J’ai assisté à l’avant-première du documentaire « L’Empreinte » de Florian Gomet au Grand Rex : l’arrivée de l’Antéchrist est proche


 

En ressortant hier soir de l’avant-première du film « L’Empreinte » de Florian Gomet (produit par Pierre Barnérias, réalisateur de « M et le 3e secret » ainsi que de « Hold-Up ») au mythique cinéma parisien du Grand Rex, j’étais atterré. Il a été applaudi en standing ovation à l’issue de sa projection par quasiment tous les spectateurs de la salle. Grand moment de solitude intérieure pour moi. Je me suis dit en moi-même : « Si c’est ça, un film ‘courageux’, ‘héroïque’, ‘révolutionnaire’, et ‘à contre-courant’, c’est que non seulement nos contemporains sont devenus totalement aveugles et ont perdu tout sens critique et la Foi en Jésus, mais en plus, ils sont prêts à accueillir à bras ouverts l’Antéchrist et sa Nouvelle Religion mondiale très prochainement sans leur opposer aucune résistance ! » Car, connaissant bien le discours franc-maçon et luciférien, j’ai identifié dans « L’Empreinte » énormément de leitmotivs du Gouvernement Mondial, ses deux idées fortes antéchristiques étant : 1 – le déni du mal (et dans le film, le mal et la culpabilité sont niés, ou sont présentés comme des biens inversés, des adjuvants du Bien : la pierre de la culpabilité est même jetée dans la Mer Noire par Florian Gomet en conclusion… alors que le propre du catholique et de Jésus, c’est justement de ne pas se débarrasser du mal et de la culpabilité, mais au contraire de les prendre sur eux) ; 2 – la confusion du Créateur avec la création (il nous est dit dans « L’Empreinte » que « tout nous est donné par la Nature, l’Univers » : c’est saint Corps, sainte Nourriture, sainte Alimentation vivante, sainte Vie, sainte Santé, sainte Hygiène de Vie, sainte Energie, sainte Nature, saint Equilibre, etc.). C’est la religion de l’hygiénisme naturaliste à l’état brut (Une nouvelle forme d’hérésie créationniste moniste). Exactement celle qu’instaurent l’Antéchrist et la Franc-Maçonnerie (à l’issue de la projection, il y a même eu un spectateur qui a promu explicitement les égrégores, comme en loges maçonniques !). Et le pire, c’est que ceux qui se croient orgueilleusement anti-System ont les deux pieds dans le System et en sont les parfaits messagers/ouvriers ! Lucifer veut remplacer Dieu (Jésus) par le dieu « Energie » ou « Conscience » ou « Intelligence » ou « Connaissance » (Gnose). Le Gouvernement Mondial se base sur l’héliocentrisme (culte solaire), l’aurisme (culte alchimique) et l’électricité (alignements, connexions, ondes, vibrations, magnétisme, etc.), sur fond de naturalisme et d’humanisme intégral anticonformiste. D’ailleurs, juste avant l’avant-première, je me suis retrouvé au bar Marie Belle – pour un moment bien sympathique et convivial au demeurant – avec une trentaine de personnes d’un mouvement appelé comme par hasard Solaris ; et Pierre Barnérias a conclu la projection du film qu’il nous fallait « repartir à la conquête du LIEN » (la création de liens est précisément l’objectif de l’Antéchrist). C’est hallucinant de contradiction dans les intentions…
 

Ce film aux messages indigents (même s’ils ne sont pas dénués d’utilité et de sincérité – la sincérité étant le socle de la Franc-Maçonnerie : « Courir pieds nus est bon pour la santé », « Il faut respecter la Nature et le Vivant », « Notre corps a des capacités de résistance insoupçonnées », « Il faut vaincre ses peurs », « Il faut suivre ses rêves et son intuition », « Rien n’est impossible si on s’en donne les moyens », « Il faut sortir de la norme et de sa zone de confort pour lâcher prise », « Il est possible de vivre avec quasiment rien et dans des conditions extrêmes », « Les chaussures c’est pas bon pour la santé », « On peut défier les lois humaines arbitraires et le confinement », « La Solution est en nous », « Il faut retrouver la confiance, notre libre arbitre, le sens de soi, de l’autre et de l’existence », blabla) et surtout aux messages dangereux (nier le mal et confondre la création ou les créatures avec le Créateur, c’est un scandale autant qu’un danger pour l’Humanité, l’Eglise et Dieu) n’a absolument rien d’anticonformiste et d’anti-matérialiste. D’ailleurs, on voit tout au long de « L’Empreinte » que la démarche marathonienne que s’inflige Florian Gomet n’est pas comprise voire est violemment rejetée par les vrais pauvres (et pour cause !), car elle est foncièrement bourgeoise : eux, les pauvres d’Europe de l’Est, affligés par la guerre et une misère qu’ils n’ont pas choisies, n’ont pas le luxe de se mettre à l’épreuve, d’être « crudivores », ni de jouer volontairement les va-nu-pieds (il n’y a que les bobos atlantistes européens, élevés comme des cons depuis leur enfance à bouffer et à adorer du Forrest Gump, pour s’extasier de cet épat’-bourgeois que sont l’hygiène de vie, la performance auto-mortificatrice et le dépouillement matériel !). Même à la fin du documentaire, la démarche « rebelle » de Gomet cadre tellement avec le Gouvernement Mondial (le trentenaire bosse sans s’en rendre compte pour le compte des « Etats-Unis d’Europe » – très bien décrits par Benson dans Le Maître de la Terre – : ce n’est pas sans raison que l’ex mathématicien a baptisé son marathon « Eurotopia »…) qu’il est carrément escorté « triomphalement » par la police roumaine à l’issue de son parcours (comme dans les films américains), et même accueilli à son arrivée en grandes pompes et officiellement par un des délégués de la mairie de Constanta (On voit « le héros » poser devant le hashtag de la ville, comme un coureur du Tour de France ou une star hollywoodienne, avec les drapeaux, les caméras, les banderoles, le fond d’écran, les politiciens de la ville… : ça, c’est de la rebel attitude à la française comme on aime). L’anticonformisme… sponsorisé par le Gouvernement Mondial ! Une honte, en réalité. (Hier soir, j’avais envie de m’enfoncer dans mon fauteuil en cuir et de me cacher pour Florian Gomet et Pierre Barnérias).
 

