pragmatique, froid, matérialiste et réaliste : le mot « réalité » est sorti rien moins que 19 fois, le mot « action » 13 fois, le mot « travail » 14 fois, le verbe « faire » 19 fois, le mot « devoir » 9 fois (les Compagnons du Devoir sont d’ailleurs connus pour être devenus une loge franc-maçonne), le mot « règles » 5 fois ! Macron, c’est vraiment l’Exécutant, l’Architecte-bulldozer qui est là pour exécuter une tâche, bâtir un monument. Avec ou sans nous. Et qu’on le veuille ou non.
 

Le bâtiment qu’Emmanuel Macron ambitionne de construire avec l’Église Catholique « de » France, plus que la République qu’il décrit souvent comme une maison ou un palais, plus que l’Europe (mot qu’il emploie 11 fois), c’est l’Humanisme intégral, l’autre nom de la Bête de l’Apocalypse, comme l’explique à très juste raison le frère Samuel, exorciste bénédictin. Macron parle par exemple de (je le cite) « graver dans le réel ce qui doit être le premier devoir du politique, à savoir la dignité de l’homme ». Les mots que Macron a les plus employés dans son discours de lundi étaient « politique » (48 fois), « engagement » (44 fois) et « Homme » (30 fois). Et en plus des concepts humanistes ineptes hérités des Lumièressolidarité », « espoir », « chance », « idéaux », « tolérance », etc.), il y en a un qui plaît beaucoup à notre Empereur jupitérien : c’est celui de « Sens », mot répété 16 fois, et qui a retenu mon attention. « L’Église est cette source qui fait de la question de la quête, le cœur même du sens. » « Nos fins communes sont la dignité et le sens. » (Hmmm, ça m’étonnerait, ça…) En passant avec mon pote Kocelia aux Bernardins l’après-midi qui a précédé la conférence, j’ai vu que les catholiques francs-maçons avaient installé une expo centrée sur la « Quête de sens » (merci Radio Notre-Drame…). À noter au passage que la « quête » est un leitmotiv de la Franc-Maçonnerie. J’dis ça, j’dis rien…
 

Dans son discours, Macron a repris également à son compte des vocables appartenant à la base au registre catholique, mais pour les vider de Jésus : « chrétiens » (9 fois), « catholique » (39 fois), « Église » (32 fois), « dignité » (10 fois), « esprit », « souffle » (il parle du « souffle de l’Histoire » mais il ne précise pas de quel esprit il s’agit, évidemment, car ce n’est pas le Saint Esprit !), « espérance », « vie », « mystère » (« ce mystère de l’humanité qu’on appelle la sainteté »), « sacrifice » (3 fois), « martyr », « une théologie humaine ». En bouche de Macron, les saints sont magiquement remplacés par les « héros » (mot répété 3 fois).
 

Enfin, dans son discours aux Bernardins, notre président s’est carrément fait le chantre de la Franc-Maçonnerie (en soutenant par exemple que l’héroïsme du colonel Arnaud Beltrame, mort récemment en donnant sa vie en l’échange d’une otage, s’était autant inspiré de son catholicisme que – je cite – « nourri par son parcours maçonnique » : tout serait finalement une question de points de vue…). D’ailleurs, Macron a fait lundi soir l’éloge des concepts-phare de la Franc-Maçonnerie mondiale : l’« imaginaire » (qui est en réalité l’un des noms du mal, comme l’a démontré fort justement Sartre), « l’amélioration » (concept cité 4 fois), la « Révolution » (idéologie adorée des illuminati laïcistes et républicanistes), la « connaissance » (concept gnostique qu’il a valorisé quand il a parlé d’« accroître la connaissance mutuelle des peuples »), le « devenir » (concept deleuzien et soixante-huitard), l’héraldique et le symbolisme (toute la Franc-Maçonnerie repose sur l’hermétisme et le symbolisme : dans son discours, Macron a employé les mots « symboles », « signes », « emblème »), le « Temps » (Macron a utilisé 19 fois le terme, et n’oublions pas qu’il s’autoproclame « Maître des Horloges »), le « Destin » (toute la mystique franc-maçonne repose sur une conception romantique et platonicienne de l’existence humaine… et Macron a hérité de ce fatalisme cynique et mélodramatique puisqu’il voit le monde sous forme de – je cite – « théâtre d’ombres », et qu’il a parlé explicitement du « retour du tragique ». D’ailleurs, pas aux Bernardins mais récemment, il commence de plus en plus à se justifier laconiquement de conduire la France vers une soi-disant « inévitable » Troisième Guerre mondiale, sous prétexte que notre pays a vécu 70 années de paix, qu’elle en a bien profité, mais que ça s’éternise trop et qu’à un moment donné, pour retrouver l’ordre, l’équilibre et la pureté, et nettoyer tout le désordre, il faudra que ses compatriotes consentent à en passer par une phase de chaos bien méritée. Ordo ab chaos, comme dirait l’autre…).
 

En parlant de l’Autre, justement – et je finirai par là mon analyse du discours de Macron aux Bernardins –, Emmanuel Ier y fait mention en tant que « personne » à 8 reprises, quand même ! : « Ils attendent tout de l’autre. », « la part effrayante de l’autre », « des familles où l’un croit et l’autre non », etc. En bouche de Macron, l’Autre prend principalement 2 visages : 1) l’islam (et en plus, à en croire monsieur le président, nous, catholiques, sommes censés lui faire bon accueil : je le cite « Je range la volonté de l’Église de renforcer le libre dialogue avec l’islam dont le monde a tant besoin. ») ; 2) l’hétérosexualité (et ses synonymes : « diversité », « disparité » « pluralisme », « toutes les minorités », « de mille manières », « les universels », et bien sûr, « homosexualité » : il a trouvé le moyen de placer sa défense des « familles homosexuelles » entre guillemets).
 

 

Je vous dis : mon Détect’ Franc-Mac a explosé suite au discours des Bernardins. Pourtant, il était tout neuf. J’aurais peut-être pas dû le prendre avec mes gants blancs aussi… j’suis trop conne, aussi.
 

 

À part ça, Mgr Ribadeau-Dumas, le père Grosjean, le père Burgun, Jean-Pierre Denis et Gérard Leclerc, ont trouvé le discours présidentiel « remarquable »… Ils ne sont pas du tout rentrés en Franc-Maçonnerie…

 

5) L’emballement des médias catholiques et la complicité des évêques :

Ce discours des Bernardingues était juste un exercice de style où Macron a manié tous les concepts francs-maçons de construction de soi par la bonne intention (constructive, solidaire, spiritualiste) et par une énergie lumineuse que serait l’Homme. Et comme nos évêques et nos journalistes ont refusé d’écouter ceux qui analysent le jargon de la Franc-Maçonnerie, effectivement, par orgueil, ils sont devenus eux aussi aveugles. Ils ne sont pas contents qu’on leur révèle leur naïveté, mais elle est réelle !
 

KTO, la télé « catho » du Système


 

Ce qui me choque, c’est d’abord la quasi unanimité que le président a générée autour de lui, auprès des catholiques ordinaires, des prêtres, des évêques et les journalistes cathos y compris gauchos. Véronique Margron et compagnie étaient tous enthousiastes. Les seules critiques négatives qu’il a eues ont porté sur les intentions prêtées (séduction et récupération des cathos) ou sur la méfiance (« Il dit ça mais on verra dans les faits. Restons prudents », « Il n’a pas traité des problèmes de fond… Ne tuons pas l’ours avant de l’avoir tué… »), mais pas des critiques du contenu. Le caractère antéchristique, satanique et maçonnique, pourtant criant, de l’événement n’a pas été identifié, ni dénoncé (à part par Jeanne Smits : bravo à elle). Les rares esprits critiques ont vu la flatterie, mais pas sur quoi elle repose (la Franc-Maçonnerie). Cet aveuglement est en grande partie dû à la justification massive des catholiques de l’hétérosexualité et de l’Union Civile, donc de l’homosexualité (cf. mon livre Homo-Bobo-Apo). Et là, je peux vous dire que l’Église Catholique rentre dans sa plus grande nuit.
 

Les bobos lyonnais (pléonasme) étaient là !


 

Au sujet de la très corrompue petite caste des journalistes pseudo « catholiques » (KTO, Famille Chrétienne, Aleteia, Radio Notre-Drame, le Salon Beige, pour ne citer que les principaux organes de presse), la quasi majorité d’entre eux sont devenus fous. Et la conférence des Bernardins constitue un formidable cas d’école pour s’en rendre compte. Ils sont allés jusqu’à qualifier les paroles de Macron de « prophétiques », comme Gérard Leclerc sur France Catholique, d’« historique » et d’« inspirée » (je cite) : « La réponse du Président fut portée par une INSPIRATION dont on cherchera en vain l’analogue dans l’histoire de la République française. ». Beaucoup de médias catholiques (Tugdual Derville, le blog de Koz Toujours, Famille Païenne par exemple) ont modéré mollement leurs propos, pour ne pas passer pour des excités, mais c’était tout comme. Ils ont joué les indifférents, ou ont parlé d’autre chose que de ce qu’il s’était dit. Vatican News a évoqué « un tournant relativement positif pour les relations entre Église et État ». Jean-Pierre Denis, dans La Vie, a déclaré que « le discours du président fera date », que « les Bernardins ouvrent l’ère de la considération », et que, je cite, « les LIENS sont variés ». Ça, c’est sûr… y’a du lien dans l’affaire !
 

