Diète pour la Fin des Temps

Hier soir, à la messe de 22h au Sacré-Coeur à Paris (messe géniale, d’ailleurs, avec un jeune prêtre africain tonique et qui a fait une homélie qui dépotait), la parole qui a résonné fort en moi est la fin de la première lecture (Actes des Apôtres 15, 1-29), car elle résume bien, je trouve, le programme – de diète ! – des Fins des Temps que nous devons observer : « L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas faire peser sur vous d’autres obligations que celles-ci, qui s’imposent : vous abstenir des viandes offertes en sacrifice aux idoles, du sang, des viandes non saignées et des unions illégitimes. Vous agirez bien, si vous vous gardez de tout cela. Bon courage ! »
 

Par ailleurs, je suis en ce moment en train de me battre théologiquement – c’est un comble ! – avec des prêtres catholiques allemands refusant de voir l’homosexualité comme un trouble et une souffrance. Tout ça pour ne pas nous blesser. Certains m’avancent même qu’elle serait « une création de Dieu ». Je n’aimerais pas être prêtre actuellement en Allemagne… La question est extrêmement débattue en ce moment dans l’Eglise allemande et a été au centre des discussions aux « Synodaler Weg ». En janvier dernier est sorti un documentaire gay friendly « Wie Gott uns schuf » qui a récolté beaucoup de succès. Donc évidemment, face aux « Tunten Gottes » (traduction des Folles de Dieu), les curés progressistes font la gueule… En France et Espagne, les prêtres et évêques sont beaucoup plus lâches et hypocrites : ils justifient l’homosexualité, mais par derrière. Ils ne vont pas encore jusqu’à l’applaudir et la présenter comme une création divine. Même si, intérieurement, je ne suis pas sûr que ce soit très clair pour eux. En février 2017, quand je m’étais adressé à tous les prêtres du diocèse de Catalogne, à Barcelone, j’avais bien conscience que beaucoup ne voyaient pas le mal dans l’homosexualité, et la banalisaient…