Par ailleurs, dans ce film, on voit que la performance jusque-boutiste, l’intuition (le culte du « non-renoncement », tellement luciférien !), l’ACTION (le verbe « faire » était répété je ne sais combien de fois), l’emportent sur les personnes avec qui elle est vécue, sur l’AIMER et l’ETRE, la joie, l’amour des autres : les personnes ne sont que des instruments au service de cette performance, ou au service de techniques New Age du « bien-être » et de la « confiance en soi » (le marathonien propose des techniques de relaxation, de méditation, de consommation « correcte » – je cite -, en cadeau à ses hôtes de passage ; il danse même avec eux, les aide à « célébrer la vie » : c’est pathétique, puéril, et c’est finalement un business). La démarche de Gomet est bourgeoise et égoïste – d’où le rejet et l’incompréhension qu’elle récolte en particulier dans les pays non-boboïsés comme la Hongrie et la Serbie – car elle n’est au service ni de Jésus ni de l’Eglise ni des pauvres, mais au contraire au service du dieu « Nature-Santé-Univers-Equilibre-Intuition-Intériorité ». Même si elle se dit en des termes dématérialisés, altruistes, anti-capitalistes, et naturalistes. C’est tout le problème – soulevé à juste raison par Ariane Bilheran – de la confusion entre Vie et Survie. Gomet est une victime du survivalisme, mais certainement pas au service de la Vie (qu’est Jésus).
 

Aujourd’hui, une immense majorité de la population mondiale (y compris lettrée ou consciente de l’existence du Nouvel Ordre Mondial) est tellement perdue spirituellement et intellectuellement (car elle ignore Jésus et l’Eglise Catholique) qu’elle est prête à suivre n’importe quel gourou ou faux prophète médiatique (les adorateurs de Barnérias étaient nombreux hier soir ; et Gomet était véritablement célébré comme un « héros » : Pierre Barnérias l’a même présenté comme un maître de sagesse extraterrestre, « un type venu d’une autre Planète » et « fliguant à lui tout seul les empires agro-alimentaires et de la chaussures de sport » : je n’en croyais pas mes oreilles…). La Nouvelle Religion mondiale énergétique et naturaliste a désormais un boulevard qui s’ouvre à elle, avec ses suiveurs moutonniers New Age qui habillent sincèrement leur soumission à celle-ci d’un simulacre de rébellion pour se donner bonne conscience et une apparence d’humilité. Je vous dis : hier, la salle du Grand Rex était littéralement debout pour applaudir l’« anti-héros (je cite Barnérias) si héroïque ». Moi, désolé, je ne MARCHE pas pour ça ni pour ce genre de faux prophète anticonformiste. Même s’il est vagabond et qu’il ressemble à s’y méprendre à Jésus ou à Tarzan.
 

N.B. : Pour la petite histoire, en arrivant au Grand Rex hier soir, Pierre Barnérias m’a vu mais n’est pas venu me parler directement, si bien que c’est moi qui suis allé vers lui et lui ai demandé s’il se souvenait de moi. Il m’a dit : « Bien sûr. L’auteur à la plume acerbe. » Voilà le personnage auquel il me réduit. En gros, il me voit juste comme un scribouillard-sniper n’écrivant que pour casser ou critiquer les autres… ce qui est complètement faux. Je dénonce certaines choses, en applaudis d’autres, mais jamais gratuitement ni méchamment ni par provocation. Et toujours par nécessité, car le mal doit être démasqué et dénoncé. En fait, Barnérias me méprise et me craint car je détecte les faux prophètes et les démasque ouvertement. Je ne rentre pas dans son jeu y compris d’apparence catholique, mariale; messianiste, eschatologique. Et j’ai identifié son boboïsme (Il y a 4-5 ans, j’avais voyagé seul avec lui lors d’un trajet dans sa voiture, et lui avais parlé – non sans raison ! – de l’importance de l’étude du boboïsme pour comprendre les Fins Dernières : mais j’avais bien vu que déjà, à l’époque, comme il était l’incarnation du boboïsme – à la sauce vaguement catholique -, je lui étais apparu comme un bouffon peu crédible, un agitateur emmerdeur ou poil à gratter, et il n’avait pas compris l’importance de mon livre Les Bobos en Vérité. Donc il préfère m’écarter, et briguer une carrière médiatique, fût-elle alternative et anti-Système, et en apparence ingrate et persécutée. La réflexion que je me suis faite, c’est que mon film « Les Folles de Dieu », même s’il ne se verra jamais offrir une avant-première au Grand Rex, est 1000 fois plus courageux, 1000 fois plus profond, et dit 1000 fois plus de vérités essentielles et d’Amour, que « L’Empreinte » de Florian Gomet. Et que Là-Haut, les saintetés ou les courages de pacotille qui auront été ovationnés sur Terre, apparaîtront dans toute leur honte et vacuité. Il y aura une vraie Justice. Et quand je dis ça, je ne doute pas que même le courage impressionnant des témoins des Folles de Dieu fera bien pâle figure face au courage et à la sainteté muette et invisible de beaucoup de saints de l’ombre.