 

Certains journalistes et prêtres, sans s’en rendre compte, sortent les mots-clés « FRANC» et « SINCÉRITÉ » qui hystérisent mon Détect’ Franc-Mac. Par exemple, le journal La Croix a salué, je cite, « un dialogue FRANC entre l’Église et le chef de l’État aux Bernardins ».
 

 

L’abbé Pierre-Hervé Grosjean, du Padreblog, dans Le Figaro, a applaudi, je cite, la « sincérité des mots (souvent remarquables) prononcés » par Macron, « un discours FONDATEUR », « un DIALOGUE authentique, FRANC et exigeant », et chante les « LIENS » tissés avec le pouvoir maçonnique (il tient à sa carrière, dans tous les sens du mot) : « Créer ou recréer, RECONSTRUIRE du LIEN est une priorité pour tout élu en CHARGE du bien de ses concitoyens. » ; « Les catholiques sont bienveillants et ils veulent CONSTRUIRE. » On va lui décerner le diplôme du « Meilleur Curé Franc-Mac de l’Année », à lui ! Ou de lèche-cul. La CEF, quant à elle, s’est targuée sur son site officiel, d’avoir, je cite, « contribué à la CONSTRUCTION d’un PROJET de société dans la suite du document ‘Dans un monde qui CHANGE, retrouver le SENS du politique’ ».
 

La langue de bois s’étend à tous les étages. C’est nouveau, dans les sphère cathos, d’employer, pour euphémiser la réalité, ou pour couver des personnes fragiles de bonnes intentions et les instrumentaliser, de rajouter partout des « en vulnérabilité » (expression entendue sur KTO), « en fragilité » (expression entendue sur RCF), « en situation de précarité et de fragilité » (expression de la CEF), « en vérité », « en (toute) amitié », « en chasteté », « en sainteté », « en humanité » ? Toutes ces périphrases composées de l’adverbe pronominal « en… » suivi d’un nom commun qui finit en « -té » ? Je vous promets que lorsque j’ai écrit ma série de livres des « en Vérité », ce n’était pas encore à la mode. Il en manque néanmoins une essentielle : « en mondanité » !
 

Le boboïsme, pareil, s’impose : la majorité des évêques, pour sauver leur peau, pactisent avec le monde, mais ne veulent surtout pas se le voir reflété. Ils deviennent mondains, sans l’assumer. Juste avant la soirée, Mgr Olivier Ribadeau Dumas, secrétaire général de la CEF en charge de l’événement, cité précédemment, a promis que ce serait « la LUMIÈRE de Pâques qui allait ÉCLAIRER cette soirée. Pas celle des ‘sunlights’. » Un jour avant la conférence, il confiait au micro de RCF : « Le FIL directeur sera sans doute celui de la place de la vulnérabilité et de la fragilité accordée au cœur d’une société. Je pense que ce sera l’un des thèmes importants et qui a des RAMIFICATIONS dans un certain nombre de sujets. » Et à la revue La Vie, il a déclaré ceci : « Les catholiques, par l’Évangile même, sont invités à vivre dans cette société PLURIELLE. À part le RÉSEAU de l’école, c’est l’Église qui a le plus grand MAILLAGE territorial. Elle incarne une volonté de DIALOGUE. » Visiblement, avec Ribadeau, c’est souvent de la haute couture ! Pour Mgr Pontier, « l’essentiel est de FORTIFIER la présence des chrétiens en France. Rencontrer le président de la République est une occasion d’EXPRIMER des CONVICTIONS qui nous viennent de l’Évangile. Nous sommes des citoyens DIVERS qui veulent FAIRE LA FRANCE. » L’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, a réagi lui aussi en parfait initié : « Nous voulons montrer au président la spécificité catholique, à savoir notre REGARD sur le plus vulnérable. Chaque témoin dira le bien du LIEN qui le RELIE à L’AUTRE. Ce LIEN FRATERNEL nous CONSTRUIT surtout quand il s’agit des PERSONNES les plus fragiles qui ont une VALEUR. Ce n’est pas un vague discours HUMANISTE ! » (Non, c’est sûr, c’est pas du tout un discours humaniste… LOL. Quand allez-vous ouvrir les yeux ???) ; « Dans le discours de l’Église, le 9 avril, il y aura des choses très CLAIRES sur l’éthique et sur la nécessité de la TRANSCENDANCE. » ; « Les Bernardins constituent un espace INSCRIT dans l’Histoire et DOTÉ de tous les INSTRUMENTS MODERNES. »
 

Et une fois la soirée petits fours (sans champagne !) passée, les avis des journalistes, des prêtres et des cardinaux sont restés tout aussi inchangés et francs-maçons. Samuel Pruvot, dans Famille Païenne, a été pris d’une extase mystique foudroyante : « Que la LUMIÈRE soit ! » a-t-il écrit. Il a reconnu dans le discours présidentiel, je cite, « le SOUFFLE d’une intervention CHARPENTÉE ». Préalablement à la soirée, il avait interviewé Philippe de Roux, porte-parole du jeune mouvement politique Refondation (ça ne s’improvise pas !), ainsi qu’un catholique proche de LR, au discours très lumineux : « Le président pourra invoquer avec le TALENT que nous lui connaissons le RAYONNEMENT et le TRAVAIL merveilleux des catholiques, l’ESPRIT évangélique, le nouvel élan INSUFFLÉ par le pape François, d’une Église OUVERTE vers l’AVENIR et donc vers le PROGRÈS. Les participants, à coup sûr, auront des ÉTOILES dans les YEUX ! »
 

Mgr Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers, membre du conseil permanent de la CEF, n’a pas fait mieux. Le lendemain de la conférence, il s’est réjoui que l’Église ait organisé cette soirée de « RÉSEAU », pour « RENOUER » avec la nouvelle classe politique. Le père Stalla-Bourdillon, aumônier des parlementaires au Service Pastoral d’Études Politiques (SPEP), a, de son côté, filé la métaphore architecturale : « Emmanuel Macron a mis la BARRE assez haut, à nous d’être à son NIVEAU. Il a appelé les catholiques à RÉVEILLER la CONSCIENCE du politique. Ce n’est pas, je crois, un discours politicien. Il en va de notre rôle dans l’ÉDIFICATION de notre corps social. Bref, ce discours est INSPIRANT. »
 

Sur RCF, Mgr Giraud, archevêque de Sens et d’Auxerre, a dit exercer sa « vertu de prudence ». En fait, il ne s’est pas prononcé, sous prétexte qu’il lui faudra du temps pour décanter. Il n’a rien dénoncé, a trouvé le discours de Mgr Pontier « bien préparé », « mesuré », « montrant que l’Église contribue au Bien commun ». L’esbroufe habituelle, quoi. Quant au discours présidentiel, il l’a qualifié de « relativement équilibré ». Et juste après, concernant la dernière exhortation du Pape François sur la sainteté, il a versé dans le prose le plus maçonnique qui soit : « Le Pape nous aide à DÉVELOPPER notre propre CHEMIN, à mettre en LUMIÈRE le MEILLEUR de nous-mêmes. J’ai beaucoup apprécié tout ce qu’il a dit sur avoir une mystique LUMINEUSE. »

 

Moi, je vous le dis : on n’est pas dans la merde ! Et avec un tel aveuglement en interne, l’Église Catholique est au bord d’un Schisme sans précédent, puisque la grande majorité de ses membres s’est franc-maçonnisée.
 
 

Cet article bénéficiera bientôt d’une vidéo sur Youtube, intégrant une série de 15 entretiens tournés en avril 2018 à Lourdes avec la journaliste Nathalie Cardon, et dans le droit fil de mon livre Homo-Bobo-Apo. Voici les articles de chacun d’eux :
 

1 – « Les 11 messages subliminaux diffusés dans l’émission ‘The Voice’ »

2 – « Le Synode des jeunes : la cata »

3 – « Le raz-de-marée de la transidentité » (transsexualité)

4 – « Le Boom des pastorales d’accompagnement des personnes homosexuelles dans l’Église »

5 – « Mylène Farmer, Grande Architecte de la Franc-Maçonnerie gay friendly »

6 – « Pourquoi La Manif Pour Tous est un vrai désastre »

7 – « Pourquoi parler d’homosexualité dans les établissements scolaires est Mission Impossible »

8 – « L’homosexualité dans la série de TF1 Demain Nous Appartient »

9 – « Je me suis ridiculisé publiquement : Comment vivre avec cette honte ? »

10 – « L’Hétérosexualité est la Bête de l’Apocalypse »

11 – « Les 4 armées de la Bataille finale d’Armageddon »

12 – « Visite maçonnique de Macron aux Bernardingues »

13 – « Les 12 obsessions des cathos bobos de la Réacosphère »

14 – « Homosexualité, la priorité niée dans l’Église »

15 – « Définition de la bisexualité »

Sortie du livre Aime, et ce que tu veux, fais-le ! d’Arthur Herlin, Thérèse Hargot et Mgr Gobilliard : NON, nous personnes homosexuelles ne sommes pas « comme les autres » !


 

Mgr Gobilliard, Thérèse Hargot, Arthur Herlin (et je pourrais inclure dans la boucle le Cardinal Sarah), ça vous fera peut-être mal de l’admettre. Ça mettra sans doute à mal vos bonnes intentions humanistes, inclusives, universalistes, anti-étiquettes, anti-communautarismes et anti-sectarismes, gays friendly, pro-sainteté-pour-tous (et surtout, au fond, commerciales !), qui rassurent les cathos. Mais si je vous avais en face de moi, je vous dirais : « Vous pouvez me démontrer par A+B que l’homosexualité n’est pas une identité (ce qui est vrai, en plus), et que ce qui prime c’est l’Humain, c’est la sainteté, ce sont le Christ et l’acceptation de sa Croix, indépendamment de l’orientation sexuelle des personnes, ça ne changera rien au fait que nous, personnes homosexuelles, nous ne sommes pas comme les autres. Vous m’avez bien entendu ? NOUS NE SOMMES PAS COMME LES AUTRES. » Et notre situation et condition non seulement ne méritent pas votre indifférence bienveillante et universaliste, mais elles sont UNIQUES, et devraient plutôt susciter au contraire votre intérêt, votre écoute, votre silence, votre retenue, votre désir de vous laisser enseigner par elles, de vous laisser enseigner par notre expérience, notre existence, notre singularité, notre culture homo, notre réalité désirante, notre analyse de celle-ci. Car nous avons beaucoup de choses à vous apprendre sur la sexualité, l’Église et les sacrements, mine de rien. Nous sommes porteurs d’une Bonne Nouvelle, à travers notre personne et notre foi, certes, MAIS AUSSI ET SURTOUT À TRAVERS NOTRE HOMOSEXUALITÉ (continente). Ça vous fera peut-être mal au cul de le comprendre, mais votre discours à deux balles sur l’homosexualité ne vaut rien. Pas un kopeck !
 

Vous faites de l’homosexualité, de l’hétérosexualité et de l’homophobie des « non-sujets » … et pourtant, elles sont des réalités désirantes, idéologiques, des croyances sociales de plus en plus partagées, qui conditionnent fortement les identités, le monde, la politique, les médias, l’Église. Comme par hasard, vous parlez toujours de l’homosexualité de manière extérieure. Vous ne traitez jamais de ce qu’elle est. Vous n’en donnez jamais de définition. Vous vous contentez d’aborder uniquement les perceptions et les images sociales de celle-ci, pour ensuite l’écarter ou la remuer du bout des doigts avec mépris. Mais jamais vous ne l’abordez ! Jamais vous ne vous en approchez avec curiosité et émerveillement ! Jamais vous ne nous laissez vous en parler. Et ce n’est pas en nous prouvant vite fait que « vous nous accueillez » et que « vous ne nous jugez pas » que vous arriverez à maquiller votre impasse ! Ce n’est pas en survolant le sujet et en disant après devant les caméras que « ce serait quand même bien et urgent d’en parler », que vous parviendrez à masquer votre imposture. La vérité, c’est que vous ne nous aimez pas, et que vous instaurez une véritable censure sur l’homosexualité. Et ça, c’est criminel !
 

Au lieu de nous dire dans votre dernier livre Aime, et ce que tu veux, fais-le ! que « les personnes homosexuelles sont avant tout des personnes comme les autres, qui peuvent tomber amoureuses comme les autres, qui sont appelées à la sainteté et à la vertu universelle de chasteté comme les autres, qui sont accueillies par l’Église comme les autres » (parce que c’est ça, en substance, le message de fond de votre écrit de vulgarisation de la sexualité – message dramatique par les temps qui courent, car les gens et en particulier les jeunes ont soif de comprendre l’homosexualité, et n’ont vraiment pas besoin de s’entendre dire que « l’homosexualité, l’hétérosexualité et l’homophobie n’existent pas », d’autant plus que c’est totalement faux ! Ce sont des réalités fantasmées qui ont des conséquences individuelles et sociales concrètes !), au lieu de vous draper dans un humanisme intégral de bon aloi (« Homosexualité, hétérosexualité, ce sont des irréalités, des caricatures et des étiquettes marchandes : nous sommes avant tous des humains. ») et dans un spiritualisme intégral bon ton (qui rejoint également l’humanisme bobo dans sa haine secrète de la génitalité : « Homosexualité et hétérosexualité, ça n’existe pas : nous sommes avant tout Enfants de Dieu, appelés à la même sainteté, et nous ne nous réduisons pas à notre ressenti, à notre activité sexuelle, aux personnes qui nous attirent érotiquement. »), humanisme et spiritualisme intégraux qui rassureront la plupart des catholiques et les conforteront dans leur homophobie ordinaire (combien de fois, mes frères homos et lesbiennes cathos et moi, nous nous voyons réduits au silence par l’argument catholiquement correct facile du « Tu n’es pas que ça ! »… ? Mais nous sommes AUSSI un peu « ça », bordel !), au lieu d’essayer de faire parler de vous à l’occasion du Synode des Jeunes qui a délibérément planifié de ne pas aborder l’homosexualité et les questions de sexualité comme la priorité qu’elles sont pourtant (je rappelle que le grand responsable de ce prochain Synode, le cardinal Baldisseri, a déclaré récemment que la question de la sexualité ne serait pas « centrale »… WTF ?), vous feriez mieux de fermer votre gueule (pour une fois) et de nous écouter. Peut-être que, par un heureux miracle, vous comprendriez que nous, personnes homosexuelles, ne sommes vraiment pas des personnes comme les autres. Mais alors vraiment pas ! Et nous n’avons pas à être traitées comme les autres ! Si vous refusez de l’admettre, moi et mes frères nous ferons un plaisir de vous le rappeler !
 

 
(cf. la suite ici)

Sidéré par l’aveuglement des évêques concernant la visite de Macron aux Bernardins

 

Sidéré ce matin de voir comment le discours 100% maçonnique et anti-catholique de Macron hier aux Bernardins (il était truffé des 3 lexiques de la Franc-Maçonnerie : 1) la lumière-textile ; 2) l’architecture ; 3) l’Humanisme intégral) est salué par de nombreux prêtres, évêques et cardinaux et journalistes soi-disant « catholiques », qui se valent de l’indignation du laïcisme anti-Macron pour justifier leur aveuglement. Pour halluciner davantage, je suis en train d’écouter, Mgr Giraud sur RCF… Ça pue la complaisance, la collaboration. Il n’a rien vu. Il s’est laissé flatter. Il est dit que « la soeur Véronique Margron était présente hier soir aux Bernardins et est revenue enthousiaste« . Les bras m’en tombent. L’Église rentre dans sa plus grande nuit. Le virage est tel (certains journalistes sont devenus fous au point de qualifier les paroles de Macron de « prophétiques », comme Gérard Leclerc dans France Catholique !) qu’à ce train-là je ne donne pas 5 ans de vie aux catholiques authentiques…
 

 

Et vous voulez que je vous dise? Les actes de solidarité exhibés par l’Église Catholique, les témoignages de personnes « en vulnérabilité » entendus hier, l’exhortation du Pape François sur la sainteté (applaudi par le père James Martin, comme par hasard…), je m’en tape le coquillard ! Tant que la sainteté n’appelle pas les personnes les moins sanctifiables et ne s’ancre pas sur les terrains inattendus où les maux de notre temps sont visibles (les criminels, les prêtres pédophiles, les personnes homosexuelles y compris pratiquantes, les violeurs, les prostitués…), ça reste du blabla ecclésialement correct.
 

 

 

 

 

 
 

Le comble de l’hypocrisie du boboïsme catholique franc-maçon, c’est Mgr Ribadeau Dumas, qui hier, pourtant habillé comme un pingouin ou un chef sommelier d’un Grand Hôtel bourgeois, nous prévient sincèrement et hypocritement que la soirée sera « luxueuse mais pas trop », « mondaine mais décontract’ » : je le cite dans Famille Païenne : « Il y aura bien des petits fours, mais pas de champagne. » Les bobos se foutent de la gueule de qui ? Toujours par rapport au boboïsme de Mgr Ribadeau (ou Ribobo), j’ai adoré quand il a annoncé le cocktail à l’issue des discours : « Nous nous retrouverons autour d’un cocktail que nous avons voulu SIMPLE et convivial. » Ha ben alors tout va bien! Ouf! J’ai eu peur que ce soit mondain, tout d’un coup! haha.
 

 

 
 
 

Ma mère, je suis en train de réaliser ce qui s’est passé réellement aux Bernardins : c’est un envoûtement faustique collectif. Macron s’est pris pour le Christ. Faites une recherche du nombre d’occurrences dans son discours des Bernardins des mots « Chemin », « Vérité », « Vie »! Il dit implicitement qu’il est « le Chemin, la Vérité et la Vie ». Il n’arrête pas d’utiliser le mot « liens », d’employer le vocabulaire de l’alchimie. Et les 3 « dons » demandés aux catholiques est une parodie sincère de crèche républicaine, où Manu se croit au centre des rois mages. C’est aussi grave que ça.
 

Prochainement dans Unité Nationale


 

J’ai eu la chance d’être interviewé pour une nouvelle revue, L’Unité Nationale, pour leur n°3 qui sortira prochainement (sur le thème de l’Égalité), et qui m’a laissé entière carte blanche pour répondre tout ce que je voulais. Il s’agit d’une revue qui par certains aspects pourrait sembler franc-mac (lol… Dans le roman Le Père Élijah de Michael O’Brien, l’Antéchrist ne fonde-t-il pas un mouvement planétaire baptisé « Unitas » ?…), mais qui, si elle était vraiment franc-mac, n’aurait jamais pris le pari fou de m’offrir une tribune de plusieurs pages pour que je parle de Jésus, de continence, d’homosexualité, de mon opposition au « mariage » gay et de mon ancien métier de prof à l’Éducation Nazionale ! Par les temps qui courent, et qui sont à la censure et à la peur d’exprimer quoi que ce soit qui se rapporte à la politique, à la sexualité et à la religion, c’est plutôt finement joué, de la part de ce mouvement refusant d’être un parti et de défendre un quelconque candidat, que de s’avancer sous la bannière de l’Unité nationale. Car qui peut attaquer ou s’opposer à l’« unité » ou bien encore à la « diversité »? Personne. Connaissant la teneur de ce que j’ai écrit et répondu dans l’interview, connaissant aussi la peur que j’inspire tout autour de moi (les médias pseudo « catholiques » ne me sollicitent plus du tout, et me craignent ; les médias non-cathos m’ont fascisé : je suis blacklisté de partout et semble porter la poisse à tous ceux qui me soutiennent publiquement), je suis donc pleinement confiant sur la validité, le courage, le sérieux, et la folle sagesse, de cette revue. Vous m’en direz des nouvelles !^^

Visite de Macron aux Bernardins


 

Je suis horrifié par le discours maçonnique de Mgr Pontier, de Mgr Ribadeau-Dumas ou encore de Mgr Aupetit à l’occasion de la visite de Macron aux Bernardins le 9 avril prochain (je pourrais analyser chacune de leurs phrases, mais je n’ai pas le temps). Je suis juste dégoûté de leur boboïsme. Dégoûté. Nous allons droit au mur avec des collabos pareils. Et Famille Païenne qui ne voit rien et qui suit le sens de la marche…
 

Et s’il y en a un qui paralyse beaucoup de débats, c’est bien le père Matthieu Rougé et son discours vitaliste. Horrible.
 

Envoyée ivoirienne du Seigneur pour Pâques

Jésus vient de me faire éclater de rire! Pâques c’est chirurgical. Le Seigneur s’est servi d’Ahou, amie ivoirienne actuellement à Abidjan, sans qu’elle ne le sache 🙂 Elle me souhaite personnellement Bonne Pâque en me citant la fameuse chanson « Si l’Espérance t’a fait marcher… ». En ce matin de Pâques, je suis justement en train de marcher 23 km vers Buc (pour retrouver la famille de Laetitia). Et je promets que ce matin, il y a une heure, je repensais à la Côte d’ivoire et me disais en moi-même « S’il y a bien un Peuple qui m’a aimé et que j’ai adoré, ce sont les Ivoiriens ». Je n’avais pas prévu qu’elle m’écrirait au même moment (alors qu’elle ne m’écrit jamais!lol). Sois bénie, Ahou, Envoyée pascale de Jésus! Humour du Seigneur.
 

Très Sainte Pâques à tous (même à ceux qui ne croient pas à la Résurrection de Jésus : les insensés ! ^^)

J’ai raté le Chemin de Croix : il ne m’a pas raté

 

Bon, j’ai raté le Chemin de Croix où je comptais aller à 17h (le site Messes Nymphos s’est planté pour saint Nicolas des champs). C’est pas grave. Jésus m’avait préparé une autre belle rencontre : un gars, la trentaine, Erwann, m’a reconnu et interpellé. C’est la première fois qu’un athée convaincu m’arrête comme ça en pleine rue (ma « notoriété » me dépasse lol…) , pour me sortir « J’voulais vous dire que je suis pas du tout d’accord avec votre combat! ». Je me suis tu. Je l’ai laissé vider son sac (il ne parlait pas de moi mais de mon image médiatique), vomir sur les cathos et l’Église, me convaincre que Dieu, de par sa « Souveraineté », était un despote au-dessus des Humains, et que s’Il nous avaient créés, Il nous avait fait tous méchants. D’ailleurs, il était persuadé qu’il était foncièrement méchant, damné (si tant est que l’enfer existe!)… et qu’il s’en fichait royalement. Il me voyait comme le messager d’un ordre moral prohibitif « judaïsant/islamiste ». Il était même au courant de la création (ratée) de mon école d’art (Cours Wojtyla)… Une fois qu’il a fini et que je le regardais amusé, je lui ai dit en me marrant : « Toi, t’as jamais lu mes livres! Et le jour où tu vas rencontrer l’Amour de Jésus, tu vas te prendre une grosse claque dans la gueule! Ça va être génial !  » Il était horrifié que je lui parle de l’Amour de Jésus pour lui. Mais il m’écoutait quand même, avec les yeux qui brillaient d’un air coquin. Il a eu le temps de m’avouer que ses parents restaient ensemble mais ne s’aimaient pas. Et j’ai insisté pour lui dire qu’il fallait qu’il se prépare au moment de sa mort, car même s’il ne croit pas en son existence, on va tous se retrouver Là-haut en face à face avec Jésus, on va le voir en chair et en os, et que donc valait mieux pas déconner avec ça. Enfin, je lui ai demandé s’il était baptisé catholique : il m’a répondu que oui. Et c’est marrant comme les personnes anticléricales sont très sensibles juste à ce moment où elles découvrent qu’elles ont en elles sans le savoir une graine de divinité qui pousse dans leur coeur et qui les protègera au cas où ça chaufferait quand même pour elles à l’entrée du Paradis. Bref: ce fut un moment inattendu, finalement très fraternel. Et j’en arrive à penser que beaucoup de personnes non-cathos sont finalement plus sympas et ouvertes avec moi que les bons cathos Paray-le-monial et propres sur eux.

Les cathos nous draguent !

 

Savoir péter. Péter sans attendre, ne rien faire qu’apprendre, apprendre à péter. lol
 

 

C’est marrant, en ce moment, c’est la mode. On assiste à un véritable BOOM des groupes de parole, d’écoute, dans l’Église Catholique autour de l’homosexualité : tout le monde se bouscule au portillon pour nous accompagner. Ils se disputeraient presque ! Les cathos nous draguent. Nous, personnes homos cathos, devenons la poule aux œufs d’or (sauf quand nous sommes célibataires et vivant la continence : là, tout de suite, nous devenons à leurs yeux de « dangereuses exceptions » et des « diables » : les fidèles catholiques – qu’ils soient progressistes ou tradis d’ailleurs – n’aiment que les homos qui défendent le couple homo ou qui se cachent !). Tout le monde (et personne !) nous veut !!!
 
 

J’ai relevé 14 caractéristiques de ces groupes d’accompagnement pour expliquer ce curieux foisonnement catho-gay friendly :
 

1) INDÉPENDANCE : Ces groupes ne se revendiquent pas nécessairement des associations chrétiennes officielles (DUECDevenir Un en Christ -, Courage, David et Jonathan, Communion Béthanie), même s’ils peuvent en inviter un des membres : c’est plus sournois et lâche que ça. Ce sont des groupements marginaux, parfois paroissiaux ou organisés autour d’un seul curé, qui poussent comme des champignons, qui sont des initiatives privées incontrôlables et au contenu plus que creux ou discutable, puisqu’ils défendent la pratique homo ou ne la dénoncent pas, et ils le font par le biais de l’émotion. Le nombre de curés qui célèbrent déjà des bénédictions de couples homos « en privé » (c’est le cas du curé de la cathédrale de Lille) aurait de quoi filer le vertige.
 

2) HYSTÉRIE : Pour monter leurs conférences, ces groupes de parole invoquent l’« urgence » de la situation, le soi-disant « rejet inadmissible des personnes homos dans l’Église » (jamais d’« homophobie », comme par hasard…). Ils se valent de la « détresse des parents concernés par le sujet », du « malaise des personnes homos pendant les messes », du nombre (qu’ils gonflent) des fidèles catholiques dans les paroisses.
 

3) NOM FLOU (VERBES À L’INFINITIF) : Ce sont des groupes au nom très flou. En général, des verbes à l’infinitif : S’accueillir en Loire-Atlantique et à Poitiers – créée par Mgr James -, Se parler dans le Val de Marne et à Créteil, En parler à Lyon, Oser en parler de Philippe Auzenet, Oser vivre en vérité à Lille, etc. (je leur proposerais bien un groupe Savoir aimer… en hommage à saint Florent Pagny). C’est finement joué, car effectivement, il est plus difficile de traîner en procès un verbe à l’infinitif qu’un groupe clairement identifié avec un responsable identifiable. Ces associations se cachent aussi derrière un terme générique qui ne nomme pas directement l’homosexualité (« Famille », « Courage », « Pastorale de la santé ou des familles », « L’Avenir pour tous », etc.) ou bien derrière un sigle où on ne peut pas reconnaître l’homosexualité ni la confession de ses membres (exemple : C.A.D.O.S.), pour s’imposer sans faire de vagues.
 

4) ORDRE DE MISSION FLOU : Ces groupes se disent « chrétiens » (et non « catholiques »), « spirituels » (ils défendent toutes les « spiritualités » et « croyances »). Ils se revendiquent de la « pastorale diocésaine » (et vaguement d’un évêque ou du Pape : ils s’appuient beaucoup sur l’encyclique Laudato Si ou sur la fameuse phrase du Pape « Qui suis-je pour juger ? »). Ils se réclament de la « Nouvelle Évangélisation » et se présentent comme d’humbles mandatés du Vatican pour mettre en place une pastorale papale orientée vers l’inclusion des minorités invisibles de l’Église.
 

4) EXCUSE DE L’OFFICIALITÉ ECCLÉSIALE : Ces groupes se parent d’un événement d’Église officiel pour en faire un ordre de mission : par exemple les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), le Synode sur la famille, le Synode des Jeunes, la sortie d’une encyclique (Amoris Laetitia, Laudato Si…), etc.
 

5) COMPLICITÉ DES ÉVÊQUES : Les évêques ne contrôlent pas ce qui se montent dans leur diocèse, voire carrément ils l’encouragent et signent en bas : Mgr Aupetit, Mgr di Falco, Mgr Papin, Mgr Dagens, Mgr Lovey, etc. Certains préfacent même des ouvrages écrits par DUEC (Mgr Daucourt), invitent des associations laïques (Di Falco reçoit le Refuge) ou des psys névrosés (par exemple, Yolande du Fayet de la Tour qui justifie l’homosexualité pour cacher/justifier son divorce est désormais invitée quasiment partout en France, et s’en fout plein les poches sur le dos des personnes homos). Les radios chrétiennes déroulent le tapis rouge à DUEC, au Refuge, à la Communion Béthanie, sans problème. Courage ne compte aucun témoin homo pour oser parler devant les micros (et a honte de moi). L’abbaye de Solesmes reçoit DUEC… et personne ne dit rien.
 

6) PUBLIC VISÉ PAR DIRECTEMENT INVITÉ (EXCUSE DE L’ACCOMPAGNEMENT) : Ces groupes sont des démarches tellement lâches que ce ne sont même pas les personnes homos qui sont directement invitées, mais les « personnes concernées par l’homosexualité » (nébuleuse indéfinie, peuplade fourre-tout) et les « accompagnants » (nous, les personnes homos, sommes remplacées par nos accompagnants). Exemple : les sessions jésuites de Manrèse « Accueillir l’homosexualité d’un(e) proche ».
 

 

7) INVITATION DE PERSONNALITÉS ECCLÉSIALES GAYS FRIENDLY : Ces groupes ne sont pas portés par des personnes homosexuelles visibles, qui donnent leur nom et prénom publiquement. Pas du tout. Ils sont portés par des prêtres jouant les désintéressés, les pasteurs-accompagnants, et taisant leur orientation sexuelle : le frère dominicain Adriano Oliva (thomiste), le père James Martin, l’ex-père Krystof Charamsa, l’ex-frère Jean-Michel Dunand (le fondateur de la Communion Béthanie), le père Christophe Vairon (accompagnateur du groupe DUEC), l’ancien moine Claude Besson, le pasteur Philippe Auzenet, le père Daniel Digou (curé de saint Merry), le père Joël Pralong (suisse), la sœur dominicaine Véronique Margron, etc. Le plus pervers dans l’histoire, c’est que ces personnes qui se présentent comme « accueillants » ne diront jamais qu’elles sont eux-mêmes homosexuelles. L’accueil leur servira d’alibi et de couverture pour promouvoir l’homosexualité (et même draguer) sans être inquiétées, et en faisant peser leur titre ecclésiastique de pasteur sur la balance de leur complaisance muette !
 

8) CULTE DE L’ORALITÉ ET DE LA DIVERSITÉ : En général, ces groupes sont centrés sur la parole (Accueil et Parole en Gironde, « Homosexualité : Parlons-en ! » les conférences de Yolande du Fayet de la Tour, En parler et Oser en parler, La Parole libérée à Lyon, etc.) – comme si l’oralité était bonne en soi… (ils sont donc évidemment férus des témoignages de vécus individuels : c’est l’occasion de s’épancher comme dans les talk-shows sur le récit de vie des personnes). Ou bien ils sont centrés sur le concept d’hétérosexualité – dans le sens d’« idolâtrie pour les différences » – traduit généralement par le mot « diversité » (exemple à Nîmes : le groupe C.A.D.O.S. qui signifie « Chrétiens s’Accueillant dans leurs Différences d’Orientations Sexuelles » ; exemple à Nantes : les « Jeudis de la différence »). Et paradoxalement, c’est parce que l’oralité y est célébrée comme une déesse que précisément ces rassemblements se caractérisent par un non-dit assourdissant sur la pratique homosexuelle et l’homosexualité dans son ensemble.
 

9) NOVLANGUE PUDIBONDE : Ces groupes se caractérisent par la langue-de-bois homophobe gay friendly. Ils inaugurent une novlangue qui induit le traitement de l’homosexualité sans citer explicitement le mot. Ça donne des périphrases du type « personnes concernées par l’homosexualité », « pastorale d’accueil », « cheminement/parcours », « accompagnement », « écoute », « partage », « entrée en dialogue », « aller aux périphéries », « aimer en vérité », etc. Ils diluent la question de l’homosexualité (qu’ils ne traitent jamais, et qu’ils ne remettent jamais en cause en tant qu’« identité » ou qu’« amour ») sur des thèmes qui lui sont liées mais qui font diversion (crises dans les familles, porno-dépendance, dépression, suicides, restauration de l’identité masculine ou féminine, guérison, sainteté, chasteté, fraternité, amitié, sexualité, théologie du corps, etc.). L’hétérosexualité, l’homosexualité, l’homophobie, sont des mots bannis. La dimension politique, médiatique, universelle, eschatologique, de l’homosexualité, y est carrément gommée. Courage n’a même pas le courage de prononcer le mot « homosexualité » ! Ils excellent dans l’art de l’euphémisme langagier pudibond pour contourner le mot fatidique « homosexualité » qui soi-disant « enfermerait les personnes » (« personne à attirance pour le même sexe » « couples de même sexe », « personne concernée par l’homosexualité », « personnes homosensibles », « apostolat à l’égard des personnes avec tendance homosexuelle », etc.). Pirouettes juste ridicules. Selon eux, l’« homophobie » n’existe pas : c’est au mieux une irréalité (qui les fait pouffer de rire), au pire le diable en personne.
 

10) MÉTAPHORES POÉTIQUES : Les organisateurs de ces groupes sont des grands poètes. Ils nous invitent à des « marches spirituelles », à des retraites en abbayes, à des veillées de prière aux noms tous plus bucoliques les uns que les autres. En général, c’est le silence, le soleil, la terre, la lumière, l’arc-en-ciel, les oiseaux, l’amour, les p’tits cœurs, qui nous invitent… alors difficile de résister ! Ils filent les métaphores poétiques Laudato Si : celle de la montagne à gravir, du bateau qui part au large et qui doit maintenir son cap dans la tempête et arriver à bon port, du chemin escarpé et du voyage semé d’embûches, du pont à construire et à traverser (par exemple, le père James Martin, aux États-Unis, a écrit un livre au titre top franc-maçon Building a Bridge -, etc.). Bizarrement, la seule « métaphore » qui manque, c’est celle de la Croix… Et le mot qui fait peur, c’est « conversion ».

 

11) FAUX QUESTIONNEMENTS : Ces groupes débattent de fausses questions, dont on connaît déjà la réponse (« Homosexualité, est-ce une réalité de nos familles et de nos paroisses ? » « Doit-on accueillir les personnes homos dans l’Église ? » « Peut-on être homo et catho ? » « Est-ce que l’homosexualité est incompatible avec une vie de foi, de communauté ? »), et qui évacuent LA seule vraie réponse ( = « Le couple homo est incompatible avec la pratique religieuse catholique. »). Juste pour le plaisir de se raconter, de s’émouvoir sur des témoignages de vie, de raconter sa douleur, de s’afficher, de faire genre « on va aux périphéries ». Il y a derrière ces postures questionnantes une démagogie et surtout un anti-cléricalisme sous-jacent.

 

12) HAINE OU MÉPRIS DE LA CONTINENCE : En France, en gros, dans les mouvements d’accompagnement chrétien des personnes homos, il existe deux écoles (c’est la continence qui fait la césure) : les « gentils » (David et Jonathan, DUEC, Contact, etc.) et puis les « méchants » (Courage). Dans les groupes tels que DUEC ou Communion Béthanie, la continence est envisagée comme une « option respectable » (ou une élection divine réservée à une élite) mais pas comme LA voie générale pour toute personne durablement homosexuelle. Y compris à Courage, qui parle de « continence » alors qu’elle ne met en place qu’une « abstinence » (la continence induit le témoignage public et mondial de l’homosexualité). Le père Louis-Marie Guitton (j’étais à un mètre en face de lui : je sais de quoi je parle) a carrément dénigré le mot « continence » lors du premier parcours « Courage » de Paray-le-monial… alors que la continence est « un peu » la seule chose qui distingue(rait) Courage de DUEC !

 

13) ATTITUDE PATHOLOGIQUE DES CONTRADICTEURS DE CES MOUVEMENTS PASTORAUX (Riposte catholique, blog de Jeanne Smits, Médias Presse Infos, Salon Beige, etc.) : soit l’indignation accusatrice (ils brûlent en place publique James Martin, révèlent au grand jour les scandales internes liés à l’homosexualité, ne proposent rien de positif à la place, ne soutiennent jamais les personnes homos continentes, et dans leur paranoïa pathologique, voient toute valorisation de l’apostolat ou de la sainteté par l’homosexualité comme une odieuse promotion de l’homosexualité), soit la schizophrénie silencieuse (certains cathos conservateurs sont contents de savoir que des témoins homos continents existent, et nous ont jeté aux oubliettes aussi vite qu’ils ont aperçu notre photo : ils sont persuadés que nous sommes encore invités à droite à gauche, alors que nous ne sommes plus invités du tout !). Nous leur faisons peur ou bien ils nous méprisent. Clairement, nous les agaçons. Par ailleurs, zéro évêques pour nous soutenir : ils se cachent sous les jupons de Courage, qui est une asso salon de thé d’homos planqués. Même les évêques les plus « courageux » et « médiatiques » font profil bas : Mgr Aillet, Mgr Rey, Mgr Barbarin, etc. Ils ont trop peur d’être étiquetés « parrain d’un homo catho médiatique » (la honte…). Et les rares fois où nous, témoins homos continents, sommes invités, c’est en tant que « témoins » et non en tant qu’« analystes » d’un thème qui ne se traite pas en une simple heure et demi. Donc nous passons pour des fouteurs de merde qui semons la zizanie et la confusion sur notre passage. Enfin, vu le climat de délation actuelle, les groupes de thérapies réparatives plus conformes à l’Église se retrouvent désormais dans des catacombes et n’osent plus faire d’annonce publique de leurs réunions, de peur des représailles et du lynchage médiatique (on a vu ce que ça a donné avec Torrent de vie, Courage à Pau et à Bayonne, moi à Barcelone et à Lille).

 

14) PEUR ET CONTRADICTION : Courage se défend de ne pas proposer de thérapies. Or, concrètement, c’est ce qu’ils font. Qu’au moins ils assument ! Ils ont peur de tomber sous le coup de la loi (dans certains pays, les thérapies de restauration ou de conversion sont interdites : c’était le cas de Malte en 2016 ; et ça fait deux semaines qu’elles sont interdites dans toute l’Europe). Même les prêtres d’accord avec le discours ecclésial de l’Église Catholique sur l’homosexualité présente la continence comme une possibilité parmi d’autres de vivre sa tendance homo, et se valent de la « liberté d’expression » pour défendre timidement la continence comme une « option ». Or elle n’est pas une option… même si elle ne peut pas s’imposer.

Arnaud Beltrame doit être béatifié ? (rajout)

 

Bon, ok, je ne m’associe pas, désolé, au jour de deuil national pour le colonel Arnaud Beltrame. En fait, non seulement il n’a pas quitté la Franc-Maçonnerie en 2008 pour rejoindre le catholicisme, mais il a carrément été initié en 2008 à la Grande Loge De France (GLDF). Et dans plusieurs journaux, y compris cathos (Le Figaro, Aleteia, Famille Chrétienne, La Vie…), on nous dit avec un aplomb sidérant qu’on peut très bien être catho ET franc-maçon, qu’il n’y a pas d’incompatibilité entre les deux. Nos évêques en font le nouveau Maximilien Kolbe, répètent en boucle la phrase du Christ « Il n’y a pas de plus grand Amour que de donner sa vie pour ses amis » (ce qui est en partie faux, car la vraie folie d’Amour du Christ, c’est d’avoir donné sa vie pour ses amis MAIS SURTOUT SES ENNEMIS, comme le relève à juste raison le père Baute!), et ne dénoncent même pas que la société civile célèbre l’héroïsme de Beltrame à des fins francs-maçonnes (le remplacement de la sainteté par l’héroïsme, la promotion des « valeurs » républicaines, la « complémentarité » entre catholicisme et la Franc-Maçonnerie). Ce que je dis n’enlève rien à la beauté du sacrifice du colonel. Mais j’émets juste un doute sur le procès en béatification du bonhomme…
 


 

 
 

Rajout par rapport à hier : un article du même Figaro vient confirmer que ce sont certains francs-maçons et certains médias qui font de la récup’ en faisant courir la fausse rumeur comme quoi Arnaud Beltrame n’aurait pas quitté la Franc-Maçonnerie. C’est faux. Cela dit, ça démontre plusieurs choses : la présence et l’influence réelles de la Franc-maçonnerie dans notre société ; la complicité de certains médias genre le Figaro, capable de publier deux infos totalement contradictoires dans la même journée ! Tout ça ne me fait pas regretter mon refus de cautionner l’hommage national franc-maçon décerné hier au colonel Beltrame… même si au demeurant, je crois qu’il est un saint.
 

Les arguments justifiant l’acte homo

 

Je veux vraiment examiner la plaie homosexuelle, dire quel est le problème et pourquoi on peut s’y laisser prendre. C’est important de ne pas la caricaturer, de ne pas se tromper sur les intentions des gens qui y croient, qui sont loin d’être bêtes et aussi simplistes qu’on le pense (sinon, dans le cas contraire, on pourrait facilement les déconstruire… ce qui n’est pas le cas). Même si c’est une mise en danger que de s’en approcher pour en montrer la finesse. Cet abaissement peut être un renforcement de notre foi et de la continence aussi.
 

Je distingue deux catégories d’arguments – qui viennent étayer mon article « Homosexualité : Et si l’Église avait tort ? » : 1) « les arguments cons de justification de la pratique homo » ; 2) « les arguments invalides mais plus subtils de la justification de la pratique homo ». Pour chacun, je pourrais apporter une réfutation, mais je vous laisse la trouver vous-mêmes, en guise d’exercice et d’entraînement.
 
 

a) Les arguments cons de la justification de la pratique homo :

« L’homosexualité, c’est à vivre parce que c’est plus répandu qu’on ne le croit : d’ailleurs, je crois que je fais partie des 10 % de la population mondiale qui en est. C’est statistique ! »

« Je pratique l’homosexualité parce que je suis curieux, que je ne veux me fermer à rien, que je suis sans doute bi, et que je ne veux pas mourir bête. »

« Il ne faut pas en faire tout un fromage. L’homosexualité, ce n’est pas une identité, ni nécessairement une pratique régulière ou obligatoire : ça doit rester un choix, une envie, un fait non-étiqueté, une option. C’est même juste une expérience, une curiosité, une ouverture, qui ne coûte rien, qui n’implique rien, qui n’engage à rien, et qui peut se révéler ponctuelle, légère, unique, dans un consentement mutuel et adulte : l’acte n’a que l’importance qu’on lui donne. C’est à chacun de voir. »

« C’est parce que je suis habituellement hétérosexuel, ou que je reste hétérosexuel, que j’ai le droit – exceptionnellement ou pas – de pratiquer l’homosexualité. »

« Entre se masturber en solitaire devant un porno et se masturber avec quelqu’un avec qui c’est tendre, ça a du sens et c’est partagé, je préfère largement la deuxième option ! »

« Dans l’acte homo, ce qui est mieux par rapport à l’acte hétéro, c’est qu’on sait ce qui fait plaisir à son partenaire, on connaît mieux son corps, on répond mieux à ses désirs et aux nôtres, on est plus à l’écoute des envies de chacun. Avec l’autre sexe, ça devient tout de suite plus compliqué. On n’a pas forcément le même rythme, les mêmes attentes, les mêmes besoins, les même exigences. Coucher avec une fille, ça prend plus de temps ! Ça peut déboucher sur un engagement enchaînant, un enfant. Avec un mec, c’est plus rapide. Moins de blablas, de préliminaires, d’hypocrisie. On va direct au but. Avec une femme, on doit y mettre les formes, on peut se prendre un râteau, voir ses désirs réfrénés. »

« Un couple homo, c’est pratique parce qu’on peut s’échanger les vêtements, se prêter les fringues. Pas besoin de savoir qui fait l’homme, qui fait la femme. On fait tous les deux l’homme, et c’est auto-reverse. Le couple homo, c’est limite démocratique et plus égalitaire ! »

« Entre personne du même sexe, on se ressemble plus, donc moins de conflits, d’écarts, d’incompréhensions. On se comprend mieux, y compris sexuellement. On est davantage sur la même longueur d’ondes. »

« Les couples homos, c’est écolo et c’est bon pour la planète : ça réduit la surpopulation. C’est bio. »

« L’acte homo, je fais ça juste pour l’argent et par nécessité. Et non parce que je suis vraiment homo ni parce que l’acte est homo. En plus, c’est moi qui pénètre. Ça n’a donc rien à voir avec l’homosexualité ou la justification de celle-ci. C’est juste un travail, une circonstance, un jeu de rôles avec des règles transparentes et clairement prédéfinies d’un commun accord avec le client. Je ne justifie rien dans l’homosexualité : ça se passe, c’est tout ! Indépendamment de l’homosexualité. »

« La pratique homo, c’est antisocial, rebelle, minoritaire, dissident, original, c’est un pied-de-nez à l’ordre bourgeois, c’est la sexualité des pauvres et des marginaux, c’est un amour réinventé et courageux face à l’écrasante majorité hétérosexuelle. Tout est à inventer, à créer, en dehors des cases. »

« L’acte homo, c’est beau parce que c’est de l’amour. Pourquoi je suis passé à l’acte ? Parce que c’est lui et parce que c’est moi. Parce que ça s’explique pas et c’est au-delà des mots. Parce que mon copain est un don de Dieu et m’évangélise à sa façon. Parce que saint Augustin a dit : ‘Aime et fais ce que tu veux’ »

« L’acte homo, c’est beau et ça existe parce que je l’ai vu dans les films. »

« L’acte homo, c’est bon parce que c’est naturel, parce que c’est pas un choix, parce qu’on passe tous par une phase de bisexualité à l’adolescence, parce que tous les goûts sont dans la nature, parce que ça existe depuis la nuit des temps, parce que ça a été très bien accepté socialement dans certaines cultures et civilisations ancestrales, parce que c’est observable chez certaines espèces animales, parce que c’est condamné par l’Église qui n’y connaît rien à la sexualité et qui nie le plaisir : tout ce qu’elle dit est de la superstition infondée. Les religieux feraient mieux de s’occuper des cas de pédophilie dans leurs rangs et balayer devant leur porte ! »

« L’homosexualité, c’est bien parce qu’elle a été persécutée. Elle mérite donc une large compensation (légale) et une reconnaissance sociale/morale pour tous les viols et les rafles du passé qui ont été perpétrés en son nom ! »

« Le couple homo, c’est bien parce que c’est la meilleure manière de lutter contre l’homophobie et de faire évoluer les mentalités. Seul l’Amour peut briser les murs de la haine ! »

« L’homosexualité, c’est juste parce que c’est à la mode, c’est le progrès, c’est moderne, c’est festif, c’est transgressif, c’est différent, c’est insouciant, c’est libre. »

« L’homosexualité, c’est bien parce que nous devons accepter toutes les différences et être tolérants. »

« Les coming out et la pratique homo, c’est bien parce que ça évite les suicides. Plus ça deviendra banal, répandu et possible, moins ce sera empêché ou source d’angoisse. »

« On doit justifier l’homosexualité parce que la tendresse c’est l’Amour. »

« L’homosexualité, c’est bien parce que c’est légal. C’est bien/beau parce que c’est possible, ça existe. Donc ça peut/doit être vécu. »
 

Le père James Martin, aux Bernardins US… ah… les Bernardins


 

b) Les arguments invalides mais plus subtils de la justification de la pratique homo :

« Pratiquer l’homosexualité n’a rien à voir avec les lois sociétales auxquelles on la rattache. D’ailleurs, la très grande majorité des couples homos solides, authentiques et durables que je connais, ne contractent ni l’Union Civile, ni le ‘mariage gay’, ne justifient absolument pas l’adoption pour les couples homos, la PMA, la GPA. Ils demandent juste qu’on leur fiche la paix, et n’ont aucune revendication de normalisation/généralisation/législation/exhibition de leur pratique amoureuse. La pratique homo, dans l’idéal, ne devrait rien avoir à voir avec le battage médiatique ni les récupérations politicardes (de la Gay Pride, du ‘lobby LGBT’, de tel ou tel parti) qu’on lui associe. L’homosexualité n’est pas le problème de ces lois sociétales : elle n’en est que le prétexte, le déguisement. Laissez-la en dehors de tout ça. Laissez-nous la pratiquer et tolérez-la sans la justifier socialement. »

« Je justifie la pratique homo parce qu’elle n’est rendue mauvaise que du fait d’être entravée et vue comme ‘mauvaise’ ! Laissez-la vivre de ses propres ailes, changez votre regard sur elle, laissez-lui sa chance, et vous verrez qu’elle sera plus épanouie que vous le disiez, et que le mal venait initialement de votre regard biaisé et homophobe sur elle ! »

« Je justifie l’acte homo parce que je connais des couples homos (ou j’ai entendu parler d’eux) qui s’entendent très bien et qui sont depuis longtemps ensemble, sans que ça ne pose problème. »

« Je reste dans la pratique homo parce que ça ferait beaucoup/trop de peine à mon compagnon si je le quittais, qu’il ne comprendrait pas (il n’a pas la foi), et que je n’ai pas la force de lui briser le cœur, de l’entraîner vers la dépression et le suicide. Ce serait un beau gâchis. Et Dieu a horreur du gâchis. »

« Je justifie la pratique homo parce qu’on peut tomber réellement amoureux homosexuellement parlant. Il peut y avoir énormément de respect, et très peu de simulation, dans les couples homos. Il peut y avoir parfois beaucoup plus de complémentarité/complicité que dans bien des couples femme-homme ! L’acte homo n’est pas toujours un défouloir, ni une relation triste ou violente ou glauque ou subie ou par défaut ou 100% démoniaque et horrible. Le couple homo peut être très agréable, fidèle, ouvert sur la vie (tout comme les couples femme-homme mariés et stériles). Il peut se montrer courageux, impliqué socialement et ecclésialement, endurant.

« Le couple homo, je le défends parce que je m’y sens bien, parce que ça me fait du bien et ça fait du bien à mon partenaire, parce que je veux le bien de l’autre, parce que ça m’équilibre, parce que ça m’a permis de sortir de la galère, de me sécuriser, de retrouver une joie de vivre et une vie sociale, de découvrir la tendresse et de me réconcilier avec mon corps et mon âme. »

« Certains hommes non-homosexuels prétendent que ‘le visage d’une belle fille dépasse toutes les beautés de la terre’. Je pourrais dire exactement la même chose, mais dans mon cas, ce sera pour un bel homme de chair et d’os, avec un vrai prénom et avec qui je peux partager les joies et les peines du quotidien. L’extrême beauté des hommes justifie aussi qu’on la regarde, qu’on l’honore et qu’on la goûte (avec mesure, bien sûr, et de manière monogame et respectueuse). »

« Je pratique l’homosexualité parce que ce que je ressens et vis avec Untel, c’est bien plus qu’une amitié ! Je dirais que l’acte homo améliore l’amitié. Et même ça la couronne, la parachève ! Les couples homos chastes, l’‘amour d’amitié’, ça existe. Il y a des beautés et des fécondités dans le couple homo qui ne sont pas obtenues avec cette entièreté et cette intensité dans une simple amitié, et qui pour autant n’excluent pas la vraie amitié. La génitalité, la tendresse et la cohabitation ne sont que des valeurs ajoutées qui améliorent la relation d’amitié. »

« Je reste en couple homo parce que je n’ai pas honte de mon partenaire. J’en suis même fier. Notre bonheur déborde et j’ai envie que mes amis le rencontre. J’ai envie de l’embrasser dans la rue, partout. Quand on est éloignés l’un de l’autre, je manque à mon partenaire et mon partenaire me manque. Il est unique à mes yeux. Ce que l’on vit, c’est super ajusté. On ne s’ennuie jamais. Ce n’est pas fusionnel entre nous, ni consumériste. On se laisse respirer. C’est gratuit. C’est bon. La pratique homo, c’est parfois génial, pas égoïste ni narcissique ni violent. C’est même mieux qu’au cinéma. Il y a quelques ‘couples’ homo vraiment réussis. »

« Je reste en couple homo parce que je ne suis pas le seul à m’être attaché à mon compagnon. Tout mon entourage (familial, amical, professionnel, ecclésial) l’a adopté et y est attaché. Il est très intégré. Je ne veux pas casser ce lien qui s’est construit avec le temps. »

« Je pratique l’homosexualité parce que ce que nous vivons avec mon compagnon est étonnamment simple. Détail qui a son importance et qui ne gâche rien : ça se passe super bien au lit. Et ça dit quelque chose qui dépasse le simple aspect technique, factuel, épicurien, de la pratique homo : quelque chose de supérieur. Car le plaisir sans l’Amour est facile et à la portée de tous. Mais le plaisir dans la relation d’amour, c’est incomparable et rare ! »

« Je pratique l’homosexualité parce que j’estime avoir du recul et que je me rends bien compte du caractère exceptionnel de ce que je vis par rapport au commun des couples homos. Je me méfie de la pratique homo en général, et je vois ses limites, sa nature de terrain glissant/violent. Cette lucidité autocritique et sceptique justifie, quelque part, que je pratique l’homosexualité, puisque j’en connais les dangers et que je peux donc les contourner, les limiter. Ce n’est pas parce qu’une relation est limitée qu’elle n’est pas à vivre ou qu’elle est ratée. »

« Je justifie une certaine pratique homosexuelle parce que des personnes ont pu se relever et acquérir un équilibre grâce à une vie de ‘couple’. »

« Je reste en couple homo parce que mon compagnon est malade/âgé, n’a que moi pour s’occuper de lui, et que nous avons des biens communs, vivons sous le même toit depuis des années. Nous ne pouvons pas, matériellement et concrètement, nous séparer du jour au lendemain. Je ne peux pas l’abandonner, le jeter dehors ou lui laisser tous nos biens immobiliers. En plus, nous travaillons ensemble. Je ne peux pas décider de tout plaquer comme ça sous prétexte que ce que nous vivons n’est pas conforme à l’enseignement de l’Église ! Nous avons tout un passé, un présent et un futur communs ! Passer du jour au lendemain d’amants à amis (ou en mode ‘relation fraternelle’), ça ne se commande pas et ça n’aurait pas de sens. Clairement. »

« Le couple homo c’est à vivre parce que c’est un amour esthétique, divin, qui dépasse la différence des sexes, qui va au-delà de l’Humain, sans l’exclure pour autant, et qui par les adversités/limites qu’il traverse, prouve sa solidité, son éternité, son humilité aussi. Il est mis suffisamment à l’épreuve pour en ressortir plus fort, plus pur. »

« Je décide de pratiquer mon homosexualité parce qu’il y a des gens qui vivent bien pire que moi, sans états d’âme, qui prennent et jettent les femmes (ou bien les hommes), ou qui vivent des relations durables mais peu profondes, très ordinaires, voire gentillettes et beaufs. Ne serais-je pas en train de tomber dans un perfectionnisme, un purisme, désincarnés et pudibonds, en m’interdisant un type d’union certes pas idéal mais pourtant largement plus élevé qu’eux ? »

(Argument de bon sens, de prudence et de réalisme quant à la reconnaissance de la violence de certains refoulements d’homosexualité.) « Je cherche à pratiquer mon homosexualité parce que j’ai essayé de me marier et rien n’y a fait : j’ai fait souffrir une femme, des enfants, et je ne m’acceptais pas moi-même. Je veux éviter un nouveau désastre. Je ne veux plus me fourvoyer au nom de Dieu. J’ai bien essayé de sortir avec des filles, mais à chaque fois, ce fut un fiasco. Ce n’est pas que la question du dégoût ou du manque de plaisir : c’est moins égoïste et narcissique que ça. C’est par altruisme et vraie connaissance des risques, que je ne veux pas m’aventurer sur un terrain qui me rendra malheureux et rendra les autres malheureux, qui sera une double vie faite de mensonge et de douleurs. Je ne peux pas offrir à une femme un engagement conjugal mais sans sentiments. Je préfère me diriger vers un mode de vie plus en cohérence avec ma condition existentielle homosexuelle. »

« Je pratique l’homosexualité parce que j’ai fait toutes les thérapies, les sessions de guérison, du monde, pour m’en écarter et ne plus me sentir homo, et rien n’y a fait. »

« L’homosexualité m’a été imposée. Alors je ne vois pas pourquoi on me menace d’enfer si je ‘fais avec’ ma condition comme je peux, ou si je la pratique de manière sobre, éclairée et respectueuse. Étant une condition subie, j’ai des circonstances atténuantes. Et il y a des péchés plus graves que la pratique homo : refus d’aimer, orgueil, maltraitance, vol, viol, domination, mensonge, meurtre, adultère, blasphème, trafic de drogues… Pour qu’il y ait péché mortel, trois critères sont requis : 1) pleine connaissance ; 2) entier consentement ; 3) matière grave. Je ne vois absolument pas en quoi ce que je vis serait mal ou ne serait pas naturel… À propos de l’homosexualité, Jésus, je suis certain, sera plus clément que bien des catholiques qui parlent en son nom ! C’est un blasphème que de faire parler Jésus à sa place. Par exemple, dans le Lévitique, il est demandé que les femmes adultères soient lapidées, et Jésus, en même temps qu’il ne renie pas la matière peccamineuse de l’adultère, demande à ce qu’elles ne soient pas lapidées. Nous devrions faire preuve de la même souplesse, faire le même grand écart à l’égard des personnes qui pratiquent l’homosexualité alors que dans le Lévitique elle est qualifiée d’‘abomination’. Nous ne devons pas juger les personnes mais uniquement des actes. Que faisons-nous des mots ‘amour’ ou ‘couple’ qui, dans le cas homosexuel, condensent actes et personnes ? Comment on s’en sort avec ces deux concepts duels ? La distinction entre personne et actes, ou entre personne et tendance homo, est hypocrite et surréaliste. Un acte n’est jamais posé tout seul ni par un fantôme. Il faut bien une personne pour le commettre. L’Église n’est-elle pas en train de s’adresser à des anges irresponsables plutôt qu’à des personnes humaines concrètes ? »

« Je pratique l’homosexualité parce que je dois écouter mon corps. Au nom de l’Incarnation. Le catholicisme est bien la religion de l’Incarnation, non ? Et Jésus est venu nous rejoindre dans nos réalités humaines, même s’Il ne les justifie pas toutes. En tout cas, Il les accompagne et peut leur donner sens. Il a racheté tous nos péchés. Jésus ne condamne pas les pécheurs mais seulement les péchés. Les écrits bibliques correspondent à un contexte qu’il faut adapter, au nom de l’Incarnation (inculturation) et de l’Amour des personnes, à notre époque. Arrêtons d’avoir une lecture trop littérale – et donc pharisienne – de la Bible. »

« Je pratique l’homosexualité parce qu’après avoir connu des amourettes sans lendemain, après avoir enchaîné les ‘plans cul’, après avoir été dépendant des applis et de leur cortège incessant de déceptions et de mauvaises rencontres, ou même après des années de réelle abstinence, je me retrouve aux bras d’un gars super, avec qui je suis enfin sur la même longueur d’onde. Au nom de quoi ou de qui devrais-je nous imposer le célibat et la retenue ? Au nom de Jésus ?!? ‘Jésus’ n’est-il pas au fond l’alibi spirituel de l’homophobie, le personnage fictif fantasmé idéal pour justifier l’injustifiable ou une construction mentale basée sur rien ou sur une haine ? »

« Je pratique l’homosexualité parce que l’interdit de la pratique homo repose sur une vérité de foi, surnaturelle, donc purement subjective. »

« Je pratique l’homosexualité parce que l’Église Catholique ne nous appelle (nous personnes durablement homosexuelles) à rien de concret, de réjouissant, et surtout hors d’une réelle prise en compte de notre condition. Elle ne donne aucune solution de remplacement à la hauteur du couple homo. Elle nous parle de ‘sainteté’, mais d’un autre côté, ne nous propose que des thérapies pour éradiquer/restaurer/atténuer notre tendance. Comment demander à une personne qui n’a pas choisi son orientation homosexuelle, et dès l’âge de 18 ans, de renoncer à la vie de ‘couple’, au mariage et au sacerdoce, en ayant le culot juste après de ne lui proposer aucun chemin vocationnel d’Église, de lui demander de refouler/nier sa tendance et de lui dire qu’elle ne se définit pas par son homosexualité, de lui refuser le mariage et le sacerdoce au nom de son homosexualité ?? Son homosexualité ne devrait être inexistante que pour elle, et pas pour ceux qui la lui interdisent ! Les amoureux femme-homme, même pas fiancés, ont le droit de se courtiser, de s’embrasser, de se fréquenter, de passer du temps ensemble, de dormir ensemble sans coucher, de se tenir la main, de se draguer. Nous, du fait d’être homos, nous sommes écartés y compris de tout ce qu’il y a de plus chaste, mignon, gratuit, innocent, drôle, pas génital, dans les jeux d’approche amoureuse. Aux côtés des personnes divorcées ‘remariées’, nous sommes mises au régime le plus strict, le plus sec. Et encore… mettre sur le même plan les divorcés ‘remariés’ (ou l’adultère) et la pratique homosexuelle, ce n’est pas honnête : dans le premier cas, il y a eu un choix et un sacrement ; dans le second, pas de choix et pas de sacrement. »

« Je pratique l’homosexualité parce que je ne peux rien vivre d’autre, en amour, que le couple homo. La continence proposée par l’Église n’est en réalité qu’une abstinence, un célibat sec : pas une « Troisième Voie » ni une manière de vivre les deux seules vocations pleines indiquées par l’Église, à savoir le mariage femme-homme ou le célibat consacré. En plus (et là, je reprends un argument employé de manière récurrente par Jean-Michel Dunand, fondateur de la Communion Béthanie, qui vit en couple homo), la continence est un don divin spécifique et exceptionnel qui n’est pas donné à tous – il est même réservé à une minorité parmi les personnes homos – et qui donc ne correspond pas à tous. C’est une réalité surnaturelle. On l’a ou on ne l’a pas. Comme les charismes ou les talents ! »

« Je pratique l’homosexualité parce que les arguments cathos, intellectuellement parlant, ne tiennent pas la route (cf. je vous renvoie à la partie n°9 de mon article « Homosexualité : Et si l’Église avait tort ? ») ; parce que personne, dans l’Église, ne sait m’expliquer où serait le mal ou la gravité de ce mal ; parce que les agapê thérapies, concrètement, ça ne marche pas et ça ne fait pas disparaître la tendance homo (même si ça la soulage, ça l’apaise). »

« Je consens à faire une entorse à l’obéissance à l’Église et me résigne à pratiquer l’homosexualité parce qu’il y a d’un côté la théorie (un horizon auquel nous devons tendre, qui doit exister en tant qu’idéal de perfection et de sainteté) et il y a la pratique (celle qui est consubstantielle à notre condition de pécheur). Nous devons consentir à vivre ce qui nous est possible, du mieux que l’on peut, plutôt que de ne pas aimer du tout, ou de nous forcer à atteindre un idéal de vie inaccessible, frustrant et insatisfaisant. Je choisis le moindre mal. En plus, il n’y a pas de franche incompatibilité entre la pratique homo et la pratique religieuse. Je connais des personnes qui vivent les deux, et dont la vie de couple les a rapproché encore plus de la prière et de l’Église. »